03 septembre 2012

Evangile du jour

lundi 03 septembre 2012
Le lundi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Grégoire le Grand, pape et docteur de l'Église (560-604)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

Les lectures du jour

Lc 4,16-30.


Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Méditations sur la vie du Christ ; Opera omnia, t. 12, p. 530s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 67 rev.)

« N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

Ils me paraissent être parvenus au plus haut degré, ceux qui, de tout
cœur et sans feinte, se sont suffisamment possédés pour ne rien chercher
d'autre que d'être méprisé, de ne compter pour rien et de vivre dans
l'abaissement... Tant que vous n'en serez pas arrivés là, pensez que vous
n'avez rien fait. En effet, comme en vérité nous sommes tous « des
serviteurs quelconques », selon la parole du Seigneur (Lc 17,10), même si
nous faisions bien toute chose, tant que nous ne serons pas parvenus à ce
degré d'abaissement, nous ne serons pas encore dans la vérité, mais nous
serons et nous marcherons dans la vanité... Tu sais aussi comment le
Seigneur Jésus a commencé d'abord par faire avant d'enseigner. Il devait
dire plus tard : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt
11,29). Et cela il a voulu d'abord le pratiquer réellement, sans feinte. Il
l'a fait de tout son cœur, comme de tout son cœur et en vérité il était
humble et doux. Il n'y avait pas de dissimulation en lui (cf 2Co 1,19). Il
s'est enfoncé si profondément dans l'humilité et le mépris et l'abjection,
il s'est anéanti tellement aux yeux de tous, que lorsqu'il s'est mis à
prêcher et à annoncer les merveilles de Dieu et à accomplir des miracles et
des choses admirables, on ne l'estimait pas, on le dédaignait et l'on se
moquait de lui en disant : « N'est-ce pas le fils du charpentier ? » et
d'autres paroles semblables. Ainsi se vérifie la parole de l'apôtre Paul :
« Il s'est anéanti lui-même, prenant la condition d'esclave » (Ph 2,7), non
seulement d'un serviteur ordinaire par l'incarnation, mais d'un serviteur
quelconque par la manière d'une vie humble et méprisée.




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