30 avril 2012

Evangile du jour

lundi 30 avril 2012
Le lundi de la 4e semaine de Pâques

St Joseph-Benoît Cottolengo, prêtre (1786-1842),  St Pie V, pape († 1572)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom »

Les lectures du jour

Jn 10,1-10.


Jésus parlait ainsi aux pharisiens : " Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »
Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire.
C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis.
Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 27, 3ème pour la Pentecôte (trad. Cerf 1991, p. 202 rev.)

« Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom »

      « Je suis la porte des brebis » : notre Seigneur dit qu'il est la
porte de la bergerie. Qu'est-ce donc que cette bergerie, cet enclos dont le
Christ est la porte ? C'est le cœur du Père dans lequel et duquel le Christ
est vraiment une porte digne d'amour, lui qui nous a descellé et ouvert le
cœur jusque-là fermé à tous les hommes. Dans ce bercail, tous les saints
sont réunis. Le berger est le Verbe éternel ; la porte est l'humanité du
Christ ; par les brebis de cette maison, nous entendons les âmes humaines,
mais les anges aussi appartiennent à ce bercail...; le portier, c'est le
Saint Esprit..., car toute vérité comprise et exprimée vient de lui...

      Avec quel amour et quelle bonté il nous ouvre la porte du cœur du
Père et nous donne sans cesse accès au trésor caché, aux demeures secrètes
et à la richesse de cette maison ! Personne ne peut imaginer et comprendre
combien Dieu est accueillant, prêt à recevoir, désireux, ayant soif de le
faire, et comment il vient au-devant de nous à chaque instant et à chaque
heure... Oh mes enfants, comme on reste obstinément sourd à cette
invitation amoureuse... : on lui refuse si souvent de se rendre à cette
invitation. Combien d'invitations et d'appels du Saint Esprit sont
repoussés ; on s'y refuse, à cause de toutes sortes de choses d'ici-bas !
Nous voulons si souvent autre chose et non ce lieu où Dieu veut nous avoir.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


29 avril 2012

Evangile du jour

dimanche 29 avril 2012
Quatrième dimanche de Pâques

Ste Catherine de Sienne, Docteur de l'Église et co-patronne de l'Europe (1347-1380) - Fête en Europe



Commentaire du jour
Basile de Séleucie : « Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent »

Les lectures du jour

Jn 10,11-18.


Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse.
Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Oratio 26 ; PG 44, 129 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 136 rev.)

« Je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent »

      Regardons notre berger, le Christ... Il se réjouit de ses brebis qui
sont auprès de lui et va chercher celles qui s'égarent. Montagnes et forêts
ne lui font pas peur ; il parcourt les ravins pour arriver jusqu'à la
brebis perdue. Même s'il la trouve en piteux état, il ne se met pas en
colère, mais touché de compassion, il la prend sur ses épaules et, de sa
propre fatigue, guérit la brebis fatiguée (Lc 15,4s)...

      C'est avec raison que le Christ proclame : « Je suis le Bon Pasteur,
je cherche la brebis perdue, je ramène celle qui est égarée, je panse celle
qui est blessée, je guéris celle qui est malade (Ez 34,16). J'ai vu le
troupeau des hommes accablé par la maladie ; j'ai vu mes agneaux s'en aller
où demeurent les démons ; j'ai vu mon troupeau dépecé par les loups. J'ai
vu cela et ne l'ai pas regardé de haut. C'est pourquoi j'ai pris la main
desséchée, tenue par le mal comme par un loup ; j'ai délié ceux que la
fièvre avait liés ; j'ai appris à voir à celui dont les yeux étaient fermés
depuis le sein de sa mère ; j'ai retiré Lazare du tombeau où il gisait
depuis quatre jours (Mc 3,5; 1,31; Jn 9; 11). Car je suis le bon pasteur ;
le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis »...

      Les prophètes ont connu ce pasteur lorsque, bien avant sa Passion,
ils annonçaient ce qui allait venir : « Comme une brebis, le voici conduit
à l'abattoir ; comme un agneau muet devant les tondeurs, il n'a pas ouvert
la bouche » (Is 53,7). Comme une brebis, le pasteur a offert sa gorge pour
ses brebis... Par sa mort, il remédie à la mort ; par son tombeau, il vide
les tombeaux... Les tombeaux sont lourds et la prison fermée, tant que le
pasteur, descendu de la croix, ne vient pas apporter à ses brebis enfermées
la joyeuse nouvelle de leur libération. On le voit aux enfers où il donne
l'ordre d'élargissement (1P 3,19) ; on le voit appeler à nouveau ses
brebis, leur dire son appel du séjour des morts à la vie. « Le bon pasteur
donne sa vie pour ses brebis. » C'est ainsi qu'il se propose de gagner
l'affection de ses brebis, et celles qui savent entendre sa voix aiment le
Christ.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


28 avril 2012

Evangile du jour

samedi 28 avril 2012
Le samedi de la 3e semaine de Pâques

Ste Jeanne Beretta Molla (1922-1962),  St Louis-Marie Grignon de Montfort, prêtre († 1716)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Mes paroles sont esprit et vie »

Les lectures du jour

Jn 6,60-69.


Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. . .
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°82 ; PG 58, 743 (trad. Orval rev.)

« Mes paroles sont esprit et vie »

      « Prenez et mangez, dit Jésus, ceci est mon corps qui est rompu pour
vous » (cf 1Co 11,24). Pourquoi les disciples n'ont-ils pas été troublés en
entendant ces mots ? C'est parce que le Christ leur avait déjà dit beaucoup
de grandes choses à ce sujet (Jn 6)... Faisons pleinement confiance à Dieu,
nous aussi. Ne lui faisons pas d'objections, même si ce qu'il dit paraît
contraire à nos raisonnements et à ce que nous voyons. Que sa parole soit
plutôt maîtresse de notre raison et de notre vue elle-même. Ayons cette
attitude face aux mystères sacrés : n'y voyons pas seulement ce qui tombe
sous nos sens, mais tenons surtout compte des paroles du Seigneur. Sa
parole ne peut pas nous tromper, alors que nos sens nous égarent facilement
; elle n'est jamais prise en défaut, mais eux défaillent très souvent.
Lorsque le Verbe dit : « Ceci est mon corps », fions-nous à lui, croyons et
contemplons-le avec les yeux de l'esprit...

      Combien de gens disent aujourd'hui : « Je voudrais voir le Christ en
personne, son visage, ses vêtements, ses chaussures ». Eh bien, dans
l'eucharistie c'est lui que tu vois, que tu touches, lui que tu reçois ! Tu
désirais voir ses vêtements ; et c'est lui-même qui se donne à toi non
seulement pour le voir, mais pour le toucher, le manger, l'accueillir dans
ton cœur. Que personne donc ne s'approche avec indifférence ou avec
mollesse ; mais que tous viennent à lui animés d'un amour brûlant.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


27 avril 2012

Evangile du jour

vendredi 27 avril 2012
Le vendredi de la 3e semaine de Pâques

Sainte Zita (1218-1278)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »

Les lectures du jour

Jn 6,52-59.


Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, the Word to be Spoken, ch. 6 (trad. Jésus, celui qu'on invoque, p. 84 rev.)

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui »

Comme Jésus nous parle avec tendresse lorsqu'il s'offre aux siens
dans la sainte communion : « Ma chair est vraiment une nourriture et mon
sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi et moi en lui ». Qu'est-ce que mon Jésus pourrait me donner
de plus que sa chair en nourriture ? Non, Dieu ne pourrait pas faire plus,
ni me montrer un plus grand amour. La sainte communion, comme le mot
lui-même l'implique, est l'union intime de Jésus avec notre âme et notre
corps. Si nous voulons avoir la vie et la posséder de façon plus abondante,
nous devons vivre de la chair de notre Seigneur. Les saints l'ont tellement
bien compris qu'ils pouvaient passer des heures en préparation et plus
encore en action de grâce. Qui pourrait expliquer cela ? « Quelle
profondeur de richesse dans la sagesse et la science de Dieu ! Comme ses
jugements sont incompréhensibles, s'exclamait Paul, comme ses chemins sont
impénétrables, car qui connaît l'esprit du Seigneur ? » (Rm 11,33-34).
Lorsque vous accueillez le Christ dans votre cœur après le partage du Pain
Vivant, souvenez-vous de ce que Notre-Dame a dû ressentir alors que le
Saint Esprit l'enveloppait de son ombre et qu'elle, qui était pleine de
grâce, a reçu le corps du Christ (Lc 1,26s). L'Esprit était si fort en elle
qu'immédiatement « elle se leva en hâte » (v. 39) pour aller et servir.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


26 avril 2012

Evangile du jour

jeudi 26 avril 2012
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques

St Raphaël Arnáiz Barón, moine (1911-1938)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

Les lectures du jour

Jn 6,44-51.


Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs : " Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 33-34 (trad. Seuil 1961, p. 194s)

« Ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas »

Le bon Jésus, voyant combien son secours nous était nécessaire, a
cherché un moyen admirable où paraît bien l'excès de son amour pour nous.
Voilà pourquoi il a fait en son nom et au nom de tous ses frères cette
prière : « Donne-nous aujourd'hui, Seigneur, notre pain de ce jour » (Mt
6,11)... Il a senti qu'il devait réveiller notre amour en nous mettant le
sien sous les yeux, et non pas un jour seulement, mais tous les jours.
Voilà pourquoi il a dû prendre le parti de demeurer au milieu de nous...
Je ne peux pas m'empêcher d'admirer comment cette demande est la seule où
il répète les mêmes paroles. Car tout d'abord il prie pour qu'on nous donne
ce pain chaque jour ; puis il ajoute : « Donne-le nous aujourd'hui ». C'est
comme s'il disait à son Père que, ayant été une fois livré à mort pour
nous, et étant désormais notre bien, il ne nous l'enlève pas, mais le
laisse nous servir tous les jours, jusqu'à la fin du monde... S'il dit «
notre pain de chaque jour », c'est, à mon avis, parce que non seulement
nous le possédons sur la terre, mais parce que nous le possèderons aussi au
ciel, si nous savons profiter de sa compagnie... Quand il dit « aujourd'hui
», c'est, ce me semble, pour signifier un jour, c'est-à-dire la durée du
monde ; car le monde ne dure vraiment qu'un jour... Le Fils, en effet,
a dit au Père éternel : « Puisqu'il ne s'agit que d'un jour, permettez-moi
de le passer dans la servitude ». Dieu le Père nous l'a donné et l'a envoyé
en ce monde par sa seule volonté. Le Fils à son tour, par sa volonté
propre, ne veut pas nous abandonner, mais s'établir au milieu de nous pour
la plus grande gloire de ses amis et la confusion de ses ennemis. Il ne
fait cette nouvelle demande que pour aujourd'hui ; le Père éternel nous a
donné ce pain sacré, et c'est pour toujours, je le répète, qu'il nous a
donné cet aliment de l'humanité du Sauveur, notre soutien, notre vraie
manne. Dans ce très saint sacrement, notre âme trouvera tous les goûts et
toutes les consolations qu'elle pourra souhaiter (cf Sg 16,20). Et s'il n'y
a pas de faute de notre part, nous sommes assurés de ne pas mourir de faim.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


25 avril 2012

Evangile du jour

mercredi 25 avril 2012
Fête de saint Marc, évangéliste

St Marc, évangéliste (Ier siècle) - Fête



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Les lectures du jour

Mc 16,15-20.


Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ;
ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon «  Religious Cowardice » ; PPS, vol. 2, n°16

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

« Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux
chancelants » (Hb 12,12; Is 35,3)... Pris par Barnabé et Paul lors de leur
premier voyage apostolique, saint Marc les a abandonnés assez rapidement
pour rentrer à Jérusalem (Ac 15,38). Or, dans la suite, il a été
l'assistant de saint Pierre à Rome (1P 5,13). C'est là qu'il a composé son
évangile, principalement d'après ce que cet apôtre lui avait raconté.
Enfin, il a été envoyé par Pierre à Alexandrie en Égypte, où il a fondé une
Église, l'une des plus strictes et des plus puissantes de ces temps des
débuts... Celui donc qui a abandonné la cause de l'Évangile face aux
premiers dangers s'est montré par la suite...un serviteur très résolu et
fidèle de Dieu..., et l'instrument de ce changement paraît être saint
Pierre, qui a su admirablement rétablir ce disciple timide et lâche.

Une leçon nous est donnée à travers cette histoire : par la grâce de
Dieu, le plus faible peut devenir fort. Donc, il ne faut pas mettre notre
confiance en nous-mêmes, ni jamais mépriser un frère qui fait preuve de
faiblesse, ni jamais désespérer à son sujet, mais porter son fardeau (Ga
6,2) et l'aider à aller de l'avant... L'histoire de Moïse nous montre
l'exemple d'un tempérament fier et impétueux que l'Esprit a dompté au point
d'en faire un homme de douceur exceptionnelle... : « l'homme le plus humble
que la terre ait porté » (Nb 12,3)... L'histoire de Marc démontre un cas de
changement encore plus rare : le passage de la timidité à la hardiesse...
Admirons donc chez saint Marc une transformation plus étonnante que celle
de Moïse : « Grâce à la foi, de faible qu'il était, il a été rendu
vigoureux » (cf He 11,34).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


24 avril 2012

Evangile du jour

mardi 24 avril 2012
Le mardi de la 3e semaine de Pâques

St Fidèle de Sigmaringen, prêtre capucin et Martyr (1577-1622),  Ste Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice des Sœurs du Bon Pasteur d'Angers († 1868)



Commentaire du jour
Saint Nersès Snorhali : « C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel »

Les lectures du jour

Jn 6,30-35.


Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus : " Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, § 150-161 ; SC 203 (trad. SC p. 68 rev.)

« C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel »

Pour les Hébreux, tu as coupé en deux la mer bien visible (Ex 14) ;
Et pour moi, des ténèbres épaisses.
En ce temps-là tu as englouti le Pharaon ;
Et maintenant, le Prince de ce monde, auteur de la mort (Jn 12,31; 8,44).

Pour eux, tu as été une nuée protectrice pendant le jour
Et de nuit, une colonne de feu (Ex 13,21).
Pour moi ma lumière, c'est la connaissance de ton Fils, le Verbe,
Et ma protection, c'est le Saint Esprit.

En ce temps-là, tu as donné la manne périssable,
Et ceux qui l'ont mangée sont morts ;
Maintenant, c'est ton corps céleste
Qui donne la vie à ceux qui le mangent.

Eux, ils ont bu l'eau jaillie du rocher (Ex 17),
Et moi j'ai bu le sang de ton côté, toi mon Rocher (Jn 16,34; Ps 18,3).
Eux, ils ont vu suspendu le serpent d'airain (Nb 21,9),
Et moi, je t'ai vu sur la croix, toi qui es la vie.

Pour eux, tu as donné la Loi de Moïse,
Écrite sur les tables de pierre ;
Et pour moi, la sagesse de ton Esprit,
Ton Évangile divin.

C'est pourquoi il sera exigé de moi,
Pour ce qui est du bien, beaucoup plus qu'il sera exigé d'eux...
Mais toi qui es devenu leur Expiateur,
Ô mon Seigneur, plein de pitié, Fils unique du Père...

Ne m'empêche pas comme la plupart d'entre eux
D'entrer en ta Terre Promise,
Mais avec les deux qui y sont entrés (Dt 1,36; 31,3),
Introduis-moi en ta patrie céleste.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


23 avril 2012

Evangile du jour

lundi 23 avril 2012
Le lundi de la 3e semaine de Pâques

St Georges, martyr (280-303)



Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »

Les lectures du jour

Jn 6,22-29.


Jésus avait traversé le lac en marchant sur les eaux. Le lendemain, la foule restée sur l'autre rive du lac se rendit compte qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, et que Jésus n'y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l'endroit où l'on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit :
« L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1323 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 449)

« L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »

Je m'incline devant toi, Pain des anges (Ps 78,25),Avec une foi profonde,
espoir, amour,Et du plus profond de mon âme, je t'adoreBien que je sois
néant.Je m'incline devant toi, Dieu caché,Et de tout mon cœur, je
t'aime.Les voiles du mystère ne me gênent pas ;Je t'aime comme les élus au
ciel.Je m'incline devant toi, Agneau de Dieu,Qui effaces les péchés de mon
âme,Que je reçois en mon cœur, chaque matin,Et toi, tu m'aides à mon salut.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


22 avril 2012

Evangile du jour

dimanche 22 avril 2012
Troisième dimanche de Pâques

St Soter, Pape et martyr († 175) ,  Saint Caïus, Pape (28e) et martyr († 296)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? »

Les lectures du jour

Lc 24,35-48.


Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s'était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 238

« Pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? »

Ce passage de l'Évangile...nous montre vraiment qui est le Christ et
vraiment qui est l'Église..., afin que nous comprenions bien quelle Épouse
ce divin Époux a choisie et qui est l'Époux de cette sainte Épouse... Dans
cette page nous pouvons lire leur acte de mariage... Tu as appris que
le Christ est le Verbe, la Parole de Dieu, uni à une âme humaine et à un
corps humain... Ici, les disciples ont cru voir un esprit ; ils ne
croyaient pas que le Seigneur avait un corps véritable. Mais comme le
Seigneur connaissait le danger de telles pensées, il s'empresse de les
arracher de leur cœur... : « Pourquoi ces pensées montent-elles dans votre
cœur ? Voyez mes mains et mes pieds ; touchez et voyez qu'un esprit n'a ni
chair ni os comme vous voyez que j'en ai ». Et toi, à ces mêmes pensées
folles, oppose avec fermeté la règle de foi que tu as reçue... Le Christ
est vraiment le Verbe, le Fils unique égal au Père, uni à une âme vraiment
humaine et à un vrai corps pur de tout péché. C'est ce corps qui est mort,
ce corps qui est ressuscité, ce corps qui a été attaché à la croix, ce
corps qui a été déposé dans le tombeau, ce corps qui est assis dans les
cieux. Notre Seigneur voulait persuader à ses disciples que ce qu'ils
voyaient, c'était vraiment des os et de la chair... Pourquoi a-t-il voulu
me convaincre de cette vérité ? Parce qu'il savait à quel point c'est pour
mon bien de la croire et combien j'avais à perdre si je n'y croyais pas.
Croyez donc, vous aussi : c'est lui l'Époux ! Écoutons maintenant ce
qui est dit concernant l'Épouse... : « Il fallait que le Christ souffre et
qu'il ressuscite d'entre les morts le troisième jour, et qu'on proclame en
son nom le repentir et la rémission des péchés à toutes les nations, en
commençant par Jérusalem ». Voilà l'Épouse... : l'Église est répandue par
toute la terre, elle a pris tous les peuples dans son sein... Les apôtres
voyaient le Christ et croyaient à l'Église, qu'ils ne voyaient pas. Pour
nous, nous voyons l'Église ; croyons donc en Jésus Christ, que nous ne
voyons pas, et en nous attachant ainsi à ce que nous voyons, nous
parviendrons à celui que nous ne voyons pas encore.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


21 avril 2012

Evangile du jour

samedi 21 avril 2012
Le samedi de la 2e semaine de Pâques

St Anselme de Cantorbéry (1033-1109)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « C'est moi. Soyez sans crainte »

Les lectures du jour

Jn 6,16-21.


C'était après la multiplication des pains. Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. Déjà il faisait nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
Un grand vent se mit à souffler, et le lac devint houleux.
Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu'ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de crainte.
Mais il leur dit : « C'est moi. Soyez sans crainte. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque atteignit le rivage à l'endroit où ils se rendaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Am Steuer » / « La Tempête », 1940 (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p. 49)

« C'est moi. Soyez sans crainte »

-- Seigneur, que les vagues sont hautes,
que la nuit est obscure !
Ne voudrais-tu pas l'éclairer
pour moi qui veille solitaire ?

-- Tiens fermement le gouvernail,
garde confiance et reste calme.
Ta barque a du prix à mes yeux,
je veux la mener à bon port.

Garde bien sans défaillance
les yeux fixés sur le compas.
Il aide à parvenir au but
à travers nuits et tempêtes.

L'aiguille du compas de bord
frémit mais se maintient.
Elle te montrera le cap
que je veux te voir prendre.

Garde confiance et reste calme :
à travers nuits et tempêtes
la volonté de Dieu, fidèle,
te guide, si ton cœur veille.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


20 avril 2012

Evangile du jour

vendredi 20 avril 2012
Le vendredi de la 2e semaine de Pâques

Ste Agnès de Montepulciano († 1317)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des juifs »

Les lectures du jour

Jn 6,1-15.


Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 1333-1335

« C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des juifs »

      Au cœur de la célébration de l'eucharistie il y a le pain et le vin
qui, par les paroles du Christ et par l'invocation de l'Esprit Saint,
deviennent le Corps et le Sang du Christ. Fidèle à l'ordre du Seigneur
l'Église continue de faire, en mémoire de lui, jusqu'à son retour glorieux,
ce qu'il a fait la veille de sa Passion : « Il prit du pain... », « Il prit
la coupe remplie de vin... » En devenant mystérieusement le Corps et le
Sang du Christ, les signes du pain et du vin continuent à signifier aussi
la bonté de la création. Ainsi, dans l'Offertoire, nous rendons grâce au
Créateur pour le pain et le vin, fruit « du travail des hommes », mais
d'abord « fruit de la terre » et « de la vigne », dons du Créateur.
L'Église voit dans le geste de Melchisédech, roi et prêtre, qui « apporta
du pain et du vin » (Gn 14,18) une préfiguration de sa propre offrande (cf
PE I).

      Dans l'Ancienne Alliance, le pain et le vin sont offerts en sacrifice
parmi les prémices de la terre, en signe de reconnaissance au Créateur.
Mais ils reçoivent aussi une nouvelle signification dans le contexte de
l'Exode : les pains azymes qu'Israël mange chaque année à la Pâque
commémorent la hâte du départ libérateur d'Égypte ; le souvenir de la manne
du désert rappellera toujours à Israël qu'il vit du pain de la Parole de
Dieu (Dt 8,3). Enfin, le pain de tous les jours est le fruit de la Terre
promise, gage de la fidélité de Dieu à ses promesses. La « coupe de
bénédiction » (1Co 10,16) à la fin du repas pascal des juifs ajoute à la
joie festive du vin une dimension eschatologique, celle de l'attente
messianique du rétablissement de Jérusalem. Jésus a institué son
eucharistie en donnant un sens nouveau et définitif à la bénédiction du
pain et de la coupe.

      Les miracles de la multiplication des pains, lorsque le Seigneur dit
la bénédiction, rompt et distribue les pains par ses disciples pour nourrir
la multitude, préfigurent la surabondance de cet unique pain de son
eucharistie. Le signe de l'eau changé en vin à Cana annonce déjà l'Heure de
la glorification de Jésus (Jn 2,4.11). Il manifeste l'accomplissement du
repas des noces dans le Royaume du Père, où les fidèles boiront le vin
nouveau (Mc 14,25) devenu le Sang du Christ.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


19 avril 2012

Evangile du jour

jeudi 19 avril 2012
Le jeudi de la 2e semaine de Pâques

St Elphège, archevêque et martyr (954-1012)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l'Esprit sans compter »

Les lectures du jour

Jn 3,31-36.


Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre et il parle de façon terrestre.
Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne n'accepte son témoignage.
Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité.
En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l'Esprit sans compter.
Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main.
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien spirituel du 19/01/1642 (Seuil 1960, p. 50)

« Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l'Esprit sans compter »

Dieu nous donne ses grâces suivant les besoins que nous en avons.
Dieu est une fontaine dans laquelle chacun puise de l'eau suivant les
besoins qu'il en a. Comme une personne qui a besoin de six seaux d'eau en
puise six ; de trois, trois ; un oiseau qui n'en a besoin que d'une
becquetée ne fait que becqueter ; un pèlerin, avec le creux de sa main pour
se désaltérer : il en est de même de nous à l'égard de Dieu.

Nous devons avoir grande émotion à nous rendre fidèles à la lecture
d'un chapitre du Nouveau Testament et à en produire, au commencement, les
actes : d'adoration, adorant la parole de Dieu et sa vérité ; entrer dans
les sentiments avec lesquels notre Seigneur les a prononcées et consentir à
ces vérités ; se résoudre à la pratique de ces mêmes vérités... Surtout il
faut se donner garde de lire par étude, disant : « Ce passage me servira
pour telle prédication », mais seulement lire pour notre avancement.

Il ne faut pas se décourager, si, l'ayant lu plusieurs fois, un mois,
deux mois, six mois, on n'en est pas touché. Il arrivera qu'une fois nous
aurons une petite lumière, un autre jour une plus grande, et encore plus
grande lorsque nous en aurons besoin. Une seule parole est capable de nous
convertir ; il n'en faut qu'une.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


18 avril 2012

Evangile du jour

mercredi 18 avril 2012
Le mercredi de la 2e semaine de Pâques

Bse Marie de l'Incarnation (Barbara Avrillot) - 1545-1618



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 3,16-21.


Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia », § 7 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle »

      Que nous dit la croix du Christ, qui est le dernier mot, pour ainsi
dire, de son message et de sa mission messianiques ? Certes, elle n'est pas
encore la parole ultime du Dieu de l'Alliance, qui ne sera prononcée qu'aux
lueurs de cette aube où les femmes d'abord puis les apôtres, venus au
tombeau du Christ crucifié, le trouveront vide et entendront pour la
première fois cette annonce : « Il est ressuscité ». Ils la rediront à leur
tour, et ils seront les témoins du Christ ressuscité.

      Toutefois, même dans la glorification du Fils de Dieu, la croix ne
cesse d'être présente, cette croix qui -- à travers tout le témoignage
messianique de l'Homme-Fils qui a subi la mort sur elle -- parle et ne
cesse jamais de parler de Dieu-Père, qui est toujours fidèle à son amour
éternel envers l'homme. Car « Il a tellement aimé le monde -- donc l'homme
dans le monde -- qu'il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui
croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle ».

      Croire dans le Fils crucifié signifie « voir le Père » (Jn 14,9),
signifie croire que l'amour est présent dans le monde, et que cet amour est
plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l'homme,
l'humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire
dans la miséricorde. Celle-ci en effet est la dimension indispensable de
l'amour. Elle est comme son deuxième nom, et elle est en même temps la
manière propre dont il se révèle et se réalise pour s'opposer au mal qui
est dans le monde, qui tente et assiège l'homme, s'insinue jusque dans son
cœur et peut « le faire périr dans la géhenne » (Mt 10,28).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


17 avril 2012

Evangile du jour

mardi 17 avril 2012
Le mardi de la 2e semaine de Pâques

Bse Claire Gambacorti (1362-1419)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 3,7b-15.


Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Toi, tu es chargé d'instruire Israël, et tu ne connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous n'acceptez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Mon Seigneur et mon Dieu, tu m'as guidée sur un long chemin obscur,
pierreux et dur.Mes forces semblaient souvent vouloir m'abandonner,
je n'espérais presque plus voir un jour la lumière.Mon cœur se
pétrifiait dans une souffrance profonde quand la clarté d'une douce
étoile se leva à mes yeux. Fidèle, elle me guida et je la
suivisd'un pas d'abord timide, plus assuré ensuite. J'arrivai enfin
devant la porte de l'Église.Elle s'ouvrit. Je demandai à entrer.Ta
bénédiction m'accueille par la bouche de ton prêtre.A l'intérieur des
étoiles se succèdent,des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le
chemin jusqu'à toi...Et ta bonté permet qu'elles m'éclairent dans mon
chemin vers toi. Le mystère qu'il me fallait garder caché au profond de
mon cœur, je peux désormais l'annoncer à haute voix : Je crois, je
confesse ma foi ! Le prêtre me conduit aux marches de l'autel,
j'incline le front,l'eau sainte coule sur ma tête.Seigneur,
est-il possible à quelqu'un de renaître une fois écoulée la moitié de
sa vie ? (Jn 3,4)Tu l'as dit, et c'est pour moi devenu réalité.Le
poids des fautes et des peines de ma longue vie m'a quittée. Debout,
j'ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules, symbole lumineux de
la pureté ! J'ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu'en moi brûle ta vie sainte. Mon cœur est désormais devenu la
crèche qui attend ta présence. Pour peu de temps ! Marie, ta mère,
qui est aussi la mienne, m'a donné son nom. A minuit elle dépose en mon
cœur son enfant nouveau-né. Oh ! nul cœur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t'aiment (1Co 2,9). Tu es à moi
désormais et jamais plus je ne te quitterai. Où que puisse aller la
route de ma vie, tu es auprès de moi.Rien jamais ne pourra me séparer
de ton amour (Rm 8,39).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


16 avril 2012

Evangile du jour

lundi 16 avril 2012
Le lundi de la 2e semaine de Pâques

St Benoît-Joseph Labre (1748-1783)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Ce qui est né de l'Esprit est Esprit »

Les lectures du jour

Jn 3,1-8.


Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs.
Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
La Montée du Carmel, livre 2, ch 5 (trad. OC, Cerf 1990, p. 646 rev.)

« Ce qui est né de l'Esprit est Esprit »

      On lit chez saint Jean : « A moins de renaître de l'eau et de
l'Esprit, personne ne peut entrer dans le royaume de Dieu ». Renaître
parfaitement du Saint Esprit en cette vie, c'est avoir l'âme très semblable
à Dieu par la pureté, ne retenir en soi aucun mélange d'imperfection. C'est
ainsi que peut s'accomplir la pure transformation de l'âme en Dieu ; elle
participe à la nature de Dieu par son union avec lui, bien que cette union
ne soit pas l'union de leurs natures essentielles.

      Pour plus de clarté, prenons une comparaison. Voici un rayon de
soleil qui donne sur une vitre. Si la vitre est obscurcie par quelque tache
ou quelque nuage, le rayon ne pourra pas l'illuminer entièrement ni la
transformer totalement en sa lumière, comme il le ferait si elle était
parfaitement limpide et libre de toute tache... Ce ne sera pas la faute du
rayon, mais de la vitre. Si celle-ci était entièrement pure et libre, le
rayon l'illuminerait et la transformerait de telle sorte qu'elle semblerait
être le rayon lui-même et donnerait la même clarté que lui. Il reste vrai
que la vitre, bien que très semblable au rayon, garderait sa nature
distincte. Et cependant nous pourrions dire que la vitre est devenue rayon
de lumière par sa participation.

      Il en va de même de l'âme. Elle est continuellement envahie par la
lumière de l'être de Dieu, ou plutôt cette dernière demeure en elle par
nature. Dès lors qu'elle consent à se défaire des voiles et des taches
qu'impriment sur elle les objets créés, en d'autres termes, dès qu'elle a
sa volonté parfaitement unie à celle de Dieu –- car aimer Dieu, c'est
travailler à se dépouiller pour Dieu de tout ce qui n'est pas Dieu –-
aussitôt elle se trouve illuminée et transformée en Dieu.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


15 avril 2012

Evangile du jour

dimanche 15 avril 2012
Deuxième dimanche de Pâques - Dimanche de la miséricorde

Deuxième dimanche de Pâques : dimanche de la Divine Miséricorde
St Paterne, évêque (Ve siècle)



Commentaire du jour
Basile de Séleucie : « Nous avons vu le Seigneur »

Les lectures du jour

Jn 20,19-31.


C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »
Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre.
Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Sermon pour la résurrection (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 128 rev.)

« Nous avons vu le Seigneur »

      Cachés dans une maison, les apôtres voient le Christ ; il entre,
toutes portes closes. Mais Thomas, absent alors..., bouche ses oreilles et
veut ouvrir ses yeux...  Il laisse éclater son incrédulité, espérant ainsi
que son désir sera exaucé. « Mes doutes ne disparaîtront qu'à sa vue,
dit-il. Je mettrai mon doigt dans les marques des clous, et j'étreindrai ce
Seigneur que je désire tant. Qu'il blâme mon manque de foi, mais qu'il me
comble de sa vue. Maintenant je suis incroyant, mais lorsque je le verrai,
je croirai. Je croirai lorsque je le serrerai dans les bras et le
contemplerai. Je veux voir ces mains trouées, qui ont guéri les mains
malfaisantes d'Adam. Je veux voir ce flanc, qui a chassé la mort du flanc
de l'homme. Je veux être le propre témoin du Seigneur et le témoignage
d'autrui ne me suffit pas. Vos récits exaspèrent mon impatience. L'heureuse
nouvelle que vous apportez ne fait qu'aviver mon trouble. Je ne guérirai de
ce mal, que si je touche le remède de mes mains. »

      Le Seigneur réapparaît et dissipe à la fois la tristesse et le doute
de son disciple. Que dis-je ? Il ne dissipe pas son doute, il comble son
attente. Il entre, toutes portes closes.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


14 avril 2012

Evangile du jour

samedi 14 avril 2012
Le samedi de Pâques

Samedi de Pâques
St Pierre Gonzalez (1190-1246)



Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : « Proclamez la bonne nouvelle à toute la création »

Les lectures du jour

Mc 16,9-15.


Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table : il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne « La Mission des apôtres » , 13s ; SC 283 (trad. SC p. 107s rev.)

« Proclamez la bonne nouvelle à toute la création »

      « Une fois pour toutes je dis à mes saints : allez dans le monde
entier, et des nations et des royaumes, faites des disciples. Car tout m'a
été remis par Celui qui m'a engendré (Mt 28,18-19), le monde d'en haut
comme celui d'en bas, dont j'étais le maître même avant d'avoir pris chair.
Maintenant j'ai pris possession de ma royauté sur tout l'univers, et en
vous j'ai un conseil des ministres sacré, moi qui seul connais le fond des
cœurs.

      « Allez vers toutes les nations. Ayant jeté en terre le grain du
repentir, arrosez-le de vos enseignements. » En écoutant ces mots, les
apôtres se regardaient les uns les autres en hochant la tête : « D'où nous
viendront la voix et la langue pour parler à tous ? Qui nous donnera la
force de lutter avec les peuples et les nations comme tu en as donné
l'ordre, nous qui n'avons ni lettres ni culture, humbles pêcheurs que nous
sommes,  toi qui seul connais le fond des cœurs ? »

      « Ne vous tourmentez plus dans vos cœurs, que l'Ennemi ne trouble pas
votre esprit. Ne pensez plus comme de petits enfants... Je ne veux pas
vaincre par la force, c'est par les faibles que moi je l'emporte. Je ne
recherche pas ceux qui philosophent : j'ai choisi ' ce qu'il y a de fou
dans le monde ' (1Co 1,27), moi qui seul connais le fond des cœurs.

      « Allez donc vers toute la création. Arrosez de vos enseignements le
grain du repentir que vous avez semé. Veillez à ce que nulle âme repentante
ne reste hors de votre filet. Je me complais en ceux qui reviennent à moi,
comme vous le savez, vous aussi. Ah, si même celui qui m'a trahi était
revenu à moi après m'avoir vendu ! Effaçant son péché, je l'aurais réuni
avec vous, moi qui seul connais le fond des cœurs...

      « Dites que je suis Dieu et que moi, l'Inexprimable, j'ai pris la
condition d'esclave (Ph 2,7). Montrez comment j'ai fait miennes les
blessures de la chair... Enterré parce que j'avais été condamné, j'ai pillé
l'enfer parce que je suis Seigneur... » Affermis par ces paroles, les
apôtres disaient au Créateur : « Tu es le Dieu qui étais avant les siècles,
et tu n'auras pas de fin... Nous te proclamerons comme tu l'as ordonné.
Sois avec nous, sois notre défenseur, toi qui seul connais le fond des
cœurs ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


13 avril 2012

Evangile du jour

vendredi 13 avril 2012
Le vendredi de Pâques

Vendredi de Pâques
St Hermenegild, martyr († 586)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5,10)

Les lectures du jour

Jn 21,1-14.


Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m'en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c'était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n'arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l'entendit déclarer que c'était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n'avait rien sur lui, et il se jeta à l'eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n'était qu'à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n'osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c'était le Seigneur.
Jésus s'approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C'était la troisième fois que Jésus ressuscité d'entre les morts se manifestait à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie de la messe inaugurale de son pontificat, 24/04/05 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5,10)

      L'appel de Pierre à devenir pasteur (Jn 21,15-17)...fait suite au
récit d'une pêche abondante : après une nuit au cours de laquelle ils
avaient jeté les filets sans succès, les disciples voient sur le rivage le
Seigneur ressuscité. Il leur enjoint de retourner pêcher une nouvelle fois,
et voici que le filet devient si plein qu'ils ne réussissent plus à le
ramener -- cent cinquante-trois gros poissons : « et malgré cette quantité,
le filet ne s'était pas déchiré ».

      Cet événement, qui a lieu au terme du parcours terrestre de Jésus
avec ses disciples, correspond à un récit des commencements (Lc 5,1-11) :
les disciples n'avaient rien pêché durant toute la nuit ; Jésus avait alors
invité Simon à avancer une nouvelle fois au large. Et Simon, qui ne
s'appelait pas encore Pierre, donne cette réponse admirable : « Maître, sur
ton ordre, je vais jeter les filets ! » Et voici la confirmation de la
mission : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras
».

      Aujourd'hui encore, l'Église et les successeurs des apôtres sont
invités à prendre le large sur l'océan de l'histoire et à jeter les filets,
pour conquérir les hommes au Christ –- à Dieu, au Christ, à la vraie vie.
Les Pères ont aussi dédié un commentaire très particulier à cette tâche
singulière. Ils disent ceci : pour le poisson, créé pour l'eau, être sorti
de l'eau entraîne la mort. Il est soustrait à son élément vital pour servir
de nourriture à l'homme. Mais dans la mission du pêcheur d'hommes, c'est le
contraire qui survient. Nous les hommes, nous vivons aliénés, dans les eaux
salées de la souffrance et de la mort, dans un océan d'obscurité, sans
lumière. Le filet de l'Évangile nous tire hors des eaux de la mort et nous
introduit dans la splendeur de la lumière de Dieu, dans la vraie vie. Il en
va ainsi : dans la mission de pêcheur d'hommes à la suite du Christ, il
faut tirer les hommes hors de l'océan de toutes les aliénations vers la
terre de la vie, vers la lumière de Dieu. Il en va ainsi : nous existons
pour montrer Dieu aux hommes.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


12 avril 2012

Evangile du jour

jeudi 12 avril 2012
Le jeudi de Pâques

Jeudi de Pâques
St Sabas le Goth, martyr (334-372),  St Jules Ier, pape († 352)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Touchez-moi, regardez »

Les lectures du jour

Lc 24,35-48.


Les disciples qui rentraient d'Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s'était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d'eux, et il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Frappés de stupeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ?
Voyez mes mains et mes pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n'a pas de chair ni d'os, et vous constatez que j'en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n'osaient pas encore y croire, et restaient saisis d'étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé.
Il le prit et le mangea devant eux.
Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il fallait que s'accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures.
Il conclut : « C'est bien ce qui était annoncé par l'Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour,
et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
C'est vous qui en êtes les témoins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 31, 8ème sur la résurrection du Seigneur ; PL 52, 427 (trad. coll. Pères dans la foi, n°96, p. 125 rev.)

« Touchez-moi, regardez »

      Après la résurrection, comme le Seigneur était entré toutes portes
closes (Jn 20,19), les disciples ne croyaient pas qu'il avait retrouvé la
réalité de son corps, mais supposaient que son âme seule était revenue sous
une apparence corporelle, comme les images qui se présentent à ceux qui
rêvent dans leur sommeil. « Ils croyaient voir un esprit »...

      « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des pensées inquiètes
s'élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds. » Voyez,
c'est-à-dire : soyez attentifs. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas un songe
que vous voyez. Voyez mes mains et mes pieds, puisque, avec vos yeux
accablés, vous ne pouvez pas encore regarder mon visage. Voyez les
blessures de ma chair, puisque vous ne voyez pas encore les œuvres de Dieu.
Contemplez les marques faites par mes ennemis, puisque vous ne percevez pas
encore les manifestations de Dieu. Touchez-moi, pour que votre main vous
donne la preuve, puisque vos yeux sont à ce point aveuglés... Découvrez les
trous de mes mains, fouillez mon côté, rouvrez mes blessures, car je ne
peux pas refuser à mes disciples en vue de la foi ce que je n'ai pas refusé
à mes ennemis pour mon supplice. Touchez, touchez..., cherchez jusqu'aux
os, pour confirmer la réalité de la chair, et que ces blessures encore
ouvertes attestent que c'est bien moi...

      Pourquoi ne croyez-vous pas que je suis ressuscité, moi qui ai
rappelé à la vie plusieurs morts sous vos yeux ?... Quand j'étais pendu à
la croix, on m'insultait en disant : « Lui qui a sauvé les autres, il ne
peut pas se sauver lui-même. Qu'il descende de la croix et nous croirons »
(Mt 27,40). Qu'est-ce qui est le plus difficile, descendre de la croix en
arrachant les clous ou remonter des enfers en foulant aux pieds la mort ?
Voilà que je me suis sauvé moi-même, et brisant les chaînes de l'enfer, je
suis remonté vers le monde d'en haut.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


11 avril 2012

Evangile du jour

mercredi 11 avril 2012
Le mercredi de Pâques

Mercredi de Pâques
St Stanislas, évêque († 1079),  Ste Gemma Galgani, vierge († 1903)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Alors leurs yeux s'ouvrirent »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.


Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour l'Ascension ; SC 74 bis (trad. cf SC p. 271))

« Alors leurs yeux s'ouvrirent »

      Les jours qui se sont écoulés entre la résurrection du Seigneur et
son ascension n'ont pas été dépourvus d'événements : de grands mystères y
ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées. C'est
alors que la crainte d'une mort amère est abolie et que l'immortalité, non
seulement de l'âme mais aussi de la chair, est manifestée...

      En ces jours-là, le Seigneur se joint à deux disciples et les
accompagne en chemin ; et, afin de dissiper en nous toutes les ténèbres du
doute, il reproche à ces hommes apeurés leur lenteur à comprendre. Les
cœurs qu'il éclaire voient s'allumer en eux la flamme de la foi ; ils
étaient tièdes, et ils deviennent brûlants lorsque le Seigneur leur fait
comprendre les Écritures. A la fraction du pain s'ouvrent les yeux de ceux
qui sont à table avec lui : ils voient la glorification de leur nature
humaine et ils ont un bonheur bien plus grand que nos premiers parents dont
les yeux se sont ouverts sur la honte de leur désobéissance (Gn 3,7).

      Parmi ces merveilles et d'autres encore, comme les disciples
demeuraient dans l'inquiétude, le Seigneur est apparu au milieu d'eux et
leur a dit : « La paix soit avec vous » (Lc 24,36; Jn 20,26). Pour qu'ils
ne restent pas dans ces pensées qui les troublaient...il a dévoilé à leurs
yeux hésitants les traces de la croix sur ses mains et ses pieds... Ainsi
ce ne serait pas d'une foi hésitante, mais d'une conviction certaine qu'ils
maintiendraient que le corps qui allait siéger sur le trône de Dieu le Père
était bien celui qui avait reposé dans le tombeau. Voilà ce que la bonté de
Dieu a enseigné avec tant de soin pendant tout ce temps entre la
résurrection et l'ascension, voilà ce qu'elle a montré aux yeux et au cœur
de ses amis : le Seigneur Jésus Christ, qui était vraiment né, avait
vraiment souffert et est vraiment mort, est vraiment ressuscité.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


10 avril 2012

Evangile du jour

mardi 10 avril 2012
Le mardi de Pâques

Mardi de Pâques
St Michel des Saints, Trinitaire déchaussé (1591-1624)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père »

Les lectures du jour

Jn 20,11-18.


Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 39a ; PL 57, 359 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 141 rev.)

« Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père »

Après la résurrection, Marie Madeleine a cherché le Seigneur au
tombeau, a oublié sa promesse de revenir des enfers le troisième jour, l'a
imaginé prisonnier de la terre... Une foi humble et ignorante cherche ce
qu'elle ne sait pas, oublie ce qu'on lui apprend ; elle est prompte à
vénérer, mais sa croyance est imparfaite. Elle se soucie des blessures que
le Seigneur a portées dans sa chair, mais doute de la gloire de sa
résurrection. Elle pleure parce qu'elle aime le Christ, elle s'afflige de
n'avoir pas trouvé son corps ; elle imagine mort celui qui déjà régnait...
On reproche donc à la bienheureuse Marie d'avoir été trop lente à
croire (Lc 24,5s) ; tard elle avait reconnu le Seigneur. C'est pourquoi le
Sauveur lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers
le Père »... C'est-à-dire, pourquoi désires-tu me toucher, toi qui, en me
cherchant parmi les tombeaux, ne crois pas que je suis monté auprès de mon
Père, toi qui, en me cherchant dans le séjour des morts, doutes que je sois
retourné au ciel ; toi qui, en me cherchant parmi les morts, ne t'attends
pas à me voir vivre auprès de Dieu, mon Père ? « Je ne suis pas encore
monté vers le Père », dit-il, c'est-à-dire : pour toi je ne suis pas encore
monté vers le Père, moi qui, d'après ta foi, suis toujours retenu au
tombeau... Celui qui veut toucher le Seigneur doit d'abord, dans sa
foi, le placer à la droite de Dieu ; son cœur, plutôt que de le chercher
parmi les morts, doit le situer au ciel. Le Seigneur monte vers le Père,
lui qui sait être toujours dans le Père... « Le Verbe était avec Dieu, et
le Verbe était Dieu » (Jn 1,1)... Saint Paul nous apprend comment chercher
nous aussi le Sauveur dans le ciel, en disant : « Recherchez les choses
d'en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu ». Et pour
nous faire oublier complètement la recherche terre à terre de Marie, il
ajoute : « Songez aux choses d'en haut, non à celles de la terre » (Col
3,1-2). Ce n'est donc pas sur terre, ni sous terre, ni selon la chair, que
nous devons chercher le Sauveur, si nous voulons le trouver et le toucher,
mais dans la gloire de la majesté divine.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


09 avril 2012

Evangile du jour

lundi 09 avril 2012
Le lundi de Pâques

Lundi de Pâques
Ste Waudru († c. 688)



Commentaire du jour
Saint Nersès Snorhali : « Voici que Jésus vint à leur rencontre »

Les lectures du jour

Mt 28,8-15.


Quand les femmes eurent entendu les paroles de l'ange, vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s'approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui.
Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
Tandis qu'elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s'était passé.
Ceux-ci, après s'être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
en leur disant : « Voilà ce que vous raconterez : 'Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions. '
Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »
Les soldats prirent l'argent et suivirent la leçon. Et cette explication s'est propagée chez les Juifs jusqu'à ce jour.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, § 765-770 ; SC 203 (trad. SC p. 188 rev.)

« Voici que Jésus vint à leur rencontre »

Toi qui as été pleuré à l'aube
Par les femmes porteuses d'aromates,
Accorde à mon cœur aussi de verser
Des larmes brûlantes à cause de ton ardent amour.

Et grâce à la bonne nouvelle de l'ange
Qui clamait du haut du rocher (Mt 28,2),
Fais-moi entendre le son
De la trompette finale annonçant la résurrection.

Du tombeau neuf et vierge
Tu es ressuscité avec ton corps né de la Vierge ;
Tu es devenu pour nous les prémices
Et le premier-né d'entre les morts.

Et moi que l'Ennemi a lié
Avec le mal du péché corporel,
Daigne me délivrer de nouveau,
Comme tu l'as fait pour les âmes du séjour des morts (1P 3,19).

Tu t'es manifesté dans le jardin
A Marie Madeleine,
Mais tu n'as pas permis de s'approcher
A celle qui était encore de la race déchue.

Manifeste-toi à moi aussi le huitième jour
A la grande et dernière aube ;
Et à ce moment-là veuille permettre
A mon âme indigne de s'approcher de toi.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


08 avril 2012

Sainte fête de Pâques

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN
--------------------------------------------------------------------------------
www.levangileauquotidien.org
« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle »  Jn 6, 68

 

Chère Madame, cher Monsieur,
Chers abonnés,

 

 « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. » (1 Co, 15, 17.19-20)

 

La résurrection du Christ est notre espérance ! Nous vous souhaitons de vivre pleinement de cette « bonne nouvelle qui change l’existence de ceux qui l’accueillent », selon les mots du Saint Père. Que chacun d’entre vous, votre famille et vos proches, vivent une très heureuse fête de Pâques.

 

L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien
Sr. Anne-Emmanuel, Bertrand, Grégor.

- - -

----------------------------------------------------
INFORMATIONS
* L'Evangile au Quotidien est gratuitement accessible sur smartphones iPhone et Androïd.
Voir ici.
* L'Evangile au Quotidien est aussi accessible sur les réseaux sociaux (
Facebook)
* L'Evangile au Quotidien fonctionne et se développe dans de nouvelles langues grâce à votre soutien généreux. Sont actuellement en préparation : les versions chinoise, grecque et malgache. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse postale ci-dessous,
soit directement en ligne depuis le site. Merci.

* Vous pouvez également nous aider par vos initiatives : pour connaître nos besoins, rendez-vous sur la page Nous aider. 
* Pour répondre, utiliser
le formulaire.
-----------------------------------------------------
L'EVANGILE AU QUOTIDIEN
4, QUAI KOCH,
67000 STRASBOURG – France