28 février 2009

Evangile du jour

samedi 28 février 2009
Le samedi après les Cendres

Saint Romain (IVème siècle), Bx Daniel Brottier, prêtre  (1876-1936)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « L'homme se leva et se mit à le suivre »

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.
Après cela, il sortit et il remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du
nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : « Suis-moi. »
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande
foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses
disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les
pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont
besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se
convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara


« L'homme se leva et se mit à le suivre »

      Que vous êtes bon, mon Dieu, et comme vous vous appliquez à relever
les pécheurs, à crier « Espérance » aux coupables. Comme vous vous montrez,
dès les premières lignes de l'Evangile, le Bon Pasteur, le Père de l'enfant
prodigue, le divin médecin venu pour les malades.

      Il semble que vous preniez à tâche dès les premières lignes de
l'Evangile de nous répéter : « Je ne veux pas la mort du pécheur mais qu'il
se repente et qu'il vive » (Ez 18,23). O Dieu, Père des miséricordes, vous
voulez nous dire qu'il y a espérance et grâce même pour les coupables, même
pour les plus déchus, les plus souillés. Ceux qui aux yeux des hommes sont
irrémédiablement avilis et tombés sont encore nobles et beaux à vos yeux.
Qu'ils se repentent, qu'ils disent comme David : « J'ai péché » (2S 12,13).
Vous ouvrez si largement pour ces âmes, que le monde croyait si perdues et
que vous avez si pleinement retrouvées, relevées, purifiées, embellies,
vous leur ouvrez si largement le trésor de vos faveurs qu'aucune grâce ne
leur est refusée, qu'aucune grandeur ne leur est inaccessible.

      Quelque bas que nous tombions, ne désespérons jamais. La bonté de
Dieu est au-dessus de tout mal possible. « Quand vos péchés seraient comme
l'écarlate, je vous rendrais plus blanc que la neige » (Is 1,18). Il n'est
pas un moment dans notre vie où nous ne puissions pas commencer une
existence nouvelle,... séparée comme par un mur de nos infidélités passées.




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27 février 2009

Evangile du jour

vendredi 27 février 2009
Le vendredi après les Cendres

Anne Line, Martyre en Angleterre (+ 1601), Sainte Honorine (fin IIIème-début IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Quel est le jeûne qui me plaît ?... N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim ? » (Is 58,6-7)

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.
Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi
tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous
jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire
pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra
où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Homélie sur la prière, le jeûne et l'aumône ; PL 52, 320 (trad. bréviaire)

« Quel est le jeûne qui me plaît ?... N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim ? » (Is 58,6-7)

      Celui qui pratique le jeûne doit comprendre le jeûne : il doit
sympathiser avec l'homme qui a faim s'il veut que Dieu sympathise avec sa
propre faim ; il doit faire miséricorde, celui qui espère obtenir
miséricorde... Ce que nous avons perdu par le mépris, nous devons le
conquérir par le jeûne ; immolons nos vies par le jeûne, parce qu'il n'est
rien que nous puissions offrir à Dieu de plus important, comme le prouve le
prophète lorsqu'il dit : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit
brisé ; le coeur qui est broyé et abaissé, Dieu ne le méprise pas » (Ps
50,19). Offre donc à Dieu ta vie, offre l'oblation du jeûne pour qu'il y
ait là une offrande pure, un sacrifice saint, une victime vivante qui
insiste en ta faveur...

      Mais pour que ces dons soient agréés, il faut que vienne ensuite la
miséricorde. Le jeûne ne porte pas de fruit s'il n'est pas arrosé par la
miséricorde ; le jeûne devient moins aride par la miséricorde ; ce que la
pluie est pour la terre, la miséricorde l'est pour le jeûne. Celui qui
jeûne peut bien cultiver son coeur, purifier sa chair, arracher les vices,
semer les vertus : s'il n'y verse pas les flots de la miséricorde, il ne
recueille pas de fruit.

      Toi qui jeûnes, ton champ jeûne aussi s'il est privé de miséricorde ;
toi qui jeûnes, ce que tu répands par ta miséricorde rejaillira dans ta
grange. Pour ne pas gaspiller par ton avarice, recueille par tes largesses.
En donnant au pauvre, tu donnes à toi-même ; car ce que tu n'abandonnes pas
à autrui, tu ne l'auras pas.




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26 février 2009

Evangile du jour

jeudi 26 février 2009
Le jeudi après les Cendres

Nestor de Pamphylie, Evêque de Magydos, martyr (+ 251)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive »

Les lectures du jour

Lc 9,22-25.
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il
soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il
soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce
à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie
pour moi la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se
perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God (trad. La Joie du don, p.64 rev.)

« Qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive »

      Seigneur, que ta crucifixion et ta résurrection nous apprennent à
affronter les luttes de la vie quotidienne et à y traverser l'angoisse de
la mort, afin que nous vivions dans une plénitude plus grande et plus
créatrice. Humblement et patiemment, tu as accepté les échecs de la vie
humaine, comme les souffrances de ta crucifixion. Aide-nous à accepter les
peines et les luttes que nous apporte chaque journée, comme des occasions
de croître et de mieux te ressembler. Rends-nous capables de les affronter
patiemment et avec courage, avec une pleine confiance dans ta protection.
Fais-nous comprendre que nous n'arriverons à la plénitude de la vie que par
une mort incessante à nous-mêmes et à nos désirs égoïstes, car c'est
seulement en mourant avec toi que nous pouvons ressusciter avec toi.




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25 février 2009

Evangile du jour

mercredi 25 février 2009
Le mercredi des Cendres

Mercredi des Cendres
Bx Romeo (Mort en 1380)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20)

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.
« Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes
pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant
toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les
rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare
: ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta
main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais
dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les
synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous
le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu
fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se
donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer
aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché
leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père
qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le
secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 06/02/08 (trad. DC 2398, p. 260 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5,20)

      À l'origine, dans l'Église primitive, le carême était le temps
privilégié de la préparation des catéchumènes aux sacrements du baptême et
de l'eucharistie qui allaient être célébrés au cours de la veillée pascale.
Le carême était considéré comme le temps du devenir chrétien, lequel ne se
réalise pas en un unique moment mais exige un long parcours de conversion
et de renouvellement. Ceux qui étaient déjà baptisés s'unissaient à cette
préparation en réveillant le souvenir du sacrement reçu et en se disposant
à une communion renouvelée au Christ lors de la joyeuse célébration de
Pâques. Ainsi, le carême avait, et conserve jusqu'à aujourd'hui, un
caractère baptismal, dans ce sens qu'il aide à maintenir éveillée la
conscience que l'être chrétien se réalise toujours comme un nouveau devenir
chrétien : ce n'est jamais un fait accompli qui se trouverait derrière
nous, mais un cheminement, exigeant toujours une nouvelle mise en oeuvre.

      En nous imposant les cendres sur le front, le célébrant nous dit «
Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Gn
3,19), ou bien, répétant l'exhortation de Jésus, « Convertissez-vous et
croyez à l'Évangile » (Mt 1,15). Les deux formulations constituent un
unique rappel à la vérité de l'existence humaine : nous sommes des
créatures limitées, des pécheurs toujours en besoin de pénitence et de
conversion. Qu'il est important en notre temps d'écouter et d'accueillir ce
rappel ! Lorsqu'il proclame sa complète autonomie à l'égard de Dieu, notre
contemporain devient esclave de lui-même et souvent se retrouve dans une
solitude désolée. L'invitation à la conversion est alors une invitation à
revenir entre les bras de Dieu, Père tendre et miséricordieux, à mettre en
lui notre confiance comme des enfants adoptifs régénérés par son amour... «
Se convertir » veut donc dire se laisser conquérir par Jésus (Ph 3,12) et,
avec lui, « retourner » au Père. La conversion implique ainsi de se mettre
humblement à l'école de Jésus, et de marcher docilement sur ses traces.




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24 février 2009

Evangile du jour

mardi 24 février 2009
Le mardi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

Saint Modeste, évêque de Trèves (Mort en 480)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nazianze : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous »

Les lectures du jour

Mc 9,30-37.
En partant de là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne
voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains
des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera.
»
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de
l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait
: « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour
savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut
être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur
dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il
accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui
m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque, docteur de l'Église
Homélie pour la fête de Pâques ; PG 36, 624 (trad. Homéliaire patristique, coll. Lex orandi n°8, p. 223 rev.)

« Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous »

      Certains sont plongés dans l'incertitude par les stigmates de la
Passion sur le corps du Christ et se posent la question : « Qui est ce Roi
de gloire ? » (Ps 23,7) Réponds-leur que c'est le Christ fort et puissant
(v. 8) en tout ce qu'il a toujours fait et qu'il continue de faire...
Fais-leur voir la beauté de la robe portée par le corps souffrant du
Christ, embelli par la Passion et transfiguré par l'éclat de la divinité,
cette robe de gloire qui en fait l'objet le plus beau et le plus digne
d'être aimé au monde... Est-il petit du fait qu'il s'est fait humble à
cause de toi ? Est-il méprisable du fait que, Bon Berger offrant sa vie
pour son troupeau (Jn 10,1), il est venu chercher la brebis égarée, et
l'ayant trouvée, la ramène sur ses épaules qui ont porté pour elle la
croix, et l'ayant ramenée, l'a mise au nombre des brebis fidèles qui sont
restées au bercail ? (Lc 15,4s) Est-ce que tu l'estimes moins grand parce
qu'il se ceint d'un linge pour laver les pieds de ses disciples, leur
montrant que le plus sûr moyen de s'élever, c'est de s'abaisser ? (Jn
13,4;Mt 23,12) parce qu'en inclinant son âme vers la terre il s'abaisse
afin de relever avec lui ceux qui plient sous le poids du péché ? Lui
reproches-tu d'avoir mangé avec les publicains et les pécheurs pour leur
salut ? (Mt 9,10)

      Il a connu la fatigue, la faim, la soif, l'angoisse et les larmes,
suivant la loi de notre nature humaine. Mais, comme Dieu, que n'a-t-il pas
fait ?... Nous avions besoin d'un Dieu fait homme, devenu mortel, pour
pouvoir vivre. Nous avons partagé sa mort qui nous purifie ; par sa mort,
il nous donne de partager sa résurrection ; par sa résurrection, il nous
donne de partager sa gloire.




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23 février 2009

Evangile du jour

lundi 23 février 2009
Le lundi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

Saint Polycarpe, évêque et martyr (+ 167), Saint Lazare (IXème siècle)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Je crois ! Viens au secours de mon peu de foi »

Les lectures du jour

Mc 9,14-29.
En rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les
entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens
accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il
est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant
écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples
d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester
auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le
auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment
l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive
? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr.
Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous
! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'. . . ? Tout est possible en
faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon
incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit
mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet
enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant
devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort.
»
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils
l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons
pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la
prière.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, 6e demeure, ch. 4

« Je crois ! Viens au secours de mon peu de foi »

Certaines vérités concernant la grandeur de Dieu demeurent tellement
imprimées dans l'âme que, quand même la foi ne serait pas là pour lui dire
qui il est et l'obliger à le reconnaître pour son Dieu, elle l'adorerait
comme tel. Voilà ce qu'a fait Jacob après la vision de l'échelle
mystérieuse (Gn 28,12s). Il est probable que ce patriarche a compris en cet
instant d'autres secrets qu'il n'a pas pu expliquer ensuite... Je ne sais
pas si je m'exprime bien, car bien que j'en aie entendu parler, j'ignore si
mes souvenirs sont exacts. Moïse lui non plus n'a pas pu expliquer tout ce
qu'il avait vu dans le buisson, mais uniquement ce que Dieu lui a permis de
révéler. Mais si Dieu n'avait pas communiqué à son âme la certitude de ces
choses secrètes, s'il ne lui avait pas donné de voir et de croire que cela
venait de Dieu, il n'aurait rien entrepris de ses grandes et nombreuses
épreuves. Il a sûrement découvert au milieu des épines de ce buisson des
vérités tellement profondes qu'elles lui ont donné le courage de faire ce
qu'il a fait pour le peuple d'Israël. Nous n'avons donc pas à
chercher des raisons de comprendre les choses cachées de Dieu. Mais puisque
nous croyons qu'il est tout-puissant, nous devons croire également que,
dans notre grande pauvreté, nous sommes incapables de comprendre ses
grandeurs. Contentons-nous de le bénir puisqu'il veut bien nous en dévoiler
quelques-unes.




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22 février 2009

Evangile du jour

dimanche 22 février 2009
Septième dimanche du temps ordinaire

Bse Isabelle de France (+ 1270)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? »

Les lectures du jour

Mc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était
à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la
porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le
toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur
lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont
pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en
eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut
pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient,
Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont
pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de
pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et
rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le
monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : «
Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélies sur saint Matthieu, n°29

« Pourquoi tenir de tels raisonnements ? »

      Les scribes disaient : « Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés,
sinon Dieu seul ? » Quelle est la réponse du Sauveur ? A-t-il désapprouvé
un tel langage ? S'il n'était pas l'égal de Dieu, il aurait dû dire : «
Pourquoi m'attribuez-vous une telle prétention ? »... Mais il n'a rien dit
de semblable ; au contraire, il a confirmé cette déclaration de ses
ennemis. Rendre témoignage à soi-même est suspect ; la vérité est mieux
appuyée par d'autres, et non seulement par ses amis, mais encore plus par
ses ennemis... Notre Maître avait montré sa puissance par ses amis quand il
a dit au lépreux : « Je le veux, sois guéri » (Mc 1,41) et au centurion : «
Je n'ai jamais trouvé tant de foi en Israël » (Mt 8,10). Maintenant il fait
témoigner ses ennemis...

      Mais ici il y a encore un autre témoignage de la divinité de Jésus
Christ, du fait qu'il est égal au Père. Non seulement Dieu seul peut
remettre les péchés, mais Dieu seul peut pénétrer les pensées secrètes des
coeurs. Il est écrit ici : « Saisissant dans son esprit les raisonnements
qu'ils faisaient, Jésus leur dit : ' Pourquoi de telles pensées dans vos
coeurs ? ' » Le prophète écrit : « Toi seul connaît les coeurs » (2Ch 6,30)
; « Dieu sonde les coeurs et les reins » (Ps 7,10)...; « L'homme voit
l'apparence, mais Dieu voit le coeur » (1Sm 16,7). En même temps, le Christ
donne une nouvelle preuve de sa douceur : « Pourquoi pensez-vous le mal
dans votre coeur ? »...

      « Qu'est-ce qui vous paraît plus facile : guérir un corps malade ou
pardonner les fautes d'une âme ? L'âme est plus élevée ; ses maladies sont
plus difficiles à guérir. Mais parce que cette guérison est invisible, je
ferai sous vos yeux une guérison visible, quoique moins importante »...
Jésus fait donc lever le paralytique et le renvoie chez lui... Il semble
lui dire : « Par ce qui t'est arrivé, j'aurais voulu guérir ces gens qui
paraissent en bonne santé mais qui en réalité ont l'âme malade. Puisqu'ils
ne le veulent pas, va-t'en chez toi ; là du moins, ta guérison portera des
fruits. »   




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21 février 2009

Evangile du jour

samedi 21 février 2009
Le samedi de la 6e semaine du temps ordinaire

Saint Pierre-Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Eglise (1007-1072), Saint Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)



Commentaire du jour
Saint Jean de Damas : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé »

Les lectures du jour

Mc 9,2-13.
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les
emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré
devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne
sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que
nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse
et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se
fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce
qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant
entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète
Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre tout en
place. Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils de
l'homme, qu'il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout
ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de Damas (vers 675-749), moine, théologien, docteur de l'Eglise
Homélie sur la Transfiguration du Seigneur, 18 ; PG 96, 573 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 504 rev.)

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »

« Une voix sortit de la nuée, qui disait : ' Celui-ci est mon Fils
bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! ' » (Mt 17,5) Tels
sont les mots du Père sortis de la nuée de l'Esprit : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, lui qui est homme et qui a l'apparence d'un homme. Hier il
s'est fait homme, il a vécu humblement parmi vous ; maintenant son visage
resplendit. Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; il est avant les siècles. Il
est le Fils unique du Dieu unique. Hors du temps et éternellement il est
engendré de moi, le Père. Il n'a pas accédé après moi à l'existence, mais
de toute éternité il est de moi, en moi et avec moi »... C'est par la
bienveillance du Père que son Fils unique, son Verbe, s'est fait chair.
C'est par sa bienveillance que le Père a accompli, dans son Fils unique, le
salut du monde entier. C'est la bienveillance du Père qui a fait l'union de
toutes choses en son Fils unique... Vraiment, il a plu au Maître de toutes
choses, au Créateur qui gouverne l'univers, d'unir en son Fils unique la
divinité et l'humanité et, par celle-ci, toute créature, « pour que Dieu
soit tout en tous » (1Co 15,28). « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, '
le resplendissement de ma gloire, l'empreinte de ma substance ' par qui
aussi j'ai créé les anges, par qui le ciel a été affermi et la terre
établie. Il ' porte l'univers par sa parole toute-puissante ' (He 1,3) et
par le souffle de sa bouche, c'est-à-dire l'Esprit qui guide et donne la
vie. Écoutez-le, car celui qui le reçoit, me reçoit (Mc 9,37), moi qui l'ai
envoyé, non en vertu de mon pouvoir souverain, mais à la façon d'un père.
En tant qu'homme, en effet, il est envoyé, mais en tant que Dieu, il
demeure en moi et moi en lui... Écoutez-le, car il a les paroles de la vie
éternelle » (Jn 6,68).




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20 février 2009

Evangile du jour

vendredi 20 février 2009
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Bse Aimée (1200-1252)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive »

Les lectures du jour

Mc 8,34-38.9,1.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut
marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et
qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie
pour moi et pour l'Évangile la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le
payant de sa vie ?
Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ?
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération
adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand
il viendra dans la gloire de son Père avec les anges. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de Dieu venir
avec puissance. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-vers 461), pape et docteur de l'Église
8e homélie sur la Passion

« Qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive »

      Le Seigneur est livré à ceux qui le haïssent. Pour insulter sa
dignité royale, on l'oblige à porter lui-même l'instrument de son supplice.
Ainsi s'accomplissait l'oracle du prophète Isaïe : « Il a reçu sur ses
épaules l'insigne du pouvoir » (Is 9,5). En se chargeant ainsi du bois de
la croix, de ce bois qu'il allait transformer en sceptre de sa force,
c'était certes aux yeux des impies un grand sujet de dérision, mais pour
les fidèles un mystère étonnant : le vainqueur glorieux du démon,
l'adversaire tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses
épaules, à l'adoration de tous les peuples, avec une patience invincible,
le trophée de sa victoire, le signe du salut. Et par l'image qu'il donne en
ce geste, on dirait qu'il voulait fortifier tous ceux qui l'imiteront, tous
ceux à qui il dit : « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n'est pas digne de moi » (Mt 10,38).      Comme la foule allait avec Jésus
au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de Cyrène, et on fit
passer le bois de la croix des épaules du Seigneur sur les siennes. Ce
geste préfigurait la foi des nations, pour qui la croix du Christ devait
devenir, non un opprobre, mais une gloire.




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19 février 2009

Evangile du jour

jeudi 19 février 2009
Le jeudi de la 6e semaine du temps ordinaire

Saint Gabin (+296)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Pierre, prenant Jésus à part, se mit à lui faire de vifs reproches »

Les lectures du jour

Mc 8,27-33.
Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région
de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les
gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un
des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de
l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des
prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il
ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui
faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement
Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de
Dieu, mais celles des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Eglise
Catéchèse baptismale n° 13, 3.6.23 (trad. bréviaire)

« Pierre, prenant Jésus à part, se mit à lui faire de vifs reproches »

Nous ne devons pas avoir honte de la croix du Sauveur, mais plutôt en
tirer gloire. « Le langage de la croix est scandale pour les juifs, folie
pour les païens », mais pour nous elle est le salut. Pour ceux qui se
perdent, elle est folie ; pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance
de Dieu (1Co 1,18-24). Car ce n'était pas un homme sans plus qui mourait,
mais le Fils de Dieu, Dieu fait homme. L'agneau, du temps de Moïse,
éloignait l'ange exterminateur (Ex 12,23) ; est-ce que « l'Agneau de Dieu
qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29) ne nous a pas bien davantage
libérés de nos péchés ?... Ce n'est pas par contrainte qu'il a quitté
la vie, ce n'est pas par force qu'il a été immolé, mais par sa propre
volonté. Écoutez ce qu'il dit : « J'ai le pouvoir de donner ma vie, et le
pouvoir de la recevoir à nouveau » (Jn 10,18)... Il est venu délibérément à
sa Passion, heureux de son exploit, souriant à son triomphe, content de
sauver les hommes. Il n'a pas eu honte de la croix, car il sauvait toute la
terre. Ce n'était pas un pauvre homme qui souffrait, mais Dieu fait homme
qui allait combattre pour obtenir le prix de la patience... Ne te
réjouis pas de la croix en temps de paix seulement ; garde la même foi en
temps de persécution ; ne sois pas l'ami de Jésus seulement en temps de
paix, pour devenir son ennemi en temps de guerre. Tu reçois maintenant le
pardon de tes péchés et les dons spirituels prodigués par ton roi ; lorsque
la guerre éclatera, combats vaillamment pour ton roi. Jésus a été crucifié
pour toi, lui qui était sans péché... Ce n'est pas toi qui lui as fait
cette grâce, car tu l'as reçue le premier. Mais tu rends grâce à celui qui
a payé ta dette en étant crucifié pour toi sur le Golgotha.




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18 février 2009

Evangile du jour

mercredi 18 février 2009
Le mercredi de la 6e semaine du temps ordinaire

Sainte Bernadette (1844-1879)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à Saint Fulgence de Ruspe : « Jésus imposa les mains sur les yeux de l'homme aveugle »

Les lectures du jour

Mc 8,22-26.
Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. On lui amène un aveugle et on
le supplie de le toucher.
Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui
mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : «
Est-ce que tu vois quelque chose ? »
Ayant ouvert les yeux, l'homme disait : « Je vois les gens, ils ressemblent
à des arbres, et ils marchent. »
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme ; celui-ci
se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec
netteté.
Jésus le renvoya chez lui en disant : « Ne rentre même pas dans le village.
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque
(trad. in Kephas, Fayard, t. 2, p. 172 rev.)

« Jésus imposa les mains sur les yeux de l'homme aveugle »

      Le miroir passe ; le miroir efface. En effet, celui qui « éclaire
tout homme en venant en ce monde » (Jn 1,9) est le vrai miroir du Père. Le
Christ passe en tant que miroir du Père (He 1,3) et écarte la cécité des
yeux de ceux qui ne voient pas. Le Christ qui vient du ciel passe, afin que
toute chair le voie, selon la parole prophétique du saint vieillard Syméon,
qui a reçu dans ses bras le Verbe nouveau-né et l'a contemplé avec
allégresse, en disant : « Maintenant, Seigneur, tu peux laisser aller ton
serviteur en paix, puisque mes yeux ont vu ton salut » (Lc
2,29-30).      Seul, l'aveugle ne pouvait pas voir le Christ, miroir du
Père. Quelle était alors la fidélité de ce qu'avaient annoncé les prophètes
: « Les yeux des aveugles s'ouvriront, les oreilles des sourds entendront,
le boiteux bondira comme le cerf et la langue des muets se déliera » ? (Is
35,5-6) Le Christ a dessillé les yeux de l'aveugle, qui a vu dans le Christ
le miroir du Père. Merveilleux remède contre la nature !...      Le premier
homme avait été créé lumineux, il s'est trouvé aveugle quand il a quitté le
serpent : cet aveugle s'est remis à renaître quand il s'est mis à croire.
Car son corps était infirme, mais sa nature aussi était corrompue. Il avait
doublement besoin de lumière... L'artisan, son Créateur, est passé et a
reflété dans le miroir cette image de l'homme déchu, voyant la misère de
l'aveugle. Miracle de la force de Dieu, qui guérit ce qu'elle voit et
illumine ce qu'elle visite.




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17 février 2009

Evangile du jour

mardi 17 février 2009
Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire

Saint Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)



Commentaire du jour
Saint Anselme : « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Les lectures du jour

Mc 8,14-21.
Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un
seul pain avec eux dans la barque.
Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au
levain des pharisiens et à celui d'Hérode ! »
Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain.
Il s'en aperçoit et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de
pain ? Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le
coeur aveuglé ?
Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous
n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous
ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
- Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli
de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »

Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église


« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Je ne peux pas voir ta lumière : elle est trop éclatante pour ma vue.
Et pourtant, tout ce que je vois, c'est grâce à ta lumière que je le
distingue, comme notre oeil fragile voit, grâce au soleil, tout ce qu'il
aperçoit, sans pouvoir cependant regarder le soleil lui-même. Mon
intelligence demeure impuissante devant ta lumière ; elle est trop
éclatante. L'oeil de mon âme est incapable de la recevoir, et il ne
supporte même pas de rester longtemps fixé sur elle. Mon regard est blessé
par son éclat, dépassé par son étendue ; il se perd dans son immensité et
reste confondu devant sa profondeur. Ô lumière souveraine et
inaccessible ! Vérité totale et bienheureuse! Que tu es donc loin de moi,
et pourtant je suis si près de toi ! Tu échappes presque entièrement à ma
vue, tandis que je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu
rayonne la plénitude de ta présence, et je ne te vois pas. C'est en toi que
j'agis et que j'ai l'existence, pourtant je ne peux pas atteindre jusqu'à
toi. Tu es en moi, tu es tout alentour de moi, et pourtant je ne peux pas
te saisir du regard.




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16 février 2009

Evangile du jour

lundi 16 février 2009
Le lundi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bx Joseph Allamano (+1926)



Commentaire du jour
Saint Hilaire : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »

Les lectures du jour

Mc 8,11-13.
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le
mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette
génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe
ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, livre 12, 52-53 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul 1988, t. 1, p. 19)

« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »

Père saint, Dieu tout-puissant..., lorsque j'élève vers ton ciel la
faible lumière de mes yeux, puis-je douter qu'il est ton ciel ? Quand je
contemple la course des étoiles, leur retour dans le cycle de l'année,
quand je vois les Pléiades, la Petite Ourse et l'Étoile du matin et que je
considère comment chacune brille au poste qui lui est assigné, je
comprends, ô Dieu, que tu es là, dans ces astres que je ne comprends pas.
Lorsque je vois « les vagues superbes de la mer » (Ps 92,4), je ne saisis
pas l'origine de ces eaux, je ne saisis même pas ce qui met en branle leurs
flux et leurs reflux réguliers, et pourtant, je crois qu'il est une cause
-- impénétrable certes pour moi -- à ces réalités que j'ignore, et là aussi
je perçois ta présence. Si je tourne mon esprit vers la terre qui,
par le dynamisme de forces cachées, décompose toutes les semences qu'elle a
accueillies dans son sein, les fait lentement germer et les multiplie, puis
leur donne de grandir, je ne trouve rien là que je puisse comprendre avec
mon intelligence ; mais cette ignorance m'aide à te discerner, toi,
puisque, si je ne connais pas la nature mise à mon service, cependant je te
rencontre par le fait même qu'elle est là, pour mon usage. Si je me
tourne vers moi, l'expérience me dit que je ne me connais pas moi-même et
je t'admire d'autant plus que je suis pour moi un inconnu. En effet, même
si je ne peux pas les comprendre, je fais l'expérience des mouvements de
mon esprit qui juge, de ses opérations, de sa vie, et cette expérience,
c'est à toi que je la dois, toi qui m'as donné en partage cette nature
sensible qui fait ma joie, même si son origine est au-delà des prises de
mon intelligence. Je ne me connais pas moi-même, mais en moi je te trouve
et, en te trouvant, je t'adore.




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15 février 2009

Evangile du jour

dimanche 15 février 2009
Sixième dimanche du temps ordinaire

St Claude La Colombière (1641-1682)



Commentaire du jour
Saint Paschase Radbert : « Je le veux, sois purifié »

Les lectures du jour

Mc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si
tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit
: « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et
donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison
sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de
sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une
ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on
venait à lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Paschase Radbert (?-vers 849), moine bénédictin
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 5, 8; CCM 56 A, 475-476 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 243)

« Je le veux, sois purifié »

Le Seigneur guérit chaque jour l'âme de tout homme qui l'implore,
l'adore pieusement et proclame avec foi ces paroles : « Seigneur, si tu le
veux, tu peux me purifier », et cela quel que soit le nombre de ses fautes.
« Car celui qui croit du fond du coeur devient juste » (Rm 10,10). Il nous
faut donc adresser à Dieu nos demandes en toute confiance, sans mettre
nullement en doute sa puissance... C'est la raison pour laquelle le
Seigneur répond aussitôt au lépreux qui le supplie : « Je le veux ». Car, à
peine le pécheur commence-t-il à prier avec foi, que la main du Seigneur se
met à soigner la lèpre de son âme... Ce lépreux nous donne un très bon
conseil sur la façon de prier. Il ne met pas en doute la volonté du
Seigneur, comme s'il refusait de croire en sa bonté. Mais, conscient de la
gravité de ses fautes, il ne veut pas présumer de cette volonté. En disant
que le Seigneur, s'il le veut, peut le purifier, il affirme que ce pouvoir
appartient au Seigneur, en même temps qu'il affirme sa foi... Si la foi est
faible, elle doit d'abord être fortifiée. C'est alors seulement qu'elle
révélera toute sa puissance pour obtenir la guérison de l'âme et du corps.
L'apôtre Pierre parle sans aucun doute de cette foi quand il dit : «
Il a purifié leurs coeurs par la foi » (Ac 15,9)... La foi pure, vécue dans
l'amour, maintenue par la persévérance, patiente dans l'attente, humble
dans son affirmation, ferme dans sa confiance, pleine de respect dans sa
prière et de sagesse dans ce qu'elle demande, est certaine d'entendre en
toute circonstance cette parole du Seigneur : « Je le veux ».




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14 février 2009

Evangile du jour

samedi 14 février 2009
Fête des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque, patrons de l'Europe

Sts Cyrille et Méthode (9ème s.), St Valentin, martyr (3ème s.)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Ut unum sint -- qu'ils soient un » (Jn 17,21)

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.
Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya
deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même
devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa
moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle
reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car
le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce
qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est
tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Encyclique Slavorum apostoli, 13

« Ut unum sint -- qu'ils soient un » (Jn 17,21)

      Il est singulier et admirable de voir comment les deux saints Cyrille
et Méthode, oeuvrant dans des situations si complexes et si précaires,
n'essayèrent d'imposer aux peuples slaves à qui ils devaient prêcher ni
l'indiscutable supériorité de la langue grecque et de la culture byzantine,
ni les usages et les comportements de la société plus avancée dans lesquels
ils avaient été formés et auxquels ils restaient évidemment attachés et
habitués. Poussés par le grand désir de réunir dans le Christ les nouveaux
croyants, ils adaptèrent à la langue slave les textes riches et raffinés de
la liturgie byzantine et harmonisèrent à la mentalité et aux coutumes des
peuples nouveaux les élaborations subtiles et complexes du droit
gréco-romain...

      Eux qui étaient sujets de l'Empire d'Orient et fidèles dépendant du
Patriarcat de Constantinople, ils pensèrent qu'il était de leur devoir de
rendre compte au Pontife romain de leur travail missionnaire et de
soumettre à son jugement, pour en obtenir l'approbation, la doctrine qu'ils
professaient et enseignaient, les livres liturgiques composés en langue
slave et les méthodes adoptées pour l'évangélisation de ces peuples. Ayant
entrepris leur mission sur le mandat de Constantinople, par la suite, ils
cherchèrent, en un sens, à la faire confirmer en se tournant vers le Siège
apostolique de Rome, centre visible de l'unité de l'Église...

      On peut dire que l'invocation de Jésus dans sa prière sacerdotale «
ut unum sint -- qu'ils soient un » (Jn 17,21) représente leur devise
missionnaire, dans l'esprit des paroles du psalmiste : « Louez le Seigneur,
toutes les nations, louez-le, vous tous les peuples ! » (Ps 116,1) Pour
nous, les hommes d'aujourd'hui, leur apostolat exprime aussi un appel
oecuménique : il invite à reconstruire, dans la paix de la réconciliation,
l'unité qui a été gravement compromise après l'époque des saints Cyrille et
Méthode et, en tout premier lieu, l'unité entre l'Orient et l'Occident.  




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13 février 2009

Evangile du jour

vendredi 13 février 2009
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Béatrice d'Ornacieux Fondatrice du monastère d'Eymeu (Drôme) (+ 1303)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : Certains restent sourds aux appels de Dieu

Les lectures du jour

Mc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du
lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les
oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! »,
c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait
correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le
leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 21

Certains restent sourds aux appels de Dieu

      L'aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans la
vocation de l'homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu
adresse a l'homme de dialoguer avec lui commence avec l'existence humaine.
Car, si l'homme existe, c'est que Dieu l'a créé par amour et, par amour, ne
cesse de lui donner l'être ; et l'homme ne vit pleinement selon la vérité
que s'il reconnaît librement cet amour et s'abandonne à son Créateur. Mais
beaucoup de nos contemporains ne perçoivent pas du tout ou même rejettent
explicitement le rapport intime et vital qui unit l'homme à Dieu : à tel
point que l'athéisme compte parmi les faits les plus graves de ce temps...

      Certains athées nient Dieu expressément, d'autres pensent que l'homme
ne peut absolument rien affirmer de lui. D'autres encore traitent le
problème de Dieu de telle façon que ce problème semble dénué de sens.
Beaucoup, outrepassant indûment les limites des sciences positives, ou bien
prétendent que la seule raison scientifique explique tout, ou bien, à
l'inverse, ne reconnaissent comme définitive absolument aucune vérité...
D'autres se représentent Dieu sous un jour tel que, en le repoussant, ils
refusent un Dieu qui n'est en aucune façon celui de l'Évangile. D'autres
n'abordent même pas le problème de Dieu : ils paraissent étrangers à toute
inquiétude religieuse et ne voient pas pourquoi ils se soucieraient encore
de religion. L'athéisme, en outre, naît souvent d'une protestation révoltée
contre le mal dans le monde... Et parmi les formes de l'athéisme
contemporain, on ne doit pas passer sous silence celle qui attend la
libération de l'homme surtout de sa libération économique et sociale...

      L'Église..., bien consciente de la gravité des problèmes que
l'athéisme soulève et poussée par son amour pour tous les hommes, estime
qu'elle doit soumettre ces motifs à un examen sérieux et approfondi. Elle
tient que la reconnaissance de Dieu ne s'oppose en aucune façon à la
dignité de l'homme, puisque cette dignité trouve en Dieu lui-même ce qui la
fonde et ce qui l'achève. Car l'homme a été établi en société, intelligent
et libre, par Dieu son Créateur. Mais surtout, comme fils, il est appelé à
l'intimité même de Dieu et au partage de son propre bonheur.




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12 février 2009

Evangile du jour

jeudi 12 février 2009
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Sainte Eulalie (+ 304)



Commentaire du jour
Guigues le Chartreux : « Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.
En partant de là, Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré
dans une maison, et il voulait que personne ne sache qu'il était là ; mais
il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait
appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui
demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est
pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »

Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens,
sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit :

« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le
démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guigues le Chartreux (1083-1136), prieur de la Grande Chartreuse
Lettre sur la vie contemplative, 6-7 (trad. Orval ; cf SC 163, p. 95)

« Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

« Seigneur, que personne ne peut voir sinon les coeurs purs (Mt 5,8),
je recherche, par la lecture et la méditation, ce qu'est la vraie pureté de
coeur et comment on peut l'obtenir pour devenir capable, grâce à elle, de
te connaître, si peu que ce soit. J'ai cherché ton visage, Seigneur, j'ai
cherché ton visage (Ps 26,8). J'ai longtemps médité en mon coeur, et un feu
s'est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand
tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m'es connu dans cette
fraction du pain (Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te
connaître, non seulement dans l'écorce de la lettre mais dans la saveur de
l'expérience. « Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes
mérites, mais à cause de ta miséricorde. J'avoue, en effet, que je suis
pécheur et indigne, mais ' les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes
qui tombent de la table de leurs maîtres '. Donne-moi donc, Seigneur, les
gages de l'héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour
rafraîchir ma soif, car je brûle d'amour »... C'est par de tels
discours que l'âme appelle son Époux. Et le Seigneur, qui regarde les
justes et qui non seulement écoute leur prière mais est présent dans cette
prière, n'attend pas la fin de celle-ci. Il l'interrompt au milieu de son
cours ; il se présente tout-à-coup, il se hâte de venir à la rencontre de
l'âme qui le désire, ruisselant de la douce rosée du ciel comme du parfum
le plus précieux. Il recrée l'âme fatiguée, il nourrit celle qui a faim, il
fortifie sa fragilité, il la vivifie en la mortifiant par un admirable
oubli d'elle-même, il la rend sobre en l'enivrant.




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11 février 2009

Evangile du jour

mercredi 11 février 2009
Le mercredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de Lourdes (1858), Saint Séverin (+507)



Commentaire du jour
Baudoin de Ford : « Dieu, crée pour moi un coeur pur » (Ps 50,12)

Les lectures du jour

Mc 7,14-23.
Il appela de nouveau la foule et lui dit : « Écoutez-moi tous, et comprenez
bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le
rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur.
»

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples
l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre
? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du
dehors, ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, pour être
éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend
impur.
Car c'est du dedans, du coeur de l'homme, que sortent les pensées perverses
: inconduite, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation,
orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Baudoin de Ford (?-v.1190), abbé cistercien
Homélie 10, sur Ct 8, 6 ; PL 204, 513s (trad. bréviaire)

« Dieu, crée pour moi un coeur pur » (Ps 50,12)

      « Pose-moi comme un sceau sur ton coeur..., car l'amour est fort
comme la mort » (Ct 8,6). « L'amour est fort comme la mort » car l'amour du
Christ est la mort de la mort... De même, l'amour dont nous aimons le
Christ est fort comme la mort lui aussi puisqu'il constitue à sa manière
une mort : une mort où prend fin la vie ancienne, où les vices sont abolis
et les oeuvres mortes abandonnées. De fait, l'amour que nous avons pour le
Christ...-- même s'il est loin d'égaler celui du Christ pour nous -- est à
l'image et à la ressemblance du sien. Le Christ en effet « nous a aimés le
premier » (1Jn 4,19), et par l'exemple d'amour qu'il nous a proposé, il
s'est fait pour nous un sceau afin que nous devenions conformes à son
image...

      C'est pourquoi il nous dit : « Pose-moi comme un sceau sur ton coeur
», comme s'il disait : « Aime-moi à la manière dont je t'aime. Garde-moi
dans ton esprit, dans ta mémoire, dans ton désir, ton soupir, ton
gémissement, tes sanglots. Souviens-toi, homme, avec quelle qualité je t'ai
créé : de combien je t'ai préféré aux autres créatures, de quelle dignité
je t'ai ennobli, de quelle gloire et de quel honneur je t'ai couronné et
comment je t'ai fait de peu inférieur aux anges, comment j'ai tout placé
sous tes pieds (Ps 8,6-7). Souviens-toi non seulement de tout ce que j'ai
fait pour toi, mais encore de ce que j'ai supporté de ta part, en fait de
peine et de mépris. Et vois si tu n'es pas injuste à mon égard en ne
m'aimant pas. Qui en effet t'a aimé comme moi ? Qui t'a créé, sinon moi ?
Qui t'a racheté, sinon moi ? »...

      Seigneur, enlève de moi ce coeur de pierre, ce coeur figé, ce coeur
incirconcis. Et donne-moi un coeur nouveau, un coeur de chair, un coeur pur
(Ez 36,26). Toi qui purifies le coeur et qui aimes le coeur pur, possède
mon coeur et habite en lui ; contiens-le et remplis-le, toi qui dépasses
tout ce que je suis et qui m'es plus intérieur et intime que moi-même. Toi,
le modèle de la beauté et le sceau de la sainteté, scelle mon coeur dans
ton image, scelle mon coeur sous ta miséricorde, « Dieu de mon coeur, Dieu,
ma part à jamais » (Ps 72,26).




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10 février 2009

Evangile du jour

mardi 10 février 2009
Le mardi de la 5e semaine du temps ordinaire

Saint Arnaud, +1255, Sainte Scholastique (480-543)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais mon coeur est loin de moi »

Les lectures du jour

Mc 7,1-13.
Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se
réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains
impures, c'est-à-dire non lavées. -
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours
soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens
;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau,
et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques :
lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes
disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs
repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous,
hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres,
mais son coeur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils
enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la
tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu
pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui
maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa
mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane,
c'est-à-dire offrande sacrée. '
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et
vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
T, 74 ; CE, 39-40 (trad. Mediaspaul, Une pensée, p. 23)

« Ce peuple m'honore des lèvres, mais mon coeur est loin de moi »

La prière, c'est un coeur à coeur avec Dieu... L'oraison bien faite
touche le coeur de Dieu et l'incite à nous exaucer. Quand nous prions, que
ce soit notre être tout entier qui se tourne vers Dieu : nos pensées, notre
coeur... Le Seigneur se laissera fléchir et nous viendra en aide...
Prie et espère. Ne t'agite pas ; l'agitation ne sert à rien. Dieu est
miséricordieux et il écoutera ta prière. La prière est notre meilleure arme
: c'est la clé qui ouvre le coeur de Dieu. Il te faut t'adresser à Jésus
moins avec les lèvres qu'avec le coeur.




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09 février 2009

Evangile du jour

lundi 09 février 2009
Le lundi de la 5e semaine du temps ordinaire

Sainte Apolline (Morte en 249)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »

Les lectures du jour

Mc 6,53-56.
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades
sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les
champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur
laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui
la touchèrent étaient sauvés.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Exclamation 16 (trad. cf Auclair,Oeuvres 1964, p. 534 et OC, Cerf 1995, p. 892)

« Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés »

      Ô vrai Dieu et mon Seigneur ! Pour l'âme affligée de la solitude où
elle vit en ton absence, c'est une grande consolation que de savoir que tu
es partout. Mais à quoi bon, Seigneur, quand la force de l'amour et
l'impétuosité de cette peine augmentent, et le coeur se trouble, si bien
que nous ne pouvons plus comprendre ni connaître cette vérité ? L'âme sait
seulement qu'elle est séparée de toi, et elle n'admet aucun remède. En
effet, le coeur qui aime beaucoup ne supporte pas d'autres conseils ni
consolations que Celui-là même qui l'a blessé ; c'est de lui seul qu'il
attend la guérison de sa peine.

      Quand tu le veux, Seigneur, tu guéris à l'instant la blessure que tu
as faite. Ô Bien-Aimé véritable, avec quelle compassion, quelle douceur,
quelles bonté et tendresse, avec quelles marques d'amour, tu guéris les
plaies des flèches de ton amour ! Ô mon Dieu, tu es le repos de toute
peine. Quelle folie que de chercher des moyens humains pour guérir ceux qui
sont malades du feu divin ? Qui peut savoir jusqu'où va cette blessure,
d'où elle vient, et comment apaiser un tel tourment ?... Comme l'épouse du
Cantique des cantiques a raison de dire : « Mon Bien-Aimé est à moi, et je
suis à lui ! » (11,6) En effet, l'amour que je ressens ne peut pas avoir
son origine dans la bassesse de mon amour. Et pourtant, ô mon Époux, si bas
que soit mon amour, comment se fait-il qu'il dépasse toute chose créée pour
atteindre son créateur ?




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08 février 2009

Evangile du jour

dimanche 08 février 2009
Cinquième dimanche du temps ordinaire

Saint Jean de Matha (1213), Saint Jérôme Emilien (+ 1537)



Commentaire du jour
Saint Jérôme : « Jésus la prit par la main, et la fit lever »

Les lectures du jour

Mc 1,29-39.
En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla
chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus
attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre
la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et
il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un
endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que
je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs
synagogues, et chassant les esprits mauvais.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Marc, 2 ; PLS 2, 125s (trad. DDB 1986, p. 52)

« Jésus la prit par la main, et la fit lever »

« Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et la fit lever. » En
effet, cette malade ne pouvait pas se lever d'elle-même ; étant alitée,
elle ne pouvait pas venir au-devant de Jésus. Mais ce médecin
miséricordieux s'approche lui-même du lit. Celui qui avait porté une brebis
malade sur ses épaules (Lc 15,5) s'avance à présent vers ce lit... Il
approche toujours plus afin de guérir encore davantage. Remarquez bien ce
qui est écrit ici... « Tu aurais dû sans aucun doute venir à ma rencontre,
tu aurais dû venir m'accueillir au seuil de ta maison ; mais alors ta
guérison résulterait non pas tant de ma miséricorde que de ta volonté.
Puisqu'une fièvre si forte t'accable et t'empêche de te lever, je viens
moi-même. » « Et il la fit lever ». Comme elle ne pouvait pas se
redresser d'elle-même, c'est le Seigneur qui la relève. « Il la prit par la
main et il la fit lever. » Quand Pierre était en péril en mer, au moment où
il allait se noyer, lui aussi a été saisi par la main, et il se releva...
Quelle belle marque d'amitié et d'affection pour cette malade ! Il la
relève en la tenant par la main ; sa main guérit la main de la malade. Il
saisit cette main comme l'aurait fait un médecin, prend le pouls et évalue
l'importance de la fièvre, lui qui est à la fois médecin et remède. Jésus
la touche, et la fièvre disparaît. Souhaitons qu'il touche notre main
afin qu'ainsi nos actes soient purifiés. Qu'il entre dans notre maison :
levons-nous enfin de notre lit, ne restons pas couchés. Jésus se tient à
notre chevet et nous restons couchés ? Allons, debout !... « Au milieu de
vous se tient quelqu'un que vous ne connaissez pas » (Jn 1,26) ; « le
Royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17,21). Ayons la foi, et nous
verrons Jésus présent au milieu de nous.




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07 février 2009

Evangile du jour

samedi 07 février 2009
Le samedi de la 4e semaine du temps ordinaire

Bse Rosalie Rendu (+ 1856), St Égide Marie de Saint Joseph, o.f.m. (+ 1812)



Commentaire du jour
Saint Zénon de Vérone : « Il fut saisi de pitié envers eux »

Les lectures du jour

Mc 6,30-34.
Les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils
ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un
peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on
n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied,
de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de
pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors,
il se mit à les instruire longuement.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Zénon de Vérone (?-vers 380), évêque
Sermon De spe, fide et caritate, 9 ; PL 11, 278 (trad. Orval rev.)

« Il fut saisi de pitié envers eux »

      Ô charité, que tu es bonne et riche ! que tu es puissante ! Il ne
possède rien, celui qui ne te possède pas. C'est toi qui as pu faire de
Dieu un homme. Tu l'as fait s'abaisser et s'éloigner pour un temps de son
immense majesté. Tu l'as retenu prisonnier neuf mois dans le sein de la
Vierge. Tu as guéri Ève en Marie. Tu as renouvelé Adam dans le Christ. Tu
as préparé la croix pour le salut du monde déjà perdu...       Ô amour,
c'est toi qui, pour vêtir celui qui est nu, te contentes d'être nue. Pour
toi, la faim est un repas abondant, si un pauvre affamé a mangé ton pain.
Ta fortune consiste à destiner tout ce que tu possèdes à la miséricorde.
Toi seule tu ne te fais pas prier. Les opprimés, tu les secours sans
retard, même à tes dépens, quelle que soit la détresse où ils sont plongés.
C'est toi l'oeil des aveugles, le pied des boiteux, le bouclier très fidèle
des veuves et des orphelins... Tu aimes tes ennemis de telle façon que nul
ne discerne quelle différence il y a pour toi entre eux et tes
amis.      C'est toi, ô charité, qui unis les mystères célestes aux choses
humaines, et les mystères humains aux choses célestes. Tu es la gardienne
de ce qui est divin. C'est toi qui, dans le Père, gouvernes et ordonnes
tout ; c'est toi l'obéissance du Fils ; c'est toi qui exultes en l'Esprit
Saint. Parce que tu es une dans les trois personnes, tu ne peux pas être
divisée... Jaillissant de la source qu'est le Père, tu te déverses tout
entière dans le Fils, sans te retirer du Père. C'est à bon droit qu'on dit
que « Dieu est amour » (1Jn 4,16), parce que toi seule tu guides la
puissance de la Trinité.




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06 février 2009

Evangile du jour

vendredi 06 février 2009
Le vendredi de la 4e semaine du temps ordinaire

Ste Dorothée, vierge et martyre (+ 304), Sts martyrs au Japon (+ 1597)



Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : Jean Baptiste, martyr de la vérité

Les lectures du jour

Mc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler.
On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts,
et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore :
« C'est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter,
Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en
prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère
Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton
frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à
mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste
et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très
embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son
anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et
aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses
convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux,
je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le
donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ?
» Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit
cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la
tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les
convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le
garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune
fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bède le Vénérable (v.673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie 23 (livre 2) ; CCL 122, 354, 356-357 (trad. Orval)

Jean Baptiste, martyr de la vérité

     Il n'y a aucun doute que saint Jean Baptiste a subi la prison pour
notre Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, que c'est pour lui
qu'il a donné sa vie. Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier
le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour le Christ qu'il
est mort. Le Christ lui-même a dit, en effet : « Je suis la vérité » (Jn
14,6). Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son sang, c'est
donc pour le Christ. Jean avait témoigné en naissant que le Christ allait
naître ; en prêchant il avait témoigné que le Christ allait prêcher, en
baptisant, qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa Passion, il
signifiait que le Christ devait lui aussi la souffrir...

      Cet homme si grand parvint donc au terme de sa vie par l'effusion de
son sang après une longue et pénible captivité. Lui qui avait annoncé la
bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par
des impies. Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu
rendre témoignage à la lumière... Par son propre sang est baptisé celui à
qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du
Père s'adresser au Christ, et de voir descendre sur lui la grâce du Saint
Esprit.

      L'apôtre Paul l'a bien dit : « Il vous a été accordé par le Christ,
non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph
1,29). Et s'il dit que souffrir pour le Christ est un don de celui-ci à ses
élus, c'est parce que comme il le dit ailleurs : « Il n'y a pas de
proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire future qui
doit se révéler en nous » (Rm 8,18).




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05 février 2009

Evangile du jour

jeudi 05 février 2009
Le jeudi de la 4e semaine du temps ordinaire

Ste Agathe, vierge et martyr (+ 254)



Commentaire du jour
Saint Pie X : Envoyés par le Christ vers le monde entier

Les lectures du jour

Mc 6,7-13.
Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par
deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un
bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur
ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une
maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un
témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de
nombreux malades, et les guérissaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pie X, pape de 1903 à 1914
Encyclique « E supremi apostolatus »

Envoyés par le Christ vers le monde entier

      « Personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé,
le Christ Jésus » (1Co 3,11). C'est lui seul « que le Père a consacré et
envoyé dans ce monde » (Jn 10,36), « splendeur du Père et expression
parfaite de son être » (He 1,3), vrai Dieu et vrai homme, sans qui personne
ne peut connaître Dieu comme il faut, car « personne n'a connu le Père si
ce n'est le Fils et celui à qui le Fils a voulu le révéler » (Mt 11,27).
D'où il suit que « tout restaurer dans le Christ » (Ep 1,10) et ramener les
hommes à l'obéissance à Dieu sont une seule et même chose. Et c'est
pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c'est de
ramener le genre humain à la souveraineté du Christ. Cela fait, l'homme se
trouvera, par là même, amené à Dieu : non pas un Dieu inerte et insoucieux
des réalités humaines, comme certains philosophes l'ont imaginé, mais un
Dieu vivant et vrai, en trois personnes dans l'unité de leur nature,
créateur du monde, étendant à toute chose sa providence infinie, juste
donateur de la Loi qui jugera l'injustice et assurera à la vertu sa
récompense.

      Or, où est la voie qui nous donne accès auprès de Jésus Christ ? Elle
est sous nos yeux : c'est l'Eglise. Saint Jean Chrysostome nous le dit avec
raison : « L'Église est ton espérance, l'Église est ton salut, l'Église est
ton refuge. » C'est pour cela que le Christ l'a établie, après l'avoir
acquise au prix de son sang. C'est pour cela qu'il lui a confié sa doctrine
et les préceptes de sa Loi, lui prodiguant en même temps les trésors de sa
grâce pour la sanctification et le salut des hommes. Vous voyez donc,
vénérables frères, quelle oeuvre nous est confiée...: ne viser rien d'autre
que former en tous Jésus Christ... C'est la même mission que Paul attestait
avoir reçue : « Mes petits enfants, je vous enfante à nouveau jusqu'à ce
que le Christ ait pris forme en vous » (Ga 4,19). Or, comment accomplir un
tel devoir sans être d'abord « revêtus du Christ » ? (Ga 3,27) Et revêtus
jusqu'à pouvoir dire : « Pour moi, le Christ est ma vie » (Ph 1,21).




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04 février 2009

Evangile du jour

mercredi 04 février 2009
Le mercredi de la 4e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Valois, reine et fondatrice (+ 1505), Sainte Véronique



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « D'où cela lui vient-il ?... N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ? »

Les lectures du jour

Mc 6,1-6.
Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux
auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui
se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de
José, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa
famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques
malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages
d'alentour en enseignant.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Méditations sur la vie du Christ ; Opera omnia, t. 12, p. 530s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 66 rev.)

« D'où cela lui vient-il ?... N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ? »

Le Seigneur Jésus, étant revenu du Temple et de Jérusalem à Nazareth
avec ses parents, y demeura avec eux jusqu'à sa trentième année « et il
leur était soumis » (Lc 2,51). On ne trouve rien dans les Écritures qu'il
ait fait pendant tout ce temps, ce qui paraît bien étonnant... Mais sois
attentif et alors tu verras clairement que, ne faisant rien, il a fait des
merveilles. Chacun de ses gestes révèle, en effet, son mystère. Et comme il
agissait avec puissance, ainsi il s'est tu avec puissance, il est demeuré
dans la retraite et dans l'obscurité avec puissance. Le Maître souverain,
qui va nous enseigner les chemins de la vie, commence dès sa jeunesse à
faire des oeuvres de puissance, mais d'une manière étonnante, inconnue et
inouïe, en paraissant aux yeux des hommes inutile, ignorant, et en vivant
dans l'abjection... Il tenait de plus en plus à cette manière de vivre
afin d'être jugé par tous comme un être bas et insignifiant ; cela avait
été annoncé par le prophète qui disait en son nom : « Je suis un ver et non
un homme » (Ps 21,7). Tu vois donc ce qu'il faisait en ne faisant rien. Il
se rendait méprisable...; crois-tu que ce soit là peu de chose ? Certes, ce
n'est pas lui qui avait besoin de cela, mais nous. Je ne connais rien de
plus difficile ni de plus grand. Ils me paraissent être parvenus au plus
haut degré, ceux qui, de tout coeur et sans feinte, se sont suffisamment
possédés pour ne rien chercher d'autre que d'être méprisé, de ne compter
pour rien et de vivre dans un abaissement extrême. C'est une plus grande
victoire que la prise d'une ville.




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03 février 2009

Evangile du jour

mardi 03 février 2009
Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Blaise, évêque et martyr (+ 316)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Pourquoi ces pleurs ? ... Elle dort »

Les lectures du jour

Mc 5,21-43.
Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour
de lui. Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses
pieds
et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens
lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse
qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans. . . -
Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle
avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son
état avait plutôt empiré -. . .
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière
dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je
serai sauvée. »
A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se
retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu
demandes : 'Qui m'a touché ? ' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois
guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour
annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger
encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas,
crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son
frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et
des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant
n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec
lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il
pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui
signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans.
Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis
il leur dit de la faire manger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélies sur St Matthieu, n° 31,1-3 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p.155-156)

« Pourquoi ces pleurs ? ... Elle dort »

« Parvenu à la maison du chef et voyant les joueurs de flûte et la
foule en tumulte, Jésus dit : ' Retirez-vous, la fillette n'est pas morte :
elle dort. ' Et ils se moquaient de lui. » Jésus nous apprend ainsi à ne
pas craindre la mort, car la mort n'est plus la mort : elle n'est plus
désormais qu'un sommeil. Et comme il allait mourir lui-même, il prépare ses
disciples, en ressuscitant les autres, à lui faire confiance et à ne pas
s'alarmer de sa mort. Car depuis la venue du Christ, la mort n'est plus
qu'un sommeil.

Cependant, ils se moquaient de lui ; mais il ne s'est pas indigné de
ce refus de confiance au miracle qu'il allait opérer ; il n'a pas blâmé ces
sourires, afin que ces sourires mêmes, avec les flûtes et le reste des
préparatifs, rendent bien certaine la mort de la fillette. Apercevant donc
les musiciens et la foule, Jésus les a fait tous sortir ; il a accompli le
miracle en présence des parents...comme s'il la réveillait de son
sommeil...

Il est évident que maintenant la mort n'est plus qu'un sommeil ;
c'est une vérité aujourd'hui plus éclatante que le soleil. « Mais, dis-tu,
le Christ n'a pas ressuscité mon enfant ! » Oui, mais il le ressuscitera,
et avec beaucoup plus de gloire. Car cette fillette, qu'il a rendue à la
vie, est morte de nouveau, alors que ton enfant, quand il le ressuscitera,
restera immortel. Que personne donc ne pleure plus, que personne ne
gémisse, que personne ne critique l'oeuvre du Christ. Car il a vaincu la
mort. Pourquoi verses-tu des larmes inutiles ? La mort est devenue un
sommeil : pourquoi gémir et pleurer ?    




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