31 octobre 2012

Evangile du jour

mercredi 31 octobre 2012
Le mercredi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Quentin, martyr (IIIe s.),  St Alphonse Rodriguez, jésuite († 1617)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 13,22-30.


Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Lettre 102 (à Déogratias), 8.11-12

« Vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu »

           Si le Christ dit qu'il est lui-même la voie du salut, la grâce
et la vérité, s'il est le seul chemin du retour vers le Père pour ceux qui
croient en lui, certains demandent ce qui advient des hommes qui ont vécu
durant les siècles si nombreux avant lui ?... Nous répondons que le Christ
est la Parole de Dieu par laquelle tout a été fait ; il est Fils parce que
Parole, non une parole évanouie aussitôt qu'elle est prononcée, mais il est
la Parole immuable et éternelle qui demeure auprès du Père immuable, qui
régit l'univers spirituel et corporel selon la convenance des temps et des
lieux. Ce Verbe est la sagesse et la science même ; il lui appartient de
tout régler, de tout gouverner, selon le temps et de la façon qu'il juge
convenable... Il est toujours le même..., a toujours été le même, comme il
l'est encore aujourd'hui...

           C'est pourquoi, dès l'origine du genre humain, tous ceux qui ont
cru en lui, qui l'ont connu de quelque manière que ce soit, tous ceux qui
ont vécu dans la piété et dans la justice selon ses préceptes, ceux-là sans
nul doute ont été sauvés par lui, quel que soit le temps, quel que soit le
lieu de leur existence... Ainsi, de même que nous croyons en lui qui
demeure auprès du Père et qui est venu parmi nous dans la chair, de même
les anciens croyaient en lui, qui demeure auprès du Père et qui devait
venir dans la chair. L'écoulement du temps fait qu'on proclame maintenant
comme un fait accompli ce qui était alors annoncé comme un événement futur,
mais la foi n'a pas varié pour cela et le salut est toujours le même.

(Références bibliques : Jn 14,6; 1,1-2; 1Co 1,24; He 1,3; 13,8)




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30 octobre 2012

Evangile du jour

mardi 30 octobre 2012
Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire

Bx Ange d'Acri († 1739),  Bse. Bienvenue Bojani (1225-1292)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

Les lectures du jour

Lc 13,18-21.


Jésus disait à la foule : " A quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer?
Il est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore : « A quoi vais-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de  Matthieu, n°46, 2

« Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

      Le Seigneur propose ensuite la parabole du levain. « De même que le
levain communique sa force invisible à toute la masse de la pâte, de même
la force de l'Évangile transformera le monde entier grâce au ministère de
mes apôtres... Ne me dites pas : ' Que pouvons-nous faire, nous douze
misérables pécheurs, face au monde entier ? ' C'est précisément la
différence énorme entre cause et effet, la victoire d'une poignée d'hommes
face à la multitude, qui démontrera l'éclat de votre puissance. N'est-ce
pas en enfouissant le levain dans la pâte, en l'y ' cachant ', selon le mot
de l'Évangile, qu'il transforme toute la masse ? Ainsi, vous mes apôtres,
c'est en vous mêlant à la masse des peuples que vous les pénétrerez de
votre esprit et que vous triompherez sur vos adversaires. Le levain, tout
en disparaissant dans la masse, n'y perd pas sa force ; au contraire, il
change la nature de toute la pâte. De même votre prédication changera tous
les peuples. Ainsi, soyez pleins de confiance »...

      C'est le Christ qui donne une telle force à ce levain... Ne lui
reprochez donc pas le petit nombre de ses disciples : c'est la puissance du
message qui est grande... Il suffit d'une étincelle pour transformer en
brasier quelques morceaux de bois sec, qui ensuite enflamment même tout le
bois vert aux alentours.    




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29 octobre 2012

Evangile du jour

lundi 29 octobre 2012
Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Narcisse, évêque de Jérusalem (IIe s.),  Bse Chiara Luce Badano (1971-1990)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à Eusèbe d'Alexandrie : « Ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »

Les lectures du jour

Lc 13,10-17.


Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à Eusèbe d'Alexandrie (fin du 5ème siècle)
Sermon sur le dimanche, 16, 1-2 ; PG 86, 416-421 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 251)

« Ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »

      La semaine comporte évidemment sept jours : Dieu nous en a donné six
pour travailler, et il nous en a donné un pour prier, nous reposer et nous
libérer de nos péchés. Si donc nous avons commis des fautes durant ces six
jours, nous pouvons les réparer le dimanche et nous réconcilier avec Dieu.

      Rends-toi donc de grand matin à l'église de Dieu, approche-toi du
Seigneur pour lui confesser tes péchés, apporte-lui ta prière et le
repentir d'un cœur contrit. Sois présent pendant toute la sainte et divine
liturgie, achève ta prière, ne sors pas avant le renvoi de l'assemblée.
Contemple ton Seigneur, tandis qu'il est partagé et distribué sans être
détruit. Et si ta conscience est pure, avance-toi et communie au corps et
au sang du Seigneur...

      Ce jour t'a été offert pour la prière et pour le repos. « Voici donc
le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie »
(Ps 117,24). Rendons gloire à celui qui est ressuscité en ce jour, ainsi
qu'au Père et au Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles
des siècles.




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28 octobre 2012

Evangile du jour

dimanche 28 octobre 2012
Trentième dimanche du temps ordinaire

St Simon et St Jude, Apôtres (Ier s.)



Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « Maître, que je voie »

Les lectures du jour

Mc 10,46-52.


Jésus et ses disciples étaient venus à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, un mendiant aveugle, Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord de la route.
Apprenant que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Beaucoup de gens l'interpellaient vivement pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Rabbouni, que je voie. »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, n°6 ; SC 127 (trad. SC p. 223 rev.)

« Maître, que je voie »

En toi, ô Dieu vivant, mon cœur et ma chair ont tressailli, et mon
âme s'est réjouie en toi, mon vrai salut. Quand mes yeux te verront-ils,
Dieu des dieux, mon Dieu ? Dieu de mon cœur, quand me réjouiras-tu de la
vue de la douceur de ton visage ? Quand combleras-tu le désir de mon âme
par la manifestation de ta gloire ?

Mon Dieu, tu es mon héritage choisi entre tous, ma force et ma gloire
! Quand entrerai-je en ta puissance pour voir ta force et ta gloire ? Quand
donc au lieu de l'esprit de tristesse me revêtiras-tu du manteau de la
louange, pour qu'unie aux anges, tous mes membres t'offrent un sacrifice
d'acclamation ? Dieu de ma vie, quand entrerai-je dans le tabernacle de ta
gloire, afin de te chanter en présence de tous les saints, et de proclamer
d'âme et de cœur que tes miséricordes pour moi ont été magnifiques ? Quand
est-ce que le filet de cette mort se brisera, pour que mon âme puisse te
voir sans intermédiaire ?...

Qui se rassasiera à la vue de ta clarté ? Comment l'œil pourra-t-il
suffire à voir et l'oreille à entendre, dans l'admiration de la gloire de
ton visage ?

(Références bibliques : Ps 83,3; Ps 70,16; Lc 1,47; Is 61,10; Ps 26,6; Gn
19,19)




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27 octobre 2012

Evangile du jour

samedi 27 octobre 2012
Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Frumence, évêque (IVe s.),  Ste Émeline, religieuse († 1178)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Pécheurs, revenez à votre cœur »

Les lectures du jour

Lc 13,1-9.


Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? '
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 37,1 ; SC 243 (trad. SC p. 229 rev.)

« Pécheurs, revenez à votre cœur »

      Il y a beaucoup de choses qu'à cause de la faiblesse humaine nous
n'arrivons pas à accomplir physiquement ; mais, si nous le voulons
vraiment, nous pouvons, avec l'inspiration de Dieu, trouver de l'amour dans
notre cœur. Il y a parfois beaucoup de choses que nous n'arrivons pas à
sortir de notre grenier, de notre cave ou de notre cellier, mais nous
n'avons pas d'excuse quand il s'agit de notre cœur...

      On ne nous dit pas : « Allez jusqu'à l'Orient, et cherchez l'amour ;
naviguez vers l'Occident et vous trouverez l'amour ». Non, on nous ordonne
de rentrer à l'intérieur de notre cœur, d'où la colère nous fait sortir si
souvent. Comme le dit le prophète : « Pécheurs, revenez à votre cœur » (Is
46,8). Ce n'est pas dans les pays lointains qu'on trouve ce que le Seigneur
demande de nous ; il nous envoie à l'intérieur de nous-mêmes, dans notre
cœur, car il a placé en nous ce qu'il nous demande. La charité parfaite
n'est autre que la bonne volonté de l'âme ; c'est à propos d'elle que les
anges ont proclamé aux bergers : « Paix sur terre aux hommes de bonne
volonté » (Lc 2,14 Vulg)...

      Travaillons donc de toutes nos forces, avec l'aide de Dieu, à donner
la première place dans notre âme à la bonté plutôt qu'au mal, la patience
plutôt que la colère, la bienveillance plutôt que l'envie, l'humilité
plutôt que l'orgueil. Bref, que la douceur de la charité prenne tellement
possession de notre cœur qu'il n'y ait plus de place pour l'amertume de la
haine.     




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26 octobre 2012

Evangile du jour

vendredi 26 octobre 2012
Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Évariste, pape (Ve) et martyr († 108),  Bx Bonaventure de Potenza († 1711),  St Démétrius, martyr (IVe s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : Discerner les signes de notre temps

Les lectures du jour

Lc 12,54-59.


Jésus disait à la foule : " Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive.
Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in Misericordia » § 15 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

Discerner les signes de notre temps

      L'Église a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la
miséricorde « avec de grands cris » (He 5,7) : ces « grands cris » doivent
caractériser l'Église de notre temps..., un cri qui implore la miséricorde
selon les nécessités de l'homme dans le monde contemporain... Dieu est
fidèle à lui-même, à sa paternité, à son amour ! Comme les prophètes,
faisons appel à l'aspect maternel de cet amour qui, comme une mère, suit
chacun de ses fils, chacune des brebis perdues, et cela même s'il y avait
des millions d'égarés, même si dans le monde l'iniquité prévalait sur
l'honnêteté, même si l'humanité contemporaine méritait pour ses péchés un
nouveau déluge, comme la génération de Noé l'a mérité jadis.

      Ayons recours à l'amour paternel que le Christ nous a révélé par sa
mission messianique, et qui a atteint son sommet dans sa croix, sa mort et
sa résurrection. Ayons recours à Dieu par le Christ, nous souvenant des
paroles du Magnificat de Marie, proclamant sa miséricorde « d'âge en âge »
(Lc 1,50). Implorons la miséricorde divine pour l'âge contemporain... :
élevons nos supplications, guidés par la foi, l'espérance et la charité que
le Christ a implantées dans notre cœur.

      Cette attitude est également amour envers ce Dieu que l'homme
contemporain a parfois repoussé loin de lui, considéré comme étranger à
lui-même, en proclamant de diverses manières qu'il est inutile. Elle est
amour de Dieu, dont nous ressentons profondément combien l'homme
contemporain l'offense et le refuse. C'est pourquoi nous sommes prêts à
crier comme le Christ en croix : « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas
ce qu'ils font » (Lc 23,24). Elle est en même temps amour des hommes, de
tous les hommes, sans aucune exception ou discrimination, sans différence
de race, de culture, de langue, de conception du monde, sans distinction
entre amis et ennemis.




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25 octobre 2012

Evangile du jour

jeudi 25 octobre 2012
Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sts Crépin et Crépinien, Martyrs († c. 285),  Sts Chrysanthe et Ste Darie, martyrs († c. 283)



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Je suis venu apporter un feu sur la terre »

Les lectures du jour

Lc 12,49-53.


Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours ascétiques, 1ère série, n°2 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 66 rev)

« Je suis venu apporter un feu sur la terre »

Fais-toi violence (cf Mt 11,12), efforce-toi d'imiter
l'humilité du Christ, afin que s'allume toujours davantage le feu qu'il a
jeté en toi, ce feu par lequel sont consumées toutes les impulsions de ce
monde-ci qui détruisent l'homme nouveau et qui souillent les demeures du
Seigneur saint et puissant. Car j'affirme avec saint Paul que « nous sommes
le temple de Dieu » (2Co 6,16). Purifions donc son temple, « comme lui-même
est pur » (1Jn 3,3), afin qu'il ait le désir d'y demeurer ; sanctifions-le,
comme lui-même est saint (1P 1,16) ; ornons-le de toutes les œuvres bonnes
et dignes. Emplissons le temple du repos de sa volonté,
comme d'un parfum, par la prière pure, la prière du cœur qu'il est
impossible d'acquérir en se livrant aux impulsions continuelles de ce
monde-ci. Ainsi la nuée de sa gloire couvrira ton âme, et la lumière de sa
grandeur brillera dans ton cœur (cf 1R 8,10). Tous ceux qui demeurent dans
la maison de Dieu seront emplis de joie et se réjouiront. Mais les
insolents et les ignobles disparaîtront sous la flamme du Saint Esprit.




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24 octobre 2012

Evangile du jour

mercredi 24 octobre 2012
Le mercredi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Claret, évêque (1807-1870)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur » (1Th 5,4)

Les lectures du jour

Lc 12,39-48.


Jésus disait à ses disciples : " Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3ème sermon pour l'Avent, 1 ; SC 166 (trad. SC p. 119s)

« Comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur » (1Th 5,4)

       « Israël, sois prêt à marcher à la rencontre du Seigneur, car il
vient » (cf Am 4,12). Et vous aussi, mes frères, « soyez prêts, car le Fils
de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas ». Rien de plus sûr que
sa venue, mais rien de plus incertain que le moment de cette venue. En
effet, il nous appartient si peu de connaître les temps ou les moments que
le Père, en sa puissance, a fixés, qu'il n'est même pas donné aux anges qui
l'entourent d'en savoir le jour ni l'heure (Ac 1,7; Mt 24,36).

      Notre dernier jour aussi viendra, c'est chose très certaine ; mais
quand, où et comment, cela nous est très incertain ; nous savons seulement,
comme on l'a dit avant nous, que « vis-à-vis des vieillards il se tient sur
le seuil, tandis que vis-à-vis des jeunes gens il se tient à l'affût » (S.
Bernard)... Il ne faudrait pas que ce jour nous saisisse à l'improviste,
non préparés, comme un voleur pendant la nuit... Que la crainte, demeurant
en éveil, nous rende toujours prêts, jusqu'à ce que la sécurité succède à
la crainte, et non la crainte à la sécurité. « Je serai vigilant, dit le
Sage, afin de me préserver du péché » (Ps 17,24), ne pouvant pas me
préserver de la mort. Il sait, en effet, que « le juste, surpris par la
mort, trouvera le repos » (Sg 4,7) ; bien plus, ils triomphent de la mort,
ceux qui n'ont pas été esclaves du péché pendant leur vie. Que c'est beau,
mes frères, quel bonheur, non seulement d'être en sécurité devant la mort,
mais encore d'en triompher avec gloire, fort du témoignage de sa
conscience.




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23 octobre 2012

Evangile du jour

mardi 23 octobre 2012
Le mardi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Jean de Capistran, Prêtre (1386-1456)



Commentaire du jour
Saint Bernard : Veiller dans l'Esprit Saint

Les lectures du jour

Lc 12,35-38.


Jésus disait à ses disciples : " Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°17, 2

Veiller dans l'Esprit Saint

      Autrefois, quand le prophète Élisée savait que son maître Élie allait
mourir, il lui a demandé la grâce d'une double part de son esprit ; mais
c'était possible seulement s'il voyait le moment où Élie lui serait enlevé
(2R 2,9-10)... Cette histoire a été écrite aussi pour nous. Il nous faut
être vigilants et attentifs à l'œuvre du salut qui s'accomplit en nous, car
c'est avec une subtilité admirable et la délicatesse d'un art divin que le
Saint Esprit accomplit continuellement son oeuvre au plus profond de nous.
Si nous ne voulons pas être frustrés de cette double part que sollicitait
Élisée, que jamais cette onction, qui nous enseigne tout, ne nous soit
enlevée sans que nous en ayons conscience, et que jamais sa venue ne nous
prenne à l'improviste. Il s'agit au contraire d'avoir le regard toujours
aux aguets et le cœur grand ouvert pour recevoir cette bénédiction
généreuse du Seigneur. Dans quelles dispositions l'Esprit veut-il nous
trouver ? « Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son
retour de noces. » Il ne revient jamais les mains vides de la table du ciel
et de toutes les joies qu'elle prodigue.

      Il nous faut donc veiller, et veiller à toute heure, car nous ne
savons jamais à quelle heure l'Esprit va venir, ni à quelle heure il s'en
ira une nouvelle fois. L'Esprit va et vient (Jn 3,8) ; si grâce à lui on
tient debout, lorsqu'il se retire, on tombe inévitablement, mais sans se
briser, car le Seigneur nous retient par la main. Et l'Esprit ne cesse de
faire vivre cette alternance de présence et d'absence à ceux qui sont
spirituels, ou plutôt à ceux qu'il a l'intention de rendre spirituels.
C'est pourquoi il les visite à l'aube, puis soudain les met à l'épreuve.




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22 octobre 2012

Evangile du jour

lundi 22 octobre 2012
Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Bx Jean-Paul II, pape de 1978 à 2005,  Ste Salomé (Ier siècle),  Stes. Élodie et Nunillon, martyres († 851)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : Amasser pour soi-même ou être riche en vue de Dieu ?

Les lectures du jour

Lc 12,13-21.


Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté.
Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. '
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. '
Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? '
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 88-90 (trad. cf bréviaire 31e mar.)

Amasser pour soi-même ou être riche en vue de Dieu ?

      Les chrétiens collaboreront de bon gré et de tout leur cœur à la
construction de l'ordre international. Cela doit se faire dans un respect
loyal des libertés légitimes et dans une fraternité amicale avec tous. Ils
le feront d'autant plus volontiers que la plus grande partie du globe
souffre encore d'une telle indigence que le Christ lui-même, dans la
personne des pauvres, réclame pour ainsi dire à haute voix la charité de
ses disciples. Qu'on évite donc ce scandale : tandis que certains pays
jouissent d'une grande abondance et que la majeure partie de leurs
habitants portent le nom de chrétiens, d'autres sont privés du nécessaire
et sont tourmentés par la faim, la maladie et toutes sortes de misères.
L'Esprit de pauvreté et de charité est, en effet, la gloire et le signe
distinctif de l'Église du Christ. Il faut donc louer et encourager ces
chrétiens, les jeunes en particulier, qui s'offrent spontanément à secourir
d'autres hommes et d'autres peuples...

      Pour encourager et stimuler la coopération entre tous, il est donc
tout à fait nécessaire que l'Église soit présente dans la communauté des
nations –- aussi bien par des organes officiels que par la collaboration
entière et loyale de tous les chrétiens... À cet égard, dans l'éducation
religieuse comme dans l'éducation civique, on sera particulièrement
attentif à la formation des jeunes...

      Enfin, il faut souhaiter que les catholiques, pour bien remplir leur
rôle dans la communauté internationale, recherchent une coopération active
et positive à la fois avec leurs frères chrétiens d'autres communautés
ecclésiales, qui professent le même amour évangélique, et avec tous les
hommes en quête d'une paix véritable.




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21 octobre 2012

Evangile du jour

dimanche 21 octobre 2012
Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

St Hilarion, solitaire († 372),  Ste Ursule et ses Compagnes, martyres (Ve s.)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie »

Les lectures du jour

Mc 10,35-45.


Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie contre les Anoméens, 8, 6 ; PG 48, 776 (trad. Delhougne, Les Pères commentent,  p. 299)

« Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie »

           En convoitant les premières places, les plus hautes charges et
les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à
mon avis, avoir autorité sur les autres. C'est pourquoi Jésus s'oppose à
leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant :
« Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ». Autrement
dit : « Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs,
recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les
plus humbles et les plus petits de tous. Mettez-vous après les autres.
Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez. Vous
en avez près de vous un exemple éclatant, ' puisque le Fils de l'homme
n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en
rançon pour la multitude ' (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire
et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire,
et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini ».          
Nous le savons : avant l'incarnation du Christ et son abaissement, tout
était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se soit humilié, il a
tout relevé. Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis,
mis à mort le péché, déverrouillé les portes du ciel pour y ramener les
prémices de notre humanité. Il a propagé la foi partout dans le monde. Il a
chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait monter sur un trône royal
les prémices de notre nature. Le Christ est l'auteur de biens infiniment
nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire.
Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il
s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.




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20 octobre 2012

Evangile du jour

samedi 20 octobre 2012
Le samedi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Adeline, abbesse († 1125),  Ste Irène de Tomar († 653)



Commentaire du jour
Passion des saintes Félicité et Perpétue : « Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »

Les lectures du jour

Lc 12,8-12.


Jésus disait à ses disciples : " Je vous le déclare : Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Passion des saintes Félicité et Perpétue (début 3e siècle)
§ 2-3 (trad. coll. Pères dans la foi n°12, DDB 1979, p. 71 rev.)

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »

      On a arrêté des jeunes gens qui étaient catéchumènes : Revocatus et
Félicité, tous les deux esclaves, Saturninus et Secundulus, avec eux se
trouvait Vibia Perpétue. Elle était de naissance noble, elle avait reçu une
éducation brillante et avait fait un beau mariage. Perpétue avait encore
son père et sa mère, deux frères -- dont l'un était également catéchumène
-- et un enfant pas encore sevré. Elle avait environ vingt-deux ans. Elle a
raconté elle-même toute l'histoire de son martyre. La voici, écrite de sa
main et d'après ses impressions :

      « Nous étions encore avec nos gardes quand déjà mon père essayait de
me convaincre. Dans sa tendresse, il s'efforçait d'ébranler ma foi.
-- Père, lui dis-je, vois-tu le vase qui traîne par terre, cette cruche ou
bien cette autre chose ?
-- Je le vois, dit mon père.
-- Peut-on lui donner un autre nom que celui qu'il porte ? lui dis-je.
-- Non, répondit-il.
-- Eh bien, moi de même, je ne peux pas me donner un autre nom que mon vrai
nom : je suis chrétienne.

      « Mon père a été exaspéré par cette parole, il s'est jeté sur moi
pour m'arracher les yeux. Il s'est contenté de me maltraiter et est parti,
avec les arguments du démon, vaincu. Pendant plusieurs jours, je n'ai plus
revu mon père ; j'en ai remercié Dieu, cette absence m'a été un
soulagement. C'est précisément pendant ce court laps de temps que nous
avons été baptisés. L'Esprit Saint m'a inspirée de ne rien demander à l'eau
sainte, sinon la force de résister physiquement.

      « Quelques jours plus tard, nous avons été transférés dans la prison
de Carthage. J'en ai été épouvantée : jamais je ne m'étais trouvée dans de
pareilles ténèbres...; j'étais dévorée d'inquiétude à cause de mon
enfant... Je réconfortais mon frère, en lui recommandant mon fils. Je
souffrais beaucoup de voir les miens souffrir à cause de moi. Durant de
longs jours, ces inquiétudes m'ont torturée. J'ai fini par obtenir que mon
enfant demeure avec moi en prison. Aussitôt il a repris des forces, et j'ai
été délivrée de la peine et des soucis qu'il m'avait causés. D'un coup, la
prison s'est changée pour moi en palais, et je m'y trouvais mieux que
partout ailleurs. »    




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19 octobre 2012

Evangile du jour

vendredi 19 octobre 2012
Le vendredi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Paul de la Croix († 1776),  Sts Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et comp, martyrs († 1649)



Commentaire du jour
Saint Jean Eudes : « Jetez en Dieu tous vos soucis, car il a soin de vous » (1P 5,7)

Les lectures du jour

Lc 12,1-7.


Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Le Royaume de Jésus, II, 30 (OC I, p. 238-239)

« Jetez en Dieu tous vos soucis, car il a soin de vous » (1P 5,7)

Notre très aimable Sauveur nous assure en divers lieux de ses saintes
Écritures qu'il est dans un soin et dans une vigilance continuelle au
regard de nous, qu'il nous porte et qu'il nous portera toujours lui-même
dans son sein, dans son cœur et dans ses entrailles. Et il ne se contente
pas de dire une fois ou deux qu'il nous porte en cette façon, mais il le
dit et le redit jusqu'à cinq fois en un même lieu.

Et ailleurs, même s'il puisse se trouver une mère qui en vienne à
oublier l'enfant qu'elle a porté dans ses entrailles, lui pourtant ne nous
oubliera jamais ; qu'il nous a écrit en ses mains, afin de nous avoir
toujours devant ses yeux ; que quiconque nous touche, touche la prunelle de
ses yeux ; que nous ne devons point être inquiets des choses qui nous sont
nécessaires pour le vivre et le vêtir, qu'il sait bien que nous avons
besoin de ces choses-là, et qu'il en a soin pour nous ; qu'il a compté tous
les cheveux de notre tête, que pas un d'eux ne périra ; que son Père nous
aime comme il l'aime lui, et qu'il nous aime comme son Père l'aime ; qu'il
veut que nous soyons là où il est, c'est-à-dire que nous soyons reposant
avec lui dans le sein et dans le cœur de son Père.

(Références bibliques : Is 46,3-4; 49,15-17; Za 2,12; Mt 6,31-3; 10,30; Lc
21,18; Jn 17,26; 15,9; 17,24; 1,2)




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18 octobre 2012

Evangile du jour

jeudi 18 octobre 2012
Fête de St Luc, évangéliste

St Luc, Évangéliste (Ier s.),  St Pierre d'Alcantara, franciscain espagnol († 1562)



Commentaire du jour
Vie anonyme byzantine de saint Luc : Saint Luc, évangéliste et compagnon de Paul

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.


Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Vie anonyme byzantine de saint Luc (11ème siècle)
6-7  ; PG 115, 1134-1135 (trad. Orval)

Saint Luc, évangéliste et compagnon de Paul

      Lorsque, après avoir abandonné les ténèbres de l'erreur pour adhérer
à l'amour de Dieu, Paul se joint au nombre des disciples, Luc l'accompagne
partout et devient son compagnon de voyage (Ac 16,10s)... Il s'accorde si
bien avec lui, il lui est si familier et il partage à tel point toutes ses
grâces que Paul, lorsqu'il écrit aux croyants, appelle Luc son bien-aimé
(Col 4,14). Depuis Jérusalem et toute sa contrée jusqu'en Dalmatie (Rm
15,19), il a prêché avec lui l'Évangile. Depuis la Judée jusqu'à Rome, il
partage avec lui les mêmes chaînes, les mêmes travaux, les mêmes peines,
les mêmes naufrages. Il voulait recevoir avec lui la même couronne pour
avoir pris part aux mêmes labeurs.

      Après avoir acquis avec Paul le talent de la prédication et avoir
gagné et conduit tant de nations à l'amour de Dieu, Luc apparaît bien comme
le disciple aimant et aimé du Sauveur ainsi que l'évangéliste qui a écrit
son histoire sacrée ; car il avait jadis suivi le Maître (cf Lc 10,1), il
avait recueilli les témoignages de ses premiers serviteurs (Lc 1,1) et il
avait reçu l'inspiration d'en haut. C'est lui l'évangéliste qui a raconté
le mystère du messager Gabriel envoyé à la Vierge pour annoncer la joie au
monde entier. C'est lui qui a raconté clairement la naissance du Christ :
il nous montre le nouveau-né couché dans une crèche et décrit les bergers
et les anges proclamant la joie... Il rapporte les enseignements donnés en
paraboles en plus grand nombre que les autres évangélistes. Et de même
qu'il nous fait connaître la descente du Verbe, la Parole de Dieu, sur la
terre, de même il nous décrit son Ascension dans le ciel et son retour au
trône du Père (24,51)...

      Mais en Luc, la grâce ne se borne pas à cela. Sa langue ne se limite
pas au service du seul Évangile. Après la fin des miracles du Christ, il
raconte aussi les Actes des Apôtres... Luc n'est pas seulement spectateur
de tout cela, mais il y participe vraiment. Et c'est pourquoi il met tant
de soin à nous en instruire.




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17 octobre 2012

Evangile du jour

mercredi 17 octobre 2012
Le mercredi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Ignace d'Antioche, évêque et Martyr († c. 115),  St Jean de Lycopolis, ermite († 394)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

Les lectures du jour

Lc 11,42-46.


Jésus disait : "Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
AP ; CE 47 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p. 82)

« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

      La véritable humilité du cœur est plus ressentie et vécue
qu'extériorisée. Certes, il faut toujours se montrer humble en présence de
Dieu, mais non pas de cette fausse humilité qui ne mène qu'au
découragement, à l'accablement et au désespoir. Il faut nous méfier de
nous-mêmes, ne pas faire passer notre intérêt avant celui des autres et
nous juger inférieurs à notre prochain.

      S'il nous faut de la patience pour supporter les misères d'autrui, il
en faut davantage pour apprendre à nous supporter nous-mêmes. Devant tes
infidélités quotidiennes, fais sans cesse des actes d'humilité. Quand le
Seigneur te verra ainsi repenti, il étendra sa main vers toi et t'attirera
à lui.

      Dans ce monde, personne ne mérite rien ; c'est le Seigneur qui nous
accorde tout, par pure bienveillance et parce que, dans son infinie bonté,
il nous pardonne tout.




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16 octobre 2012

Evangile du jour

mardi 16 octobre 2012
Le mardi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite-Marie Alacoque, († 1690),  St Gérard Majella, rédemptoriste († 1755),  St Bertrand de Comminges, évêque (1050-1123)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : Vous purifiez l'extérieur, mais Dieu se trouve à l'intérieur

Les lectures du jour

Lc 11,37-41.


Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1968 (trad. Cerf 2008, p. 372 rev)

Vous purifiez l'extérieur, mais Dieu se trouve à l'intérieur

Si le monde qui cherche Dieu savait ! Si ces savants qui cherchent
Dieu dans la connaissance intellectuelle et les vaines discussions savaient
; si les hommes savaient où se trouve Dieu ! Combien de guerres seraient
empêchées ; combien il y aurait de paix dans le monde, combien d'âmes
seraient sauvées. Insensés et sots, vous qui cherchez Dieu là où il n'est
pas ! Ecoutez et soyez étonnés : Dieu est dans le cœur de l'homme, moi, je
le sais. Mais, voyez, Dieu vit dans le cœur de l'homme quand ce cœur vit
détaché de tout ce qui n'est pas lui, quand ce cœur se rend compte que Dieu
frappe à sa porte (Ap 3,20) et, balayant et astiquant tous ses
appartements, il se dispose ainsi à recevoir celui qui seul rassasie
vraiment. Qu'il est doux de vivre ainsi, avec Dieu au plus profond du
cœur ; quelle douceur si grande que de se voir plein de Dieu !... Comme il
en coûte peu, ou plutôt ne coûte rien, de faire tout ce qu'il veut, car on
aime sa volonté, et même la douleur et la souffrance deviennent paix, car
on souffre par amour. Dieu seul rassasie l'âme et la remplit pleinement...
Que les savants viennent, demandant où est Dieu : Dieu se trouve là où le
savant, avec toute la science orgueilleuse, ne peut pas arriver.




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15 octobre 2012

Evangile du jour

lundi 15 octobre 2012
Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Thérèse d'Avila, vierge et Docteur de l'Église (1515-1582) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Cette génération demande un signe »

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.


Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 3 ; PL 52, 303-306 ; CCL 24, 211-215 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, p. 119 rev.)

« Cette génération demande un signe »

  C'est Jonas qui décide lui-même d'être jeté hors du bateau : «
Prenez-moi et jetez-moi à la mer », dit-il (Jon 1,12) -- ce qui désigne la
Passion volontaire du Seigneur... Mais voici que surgit un monstre des
profondeurs, un grand poisson s'approche, qui doit pleinement accomplir et
manifester la résurrection du Seigneur, ou plutôt engendrer ce mystère. Un
monstre est là, image terrifiante de l'enfer qui, alors que sa gueule
affamée le jette sur le prophète, goûte et assimile la puissance de son
Créateur, et en le dévorant s'oblige en fait à ne plus dévorer personne. Le
séjour redoutable de ses entrailles prépare la demeure du visiteur d'en
haut : si bien que ce qui avait été une cause de malheur devient la barque
impensable d'une traversée nécessaire, gardant son passager et le rejetant
après trois jours sur le rivage. Ainsi était donné aux païens ce qui était
arraché aux ennemis du Christ. Et lorsque ceux-ci ont demandé un signe, le
Seigneur a jugé que ce seul signe leur serait donné, par lequel ils
comprendraient que la gloire qu'ils avaient espéré recevoir du Christ
devait être donnée aussi aux païens...

Par la malveillance de ses ennemis, le Christ a été plongé dans les
profondeurs du chaos du séjour des morts ; pendant trois jours, il en a
parcouru tous les recoins (1P 3,19). Et quand il en est ressuscité, il a
fait éclater à la fois la méchanceté de ses ennemis, sa propre grandeur et
son triomphe sur la mort.

Ce sera donc justice que les gens de Ninive se lèvent au jour du
Jugement pour condamner cette génération, car ils se sont convertis à la
proclamation d'un seul prophète naufragé, étranger, inconnu ; tandis que
les gens de cette génération, après tant d'actions admirables et de
miracles, avec tout l'éclat de la résurrection, ne sont pas devenus
croyants ni ne se sont convertis.    




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14 octobre 2012

Evangile du jour

dimanche 14 octobre 2012
Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

St Calixte, pape et martyr († 222)



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer »

Les lectures du jour

Mc 10,17-30.


Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend : « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre,
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon «A Particular Providence as Revealed in the Gospel » PPS vol. 3, n°9

« Posant son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer »

            Dieu te regarde, qui que tu sois. Et il « t'appelle par ton
nom » (Jn 10,3). Il te voit et te comprend, lui qui t'a fait. Tout ce qu'il
y a en toi, il le sait : tous tes sentiments, tes pensées, tes
inclinations, tes goûts, ta force et ta faiblesse... Ce n'est pas seulement
que tu fais partie de sa création, lui qui a souci même des moineaux (Mt
10,29)...; tu es un homme racheté et sanctifié, son fils adoptif, gratifié
d'une part de cette gloire et de cette bénédiction qui découlent
éternellement de lui sur le Fils unique.             Tu as été
choisi pour être sien... Tu es un de ceux pour qui le Christ a offert au
Père sa dernière prière et y a mis le sceau de son sang précieux. Quelle
pensée que celle-là, pensée presque trop grande pour notre foi ! Quand nous
y réfléchissons, comment ne pas réagir comme Sara qui a ri d'émerveillement
et de confusion (Gn 18,12). « Qu'est-ce que l'homme », que sommes-nous, que
suis-je, pour que le Fils de Dieu « ait de moi un si grand souci ? » (Ps
8,5) Que suis-je...pour qu'il m'ait refait à neuf..., et pour qu'il ait
fait de mon cœur sa demeure ?




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13 octobre 2012

Evangile du jour

samedi 13 octobre 2012
Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Édouard le Confesseur († 1066), roi d'Angleterre,  St Géraud d'Aurillac (850-909)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent »

Les lectures du jour

Lc 11,27-28.


Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! »
Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. cf Source Cachée, Cerf 1999, p. 65)

« Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent »

      C'est dans le silence éternel de la vie intérieure de Dieu que la
décision de la rédemption a été prise. Et c'est dans l'obscurité d'une
maison silencieuse de Nazareth que la force de l'Esprit Saint est descendue
sur la Vierge, seule et en prière, et que l'incarnation du Sauveur s'est
réalisée. Ensuite, réunie autour de la Vierge silencieuse en prière (Ac
1,14), l'Église naissante espérait la nouvelle effusion de l'Esprit, qui
avait été promise pour lui donner vie, lui donner sa clarté intérieure, sa
fécondité et son efficacité...

      Dans ce dialogue silencieux entre les êtres bénis de Dieu et leur
Seigneur se préparent les événements de l'histoire de l'Église, visibles de
loin et qui renouvellent la face de la terre (Ps 103,30). La Vierge, qui
gardait dans son cœur chaque parole dite de la part du Seigneur (Lc 1,45;
2,19), préfigure les êtres attentifs en qui la prière sacerdotale de Jésus
renaît sans cesse à la vie.




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12 octobre 2012

Evangile du jour

vendredi 12 octobre 2012
Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Séraphin, o.f.m. cap. (1540-1604),  St Wilfrid, évêque d'York († 709)



Commentaire du jour
Attribué à saint Macaire d'Égypte : « Sa maison, c'est nous » (He 3,6)

Les lectures du jour

Lc 11,15-26.


Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. "
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. '
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Attribué à saint Macaire d'Égypte (?-405), moine
Homélie 33 ; PG 34, 741-743 (trad. coll. Icthus, t. 11, p. 155 rev.)

« Sa maison, c'est nous » (He 3,6)

      Le Seigneur se pose dans une âme fervente, il en fait son trône de
gloire, il s'y assied et y demeure... Cette maison qu'habite son maître est
toute grâce, ordre et beauté, comme l'âme avec qui et en qui le Seigneur
demeure n'est qu'ordre et beauté. Elle possède le Seigneur et tous ses
trésors spirituels. Il en est l'habitant, il en est le chef.

      Mais qu'elle est affreuse la maison dont le maître est absent, dont
le Seigneur est au loin ! Elle se délabre, tombe en ruines, s'emplit de
souillures et de désordre. Elle devient, selon le mot d'un prophète, un
repaire de serpents et de démons (Is 34,14). La maison abandonnée s'emplit
de chats, de chiens, d'ordures. Et qu'elle est malheureuse l'âme qui ne
peut se relever de sa chute funeste, qui se laisse entraîner et en vient à
haïr son époux et à arracher ses pensées de Jésus Christ !

      Mais quand le Seigneur la voit se recueillir et chercher nuit et jour
son Seigneur, crier vers lui ainsi qu'il l'y invite : « Priez sans cesse »,
alors « Dieu lui fera justice » (Lc 18,1.7) -- il l'a promis -- et il la
purifiera de toute méchanceté. Il s'en fera « une épouse sans tache ni
ride » (Ep 5,27). Crois en sa promesse ; elle est vérité. Regarde si ton
âme a trouvé la lumière qui éclairera ses pas et la nourriture et la
boisson véritables que sont le Seigneur. Te manquent-elles encore ? Cherche
nuit et jour, tu les trouveras.




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11 octobre 2012

Evangile du jour

jeudi 11 octobre 2012
Le jeudi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Alexandre Sauli, évêque (1534-1592),  St Nicaise et ses compagnons, martyrs (IIe s.)



Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Cherchez : vous trouverez »

Les lectures du jour

Lc 11,5-13.


Jésus disait à ses disciples : " Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains :
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. '
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 6 (trad. cf Cerf 1992, p. 53)

« Cherchez : vous trouverez »

Il m'est venu à l'esprit comment nous prions d'habitude, comment par
ignorance et manque d'expérience de l'amour, nous recourons à de multiples
demandes. J'ai compris en vérité que Dieu est plus glorifié et prend plus
de plaisir quand nous le prions par simple confiance en sa bonté... Tous
les moyens que nous mettons en œuvre pour prier, c'est trop peu ; ce n'est
pas rendre pleinement gloire à Dieu. Car tout est inclus en sa bonté ;
absolument rien n'y fait défaut... La prière la plus haute c'est la
connaissance de la bonté de Dieu, qui s'abaisse jusqu'à nos besoins les
plus bas. C'est elle, l'étincelle de notre âme ; elle la vivifie ; elle la
fait croître en grâce et en vertu. Elle est l'attribut divin le plus proche
de notre pauvre nature, le plus prompt en grâce. C'est cette grâce même que
notre âme cherche et cherchera toujours, jusqu'à ce que nous connaissions
vraiment que notre Dieu nous a tous enclos en lui... Lui, le
Très-Haut, aime notre âme si précieusement qu'un tel amour dépasse la
connaissance de toute créature ; aucune créature ne peut savoir avec quelle
intensité, quelle douceur, quelle tendresse notre créateur nous aime.
Cependant nous pouvons, avec sa grâce et son secours, contempler
spirituellement, dans l'émerveillement continuel, cet amour haut,
débordant, sans mesure, que notre Seigneur a pour nous en sa bonté. Et
c'est pourquoi nous pouvons demander avec une humble confiance tout ce que
nous voulons, car notre volonté naturelle est de posséder Dieu et le bon
vouloir de Dieu est de nous posséder. Jamais nous ne cesserons de vouloir
et de désirer ainsi, jusqu'à ce que nous possédions Dieu dans la plénitude
de la joie.




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10 octobre 2012

Evangile du jour

mercredi 10 octobre 2012
Le mercredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Daniel et ses compagnons Frère mineurs, martyrs à Ceuta, au Maroc († 1227),  St Francois de Borgia, s.j. († 1572)



Commentaire du jour
Saint Cyprien : Ses enfants dans son Fils

Les lectures du jour

Lc 11,1-4.


Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 9-11 ; PL 4, 520s ; CSEL 3,1 (trad. Hamman, DDB 1982, p. 46 rev.)

Ses enfants dans son Fils

      Que les richesses de la prière du Seigneur sont nombreuses et grandes
! Elles sont ramassées en peu de mots mais d'une densité spirituelle
inépuisable, au point que rien n'y manque dans ce résumé parfait de ce qui
doit constituer notre prière. Il est écrit : « Priez ainsi : Notre Père,
qui es dans les cieux ».

      L'homme nouveau, qui est né de nouveau et rendu à son Dieu par la
grâce, dit d'abord : « Père », parce qu'il est devenu son enfant. Le Verbe,
la Parole de Dieu, « est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli
; mais à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a
donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,11-12). Celui qui a cru en
son nom et qui est devenu enfant de Dieu doit commencer par rendre grâce et
proclamer qu'il est vraiment fils de Dieu... Il ne suffit pas, frères
bien-aimés, de prendre conscience que nous invoquons le Père qui est dans
les cieux. Nous ajoutons : « notre Père », c'est-à-dire Père de ceux qui
croient en son Fils, de ceux qui ont été sanctifiés par lui, et sont nés de
nouveau par la grâce spirituelle : ceux-là ont vraiment commencé à être les
enfants de Dieu...

      Que la miséricorde du Seigneur est grande, que sa faveur et sa bonté
sont grandes, pour nous faire ainsi prier en présence de Dieu, jusqu'à
l'appeler Père ! Comme le Christ est Fils de Dieu, ainsi nous aussi nous
sommes appelés fils. Personne parmi nous n'aurait jamais osé employer ce
mot dans la prière : il fallait que le Seigneur lui-même nous y encourage.




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09 octobre 2012

Evangile du jour

mardi 09 octobre 2012
Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Jean Léonardi, fondateur († 1609),  St Denis de Paris, évêque, et comp. (Ier s.),  Bx John Henry Newman, prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien



Commentaire du jour
Odon de Cantorbéry : Marthe et Marie unies

Les lectures du jour

Lc 10,38-42.


Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odon de Cantorbéry (?-1200), moine bénédictin
Sermon pour la fête de l'Assomption. (trad. J. Leclercq, Duculot-Lethielleux 1969, p. 267-268)

Marthe et Marie unies

      Dans l'Évangile, Jésus est décrit comme ayant été accueilli par deux
sœurs dont l'une le servait, tandis que l'autre s'adonnait à l'écoute de sa
parole. Ceci s'applique à la bienheureuse Vierge Marie.

      En ces deux femmes dont parle l'Écriture, il est d'usage de voir le
symbole des deux vies dans l'Église : Marthe représentait la vie active, et
Marie la vie contemplative. Marthe peinait aux œuvres de miséricorde ;
Marie se reposait en regardant. L'active se livre à l'amour du prochain, la
contemplative à l'amour de Dieu. Or, le Christ est Dieu et homme. Et il a
été entouré de l'unique amour de la bienheureuse Vierge Marie, à la fois
quand elle servait son humanité et quand elle était attentive à la
contemplation de sa divinité...

      D'autres servent les membres du corps du Christ ; la Vierge Marie
servait le Christ en personne..., et non seulement par des actions
extérieures, mais par sa propre substance : elle lui a offert l'hospitalité
de son sein. Dans sa petite enfance, elle a aidé la faiblesse de son
humanité, le caressant, le baignant, le soignant ; elle l'a porté en Égypte
pour fuir la persécution d'Hérode et elle l'a ramené ; enfin, après de
multiples services, elle s'est tenue près de lui alors qu'il mourait sur la
croix, et elle a assisté à son ensevelissement... C'est ainsi qu'elle a été
Marthe, et qui pourrait l'égaler dans le service ?

Dans la contemplation aussi, dans la part de Marie, elle est
supérieure à tous. En vérité, quelle contemplative ne devait pas être celle
qui avait porté en elle la divinité même, unie à sa chair en la personne du
Fils de Dieu ! Puis elle l'a écouté, conversé avec lui, joui de lui, l'a
contemplé. « Dans le Christ sont cachés tous les trésors de la sagesse et
de la connaissance » (Col 2,3)... Telle a été Marie contemplative, elle
qui, dans le Fils unique de Dieu qu'elle avait engendré de sa chair,
contemplait la gloire de toute la Trinité.




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08 octobre 2012

Evangile du jour

lundi 08 octobre 2012
Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire

Ste Réparate, vierge et martyre († c. 253)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : Le bon Samaritain

Les lectures du jour

Lc 10,25-37.


Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélie 15 sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 1085-1087 (trad. Canevet, Cerf 1992, p. 194)

Le bon Samaritain

       « C'est là mon bien-aimé, c'est là mon ami, filles de Jérusalem »
(Ct 5,16). L'Épouse du Cantique montre celui qu'elle cherchait en disant :
« Voici celui que je cherche, celui qui pour devenir notre frère est monté
du pays de Juda. Il est devenu l'ami de celui qui était tombé aux mains des
brigands : il a guéri ses plaies avec de l'huile, du vin et des
pansements ; il l'a fait monter sur sa propre monture ; il l'a fait reposer
dans l'hôtellerie ; il a donné deux pièces d'argent pour son entretien ; il
a promis de donner à son retour ce qui aurait été dépensé en plus pour
accomplir ses ordres ». Chacun de ces détails a une signification bien
évidente.

      Le docteur de la Loi tentait le Seigneur et voulait se montrer
au-dessus des autres ; dans son orgueil il faisait fi de toute égalité avec
les autres, disant : « Qui est mon prochain ? » Le Verbe alors lui expose,
sous forme d'un récit, toute l'histoire sainte de la miséricorde : il
raconte la descente de l'homme, l'embuscade des brigands, l'enlèvement du
vêtement incorruptible, les blessures du péché, l'envahissement par la mort
de la moitié de notre nature (puisque notre âme est restée immortelle), le
passage inutile de la Loi (puisque ni le prêtre ni le lévite n'ont soigné
les plaies de celui qui était tombé aux mains des brigands).

      « Il était en effet impossible que le sang des taureaux et des boucs
efface le péché » (He 10,4) ; seul pouvait le faire celui qui a revêtu
toute la nature humaine -- des Juifs, des Samaritains, des Grecs -- en un
mot, de toute l'humanité. Avec son corps, qui est la monture, il s'est
rendu dans le lieu de la misère de l'homme. Il a guéri ses plaies, l'a fait
reposer sur sa propre monture, et il a fait pour lui de sa miséricorde une
hôtellerie, où tous ceux qui peinent et ploient sous le fardeau trouvent le
repos (Mt 11,28).




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07 octobre 2012

Evangile du jour

dimanche 07 octobre 2012
Vingt-septième dimanche du temps ordinaire

Ste Hildegarde de Bingen († 1179) proclamée ce jour Docteur de l'ÉgliseSt Jean d'Avila proclamé ce jour docteur de l'Église
St. Marc, Pape († 336),  Bse Chiara Badano (1971-1990)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas »

Les lectures du jour

Mc 10,2-16.


Un jour, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 78)

« Celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas »

      Il est étonnant de constater l'importance que Jésus lui-même attribue
à l'enfant, pour tout homme : « Je vous le dis, si vous ne changez pas et
ne devenez comme des petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume de
Dieu » (Mt 18,3). Être enfant n'est donc pas pour Jésus une étape purement
transitoire de la vie de l'homme, dérivant de son destin biologique, et
devant par la suite disparaître totalement. Dans l'enfance, ce qui est
propre à l'homme se réalise de telle manière que celui qui a perdu
l'essentiel de l'enfance est lui-même perdu.

      A partir de là, et nous plaçant du point de vue humain, nous pouvons
imaginer quel souvenir heureux le Christ devait garder des jours de son
enfance, combien l'enfance était restée pour lui une expérience précieuse,
une forme particulièrement pure d'humanité. Partant de là, nous pourrons
apprendre à révérer l'enfant qui, désarmé, en appelle à notre amour.

      Mais cela pose surtout la question suivante : quel est exactement le
trait caractéristique de l'enfance que Jésus considère comme irremplaçable
?... Il faut tout d'abord nous rappeler que l'attribut essentiel de Jésus,
celui qui exprime sa dignité, est celui de « Fils »... L'orientation de sa
vie, le motif originaire et l'objectif qui l'ont modelée, s'expriment en un
seul mot : « Abba, Père bien-aimé » (Mc 14,36; Ga 4,6). Jésus savait qu'il
n'était jamais seul et, jusqu'au dernier cri sur la croix, il a obéi à
celui qu'il appelait Père, en se tendant entièrement vers lui. Cela seul
permet d'expliquer qu'il ait refusé finalement de s'appeler roi, ou
seigneur, ou de s'attribuer quelque autre titre de pouvoir, mais qu'il ait
eu recours à un terme que nous pourrions aussi traduire par « petit enfant
».




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