31 octobre 2007

Evangile du jour

mercredi 31 octobre 2007
Le mercredi de la 30e semaine du temps ordinaire

Saint Quentin (3ème s.)



Commentaire du jour
Saint Syméon le Nouveau Théologien : Reconnaître dès maintenant la porte ouverte

Les lectures du jour

Lc 13,22-30.
Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages
en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être
sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous,
du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur,
ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes.'
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et
tu as enseigné sur nos places.'
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi,
vous tous qui faites le mal.'
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham,
Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous
serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre
place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront
derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Syméon le Nouveau Théologien (vers 949-1022), moine orthodoxe
Hymne 53 (trad. SC 196, p.213s)

Reconnaître dès maintenant la porte ouverte

Vois, ô Christ, mon angoisse,
vois mon manque de courage,
vois mon manque de force,
vois aussi ma pauvreté,
vois ma faiblesse,
et de moi, ô Verbe, aie pitié !
Brille sur moi maintenant comme jadis,
et éclaire mon âme, illumine mes yeux
pour te voir, lumière du monde (Jn 8,12),
toi la joie, le bonheur,
la vie éternelle,
les délices des anges,
toi, le Royaume des cieux
et le Paradis,
la couronne des justes,
leur Juge et leur Roi.
Pourquoi caches-tu ton visage ?
Pourquoi t'éloignes-tu de moi, toi mon Dieu,
qui ne veux jamais t'éloigner
de ceux qui t'aiment ?
Pourquoi me fuir, pourquoi me brûler,
pourquoi me blesser et m'écraser ?
Tu sais que je t'aime
et que de toute mon âme je te cherche.
Révèle-toi, selon ta parole...

Ouvre-moi à deux battants
la salle des noces, mon Dieu ;
oui, ne me ferme pas la porte
de ta lumière, ô mon Christ !

« --Est-ce que tu t'imagines, fils des hommes,
me forcer, avec tes paroles ?
Qu'est-ce que tu racontes, insensé :
que je cache mon visage ?
Est-ce que tu me soupçonnes tant soit peu
de fermer portes et vantaux ?
Est-ce que tu te figures
que je m'éloigne jamais de toi ?
Qu'est-ce que tu as dit :
moi, vraiment, t'enflammer, te brûler et t'écraser ?
Tes paroles, certes, ne sont pas justes,
et cette idée non plus n'est pas juste.
Écoute plutôt les paroles
que moi je vais te dire :
j'étais lumière, avant même d'avoir créé
toutes les choses que tu vois.
Partout je suis, partout j'étais,
et, ayant créé toute la création,
je suis partout et en tout...

Considère mes bienfaits,
regarde mes desseins,
apprends quels sont mes dons !
Je me suis manifesté au monde
et j'ai manifesté mon Père,
j'ai répandu en abondance
mon Esprit très saint,
réellement, sur toute chair.
J'ai révélé mon nom
à tous les hommes,
et par mes oeuvres, que je suis créateur,
que je suis l'auteur du monde.
Je l'ai montré et maintenant je montre
tout ce qu'il fallait faire. »




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30 octobre 2007

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Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

Madame, Monsieur,
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Evangile du jour

mardi 30 octobre 2007
Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire

Bse Bienvenue Bojani (1225-1292)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,24)

Les lectures du jour

Lc 13,18-21.
Jésus disait : « A quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je
le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a jetée dans son
jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel
ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore : « A quoi vais-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes
mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-vers 420), évêque
CC Sermon 25 ; PL 57, 509s (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 123)

« Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,24)

      « Un homme a pris une graine de moutarde et l'a jetée dans son jardin
; elle pousse et devient un arbre, et les oiseaux du ciel s'abritent dans
ses branches. » Cherchons à qui s'applique tout cela... Je pense que la
comparaison s'applique plus justement au Christ notre Seigneur qui, en
naissant dans l'humilité de la condition humaine, comme une graine, monte
finalement au ciel comme un arbre. Il est grain, le Christ broyé dans
la  Passion ; il devient un arbre dans la résurrection. Oui, il est une
graine quand, affamé, il souffre de manquer de nourriture ; il est un arbre
quand, avec cinq pains, il rassasie cinq mille personnes (Mt 14,13s). Là il
subit le dénuement de sa condition d'homme, ici il répand le rassasiement
par la force de sa divinité.

      Je dirais que le Seigneur est grain lorsqu'il est frappé, méprisé,
injurié ; il est arbre quand il rend aux aveugles la vue, qu'il ressuscite
les morts et remet les péchés. Lui-même reconnaît qu'il est grain : « Si le
grain de blé tombé en terre ne meurt pas... » (Jn 12,24)




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29 octobre 2007

Evangile du jour

lundi 29 octobre 2007
Le lundi de la 30e semaine du temps ordinaire

Saint Narcisse (IIe siècle)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à Eusèbe d'Alexandrie : Le sabbat devient le premier jour de la création nouvelle

Les lectures du jour

Lc 13,10-17.
Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.
Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait
infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument
incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton
infirmité. »
Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute
droite, et elle rendait gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le
jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours
pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le
jour du sabbat. »
Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai
que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son boeuf ou
son âne pour le mener boire ?
Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit
ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce
lien ? »
Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la
foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il
faisait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à Eusèbe d'Alexandrie (fin du 5ème siècle)
Sermons sur le dimanche, 16, 1-2 ; PG 86, 416-421 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 250)

Le sabbat devient le premier jour de la création nouvelle

      La semaine comporte évidemment sept jours : Dieu nous en a donné six
pour travailler, et il nous en a donné un pour prier, nous reposer et nous
libérer de nos péchés... Je vais t'exposer les raisons pour lesquelles la
tradition de garder le dimanche et de nous abstenir de travailler nous a
été transmise. Lorsque le Seigneur a confié le sacrement aux disciples, «
il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses
disciples, en disant : ' Prenez, mangez : ceci est mon corps, rompu pour
vous en rémission des péchés '. De même, il leur donna la coupe en disant :
' Buvez-en tous : ceci est mon sang, le sang de l'Alliance Nouvelle,
répandu pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Faites cela
en mémoire de moi ' » (Mt 26,26s;1Co 11,24).

      Le jour saint du dimanche est donc celui où l'on fait mémoire du
Seigneur. C'est pourquoi on l'a appelé « le jour du Seigneur ». Et il est
comme le seigneur des jours. En effet, avant la Passion du Seigneur, il
n'était pas appelé « jour du Seigneur » mais « premier jour ». En ce jour,
le Seigneur a établi le fondement de la résurrection, c'est-à-dire qu'il a
entrepris la création ; en ce jour, il a donné au monde les prémices de la
résurrection ; en ce jour, comme nous l'avons dit, il a ordonné de célébrer
les saints mystères. Ce jour a donc été pour nous le commencement de toute
grâce : commencement de la création du monde, commencement de la
résurrection, commencement de la semaine. Ce jour, qui renferme en lui-même
trois commencements, préfigure la primauté de la sainte Trinité.




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28 octobre 2007

Evangile du jour

dimanche 28 octobre 2007
Trentième dimanche du temps ordinaire

Saint Simon et Saint Jude (1er s.)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être
justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et
l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends
grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,
adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je
gagne.'
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux
vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu,
prends pitié du pécheur que je suis !'
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était
devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse
sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
3e sermon sur l'Annonciation, 9-10

« Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

Quel est le vase où la grâce se déverse de préférence ? Si la
confiance est faite pour recevoir en elle la miséricorde, et la patience
pour recueillir la justice, quel récipient pourrons-nous proposer qui soit
apte à recevoir la grâce ? Il s'agit d'un baume très pur et il lui faut un
vase très solide. Or quoi de plus pur et quoi de plus solide que l'humilité
du coeur ? C'est pourquoi Dieu « donne sa grâce aux humbles » (Jc 4,6) ;
c'est à juste titre qu'il « a posé son regard sur l'humilité de sa servante
» (Lc 1,48). À juste titre parce qu'un coeur humble ne se laisse pas
occuper par le mérite humain et que la plénitude de la grâce peut s'y
répandre d'autant plus librement... Avez-vous observé ce pharisien en
prière ? Il n'était ni un voleur, ni injuste, ni adultère. Il ne négligeait
pas non plus la pénitence. Il jeûnait deux fois par semaine, il donnait le
dixième de tout ce qu'il possédait... Mais il n'était pas vide de lui-même,
il ne s'était pas dépouillé lui-même (Ph 2,7), il n'était pas humble, mais
au contraire élevé. En effet, il ne s'est pas soucié de savoir ce qui lui
manquait encore, mais il s'est exagéré son mérite ; il n'était pas plein,
mais enflé. Et il s'en est allé vide pour avoir simulé la plénitude. Le
publicain, au contraire, parce qu'il s'est humilié lui-même et qu'il a pris
soin de se présenter comme un vase vide, a pu emporter une grâce d'autant
plus abondante.




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27 octobre 2007

Evangile du jour

samedi 27 octobre 2007
Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sainte Emeline (11ème s.)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Enfin répondre à l'appel de Dieu de se convertir

Les lectures du jour

Lc 13,1-9.
A ce moment, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que
Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus
grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort
?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants
de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier
planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en
trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du
fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le
laisser épuiser le sol ?'
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le
temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Confessions, livre 8

Enfin répondre à l'appel de Dieu de se convertir

      Elles me retenaient, mes vieilles idées amies, ces bagatelles de
bagatelles, ces vanités de vanités ! A petits coups elles me tiraient par
ma robe de chair et murmuraient à mi-voix : « Tu nous congédies ? Fini pour
jamais ! A partir du moment qui vient nous ne serons plus avec toi, il ne
te sera plus permis de faire ceci, de faire cela. » Oh ! ce qu'elles
suggéraient, mon Dieu !... J'hésitais à me débarrasser d'elles, à bondir où
j'étais appelé ; l'habitude me disait, tyrannique : « Crois-tu que tu
pourras vivre sans elles ? » Mais déjà sa voix était molle, car du côté où
je tournais mon visage et où je tremblais de passer, la chaste dignité de
la continence m'invitait noblement et gracieusement à venir sans plus
balancer, me montrant une foule de bons exemples :...«  C'est le Seigneur
leur Dieu qui m'a donnée à eux. Pourquoi t'appuyer sur toi-même alors que
tu ne te tiens pas debout ? Jette-toi en lui, n'aie pas peur. Il ne va pas
se dérober pour que tu tombes. Jette-toi sans crainte ; il te recevra et te
guérira »...

      Cette dispute dans mon coeur n'était qu'une lutte de moi-même contre
moi-même... Quand mon regard avait enfin tiré du fond de mon coeur toutes
mes misères, il s'est levé une grosse tempête de larmes. Pour laisser
crever l'orage, je me suis levé et suis sorti... Sans trop savoir comment,
je me suis étendu sous un figuier, je lâchais complètement mes larmes,
elles ont jailli à flots, sacrifice digne de toi, mon Dieu. Et je t'ai dit
sans retenue : «  Et toi, Seigneur, jusques à quand ? Jusques à quand
seras-tu irrité ? Ne garde pas le souvenir de nos vieilles iniquités » (Ps
6,4;78,5)... Je poussais des cris pitoyables : « Dans combien de temps ?
Combien de temps ? Demain, toujours demain. Pourquoi pas tout de suite ?
»...

      Et voici que j'entendais une voix venant d'une maison voisine, voix
d'enfant ou de jeune fille, qui chantait et répétait : « Prends et lis !
Prends et lis ! »  A l'instant, je me suis repris et cherchais à me
rappeler si c'était le refrain habituel d'un jeu d'enfant ; rien de tel ne
me venait en mémoire. Refoulant mes larmes, je me suis levé dans l'idée que
le ciel m'ordonnait d'ouvrir le livre de l'apôtre Paul et de lire le
premier passage sur lequel je tomberais... Je suis rentré en hâte et j'ai
pris le livre et j'ai lu ce que j'ai vu en premier : « Non, pas de
ripailles et de soûleries, pas de coucheries et d'impudicités, pas de
disputes et de jalousies, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. Ne
cherchez plus à contenter la chair dans ses convoitises » (Rm 13,13s). Ce
n'était pas la peine d'en lire davantage ; je n'en avais plus besoin. Ces
lignes à peine achevées, une lumière de sécurité s'est déversée dans mon
coeur et toutes les ténèbres de mon incertitude ont été dissipées.




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26 octobre 2007

Evangile du jour

vendredi 26 octobre 2007
Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

Saint Démétrius



Commentaire du jour
Jean Paul II : Savoir juger les signes des temps

Les lectures du jour

Lc 12,54-59.
Jésus disait encore à la foule : « Quand vous voyez un nuage monter au
couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très
chaud, et cela arrive.
Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais
le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu
es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te
traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes,
et que celui-ci ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier
centime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Paul II
Lettre apostolique Novo millenio ineunte, 6/01/2001, § 55-56 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Savoir juger les signes des temps

Dans un contexte de pluralisme culturel et religieux plus marqué, tel
qu'il est prévisible dans la société du nouveau millénaire, le dialogue
interreligieux est important pour assurer les conditions de la paix et
éloigner le spectre épouvantable des guerres de religion qui ont
ensanglanté tant de périodes de l'histoire humaine. Le nom du Dieu unique
doit devenir toujours plus ce qu'il est, un nom de paix et un impératif de
paix. Mais ce dialogue ne peut pas être fondé sur l'indifférentisme
religieux, et nous avons le devoir, nous chrétiens, de le développer en
offrant le témoignage plénier de l'espérance qui est en nous (1P 3,15)...
Mais notre devoir missionnaire d'annoncer le Christ ne nous empêche pas
d'entrer dans le dialogue avec un coeur profondément ouvert à l'écoute.
Nous savons en effet que, face au mystère de la grâce infiniment riche de
dimensions et d'implications pour la vie et l'histoire de l'homme, l'Eglise
elle-même ne finira jamais d'approfondir sa recherche, en s'appuyant sur
l'assistance du Paraclet, l'Esprit de vérité (Jn 14,17), qui doit
précisément la conduire à la « plénitude de la vérité » (Jn 16,13). Ce
principe est à la base non seulement de l'inépuisable approfondissement
théologique de la vérité chrétienne, mais aussi du dialogue chrétien avec
les philosophies, les cultures, les religions. Souvent, l'Esprit de Dieu,
qui « souffle où il veut » (Jn 3,8), suscite dans l'expérience humaine
universelle, en dépit des nombreuses contradictions de cette dernière, des
signes de sa présence, qui aident les disciples mêmes du Christ à
comprendre plus profondément le message dont ils sont porteurs. N'est-ce
pas dans cette attitude d'ouverture humble et confiante que le Concile
Vatican II s'est attaché à « lire les signes des temps » ? (Gaudium et
spes, §4) Tout en se livrant soigneusement à un discernement attentif pour
recueillir les « signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu »
(§11), l'Église reconnaît que, non seulement elle a donné, mais qu'elle a
aussi « reçu de l'histoire et de l'évolution du genre humain » (§44). Le
Concile a aussi invité à adopter à l'égard des autres religions cette
attitude d'ouverture et en même temps de discernement attentif.




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25 octobre 2007

Evangile du jour

jeudi 25 octobre 2007
Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

Saints Crépin et Crépinien (+ 285)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Je suis venu jeter un feu sur la terre »

Les lectures du jour

Lc 12,49-53.
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit
déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit
accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le
dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois
contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la
mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la
belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Traité sur Saint Luc, 7, 131-132 (trad. SC 52 rev. Tournay)

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

      « Je suis venu mettre le feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il
soit déjà allumé ». Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout
moment la venue du Sauveur... Mais puisque le profit est mince et faible le
mérite quand c'est la crainte du supplice qui empêche de s'égarer et
puisque c'est l'amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur
lui-même...enflamme notre désir d'acquérir Dieu lorsqu'il dit : « Je suis
venu mettre le feu sur la terre ». Non pas certes le feu qui détruit, mais
celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d'or
de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en
dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir
terrestre, oeuvre de la chair qui doit périr.

      C'est ce feu divin qui brûlait les os des prophètes, comme le
déclare Jérémie : « C'est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os
» (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit : « Un feu
brûlera devant lui » (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, «
qui brûle sans consumer » (Ex 3,2). Le feu du Seigneur est lumière
éternelle ; à ce feu s'allument les lampes des croyants : « Que vos reins
soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). C'est parce que les
jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C'est ce
feu que, selon le témoignage des disciples d'Emmaüs, le Seigneur avait
lui-même mis en eux : « N'avions-nous pas le coeur brûlant, sur la route,
tandis qu'il nous dévoilait les Ecritures ? » (Lc 24,32) Ils nous
apprennent avec évidence quelle est l'action de ce feu, qui éclaire le fond
du coeur de l'homme. C'est pour cela que le Seigneur viendra dans le feu
(Is 66,15), pour consumer les vices au moment de la résurrection, combler
par sa présence les désirs du chacun, et projeter sa lumière sur les
mérites et les mystères.





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24 octobre 2007

Evangile du jour

mercredi 24 octobre 2007
Le mercredi de la 29e semaine du temps ordinaire

Saint Antoine-Marie Claret (1807-1870)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Tenez-vous prêts »

Les lectures du jour

Lc 12,39-48.
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le
voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que
le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à
tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le
maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps
voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se
met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas
prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien
préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa
conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on
demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 77 sur St Matthieu (trad. cf Véricel, Les Pères commentent, p. 252)

« Tenez-vous prêts »

« C'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme
viendra. » Jésus leur dit cela pour que les disciples restent éveillés,
qu'ils soient toujours prêts. S'il leur dit qu'il viendra quand ils ne s'y
attendront pas, c'est qu'il veut les pousser à pratiquer la vertu avec zèle
et sans relâche. C'est comme s'il leur disait : « Si les gens savaient
quand ils vont mourir, ils seraient parfaitement prêts pour ce jour »...
Mais le moment de la fin de notre vie est un secret qui échappe à chaque
homme... Voilà pourquoi le Seigneur exige deux qualités de son
serviteur : qu'il soit fidèle, pour qu'il ne s'attribue à lui-même rien de
ce qui appartient à son maître, et qu'il soit avisé, pour administrer
convenablement tout ce qu'on lui a confié. Il nous faut donc ces deux
qualités pour être prêts à l'arrivée du Maître... Car voici ce qui arrive
du fait que nous ne connaissons pas le jour de notre rencontre avec lui :
on se dit : « Mon maître tarde à venir ». Le serviteur fidèle et avisé n'a
pas de pensée semblable. Malheureux, sous prétexte que ton Maître tarde, tu
t'imagines qu'il ne va pas venir du tout ? Son arrivée est certaine.
Pourquoi ne restes-tu donc pas sur tes gardes ? Non, le Seigneur n'est pas
lent à venir ; ce retard n'est que dans l'imagination du mauvais serviteur.




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23 octobre 2007

Evangile du jour

mardi 23 octobre 2007
Le mardi de la 29e semaine du temps ordinaire

Saint Jean de Capistran (1386-1456)



Commentaire du jour
Saint Bernard : Veiller dans l'Esprit Saint

Les lectures du jour

Lc 12,35-38.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour
lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de
veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera
passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon sur le cantique n°17, 2 (trad. Emery rev.)

Veiller dans l'Esprit Saint

      Il nous faut être vigilants et attentifs à l'oeuvre du salut qui
s'accomplit en nous, car c'est avec une admirable subtilité et la
délicatesse d'un art divin que le Saint Esprit accomplit continuellement
cette oeuvre au plus intime de notre être. Que jamais cette onction, qui
nous enseigne tout, ne nous soit enlevée sans que nous en ayons conscience
et que jamais sa venue ne nous prenne à l'improviste. Il s'agit au
contraire d'avoir le regard toujours aux aguets et le coeur grand ouvert
pour recevoir cette bénédiction généreuse du Seigneur. Dans quelles
dispositions l'Esprit veut-il nous trouver ? « Soyez semblables à des gens
qui attendent leur maître à son retour de noces. » Il ne revient jamais les
mains vides de la table céleste et de toutes les joies qu'elle prodigue.

     Il nous faut donc veiller, et veiller à toute heure, car nous ne
savons jamais à quelle heure l'Esprit va venir, ni à quelle heure il s'en
ira une nouvelle fois. L'Esprit va et vient (Jn 3,8) ; si grâce à lui on
tient debout, lorsqu'il se retire, on tombe inévitablement, mais sans se
briser, car le Seigneur nous retient par la main. Et cette alternance de
présence et d'absence, l'Esprit ne cesse de la faire vivre à ceux qui sont
spirituels, ou plutôt à ceux qu'il a l'intention de rendre spirituels.
C'est pourquoi il les visite à l'aube, puis soudain les met à l'épreuve.





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22 octobre 2007

Evangile du jour

lundi 22 octobre 2007
Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sainte Salomé (Ier siècle)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Etre riche en vue de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 12,13-21.
Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire
vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ;
car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses
richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les
terres avaient beaucoup rapporté.
Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma
récolte.'
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes
greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et
tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour
de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence.'
Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie.
Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?'
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche
en vue de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 34 : sur le Ps 149

« Etre riche en vue de Dieu »

      Frères, examinez avec soin vos demeures intérieures, ouvrez les yeux
et considérez votre capital d'amour, et puis augmentez la somme que vous
aurez découvert en vous-mêmes. Veillez sur ce trésor afin d'être riches
intérieurement. On dit chers les biens qui ont un grand prix et avec
raison... Mais quoi de plus cher que l'amour, mes frères ? A votre avis,
quel en est le prix ? Et comment le payer ? Le prix d'une terre, celui du
blé, c'est ton argent ; le prix d'une perle, c'est ton or ; mais le prix de
ton amour, c'est toi-même. Si tu veux acheter un champ, un bijou, une bête,
tu cherches les fonds nécessaires, tu regardes autour de toi. Mais si tu
désires posséder l'amour, ne cherche que toi-même, c'est toi-même qu'il
faut trouver.

      Que crains-tu en te donnant ? De te perdre ? Au contraire c'est en
refusant de te donner que tu te perds. L'Amour lui-même s'exprime par la
bouche de la Sagesse et apaise d'un mot le désarroi où te jetait cette
parole : « Donne-toi toi-même ! » Si quelqu'un voulait te vendre un
terrain, il te dirait : « Donne-moi ton argent » ou pour autre chose : «
Donne-moi ta monnaie ». Ecoute ce que te dit l'Amour, par la bouche de la
Sagesse : « Mon enfant, donne-moi ton coeur » (Pr 23,26). Ton coeur était
mal quand il était à toi, quand il était en toi ; tu étais la proie de
futilités, voire de passions mauvaises. Ote-le de là ! Où le porter ? Où
l'offrir ? « Mon fils, donne-moi ton coeur ! » dit la Sagesse. Qu'il soit à
moi, et tu ne le perdras pas...

      « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme
et de toute ta pensée » (Mt 22,37)... Celui qui t'a créé te veut tout
entier.




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21 octobre 2007

Evangile du jour

dimanche 21 octobre 2007
Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Sainte Céline (5ème s.)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « Toujours prier sans se décourager »

Les lectures du jour

Lc 18,1-8.
Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut
toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se
moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander :
'Rends-moi justice contre mon adversaire.'
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me
moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser
la tête.' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit
? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de
l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 422)

« Toujours prier sans se décourager »

      J'ai passé ma vie et dans le bien et dans les péchés, et, au cours de
soixante années, j'ai reconnu quelle force a l'habitude. L'âme et
l'intelligence peuvent aussi acquérir des habitudes. Et l'homme fait ce
dont il a l'habitude. S'il s'est habitué au péché, il sera constamment
attiré par le péché, et les démons l'y pousseront ; mais s'il s'habitue au
bien, Dieu l'assistera de sa grâce.

      Si tu prends l'habitude de prier sans cesse, d'aimer ton prochain et
de pleurer dans la prière pour le monde entier, ton âme sera attirée vers
la prière, les larmes et l'amour. Et si tu t'habitues à donner des aumônes,
à être obéissant, à être ouvert à l'égard de ton père spirituel lors de la
confession, tu agiras constamment de cette manière, et ainsi tu trouveras
la paix en Dieu.




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20 octobre 2007

Evangile du jour

samedi 20 octobre 2007
Le samedi de la 28e semaine du temps ordinaire

Sainte Adeline (+1125), Sainte Irène de Tomar (+ 653)



Commentaire du jour
Actes des martyrs Carpus : « Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »

Les lectures du jour

Lc 12,8-12.
Je vous le déclare : Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes,
le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges
de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera
pardonné ; mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui
sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les
autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou
comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire.
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Actes des martyrs Carpus, Papylus et Agathonice (3e siècle)
(trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 175s)

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui »

         ############ Martyre de Carpus ############


         Au temps de l'empereur Dèce, Optimus était proconsul à Pergame ;
le bienheureux Carpus, évêque de Gados, et le diacre Papylus de Thyatire,
tous deux confesseurs du Christ, comparurent devant lui. Le proconsul dit à
Carpus :
      -- Quel est ton nom ?
      -- Mon premier nom, le plus beau est Chrétien. Mon nom dans le monde
est Carpus.
      -- Tu connais, n'est-ce pas, les édits des Césars qui vous obligent à
sacrifier aux dieux, maîtres du monde. Je t'ordonne d'approcher et de
sacrifier.
      -- Je suis chrétien. J'adore le Christ, le Fils de Dieu, qui est venu
sur terre ces derniers temps pour nous sauver et pour nous délivrer des
pièges du démon. Je ne vais donc pas sacrifier à de pareilles idoles.
      -- Sacrifie aux dieux, comme l'ordonne l'empereur.
      -- Périssent les dieux qui n'ont pas créé le ciel et la terre.
      -- Sacrifiez, l'empereur le veut.
      -- Les vivants ne sacrifient pas aux morts.
      -- Les dieux sont donc des morts, d'après toi ?
      -- Parfaitement. Et voici comment : ils ressemblent à des hommes,
mais ils sont immobiles. Cesse de les couvrir d'honneurs ; comme ils ne
bougent pas, les chiens et les corbeaux viendront les couvrir d'ordures.
      -- Il s'agit de sacrifier... Aie donc pitié de toi-même.
      -- C'est bien pourquoi je choisis la meilleure part.
      A ces mots, le proconsul le fit suspendre...et déchirer par les
ongles de fer...


         ############ Martyre de Papylus ############


Alors le proconsul se tourna vers Papylus, pour l'interroger.
      -- Es-tu de la classe des notables ?
      -- Non.
      -- Alors qu'es-tu ?
      -- Je suis citoyen.
      -- As-tu des enfants ?
      -- Beaucoup, grâce à Dieu.
      Une voix dans la foule cria : « Ce sont les chrétiens qu'il appelle
ses enfants. »
      -- Pourquoi me mentir, en prétendant avoir des enfants ?
      -- Constate que je ne mens pas, mais que je dis vrai : dans toutes
les villes de la province j'ai des enfants selon Dieu.
      -- Sacrifie ou explique-toi.
      -- Je sers Dieu depuis ma jeunesse, jamais je n'ai sacrifié à des
idoles ; je m'offre moi-même en sacrifice au Dieu vivant et vrai, qui a
pouvoir sur toute chair. Et maintenant j'ai fini, je n'ai plus rien à
ajouter.

         On l'attacha lui aussi au chevalet où il fut déchiré par les
ongles de fer. Trois équipes de bourreaux se relayèrent, sans qu'il échappe
à Papylus aucune plainte. Comme un vaillant athlète, il considérait la
fureur de ses ennemis avec un profond silence... Le proconsul les condamna
à être brûlés vifs... A l'amphithéâtre, les spectateurs les plus proches
virent que Carpus souriait. Surpris, ils l'interrogèrent : « Pourquoi
souris-tu ? » Le bienheureux répondit : « J'ai vu la gloire du Seigneur, et
je suis dans la joie. Me voici désormais délivré ; je ne connaîtra plus vos
misères »...


         ############ Martyre d'Agathonicé ############


         Une femme qui assistait au martyre, Agathonicé, vit la gloire du
Seigneur que Carpus disait avoir contemplée. Elle comprit que c'était un
signe du ciel, et aussitôt elle s'écria : « Ce festin a été préparé pour
moi aussi... Je suis chrétienne. Jamais je n'ai sacrifié aux démons, mais
seulement à Dieu. Volontiers, si j'en suis digne, je suivrai les traces de
mes maîtres, les saints. C'est mon plus grand désir »... Le proconsul lui
dit : « Sacrifie, et ne me force pas à te condamner au même supplice »
      -- Fais ce que bon te semble. Pour moi, je suis venue afin de
souffrir pour le nom du Christ. Je suis prête.

      Arrivée au lieu du supplice, Agathonicé ôta ses vêtements et, toute
joyeuse, monta sur le bûcher. Les spectateurs furent frappés de sa beauté ;
ils la plaignaient : «  Quel jugement inique et quels décrets injustes ! »
Quand elle sentit les flammes toucher son corps, elle cria trois fois : «
Seigneur, Seigneur, Seigneur, viens à mon secours. C'est en toi que j'ai
recours ». Ce furent ses dernières paroles.




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19 octobre 2007

Evangile du jour

vendredi 19 octobre 2007
Le vendredi de la 28e semaine du temps ordinaire

Saint Paul de la Croix (+ 1776), Sts Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et comp, martyrs (+ 1649)



Commentaire du jour
Saint Ignace de Loyola : « Soyez sans crainte »

Les lectures du jour

Lc 12,1-7.
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on
s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : «
Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur
hypocrisie.
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour,
ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé
sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps,
et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après
avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis :
c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul
n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous
valez plus que tous les moineaux du monde.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Lettre du 17/11/1555 (trad. Soleil Levant 1957, p. 169 rev. Tournay)

« Soyez sans crainte »

Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que
vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la
divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même. Sont
agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à
bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas
à Dieu l'anxiété et l'inquiétude de l'esprit : le Seigneur veut que nos
limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa
toute-puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à
l'imperfection de nos moyens. Ceux qui se chargent d'affaires
nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire
simplement ce qui est en leur pouvoir... Si on doit laisser de côté
certaines choses, il faut s'armer de patience, et ne pas penser que Dieu
attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas que l'homme
s'afflige de ses limites...; il n'est pas nécessaire de se fatiguer
exagérément. Bien plus, lorsqu'on s'est efforcé d'agir de son mieux, on
peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d'accomplir tout ce
qu'il veut. Plaise à la divine bonté de nous communiquer toujours la
lumière de la sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir
fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres..., pour que nous
acceptions de sa main ce qu'il nous envoie, en considérant ce qui a le plus
d'importance : la patience, l'humilité, l'obéissance et la charité.




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18 octobre 2007

Evangile du jour

jeudi 18 octobre 2007
Fête de St Luc, évangéliste

Saint Luc (1er s.)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.
Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya
deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même
devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa
moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle
reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car
le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce
qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est
tout proche de vous.'


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, III,14 (trad. SC 34, p. 259s)

Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

      Que Luc ait été l'inséparable compagnon de Paul et son coopérateur
dans l'Évangile, lui-même le montre avec évidence, non par gloriole, mais
sous la pression de la Vérité elle-même. Il écrit: « Barnabé et Jean,
surnommé Marc, s'étant séparés de Paul et embarqués pour Chypre, nous
vînmes à Troas » (Ac 16,11) ; après quoi, il décrit en détail tout leur
voyage, leur venue à Philippes, leur premier discours... Et il relate dans
l'ordre tout son voyage avec Paul dont il marque avec grand soin les
circonstances... Parce que Luc était présent à toutes, il les a consignées
avec soin -- on ne peut surprendre chez lui ni mensonge ni orgueil, car
tous ces faits étaient patents...

      Que Luc ait été non seulement le compagnon, mais encore le
coopérateur des apôtres, de Paul surtout, Paul le dit clairement lui-même
dans ses épîtres : « Demas m'a abandonné et s'en est allé à Thessalonique,
Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie, Luc seul est avec moi » (2Tm 4,11).
Cela prouve bien que Luc a toujours été uni à Paul et de façon inséparable.
De même dans l'épître aux Colossiens, on lit : « Luc, le médecin bien-aimé,
vous salue » (Col 4,14).

      Luc, d'autre part, nous a fait connaître beaucoup de traits de
l'Évangile et des plus importants... Qui sait, d'ailleurs, si Dieu n'a pas
fait en sorte que beaucoup de traits de l'Evangile aient été révélés
seulement par Luc, pour que précisément tous donnent leur assentiment au
témoignage qu'il apporte ensuite sur les actes et la doctrine des apôtres
et qu'ainsi tenant inaltérée la règle de la vérité, tous puissent être
sauvés. Ainsi le témoignage de Luc est vrai ; l'enseignement des apôtres
est manifeste, solide et ne cache rien... Telles sont les voix de l'Église,
d'où toute l'Église tire son origine.




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17 octobre 2007

Evangile du jour

mercredi 17 octobre 2007
Le mercredi de la 28e semaine du temps ordinaire

Saint Ignace d'Antioche (+ 115)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

Les lectures du jour

Lc 11,42-46.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes
les plantes du jardin, comme la menthe et la rhue, et vous laissez de côté
la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans
abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs
dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit
pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi,
c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et
vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
AP ; CE 47 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.82)

« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

La véritable humilité du coeur est plus ressentie et vécue
qu'extériorisée. Certes, il faut toujours se montrer humble en présence de
Dieu, mais non pas de cette fausse humilité qui ne mène qu'au
découragement, à l'accablement et au désespoir. Il nous faut avoir une
mauvaise réputation de nous-mêmes, ne pas faire passer notre intérêt avant
celui des autres et nous juger inférieurs à notre prochain

S'il nous faut de la patience pour supporter les misères d'autrui, il
en faut davantage pour apprendre à nous supporter nous-mêmes. Devant tes
infidélités quotidiennes, fais sans cesse des actes d'humilité. Quand le
Seigneur te verra ainsi repenti, il étendra sa main vers toi et t'attirera
à lui.

Dans ce monde, personne ne mérite rien ; c'est le Seigneur qui nous
accorde tout, par pure bienveillance et parce que, dans son infinie bonté,
il nous pardonne tout.




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16 octobre 2007

Evangile du jour

mardi 16 octobre 2007
Le mardi de la 28e semaine du temps ordinaire

Sainte Marguerite-Marie Alacoque, (+ 1690), Sainte Edwige (1174-1243), Ste Marie-Marguerite d'Youville, veuve et fondatrice (+ 1771)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? »

Les lectures du jour

Lc 11,37-41.
Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus
entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son
ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez
l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de
cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur
?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour
vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Chemin de perfection, ch. 28 (trad. OC, Cerf 1995, p.806 rev.)

« Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? »

Si j'avais compris, comme je le fais maintenant, qu'un si grand Roi
habite ce petit palais de mon âme, il me semble que je ne l'aurais pas si
souvent laissé seul. Quelquefois, du moins, je me serais tenue en sa
présence, et surtout j'aurais pris soin que son palais soit moins sale.
Quelle chose admirable ! Celui qui remplirait de sa grandeur mille mondes
et bien davantage, se renfermer dans une si petite demeure ! Il est vrai,
d'une part, qu'étant souverain Seigneur, il apporte avec lui la liberté, et
de l'autre, qu'étant plein d'amour pour nous, il se fait à notre mesure.

Sachant bien qu'une âme débutante pourrait se troubler en se voyant,
elle, si petite, destinée à contenir tant de grandeur, il ne se fait pas
connaître immédiatement ; mais, peu à peu, il agrandit sa capacité à la
mesure des dons qu'il se propose de placer en elle. C'est le pouvoir qu'il
a d'élargir ce palais de notre âme, qui me fait dire qu'il porte avec lui
la liberté. Le point capital, c'est de lui en faire un don absolu et de le
vider complètement, afin qu'il puisse garnir et dégarnir à son gré, comme
dans une demeure qui lui appartient. Notre Seigneur a raison de vouloir
qu'il en soit ainsi ; ne nous y refusons donc pas. Il ne veut pas forcer
notre volonté, il reçoit ce qu'elle lui donne. Mais lui ne se donne
entièrement que lorsque nous nous donnons entièrement nous-mêmes.

La chose est certaine, et si je vous la répète si souvent, c'est
qu'elle est très importante. Tant que l'âme n'est pas toute à lui, déblayée
de tout, il n'agit pas en elle. Du reste, je ne sais pas comment il
pourrait le faire, lui qui aime tant l'ordre parfait. Si nous remplissons
le palais de gens vulgaires et de toutes sortes de babioles, comment le
souverain pourra-t-il y trouver place avec sa cour ? C'est déjà beaucoup
qu'il veuille bien s'arrêter quelques moments au milieu de tant
d'encombrement.




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15 octobre 2007

Evangile du jour

lundi 15 octobre 2007
Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582).



Commentaire du jour
Saint Aphraate : « Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une
génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne
lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même
avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes
de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de
l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien
plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que
cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que
Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aphraate ( ?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak
Les Exposés, n° 3 Du jeûne (trad. SC 349, p.277)

« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »

Les fils de Ninive jeûnèrent d'un jeûne pur, lorsque Jonas leur
prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet : Lorsqu'ils entendirent
la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une
supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre.
Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place. Ils
refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros
bétail le pâturage (Jon 3)...

Et voici ce qu'il est écrit : « Dieu vit leurs oeuvres, qu'ils se
détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d'eux la colère et
il ne les anéantit pas ». Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain
et d'eau, avec sac et cendre », mais : « Qu'ils revenaient de leurs mauvais
chemins et de la méchanceté de leurs oeuvres »... Ce fut là un jeûne pur,
et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se
détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains…

Car mon ami, quand on jeûne, c'est toujours l'abstinence de
méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l'abstinence de
pain et d'eau, meilleure que...« courber le cou comme un crochet et se
couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5). En effet, quand
l'homme s'abstient de pain, d'eau ou de quelque nourriture que ce soit,
qu'il se couvre d'un sac et de cendres et qu'il s'afflige, il est aimé,
beau et agréé. Mais ce qui agrée le plus c'est qu'il s'humilie lui-même,
qu'il « délie les chaînes » de l'impiété et qu'il « coupe les liens » de la
tromperie. Alors « sa lumière se diffuse comme et soleil et sa justice
marche devant lui. Il est comme un verger exubérant, comme une source dont
l'eau ne cesse pas » (Is 58,6s).




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14 octobre 2007

Evangile du jour

dimanche 14 octobre 2007
Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

Saint Calixte (+ 222)



Commentaire du jour
Saint Claude la Colombière : « Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »

Les lectures du jour

Lc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils
s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. »En cours
de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant
Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce.
Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et
les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet
étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite
Retraite de 1674, quatrième semaine (Ecrits spirituels, DDB 1922, p. 125)

« Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »

A la méditation de l'amour de Dieu, j'ai été fort touché à la vue des
biens que j'ai reçus de Dieu depuis le premier moment de ma vie jusqu'ici.
Quelle bonté ! Quel soin ! Quelle providence, et pour le corps, et pour
l'âme ! Quelle patience ! Quelle douceur !… Dieu m'a fait pénétrer, ce me
semble, et voir clairement cette vérité : premièrement, qu'il est dans
toutes les créatures ; secondement, qu'il est tout ce qu'il y a de bon en
elles ; troisièmement, qu'il nous fait tout le bien que nous recevons
d'elles. Et il m'a semblé de voir ce roi de gloire et de majesté appliqué à
nous échauffer en nos habits, à nous rafraîchir en l'air, à nous nourrir
dans les viandes, à nous réjouir dans les sons et dans les objets
agréables, à produire en moi tous les mouvements nécessaires pour vivre et
pour agir. Quelle merveille ! Qui suis-je, ô mon Dieu, pour être
ainsi servi par vous, en tout temps, avec tant d'assiduité et en toutes
choses avec tant de soin et d`amour ! Il agit de même dans toutes les
autres créatures ; mais tout cela pour moi, comme un intendant zélé et
vigilant qui fait travailler dans tous les endroits du royaume pour son
roi. Ce qui est de plus admirable, c'est que Dieu fait cela pour tous les
hommes, quoique presque personne n'y pense, si ce n'est quelque âme
choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j'y pense, que j'en sois
reconnaissant. Je m'imagine que, comme Dieu a sa gloire pour dernière
fin de toutes ses actions, il fait toutes ces choses principalement pour
l'amour de ceux qui y pensent et qui admirent en cela sa bonté, qui lui en
savent gré, qui prennent de là occasion de l'aimer : les autres reçoivent
les mêmes biens, comme par hasard et par bonne fortune… Dieu rapporte
incessamment à nous l'être, la vie, les actions de tout ce qu'il y a de
créé dans l'univers. Voilà son occupation dans la nature ; la nôtre doit
être de recevoir sans cesse ce qu'il nous envoie de toutes parts et de le
lui renvoyer par des actions de grâces, en le louant et reconnaissant qu'il
est l'auteur de toutes choses. J'ai promis à Dieu de le faire autant que je
le pourrai.




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13 octobre 2007

Evangile du jour

samedi 13 octobre 2007
Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions), Saint Géraud d'Aurillac (850-909)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent »

Les lectures du jour

Lc 11,27-28.
Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de
la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses
entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! »
Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de
Dieu, et qui la gardent ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église


« Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent »

      Marie était très réservée ; nous en trouvons la preuve dans
l'Evangile. Quand voyez-vous qu'elle ait été loquace ou pleine de
présomption ? Un jour, elle se tenait à la porte, désirant parler à son
fils, mais elle n'a pas usé de son autorité maternelle ni pour interrompre
sa prédication, ni pour entrer dans la maison où il prêchait. (Mc 3,31)

      Si j'ai bonne mémoire, les évangélistes ne font entendre que quatre
fois les paroles de Marie. La première, quand elle s'adresse à l'ange ;
encore n'est-ce qu'une réponse. La seconde, dans sa visite à Elisabeth,
lorsque, magnifiée par sa cousine, Marie voulut plus encore magnifier le
Seigneur. La troisième, quand elle se plaignit à son fils, alors âgé de
douze ans, que son père et elle-même l'avaient cherché dans l'inquiétude.
La quatrième, aux noces de Cana, quand elle interpella son fils et les
serviteurs.

      Dans toutes les autres circonstances, Marie se montre lente à parler,
prompte à écouter, car « elle conservait toutes ces paroles, les méditant
dans son coeur » (Lc 2,19.51). Non, vous ne trouverez nulle part qu'elle
ait parlé, même du mystère de l'Incarnation. Malheur à nous qui avons le
souffle aux narines ! Malheur à nous qui répandons toute notre âme, comme
un récipient qui serait percé !

      Que de fois Marie a entendu son fils, non seulement parler en
paraboles à la foule, mais dans l'intimité, révéler aux disciples les
secrets du Royaume des cieux. Elle l'a vu faire des miracles, puis suspendu
à la croix, expirant, ressuscité, et montant au ciel. Combien de fois nous
dit-on qu'en toutes ces circonstances la voix de la Vierge se soit faite
entendre ?... Plus Marie est grande, plus elle s'humilie non seulement en
tout, mais plus que tous.





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12 octobre 2007

Evangile du jour

vendredi 12 octobre 2007
Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Saint Wilfrid (+ 709)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le Règne de Dieu est survenu »

Les lectures du jour

Lc 11,15-26.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des
démons, qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du
ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé
devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous
dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui
les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que
le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui
appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève
l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce
qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas
avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres
desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il
se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti.'
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que
lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est
pire à la fin qu'au début. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, V,5,2 (trad. SC 153, p. 63s rev.)

« Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le Règne de Dieu est survenu »

      Énoch, pour avoir plu à Dieu, a été transféré au ciel en son corps,
préfigurant ainsi le transfert des justes. Elie aussi a été enlevé tel
qu'il se trouvait dans la substance de sa chair modelée (2R 2,11),
prophétisant par là l'enlèvement des hommes spirituels. Leurs corps n'a en
rien fait obstacle à ce transfert et à cet enlèvement : c'est par les mêmes
mains par lesquelles ils avaient été modelés à l'origine (Gn 2,7) qu'ils
ont été transférés et enlevés. Car, en Adam, les mains de Dieu s'étaient
accoutumées à diriger, à tenir et à porter l'ouvrage modelé par elles, à le
transporter et à le placer où elles voulaient. Où donc a été placé le
premier homme ? Dans le paradis, sans aucun doute, selon ce que dit
l'Écriture : « Et Dieu planta un paradis en Eden, du côté de l'Orient, et
il y plaça l'homme qu'il avait modelé » (v.8). Et c'est de là qu'il a été
expulsé en ce monde, pour avoir désobéi…

      Est-ce que quelqu'un croit que c'est impossible que des hommes
demeurent vivants aussi longtemps que les premiers patriarches ? Ou
croit-il qu'Élie n'a pas été enlevé en sa chair, mais que sa chair a été
consumée sur le char de feu ? Qu'il considère que Jonas, après avoir été
précipité au fond de la mer et englouti dans le ventre du poisson, a été
rejeté sain et sauf sur le rivage par l'ordre de Dieu. Ananias, Azarias et
Misaël, jetés dans une fournaise de feu chauffée au septuple, n'ont éprouvé
aucun mal et l'odeur même du feu ne s'est pas trouvé en eux (Dn 3,27). Si
la main de Dieu les a assistés et a accompli en eux des choses
extraordinaires et impossibles à la nature humaine, qu'y a-t-il d'étonnant
si, en ceux qui ont été transférés, cette même main a aussi réalisé une
chose extraordinaire, en exécutant la volonté du Père ? Or cette Main c'est
le Fils de Dieu. (cf Dn 3,25)




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11 octobre 2007

Evangile du jour

jeudi 11 octobre 2007
Le jeudi de la 27e semaine du temps ordinaire

Saint Firmin (+ 552)



Commentaire du jour
Saint Macaire : « Combien plus votre Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint ? »

Les lectures du jour

Lc 11,5-13.
Jésus leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le
trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains
:
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir.'
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter !
Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés.
Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par
amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera
tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous
trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un
poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un oeuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux
qui le lui demandent ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Macaire (? - 405), moine en Égypte
Homélie n° 16, 3ème collection (trad. SC 275, p.205)

« Combien plus votre Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint ? »

Pour obtenir le pain du corps, le mendiant n'éprouve aucune gêne à
frapper à la porte et à réclamer ; et s'il ne reçoit pas, il entre plus
avant et demande avec plus de sans-gêne du pain, un vêtement ou des
sandales pour le soulagement de son corps. Tant qu'il n'a rien reçu, il ne
s'en va pas, même si on le chasse. Nous qui cherchons à recevoir le pain
céleste et véritable pour fortifier notre âme, nous qui désirons revêtir
les vêtements célestes de lumière et aspirons à chausser les sandales
immatérielles de l'Esprit pour le soulagement de l'âme immortelle, combien
plus devons-nous, inlassablement et résolument, avec foi et amour,
patienter toujours, frapper à la porte spirituelle de Dieu et demander avec
une parfaite constance d'être jugés dignes de la vie éternelle. C'est
ainsi que le Seigneur « prononçait une parabole sur ce qu'il faut toujours
prier sans se lasser » (Lc 18,1), puis ajoutait ces mots : Combien plus
notre Père céleste « rendra-t-il justice à ceux qui crient vers lui nuit et
jour » (v.6). Et encore, au sujet de l'ami : « Même si ce n'est pas en
qualité d'ami qu'il lui donne, il se lèvera à cause de son sans-gêne et lui
donnera tout ce dont il a besoin ». Il ajoute alors : « Demandez, et l'on
vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.
Car celui qui demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui
frappe on ouvrira. » Et il poursuit : « Si donc vous, qui êtes mauvais,
savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père
céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient ! » C'est pour
cela que le Seigneur nous exhorte à demander toujours, inlassablement et
avec ténacité, à chercher et à frapper continuellement : car il a promis de
donner à ceux qui demandent, cherchent et frappent, non à ceux qui ne
demandent pas. C'est en étant prié, supplié et aimé qu'il veut nous donner
la vie éternelle.




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10 octobre 2007

Evangile du jour

mercredi 10 octobre 2007
Le mercredi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Francois de Borgia, s.j. (+ 1572)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « Apprends-nous à prier »

Les lectures du jour

Lc 11,1-4.
Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de
ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean
Baptiste l'a appris à ses disciples. »
Il leur répondit : « Quand vous priez, dites :'Père,que ton nom soit
sanctifié,que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui
ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Ecrits (trad. Eds. Présence 1975, p. 277)

« Apprends-nous à prier »

Si tu veux prier l'esprit uni au coeur et si tu n'y parviens pas, dis
la prière avec les lèvres et fixe ton esprit sur les mots de la prière,
comme il est dit dans l'Echelle sainte [de St Jean Climaque]. Avec le
temps, le Seigneur te donnera la « prière du coeur », sans distraction, et
tu prieras avec facilité. Certains, dans l'oeuvre de la prière, ayant forcé
leur intelligence à descendre dans leur coeur, l'ont abîmé à tel point
qu'ils ne pouvaient même plus prononcer la prière avec les lèvres. Mais,
toi, connais la loi de la vie spirituelle : les dons ne sont accordés qu'à
l'âme simple, humble et obéissante. A celui qui est obéissant et retenu en
tout -- en nourriture, en paroles et en mouvements -- le Seigneur donnera
la prière, et elle s'accomplira avec facilité dans son coeur.

La prière incessante procède de l'amour, mais on la perd par les
jugements, les vaines paroles et l'intempérance. Celui qui aime Dieu peut
penser à lui jour et nuit, car aucune occupation ne peut empêcher d'aimer
Dieu. Les apôtres aimaient le Seigneur sans que le monde ne les dérange, et
cependant ils se souvenaient du monde, ils priaient pour lui et ils
s'adonnaient à la prédication. Il a été dit à saint Arsène, par contre : «
Fuis les hommes », mais l'Esprit divin nous enseigne, même dans le désert,
à prier pour les hommes et pour le monde entier.




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09 octobre 2007

Evangile du jour

mardi 09 octobre 2007
Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Denis de Paris, évêque, et comp. (v. 250), St Jean Léonardi, fondateur (+ 1609)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup…, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16,21)

Les lectures du jour

Lc 10,38-42.
Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village.
Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.
Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du
Seigneur, écoutait sa parole.
Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle
intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse
seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites
pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui
sera pas enlevée. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 51 (trad. Cerf 1991, p. 412 rev.)

« Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup…, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16,21)

      Notre Seigneur disait que ses disciples étaient heureux à cause de ce
qu'ils voyaient (Lc 10,23). A y regarder de près, nous devrions être tout
aussi heureux, car nous voyons Notre Seigneur Jésus Christ plus
parfaitement que les disciples tels que saint Pierre ou saint Jean. Eux,
ils avaient sous les yeux un homme pauvre, faible, souffrant, mortel, alors
que grâce à notre foi sainte et précieuse nous connaissons, nous, un Dieu
grand, digne d'adoration, puissant, Seigneur du ciel et de la terre et qui
de rien a fait toute la création. A bien considérer cela, nos yeux, oui,
nos âmes, trouvent leur bonheur éternel.

      Mes chers enfants, les grands théologiens et les docteurs de l'école
discutent la question de savoir quel est plus important et plus noble : la
connaissance ou l'amour. Mais nous, nous parlerons plus volontiers de ce
que disent les maîtres de vie, car quand nous arriverons au ciel, nous
verrons bien alors la vérité de toutes choses. Notre Seigneur n'a-t-il pas
dit : « Une seule chose est nécessaire » ? Quelle est donc cette chose
unique qui est si nécessaire ? Cet unique nécessaire, c'est que tu
reconnaisses ta faiblesse et ta misère. Tu ne peux rien revendiquer ; par
toi-même tu n'es rien. C'est à cause de cet unique nécessaire-là que Notre
Seigneur a subi une angoisse telle qu'il en a sué du sang. C'est parce que
nous n'avons pas voulu reconnaître cette seule chose-là, que le Seigneur a
crié sur la croix : « O Dieu, mon Dieu, comme tu m'as abandonné ! » (Mt
27,46) Oui, il fallait que le sauveur, notre unique nécessaire, soit
complètement abandonné par tous les hommes.

      Cher enfant, laisse tomber tout ce que moi-même et tous les maîtres
avons pu enseigner, toute vie active, toute contemplation, toute haute
considération, et étudie seulement cette chose unique, de telle sorte
qu'elle te soit accordée, et tu auras bien travaillé. C'est pourquoi Notre
Seigneur disait : « Marie a choisi la meilleure part », oui, la meilleure
de toutes. En vérité, si tu pouvais l'obtenir, tu aurais tout obtenu : non
pas une part de bien, mais tout.




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