31 août 2007

Evangile du jour

vendredi 31 août 2007
Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Raymond Nonnat, cardinal (+ 1240)



Commentaire du jour
Saint Théodore le Studite : Tout moment est propice

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.
« Alors, le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées
à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de
l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa
rencontre.'
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s'éteignent.'
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et
pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.'
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !'
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.'
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses, n° 130 (trad. Migne 1993, p. 279)

Tout moment est propice

Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la
moisson, un temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour
l'occupation et un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de
l'âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins
nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien,
faciles à mouvoir, pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. «
Car, dit l'apôtre Paul, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont
justes devant Dieu, mais ceux qui mettent la loi en pratique qui seront
justifiés » (Rm 2,13)… Est-ce le temps de la guerre spirituelle ? Il faut
combattre avec ardeur et poursuivre avec l'aide de Dieu les pensées
démoniaques qui se lèvent en nous…; si, au contraire, c'est le temps de la
moisson spirituelle, il faut moissonner avec ardeur et rassembler dans les
greniers spirituels les provisions de la vie éternelle… C'est
toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la
réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux.
Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi
renvoyons-nous de jour en jour l'amélioration ? « Ce monde tel que nous le
voyons n'est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)… Durerons-nous
indéfiniment ?… L'exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? «
Voici l'époux, dit l'Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges
sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont
entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par
l'absence de bonnes oeuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
Mais il a répondu : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et
il ajoute : « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure ». Il
faut donc veiller et éveiller l'âme à la sobriété, à la componction, à la
sanctification, à la purification, à l'illumination, pour éviter que la
mort ne nous ferme la porte et qu'il n'y ait personne pour nous ouvrir ou
nous aider.




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30 août 2007

Evangile du jour

jeudi 30 août 2007
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Fiacre (Fèvre), abbé (+ 670)



Commentaire du jour
Clément d'Alexandrie : « Tenez-vous donc prêts »

Les lectures du jour

Mt 24,42-51.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la
nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le
mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez
pas que le Fils de l'homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a
confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps
voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail !
Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde',
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les
ivrognes,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue :
il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des
pleurs et des grincements de dents.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Le Pédagogue, II, 9 (trad. cf. SC 108 et Migne 1991, p. 183)

« Tenez-vous donc prêts »

Dans le sommeil il faut être prêt à se réveiller facilement. En effet
l'Écriture dit : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées.
Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour des
noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera » (Lc 12,35-36).
Car un homme endormi ne sert à rien de plus que celui qui est mort. C'est
pourquoi il faut se lever fréquemment pendant la nuit pour bénir Dieu.
Heureux ceux qui veillent pour lui ; ils se rendent pareils aux anges que
nous appelons des « veilleurs ». Un homme endormi ne vaut rien, pas plus
qu'un homme sans vie. Mais celui qui a la lumière est éveillé et les
ténèbres n'ont pas de prise sur lui, ni le sommeil, tout comme les
ténèbres. Il est donc éveillé à Dieu, celui qui a été illuminé, et celui-là
vit, car « ce qui a été fait en lui c'était la vie » (Jn 1,4). « Heureux
l'homme, dit la Sagesse, qui m'écoutera, et celui qui sera fidèle à mes
voies, veillant à ma porte jour après jour et gardant le seuil de ma maison
» (Pr 8,34). Donc, « ne nous endormons pas comme le reste des hommes,
mais restons éveillés et sobres », ainsi que le dit l'Écriture. « Car ceux
qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent le font la nuit »,
c'est-à-dire dans l'obscurité de l'ignorance. « Mais nous puisque nous
appartenons au jour, soyons sobres » (1Th 5,6-8). « Car vous tous vous êtes
des fils de la lumière et du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit ni aux
ténèbres » (1Th 5,5).




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29 août 2007

Evangile du jour

mercredi 29 août 2007
Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)

Martyre de St Jean-Baptiste (1er s.)



Commentaire du jour
Origène : Précurseur du Christ dans sa naissance et dans sa mort

Les lectures du jour

Mc 6,17-29.
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en
prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère
Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton
frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à
mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste
et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très
embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son
anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et
aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses
convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux,
je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le
donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ?
» Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit
cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la
tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les
convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le
garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune
fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélie 27 sur St Luc, 2-4 (trad. SC 87, p. 347)

Précurseur du Christ dans sa naissance et dans sa mort

      Admirons Jean Baptiste surtout à cause du témoignage suivant : «
Parmi les enfants des femmes, personne ne dépasse Jean Baptiste » (Lc 7,28)
; il a mérité de s'élever à une telle réputation de vertu que bien des gens
pensaient qu'il était le Christ (Lc 3,15).  Mais il y a bien plus admirable
encore : Hérode le tétrarque jouissait du pouvoir royal et était à même de
le faire mourir quand il le voudrait. Or, il avait commis une action
injuste et contraire à la loi de Moïse en prenant la femme de son frère.
Jean, sans avoir peur de lui, ni faire acception de la personne, sans se
soucier du pouvoir royal, sans craindre la mort…, sans se dissimuler tous
ces dangers, a réprimandé Hérode avec la liberté des prophètes et lui a
reproché son mariage. Jeté en prison pour cette audace, il ne se préoccupe
ni de la mort ni d'un jugement à l'issue incertaine, mais, dans ses
chaînes, ses pensées allaient au Christ qu'il avait annoncé.

      Ne pouvant aller le trouver en personne, il envoie ses disciples pour
s'informer : « Es-tu celui qui doit venir ou faut-il en attendre un autre ?
» (Lc 7,19) Notez bien que, jusque dans sa prison, Jean enseignait. Même
dans ce lieu il avait des disciples ; même en prison Jean accomplissait son
devoir de maître et instruisait ses disciples par des entretiens sur Dieu.
Dans ces circonstances, le problème de Jésus se trouvait posé, et Jean lui
envoie donc quelques disciples…

      Les disciples reviennent et rapportent à leur maître ce que le
Sauveur les avait chargés d'annoncer. Cette réponse est pour Jean une arme
pour affronter le combat ; il meurt avec assurance et de grand coeur se
laisse décapiter, assuré par la parole du Seigneur lui-même que celui en
qui il croyait était vraiment le Fils de Dieu. Telle a été la liberté de
Jean Baptiste, telle a été la folie d'Hérode qui, à de nombreux crimes, a
ajouté d'abord l'emprisonnement, puis le meurtre de Jean Baptiste.




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28 août 2007

Evangile du jour

mardi 28 août 2007
Le mardi de la 21e semaine du temps ordinaire

Saint Augustin (+ 430)



Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : « Vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité »

Les lectures du jour

Mt 23,23-26.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé
ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la
fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez
le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est
rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que
l'extérieur aussi devienne pur.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Opuscule 51 ; PL 145, 749s (trad. Migne 1992, p. 125 rev.)

« Vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité »

      Si tu veux cheminer correctement, avec discrétion et avec fruit sur
la route de la vraie religion, tu dois être austère et rigide avec
toi-même, mais paraître toujours joyeux et ouvert avec les autres,
t'efforçant en ton coeur de cheminer sur les sommets de la droiture, tout
en sachant t'abaisser avec bonté vers les faibles. Bref, devant le jugement
de ta conscience, tu dois modérer les rigueurs de la justice, de telle
sorte que tu ne sois pas dur pour les pécheurs, mais accessible au pardon
et indulgent…

      Estime ton péché dangereux et mortel ; celui des autres, nomme-le
fragilité de la condition humaine. La faute que tu estimes chez toi digne
d'une correction sévère, pense que, chez les autres, elle ne mérite qu'un
petit coup de baguette. Ne sois pas plus juste que le juste : crains de
commettre le péché, mais n'hésite pas à pardonner au pécheur. La vraie
justice n'est pas celle qui précipite les âmes des frères dans le piège du
désespoir... Il est bien dangereux le feu qui, en brûlant des buissons,
menace d'embraser la maison elle-même avec l'ardeur de ses flammes. Non,
celui qui épluche volontiers les défauts des autres n'évitera pas le péché,
car, même s'il est mû par le zèle de la justice, tôt ou tard, il se
laissera aller au dénigrement.

      Evidemment, si notre vie ne nous paraissait pas si brillante, celle
des autres ne nous semblerait pas si laide. Et si, comme il le faudrait,
nous étions pour nous des juges sévères, les fautes d'autrui ne
trouveraient pas en nous des censeurs aussi rigoureux.




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27 août 2007

Evangile du jour

lundi 27 août 2007
Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

Sainte Monique (+ 388), Saint Césaire d'Arles (470-543)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Le Christ nous appelle à voir la lumière sur nous-même

Les lectures du jour

Mt 23,13-22.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n'y entrez
pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer !

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y
avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que
vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un
serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or
du Temple, on doit s'en acquitter.'
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien
le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais
si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en
acquitter.'
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien
l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et
par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et
par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin
et par Celui qui siège sur ce trône.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Confessions, VII, 10

Le Christ nous appelle à voir la lumière sur nous-même

Averti par mes lectures à faire un retour sur moi-même, je suis entré
dans le fond de mon coeur, sous ta conduite. Je l'ai pu parce que tu t'es
fait mon soutien. J'y suis entré, et j'ai vu, de je ne sais quel oeil, plus
haut que ma pensée, une lumière immuable. Ce n'était pas la lumière
ordinaire que perçoivent les yeux du corps, ni une lumière du même genre
mais plus puissante, plus éclatante, remplissant tout de son immensité.
Non, ce n'était pas cela, mais une lumière différente, très différente de
tout cela. Elle n'était pas non plus au-dessus de ma pensée comme
l'huile surnage au-dessus de l'eau, ni comme le ciel s'étend au-dessus de
la terre. Elle était au-dessus parce que c'est elle-même qui m'a fait ; et
moi au-dessous, parce que je suis son ouvrage. Pour la connaître, il faut
connaître la vérité ; et celui qui la connaît, connaît l'éternité ; c'est
la charité qui la connaît. O éternelle vérité, vraie charité, chère
éternité ! Tu es mon Dieu, et je soupire après toi jour et nuit. Quand
j'ai commencé à te connaître, tu m'as élevé vers toi pour me montrer que
j'avais encore bien des choses à comprendre et combien j'en étais encore
incapable. Tu m'as fait voir la faiblesse de mes regards, en lançant sur
moi ta splendeur, et j'ai frémi d'amour et d'effroi. J'ai découvert que
j'étais loin de toi, dans la région de la dissemblance, et ta voix me
venait, comme des hauteurs : « Je suis le pain des grands ; grandis, et tu
me mangeras. Et ce n'est pas toi qui me changeras en toi, comme cela se
passe pour la nourriture de ta chair ; mais toi, tu seras changé en moi ».




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26 août 2007

Evangile du jour

dimanche 26 août 2007
Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

Ste Natacha (4ème s.)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Jésus passait par les villes et les villages en enseignant »

Les lectures du jour

Lc 13,22-30.
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages
en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être
sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous,
du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur,
ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes.'
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et
tu as enseigné sur nos places.'
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi,
vous tous qui faites le mal.'
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham,
Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous
serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre
place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront
derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 7 ; CCL 103, 37s (trad. SC 175, p. 341s rev.)

« Jésus passait par les villes et les villages en enseignant »

Faites bien attention, frères très chers : les saintes Écritures nous
ont été transmises pour ainsi dire comme des lettres venues de notre
patrie. Notre patrie, en effet, c'est le paradis ; nos parents, ce sont les
patriarches, les prophètes, les apôtres et les martyrs ; nos concitoyens,
les anges ; notre roi, le Christ. Quand Adam a péché, nous avons été pour
ainsi dire jetés dans l'exil de ce monde. Mais parce que notre roi est
fidèle et miséricordieux plus qu'on ne peut le penser ou le dire, il a
daigné nous envoyer, par l'intermédiaire des patriarches et des prophètes,
les saintes Écritures, comme des lettres d'invitation par lesquelles il
nous invitait dans notre éternelle et première patrie… En raison de son
ineffable bonté, il nous a invités à régner avec lui. Dans ces
conditions, quelle idée se font d'eux-mêmes les serviteurs qui…ne daignent
pas lire les lettres qui nous invitent à la béatitude du Royaume ?… « Celui
qui ignore sera ignoré » (1Co 14,38). Certainement, celui qui néglige de
chercher Dieu dans ce monde par la lecture des textes sacrés, Dieu à son
tour refusera de l'admettre dans la béatitude éternelle. Il doit craindre
qu'on ne lui ferme les portes, qu'on ne le laisse dehors avec les vierges
folles (Mt 25,10) et qu'il ne mérite d'entendre : « Je ne sais pas qui vous
êtes ; je ne vous connais pas ; écartez-vous de moi, vous tous qui faites
le mal »… Celui qui veut être écouté favorablement de Dieu doit commencer
par écouter Dieu. Comment aurait-il le front de vouloir que Dieu l'écoute
favorablement, s'il en fait si peu de cas qu'il néglige de lire ses
préceptes ?




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25 août 2007

Evangile du jour

samedi 25 août 2007
Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Louis IX de France, Roi de France (+ 1270)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Ils disent et ne font pas »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.
Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez
pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais
eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux
des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les
synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le
titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez
qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul
Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul
maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons

« Ils disent et ne font pas »

Celui qui est rempli du Saint Esprit parle diverses langues (Ac 2,4).
Ces diverses langues sont les divers témoignages rendus au Christ, comme
l'humilité, la pauvreté, la patience et l'obéissance. Nous les parlons
quand, en les pratiquant nous-mêmes, nous les montrons aux autres. La
parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent. Je vous en
prie, que les paroles se taisent et que les actions parlent. Nous sommes
pleins de paroles mais vides d'actions ; à cause de cela le Seigneur nous
maudit, lui qui a maudit le figuier où il n'a pas trouvé de fruits mais
seulement des feuilles (Mc 11,13s). « La loi, dit saint Grégoire, a été
présentée au prédicateur pour qu'il pratique ce qu'il prêche. » Il perd son
temps à répandre la connaissance de la loi, celui qui détruit son
enseignement par ses actions. Mais les apôtres parlaient selon le don
de l'Esprit. Heureux celui qui parle selon le don de l'Esprit, et non selon
son propre sentiment… Parlons donc selon ce que l'Esprit Saint nous donnera
de dire. Demandons-lui humblement et pieusement de répandre en nous sa
grâce.




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24 août 2007

Evangile du jour

vendredi 24 août 2007
Fête de St Barthélémy, apôtre

St Barthélemy (Nathanaël), apôtre et martyr (1er s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Viens et tu verras » : l'apôtre Barthélémy-Nathanaël rencontre le Fils de Dieu

Les lectures du jour

Jn 1,45-51.
Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de
Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph,
de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de
bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable
fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : «
Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi
d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour
cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux
ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils
de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 4/10/06 (trad. DC n° 2367, p. 960 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Viens et tu verras » : l'apôtre Barthélémy-Nathanaël rencontre le Fils de Dieu

      Traditionnellement, l'apôtre Barthélémy est identifié à Nathanaël. Ce
Nathanaël venait de Cana (Jn 21,2) et il est donc possible qu'il ait été
témoin du grand signe accompli par Jésus en ce lieu (Jn 2,1-11).
L'identification des deux personnages est probablement motivée par le fait
que ce Nathanaël, dans la scène de vocation que rapporte l'évangile de
Jean, est placé à côté de Philippe, c'est-à-dire à la place qu'occupe
Barthélemy dans les listes des apôtres rapportées par les autres évangiles.


      À ce Nathanaël, Philippe avait raconté qu'il avait trouvé « celui
dont parlent la loi de Moïse et les prophètes : Jésus, fils de Joseph, de
Nazareth ». Comme nous le savons, Nathanaël lui a opposé un préjugé plutôt
décidé : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? »
Cette sorte de contestation est, à sa manière, importante pour nous. Elle
nous fait voir en effet que, selon les attentes juives, le Messie ne
pouvait pas venir d'un village aussi obscur que Nazareth (cf Jn 7,42). Mais
en même temps, elle met en évidence la liberté de Dieu, qui surprend nos
attentes en nous faisant le trouver précisément là où nous ne l'attendions
pas. Par ailleurs, nous savons que Jésus, en réalité, n'était pas
exclusivement « de Nazareth » mais qu'il était né à Bethléem et que
finalement il venait du ciel, du Père qui est dans les cieux.

      L'histoire de Nathanaël nous suggère une autre réflexion : dans notre
rapport avec Jésus, nous ne devons pas nous contenter de seules paroles.
Dans sa réplique, Philippe adresse à Nathanaël une invitation importante :
« Viens et tu verras ! » Notre connaissance de Jésus a surtout besoin d'une
expérience vivante. Le témoignage d'autrui est certainement important, car
normalement toute notre vie chrétienne commence par l'annonce qui parvient
jusqu'à nous grâce à un ou plusieurs témoins, mais ensuite, c'est
nous-mêmes qui devons être impliqués personnellement dans une relation
intime et profonde avec Jésus.




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23 août 2007

Evangile du jour

jeudi 23 août 2007
Le jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge (+ 1617)



Commentaire du jour
Jacques de Saroug : « Venez au repas de noce »

Les lectures du jour

Mt 22,1-14.
Jésus se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de
son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci
ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas
est prêt, mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt :
venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ,
l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et
brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les
invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez,
invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils
rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie
de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le
vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de
noce ?' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors
dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu
nombreux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jacques de Saroug (vers 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur le voile de Moïse (trad. Guéranger/Delhougne)

« Venez au repas de noce »

Les femmes ne sont pas aussi étroitement unies à leurs maris que
l'Eglise au Fils de Dieu. Quel autre époux que notre Seigneur est jamais
mort pour son épouse, et quelle épouse a jamais choisi comme époux un
crucifié ? Qui a jamais donné son sang en présent à son épouse, sinon celui
qui est mort sur la croix et a scellé son union nuptiale par ses blessures
? Qui a-t-on jamais vu mort, gisant au banquet de ses noces, avec, à son
côté, son épouse qui l'étreint pour être consolée ? A quelle autre fête, à
quel autre banquet, a-t-on distribué aux convives, sous la forme du pain,
le corps de l'époux ? La mort sépare les épouses de leurs maris, mais
ici elle unit l'Epouse à son Bien-aimé. Il est mort sur la croix, a laissé
son corps à sa glorieuse Epouse, et maintenant, à sa table, chaque jour,
elle le prend en nourriture… Elle s'en nourrit sous la forme du pain
qu'elle mange et sous la forme du vin qu'elle boit, afin que le monde
reconnaisse qu'ils ne sont plus deux, mais un seul.




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22 août 2007

Evangile du jour

mercredi 22 août 2007
Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

Sts Fabricien et Philibert, martyrs (?), Ste Marie, Reine



Commentaire du jour
Saint Augustin : La récompense, c'est la vie éternelle

Les lectures du jour

Mt 20,1-16.
« En effet, le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui
sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la
journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place,
sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui
est juste.'
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et
fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et
leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire
?'
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés.' Il leur dit
: 'Allez, vous aussi, à ma vigne.'
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les
ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir
par les premiers.'
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent
chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils
reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !'
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun
tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant
qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder
avec un oeil mauvais parce que moi, je suis bon ?'
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 87,1.4-6 ; PL 38, 530-533

La récompense, c'est la vie éternelle

      Les justes venus au monde au début, comme Abel et Noé, ont été, pour
ainsi dire, appelés à la première heure, et ils obtiendront le bonheur de
la résurrection en même temps que nous. D'autres justes venus après eux,
Abraham, Isaac, Jacob et tous ceux qui vivaient à leur époque, ont été
appelés à la troisième heure, et ils obtiendront le bonheur de la
résurrection en même temps que nous. Il en ira de même pour ces autres
justes Moïse, Aaron et tous ceux qui ont été appelés avec eux à la sixième
heure ; puis les suivants, les saints prophètes, appelés à la neuvième
heure, goûteront le même bonheur que nous.

      À la fin du monde, les chrétiens, qui sont comme appelés à la onzième
heure, recevront avec eux le bonheur de la résurrection. Tous le recevront
ensemble. Voyez pourtant combien de temps les premiers attendront avant d'y
parvenir. Ainsi ils obtiendront ce bonheur après une longue période, et
nous, après peu de temps. Bien que nous devions le recevoir avec les
autres, on peut dire que nous serons les premiers, puisque notre récompense
ne se fera pas attendre.

      Quand il s'agira de recevoir la récompense, nous serons tous à
égalité, les premiers comme s'ils étaient les derniers, et les derniers
comme s'ils étaient les premiers. Parce que la pièce d'argent, c'est la vie
éternelle.




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21 août 2007

Evangile du jour

mardi 21 août 2007
Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape (+ 1914), Sts Léovigild et Cristobal, martyrs (+ 852)



Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : Tout quitter pour suivre le Christ

Les lectures du jour

Mt 19,23-30.
Et Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera
difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou
d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et
ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour
Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout
quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde
nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous
qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les
douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères,
des soeurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup
plus, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 9 ; PL 144, 549-553 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 499)

Tout quitter pour suivre le Christ

C'est une grande chose, en vérité, de « tout quitter », mais une plus
grande de « suivre le Christ » car, comme nous l'apprenons dans les livres,
beaucoup ont tout quitté mais n'ont pas suivi le Christ. Suivre le Christ
est notre tâche, c'est notre travail, en cela consiste l'essentiel du salut
de l'homme, mais nous ne pouvons pas suivre le Christ si nous n'abandonnons
pas tout ce qui nous entrave. Car « il s'élance en conquérant joyeux » (Ps
18,6), et personne ne peut le suivre s'il est chargé d'un fardeau. «
Voilà, dit Pierre, que nous avons tout quitté », non seulement les biens de
ce monde, mais aussi les désirs de notre âme. Car il n'a pas tout
abandonné, celui qui reste attaché ne serait-ce qu'à lui-même. Bien plus,
cela ne sert à rien d'avoir abandonné tout le reste à l'exception de
soi-même, car il n'y a pas pour l'homme de fardeau plus lourd que son moi.
Quel tyran est plus cruel, quel maître plus impitoyable pour l'homme que sa
volonté propre ?… Par conséquent, il faut que nous abandonnions nos
possessions et notre volonté propre si nous voulons suivre celui qui
n'avait « pas d'endroit où reposer la tête » (Lc 9,58) et qui est venu «
non pour faire sa volonté, mais pour faire la volonté de celui qui l'a
envoyé » (Jn 6,38).




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20 août 2007

Evangile du jour

lundi 20 août 2007
Le lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard de Clairvaux, abbé et docteur de l'Eglise (+ 1153)



Commentaire du jour
Saint Jérôme : Tout quitter pour tout recevoir

Les lectures du jour

Mt 19,16-22.
Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de
bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a
qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les
commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne
porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il
encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu
possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis
viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands
biens.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Lettre (trad. rev. Tournay)

Tout quitter pour tout recevoir

      Nous avons reçu plus que nous n'avons donné ; nous quittons de
petites choses et nous trouvons des biens immenses. Le Christ rend au
centuple ce qu'on fait pour lui : « Si tu veux être parfait, va, vends tout
et donnes-en le prix aux pauvres. Puis, viens et suis-moi ». « Si tu veux
être parfait » -- les grandes choses sont toujours laissées à notre libre
choix. De même l'apôtre Paul ne fait pas un commandement de la virginité
(1Co 7), car Jésus a dit : « L'observe qui pourra ! Ce don vient de la
miséricorde de Dieu » (cf Mt 19,12). « Si tu veux être parfait » ; on ne
vous l'impose pas, afin que le sacrifice étant volontaire, le mérite en
devienne plus grand. Et cependant, pour arriver à la perfection, il ne
suffit pas simplement de mépriser les richesses et de donner ses biens, de
se libérer de ce qu'on peut perdre et acquérir en un moment. Cela, les
philosophes l'ont fait ; un chrétien doit faire plus qu'eux.

      Il ne suffit pas de quitter les biens terrestres, il faut suivre le
Christ. Mais suivre le Christ, qu'est-ce que c'est ? C'est renoncer à tout
péché, et adhérer à toute vertu. Le Christ, c'est la Sagesse éternelle, ce
trésor qu'on trouve en un champ (Mt 13,44), dans le champ des Saintes
Ecritures. C'est la perle précieuse pour laquelle il en faut sacrifier
beaucoup d'autres (Mt 13,46). Le Christ, c'est encore la sainteté, la
sainteté sans laquelle personne ne verra la face de Dieu. Le Christ est
notre rédemption, notre rédempteur ; il est notre rançon (1 Tm 2,6). Le
Christ est tout : celui donc qui acceptera de tout quitter pour lui
retrouvera tout en lui. Celui-là pourra dire : « Ma part d'héritage, c'est
le Seigneur » (Ps 15,5)… Ne donnez pas seulement votre argent, si vous
voulez suivre Jésus Christ. Donnez-vous vous-même à lui ; imitez le Fils de
l'Homme qui n'est pas venu pour être servi, mais pour servir (Mc 10,45).




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19 août 2007

Evangile du jour

dimanche 19 août 2007
Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Jean-Eudes, fondateur (+ 1680)



Commentaire du jour
Denys le Chartreux : Allumer dans les coeurs des hommes le feu de l'amour de Dieu

Les lectures du jour

Lc 12,49-53.
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit
déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit
accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le
dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois
contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la
mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la
belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Denys le Chartreux (1402-1471), moine
Commentaire sur l'évangile de Luc, 12, 72-74 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.430)

Allumer dans les coeurs des hommes le feu de l'amour de Dieu

      « Je suis venu apporter un feu sur la terre » : je suis descendu du
haut du ciel et, par le mystère de mon incarnation, je me suis manifesté
aux hommes pour allumer dans les coeurs humains le feu de l'amour divin. «
Et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé » -- c'est-à-dire qu'il prenne
et devienne une flamme activée par l'Esprit Saint et qu'il fasse jaillir
des actes de bonté !

      Le Christ annonce ensuite qu'il subira la mort sur la croix avant que
le feu de cet amour n'enflamme l'humanité. C'est, en effet, la très sainte
Passion du Christ qui a valu à l'humanité un don aussi grand, et c'est
avant tout le souvenir de sa Passion qui allume une flamme dans les coeurs
fidèles. « Je dois recevoir un baptême », autrement dit : Il m'incombe et
il m'est réservé par une disposition de Dieu de recevoir un baptême de
sang, de me baigner et de me plonger comme dans l'eau, dans mon sang
répandu sur la croix pour racheter le monde entier. « Et quelle n'est pas
mon angoisse jusqu'à ce qu'il soit accompli », en d'autres termes jusqu'à
ce que ma Passion soit achevée, et que je puisse dire : « Tout est accompli
! » (Jn 19,30)




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18 août 2007

Evangile du jour

samedi 18 août 2007
Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795), Ste Hélène, impératrice (+ 328)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Les disciples écartaient les enfants. Jésus leur dit : ' Laissez-les venir à moi ' »

Les lectures du jour

Mt 19,13-15.
Alors, on présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en
priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi,
car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles, Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 725 © Libreria Editrice Vaticana)

« Les disciples écartaient les enfants. Jésus leur dit : ' Laissez-les venir à moi ' »

Le père et la mère se sont dit un « oui » total devant Dieu, un « oui
» qui constitue la base du sacrement qui les unit ; de même, pour que la
relation au sein de la famille soit totale, il est nécessaire qu'ils disent
aussi un « oui » d'acceptation à leurs enfants, à ceux qu'ils ont engendrés
ou à ceux qu'ils ont adoptés, qui possèdent leur propre personnalité et
leur propre caractère. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat
d'acceptation et d'amour, et il est à souhaiter que, lorsqu'ils
parviendront à une maturité suffisante, ils puissent donner à leur tour un
« oui » à ceux qui leur ont donné la vie… Le Christ a révélé ce qui
est toujours la source suprême de la vie pour tous et donc aussi pour la
famille : « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa
vie pour ses amis » (Jn 15,12-13). L'amour de Dieu lui-même a été répandu
sur nous par le baptême. À partir de là, les familles sont appelées à vivre
une qualité d'amour, puisque le Seigneur est celui qui se porte garant que
cela est possible pour nous à travers l'amour humain, sensible, affectueux
et miséricordieux comme l'amour du Christ. Outre la transmission de
la foi et de l'amour du Seigneur, une des tâches les plus importantes de la
famille consiste à former des personnes libres et responsables. C'est
pourquoi les parents doivent faire accéder leurs enfants à la liberté, dont
ils sont, durant quelque temps, les tuteurs. Si les enfants voient que
leurs parents -- et en général les adultes qui les entourent -- vivent avec
joie et enthousiasme, même dans les difficultés, grandira plus facilement
en eux la joie profonde de vivre qui les aidera à dépasser avec succès les
obstacles possibles et les difficultés que comporte la vie humaine. De
plus, quand la famille ne se renferme pas sur elle-même, les enfants
apprennent que chaque personne est digne d'être aimée, et qu'il existe une
fraternité fondamentale universelle entre tous les êtres humains.




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17 août 2007

Evangile du jour

vendredi 17 août 2007
Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Hyacinthe, o.p. (+ 1257), St Eusèbe, pape (4ème s.), Ste Jeanne Delanoue



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Créés par amour et pour l'amour

Les lectures du jour

Mt 19,3-12.
Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui
demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel
motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le
Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il
s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un.'
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a
uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la
remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse
vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était
pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union
illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par
rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette
parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont
incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés
par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du
Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Discours à la 5e Rencontre mondiale des familles, Valence, Espagne, 8/7/06 (trad. DC n° 2363, p. 724 © Libreria Editrice Vaticana)

Créés par amour et pour l'amour

      « Dieu, qui est amour et qui a créé l'homme par amour, l'a appelé à
aimer. En créant l'homme et la femme, il les a appelés, dans le mariage, à
une intime communion de vie et d'amour entre eux ; ' à cause de cela, ils
ne sont plus deux, mais un seul. ' » (Catéchisme de l'Église catholique.
Compendium, n. 337). Telle est la vérité que l'Église proclame
inlassablement au monde. Mon bien-aimé prédécesseur Jean Paul II affirmait
que « l'homme est devenu ' image et ressemblance ' de Dieu (Gn 1,27) non
seulement à travers sa propre humanité, mais aussi à travers la communion
de personnes constituée par l'homme et la femme dès le début. L'homme
devient image de Dieu au moment de la communion plus qu'au moment de la
solitude » (Audience générale du 14/11/79)…

      La famille est une institution intermédiaire entre l'individu et la
société, et rien ne peut la remplacer totalement. Elle s'appuie elle-même
par-dessus tout sur une relation interpersonnelle profonde entre l'époux et
l'épouse, soutenue par l'affection et la compréhension mutuelles. Pour y
parvenir, elle reçoit l'aide abondante de Dieu dans le sacrement du
mariage, qui comporte une vocation véritable à la sainteté. Puissent leurs
enfants contempler davantage les moments d'harmonie et d'affection de leurs
parents, plutôt que les moments de discorde ou d'éloignement, puisque
l'amour entre le père et la mère offre aux enfants une grande sécurité et
leur enseigne la beauté de l'amour fidèle et durable.

      La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement
indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant
toute leur vie. C'est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent
être le fruit de l'amour, du don total et généreux de leurs parents.
Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme
Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité
pour tous.




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16 août 2007

Evangile du jour

jeudi 16 août 2007
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Etienne de Hongrie, roi (+ 1038), St Armel de Bretagne, fondateur (v. 550)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Lc 11,4)

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.19,1.
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère
commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à
soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler
ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille
talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le
vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de
sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait :
'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.'
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa
dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait
cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
'Rembourse ta dette !'
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience
envers moi, et je te rembourserai.'
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait
remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais
remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même
j'avais eu pitié de toi ?'
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout
remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne
pardonne pas à son frère de tout son coeur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se
rendit en Judée, au-delà du Jourdain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame1995, p. 48)

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Lc 11,4)

      Chaque soir, avant de vous endormir, vous devez faire votre examen de
conscience (car vous ne savez pas si vous serez encore de ce monde le
lendemain !). Quel que soit le mal que vous avez fait, vous devez vous
engager à réparer si c'est possible. Si, par exemple, vous avez volé
quelque chose, essayez de le rendre. Si vous avez froissé quelqu'un,
essayez de vous en excuser sans délai. S'il est impossible de réparer,
exprimez à Dieu vos regrets ou vos remords. C'est très important, car nous
devons être capables de contrition pour être rendus capables d'amour. Vous
pourriez dire, par exemple : « Seigneur, je suis navré de t'avoir offensé
et je te promets de faire de mon mieux pour ne plus recommencer ». Alors,
tout à coup, quelle impression de bien-être, de délivrance, que de sentir
son coeur purifié ! Souvenez-vous que Dieu est miséricorde. Il est notre
Père prévenant, prêt à tout pardonner et à tout oublier, à la condition que
nous essayions d'en faire autant envers ceux qui nous ont fait du tort.

      Examinez donc le fond de votre coeur pour voir s'il n'y demeure pas
enfouie quelque rancune envers votre prochain. Comment, en effet,
pourrions-nous demander à Dieu de nous pardonner, alors que nous ne voulons
pas pardonner aux autres ? Souvenez-vous que si vous vous repentez vraiment
avec un coeur généreux, vos fautes seront oubliées aux yeux de Dieu. Il
vous pardonnera toujours si votre repentir est sincère. Priez donc pour
pardonner à ceux qui vous ont offensé, pour aimer ceux que vous n'aimez
pas, et sachez ensuite pardonner comme Dieu vous a pardonné.




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15 août 2007

Evangile du jour

mercredi 15 août 2007
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France

Assomption de la Vierge Marie


Commentaire du jour
Concile Vatican II : Marie dans la lumière du Verbe fait homme

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna
chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise « Lumen gentium », § 63, 65

Marie dans la lumière du Verbe fait homme

      La bienheureuse Vierge, par le don et la charge de sa maternité qui
l'unissent à son fils le Rédempteur et par les grâces et les fonctions
singulières qui sont siennes, est liée intimement à l'Eglise. La Mère de
Dieu est le symbole de l'Eglise…dans l'ordre de la foi, de la charité et de
l'union parfaite au Christ. En effet, dans le mystère de l'Église, qui
reçoit elle aussi à juste titre le nom de Mère et de Vierge, la
bienheureuse Vierge Marie occupe la première place, offrant, à un titre
éminent et singulier, le modèle de la vierge et de la mère. Car dans sa foi
et dans son obéissance elle a engendré sur la terre le Fils du Père, sans
connaître d'homme, enveloppée par l'Esprit Saint, comme une nouvelle Ève
qui donne, non à l'antique serpent, mais au messager de Dieu, une foi que
nul doute n'altère. Elle a enfanté son fils, dont Dieu a fait « le
premier-né parmi beaucoup de frères » (Rm 8,29), c'est-à-dire des fidèles.
C'est pourquoi dans son amour de mère, elle apporte sa coopération à les
enfanter et à les éduquer…

      Si l'Église en la personne de la bienheureuse Vierge a déjà atteint à
la perfection qui la fait « sans tache ni ride » (Ep 5,27), les fidèles du
Christ, eux, sont encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté
par la victoire sur le péché. C'est pourquoi ils lèvent leurs yeux vers
Marie comme modèle des vertus qui rayonne sur toute la communauté des élus.
En se recueillant avec piété dans la pensée de Marie, qu'elle contemple
dans la lumière du Verbe fait homme, l'Église pénètre avec respect plus
avant dans le mystère suprême de l'Incarnation et devient sans cesse plus
conforme à son Époux. Intimement présente en effet à l'histoire du salut,
Marie rassemble et reflète en elle-même d'une certaine façon les données de
la foi et elle appelle les fidèles à son fils et à son sacrifice, ainsi
qu'à l'amour du Père, lorsqu'elle est l'objet de la prédication et de la
vénération. L'Église, à son tour, recherchant la gloire du Christ, se fait
de plus en plus semblable à son grand modèle, en progressant
continuellement dans la foi, l'espérance et la charité, en recherchant et
accomplissant en tout la volonté de Dieu.




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14 août 2007

Evangile du jour

mardi 14 août 2007
Le mardi de la 19° semaine du temps ordinaire

St Maximilien Kolbe, martyr (+ 1941)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : La brebis égarée

Les lectures du jour

Mt 18,1-5.10.12.14.
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le
plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour
devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des
cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le
plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi
qu'il accueille.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs
anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux
cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une
d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf
autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits
soit perdu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, n° 2 (trad. DDB 1981, p.68)

La brebis égarée

Seigneur Jésus Christ notre Dieu, je n'ai pas un coeur qui se met en
peine pour partir à ta recherche, ni de repentir, ni de tendresse, rien de
ce qui ramène les enfants à leur héritage. Maître, je n'ai pas de larmes
pour te prier. Mon esprit est enténébré par les choses de cette vie et n'a
pas la force de tendre vers toi dans sa douleur. Mon coeur est froid sous
les épreuves, et les larmes de l'amour pour toi ne peuvent pas le
réchauffer. Mais toi, Seigneur Jésus Christ mon Dieu, trésor des biens,
donne-moi le repentir total et un coeur en peine, pour que de toute mon âme
je sorte à ta recherche, car sans toi je serai privé de tout bien ; ô Dieu
bon, donne-moi ta grâce. Que le Père qui, hors du temps, dans l'éternité,
t'a engendré dans son sein renouvelle en moi les formes de ton image.
Je t'ai abandonné ; ne m'abandonne pas. Je suis sorti de toi ; sors à ma
recherche. Conduis-moi dans ton pâturage ; compte-moi avec les brebis de
ton troupeau élu. Avec elles nourris-moi de l'herbe verte de tes mystères
divins dont le coeur pur est la demeure, ce coeur qui porte en lui la
splendeur de tes révélations, la consolation et la douceur de ceux qui se
sont donné de la peine pour toi dans les tourments et les outrages.
Puissions-nous être dignes d'une telle splendeur, par ta grâce et ton amour
de l'homme, toi notre Sauveur Jésus Christ, dans les siècles des siècles.
Amen.




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13 août 2007

Evangile du jour

lundi 13 août 2007
Le lundi de la 19° semaine du temps ordinaire

Ste Radegonde, reine et abbesse (+ 587), St Pontien, pape (v. 235)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Les fils sont libres »

Les lectures du jour

Mt 17,22-27.
Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le
Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent
profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes
pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye
bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la
parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur
qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres
personnes ? »
Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les
fils sont libres.
Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc
jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ;
ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes.
Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Ps 48, 14-15 ; CSEL 64, 368-370

« Les fils sont libres »

      Lorsque le Christ a réconcilié le monde avec Dieu, il n'avait certes
pas besoin de réconciliation pour lui-même. Pour lequel de ses péchés
aurait-il dû apaiser Dieu, lui qui n'en avait commis aucun ? C'est
pourquoi, lorsque les juifs lui réclament les deux drachmes exigés par la
Loi, Jésus dit à Pierre : « Simon, de qui les rois de la terre
perçoivent-ils le tribut ou les impôts ? De leurs fils ou des étrangers ? »
Pierre répondit : « Des étrangers ». Jésus reprit : « Les fils en sont donc
exempts. Mais pour ne pas faire de scandale, jette l'hameçon et tu ouvriras
la bouche du premier poisson que tu prendras ; tu y trouveras une pièce de
quatre drachmes : prends-la et donne-la pour moi et pour toi ».

      Le Christ nous montre par là qu'il ne devait rien expier pour des
péchés personnels, parce qu'il n'était pas esclave du péché mais que, Fils
de Dieu, il était libre de toute faute. Le fils était libre et l'esclave en
état de péché. Puisqu'il est libre de tout, Jésus ne paie donc rien pour le
rachat de son âme, lui dont le sang pouvait payer largement la rédemption
des péchés du monde entier. Il a le droit de libérer les autres, lui qui
n'a aucune dette pour lui-même.

      Mais je vais plus loin. Le Christ n'est pas le seul à ne devoir rien
payer pour la rédemption ou l'expiation de péchés personnels. Si tu
envisages tout homme croyant, tu peux dire qu'aucun ne doit payer pour sa
propre expiation, parce que le Christ a expié pour la rédemption de tous.




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12 août 2007

Evangile du jour

dimanche 12 août 2007
Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice (+ 1641), Bx Innocent XI, pape (+ 1689), Ste Clarisse, abbesse (6ème s.), Bx Karl Leisner



Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Tenez-vous prêts »

Les lectures du jour

Lc 12,32-48.
Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous
donner le Royaume.
Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui
ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur
n'approche pas, où la mite ne ronge pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour
lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de
veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera
passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le
voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que
le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à
tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le
maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps
voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se
met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien
préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa
conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on
demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (vers 200-258), évêque de Carthage et martyr
De l'unité, 26-27 (trad. cf DDB 1979, p. 49 et AELF)

« Tenez-vous prêts »

      C'est à notre temps que songeait le Seigneur quand il a dit : « Le
Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc
18,8) Nous voyons cette prophétie se réaliser. La crainte de Dieu, la loi
de la justice, la charité, les bonnes oeuvres, on n'y croit plus… Tout ce
que craindrait notre conscience, si elle y croyait, elle ne le craint pas,
parce qu'elle n'y croit pas. Car si elle y croyait, elle serait vigilante ;
et si elle était vigilante, elle se sauverait.

      Réveillons-nous donc, frères très chers, autant que nous en sommes
capables. Secouons le sommeil de notre inertie. Veillons à observer et à
pratiquer les préceptes du Seigneur. Soyons tels qu'il nous a prescrit
d'être, quand il a dit : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes
allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des
noces pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux
les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller
».

      Oui, restons en tenue de service, de peur que, quand viendra le jour
du départ, il ne nous trouve embarrassés et empêtrés. Que notre lumière
brille et rayonne de bonnes oeuvres, qu'elle nous achemine de la nuit de ce
monde à la lumière et à la charité éternelles. Attendons avec soin et
prudence l'arrivée soudaine du Seigneur, afin que, lorsqu'il frappera à la
porte, notre foi soit en éveil pour recevoir du Seigneur la récompense de
sa vigilance. Si nous observons ces commandements, si nous retenons ces
avertissements et ces préceptes, les ruses trompeuses de l'Accusateur ne
pourront pas nous accabler pendant notre sommeil. Mais reconnus serviteurs
vigilants, nous régnerons avec le Christ triomphant.




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11 août 2007

Evangile du jour

samedi 11 août 2007
Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (+ 1253)



Commentaire du jour
Saint Séraphim de Sarov : « Vous avez trop peu de foi »

Les lectures du jour

Mt 17,14-20.
Quand ils rejoignirent la foule, un homme s'approcha, et tombant à genoux
devant lui,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises
d'épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent
aussi dans l'eau.
Je l'ai amené à tes disciples, mais ils n'ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps
devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le-moi ici. »
Jésus l'interpella vivement, le démon sortit de lui et à l'heure même
l'enfant fut guéri.
Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier :
« Pour quelle raison est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répond : « C'est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je
vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde,
vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque là-bas', et elle
se transportera ; rien ne vous sera impossible. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Séraphim de Sarov (1759-1833), moine russe
Entretien avec Motovilov (trad. DDB 1979,1995, p. 183)

« Vous avez trop peu de foi »

« Le Seigneur est proche de ceux qui l'invoquent. Il ne fait pas
acception des personnes. Le Père aime le Fils et a tout remis entre ses
mains » (Ps 145,18;Rm 2,11;Jn 3,35). Pourvu que nous aimions notre Père
céleste vraiment comme des fils, le Seigneur écoute également un moine et
un homme du monde, un simple chrétien. Pourvu que les deux aient la vraie
foi, aiment Dieu du fond de leur coeur et possèdent une foi « grande comme
une graine de moutarde », tous deux « soulèveront des montagnes »… Le
Seigneur lui-même dit : « Tout est possible à celui qui croit » (Mc 9,23).
Et le saint apôtre Paul s'écrie : « Je peux tout avec le Christ qui me
fortifie » (Ph 4,13). Plus merveilleuses encore sont les paroles du
Seigneur concernant ceux qui croient en lui : « Celui qui croit en moi fera
aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je
vais vers le Père. Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose
en mon nom, je le ferai » (Jn 14,12-14). Et c'est bien ainsi, ami de
Dieu. Tout ce que vous demanderez à Dieu, vous l'obtiendrez, pourvu que
votre demande soit à la gloire de Dieu ou pour le bien de votre prochain.
Car Dieu ne sépare pas le bien du prochain de sa gloire : « Tout ce que
vous ferez au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous le ferez » (cf
Mt 25,45).




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10 août 2007

Evangile du jour

vendredi 10 août 2007
Fête de St Laurent, diacre et martyr

St Laurent de Rome, martyr (+ 258)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : Saint Laurent, comme un grain jeté en terre

Les lectures du jour

Jn 12,24-26.
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt
pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde
pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi
sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-vers 420), évêque
Sermon 40 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 178 rev.)

Saint Laurent, comme un grain jeté en terre

      De prime abord, un grain de moutarde a l'air petit, commun et
méprisable ; il n'a pas de goût, n'exhale pas de senteur, ne laisse pas
présumer de douceur. Mais quand il a été broyé, il répand son odeur, il
montre sa vigueur, il a un goût de flamme et il brûle d'une telle ardeur
que l'on s'étonne de trouver un si grand feu lové en un si petit grain… De
même, la foi chrétienne semble à première vue petite, commune et faible ;
elle ne montre pas sa puissance, elle ne fait pas étalage de son influence.
Mais quand elle a été broyée par différentes épreuves, elle montre sa
vigueur, fait éclater son énergie, exhale la flamme de sa foi dans le
Seigneur. Le feu divin la fait vibrer d'une telle ardeur que, tout en
brûlant elle-même, elle réchauffe ceux qui la partagent, comme l'ont dit
Cléophas et son compagnon dans le saint Evangile, tandis que le Seigneur
s'entretenait avec eux après sa Passion : « Notre coeur n'était-il pas tout
brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous
expliquait les Ecritures ? » (Lc 24,32)…

      Nous pouvons comparer le saint martyr Laurent au grain de moutarde ;
broyé par de multiples tortures, il a mérité devant la terre entière la
grâce d'un martyre éclatant. Alors qu'il habitait encore son corps, il
était humble, ignoré et commun ; après avoir été torturé, déchiré et brûlé,
il a répandu sur tous les fidèles à travers le monde la bonne odeur de sa
noblesse d'âme... Vu de l'extérieur, ce martyr brûlait dans les flammes
d'un tyran cruel ; mais une plus grande flamme, celle de l'amour du Christ,
le consumait à l'intérieur. Un roi impie a beau rajouter du bois et allumer
des feux plus grands, saint Laurent, dans l'ardeur de sa foi, ne sent plus
ces flammes… Aucune souffrance sur terre n'a plus prise sur lui : son âme
demeure déjà au ciel.




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09 août 2007

Evangile du jour

jeudi 09 août 2007
Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d. (+ 1942), St Amour, martyr (8ème s.)



Commentaire du jour
Jean Paul II : Une philosophe découvre la vérité

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.
« Alors, le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées
à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de
l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en
réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa
rencontre.'
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s'éteignent.'
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et
pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.'
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient
prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent :
'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !'
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.'
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Paul II
Homélie pour la canonisation de Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), 11/10/98 (trad. DC n° 2192, p. 955 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Une philosophe découvre la vérité

L'amour du Christ a été le feu qui a embrasé la vie de Thérèse
Bénédicte de la Croix. Avant même de s'en rendre compte, elle en a été
totalement consumée. Au début, son idéal a été la liberté. Pendant
longtemps, Edith Stein a vécu l'expérience de la recherche. Son esprit ne
se lassait pas de chercher et son coeur d'espérer. Elle a parcouru le
chemin difficile de la philosophie avec une ardeur passionnée et, à la fin,
elle a été récompensée : elle a conquis la vérité, ou plutôt, elle a été
conquise. En effet, elle a découvert que la vérité portait un nom : Jésus
Christ. À partir de ce moment, le Verbe incarné a été tout pour elle.
Considérant cette période de sa vie d'un point de vue de carmélite, elle
écrivait à une bénédictine : « Consciemment ou inconsciemment, qui cherche
la vérité cherche Dieu ». Bien qu'elle ait été élevée dans la
religion juive de sa mère, Edith Stein, à quatorze ans, « avait librement
décidé d'abandonner la prière ». Elle ne voulait compter que sur elle-même,
soucieuse d'affirmer sa propre liberté dans ses choix de vie. À la fin d'un
long chemin, il lui a été donné de parvenir à une constatation surprenante
: seul celui qui se lie à l'amour du Christ devient vraiment libre.
L'expérience de cette femme, qui a affronté les défis d'un siècle tourmenté
comme le nôtre, représente un exemple pour nous : le monde moderne invite à
franchir la porte attrayante de la permissivité, ignorant la porte étroite
du discernement et du renoncement. C'est pourquoi je m'adresse spécialement
à vous, jeunes chrétiens…: méfiez-vous, gardez-vous de concevoir votre vie
comme une porte ouverte à tous les choix ! Écoutez la voix de votre coeur !
Ne soyez pas superficiels, mais allez au fond des choses. Et lorsque le
moment sera venu, ayez le courage de vous décider. Le Seigneur attend que
vous placiez votre liberté entre ses mains miséricordieuses.




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08 août 2007

Evangile du jour

mercredi 08 août 2007
Le mercredi de la 18e semaine du temps ordinaire

St Dominique de Guzman, fondateur (+ 1221)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La puissance d'une prière persévérante

Les lectures du jour

Mt 15,21-28.
Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de
moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui
demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours !
»
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le
donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens
mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi
comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur saint Matthieu, n° 52, 1-3 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 200)

La puissance d'une prière persévérante

      Alors qu'elle devrait se retirer découragée, la Cananéenne approche
de plus près et, adorant Jésus, elle lui dit : « Seigneur, viens à mon
secours ! » Mais alors, femme, tu ne l'as pas entendu dire : « Je n'ai été
envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël » ? Je l'ai
entendu, réplique-t-elle ; mais il est le Seigneur...

      C'est parce qu'il prévoyait sa réponse que le Christ différait
d'exaucer sa prière. Il refusait sa demande pour souligner sa piété. S'il
n'avait pas voulu l'exaucer, il ne lui aurait pas accordé sa demande à la
fin… Ses réponses n'étaient pas destinées à lui faire de la peine, mais
plutôt à l'attirer et à révéler ce trésor caché.

      Mais considère, je te prie, en même temps que sa foi, son humilité
profonde. Jésus a donné aux juifs le nom d'enfants ; la Cananéenne
renchérit encore sur ce titre et les appelle des maîtres, tant elle était
loin de souffrir de l'éloge d'autrui : « Les petits chiens mangent les
miettes qui tombent de la table des maîtres »... Et c'est pour cela qu'elle
a été admise au nombre des enfants. Le Christ lui dit alors : « Femme, ta
foi est grande ». Il lui tardait de prononcer cette parole et de
récompenser cette femme : «  Qu'il t'advienne selon ton désir ! » Tu le
vois, la Cananéenne a une grande part dans la guérison de sa fille. En
effet, le Christ ne dit pas : Que ta fille soit guérie, mais : « Ta foi est
grande, qu'il t'advienne selon ton désir ! » Et remarque encore bien ceci :
là où les apôtres avaient échoué et n'avaient rien obtenu, elle a réussi.
Telle est la puissance d'une prière persévérante.




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