31 mars 2012

Evangile du jour

samedi 31 mars 2012
Le samedi de la 5e semaine de Carême

St Benjamin, diacre et martyr (c.424)



Commentaire du jour
Saint Prosper d'Aquitaine : « Jésus allait mourir...pas seulement pour la nation, mais pour rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

Les lectures du jour

Jn 11,45-56.


Quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs qui étaient venus entourer Marie sa sœur et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu'il avait fait.
Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil ; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n'y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, comme il était grand prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir pour la nation.
Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés.
A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.
C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la fête.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Prosper d'Aquitaine (?-v. 460), théologien laïc
L'Appel de tous les peuples, 9 (trad. coll. Les Pères dans la foi, n°51, p. 42)

« Jésus allait mourir...pas seulement pour la nation, mais pour rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

      Saint Paul affirme : « En ces jours qui sont les derniers, Dieu nous
a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses » (He 1,2).
Cette phrase ne signifie-t-elle pas que le Père a considéré que tous les
hommes font partie de l'héritage du Christ ? C'est conforme à la prophétie
de David : « Demande, et je te donne les peuples en héritage, pour domaine
les extrémités de la terre » (Ps 2,8).

      Le Seigneur lui-même déclare : « Une fois élevé de terre, j'attirerai
tout à moi » (Jn 12,32). N'est-ce pas la conversion de tous qui semble
promise ? A un autre endroit, on trouve une prophétie concernant l'Église :
« Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline abaissées, les
lieux accidentés se changeront en plaine et les escarpements en large
vallée » (Is 40,4) : est-il quelqu'un qui semble oublié, et qui ne soit pas
désigné ici comme sujet du Christ ? Et que penser quand on lit : « Toute
chair viendra se prosterner devant ma face, pour qu'ils m'adorent dans
Jérusalem, dit le Seigneur » (Is 66,23)...

      Le terme de « peuple de Dieu » est donc à prendre dans toute sa
plénitude. Et bien que la plupart des hommes refuse ou néglige la grâce du
Sauveur, c'est l'ensemble qui est désigné par les mots « élus » et «
prédestinés »... L'apôtre Paul dit aussi : « Nous proclamons un Jésus
Christ crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens, mais
puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1Co 1,23-24). Le Christ serait-il «
puissance de Dieu » et « sagesse » pour les mêmes hommes aux yeux de qui il
est « scandale » et « folie » ? En fait, puisque certains sont sauvés à
cause de leur foi, alors que d'autres sont endurcis dans l'impiété,
l'apôtre a compris les fidèles et les infidèles sous le nom général «
appelés ». Il montrait ainsi que ceux qu'il qualifiait de païens se sont
faits étrangers à l'appel de Dieu, bien qu'ils aient entendu l'Évangile.




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30 mars 2012

Evangile du jour

vendredi 30 mars 2012
Le vendredi de la 5e semaine de Carême

St Jean Climaque (VIe-VIIe siècles)



Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Ils cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa »

Les lectures du jour

Jn 10,31-42.


Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
n° 28 (trad. DDB 1981, p. 51 rev.)

« Ils cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa »

Comme les ailes des colombes sur leurs petits...,
ainsi sont les ailes de l'Esprit sur mon cœur.
Mon cœur se réjouit et tressaille
comme un enfant tressaille dans le sein de sa mère.

J'ai cru et j'ai trouvé le repos ;
il est fidèle celui en qui j'ai cru.
Il m'a béni de bénédictions
et ma tête s'est tournée vers lui.
Nul glaive ne me séparera de lui
pas plus que nulle épée.

Je me suis préparé, avant que n'arrive la perte,
je me suis placé sur ses ailes incorruptibles.
La vie immortelle m'a pressé et étreint,
d'elle vient l'Esprit qui est en moi :
Il ne peut pas mourir, car il est la vie.

[Le Christ dit :]
Ceux qui m'ont vu ont été étonnés
parce que j'étais persécuté.
Ils me croyaient anéanti,
parce que je leur paraissais perdu.
Mais l'oppression est devenu mon salut.

J'étais devenu objet de mépris.
Il n'y avait pas en moi d'envie ;
je faisais le bien à tous les hommes,
et j'en ai été haï.
Ils m'ont cerné comme des chiens furieux (Ps 21,17),
des insensés qui marchent contre leurs maîtres ;
leur intelligence est corrompue, leur esprit perverti.

Pour moi j'ai retenu les eaux par ma droite,
ma douceur supportait leur amertume.
Je n'ai pas péri, car je n'étais pas de leur engeance,
ma naissance n'était point la leur.
Ils ont cherché ma mort et n'ont pas réussi ;
j'étais plus ancien que leur mémoire.

Ils se sont rués sur moi en vain,
ceux qui étaient à ma poursuite ;
en vain ils ont cherché à supprimer
le souvenir de celui qui était avant eux.
Rien ne le dépasse le dessein du Très-Haut,
son cœur est plus grand que toute sagesse. Alléluia !




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29 mars 2012

Evangile du jour

jeudi 29 mars 2012
Le jeudi de la 5e semaine de Carême

Ste Gladys, reine (c. 500)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Abraham a vu mon jour »

Les lectures du jour

Jn 8,51-59.


Jésus disait aux Juifs : " Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort. "
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort. '
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole.
Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Homélie 83 ; éd. Morin 340  (trad. coll. Pères dans la foi, n° 22, p. 130)

« Abraham a vu mon jour »

Où donc a eu lieu cette rencontre [d'Abraham et de ses trois
visiteurs] ? « Au chêne de Mambré », ce qui signifie « vision » ou encore «
perspicacité ». Voyez-vous en quel endroit le Seigneur peut organiser une
rencontre ? Il est vrai que les qualités de clairvoyance et de
perspicacité d'Abraham plaisaient au Seigneur ; il avait le cœur pur, de
sorte qu'il lui était possible de voir Dieu (cf Mt 5,8). En un tel lieu, en
un tel cœur, le Seigneur pouvait donc réunir des convives. Dans
l'Évangile, le Seigneur a parlé aux juifs de cette rencontre ; il leur dit
: « Abraham, votre père, a exulté à la pensée qu'il verrait mon jour. Il
l'a vu et a été dans la joie ». « Il a vu mon jour », dit-il, parce qu'il a
reconnu le mystère de la Trinité. Il a vu en son jour le Père, le Fils et
le Saint Esprit, et les trois personnes réunies en un seul jour, tout comme
Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit ne sont tous trois qu'un
seul Dieu. En effet, chaque personne divine en particulier est un Dieu à
part entière, et simultanément toutes trois ensemble sont Dieu. Il n'est
donc pas incongru de discerner le Père, le Fils et le Saint Esprit dans les
trois mesures de farine qu'apporte Sarah, puisqu'il y a unité de substance.
On peut néanmoins avancer une autre interprétation et voir en Sarah
l'image de l'Église : les trois mesures de farine peuvent être interprétées
comme étant la foi, l'espérance et la charité. Ces trois vertus rassemblent
en effet les fruits de l'Église universelle ; tout homme qui a mérité de
réunir en lui ces trois vertus peut être assuré de recevoir la Trinité
toute entière en son cœur.




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28 mars 2012

Evangile du jour

mercredi 28 mars 2012
Le mercredi de la 5e semaine de Carême





Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : Agir comme Abraham

Les lectures du jour

Jn 8,31-42.


Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
«Â Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : «Â Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : «Â Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : «Â Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : «Â Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : «Â Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : «Â Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Homélie 83 ; éd. Morin 340  (trad. coll. Pères dans la foi, n°22, p. 130)

Agir comme Abraham

      A Mambré, trois hommes s'approchent d'Abraham et se tiennent debout
près de lui (Gn 18). Représentez-vous la scène : ils se présentent
au-dessus de lui, non en face de lui. Abraham s'était soumis à la volonté
de Dieu, ce qu'exprime le fait que Dieu se trouve au-dessus de lui. Ils ne
se tiennent donc pas...en face de lui pour le repousser, mais au-dessus de
lui pour le protéger. Abraham accueille trois hommes ; il leur sert trois
mesures de pain. Quelle explication donner à cela, mes frères, si ce n'est
qu'il reconnaît le mystère de la Trinité ? Il apporte aussi un veau, qui
n'est pas dur, mais « bon et tendre ». Pour être aussi bon, aussi tendre,
il ne peut s'agir que de celui qui s'est humilié pour nous jusqu'à la mort,
le Christ. C'est bien lui, ce veau gras que le père immole pour célébrer le
retour du fils repentant (cf Lc 15,23), « car Dieu a tant aimé le monde
qu'il a donné son fils unique » (Jn 3,16).

      Abraham va donc à la rencontre des trois hommes, mais celui qu'il
adore est unique... Comme je l'ai déjà dit, on y discerne le mystère de la
Trinité ; s'il s'est mis à adorer comme s'il n'y avait qu'une seule
personne, c'est qu'il sait que Dieu est unique en trois personnes. Il
s'adresse à une seule personne lorsqu'il dit : « Fais le détour vers ton
serviteur » (v. 3) ; or il ajoute, laissant à penser qu'il s'adresse à
plusieurs personnes : « Qu'on apporte un peu d'eau, vous vous laverez les
pieds » (v. 4).

      Que le bienheureux Abraham vous serve d'exemple, frères, pour
recevoir vos hôtes avec amabilité, leur laver les pieds avec humilité et
respect... Ne négligez pas ces propos, frères, vous qui ne voulez pas vous
montrer hospitaliers, vous qui recevez votre hôte comme un ennemi. En fait,
à cause de son hospitalité, le bienheureux Abraham méritait de recevoir
Dieu en personne tandis qu'il recevait ces trois hommes. Le Christ aussi
confirme ce propos en disant dans l'Évangile : « J'étais un étranger et
vous m'avez accueilli » (Mt 25,35). Ne négligez donc pas les voyageurs, de
peur que ce ne soit Dieu en personne que vous refusiez d'accueillir.




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27 mars 2012

Evangile du jour

mardi 27 mars 2012
Le mardi de la 5e semaine de Carême

St Jean de Lycopolis, ermite († 394) ,  St Habib d'Urfa, diacre et martyr († 322)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

Les lectures du jour

Jn 8,21-30.


Jésus disait aux Juifs : " Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire.
J'ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D'ailleurs celui qui m'a envoyé dit la vérité, et c'est de lui que j'ai entendu ce que je dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné.
Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 57 ; PL 57,339 (trad. Migne 1996, p. 135)

« Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

Le Christ notre Seigneur a été mis en croix pour libérer le genre
humain du naufrage de ce monde... Dans l'Ancien Testament Moïse avait
dressé, au milieu des mourants, un serpent de bronze attaché à un pieu ; il
avait enjoint au peuple d'espérer la guérison à la vue de ce signe (Nb
21,6s). Il en sortait un remède d'une telle puissance contre la morsure des
serpents que le blessé, en se tournant vers le serpent en croix, se mettait
à espérer et aussitôt recouvrait la santé. Le Seigneur n'a pas manqué de
rappeler cet épisode dans l'Évangile quand il dit : « Comme Moïse éleva le
serpent dans le désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'homme »
(Jn 3,14)... Le serpent est donc le premier à être crucifié, par
Moïse. Ce n'est que justice, puisque le diable le premier a péché sous le
regard du Seigneur (Gn 3)... Il est mis en croix sur un bâton, ce qui est
justice, puisque l'homme avait été trompé par le biais de l'arbre du désir
; désormais, il est sauvé par un bâton pris à un autre arbre... Après le
serpent, c'est l'homme qui est crucifié dans le Sauveur, sans aucun doute
pour punir non seulement le responsable, mais aussi le délit. La première
croix se venge sur le serpent, la seconde sur son venin... : le venin que
sa persuasion avait instillé dans l'homme est rejeté et guéri... Voilà ce
qu'a fait le Seigneur par sa nature humaine : lui l'innocent, il souffre ;
en lui la désobéissance, provoquée par la fameuse tromperie du diable, est
amendée ; et libéré de sa faute, l'homme est libéré de la mort.
Puisque nous avons comme Seigneur, Jésus qui nous a libérés par sa Passion,
gardons constamment les yeux fixés sur lui, espérons toujours trouver dans
ce signe le remède à nos blessures. Si le venin de l'avarice venait à se
répandre en nous, regardons la croix, elle nous délivrera ; si le désir, ce
scorpion, nous ronge, implorons-la, elle nous guérira ; si les morsures des
pensées d'ici-bas nous lacèrent, prions-la encore et nous vivrons. Voilà
les serpents spirituels de nos âmes : pour les fouler aux pieds, le
Seigneur est mis en croix. Lui-même nous dit : « Voici que je vous ai donné
le pouvoir de fouler aux pieds serpents, scorpions, et rien ne pourra vous
nuire » (Lc 10,19).




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26 mars 2012

Evangile du jour

lundi 26 mars 2012
Solennité de l'Annonciation du Seigneur

Bse. Maddalena Caterina Morano, religieuse (1847-1908),  St Ludger, évêque († 809)



Commentaire du jour
Saint Yves de Chartres : « Rien n'est impossible à Dieu »

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.


L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Yves de Chartres (v. 1040-1116), évêque
Discours 15 ; PL 162, 583 (trad. Delhougne, les Pères commentent, p. 483)

« Rien n'est impossible à Dieu »

      Nous fêtons aujourd'hui l'admirable conception de Jésus par la
Vierge. Nous célébrons le commencement de notre rédemption et annonçons le
dessein de Dieu, formé avec bonté et puissance. Car si le Seigneur de
l'univers était venu à la recherche de ses serviteurs en fuite pour les
juger et non pour leur montrer sa bonté, il ne se serait jamais revêtu de
cette fragile enveloppe de limon (Gn 2,7) dans laquelle il a pu souffrir
avec nous et pour nous.

      Aux païens cela paraît, pour reprendre les paroles de saint Paul, de
la faiblesse et de la folie (1Co 1,23.25), car ils se fondent sur les
raisonnements de la vaine philosophie et forment des jugements sur le
Créateur d'après les lois de la création. Est-il plus grande œuvre de
puissance que de faire concevoir la Vierge, à l'encontre des lois de la
nature ? Et, après avoir pris notre chair, de ramener une nature mortelle à
la gloire de l'immortalité en passant par la mort ? C'est pourquoi l'apôtre
dit : « La faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme » (v. 25)...

      Aujourd'hui le sein de la Vierge devient la porte du ciel par
laquelle Dieu descend chez les hommes pour les faire monter au ciel.




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25 mars 2012

Evangile du jour

dimanche 25 mars 2012
Cinquième dimanche de Carême

Bx Omeljan Kovc, prêtre et martyr (1884-1944)



Commentaire du jour
Proclus de Constantinople : « Nous voulons voir Jésus »

Les lectures du jour

Jn 12,20-33.


Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la Pâque,
quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus.
Alors Jésus leur déclare : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? - Mais non ! C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !
Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore. »
En l'entendant, la foule qui se tenait là disait que c'était un coup de tonnerre ; d'autres disaient : « C'est un ange qui lui a parlé. »
Mais Jésus leur répondit : « Ce n'est pas pour moi que cette voix s'est fait entendre, c'est pour vous.
Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ;
et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes. »
Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Proclus de Constantinople (v. 390-446), évêque
Sermon pour le jour des Rameaux ; PG 65, 772 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 108 rev.)

« Nous voulons voir Jésus »

      A Jérusalem la foule criait : « Hosanna dans les hauteurs. Béni soit
celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d'Israël » (cf Mc 11,10). Il est
bien de dire « celui qui vient », car il vient sans cesse, jamais il ne
nous manque : « Le Seigneur est proche de tous ceux qui l'invoquent en
vérité. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Ps 144,18; 117,26).
Le Roi doux et pacifique se tient à notre porte... Les soldats ici-bas, les
anges dans les cieux, les mortels et les immortels...criaient : « Béni soit
celui qui vient au nom du Seigneur, le Roi d'Israël ». Mais les pharisiens
se tenaient à l'écart (Jn 12,19), et les prêtres en étaient outrés. Ces
voix qui chantaient la louange de Dieu retentissaient sans arrêt : la
création en était toute joyeuse...

      C'est pourquoi, ce jour-là, quelques Grecs, poussés par cette
acclamation magnifique à honorer Dieu avec ferveur, se sont approchés d'un
apôtre nommé Philippe et lui ont dit : « Nous voulons voir Jésus ». Regarde
: c'est toute la foule qui remplit la charge de héraut et incite ces Grecs
à se convertir. Aussitôt, ceux-ci s'adressent aux disciples du Christ : «
Nous voulons voir Jésus ». Ces païens imitent Zachée ; ils ne montent pas
dans un sycomore [pour voir Jésus], mais ils se hâtent de s'élever dans la
connaissance de Dieu (Lc 19,3). « Nous voulons voir Jésus » : non pas tant
contempler son visage, mais porter sa croix. Car Jésus, qui voyait leur
désir, a annoncé sans ambages à ceux qui se trouvaient là : « L'heure vient
où le Fils de l'homme sera glorifié », appelant gloire la conversion des
païens.

      Et il donnait à la croix le nom de « gloire ». Car depuis ce jour
jusqu'à maintenant, la croix est glorifiée ; c'est la croix, en effet, qui
maintenant encore consacre les rois, pare les prêtres, garde les vierges,
affermit les ascètes, resserre les liens des époux, fortifie les veuves.
C'est la croix qui féconde l'Église, illumine les peuples, garde le désert,
ouvre le paradis.




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24 mars 2012

Evangile du jour

samedi 24 mars 2012
Le samedi de la 4e semaine de Carêmere

Ste Catherine de Suède (1330 - 1381),  Bse Marie Karłowska (1865-1935)



Commentaire du jour
Bienheureux Titus Brandsma : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? »

Les lectures du jour

Jn 7,40-53.


Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : " C'est vraiment lui, le grand Prophète!"
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'Écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment trouver Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Titus Brandsma, carme néerlandais, martyr (1881-1942)
Invitation à l'héroïsme dans la foi et l'amour (trad. Itinéraire spirituel, Parole et Silence 2003, p. 163)

« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? »

Nous vivons dans un monde où l'amour lui-même est condamné : on
l'appelle faiblesse, chose à dépasser. Certains disent : « L'amour n'a pas
d'importance, il faut plutôt développer ses forces ; que chacun devienne
aussi fort qu'il le peut ; et que le faible périsse ! » Ils disent encore
que la religion chrétienne avec ses sermons sur l'amour, c'est du passé...
C'est ainsi : ils viennent à vous avec ces doctrines, et ils trouvent même
des gens qui les adoptent volontiers. L'amour est inconnu : « l'Amour n'est
pas aimé » disait en son temps saint François d'Assise ; et quelques
siècles plus tard à Florence, sainte Marie-Madeleine de Pazzi sonnait les
cloches du monastère de son Carmel pour que le monde sache combien l'Amour
est beau ! Moi aussi, je voudrais sonner les cloches pour dire au monde
comme il est beau d'aimer ! Le néo-paganisme [du nazisme] peut
répudier l'amour, l'histoire nous enseigne que, malgré tout, nous serons
vainqueurs de ce néo-paganisme par l'amour. Nous n'abandonnerons pas
l'amour. L'amour nous regagnera les cœurs de ces païens. La nature est plus
forte que la philosophie. Qu'une philosophie condamne et rejette l'amour et
l'appelle faiblesse, le témoignage vivant d'amour renouvellera toujours sa
puissance pour conquérir et captiver les cœurs de hommes.




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23 mars 2012

Evangile du jour

vendredi 23 mars 2012
Le vendredi de la 4e semaine de Carême

St Turibe de Mongrovejo, évêque († 1606)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? »

Les lectures du jour

Jn 7,1-2.10.25-30.


Après cela, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
La fête juive des Tentes approchait.
Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on cherche à faire mourir ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ?
Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in Misericordia » § 8 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? »

      Le mystère pascal, c'est le Christ au sommet de la révélation de
l'insondable mystère de Dieu. C'est alors que s'accomplissent en plénitude
les paroles prononcées au Cénacle : « Qui m'a vu, a vu le Père » (Jn 14,9).
En effet, le Christ, que le Père « n'a pas épargné » (Rm 8,32) en faveur de
l'homme, et qui, dans sa passion et le supplice de la croix, n'a pas été
l'objet de la miséricorde humaine, a révélé dans sa résurrection la
plénitude de l'amour que le Père nourrit envers lui et, à travers lui,
envers tous les hommes. « Il n'est pas le Dieu des morts, mais des
vivants » (Mc 12,27).

      Dans sa résurrection, le Christ a révélé le Dieu de l'amour
miséricordieux, justement parce qu'il a accepté la croix comme chemin vers
la résurrection. Et c'est pourquoi, lorsque nous faisons mémoire de la
croix du Christ, de sa Passion et de sa mort, notre foi et notre espérance
se fixent sur le Ressuscité : sur ce Christ qui, « le soir de ce même jour,
le premier de la semaine..., vint au milieu de ses disciples » au Cénacle
où « ils se trouvaient..., souffla sur eux, et leur dit :  Recevez l'Esprit
Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à
qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,19s).

      Voici que le Fils de Dieu, dans sa résurrection, a fait l'expérience
radicale de la miséricorde, c'est-à-dire de l'amour du Père plus fort que
la mort. Et c'est aussi le même Christ, qui...se révèle comme source
inépuisable de la miséricorde, de l'amour...plus fort que le péché.




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22 mars 2012

Evangile du jour

jeudi 22 mars 2012
Le jeudi de la 4e semaine de Carême

Ste Léa, veuve († 384),  Bx Clemens August Graf von Galen, évêque de Münster (1878-1946)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé »

Les lectures du jour

Jn 5,31-47.


Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, III, 3 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 191)

« Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé »

      Moïse a dit : « Le Seigneur notre Dieu vous suscitera, du milieu de
vos frères, un prophète semblable à moi » (Dt 18,15). Moïse explique
lui-même...ce qu'il vient d'annoncer : « C'est cela précisément que tu as
demandé au Seigneur ton Dieu sur le mont Sinaï, au jour de l'assemblée,
lorsque tu as dit : ' Nous n'écouterons pas davantage la voix du Seigneur
notre Dieu et nous ne regarderons plus ce grand feu : ce serait notre mort
' » (v. 16).

      Moïse affirme avec force qu'un rôle de médiateur lui a été assigné
alors, puisque l'assemblée des juifs était encore incapable de contempler
des réalités qui la dépassaient : vision de Dieu extraordinaire et
terrifiante pour les yeux, sons de trompettes étranges et intolérables pour
les oreilles (Ex 19,16). Le peuple avait donc la prudence de renoncer à ce
qui excédait ses forces, et la médiation de Moïse remédiait à l'infirmité
des hommes de sa génération : il était chargé de transmettre au peuple
assemblé les commandements divins.

      Mais si tu cherches à découvrir sous ce symbole la réalité
préfigurée, tu comprendras qu'elle vise le Christ, « Médiateur entre Dieu
et les hommes » (1Tm 2,5) : c'est lui qui avec sa voix humaine, voix reçue
lorsqu'il est né pour nous d'une femme, transmet aux cœurs dociles la
volonté sublime de Dieu le Père, qu'il est seul à connaître en tant que
Fils de Dieu et Sagesse de Dieu, « scrutant tout, même les profondeurs de
Dieu » (1Co 2,10). Nous ne pouvions pas atteindre avec nos yeux de chair la
gloire inexprimable, pure et nue, de celui qui est au-delà de tout -- «
l'homme ne pourra pas voir ma face, dit Dieu, et rester en vie » (Ex
33,20). Alors le Verbe, le Fils unique de Dieu, devait se conformer à notre
faiblesse en revêtant un corps humain...selon le dessein rédempteur, pour
nous révéler la volonté de Dieu le Père, comme il disait lui-même : « Tout
ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15,15),
et encore : « Je ne parle pas de moi-même, mais le Père qui m'a envoyé a
commandé lui-même ce que je dois dire et faire connaître » (Jn 12,49).




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21 mars 2012

Evangile du jour

mercredi 21 mars 2012
Le mercredi de la 4e semaine de Carême

St Nicolas de Flüe, ermite († 1487),  Ste Benedetta Cambiagio (1791-1858)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix » : « Lazare, viens dehors » (Jn 11,43)

Les lectures du jour

Jn 5,17-30.


Après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : " Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'œuvre, et moi aussi je suis à l'œuvre. "
C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l'égal de Dieu.
Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu'il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait. Il lui montrera des œuvres encore plus grandes, si bien que vous serez dans l'étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts et leur donne la vie, le Fils, lui aussi, donne la vie à qui il veut.
Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l'a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous le dis : l'heure vient - et c'est maintenant - où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront.
Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même ;
et il lui a donné le pouvoir de prononcer le Jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme.
Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix, et ils sortiront :
ceux qui ont fait le bien, ressuscitant pour entrer dans la vie ; ceux qui ont fait le mal, ressuscitant pour être jugés.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d'après ce que j'entends, et ce jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 53 ; PL 52, 375 ; CCL 241, 498 (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p. 251 rev.)

« Ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix » : « Lazare, viens dehors » (Jn 11,43)

      Le Seigneur avait ressuscité la fille de Jaïre, mais quand le cadavre
était encore chaud, quand la mort n'en était qu'à la moitié de son œuvre
(Mt 9,18s)... Il a ressuscité aussi le fils unique d'une mère, mais en
retenant la civière, en prenant les devants sur le tombeau..., avant que ce
mort n'entre complètement dans la loi de la mort (Lc 7,11s). Mais
l'ensemble de ce qui se passe à propos de Lazare est unique... : Lazare, en
qui toute la puissance de la mort a été accomplie et en qui resplendit
également l'image complète de la résurrection... En effet le Christ est
revenu le troisième jour comme Seigneur ; Lazare, comme serviteur, a été
rappelé à la vie le quatrième jour...

      Le Seigneur disait et répétait à ses disciples : « Voici que nous
montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres
et aux scribes ; ils le condamneront à mort et le livreront aux païens pour
qu'il soit un objet de risée, pour qu'il soit flagellé et crucifié » (Mt
20,18s). Et quand il disait cela, il les voyait devenir indécis, tristes,
sans consolation. Il savait qu'il fallait qu'ils soient accablés par le
poids de la Passion, jusqu'à ce que rien ne subsiste en eux de leur vie,
rien de leur foi, rien de leur propre lumière, mais qu'au contraire leur
cœur soit obscurci par la nuit presque totale de leur manque de foi. C'est
pourquoi il fait durer jusqu'à quatre jours la mort de Lazare... De là, ce
que dit le Seigneur à ses disciples : « Lazare est mort, et je me réjouis
de n'avoir pas été là à cause de vous » (v. 15) -- « pour que vous ayez la
foi ». La mort de Lazare était donc nécessaire, pour qu'avec Lazare la foi
des disciples aussi se lève du tombeau.

« Puisque je n'étais pas là. » Et y avait-il un lieu où le Christ
n'était pas ?... Le Christ Dieu était là, mes frères, mais le Christ homme
n'y était pas. Le Christ Dieu était là quand Lazare mourait, mais
maintenant le Christ allait venir auprès du mort, puisque le Christ
Seigneur allait entrer dans la mort : « C'est dans la mort, dans le
tombeau, aux enfers, c'est là qu'il faut que tout le pouvoir de la mort
soit abattu, par moi et par ma mort ».




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20 mars 2012

Evangile du jour

mardi 20 mars 2012
Le mardi de la 4e semaine de Carême

St Joseph BILCZEWSKI, évêque (1860-1923)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Veux-tu guérir ? » : le carême conduit les catéchumènes à la piscine du baptême

Les lectures du jour

Jn 5,1-16.


A l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et paralysés.

Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu n'as pas le droit de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : 'Prends ton brancard, et marche ! ' »
Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et marche' ? »
Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé.
Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon pour le carême (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 39 rev.)

« Veux-tu guérir ? » : le carême conduit les catéchumènes à la piscine du baptême

      Le nombre de quarante, frères très chers, a une valeur symbolique,
liée au mystère de notre salut. En effet, lorsque dans les premiers temps,
la méchanceté des hommes eut envahi la surface de la terre, c'est pendant
quarante jours que Dieu a fait tomber les eaux du ciel et a inondé la terre
entière sous les pluies du déluge (Gn 7). Dès cette époque, l'histoire du
salut était donc annoncée symboliquement : pendant quarante jours, la pluie
est tombée pour purifier le monde. Maintenant, c'est aussi pendant les
quarante jours du carême que la miséricorde est offerte aux hommes pour
qu'ils se purifient...

      Oui, le déluge est le symbole du baptême ; ce qui s'est produit alors
s'accomplit encore aujourd'hui... Quand les péchés de toute la terre ont
disparu, noyés au fond de l'abîme, la sainteté a pu s'élever tout près du
ciel ; voilà ce qui se réalise maintenant aussi dans l'Église du Christ...
Portée par l'eau du baptême, elle s'élève près du ciel ; les superstitions
et les idoles sont englouties, et sur terre se répand la foi, jaillie de
l'arche du Sauveur... Certes, nous-mêmes sommes pécheurs..., et ce monde
sera détruit. Seuls échapperont à la ruine ceux que l'arche portera
enfermés en son sein. Cette arche, c'est l'Église... Oui, nous vous
l'annonçons, ce monde fera naufrage ; c'est pourquoi nous vous exhortons,
vous, tous les hommes, à vous réfugier dans ce sanctuaire.




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19 mars 2012

Evangile du jour

lundi 19 mars 2012
Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Eglise universelle

Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Église universelle
Bx Marcel Callo (1921-1945)



Commentaire du jour
Saint Claude la Colombière : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

Les lectures du jour

Mt 1,16.18-21.24a.


Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite
1ère Panégyrique de saint Joseph

« Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

      Nous ne savons que fort peu de choses de la vie de saint Joseph.
L'Évangile ne rapporte que trois ou quatre de ses actions ; et un ancien
auteur a remarqué qu'on n'y trouve pas une de ses paroles. C'est peut-être
que...le Saint Esprit a voulu par là nous marquer le silence et l'humilité
de saint Joseph, son amour pour la solitude et la vie cachée. Quoi qu'il en
soit, nous avons fait en cela une grande perte. Si le Seigneur eût permis
qu'on eût su le détail de la vie de ce grand saint, on y aurait trouvé sans
doute de beaux exemples, de belles règles, surtout pour ceux qui vivent
dans l'état du mariage...

     Toute la vie de saint Joseph peut se diviser en deux parties : la
première est celle qui a précédé son mariage ; la seconde est celle qui l'a
suivi. Nous ne savons rien du tout de la première et nous ne savons que
très peu de choses de la seconde. Je prétends néanmoins que l'une et
l'autre ont été très saintes : la première puisqu'elle a été couronnée d'un
mariage si avantageux ; la seconde a été encore plus sainte puisqu'elle
s'est toute passée dans ce mariage...

      Quel profit doit avoir tiré saint Joseph de tant d'années de
conversation qu'il a eue presque continuellement avec la Sainte Vierge !...
Je ne doute nullement que le silence même de Marie ne fût extrêmement
édifiant et que ce ne fût assez de la regarder pour se sentir porté à aimer
Dieu et à mépriser tout le reste. Mais quels devaient être les discours
d'une âme où le Saint Esprit habitait, où Dieu avait versé la plénitude des
grâces, qui avait plus d'amour que tous les séraphins ensemble ! Quel feu
ne sortait point de cette bouche, lorsqu'elle s'ouvrait pour exprimer les
sentiments de son cœur ! Quelles froideurs, quelles glaces ce feu
n'aurait-il point dissipées ! Mais quel effet ne produisait-il point sur
Joseph qui avait déjà tant de disposition à être enflammé !... Ce grand
feu, capable d'embraser toute la terre, n'a eu que le cœur de Joseph à
échauffer et à consumer durant un si grand nombre d'années... Si elle a cru
que le cœur de saint Joseph était une partie du sien, quel soin ne
doit-elle pas avoir pris de l'enflammer de l'amour de Dieu !




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18 mars 2012

Evangile du jour

dimanche 18 mars 2012
Quatrième dimanche de Carême (Laetare)

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Église († 386)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 3,14-21.


De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Sermons de carême 1981 (trad. Au commencement, Fayard 1986, p. 84 rev.)

« Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

« Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus
: lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait
à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et
devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il
s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une
croix ! C'est pourquoi Dieu l'a exalté et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom » (Ph 2,5-9)... Ce texte extraordinairement riche
fait clairement allusion à la première chute... Jésus Christ revient sur
les pas d'Adam. Contrairement à Adam, il est vraiment « comme Dieu » (cf Gn
3,5). Mais être comme Dieu, être égal à Dieu, c'est « être Fils » et donc
totalement relation : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même » (Jn 5,19).
C'est pourquoi celui qui est véritablement égal à Dieu ne se cramponne pas
à son autonomie, au caractère illimité de son pouvoir et de son vouloir.
Parce qu'il parcourt le chemin inverse, il devient le tout-dépendant, il
devient le serviteur. Parce qu'il ne prend pas le chemin de la puissance,
mais celui de l'amour, il peut descendre jusqu'au mensonge d'Adam, jusqu'à
la mort, et là, ériger la vérité, donner la vie. Ainsi, le Christ devient
le nouvel Adam par qui la vie humaine prend un nouveau départ... La croix,
lieu de son obéissance, devient ainsi le vrai arbre de vie. Le Christ
devient l'image opposée au serpent, ainsi que le dit Jean dans son
évangile. De cet arbre ne vient pas la parole de tentation, mais la parole
de l'amour sauveur, la parole de l'obéissance, par laquelle Dieu lui-même
s'est fait obéissant, et nous offre ainsi son obéissance comme champ de la
liberté. La croix est l'arbre de vie à nouveau accessible. Dans sa Passion,
le Christ, pour ainsi dire, a écarté le glaive fulgurant (Gn 3,24), a
traversé le feu et a dressé la croix comme véritable axe du monde, sur
lequel se relève le monde. C'est pourquoi l'eucharistie, comme présence de
la croix, est l'arbre de vie qui reste toujours au milieu de nous et nous
invite à recevoir les fruits de la vie véritable.




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17 mars 2012

Evangile du jour

samedi 17 mars 2012
Le samedi de la 3e semaine de Carême

St Patrick, évêque († 461)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Deux hommes montèrent au Temple pour y prier »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.


Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 48, pour le 11ème dimanche après la Trinité (trad. Cerf 1991, p. 388 rev.)

« Deux hommes montèrent au Temple pour y prier »

      Ces deux hommes montèrent au Temple. Le Temple, c'est le très aimable
fond intérieur de l'âme, dans lequel la sainte Trinité habite si
aimablement, opère si noblement, où elle a déposé si généreusement tout son
trésor, où elle prend sa complaisance et sa joie, dans la jouissance de sa
noble image et ressemblance (Gn 1,26). Personne ne peut exprimer
parfaitement la noblesse et la haute dignité de ce temple ; c'est là qu'on
doit entrer pour prier. Et pour que la prière soit bien faite, il doit y
avoir deux hommes qui y montent..., l'homme extérieur et l'homme intérieur.
La prière que fait l'homme extérieur sans l'homme intérieur ne sert pas à
grand-chose, voire à rien du tout. Pour avancer réellement dans la voie de
la prière véritable et bien faite, il n'est pas de secours plus grand et
plus utile que le précieux corps eucharistique de notre Seigneur Jésus
Christ... Mes chers enfants, vous devez être extraordinairement
reconnaissants de ce que cette grande grâce vous soit plus souvent accordée
qu'auparavant et vous devez en user plus que de tout autre secours...

      Or donc, l'un des deux hommes était un Pharisien, et l'Évangile nous
dit ce qui lui est arrivé. L'autre était un publicain, il se tenait
éloigné, il n'osait pas lever les yeux vers le ciel et disait : « Seigneur,
aie pitié de moi, pauvre pécheur » ; pour celui-ci sa prière s'est terminée
heureusement. En vérité, je voudrais agir comme il l'a fait et considérer
continuellement mon néant. Ce serait la voie la plus noble et la plus utile
qu'on puisse jamais suivre. Ce chemin amène sans cesse et sans
intermédiaire Dieu à l'homme, car où Dieu vient avec sa miséricorde, il
vient avec tout son être, il vient lui-même.

      Or, il arrive que les sentiments de ce publicain entrent dans l'âme
de certaines gens, et alors, dans la conscience de leurs péchés, ils
veulent fuir Dieu et le Saint Sacrement, disant qu'ils n'osent pas en
approcher. Non, mes chers enfants, vous devez au contraire aller beaucoup
plus volontiers à la communion, afin d'être affranchis de vos fautes et
dire : « Venez, Seigneur, venez bien vite, avant que mon âme ne périsse
dans le péché ; il est nécessaire que vous veniez promptement avant qu'elle
ne périsse tout à fait » (cf Jn 4,49).




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16 mars 2012

Evangile du jour

vendredi 16 mars 2012
Le vendredi de la 3e semaine de Carême

Bse Bénédicte, clarisse († 1260),  St Julien d'Antioche, martyr (IVe s.)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »

Les lectures du jour

Mc 12,28b-34.


Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
6e Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 91 rev.)

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »

      Les grands de la terre se font gloire de posséder des royaumes et des
richesses. Jésus Christ trouve tout son bonheur à régner sur nos cœurs ;
c'est là la souveraineté qu'il convoite et qu'il a décidé de conquérir par
sa mort sur la croix : « Il a reçu le pouvoir sur ses épaules » (Is 9,5).
Par ces paroles, plusieurs interprètes...comprennent la croix que notre
divin Rédempteur a portée sur ses épaules. « Ce Roi du ciel, remarque
Cornelius a Lapide, est un maître bien différent du démon : celui-ci charge
de lourds fardeaux les épaules de ses esclaves. Jésus, au contraire, prend
sur lui-même tout le poids de sa souveraineté ; il embrasse la croix et
veut y mourir pour régner sur nos cœurs ». Et Tertullien dit que tandis que
les monarques de la terre « portent le sceptre à la main et la couronne sur
la tête comme emblèmes de leur puissance, Jésus Christ a porté la croix sur
ses épaules. Et la croix a été le trône où il est monté pour fonder son
règne d'amour »...

      Hâtons-nous donc de consacrer tout l'amour de notre cœur à ce Dieu
qui, pour l'obtenir, a sacrifié son sang, sa vie, tout lui-même. « Si tu
savais le don de Dieu, disait Jésus à la Samaritaine, et qui est celui qui
te dit : ' Donne-moi à boire ' » (Jn 4,10). C'est-à-dire : si tu savais la
grandeur de la grâce que tu reçois de Dieu... Oh, si l'âme comprenait
quelle grâce extraordinaire Dieu lui fait quand il réclame son amour en ces
termes : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ». Un sujet qui entendrait son
prince lui dire : « Aime-moi », ne serait-il pas captivé par cette
invitation ? Et Dieu ne réussirait pas à gagner notre cœur, alors qu'il
nous le demande avec tant de bonté : « Mon fils, donne-moi ton cœur » ? (Pr
23,26) Mais ce cœur, Dieu ne le veut pas à moitié ; il le veut tout entier,
sans réserve ; c'est son précepte : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de
tout ton cœur ».




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15 mars 2012

Evangile du jour

jeudi 15 mars 2012
Le jeudi de la 3e semaine de Carême

Ste Louise de Marillac, fondatrice des filles de la Charité (1591-1660)



Commentaire du jour
Saint Amédée de Lausanne : Le doigt de Dieu

Les lectures du jour

Lc 11,14-23.


Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
4e Homélie mariale ; SC 72 (trad. SC, p. 115 rev.)

Le doigt de Dieu

      « Que ta main intervienne pour me secourir ! » (Ps 118,173) C'est le
Fils unique du Père qu'on appelle la main de Dieu, lui par qui Dieu a tout
créé. Cette main est intervenue quand elle a pris notre chair, non
seulement en ne causant aucune blessure à sa mère, mais encore, selon le
témoignage du prophète, en prenant sur elle nos maladies, en se chargeant
de nos souffrances (Is 53,4).

      Oui vraiment, cette main toute pleine de remèdes et de médicaments a
guéri toute maladie. Elle a écarté tout ce qui conduit à la mort ; elle a
ressuscité des morts ; elle a brisé les portes de l'enfer ; elle a enchaîné
le fort et l'a dépouillé de ses armes ; elle a ouvert le ciel ; elle a
répandu l'Esprit d'amour dans le cœur des siens. Cette main délivre les
prisonniers et éclaire les aveugles ; elle relève ceux qui sont tombés ;
elle aime les justes et garde les étrangers ; elle accueille l'orphelin et
la veuve. Elle arrache à la tentation ceux qui sont menacés d'y succomber ;
elle restaure par son réconfort ceux qui souffrent ; elle redonne la joie
aux affligés ; elle abrite sous son ombre ceux qui peinent ; elle écrit
pour ceux qui veulent méditer sa Loi ; elle touche et bénit le cœur de ceux
qui prient ; elle les affermit dans l'amour par son contact ; elle les fait
progresser et persévérer dans leurs œuvres. Enfin, elle les conduit à la
patrie ; elle les ramène au Père.

      Car si elle s'est faite chair, c'est pour attirer l'homme par un
homme, unissant notre chair à sa chair, pour ramener dans son amour la
brebis errante à Dieu, le Père tout-puissant et invisible. Puisque cette
brebis, pour avoir quitté Dieu, était tombée dans la chair, il était
nécessaire que le mystère de l'Incarnation de cette main la conduise, pour
la soulever et pour la ramener au Père (Lc 15,4s).    




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14 mars 2012

Evangile du jour

mercredi 14 mars 2012
Le mercredi de la 3e semaine de Carême

Ste Mathilde de Germanie, veuve (+ 968)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

Les lectures du jour

Mt 5,17-19.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
De l'esprit et de la lettre, 28-30 ; PL 44, 217s

« Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

La grâce, autrefois comme voilée dans l'Ancien Testament, a été
révélée pleinement dans l'Évangile du Christ par une disposition
harmonieuse des temps, comme Dieu a coutume de disposer harmonieusement
toute chose... Mais à l'intérieur de cette admirable harmonie, on constate
une grande différence entre deux époques. Au Sinaï, le peuple n'osait pas
s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa Loi ; au Cénacle, le Saint
Esprit descend sur ceux qui se sont rassemblés en attendant
l'accomplissement de la promesse (Ex 19,23; Ac 2,1). D'abord, le doigt de
Dieu a gravé ses lois sur des tables de pierre ; maintenant c'est dans le
cœur des hommes qu'il l'écrit (Ex 31,18; 2Co 3,3). Autrefois, la Loi était
écrite au-dehors et inspirait la peur aux pécheurs ; maintenant, c'est
intérieurement qu'elle leur est donnée pour les rendre justes...

En effet, comme le dit l'apôtre Paul, tout ce qui est écrit sur les
tables de pierre, « tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas...,
tu ne convoiteras pas et d'autres choses semblables, se résume dans ce seul
commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L'amour du prochain
n'accomplit aucun mal. La plénitude de la Loi, c'est la charité » (Rm
13,9s; Lv 19,18)... Cette charité a été « répandue dans nos cœurs par
l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).




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13 mars 2012

Evangile du jour

mardi 13 mars 2012
Le mardi de la 3e semaine de Carême

Sts Rodrigue et Salomon, martyrs (+ 857)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : Pardonner à notre frère de tout notre cœur

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.


Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Sermon pour le Vendredi saint, 25/03/1622 (français modernisé)

Pardonner à notre frère de tout notre cœur

      La première parole que notre Seigneur prononça sur la croix fut une
prière pour ceux qui le crucifiaient ; et c'est alors qu'il fit ce qu'écrit
Saint Paul : « Aux jours où il vivait dans la chair, il offrit prières et
sacrifices » (He 5,7). Certes, ceux qui crucifiaient notre divin Sauveur ne
le connaissaient pas..., car s'ils l'avaient connu ils ne l'auraient pas
crucifié (1Co 2,8). Notre Seigneur donc, voyant l'ignorance et la faiblesse
de ceux qui le tourmentaient, commença à les excuser et à offrir pour eux
ce sacrifice à son Père céleste, car la prière est un sacrifice... : « Mon
Père, pardonne-leur parce qu'ils ne savent ce qu'ils font » (Lc 23,34).
Combien grande était la flamme d'amour qui brûlait dans le cœur de notre
doux Sauveur, puisqu'au plus fort de ses douleurs, au temps où la véhémence
de ses tourments semblait lui ôter même le pouvoir de prier pour lui-même,
il vint par la force de sa charité à s'oublier soi-même, mais non ceux
qu'il avait créés...

      Il voulait par là nous faire comprendre l'amour qu'il nous portait,
lequel ne pouvait être diminué par aucune sorte de souffrance, et nous
apprendre aussi quel doit être notre cœur à l'endroit de notre prochain...

      Or, ce divin Seigneur s'étant employé à demander pardon pour les
hommes, il est tout certain que sa demande lui fut accordée, car son divin
Père l'honorait trop pour lui refuser quelque chose de ce qu'il lui
demandait.




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12 mars 2012

Evangile du jour

lundi 12 mars 2012
Le lundi de la 3e semaine de Carême

St Louis Orione, prêtre († 1940)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Accueillir le Christ

Les lectures du jour

Lc 4,24-30.


Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclarait : " Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la conversion, n°3, sur l'aumône (trad. coll. Pères dans la foi, n°8, DDB 1978, p. 54)

Accueillir le Christ

Les pauvres devant l'église demandent une aumône. Combien donner ?
C'est à vous de décider ; je ne fixerai pas de montant, afin de vous éviter
tout embarras. Achetez dans la mesure de vos moyens. Vous avez une pièce ?
Achetez le ciel ! Non pas que le ciel soit offert à bon marché, mais c'est
la bonté du Seigneur qui vous le permet. Vous n'avez pas de pièce ? Donnez
un verre d'eau fraîche (Mt 10,42)...

      Nous pouvons acheter le ciel, et nous négligeons de le faire ! Pour
un pain que vous donnez, vous obtenez en retour le paradis. Offrez même des
objets de peu de valeur, et vous recevrez des trésors ; faites don de ce
qui passe, et vous obtiendrez l'immortalité ; donnez des biens périssables,
et recevez en échange des biens impérissables... Lorsqu'il s'agit de biens
périssables, vous savez faire preuve de beaucoup de perspicacité ; pourquoi
manifestez-vous une telle indifférence lorsqu'il s'agit de la vie éternelle
?... Nous pouvons d'ailleurs établir un parallèle entre ces vasques
remplies d'eau que l'on trouve aux portes des églises pour y purifier ses
mains, et les pauvres qui sont assis à l'extérieur de l'édifice pour que
vous purifiiez votre âme par eux. Vous avez lavé vos mains dans l'eau : de
la même manière, lavez votre âme par l'aumône...

      Une veuve, réduite à une pauvreté extrême, a donné l'hospitalité à
Élie (1R 17,9s) : son indigence ne l'a pas empêché de l'accueillir avec une
grande joie. Et alors, en signe de reconnaissance, elle a reçu de nombreux
cadeaux qui symbolisaient le fruit de son geste. Cet exemple vous fait
souhaiter peut-être d'accueillir un Élie. Pourquoi demander  Élie ? Je vous
propose le Maître d'Élie, et vous ne lui offrez pas l'hospitalité... Voici
ce que nous dit le Christ, le Seigneur de l'univers : « Chaque fois que
vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que
vous l'avez fait » (Mt 25,40).




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11 mars 2012

Evangile du jour

dimanche 11 mars 2012
Troisième dimanche de Carême

St Euloge de Cordoue, prêtre et martyr († 859),  Ste Rosine, vierge et martyre



Commentaire du jour
Origène : « En trois jours je le relèverai »

Les lectures du jour

Jn 2,13-25.


Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait.
Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous
et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'évangile de Jean, 10 (trad. coll. Pères dans la foi, n°28-29, DDB 1984, p. 133 rev. ; cf SC 222)

« En trois jours je le relèverai »

      Il est grand, le mystère de notre résurrection, et extrêmement
difficile à sonder. Il est annoncé dans beaucoup de textes de l'Écriture,
mais surtout dans Ézéchiel... : « L'Esprit du Seigneur me déposa dans une
vallée pleine d'ossements humains...; ils étaient complètement desséchés.
Le Seigneur me dit : Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ? Je répondis
: Seigneur, c'est toi qui le sais. Il me dit : Prophétise sur ces
ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du
Seigneur » (Ez 37,1-4)...

      Quels sont donc ces ossements à qui il est dit : « Écoutez la parole
du Seigneur »...sinon le Corps du Christ, dont le Seigneur disait : « Tous
mes os sont disloqués » (Ps 21,15)... Comme a eu lieu la résurrection du
corps véritable et parfait du Christ, un jour les membres du
Christ...seront réunis, l'os à son os, la jointure à la jointure. Personne
privé de cette jointure n'atteindra « l'homme parfait, à la stature du
corps du Christ dans sa plénitude » (Ep 4,13). Alors...« tous les membres
du corps, à plusieurs, formeront un seul corps » (1Co 12,12)...

      Je dis cela à propos du Temple dont le Seigneur a dit : « Le zèle
pour ta maison me dévore » (Ps 68,10), et à propos des juifs qui lui
demandaient de leur montrer un signe, et enfin à propos de sa réponse... :
« Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai ». Car il faut que
soit chassé de ce temple, qui est le Corps du Christ, tout ce qui refuse la
raison et ce qui relève du commerce, pour qu'à l'avenir ce temple ne soit
plus une maison de marchands. Il faut en outre...qu'après sa destruction
par ceux qui refusent la parole de Dieu, il soit relevé le troisième
jour... Grâce à la purification de Jésus, ses disciples, ayant abandonné
tout ce qui est déraisonnable et toute forme de commerce et à cause du zèle
du Verbe, la Parole de Dieu, qui est présent en eux, ses disciples seront «
détruits » pour être « relevés » par Jésus en trois jours... Car il faut
trois jours entiers pour que cette reconstruction soit achevée. C'est
pourquoi l'on peut dire d'une part que la résurrection a eu lieu et d'autre
part qu'elle est à venir : vraiment « nous avons été ensevelis avec le
Christ » et « avec lui nous nous lèverons » (cf Rm 6,4)... « Tous revivront
dans le Christ, mais chacun à son rang : comme prémices, le Christ, puis
ceux qui seront au Christ sors de son avènement » (1Co 15,22s).




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10 mars 2012

Evangile du jour

samedi 10 mars 2012
Le samedi de la 2e semaine de Carême

St Macaire de Jérusalem, évêque († 334)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Un homme avait deux fils »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.


Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Exhortation apostolique « Reconciliatio et paenitentia », § 5-6 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Un homme avait deux fils »

      L'homme -- tout homme -- est ce fils prodigue : séduit par la
tentation de se séparer de son Père pour vivre dans l'indépendance...,
tombé dans la tentation, déçu par le vide qui, comme un mirage, l'avait
fasciné ; seul, déshonoré, exploité alors qu'il cherche à se bâtir un monde
entièrement à soi ; travaillé, même au fond de sa misère, par le désir de
revenir à la communion avec son Père. Comme le père de la parabole, Dieu
guette le retour du fils, l'embrasse à son arrivée et prépare la table pour
le banquet des retrouvailles où le Père et les frères célèbrent la
réconciliation...

      Mais la parabole met aussi en scène le frère aîné qui refuse de
prendre sa place au banquet. Il reproche à son jeune frère ses égarements
et à son père l'accueil qu'il lui a réservé alors qu'à lui-même, sobre et
travailleur, fidèle à son père et à sa maison, jamais il n'a été accordé --
dit-il -- de festoyer avec ses amis. C'est là un signe qu'il ne comprend
pas la bonté de son père. Tant que ce frère, trop sûr de lui-même et de ses
mérites, jaloux et méprisant, rempli d'amertume et de colère, ne s'est pas
converti et réconcilié avec son père et son frère, le banquet n'est pas
encore pleinement la fête de la rencontre et des retrouvailles. L'homme --
tout homme -- est aussi ce frère aîné. L'égoïsme le rend jaloux, endurcit
son cœur, l'aveugle et le ferme aux autres et à Dieu...

      La parabole du fils prodigue est avant tout l'histoire ineffable du
grand amour d'un père... Mais en évoquant, sous la figure du frère aîné,
l'égoïsme qui divise les frères entre eux, elle devient aussi l'histoire de
la famille humaine... Elle dépeint la situation de la famille humaine
divisée par les égoïsmes, elle met en lumière la difficulté de satisfaire
le désir et la nostalgie d'être d'une même famille réconciliée et unie, et
elle rappelle donc la nécessité d'une profonde transformation des cœurs
pour redécouvrir la miséricorde du Père et pour vaincre l'incompréhension
et l'hostilité entre frères.




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