28 février 2011

Evangile du jour

lundi 28 février 2011
Le lundi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Bx Daniel Brottier, prêtre  (1876-1936), St Romain (+ 463)



Commentaire du jour
Saint Basile : « À ces mots..., il s'en alla tout triste »

Les lectures du jour

Mc 10,17-27.
Jésus se mettait en route quand un homme accourut vers lui, se mit à genoux
et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la
vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne
n'est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets
pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne
fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, j'ai observé tous ces commandements
depuis ma jeunesse. »
Posant alors son regard sur lui, Jésus se mit à l'aimer. Il lui dit :
« Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as,
donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ; puis viens et
suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait
de grands biens.
Alors Jésus regarde tout autour de lui et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer
dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprend :
« Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de
Dieu.
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à
un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et répond : « Pour les hommes, cela est
impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 7, sur la richesse ; PG 31, 278 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 82 rev.)

« À ces mots..., il s'en alla tout triste »

      Le cas du jeune homme riche et de ses semblables me fait songer à
celui d'un voyageur qui, désireux de visiter une ville, vient jusqu'au pied
des murs, trouve là une auberge, y descend et, découragé par les derniers
pas qui lui restent à faire, perd alors le bénéfice des fatigues de son
voyage et se défend de visiter les beautés de la ville. Tels sont ceux qui
observent les commandements, mais se révoltent à l'idée de perdre leurs
biens. J'en connais beaucoup qui jeûnent, prient, font pénitence, et
pratiquent très bien toutes sortes d'œuvres de piété, mais ne versent pas
une obole aux pauvres. Que leur servent les autres vertus ?

      Ils n'entreront pas au Royaume des cieux, car « il est plus facile à
un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le
Royaume des cieux ». Parole claire, et son auteur ne ment pas, mais rares
sont ceux qui se laissent toucher. « Comment vivrons-nous quand nous serons
dépouillés de tout ? s'écrient-ils. Quelle existence mènerons-nous lorsque
tout sera vendu et qu'il n'y aura plus de propriétés ? » Ne me demandez pas
quel dessein profond sous-tend les commandements de Dieu. Celui qui a
établi nos lois sait aussi l'art de concilier l'impossible avec la loi.




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27 février 2011

Evangile du jour

dimanche 27 février 2011
Huitième dimanche du Temps Ordinaire

Anne Line, Martyre en Angleterre (+ 1601), Ste Honorine (fin IIIème-début IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : Chercher d'abord le règne de Dieu

Les lectures du jour

Mt 6,24-34.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres :
ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un
et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour
votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des
vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus
que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson,
ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les
nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit
peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez
comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne
filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas
habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui
demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes
de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas :
'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ?
' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous
en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné
par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de
lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien du 21/02/1659 (Seuil 1960, p. 547)

Chercher d'abord le règne de Dieu

      « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes
les choses dont vous avez besoin vous seront données par-dessus »... Il est
donc dit que l'on cherche le royaume de Dieu. « Que l'on cherche », ce
n'est qu'un mot, mais il me semble qu'il dit bien des choses. Il veut
dire...de travailler incessamment pour le royaume de Dieu, et non pas
demeurer en un état lâche et arrêté, de faire attention à son intérieur
pour le bien régler, mais non à l'extérieur pour s'y amuser... Cherchez
Dieu en vous, car saint Augustin avoue que, pendant qu'il l'a cherché hors
de lui, il ne l'a pas trouvé. Cherchez-le en votre âme, comme en sa demeure
agréable ; c'est le fond où ses serviteurs qui tâchent de mettre toutes les
vertus en pratique les établissent. Il faut la vie intérieure, il faut
tendre là ; si on y manque, on manque à tout... Cherchons à nous rendre
intérieurs... Cherchons la gloire de Dieu, cherchons le règne de Jésus
Christ...

      « Mais, [vous me direz], il y a tant de choses à faire, tant
d'offices à la maison, tant d'emplois à la ville, aux champs ; travail
partout ; faut-il donc laisser tout là pour ne penser qu'à Dieu ? » Non,
mais il faut sanctifier ces occupations en y cherchant Dieu, et les faire
pour l'y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre Seigneur veut que
devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice, et, pour
cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de
la confiance, de l'amour, des exercices de religion..., des travaux et des
peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur... Si une fois nous
sommes ainsi établi en la recherche de la gloire de Dieu, nous sommes
assurés que le reste suivra.




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26 février 2011

Evangile du jour

samedi 26 février 2011
Le samedi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

Porphyre de Gaza Evêque de Gaza, en Palestine (+ 420)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : Accueillir le Royaume de Dieu à la manière d'un enfant

Les lectures du jour

Mc 10,13-16.
On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais
les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants
venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui
leur ressemblent.
Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à
la manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er sermon pour la Nativité (trad. SC 166, p.167 rev.)

Accueillir le Royaume de Dieu à la manière d'un enfant

      Un petit enfant est né pour nous : le Dieu de majesté, s'anéantissant
lui-même, s'est rendu semblable non seulement au corps terrestre des
mortels, mais encore à l'âge des enfants, empreint de faiblesse et de
petitesse. Bienheureuse enfance, dont la faiblesse et la simplicité sont
plus fortes et plus sages que tous les hommes ! Car, en vérité, la force de
Dieu et la sagesse de Dieu accomplissent ici leur œuvre divine à travers
nos réalités humaines. Oui, la faiblesse de ce petit enfant triomphe du
prince de ce monde ; elle rompt nos liens et nous délivre de notre
captivité. La simplicité de cet enfant, laquelle semble muette et privée de
parole, rend éloquentes les langues des enfants ; elle leur fait parler les
langues des hommes et des anges... Cet enfant semble ignorant mais c'est
lui qui enseigne la sagesse aux hommes et aux anges, lui qui est en
réalité...la Sagesse de Dieu et son Verbe, sa Parole.

Ô sainte et douce enfance, toi qui rends aux hommes l'innocence
véritable grâce à laquelle tout âge peut faire retour à une bienheureuse
enfance et te ressembler, non par la petitesse des membres, mais par
l'humilité du cœur et la douceur du comportement ! Assurément, vous les
fils d'Adam, vous qui êtes si grands à vos propres yeux..., si vous ne vous
convertissez pas et ne devenez pas comme ce petit enfant, vous n'entrerez
pas dans le Royaume des cieux. « Je suis la porte du Royaume », dit ce
petit enfant. Si la haute taille des hommes ne s'incline pas, cette humble
porte ne les laissera pas entrer.

(Références bibliques : Is 9,5; 1Co 1,24; Jn 12,31; Sg 10,21; 1Co 13,1; Ps
93,10; Mt 18,3-4; Jn 10,9)




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25 février 2011

Evangile du jour

vendredi 25 février 2011
Le vendredi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Avertan (+ 1380), Bx Romeo (+ 1380), St Nestor de Pamphylie, Evêque de Magydos, martyr (+ 251)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « L'homme...s'attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu'un »

Les lectures du jour

Mc 10,1-12.
Jésus arrive en Judée et en Transjordanie. De nouveau, la foule s'assemble
près de lui, et de nouveau, il les instruisait comme d'habitude.
Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui
demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa
femme ? »
Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à
condition d'établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il
a formulé cette loi.
Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.
A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère,
il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne
sont plus deux, mais ils ne font qu'un.
Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette
question.
Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une
autre est coupable d'adultère envers elle.
Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable
d'adultère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 20 sur la lettre aux Éphésiens, 4, 8, 9 : PG 62, 140s (trad. Orval)

« L'homme...s'attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu'un »

           Que faut-il que tu dises à ta femme ? Dis-lui avec beaucoup de
douceur : « ...Je t'ai choisie, je t'aime et te préfère à ma propre vie.
L'existence présente n'est rien ; c'est pourquoi mes prières, mes
recommandations et toutes mes actions, je les fais pour qu'il nous soit
donné de passer cette vie de manière à pouvoir être réunis dans la vie
future sans plus aucune crainte de séparation. Le temps que nous vivons est
court et fragile. S'il nous est donné de plaire à Dieu durant cette vie,
nous serons éternellement avec le Christ et l'un avec l'autre dans un
bonheur sans limites. Ton amour me ravit plus que tout et je ne connaîtrais
pas de malheur plus insupportable que d'être séparé de toi. Quand je
devrais tout perdre et devenir plus pauvre qu'un mendiant, encourir les
derniers périls, et endurer n'importe quoi, tout me sera supportable tant
que ton affection pour moi demeure. Ce n'est qu'en comptant sur cet amour
que je souhaiterai des enfants. »           Il faudra aussi conformer ta
conduite à ces paroles... Montre à ta femme que tu apprécies beaucoup de
vivre avec elle et que tu aimes mieux, à cause d'elle, être à la maison que
sur la place. Préfère-la à tous les amis et même aux enfants qu'elle t'a
donnés ; et que ceux-ci soient aimés de toi à cause d'elle...           Vos
prières, faites-les en commun. Que chacun de vous aille à l'église et qu'à
la maison le mari demande compte à sa femme, et la femme à son mari, de ce
qui a été dit ou lu... Apprenez la crainte de Dieu ; tout le reste coulera
comme de source et votre maison s'emplira de biens innombrables. Aspirons
aux biens incorruptibles, et les autres ne nous feront pas défaut.
« Cherchez d'abord le Royaume de Dieu, nous dit l'Évangile, et tout le
reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).




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24 février 2011

Evangile du jour

jeudi 24 février 2011
Le jeudi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Modeste, évêque de Trèves (+ 480)



Commentaire du jour
Paul VI : Le sel de la pénitence

Les lectures du jour

Mc 9,41-50.
Jésus disait à ses disciples : " Celui qui vous donnera un verre d'eau au
nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera
pas sans récompense.
Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que
tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer.
Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot
dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux mains dans la géhenne,
là où le feu ne s'éteint pas.

Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié
dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne.

Si ton œil t'entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne
dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne,

là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.
Car tout homme sera salé au feu.
C'est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d'être du sel,
avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes,
et vivez en paix entre vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Paul VI, pape de 1963-1978
Constitution apostolique « Paenitemini » (trad. DC, n° 1466 6/3/1966, p.387 © Libreria Editrice Vaticana)

Le sel de la pénitence

Tout chrétien doit suivre le Maître en renonçant à lui-même, en
portant sa croix et en participant aux souffrances du Christ (Mt 16,24).
Ainsi, transfiguré en image de sa mort, il devient capable de méditer la
gloire de la résurrection. Il suivra également le Maître en vivant non plus
pour lui, mais pour celui qui l'a aimé et s'est donné lui-même pour lui, et
aussi pour ses frères, en complétant « dans sa chair ce qui manque aux
épreuves du Christ pour son corps qui est l'Église » (Ga 2,20; Col
1,24). En outre, l'Église étant intimement liée au Christ,
la pénitence de chaque chrétien a également une relation propre et intime
avec toute la communauté ecclésiale. En effet, ce n'est pas seulement au
sein de l'Église que, par le baptême, il reçoit le don fondamental de la
metanoia, c'est-à-dire le changement et le renouvellement de l'homme tout
entier, mais ce don est restauré et raffermi par le sacrement de pénitence
chez les membres du Corps du Christ qui sont tombés dans le péché. « Ceux
qui s'approchent du sacrement de pénitence y reçoivent de la miséricorde de
Dieu le pardon de l'offense qu'ils lui ont faite, et du même coup ils sont
réconciliés avec l'Église que leur péché a blessée et qui, par la charité,
l'exemple, les prières, travaille à leur conversion » (Vatican II : LG 11).
C'est dans l'Église enfin que la petite œuvre de pénitence imposée à chaque
pénitent dans le sacrement participe d'une façon spéciale à l'expiation
infinie du Christ.




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23 février 2011

Evangile du jour

mercredi 23 février 2011
Le mercredi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Polycarpe, évêque et martyr (+ 167)



Commentaire du jour
Pie XII : « Nous avons voulu l'empêcher car il n'est pas de ceux qui nous suivent »

Les lectures du jour

Mc 9,38-40.
Jean, l'un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu
quelqu'un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu
l'en empêcher, car il n'est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l'empêchez pas, car celui qui fait un
miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n'est pas contre nous est pour nous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pie XII, pape de 1939 à 1958
Encyclique « Mystici Corporis Christi »

« Nous avons voulu l'empêcher car il n'est pas de ceux qui nous suivent »

            Imitons l'immensité de l'amour de Jésus lui-même, modèle
suprême d'amour envers l'Église. Assurément l'Épouse du Christ, l'Église,
est unique ; cependant l'amour du divin Époux s'étend si largement que,
sans exclure personne, il embrasse dans son Épouse le genre humain tout
entier. Si notre Sauveur a répandu son sang, c'est afin de réconcilier avec
Dieu sur la croix tous les hommes, même s'ils sont séparés par la nation et
le sang, et de les réunir en un seul Corps. Le véritable amour de l'Église
exige donc non seulement que nous soyons dans le Corps lui-même membres les
uns des autres, pleins de sollicitude mutuelle (Rm 12,5), membres qui
doivent se réjouir quand un autre membre est à l'honneur et souffrir avec
lui quand il souffre (1Co 12,26) ; mais il exige aussi que dans les autres
hommes non encore unis avec nous dans le Corps de l'Église nous sachions
reconnaître des frères du Christ selon la chair, appelés avec nous au même
salut éternel.             Sans doute il ne manque pas de gens, hélas !
aujourd'hui surtout, qui vantent orgueilleusement la lutte, la haine et la
jalousie comme moyen de soulever, d'exalter la dignité et la force de
l'homme. Mais nous qui discernons avec douleur les fruits lamentables de
cette doctrine, suivons notre Roi pacifique, qui nous a enseigné non
seulement à aimer ceux qui n'appartiennent pas à la même nation ou à la
même origine (Lc 10,33s), mais à aimer même nos ennemis (Lc 6,27s).
Célébrons avec saint Paul, l'apôtre des nations, la longueur, la largeur,
la hauteur et la profondeur de l'amour du Christ (Ep 3,18) ; amour que la
diversité des peuples ou des mœurs ne peut pas briser, que l'immense
étendue de l'océan ne peut pas diminuer, que les guerres enfin, entreprises
pour une cause juste ou injuste, ne peuvent pas désagréger.




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22 février 2011

Evangile du jour

mardi 22 février 2011
Chaire de saint Pierre, Apôtre, fête

Bse Isabelle de France (+ 1270)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »

Les lectures du jour

Mt 16,13-19.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à
ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que
disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ;
pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des
prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le
Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux
es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui
t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je
bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur
elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras
lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur
la terre sera délié dans les cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise « Lumen gentium » §22

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »

C'est par une disposition semblable que saint Pierre et les autres
apôtres constituent, par ordre du Seigneur, un seul collège apostolique, et
que le pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs
des apôtres, sont unis entre eux. Déjà la règle très ancienne selon
laquelle les évêques du monde entier communiaient entre eux et avec
l'évêque de Rome dans le lien de l'unité, de la charité et de la paix, et
aussi les conciles rassemblés pour statuer en commun, après mûre
délibération, sur certains points de grande importance, indiquent le
caractère et la nature collégiale de l'ordre épiscopal. D'ailleurs, les
conciles œcuméniques réunis au cours des siècles le confirment jusqu'à
l'évidence. C'est ce même caractère que révèle déjà l'usage, introduit très
tôt, de convoquer plusieurs évêques pour les faire participer à l'élévation
du nouvel élu au ministère du sacerdoce suprême. On est constitué membre du
corps épiscopal en vertu de la consécration sacramentelle et par la
communion hiérarchique avec le chef du collège et avec les membres. Le collège ou corps épiscopal n'a cependant d'autorité que si
on le conçoit comme uni à son chef, le pontife romain, successeur de
Pierre, qui conserve intégralement sa primauté sur tous, tant pasteurs que
fidèles. En effet, le pontife romain, en vertu de son office qui est celui
de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l'Église, a sur celle-ci un
pouvoir plénier, suprême et universel, qu'il peut toujours exercer en toute
liberté. D'autre part, l'ordre des évêques, qui succède au collège des
apôtres dans le magistère et le gouvernement pastoral, en qui même se
perpétue le corps apostolique, uni à son chef le pontife romain et jamais
sans ce chef, est également sujet du pouvoir suprême et plénier sur toute
l'Église. Ce pouvoir ne peut être exercé qu'avec le consentement du pontife
romain. C'est le seul Simon que le Seigneur a établi comme rocher et
porteur des clefs de l'Église et qu'il a fait pasteur de tout son troupeau
(Jn 21,15s) ; mais la charge de lier et de délier qui a été confiée à
Pierre (Mt 16,19), on la voit également impartie au collège des apôtres uni
à son chef (Mt 18,18; 28,16-20). Ce collège, en tant qu'il est composé de
plusieurs membres, reflète la variété et l'universalité du Peuple de Dieu ;
et en tant qu'il est rassemblé sous un seul chef, il signifie l'unité du
troupeau du Christ.




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21 février 2011

Evangile du jour

lundi 21 février 2011
Le lundi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Pierre Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Eglise (1007-1072), St Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Tout est possible à celui qui croit »

Les lectures du jour

Mc 9,14-29.
Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent
une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec
eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens
accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon
fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant
écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples
d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps
devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous
supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment
l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela
lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite
enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr.
Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour
nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout
est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au
secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit
mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors
de cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant
devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il
est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils
l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous,
nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette
espèce-là, sauf la prière.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Évangile au sujet des principales vertus (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 161)

« Tout est possible à celui qui croit »

      « Si vous aviez de la foi gros comme un grain de sénevé..., rien ne
vous serait impossible » (Mt 17,20). Nous pouvons tout par la prière : si
nous ne recevons pas, c'est que nous avons manqué de foi, ou que nous avons
trop peu prié, ou qu'il serait mauvais pour nous que notre demande nous
soit accordée, ou que Dieu nous donne quelque chose de meilleur que ce que
nous demandons. Mais jamais nous ne recevons pas ce que nous demandons
parce que la chose est trop difficile à obtenir : « Rien ne nous est
impossible ».

      N'hésitons pas à demander à Dieu les choses même les plus difficiles,
telles que la conversion de grands pécheurs, de peuples entiers.
Demandons-les lui, même d'autant plus qu'elles sont plus difficiles, avec
la foi que Dieu nous aime passionnément et que plus un don est grand plus
celui qui aime passionnément aime à le faire ; mais demandons avec foi,
avec insistance, constance, avec amour, avec bonne volonté. Et soyons sûrs
que si nous demandons ainsi et avec assez de constance, nous serons
exaucés, en recevant la grâce demandée ou une meilleure. Demandons donc
hardiment à notre Seigneur les choses les plus impossibles à obtenir, quand
elles sont pour sa gloire, et soyons sûrs que son Cœur nous les accordera
d'autant plus qu'elles semblent humainement plus impossibles : car donner
l'impossible à ce qu'il aime est doux à son Cœur, et combien ne nous
aime-t-il pas ?




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20 février 2011

Evangile du jour

dimanche 20 février 2011
Septième dimanche du temps ordinaire

Bse Aimée, religieuse  (1200-1252)



Commentaire du jour
Saint Aelred de Rielvaux : « Aimez vos ennemis »

Les lectures du jour

Mt 5,38-48.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil
pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si
quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui
encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille
avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut
t'emprunter.
Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu
haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui
vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la
pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les
publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous
d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas
autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité III, 5 (trad. Orval/bréviaire)

« Aimez vos ennemis »

Rien ne nous encourage tant à l'amour des ennemis, en lequel
consiste la perfection de l'amour fraternel, que de considérer avec
gratitude la patience admirable du « plus beau des enfants des hommes » (Ps
44,3). Il a tendu son beau visage aux impies pour qu'ils le couvrent de
crachats. Il les a laissés mettre un bandeau sur ces yeux qui d'un signe
gouvernent l'univers. Il a exposé son dos au fouet... Il a soumis aux
pointes des épines sa tête, devant laquelle doivent trembler princes et
puissants. Il s'est livré lui-même aux affronts et aux injures. Et enfin il
a supporté patiemment la croix, les clous, la lance, le fiel, le vinaigre,
demeurant au milieu de tout cela plein de douceur et de sérénité. « Il a
été mené comme une brebis à l'abattoir, il s'est tu comme un agneau devant
celui qui le tond, et il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,7).

En entendant cette parole admirable, pleine de douceur, d'amour
et de sérénité imperturbable : « Père, pardonne-leur » (Lc 23,34), que
pourrait-on ajouter à la douceur et à la charité de cette prière ?

Et pourtant le Seigneur a ajouté quelque chose. Il ne s'est pas
contenté de prier ; il a voulu aussi excuser : « Père, dit-il,
pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils sont sans doute
de grands pécheurs, mais ils en ont à peine conscience ; c'est pourquoi,
Père, pardonne-leur. Ils crucifient, mais ils ne savent pas qui ils
crucifient... Ils pensent qu'il s'agit d'un transgresseur de la Loi, d'un
usurpateur de la divinité, d'un séducteur du peuple. Je leur ai dissimulé
mon visage. Ils n'ont pas reconnu ma majesté. C'est pourquoi « Père,
pardonne leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Pour apprendre à aimer, que l'homme ne se laisse donc pas
entraîner par les impulsions de la chair... Qu'il porte toute son affection
à la douce patience de la chair du Seigneur. Pour trouver un repos plus
parfait et plus heureux dans les délices de la charité fraternelle, qu'il
étreigne aussi ses ennemis dans les bras du véritable amour. Mais afin que
ce feu divin ne diminue pas à cause des injures, qu'il fixe toujours les
yeux de l'esprit sur la patience sereine de son Seigneur et Sauveur
bien-aimé.




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19 février 2011

Evangile du jour

samedi 19 février 2011
Le samedi de la 6e semaine du temps ordinaire

St Gabin (+296)



Commentaire du jour
Un auteur syrien anonyme : « Celui-ci est mon fils bien-aimé »

Les lectures du jour

Mc 9,2-13.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à
l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne
sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une
pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se
fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce
qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant
entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les
morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le
prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre
tout en place. Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils
de l'homme, qu'il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont
fait tout ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Un auteur syrien anonyme
Homélie attribuée à tort à saint Ephrem (trad. L'Année en fêtes, Migne 2000, p. 475 rev.)

« Celui-ci est mon fils bien-aimé »

      Jésus a emmené Pierre, Jacques et Jean sur la montagne et leur a
montré, avant sa résurrection, la gloire de sa divinité ; ainsi, lorsqu'il
ressusciterait des morts dans la gloire de sa nature divine, ils
reconnaîtraient qu'il n'avait pas reçu cette gloire comme récompense de sa
peine, comme s'il en avait besoin, mais qu'elle lui appartenait bien avant
les siècles, auprès du Père et avec le Père. C'est ce qu'il dit lui-même à
l'approche de sa Passion volontaire : « Père, glorifie-moi de la gloire que
j'avais auprès de toi, avant que le monde soit créé » (Jn 17,5). C'est
cette gloire de sa divinité, mystérieusement enfouie dans son humanité,
qu'il a montré à ses apôtres sur la montagne. Ceux-ci...ont vu deux
soleils, un qui resplendissait au ciel comme d'habitude, et un autre qui
resplendissait de façon inhabituelle ; un qui illuminait le monde du haut
du firmament, et un autre qui brillait pour eux seuls, le visage tourné
vers eux...

      Alors Moïse et Élie sont apparus...et lui rendaient grâce de ce que
leurs paroles, comme celles de tous les prophètes, avaient été accomplies
par sa venue. Ils lui offraient l'adoration pour le salut qu'il opérait en
faveur du monde entier et pour l'accomplissement du mystère qu'ils avaient
été chargés d'annoncer. Ainsi, les apôtres et les prophètes ont été remplis
de joie sur cette montagne. Les prophètes se sont réjouis de voir son
humanité, qu'ils n'avaient pas pu connaître d'avance ; les apôtres se sont
réjouis de voir la gloire de sa divinité qu'ils ne connaissaient pas
encore, et d'entendre la voix du Père rendre témoignage à son Fils. Par
elle et par la gloire de sa divinité qui resplendissait de son corps ils
ont appris son incarnation qui leur était restée inconnue jusque-là.




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18 février 2011

Evangile du jour

vendredi 18 février 2011
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Suis-moi » (Mt 9,9)

Les lectures du jour

Mc 8,34-38.9,1.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si
quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne
sa croix, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa
vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le
payant de sa vie ?
Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ?
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération
adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand
il viendra dans la gloire de son Père avec les anges. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui
sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de
Dieu venir avec puissance. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 96, 9 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 248)

« Suis-moi » (Mt 9,9)

      Dans ce monde, c'est-à-dire dans l'Église, qui tout entière suit le
Christ, celui-ci dit à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il
renonce à lui-même ». Car cet ordre n'est pas destiné aux vierges, à
l'exclusion des femmes mariées ; aux veuves, à l'exclusion des épouses ;
aux moines, à l'exclusion des époux ; aux clercs, à l'exclusion des laïcs.
C'est toute l'Église, tout le Corps du Christ, tous ses membres,
différenciés et répartis selon leurs tâches propres, qui doivent suivre le
Christ. Qu'elle le suive tout entière, elle qui est l'unique, elle qui est
la colombe, elle qui est l'épouse (Ct 6,9) ; qu'elle le suive, elle qui est
rachetée et dotée par le sang de l'Époux. La pureté des vierges a ici sa
place ; la continence des veuves a ici sa place ; la chasteté conjugale a
ici sa place...

      Qu'ils suivent le Christ, ces membres qui ont ici leur place, chacun
selon sa catégorie, chacun selon son rang, chacun à sa manière. Qu'ils
renoncent à eux-mêmes, c'est-à-dire qu'ils ne s'appuient pas sur eux-mêmes
; qu'ils portent leur croix, c'est-à-dire qu'ils supportent dans le monde,
pour le Christ, tout ce que le monde leur infligera. Qu'ils l'aiment, lui,
le seul qui ne déçoit pas, le seul qui n'est pas trompé, le seul qui ne se
trompe pas. Qu'ils l'aiment parce que ce qu'il promet est vrai. Mais parce
qu'il ne le donne pas maintenant, la foi chancelle ; continue, persévère,
supporte, accepte ce retard, et tu as porté ta croix.




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17 février 2011

Evangile du jour

jeudi 17 février 2011
Le jeudi de la 6e semaine du temps ordinaire

St Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Les lectures du jour

Mc 8,27-33.
Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région
de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait :
« Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres,
Élie ; pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ?
Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et
répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de
l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des
prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il
ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui
faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement
Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont
pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°54

« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Pierre considère les souffrances et la mort du Christ d'un point de
vue purement naturel et humain, et cette mort lui paraît indigne de Dieu,
honteuse pour sa gloire. Le Christ le reprend et semble lui dire : « Mais
non, la souffrance et la mort ne sont pas indignes de moi. Des idées terre
à terre troublent et égarent ton jugement. Écarte toute idée humaine ;
écoute mes paroles du point de vue des desseins de mon Père, et tu
comprendras que cette mort est la seule qui convienne à ma gloire. Tu crois
que c'est une honte pour moi de souffrir ? Sache que c'est la volonté du
diable que je n'accomplis pas ainsi le plan du salut »...
Que personne donc ne rougisse des signes de notre salut, qui sont si dignes
de vénération et d'adoration ; la croix du Christ est la source de tout
bien. C'est par elle que nous vivons, que nous sommes régénérés et sauvés.
Portons donc la croix comme une couronne de gloire. Elle met son sceau à
tout ce qui nos conduit au salut : quand nous sommes régénérés par les eaux
du baptême, la croix est là ; quand nous nous approchons de la table sainte
pour y recevoir le Corps et le Sang du Sauveur, elle est là ; quand nous
imposons les mains sur les élus du Seigneur, elle est là. Quoi que nous
fassions, elle se dresse là, signe de victoire pour nous. C'est pourquoi
nous la mettons dans nos maisons, sur nos murs, sur nos portes ; nous la
traçons sur notre front et notre poitrine ; nous la portons dans notre
cœur. Car elle est le symbole de notre rédemption et de notre libération et
de la miséricorde infinie de notre Seigneur.




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16 février 2011

Evangile du jour

mercredi 16 février 2011
Le mercredi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bx Joseph Allamano, prêtre (+1926)



Commentaire du jour
Saint Jérôme : « Ouvre mes yeux...aux merveilles de ta Loi » (Ps 118,18)

Les lectures du jour

Mc 8,22-26.
Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. On lui amène un aveugle et on
le supplie de le toucher.
Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui
mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui
demandait : « Est-ce que tu vois quelque chose ? »
Ayant ouvert les yeux, l'homme disait : « Je vois les gens, ils
ressemblent à des arbres, et ils marchent. »
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme ;
celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait
tout avec netteté.
Jésus le renvoya chez lui en disant : « Ne rentre même pas dans
le village. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°8, 235 (trad. SC 494, p. 143)

« Ouvre mes yeux...aux merveilles de ta Loi » (Ps 118,18)

      « Jésus lui a mis de la salive sur les yeux, lui a imposé les mains
et lui a demandé s'il voyait quelque chose. » La connaissance est toujours
progressive... Ce n'est qu'au prix de beaucoup de temps et d'un long
apprentissage qu'on peut parvenir à la connaissance parfaite. D'abord les
saletés s'en vont, la cécité s'en va, et c'est ainsi que la lumière vient.
La salive du Seigneur est un enseignement parfait : pour enseigner de façon
parfaite, elle provient de la bouche du Seigneur. La salive du Seigneur,
qui provient pour ainsi dire de sa substance, est la connaissance, comme sa
parole qui provient de sa bouche est un remède...

      « Je vois des hommes, comme des arbres qui marchent » ; je vois
toujours l'ombre, pas encore la vérité. Voici le sens de cette parole : je
vois quelque chose dans la Loi, mais je n'aperçois pas encore la lumière
éclatante de l'Évangile... « Et il lui posa à nouveau les mains sur les
yeux et il commença à voir si bien qu'il voyait tout clairement. » Il
voyait, dis-je, tout ce que nous voyons : il voyait le mystère de la
Trinité, il voyait tous les mystères sacrés qui sont dans l'Évangile...
Nous aussi nous les voyons, car nous croyons en Christ qui est la vraie
lumière.




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15 février 2011

Evangile du jour

mardi 15 février 2011
Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire

St Claude La Colombière, prêtre (1641-1682), Saints Faustin et Jovite, martyrs près de Brescia (+ c.121)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Les lectures du jour

Mc 8,14-21.
Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un
seul pain avec eux dans la barque.
Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention !
Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode ! »
Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain.
Il s'en aperçoit et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce
manque de pain ? Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas
encore ? Vous avez le cœur aveuglé ?
Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous
n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous
ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui
répondirent : « Douze.
- Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli
de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui
répondirent : « Sept. »
Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
La Montée du Carmel, II, 3 (trad. OC, Cerf 1990, p. 637 rev.)

« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

      La foi, disent les théologiens, est une habitude de l'âme, certaine
et obscure à la fois. Elle est obscure parce qu'elle nous propose des
vérités révélées de Dieu même, qui surpassent toute lumière naturelle, qui
excèdent...toute compréhension humaine quelle qu'elle soit. De là vient que
cette lumière excessive fournie par la foi devient pour l'âme de profondes
ténèbres. Une force supérieure, on le sait, surmonte et fait défaillir une
force moindre. Ainsi le soleil éclipse toutes les autres lumières, au point
que lorsque celui-là resplendit, celles-ci ne semblent plus, à proprement
parler, des lumières. En outre, son éclat dépasse totalement notre
puissance visuelle quand il est dans sa force, en sorte qu'au lieu de la
faire voir, il l'aveugle, parce qu'il est excessif et hors de proportion
avec notre vue. De même la lumière de la foi, par son excès prodigieux,
accable et fait défaillir la lumière de notre intelligence...

      Je prends un autre exemple...: supposez une personne née aveugle, et
qui par conséquent n'a jamais vu les couleurs. Si vous cherchez à lui faire
comprendre ce que c'est que le blanc et le jaune, vous aurez beau accumuler
les explications, elle n'en retirera aucune connaissance directe, parce
qu'elle n'a jamais vu ces couleurs...; il ne lui en restera dans l'esprit
que le nom, qu'elle a reçu par l'ouïe... Il en est de même de la foi à
l'égard de l'âme. Elle nous dit des choses que nous n'avons jamais vues ni
connues...; nous n'avons à leur égard aucun rayon de connaissance
naturelle... Mais nous les savons par l'ouïe, en croyant ce qui nous est
enseigné..., en aveuglant en nous la lumière naturelle. En effet, comme dit
saint Paul : « La foi naît de ce qu'on entend » (Rm 10,17). Comme s'il
disait : La foi n'est pas une science qui entre en nous par les sens, c'est
un assentiment de l'âme à ce qui entre par l'ouïe... Il est donc évident
que la foi est pour l'âme une nuit profonde ; mais c'est par son obscurité
même qu'elle l'éclaire et plus elle la plonge dans les ténèbres, plus elle
l'illumine de ses rayons. En effet, c'est en aveuglant qu'elle éclaire,
selon la parole d'Isaïe : « Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas
» (cf 7,9).




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14 février 2011

Evangile du jour

lundi 14 février 2011
Fête des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque, patrons de l'Europe

Sts Cyrille et Méthode, patrons de l'Europe (9ème s.), St Valentin, évêque et martyr (3ème s.)



Commentaire du jour
Paul VI : Saint Cyrille et l'alphabet cyrillique

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il
les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où
lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont
peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers
pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette
maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon,
elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous
servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de
maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce
qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu
est tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Paul VI, pape de 1963-1978
Discours du 22/05/1970 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saint Cyrille et l'alphabet cyrillique

      Nous sommes très heureux de...commémorer le grand saint Cyrille, qui
avec son frère saint Méthode est justement honoré comme apôtre des Slaves
et fondateur de la littérature slave. Cyrille a été un grand apôtre qui a
su réaliser d'une manière remarquable l'équilibre entre les exigences de
l'unité et la légitimité de la diversité. Il s'est appuyé sur un principe
traditionnel et immuable : l'Église respecte et assume toutes les
virtualités, toutes les ressources, toutes les formes de vie des peuples
auxquels elle annonce l'Évangile du Seigneur, en les purifiant, en les
fortifiant, en les élevant. C'est ainsi que les saints Cyrille et Méthode
ont pu faire en sorte que la révélation du Christ, la vie liturgique et la
vie spirituelle chrétiennes se sont trouvées « chez elles » dans la culture
et la vie des grands peuples slaves.

      Mais que d'efforts il a fallu à Cyrille pour être capable de mener à
bien une telle œuvre ! Sa pénétration de la langue et de la culture des
peuples slaves étaient le fruit d'études longues et persévérantes, d'une
abnégation continuelle, servie par un génie peu commun qui a su fournir à
cette langue et à cette culture le premier alphabet... Ce faisant il a jeté
la base d'un immense développement littéraire et culturel qui n'a jamais
cessé de s'amplifier et de se diversifier jusqu'à nos jours... Que saint
Cyrille, l'homme de la tradition qui reste toujours un exemple pour les
hommes d'aujourd'hui dans leurs efforts de s'adapter aux changements qui se
produisent, [nous] inspire dans [nos] efforts pour la concorde et la paix
entre peuples de diverses cultures et traditions.




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13 février 2011

Evangile du jour

dimanche 13 février 2011
Sixième dimanche du temps ordinaire

Béatrice d'Ornacieux, Fondatrice du monastère d'Eymeu (+ 1303)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : La Loi enracinée dans nos cœurs

Les lectures du jour

Mt 5,17-37.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi
ou les Prophètes :je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce
que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui
enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le
Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera
déclaré grand dans le Royaume des cieux.
Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des
scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de
meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son
frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en
répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible
de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te
souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton
frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et
qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au
dernier sou.
Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la
désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de
toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton
corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de
toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton
corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne
un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en
cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un
épouse une femme renvoyée, il est adultère.
Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas
de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur.

Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car
c'est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle
est la Cité du grand Roi.
Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre
un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que
ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies IV,13,3 (trad. SC 100, p. 525s rev)

La Loi enracinée dans nos cœurs

            Il y a des préceptes naturels de la Loi qui donnent déjà la
justice ; même avant le don de la Loi à Moïse des hommes observaient ces
préceptes, et ils étaient justifiés par leur foi et plaisaient à Dieu. Ces
préceptes-là, le Seigneur ne les a pas abolis, mais étendus et accomplis.
C'est ce que prouvent ces paroles : « Il a été dit aux anciens : Tu ne
commettras pas d'adultère. Mais moi, je vous dis : Quiconque regarde une
femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. »
Et encore : « Il a été dit : Tu ne tueras pas. Mais moi, je vous dis :
Quiconque se met en colère contre son frère sans motif en répondra au
tribunal » (Mt 5,21s)... Et ainsi de suite. Tous ces préceptes n'impliquent
ni la contradiction ni l'abolition des précédents, mais leur
accomplissement et leur extension. Comme le Seigneur le dit lui-même : « Si
votre justice ne dépasse celle des scribes et des pharisiens, vous
n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 5,20).            En quoi
consistait-il, ce dépassement ? D'abord, à croire non plus seulement au
Père, mais aussi à son Fils dorénavant manifesté, car c'est lui qui mène
l'homme à la communion et à l'union avec Dieu. Ensuite, à ne pas dire
seulement, mais à faire -- car « ils disaient et ne faisaient pas » (Mt
23,3)-- et à se garder non seulement des actes mauvais, mais même de leur
désir. En enseignant cela, il ne contredisait pas la Loi, mais il
accomplissait la Loi et enracinait en nous les prescriptions de la Loi...
Prescrire de s'abstenir non seulement des actes défendus par la Loi, mais
même de leur désir, n'est pas le fait de quelqu'un qui contredit et abolit
la Loi ; c'est le fait de celui qui l'accomplit et l'étend.




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12 février 2011

Evangile du jour

samedi 12 février 2011
Le samedi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Eulalie, vierge et martyre (+ 304)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route »

Les lectures du jour

Mc 8,1-10.
En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et
qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et
leur dit :
« J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont
avec moi, et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route ; or,
quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du
pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert ? »
Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils
lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept
pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples
pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la
foule.
On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer
aussi.
Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept
corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région
de Dalmanoutha.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, VI, 73-88 (trad. SC 45, p. 254s rev.)

« Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route »

      Seigneur Jésus, je sais bien que tu ne veux pas laisser à jeun ces
gens ici avec moi, mais les nourrir des aliments que tu distribues ; ainsi,
fortifiés par ta nourriture, ils n'auront pas à redouter de défaillir de
faim. Je sais bien que nous aussi tu ne veux pas nous renvoyer à jeun... Tu
l'as dit : tu ne veux pas qu'ils défaillent en chemin, c'est-à-dire qu'ils
défaillent dans le parcours de cette vie, avant de parvenir au terme de la
route, avant de parvenir au Père et de comprendre que tu viens du
Père...

      Le Seigneur a donc pitié, pour que nul ne défaille en chemin... Comme
il fait pleuvoir sur les justes autant que sur les injustes (Mt 5,45), il
nourrit aussi bien les justes que les injustes. N'est-ce pas grâce à la
force de la nourriture que le saint prophète Élie, défaillant en chemin, a
pu marcher quarante jours ? (1R 19,8) Cette nourriture, c'est un ange qui
la lui a donnée ; mais vous, c'est le Christ lui-même qui vous nourrit. Si
vous conservez la nourriture ainsi reçue, vous marcherez non pas quarante
jours et quarante nuits..., mais pendant quarante ans, depuis votre sortie
des confins de l'Égypte jusqu'à votre arrivée dans la terre d'abondance,
dans la terre où coulent le lait et le miel (Ex 3,8)...

      Le Christ partage donc les vivres, et il veut, sans aucun doute,
donner à tous. Il ne refuse à personne, car il fournit tous. Cependant,
quant il rompt les pains et qu'il les donne aux disciples, si vous ne
tendez pas les mains pour recevoir votre nourriture, vous défaillirez en
chemin... Ce pain que rompt Jésus, c'est le mystère de la parole de Dieu :
lorsqu'elle est distribuée, elle augmente. A partir de quelques paroles
seulement, Jésus a fourni à tous les peuples un aliment surabondant. Il
nous a donné ses discours comme des pains, et tandis que nous les goûtons,
ils se multiplient encore dans notre bouche... Alors que les foules
mangent, les morceaux augmentent encore, en se multipliant, si bien que les
restes, à la fin, sont encore plus abondants que les quelques pains
partagés.




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11 février 2011

Evangile du jour

vendredi 11 février 2011
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

St Séverin, Abbé (+ 507)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 94,7)

Les lectures du jour

Mc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la
direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les
oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit :
« Effata ! », c'est-à-dire :
« Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait
correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus
il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est
admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Discours aux séminaristes 17/02/07 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? » (Ps 94,7)

      Comment pouvons-nous discerner la voix de Dieu parmi les milles voix
que nous entendons chaque jour dans notre monde ? Je dirais que Dieu nous
parle de très nombreuses façons. Il nous parle au moyen d'autres personnes,
à travers nos amis, nos parents, le curé, les prêtres... Il parle à travers
les évènements de notre vie, dans lesquels nous pouvons discerner un geste
de Dieu. Il parle également à travers la nature, la création, et il parle,
naturellement et surtout, dans sa parole, dans l'Écriture sainte, lue dans
la communion de l'Église et lue de manière personnelle en dialogue avec
Dieu.

      Il est important de lire l'Écriture sainte d'une façon très
personnelle, d'une part, et réellement, comme le dit saint Paul (1Th 2,13),
non pas comme la parole d'un homme ou un document du passé, comme si nous
lisions Homère, Virgile, mais comme une parole de Dieu qui est toujours
actuelle et qui me parle. Il est important d'apprendre à écouter un
texte, historiquement du passé mais la parole vivante de Dieu, c'est-à-dire
d'entrer en prière, et ainsi de faire de la lecture de l'Écriture sainte un
entretien avec Dieu. Saint Augustin, dans ses homélies, dit souvent : «
J'ai frappé plusieurs fois à la porte de cette parole, jusqu'à ce que je
puisse entendre ce que Dieu me disait ». Il y a d'une part cette lecture
très personnelle, cet entretien personnel avec Dieu, dans lequel je cherche
ce que le Seigneur me dit. Mais en plus de cette lecture personnelle, il
est très important d'effectuer une lecture communautaire, car le sujet
vivant de l'Écriture sainte c'est le Peuple de Dieu, c'est l'Église.




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10 février 2011

Evangile du jour

jeudi 10 février 2011
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Scholastique (480-543), St Arnaud, abbé (+1255)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Jésus se rendit dans la région de Tyr »

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.
Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré dans une maison, et
il voulait que personne ne sache qu'il était là; mais il ne réussit pas à
se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait
appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui
demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car
il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits
chiens. »
Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits
chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors
il lui dit :
« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta
fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit :
le démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 33, 1er pour le 2ème dimanche de Carême (trad. cf SC 207, p. 221-227)

« Jésus se rendit dans la région de Tyr »

      « Étant sorti, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon »
(Mt 15,21). Lorsque « le Verbe, la Parole de Dieu, s'est fait chair et a
habité parmi nous » (Jn 1,14), il est sorti du Père pour venir dans le
monde (Jn 16,28). « Lui qui était dans la condition de Dieu » est sorti de
sa patrie pour « se dépouiller lui-même, prenant la condition d'esclave »
(Ph 2,6-7), « notre condition humaine de pécheurs » (Rm 8,3), afin d'être
trouvé par ceux qui sortent de leur propre territoire pour le trouver dans
la région de Tyr et de Sidon... Qu'elle sorte donc, cette femme Cananéenne,
de l'intérieur de son territoire (Mt 15,22), et qu'elle rencontre, à la
frontière se son propre pays, le médecin qui vient de son plein gré, sorti
par miséricorde de son territoire à lui. Avec bonté il se présente en
territoire étranger, au malade qui n'aurait pas pu l'aborder s'il était
resté dans le sien. Car en tant que Dieu bienheureux, juste et fort, il
était en haut, et il était interdit à l'homme misérable d'y monter... Plein
de compassion, il a donc réalisé ce qui convenait à la pitié : il est venu
jusqu'au pécheur...

      Sortons donc, frères, sortons, chacun pour notre part, du lieu de
notre propre injustice... Hais le péché, et te voilà sorti du péché. Tu
hais le péché, et tu as rencontré le Christ là où il se trouve... Mais tu
diras que cela même est beaucoup pour toi, et que sans la grâce de Dieu, il
est impossible à l'homme de haïr le péché, de désirer la justice, de ne pas
vouloir pécher et de vouloir se repentir. « Que le Seigneur soit loué pour
sa miséricorde, et pour ses merveilles pour les fils des hommes ! » (Ps
106,8) En effet, si c'est par sa grâce qu'il s'est retiré visiblement dans
la région de Tyr et de Sidon où la femme pouvait le rencontrer, c'est aussi
par grâce qu'il a secrètement tiré cette femme de sa demeure la plus
intérieure...

      Cette femme symbolise l'Église, prédestinée éternellement, appelée et
justifiée dans le temps, destinée à la gloire à la fin des temps (Rm 8,30)
: sans trêve elle prie pour sa fille, c'est-à-dire pour chacun des élus.




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09 février 2011

Evangile du jour

mercredi 09 février 2011
Le mercredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Apolline, Vierge et Martyre (+ 249)



Commentaire du jour
Aphraate : « Ô Dieu, crée pour moi un cœur pur » (Ps 50,12)

Les lectures du jour

Mc 7,14-23.
Jésus appela la foule et lui dit : " Ecoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le
rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme
impur. »

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples
l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de
comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en
venant du dehors, ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être
éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les
aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le
rend impur.
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées
perverses : inconduite, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation,
orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Les Exposés, n°4 (trad. SC 349, p. 292 rev.)

« Ô Dieu, crée pour moi un cœur pur » (Ps 50,12)

      La pureté du cœur est une prière plus excellente que toutes les
oraisons récitées à haute voix, et le silence, conjoint à une conscience
sincère, surpasse la voix haute de l'homme qui crie. Maintenant donc, mon
ami, donne-moi ton cœur et ton intelligence : écoute-moi te parler de la
force de la prière pure, et vois comment nos pères, les justes d'autrefois,
ont été rendus prestigieux par leur prière devant Dieu, et comment celle-ci
est devenue pour eux une offrande pure.

      C'est par la prière en effet que les offrandes ont été acceptées.
C'est elle qui a fait cesser le déluge, elle qui a guéri la stérilité, elle
qui a repoussé les armées, elle qui a dévoilé les mystères, elle qui a
fendu la mer, elle qui a ouvert une brèche dans le Jourdain, retenu le
soleil et immobilisé la lune, elle qui a exterminé les impurs et a fait
tomber le feu, elle qui a retenu le ciel, elle qui a fait sortir de la
fosse, a libéré du feu et a délivré de la mer. Sa force est tout à fait
considérable, comme était considérable la force du jeûne pur...

      En effet, c'est d'abord en raison de la pureté de son cœur que
l'offrande d'Abel a été acceptée devant Dieu, alors que celle de Caïn a été
rejetée (Gn 4,4s)... Ce sont les fruits du cœur de ce dernier qui ont
montré et témoigné contre lui qu'il était plein de ruse, puisqu'il a tué
son frère. En effet, ce que sa pensée avait conçu, ses mains l'ont enfanté
; mais la pureté du cœur d'Abel, c'était cela sa prière.




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08 février 2011

Evangile du jour

mardi 08 février 2011
Le mardi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste. Giuseppina Bakhita (1869-1947), St Jean de Matha, prêtre (1160-1213)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur est loin de moi »

Les lectures du jour

Mc 7,1-13.
Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se
réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains
impures, c'est-à-dire non lavées. -
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours
soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des
anciens ;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau,
et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres
pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus :
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des
anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous,
hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des
lèvres, mais son cœur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils
enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la
tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le
commandement de Dieu pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore :
Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à
sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont
corbane, c'est-à-dire offrande sacrée. '
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et
vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 28, 9-11 (trad. OC, Cerf 1995, p. 805)

« Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur est loin de moi »

      Imaginons qu'il y a en nous un palais d'une immense richesse,
construit tout en or et en pierres précieuses, digne enfin du Maître auquel
il appartient. Puis dites-vous, mes sœurs, que la beauté de cet édifice
dépend aussi de vous. C'est vrai, car est-il plus bel édifice qu'une âme
pure et pleine de vertus ? Plus elles sont grandes, plus les pierreries
resplendissent. Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a
bien voulu se faire notre Père ; il se tient sur un trône de très haut
prix, qui est votre cœur...

      Peut-être rirez-vous de moi, et direz-vous que c'est fort clair, et
vous aurez raison, mais cela a été obscur pour moi pendant un certain
temps. Je comprenais bien que j'avais une âme, mais l'estime que méritait
cette âme, la dignité de celui qui l'habitait, voilà ce que je ne
comprenais pas. Les vanités de la vie étaient comme un bandeau que je
mettais sur les yeux. Si j'avais compris, comme je le fais aujourd'hui,
qu'en ce tout petit palais de mon âme habite un si grand Roi, je ne
l'aurais pas laissé seul si souvent ; je me serais tenue de temps en temps
près de lui, et j'aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins
sale. Qu'il est donc admirable de songer que celui dont la grandeur
emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en une si petite
demeure !    




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