31 juillet 2011

Evangile du jour

dimanche 31 juillet 2011
Dix-huitième dimanche du temps ordinaire

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556),  St Germain d'Auxerre, évêque (c. 378-448)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Donnez-leur vous-mêmes à manger »

Les lectures du jour

Mt 14,13-21.


Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes.
Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les-moi ici. »
Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Exhortation apostolique « Sacramentum caritatis », 88 (trad. DC n° 2377, p. 339 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Donnez-leur vous-mêmes à manger »

       « Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde
ait la vie » (Jn 6,51). Par ces paroles, le Seigneur révèle la véritable
signification du don de sa propre vie pour tous les hommes, nous montrant
aussi la profonde compassion qu'il a pour toute personne. En effet, à de
nombreuses reprises, les évangiles nous rapportent les sentiments de Jésus
à l'égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent et
des pécheurs. À travers un sentiment profondément humain, il exprime
l'intention salvifique de Dieu pour tout homme, afin qu'il atteigne la
vraie vie.       Toute célébration eucharistique actualise
sacramentellement le don que Jésus a fait de sa vie sur la croix pour nous
et pour le monde entier. En même temps, dans l'eucharistie, Jésus fait de
nous des témoins de la compassion de Dieu pour chacun de nos frères et
sœurs. Autour du mystère eucharistique naît ainsi le service de la charité
vis-à-vis du prochain, qui « consiste précisément dans le fait que j'aime
aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n'apprécie pas ou que je ne
connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu'à partir de la rencontre
intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour
aller jusqu'à toucher le sentiment. J'apprends alors à regarder cette autre
personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la
perspective de Jésus Christ ». De cette façon, dans les personnes que
j'approche, je reconnais des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur
a donné sa vie en les aimant « jusqu'au bout » (Jn 13,1).       Par
conséquent, nos communautés, quand elles célèbrent l'eucharistie, doivent
prendre toujours plus conscience que le sacrifice du Christ est pour tous,
et que l'eucharistie presse alors toute personne qui croit en lui à se
faire « pain rompu » pour les autres et donc à s'engager pour un monde plus
juste et plus fraternel. En pensant à la multiplication des pains et des
poissons, nous devons reconnaître que le Christ, encore aujourd'hui,
continue à exhorter ses disciples à s'engager personnellement :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ». La vocation de chacun de nous consiste
véritablement à être, avec Jésus, pain rompu pour la vie du monde.




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30 juillet 2011

Evangile du jour

samedi 30 juillet 2011
Le samedi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Pierre Chrysologue, archevêque et docteur de l'Église († 450),  Sts Abdon et Sennen, martyrs († 254.)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Jean Baptiste, martyr de la vérité

Les lectures du jour

Mt 14,1-12.


En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. »
Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode.
Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre apostolique « Tertio Millenio adveniente », 37 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Jean Baptiste, martyr de la vérité

      L'Église du premier millénaire est née du sang des martyrs :
« Sanguis martyrum semen christianorum ; le sang des martyrs est une
semence de chrétiens » (Tertullien). Les événements
historiques...n'auraient jamais pu garantir à l'Église un développement
comme celui qui se réalisa durant le premier millénaire s'il n'y avait eu
les semailles des martyrs et le patrimoine de sainteté qui caractérisèrent
les premières générations chrétiennes. Au terme du deuxième millénaire,
l'Église est devenue à nouveau une Église de martyrs. Les persécutions à
l'encontre des croyants -- prêtres, religieux et laïcs -- ont provoqué
d'abondantes semailles de martyrs dans différentes parties du monde. Le
témoignage rendu au Christ jusqu'au sang est devenu un patrimoine commun
aux catholiques, aux orthodoxes, aux anglicans et aux protestants, comme le
notait déjà Paul VI... C'est là un témoignage à ne pas oublier...

      En notre siècle, les martyrs sont revenus ; souvent inconnus, ils
sont comme des « soldats inconnus » de la grande cause de Dieu. Dans toute
la mesure du possible, il faut éviter de perdre leur témoignage dans
l'Église... Il faut que les Églises locales fassent tout leur possible pour
ne pas laisser perdre la mémoire de ceux qui ont subi le martyre, en
rassemblant à cette intention la documentation nécessaire.

      Et cela ne saurait manquer d'avoir un caractère œcuménique marqué.
L'œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui qui convainc le
plus. La voix de la « communio sanctorum », la communion des saints, est
plus forte que celle des fauteurs de division... Le plus grand hommage que
toutes les Églises rendront au Christ au seuil du troisième millénaire sera
de montrer la présence toute-puissante du Rédempteur par les fruits de foi,
d'espérance et de charité chez des hommes et des femmes de si nombreuses
langues et races qui ont suivi le Christ dans les diverses formes de la
vocation chrétienne.




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29 juillet 2011

Evangile du jour

vendredi 29 juillet 2011
Sainte Marthe, mémoire

Ste Marthe, vierge (Ier s.) - Mémoire



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois »

Les lectures du jour

Jn 11,19-27.


beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;
et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Tears of Christ at the Grave of Lazarus » PPS, vol. 3, n°10

Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois »

      Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l'éclat de ce
miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn
11,46s)... Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son
propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d'où il
allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que
lui-même devait mourir. Les apparences allaient se renverser : il y aurait
un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui
revenait à lui. Et Jésus savait qu'il acceptait totalement ce renversement
: il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le
péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son
ami Lazare -- les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour
toujours...

      Face à l'ampleur de ce qu'il envisageait de faire dans cet unique
acte de miséricorde, Jésus a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la
Vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit
et qui croit en moi ne mourra jamais ». Faisons nôtre cette parole de
réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis : là
où il y a foi en Christ, le Christ est là en personne. « Le crois-tu ? »
demande-t-il à Marthe. Là où un cœur peut répondre comme Marthe : « Oui, je
le crois », là le Christ se rend miséricordieusement présent. Bien
qu'invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que
ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons. Que son nom
soit béni ! Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous
sommes aussi sûrs qu'il est là avec tout son amour que si nous le voyions.
Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas
un instant qu'il est plein d'égards pour nous et qu'il se tient à nos
côtés.    




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28 juillet 2011

Evangile du jour

jeudi 28 juillet 2011
Le jeudi de la 17e semaine du temps ordinaire

Sts Nazaire et Celse, martyrs (1er s.)



Commentaire du jour
Sainte Catherine de Sienne : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie » (Jn 3,36)

Les lectures du jour

Mt 13,47-53.


Jésus disait à la foule cette parabole : " Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, ch. 39 (trad. cf Guigues, Seuil 1953, p. 132)

« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie » (Jn 3,36)

      [Sainte Catherine a entendu Dieu dire : ] Au dernier jour du
jugement, lorsque le Verbe, mon Fils, revêtu de ma majesté, viendra juger
le monde avec sa puissance divine, il ne viendra pas comme ce pauvre
misérable qu'il était lors de sa naissance du sein de la Vierge, dans une
étable au milieu des animaux, ou tel qu'il est mort, entre deux larrons.
Alors, ma puissance était cachée en lui ; je lui laissais endurer comme
homme peines et tourments. Non point que ma nature divine ait été séparée
de la nature humaine, mais je le laissais souffrir comme un homme pour
expier vos fautes. Non, ce n'est pas ainsi qu'il viendra au moment
suprême : il viendra dans toute la puissance et dans tout l'éclat de sa
propre personne...

      Aux justes, il inspirera en même temps qu'une crainte respectueuse,
une grande jubilation. Non pas que son visage change : son visage, en vertu
de la nature divine, est immuable parce qu'il ne fait qu'un avec moi, et en
vertu de la nature humaine son visage est également immuable puisqu'il a
assumé la gloire de la résurrection. Aux yeux des réprouvés il apparaîtra
terrible, parce que c'est avec cet œil d'épouvante et de trouble qu'ils
portent au-dedans d'eux-mêmes que les pécheurs le verront.

      N'est-ce pas ce qui se passe pour un œil malade ? Dans le soleil
brillant il ne voit que ténèbres, alors que l'œil sain y voit la lumière.
Ce n'est pas que la lumière ait quelque défaut ; ce n'est pas le soleil qui
change. Le défaut est dans l'œil aveugle. C'est ainsi que les réprouvés
verront mon Fils dans les ténèbres, la haine et la confusion. Ce sera la
faute de leur propre infirmité et non pas à cause de ma majesté divine avec
laquelle mon Fils apparaîtra pour juger le monde.




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27 juillet 2011

Evangile du jour

mercredi 27 juillet 2011
Le mercredi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Célestin Ier, pape († 432),  St Pantaléon, martyr († c. 303)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : Un trésor caché

Les lectures du jour

Mt 13,44-46.


Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 145 (OC, Cerf DDB 1992, p. 470)

Un trésor caché

      L'épouse [du Cantique] des Cantiques dit...qu'elle se leva de son lit
pour chercher son Bien-aimé dans la ville, mais ce fut en vain ; après être
sortie de la cité elle trouva Celui que son cœur aimait (Ct 3,1-4). Jésus
ne veut pas que nous trouvions dans le repos sa présence adorable, il se
cache... Oh, quelle mélodie pour mon cœur que ce silence de Jésus. Il se
fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité, il nous tend la
main comme un mendiant afin qu'au jour radieux du jugement, alors qu'il
paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles :
« Venez, les bénis de mon Père, car j'ai eu faim et vous m'avez donné à
manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, je ne savais où loger et
vous m'avez donné un asile, j'étais en prison, malade, et vous m'avez
secouru » (Mt 25,34-36). C'est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots,
c'est lui qui veut notre amour, qui le mendie. Il se met pour ainsi dire à
notre merci, il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions...

      Jésus est un trésor caché, un bien inestimable que peu d'âmes savent
trouver car il est caché et le monde aime ce qui brille. Ah, si Jésus avait
voulu se montrer à toutes les âmes avec ses dons ineffables, sans doute il
n'en est pas une seule qui l'aurait dédaigné, mais il ne veut pas que nous
l'aimions pour ses dons, c'est lui-même qui doit être notre récompense.

      Pour trouver une chose cachée, il faut se cacher soi-même ; notre vie
doit donc être un mystère, il nous faut ressembler à Jésus, à Jésus dont le
visage était caché (Is 53,3)... Jésus t'aime d'un amour si grand que si tu
le voyais tu serais dans une extase de bonheur..., mais tu ne le vois pas
et tu souffres. Bientôt Jésus « se lèvera pour sauver tous les doux et les
humbles de la terre » (Ps 75,10).




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26 juillet 2011

Evangile du jour

mardi 26 juillet 2011
Ste Anne et S. Joachim, parents de la Vierge Marie, mémoire

Ste Anne, mère de la Sainte Vierge (1er s.),  St Joachim, père de la Sainte Vierge (1er s.)



Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : La patience de Dieu

Les lectures du jour

Mt 13,36-43.


Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ."
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Lettre à Diognète (v. 200)
Ch 8 ; SC 33 (trad. Orval rev. ; cf SC p. 71)

La patience de Dieu

      Le Maître et le Créateur de l'univers, Dieu, qui a fait toutes choses
et les a disposées avec ordre, s'est montré non seulement plein d'amour
pour les hommes, mais plein de patience. Lui, il a toujours été, il est et
il restera le même : secourable, bon, doux, véridique -- lui seul est bon.
Pourtant lorsqu'il a conçu son dessein d'une grandeur inexprimable, il n'en
a fait part qu'à son Fils unique. Tant qu'il maintenait dans le mystère et
réservait le plan de sa sagesse, il semblait nous négliger et ne pas se
soucier de nous. Mais quand il a révélé par son Fils bien-aimé et manifesté
ce qu'il avait préparé depuis le commencement, il nous a offert tout en
même temps : participer à ses bienfaits, voir, et comprendre la largesse de
ses dons. Qui de nous aurait jamais pu s'y attendre ?

      Dieu avait donc déjà tout disposé à part lui avec son Fils ; mais,
jusqu'à ces derniers temps, il nous a permis de nous laisser emporter au
gré de nos penchants désordonnés, entraînés par les plaisirs et les
passions. Non qu'il ait pris le moins du monde plaisir à nos péchés ; il
tolérait seulement ce temps où sévissait le mal sans y consentir. Il
préparait le règne actuel de la justice. Durant cette période, nos propres
œuvres nous montraient indignes de la vie ; nous en devenons dignes
maintenant par l'effet de la bonté de Dieu. Nous nous sommes montrés
incapables d'accéder par nous-mêmes au Royaume de Dieu ; c'est sa puissance
qui nous en rend capables maintenant... Dieu ne nous a pas haïs, ni
repoussés, il n'a pas tenu rancune, mais il a patienté longtemps.




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25 juillet 2011

Evangile du jour

lundi 25 juillet 2011
Fête de saint Jacques (le majeur), Apôtre

St Jacques le Majeur, apôtre († c. 42)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Boire à sa coupe pour siéger à sa droite

Les lectures du jour

Mt 20,20-28.


La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n° 65, 2-4 ; PG 58, 619 ( cf bréviaire : 25/07)

Boire à sa coupe pour siéger à sa droite

            Par l'intermédiaire de leur mère, les fils de Zébédée demandent
à leur maître, en présence de leurs collègues : « Ordonne que nous siégions
l'un à ta droite et l'autre à ta gauche » (cf Mc 10,35s)... Le Christ
s'empresse de les tirer de leurs illusions, en leur disant qu'ils doivent
être prêts à souffrir des injures, des persécutions et même la mort :
« Vous ne savez pas ce qui vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que
je vais boire ? » Que personne ne soit étonné de voir les apôtres dans des
dispositions si imparfaites. Attends que le mystère de la croix soit
accompli, que la force de l'Esprit Saint leur ait été communiquée. Si tu
veux voir leur force d'âme, regarde-les plus tard, et tu les verras
supérieurs à toutes les faiblesses humaines. Le Christ ne cache pas leurs
petitesses, pour que tu voies tout ce qu'ils deviendront après, par la
puissance de la grâce qui les transformera...

             « Vous ne savez pas ce que vous demandez. » Vous ne savez pas
combien est grand cet honneur, combien c'est prodigieux. Être assis à ma
droite ? Cela dépasse même les puissances angéliques. « Pouvez-vous boire à
la coupe que je vais boire ? » Vous me parlez de trônes et de diadèmes
insignifiants ; moi je vous parle de combats et de souffrances. Ce n'est
pas maintenant que je recevrai ma royauté ; ce n'est pas encore l'heure de
la gloire. Pour moi et les miens il s'agit pour l'instant de violence, de
combats et de dangers.

            Remarque bien qu'il ne leur demande pas directement :
« Aurez-vous le courage de verser votre sang ? » Pour les encourager, il
leur propose de partager sa propre coupe, de vivre en communion avec lui...
Plus tard tu verras ce même saint Jean, qui pour l'instant cherche la
première place, toujours céder la préséance à saint Pierre... Quant à
Jacques, son apostolat n'a pas duré longtemps. Brûlant de ferveur,
méprisant entièrement les intérêts purement humains, par son zèle il a
mérité d'être le premier martyr parmi les apôtres (Ac 12,2).




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24 juillet 2011

Evangile du jour

dimanche 24 juillet 2011
Dix-septième dimanche du temps ordinaire

St Charbel Malkhlouf, ermite († 1898),  Ste Christine, vierge et martyre († c. 300)



Commentaire du jour
Origène : La perle de grande valeur

Les lectures du jour

Mt 13,44-52.


Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.
Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 10, 9-10 ; GCS 10, 10-11 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.120 rev. ; cf SC p. 173)

La perle de grande valeur

      À l'homme « qui recherche de belles perles », il faut appliquer les
paroles suivantes : « Cherchez et vous trouverez » et « Celui qui cherche,
trouve » (Mt 7,7-8). En effet, à quoi peuvent bien se rapporter « cherchez
» et « celui qui cherche, trouve » ? Disons-le sans hésiter : aux perles,
et particulièrement à la perle acquise par l'homme qui a tout donné et tout
perdu. A cause de cette perle, Paul dit : « J'ai accepté de tout perdre
afin de gagner le Christ » (Ph 3,8). Par le mot « tout » il entend les
belles perles, et par « gagner le Christ » l'unique perle de grand prix.

      Précieuse, assurément, est la lampe pour ceux qui sont dans les
ténèbres et qui en ont besoin jusqu'au lever du soleil. Précieuse aussi la
gloire resplendissante sur le visage de Moïse (2Co 3,7) et aussi, je crois,
sur celui des autres prophètes. Elle est belle à voir car elle nous aide à
progresser jusqu'à ce que nous puissions contempler la gloire du Christ, à
laquelle le Père rend témoignage en disant : « Celui-ci est mon Fils
bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour » (Mt 3,17). « Ce qui a été
glorieux de manière partielle ne l'est plus, parce qu'il y a maintenant une
gloire qui dépasse tout » (2Co 3,10). Nous avons besoin en un premier temps
d'une gloire susceptible de disparaître devant « la gloire qui dépasse tout
», comme nous avons besoin « d'une connaissance partielle » qui
« disparaîtra quand viendra ce qui est parfait » (1Co 13,9s).

      Ainsi toute âme qui est encore dans l'enfance et chemine « vers la
perfection d'adultes » (He 6,1) a besoin d'être enseignée, entourée,
accompagnée jusqu'à ce que s'instaure en elle la « plénitude du temps » (Ga
4,4)... A la fin elle atteindra sa majorité et recevra son patrimoine : la
perle de grand prix, « ce qui est parfait et qui fait disparaître ce qui
est partiel » (1Co 13,10). Elle parviendra à ce bien qui dépasse tout : la
connaissance du Christ (Ph 3,8). Mais beaucoup ne comprennent pas la beauté
des nombreuses perles de la Loi et de la « connaissance partielle »
répandue chez tous les prophètes ; ils s'imaginent à tort que sans la Loi
et les prophètes parfaitement compris ils pourront trouver l'unique perle
de grand prix... : la compréhension plénière de l'Evangile et tout le sens
des actes et des paroles du Christ Jésus.




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23 juillet 2011

Evangile du jour

samedi 23 juillet 2011
Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

Ste Brigitte de Suède, veuve et fondatrice († 1373) - Fête en Europe



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

Les lectures du jour

Jn 15,1-8.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre apostolique « Spes aedificandi », 1/10/99 (trad. DC n° 2213 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

      Pour édifier la nouvelle Europe sur des bases solides, il ne suffit
certes pas de lancer un appel aux seuls intérêts économiques qui, s'ils
rassemblent parfois, d'autres fois divisent, mais il est nécessaire de
s'appuyer plutôt sur les valeurs authentiques, qui ont leur fondement dans
la loi morale universelle, inscrite dans le cœur de tout homme. Une Europe
qui remplacerait les valeurs de tolérance et de respect universel par
l'indifférentisme éthique et le scepticisme en matière de valeurs
inaliénables, s'ouvrirait aux aventures les plus risquées et verrait tôt ou
tard réapparaître sous de nouvelles formes les spectres les plus
effroyables de son histoire.

      Pour conjurer cette menace, le rôle du christianisme, qui désigne
inlassablement l'horizon idéal, s'avère encore une fois vital. À la lumière
des nombreux points de rencontre avec les autres religions que le Concile
Vatican II a reconnues (cf. Nostra Aetate), on doit souligner avec force
que l'ouverture au Transcendant est une dimension vitale de l'existence. Il
est donc essentiel que tous les chrétiens présents dans les différents pays
du continent s'engagent à un témoignage renouvelé. Il leur appartient de
nourrir l'espérance de la plénitude du salut par l'annonce qui leur est
propre, celle de l'Évangile, à savoir la « bonne nouvelle » que Dieu s'est
fait proche de nous et que, en son Fils Jésus Christ, il nous a offert la
rédemption et la plénitude de la vie divine. Par la force de l'Esprit Saint
qui nous a été donné, nous pouvons lever les yeux vers Dieu et l'invoquer
avec le doux nom d' « Abba », Père (Rm 8,15 ;Ga 4,6).

      C'est justement cette annonce d'espérance que j'ai voulu confirmer en
proposant à une dévotion renouvelée, dans une perspective « européenne »,
ces trois figures de femmes : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de
Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, qui, à des époques diverses,
ont apporté une contribution très significative à la croissance non
seulement de l'Église, mais de la société elle-même.




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22 juillet 2011

Evangile du jour

vendredi 22 juillet 2011
Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire

Ste Marie-Madeleine (1er s.)



Commentaire du jour
Saint Grégoire Palamas : « Va trouver mes frères »

Les lectures du jour

Jn 20,1-2.11-18.


Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire Palamas (1296-1359), moine, évêque et théologien
Homélie 20 : PG 151, 266.271 (trad. Orval rev.)

« Va trouver mes frères »

      Parmi celles qui ont porté du parfum au tombeau du Christ, Marie
Madeleine est la seule dont nous célébrons la mémoire. Le Christ avait
chassé d'elle sept esprits mauvais (Lc 8,2), pour faire place aux sept
opérations de la grâce de l'Esprit. Sa persévérance à demeurer près du
tombeau lui a valu la vision et la conversation des anges ; puis, après
avoir vu le Seigneur, elle devient son apôtre auprès des apôtres. Instruite
et pleinement assurée par la bouche même de Dieu, elle va leur annoncer
qu'elle a vu le Seigneur et leur répéter ce qu'il a dit.

      Considérons, mes frères, combien Marie Madeleine le cédait en dignité
à Pierre, le chef des apôtres, et à Jean, le théologien bien-aimé du
Christ, et combien pourtant elle a été plus favorisée que ceux-ci. Eux,
lorsqu'ils ont accouru au sépulcre, n'ont vu que les bandelettes et le
suaire ; mais elle, qui était restée jusqu'au bout avec une ferme
persévérance à la porte du tombeau, elle a vu, avant les apôtres, non
seulement les anges, mais le Seigneur des anges lui-même ressuscité dans la
chair. Elle a entendu sa voix et ainsi Dieu, par sa propre parole, l'a mise
à son service.




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21 juillet 2011

Evangile du jour

jeudi 21 juillet 2011
Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Laurent de Brindisi, Docteur de l'Église (1559-1619)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Heureux vos yeux parce qu'ils voient »

Les lectures du jour

Mt 13,10-17.


Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 53, §4-5, 8 (trad. Cerf 1991, p. 431s)

« Heureux vos yeux parce qu'ils voient »

Notre Seigneur a dit : « Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu
voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu ». Par prophètes, il faut
entendre les grands esprits subtils et raisonneurs qui s'en tiennent à la
subtilité de leur raison naturelle et en tirent vanité. Ces yeux-là ne sont
pas heureux. Par rois il faut entendre les hommes à nature de maître, à
forte et puissante énergie, qui sont maîtres d'eux-mêmes, de leurs paroles,
de leurs œuvres, de leur langue, et qui peuvent faire tout ce qu'ils
veulent en fait de jeûnes, veilles et prières. Mais ils en font grand cas,
comme si c'était quelque chose d'extraordinaire, et ils méprisent les
autres. Ce ne sont pas là non plus des yeux qui voient ce qui les rend
heureux.

Tous ceux-là voulaient voir et n'ont pas vu. Ils voulaient voir et
ils s'en sont tenus à leur volonté propre... La volonté propre recouvre les
yeux intérieurs comme une membrane ou une pellicule recouvre l'œil
extérieur, l'empêchant de voir... Aussi longtemps que tu demeures en ta
propre volonté, tu seras privé de la joie de voir par l'œil intérieur. Car
tout vrai bonheur vient du véritable abandon, du détachement de la volonté
propre. Tout cela naît dans le fond de l'humilité... Plus on est petit et
humble, moins on a de volonté propre...

Quand tout est apaisé, l'âme voit sa propre essence et toutes ses
facultés ; elle se reconnaît comme l'image raisonnable de Celui dont elle
est sortie. Les yeux...qui plongent leur regard jusque-là peuvent à bon
droit être appelés bienheureux, à cause de ce qu'ils voient. C'est la
merveille des merveilles qu'on découvre alors, ce qu'il y a de plus pur, de
plus sûr ; c'est ce qui peut le moins vous être enlevé... Puissions-nous
suivre ce chemin et voir de telle façon que nos yeux soient bienheureux.
Qu'à cela Dieu nous aide !     




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20 juillet 2011

Evangile du jour

mercredi 20 juillet 2011
Le mercredi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Élie, prophète (9ème s. av JC),  St. Apollinaire, évêque et martyre († c. 87)



Commentaire du jour
Saint Jean-Marie Vianney : « Voici que le semeur est sorti pour semer »

Les lectures du jour

Mt 13,1-9.


Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermons (Éds Ste Jeanne d'Arc 1982, t. 1, p. 265)

« Voici que le semeur est sorti pour semer »

      Si maintenant vous me demandez ce que veut dire Jésus Christ par ce
semeur qui sortit de grand matin pour aller répandre sa semence dans son
champ, mes frères, le semeur, c'est bon Dieu lui-même, qui a commencé à
travailler à notre salut dès le commencement du monde, et cela en nous
envoyant ses prophètes avant la venue du Messie pour nous apprendre ce
qu'il fallait pour être sauvés ; il ne s'est pas contenté d'envoyer ses
serviteurs, il est venu lui-même, il nous a tracé le chemin que nous
devions prendre, il est venu nous annoncer la parole sainte.

      Savez-vous ce que c'est qu'une personne qui n'est pas nourrie de
cette parole sainte ou en abuse ? Elle est semblable à un malade sans
médecin, à un voyageur égaré et sans guide, à un pauvre sans ressource ;
disons mieux, mes frères, qu'il est tout à fait impossible d'aimer Dieu et
de lui plaire sans être nourri de cette parole divine. Qu'est ce qui peut
nous porter à nous attacher à lui, sinon parce que nous le connaissons ? Et
qui nous le fait connaître avec toutes ses perfections, ses beautés et son
amour pour nous, sinon la parole de Dieu, qui nous apprend tout ce qu'il a
fait pour nous et les biens qu'il nous prépare dans l'autre vie, si nous
cherchons à lui plaire ?




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19 juillet 2011

Evangile du jour

mardi 19 juillet 2011
Le mardi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Arsène le Grand, ermite († c. 450)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Celui qui fait la volonté de mon Père..., celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère »

Les lectures du jour

Mt 12,46-50.


Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 142 (OC, Cerf DDB 1996, p. 463)

« Celui qui fait la volonté de mon Père..., celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère »

      « Mes pensées ne sont pas vos pensées dit le Seigneur » (cf Is 55,8).
Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à
recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner
que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut
prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de
refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra ; la perfection
consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est
appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille. Et
ailleurs: « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (c'est-à-dire il
fera ma volonté) « et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous
ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh, comme c'est facile de plaire
à Jésus, de ravir son cœur ; il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder
soi-même, sans trop examiner ses défauts...

      Les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un
grand nombre d'actes de vertu et ils ont raison, mais mon directeur qui est
Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; il m'enseigne à faire tout par
amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une
occasion de lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans
l'abandon ; c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.




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18 juillet 2011

Evangile du jour

lundi 18 juillet 2011
Le lundi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Frédéric, évêque et martyr († 838)



Commentaire du jour
Rupert de Deutz : « Il y a ici bien plus que Salomon »

Les lectures du jour

Mt 12,38-42.


Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas.
Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, 4 ; PL 167, 1130 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 4, p.122)

« Il y a ici bien plus que Salomon »

      Le prophète Nathan s'étant concerté avec Bethsabée, ils ont plaidé
tous deux leur projet devant le vieillard, le sage roi David qui allait
mourir (1R 1). C'est alors que Salomon dont le nom signifie « seigneur
pacifique » a reçu l'onction royale. Puis tout le peuple est remonté à sa
suite ; la foule jouait du cor et se livrait à une joie si grande que les
clameurs faisaient vibrer la terre, car le roi avait déclaré : « C'est
Salomon que j'institue comme roi sur Israël et sur Juda » (v. 35.40). Cette
intronisation préfigure sans aucun doute le mystère dont parle Daniel : «
Tandis que le tribunal siégeait et que les livres étaient ouverts voici
venant avec les nuées comme un Fils d'homme. Il parvint jusqu'au vieillard
et on le fit avancer devant lui. Il lui fut donné domination, gloire et
royauté » (Dn 7,10-14).

      C'est donc à l'initiative d'un prophète que Salomon est établi roi,
comme c'est en accomplissant les prophéties dans leur sens spirituel que le
Christ, Fils de Dieu, est reconnu Roi pacifique, Roi de la gloire du Père,
attirant tout à lui. Salomon est devenu roi du vivant de son père, comme le
Christ est établi roi par Dieu le Père qui ne peut mourir. Oui, assurément,
il le fait roi, « héritier de toutes choses » (He 1,2), celui qui ne meurt
pas et ne mourra jamais. Et, chose admirable et unique, le Christ, héritier
d'un Père toujours vivant et ne devant jamais mourir, est mort, lui, une
fois pour toutes ; il est revenu à la vie et ne connaîtra plus jamais la
mort.

      Alors Salomon « s'assit sur la mule du roi » (1R 1,38). Bien mieux
c'est sur le trône de son Père, c'est-à-dire sur toute l'Église..., «
au-dessus des principautés et des puissances, des trônes et des dominations
» (Ep 1,21), que le Christ est assis maintenant « à la droite de la Majesté
dans les cieux » (He 1,3). Voilà pourquoi toute la multitude monte à sa
suite, peuple qui chante et se réjouit. Et la terre frémit de leurs
clameurs. Nous aussi nous avons entendu la grande joie de ceux qui
proclamaient cette gloire, c'est-à-dire l'allégresse des apôtres parlant
les langues de tous (Ac 2) puisque « par toute la terre a retenti le son de
leurs voix » et que « leurs paroles sont allées jusqu'aux confins du monde
» (Ps 18,5).




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17 juillet 2011

Evangile du jour

dimanche 17 juillet 2011
Seizième dimanche du temps ordinaire

St Alexis († 404),  Bses Charlotte et ses compagnes, carmélites de Compiègne, martyres († 1794)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père »

Les lectures du jour

Mt 13,24-43.


Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »
Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.
Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 99, 8-9

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père »

      « Quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand
ce qui est mortel revêtira l'immortalité » (1Co 15,54), alors ce sera la
douceur parfaite, la jubilation parfaite, une louange sans fin, un amour
sans danger... Et ici-bas ? N'y goûterons-nous aucune joie ?... Assurément,
on trouve ici-bas de la joie ; nous goûtons ici-bas dans l'espérance de la
vie future une joie dont nous serons pleinement rassasiés dans le ciel.

      Mais il faut que le blé ait beaucoup à supporter au milieu de
l'ivraie. Les grains sont mêlés à la paille et le lys grandit au milieu des
épines. En effet, qu'a-t-on dit à l'Église ? « Comme le lys au milieu des
épines, ainsi ma bien-aimée au milieu des jeunes filles » (Ct 2,2). « Au
milieu de mes filles », est-il dit, et non parmi les étrangères. Ô
Seigneur, quelles consolations donnes-tu ? Quel réconfort ? Ou plutôt quel
effroi ? Tu appelles épines tes propres filles ? Épines elles sont,
répond-il, par leur conduite, mais filles par mes sacrements...

      Mais où devra donc se réfugier le chrétien pour ne pas gémir au
milieu de faux frères ? Où ira-t-il ? Que fera-t-il ? Fuira-t-il au désert
? Les occasions de chute l'y suivront. Se séparera-t-il, lui qui progresse
bien, jusqu'à ne plus supporter aucun de ses semblables ? Mais, dites-moi,
lui, avant sa conversion, si personne n'avait voulu le supporter ? Si donc,
sous prétexte qu'il progresse, il ne veut supporter personne, par ce fait
même il est évident qu'il n'a pas encore progressé. Écoutez bien ces
paroles : « Supportez-vous les uns les autres avec amour. Ayez à cœur de
garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3). N'y
a-t-il rien en toi qu'un autre n'ait à supporter ?




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16 juillet 2011

Evangile du jour

samedi 16 juillet 2011
Le samedi de la 15e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame du Mont Carmel



Commentaire du jour
Philoxène de Mabboug : « Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Les lectures du jour

Mt 12,14-21.


Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n°5, Sur la simplicité, 137-139 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 138)

« Il ne protestera pas, il ne criera pas »

      Écoute le prophète annoncer notre Seigneur. Il le compare à l'agneau,
à la brebis, les plus innocents des animaux : « Il a été conduit à
l'abattoir comme un agneau, il se taisait comme une brebis devant le
tondeur » (Is 53,7)... Notre Seigneur n'a pas été comparé à un lion quand
il a été conduit à la mort... Comme un agneau, une brebis, il gardait le
silence quand il a été conduit à la Passion et à la mort : « Il se taisait
comme une brebis devant le tondeur. Il n'a pas ouvert la bouche » dans son
humiliation.

      Confirmant la parole de la prophétie par sa conduite, il a gardé le
silence quand ils l'ont emmené, il s'est tu quand ils l'ont jugé, il ne
s'est pas plaint quand ils l'ont flagellé, il n'a pas discuté quand ils
l'ont condamné, il ne s'est pas irrité quand ils l'ont ligoté. Il n'a pas
murmuré quand ils lui ont frappé les joues, il n'a pas crié quand il a été
dépouillé de ses vêtements, comme une brebis de sa toison. Il ne les a pas
maudits quand ils lui ont donné le fiel et le vinaigre ; il ne s'est pas
irrité contre eux quand ils l'ont cloué sur le bois.




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15 juillet 2011

Evangile du jour

vendredi 15 juillet 2011
Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Bonaventure, évêque et docteur de l'Église (1221-1274) - Mémoire



Commentaire du jour
Aphraate : « Un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu » (He 4,9)

Les lectures du jour

Mt 12,1-8.


En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Les Exposés, n° 13, 1.3.9

« Un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu » (He 4,9)

      Le sabbat n'a pas été établi comme une épreuve permettant un
discernement entre la vie et la mort, entre justice et péché, ainsi que
d'autres préceptes par lesquels « l'homme trouve la vie » (Lv 18,5) ou la
mort s'il ne les observe pas. Non, le sabbat, en son temps, a été donné au
peuple en vue du repos ; avec les hommes, les bêtes devaient cesser le
travail (Ex 23,12)...

      Si le sabbat n'avait pas été institué pour le repos de tout être qui
exerce un travail corporel, les créatures qui ne travaillent pas auraient
dû, dès l'origine, elles aussi, observer le sabbat afin d'être justifiées.
Au contraire, nous voyons, sans répit, le soleil s'avancer, la lune
parcourir son orbite, les étoiles poursuivre leur course, les vents
souffler, les nuages voguer dans le ciel, les oiseaux voler, les ruisseaux
sourdre des sources, les vagues s'agiter, les éclairs tomber et illuminer
la création, le tonnerre éclater violemment en son temps, les arbres porter
leurs fruits, et chaque créature grandir et se fortifier. Nous ne voyons en
vérité aucun être se reposer le jour du sabbat, sauf les hommes et les
bêtes de somme qui sont soumis à la loi du travail.

      A aucun des justes de l'Ancien Testament le sabbat n'a été donné pour
qu'il y trouve la vie... Mais la fidélité au sabbat a été prescrite afin
que se reposent serviteurs, servantes, mercenaires, étrangers, bêtes de
somme, afin que puissent se refaire ceux qui sont accablés par leur
travail. Car Dieu a soin de toute sa création, des bêtes de somme comme des
bêtes féroces, des oiseaux comme des animaux sauvages. Écoute maintenant
quel est le sabbat qui plaît à Dieu. Isaïe l'a dit : « Voici mon repos :
faites reposer celui qui est fatigué » (28,12)... Nous donc, gardons
fidèlement le sabbat de Dieu ; faisons ce qui plaît à son cœur. Nous
entrerons ainsi dans le sabbat du grand repos où ciel et terre se
reposeront, où toute créature est recréée.




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14 juillet 2011

Evangile du jour

jeudi 14 juillet 2011
Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614)



Commentaire du jour
Bienheureux Jan van Ruusbroec : « Prenez sur vous mon joug ; devenez mes disciples »

Les lectures du jour

Mt 11,28-30.


En ce temps-là, Jésus prit la parole : " Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jan van Ruusbroec (1293-1381), chanoine régulier
Les Sept Degrés de l'échelle d'amour spirituel, ch. 4 (trad. Bénédictins de Saint-Paul de Wisques, 1922, p. 220-224)

« Prenez sur vous mon joug ; devenez mes disciples »

            Par l'humilité nous vivons avec Dieu et Dieu vit avec nous dans
une paix véritable ; en elle se trouve le fondement vivant de toute
sainteté. On peut la comparer à une source d'où jaillissent quatre fleuves
de vertus et de vie éternelle (cf Gn 2,10)... Le premier fleuve qui jaillit
d'un sol vraiment humble c'est l'obéissance...; l'oreille devient
humblement attentive, afin d'entendre les paroles de vérité et de vie qui
viennent de la Sagesse de Dieu, tandis que les mains sont toujours prêtes à
accomplir sa très chère volonté... Le Christ, la Sagesse de Dieu, s'est
fait pauvre pour nous rendre riches (2Co 8,9), est devenu serviteur pour
nous faire régner, est mort enfin pour nous donner la vie... Afin que nous
sachions comment le suivre et le servir, il nous dit : « Apprenez de moi
que je suis doux et humble de cœur ».            En effet, la douceur est
le second fleuve de vertus qui jaillit du sol de l'humilité. « Bienheureux
celui qui est doux, parce qu'il possède la terre » (Mt 5,5), c'est-à-dire
son âme et son corps, en paix. Car sur l'homme doux et humble repose
l'Esprit du Seigneur ; et lorsque notre esprit est ainsi élevé et uni à
l'Esprit de Dieu, nous portons le joug du Christ, qui est agréable et doux,
et nous sommes chargés de son fardeau léger... De cette douceur intime
jaillit un troisième fleuve, qui consiste à vivre en toute patience. Par la
tribulation et la souffrance le Seigneur nous rend visite. Si nous recevons
ces envoyées d'un cœur joyeux, alors il vient lui-même, car il a dit par
son prophète : « Je suis avec lui dans la tribulation : je le délivrerai et
le glorifierai » (Ps 90,15)...            Le quatrième et dernier fleuve de
vie humble est l'abandon de la volonté propre et de toute recherche
personnelle. Ce fleuve prend sa source dans la souffrance endurée
patiemment. L'homme humble...renonce à sa propre volonté et s'abandonne
spontanément entre les mains de Dieu. Il devient ainsi une seule volonté et
une seule liberté avec la volonté divine... Et c'est là le fond même de
l'humilité... La volonté de Dieu, qui est la liberté même, nous enlève
l'esprit de crainte et nous rend libres, dégagés et vides de nous-mêmes...
Dieu nous donne alors l'Esprit des élus qui nous fait crier avec le Fils :
« Abba, c'est-à-dire Père » (Rm 8,15).




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13 juillet 2011

Evangile du jour

mercredi 13 juillet 2011
Le mercredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Henri II, empereur (972-1024),  Bx Ferdinando María Baccilieri, prêtre (1821-1893)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits »

Les lectures du jour

Mt 11,25-27.


En ce temps-là, Jésus prit la parole  : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange  : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits »

      Si vous saviez, mes filles, le plaisir que Dieu prend à voir qu'une
pauvre fille de village, une pauvre [religieuse] Fille de la Charité,
s'adresse avec amour à lui, oh, vous iriez avec plus de confiance que je ne
vous puis conseiller. Si vous saviez combien de science vous y puiserez,
combien d'amour et de douceur vous y trouverez ! Vous y trouverez tout, mes
chères filles, car c'est la fontaine et la source de toutes les sciences,
[de toute connaissance].

      D'où vient que vous voyez des gens sans lettres parler si bien de
Dieu, développer les mystères avec plus d'intelligence que ne ferait un
docteur ? Un docteur qui n'a que sa doctrine parle de Dieu vraiment en la
manière que sa science lui a apprise ; mais une personne d'oraison en parle
d'une tout autre manière. Et la différence des deux, mes filles, vient de
ce que l'un en parle par simple science acquise, et l'autre par une science
infuse toute pleine d'amour, de sorte que le docteur, en ce rencontre,
n'est point le plus savant. Et il faut qu'il se taise là où il y a une
personne d'oraison, car elle parle de Dieu tout autrement qu'il ne peut le
faire.




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12 juillet 2011

Evangile du jour

mardi 12 juillet 2011
Le mardi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Jean Gualbert, abbé (999-1083),  St Olivier Plunket, archevêque et martyr (1629-1681)



Commentaire du jour
Saint Jacques de Saroug : Se convertir et revenir au Seigneur

Les lectures du jour

Mt 11,20-24.


Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Poème (trad. P. Grelot ; cf Orval)

Se convertir et revenir au Seigneur

Je reviendrai à la maison de mon Père comme le prodigue (Lc 15,18),
et je serai accueilli. Comme il a fait, lui, ainsi ferai-je : ne
m'exaucera-t-il pas ?... Car je suis mort par le péché, comme d'une maladie
; relève-moi de ma ruine, que je loue ton nom ! Je t'en prie, Maître de la
terre et du ciel, viens à mon aide et montre-moi ton chemin, que j'aille
vers toi. Amène-moi vers toi, Fils du Très-Bon, et mets le comble à ta
miséricorde. J'irai vers toi et là je me rassasierai, dans l'allégresse. Le
froment de vie, mouds-le pour moi en cette heure où je suis épuisé. Je
suis parti à ta recherche et le Mauvais m'a épié comme un voleur (cf Lc
10,30). Il m'a lié et enchaîné dans les plaisirs du monde mauvais ; il m'a
incarcéré dans ses plaisirs et m'a fermé la porte au nez ; et personne qui
me libère pour que je parte à ta recherche, ô bon Seigneur !... Je désire,
Seigneur, être à toi et marcher avec toi. Voici que je médite sur tes
commandements, nuit et jour (Ps 1,2). Donne-moi ce que je demande et
accueille mes prières, ô miséricordieux ! Ne tranche pas, Seigneur,
l'espoir de ton serviteur, car il t'attend.




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11 juillet 2011

Evangile du jour

lundi 11 juillet 2011
Fête de saint Benoît, abbé, patron de l''Europe

St Benoît de Nursie (patron de l'Europe), fondateur (480-547),  St Pie Ier, pape († 157)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saint Benoît, patron de l'Europe

Les lectures du jour

Mt 19,27-29.


Pierre prit la parole et dit à Jésus : " Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous?"
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 09/04/08 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

Saint Benoît, patron de l'Europe

      Je voudrais parler aujourd'hui de saint Benoît, fondateur du
monachisme occidental et aussi patron de mon pontificat. Je commence par
une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrit à propos de saint Benoît :
« L'homme de Dieu qui brilla sur cette terre par de si nombreux miracles,
ne brilla pas moins par l'éloquence avec laquelle il sut exposer sa
doctrine » (Dial. II, 36). Telles sont les paroles que ce grand pape a
écrit en l'an 592 ; le saint moine était mort à peine cinquante ans
auparavant et il était encore vivant dans la mémoire des personnes et en
particulier dans l'ordre religieux florissant qu'il avait fondé. Saint
Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence
fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture
européenne...

      Entre le cinquième et le sixième siècle, le monde était bouleversé
par une terrible crise des valeurs et des institutions, causée par la chute
de l'Empire romain, par l'invasion des nouveaux peuples et par la décadence
des mœurs. En présentant saint Benoît comme un « astre lumineux », Grégoire
voulait indiquer dans cette situation terrible, précisément ici dans cette
ville de Rome, l'issue de la « nuit obscure de l'histoire » (Jean-Paul II).
De fait, l'œuvre du saint et en particulier sa Règle se sont révélées
porteuses d'un authentique ferment spirituel qui a transformé le visage de
l'Europe au cours des siècles, bien au-delà des frontières de sa patrie et
de son temps, suscitant après la chute de l'unité politique créée par
l'empire romain une nouvelle unité spirituelle et culturelle, celle de la
foi chrétienne partagée par les peuples du continent. C'est précisément
ainsi qu'est née la réalité que nous appelons « Europe ».




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10 juillet 2011

Evangile du jour

dimanche 10 juillet 2011
Quinzième dimanche du temps ordinaire

Stes Rufine et Seconde, martyres (IIIème s.)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent »

Les lectures du jour

Mt 13,1-23.


Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 18, 6 ; PG 38, 1021

« Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent »

            Un arbre arraché, coupé même sur le pied, puis replanté -- le
saule, par exemple -- repousse et refleurit ; et un homme arraché de dessus
le sol ne revivra pas ? Les semences moissonnées reposent, dorment dans les
greniers et revivent au printemps ; et l'homme moissonné, jeté dans les
greniers de la mort, ne revivra pas ? Un bourgeon de vigne, une branche
coupée et transplantée, se ravivent et portent des fruits ; et l'homme pour
qui tout a été créé, une fois tombé ne pourra pas se relever ?
            Contemplez aussi ce qui se passe autour de vous. Méditez sur le
tableau de ce vaste univers. Je sème du blé ou toute autre graine ; il
tombe, il pourrit et ne peut plus servir à la nourriture de l'homme. Mais
de sa pourriture il renaît, il s'élève, il se multiplie. Je n'ai semé qu'un
seul grain et j'en recueille vingt, trente et plus. Or pour qui a-t-il été
créé ? N'est-ce pas pour notre usage ? Ce n'est pas pour elles-mêmes que
toutes ces semences sont sorties du néant. Donc ce qui a été créé pour nous
meurt et renaît, et nous, pour qui ce prodige s'opère tous les jours, nous
serions exclus de ce bienfait ? Comment croire qu'il n'y aurait pas de
résurrection pour nous ?




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09 juillet 2011

Evangile du jour

samedi 09 juillet 2011
Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire

Ste Véronique Giuliani, o.f.m. (1660-1727),  Sts Agostino Zhao Rong († 1815) et 119 compagnons martyrs en Chine († 1648-1930)



Commentaire du jour
Saint Patrick : « Ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits »

Les lectures du jour

Mt 10,24-33.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Le disciple doit se contenter d'être comme son maître, et le serviteur d'être comme son seigneur. Si le maître de maison s'est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison.
Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.
Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque
Confession, § 43- 47 (trad. SC 249, p. 119s rev.)

« Ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits »

Je n'ai pas commencé ce travail de moi-même, mais c'est le
Christ Seigneur qui m'a ordonné de venir passer auprès des Irlandais païens
le reste de mes jours -- si le Seigneur le veut et s'il me préserve de
toute voie mauvaise... Mais je n'ai pas confiance en moi-même « tant que je
demeure dans ce corps de mort » (2P 1,13 ;Rm 7,24)... Je n'ai pas mené une
vie parfaite comme d'autres fidèles, mais je le confesse à mon Seigneur et
je ne rougis pas en sa présence. Car je ne mens pas : depuis que je l'ai
connu dans ma jeunesse, l'amour de Dieu a grandi en moi, ainsi que sa
crainte, et jusqu'à présent, par la grâce du Seigneur, « j'ai gardé la foi
» (2Tm 4,7). Que rie donc et que m'insulte qui voudra ; moi, je
ne me tairai pas et je ne cacherai pas « les signes et les merveilles » (Dn
6,27) que le Seigneur m'a montrés, bien des années avant qu'ils ne soient
accomplis, lui qui connaît toutes choses. C'est pourquoi je devrais rendre
sans cesse grâces à Dieu, qui a si souvent pardonné ma sottise et ma
négligence, et aussi de ce qu'il ne se soit pas une seule fois irrité
contre moi, qui ai été donné comme évêque. Le Seigneur « a eu pitié » de
moi « en faveur de milliers et de milliers d'hommes » (Ex 20,6), parce
qu'il voyait que j'étais disponible... En effet nombreux étaient ceux qui
s'opposaient à cette mission ; ils parlaient même entre eux derrière mon
dos et disaient : « Pourquoi celui-là se jette-t-il dans une entreprise
périlleuse chez des étrangers qui ne connaissent pas Dieu ? » Ce n'est pas
par malice qu'ils s'exprimaient ainsi ; moi-même, je l'atteste : c'est à
cause de ma rusticité qu'ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi j'ai été
nommé évêque. Et moi, je n'ai pas été prompt à reconnaître la grâce qui
était en moi. Maintenant tout cela est devenu clair pour moi.
Maintenant donc j'expose simplement à mes frères et à mes compagnons de
service qui m'ont cru, pourquoi « j'ai prêché et continue de prêcher » (2Co
13,2), en vue de fortifier et de confirmer votre foi. Puissiez-vous
ambitionner, vous aussi, des buts plus élevés et accomplir des œuvres plus
excellentes. Ce sera ma gloire, car « un fils sage est la gloire de son
père » (Pr 10,1).




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08 juillet 2011

Evangile du jour

vendredi 08 juillet 2011
Le vendredi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Edgar le Pacifique, roi d'Angleterre († 975)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Adroits comme les serpents et candides comme les colombes »

Les lectures du jour

Mt 10,16-23.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël quand le Fils de l'homme viendra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de Saint François, Legenda major, ch. 11 (trad. Vorreux, Éds franciscaines 1951)

« Adroits comme les serpents et candides comme les colombes »

      Par son application constante à la prière et par sa pratique des
vertus, l'homme de Dieu François était parvenu à une telle limpidité d'âme
que, sans avoir acquis par l'étude la connaissance des Livres saints, mais
éclairé par les rayons de la Lumière éternelle, il pénétrait pourtant avec
une étonnante acuité jusqu'au plus profond des Écritures. Son esprit, pur
de toute souillure, trouvait l'accès des mystères cachés et son amour
impétueux ouvrait les portes devant lesquelles piétine la science des
maîtres...

      Des frères lui demandèrent un jour, pour ceux qui avaient fait des
études, la permission de s'adonner à l'étude de l'Écriture sainte. Il
répondit : « Je permets, à condition qu'ils n'en oublient pas de
s'appliquer aussi à la prière comme le Christ qui a prié, lit-on, plus
qu'il n'a étudié (Lc 11,1; 2,46). Et à condition qu'ils n'étudient pas
uniquement pour savoir comment on doit parler, mais pour mettre d'abord en
pratique ce qu'ils auront appris et, après l'avoir mis en pratique, pour
enseigner aux autres ce qu'ils doivent faire. Je veux, ajouta-t-il, que mes
frères soient les disciples de l'Évangile et que leur progrès dans la
connaissance de la vérité ne fasse que suivre leur progrès en pureté et
simplicité, de sorte qu'ils ne séparent pas ce que le Maître a uni d'une
parole de sa bouche bénie : ' La simplicité de la colombe et la prudence du
serpent ' ».




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