28 février 2010

Evangile du jour

dimanche 28 février 2010
Deuxième dimanche de Carême

Bx Daniel Brottier, prêtre  (1876-1936), St Romain (+ 463)



Commentaire du jour
Anastase du Sinaï : « Moïse et Élie, apparus dans la gloire, parlaient avec lui de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem »

Les lectures du jour

Lc 9,28-36.
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne
pour prier.
Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements
devinrent d'une blancheur éclatante.
Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser
à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant,
ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est
heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi,
une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de
son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui
que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples
gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à
personne à ce moment-là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Anastase du Sinaï (?-après 700), moine
Homélie sur la Transfiguration

« Moïse et Élie, apparus dans la gloire, parlaient avec lui de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem »

      Aujourd'hui, sur le mont Thabor, est mystérieusement apparue la
condition de la vie future et du Royaume de la joie. Aujourd'hui, de façon
étonnante, les antiques messagers de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance
sont rassemblés autour de Dieu sur la montagne, porteurs d'un mystère plein
de paradoxe. Aujourd'hui, sur le mont Thabor, se dessine le mystère de la
croix qui par la mort donne la vie : tout comme le Christ fut crucifié
entre deux hommes sur le mont du Calvaire, ainsi se dresse-t-il dans la
majesté divine entre Moïse et Élie. Et la fête d'aujourd'hui nous montre
cet autre Sinaï, montagne combien plus précieuse que le Sinaï par ses
merveilles et ses événements : elle dépasse par sa théophanie les visions
divines figurées et obscures...      Réjouis-toi, ô Créateur de toutes
choses, Christ Roi, Fils de Dieu tout resplendissant de lumière, qui as
transfiguré à ton image toute la création et qui l'as recréée d'une façon
meilleure... Et réjouis-toi, ô image du Royaume céleste, mont très saint du
Thabor, qui surpasses en beauté toutes les montagnes ! Mont du Golgotha et
mont des Oliviers, chantez ensemble une hymne et réjouissez-vous ; chantez
le Christ d'une seule voix sur le mont Thabor et célébrez-le tous ensemble
!




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27 février 2010

Evangile du jour

samedi 27 février 2010
Le samedi de la 1re semaine de Carême

Anne Line, Martyre en Angleterre (+ 1601), Ste Honorine (fin IIIème-début IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : « Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons »

Les lectures du jour

Mt 5,43-48.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait: "Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous
persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il
fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie
sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les
publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les
païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 2è série, 38,5 et 39,3 (trad. Alfeyev, Bellefontaine 2001, p. 46)

« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons »

      Il n'y a pas de changement ni d'intentions antérieures ou
postérieures auprès du Créateur : il n'y a ni haine ni ressentiment dans sa
nature, ni place plus grande ou plus petite dans son amour, ni avant ni
après dans sa connaissance. Car si tous croient que la création a commencé
d'exister comme une conséquence de la bonté et de l'amour du Créateur, nous
savons que ce premier motif ne diminue ni ne change dans le Créateur à la
suite du cours désordonné de sa création.

      Il serait fort odieux et tout à fait blasphématoire de prétendre que
la haine et le ressentiment existent chez Dieu -- même envers les démons --
ou de s'imaginer quelque autre faiblesse ou passion... Bien au contraire,
Dieu agit toujours avec nous par des chemins qu'il nous sait être
avantageux, que ceux-ci soient pour nous causes de souffrance ou de
soulagement, de joie ou de tristesse, qu'ils soient insignifiants ou
glorieux. Tous sont orientés vers les mêmes biens éternels.   




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26 février 2010

Evangile du jour

vendredi 26 février 2010
Le vendredi de la 1re semaine de Carême

Porphyre de Gaza Evêque de Gaza, en Palestine (+ 420)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi »

Les lectures du jour

Mt 5,20-26.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas
celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume
des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de
meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère
en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au
grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la
géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te
souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton
frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et
qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au
dernier sou.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 357

« Si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi »

« Dieu fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il
fait pleuvoir sur les justes et les injustes » (Mt 5,45). Il montre sa
patience ; il ne déploie pas encore sa toute-puissance. Toi aussi...,
renonce à la provocation, n'augmente pas le malaise de ceux qui sèment le
trouble. Es-tu ami de la paix ? Tiens-toi tranquille au-dedans de
toi-même... Laisse de côté les querelles, et tourne-toi vers la prière. Ne
réponds pas à l'injure par l'injure, mais prie pour cet homme.

Tu voudrais lui parler contre lui-même : parle à Dieu pour lui. Je ne
dis pas de te taire ; choisis l'endroit qui convient, et vois Celui à qui
tu parles, en silence, par un cri du coeur. Là où ton adversaire ne te voit
pas, là même sois bon pour lui. A cet adversaire de la paix, à cet ami de
la dispute, réponds, toi, l'ami de la paix : « Dis tout ce que tu voudras,
quelle que soit ton inimitié, tu es mon frère »...

« Tu as beau me haïr et me repousser : tu es mon frère ! Reconnais en
toi le signe de mon Père. Voici la parole de mon Père : tu es un frère
querelleur, mais tu es mon frère, car toi aussi tu dis comme moi : ' Notre
Père qui es aux cieux. ' Nous invoquons un seul Père, pourquoi ne
sommes-nous pas un ? Je t'en prie, reconnais ce que tu dis avec moi et
désavoue ce que tu fais contre moi... Nous n'avons qu'une voix devant le
Père ; pourquoi n'aurions-nous pas ensemble une seule paix ? »




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25 février 2010

Evangile du jour

jeudi 25 février 2010
Le jeudi de la 1re semaine de Carême

St Avertan (+ 1380), Bx Romeo (+ 1380), St Nestor de Pamphylie, Evêque de Magydos, martyr (+ 251)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Quel père, parmi vous, donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? »

Les lectures du jour

Mt 7,7-12.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait: "Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez;
frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain
?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes
choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le
pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les
Prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 55 ; PL 52, 352-354 (trad. En Calcat)

« Quel père, parmi vous, donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ? »

      Si Dieu a voulu que tu sois père..., c'était pour qu'en donnant toi
aussi la vie, tu saches ce qu'est la tendresse paternelle, pour que tu
expérimentes en toi l'amour de ton créateur autant que tu peux ressentir
toi-même d'affection pour tes propres enfants... Si donc tu crois en Dieu,
et si tu confesses qu'il est père, tout ce qu'il ordonne, tout ce qu'il
choisit à ton égard, crois que c'est le salut pour toi, la vie pour toi. On
ne peut annuler les dons d'une mère, on ne peut récuser les avertissements
d'un père ; même si les ordres paternels semblent austères, en réalité ils
sont sauveurs et vivifiants.       Ainsi Abraham, lorsqu'il a compris que
Dieu était père, ne s'attarde pas aux apparences dures et âpres des
commandements ; mais ce que le Père des cieux ordonne, il s'en fait une
gloire... ; puisque Dieu commande, il s'en remet entièrement à son amour...
Pourquoi, lorsque l'on connaît Dieu, contester ses dons de Père au lieu de
les accueillir comme des choses bonnes et avantageuses, tandis que le petit
et l'innocent, lui, attend tout de son père ?      Examinons de plus près
la comparaison que le Seigneur emploie dans son Évangile : « Quel père
parmi vous, nous dit-il, donnerait une pierre à son fils qui demande du
pain ? » Le Christ était venu pour des fils, c'est-à-dire pour son peuple
élu -- même s'il s'était plaint de les avoir engendrés et s'était écrié : «
J'ai engendré des fils et je les ai élevés, mais eux m'ont méprisé. » (Is
1,2) Il était donc venu pour des fils, lui, le vrai pain du ciel qui disait
: « Je suis le pain descendu du ciel. » (Jn 6,41)




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24 février 2010

Evangile du jour

mercredi 24 février 2010
Le mercredi de la 1re semaine de Carême

St Modeste, évêque de Trèves (+ 480)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Le signe de Jonas

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une
génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne
lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même
avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes
de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de
l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien
plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que
cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que
Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies III, 20, 1 (trad. Rousseau, Cerf 1984, p. 370 rev. ; cf SC 34, p. 339)

Le signe de Jonas

      Dieu a montré de la patience devant la faiblesse de l'homme, parce
qu'il voyait d'avance la victoire qu'il lui donnerait un jour par son Verbe
; car, quand « la puissance s'est déployée dans la faiblesse » (2Co 12,9),
le Verbe a fait apparaître la bonté de Dieu et sa magnifique puissance.

      En effet, il en a été de l'homme comme du prophète Jonas. Dieu a
permis que celui-ci soit englouti par un monstre marin, non pour qu'il
disparaisse et périsse totalement, mais pour qu'après avoir été rejeté par
le monstre il soit plus soumis à Dieu et glorifie davantage celui qui lui
donnait ce salut inespéré. C'était aussi pour amener les Ninivites à un
ferme repentir et les convertir à celui qui les délivrait de la mort,
frappés qu'ils ont été par le signe accompli en Jonas... De la même
manière, dès le commencement, Dieu a permis que l'homme soit englouti par
le grand monstre, auteur de la désobéissance, non pour qu'il disparaisse et
périsse totalement, mais parce que Dieu préparait à l'avance le salut
accompli par son Verbe par le moyen du « signe de Jonas ». Ce salut a été
préparé pour ceux qui auront pour Dieu les mêmes sentiments que Jonas et
qui les confesseront dans les mêmes termes : « Je suis le serviteur du
Seigneur et j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la
terre ferme » (Jon 1,9).

      Dieu a voulu que l'homme, recevant de lui un salut inespéré,
ressuscite d'entre les morts et glorifie Dieu en disant avec Jonas : « J'ai
crié vers le Seigneur mon Dieu dans ma détresse, et il m'a répondu au
ventre des enfers » (Jon 2,2). Dieu a voulu que l'homme demeure toujours
fidèle à le glorifier et à lui rendre grâces sans cesse pour ce salut reçu
de lui.




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23 février 2010

Evangile du jour

mardi 23 février 2010
Le mardi de la 1re semaine de Carême

St Polycarpe, évêque et martyr (+ 167)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : Le Notre Père et l'Eucharistie

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait: "Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens: ils
s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant
même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit
sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui
nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous
pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne
pardonnera pas vos fautes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 60)

Le Notre Père et l'Eucharistie

      Tout ce dont nous avons besoin pour être reçus dans la communion des
esprits bienheureux est résumé dans les sept demandes du Notre Père que le
Seigneur a prié non pas en son nom propre mais pour nous servir d'exemple.
Nous le disons avant la sainte communion et, chaque fois que nous le prions
en toute sincérité et de tout notre coeur et que nous recevons la sainte
communion dans la disposition d'une âme droite, elle nous apporte alors
l'exaucement de toutes nos demandes.      Cette communion nous délivre du
mal parce qu'elle nous purifie de toute offense commise et qu'elle nous
donne la paix du coeur qui ôte à tous les autres maux leur aiguillon. Elle
nous apporte le pardon des péchés commis et nous affermit contre les
tentations. Elle est elle-même le pain de la vie, dont nous avons besoin
chaque jour, pour croître jusqu'à notre entrée dans la vie éternelle. Elle
fait de notre volonté un instrument docile de la volonté de Dieu. Par là,
elle pose les fondations du Royaume de Dieu en nous et purifie nos lèvres
et notre coeur pour que nous puissions glorifier le saint Nom de Dieu. 




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22 février 2010

Evangile du jour

lundi 22 février 2010
Chaire de saint Pierre, Apôtre, fête

Chaire de Saint Pierre, Apôtre
Bse Isabelle de France (+ 1270)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Tu t'appelleras Pierre » (Jn 1,42)

Les lectures du jour

Mt 16,13-19.
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à
ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les
hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres,
Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du
Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon
fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon
Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié
sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la
terre sera délié dans les cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon attribué (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 399)

« Tu t'appelleras Pierre » (Jn 1,42)

      « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Ce nom
de Pierre lui est donné parce que, le premier, il posa parmi les nations
les fondements de la foi et qu'il est le rocher indestructible sur lequel
reposent les assises et l'ensemble de l'édifice de Jésus Christ. C'est pour
sa fidélité qu'il est appelé Pierre, tandis que le Seigneur reçoit ce même
nom pour sa puissance, selon la parole de saint Paul : « Ils buvaient l'eau
de la pierre spirituelle qui les suivait, et cette pierre est Jésus Christ
» (1Co 10,4). Oui, il méritait de partager un même nom avec le Christ,
l'apôtre choisi pour être le coopérateur de son oeuvre. Ensemble, ils ont
construit le même édifice. C'est Pierre qui plante, c'est le Seigneur qui
donne l'accroissement, c'est le Seigneur aussi qui envoie ceux qui devront
arroser (cf 1Co 3,6s).      Vous le savez, frères très aimés, c'est à
partir de ses propres fautes, au moment où souffrait son Sauveur, que le
bienheureux Pierre a été élevé. C'est après qu'il a renié le Seigneur qu'il
est devenu auprès de lui le premier. Rendu plus fidèle en pleurant sur la
foi qu'il avait trahie, il a reçu une grâce plus grande encore que celle
qu'il avait perdue. Le Christ lui a confié son troupeau pour le conduire
comme le bon berger et, lui qui avait été si faible, il devenait maintenant
le soutien de tous. Lui qui, interrogé sur sa foi, avait succombé, il
fallait qu'il établisse les autres sur le fondement inébranlable de la foi.
C'est pourquoi il est appelé la pierre fondamentale de la piété des
Églises.




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21 février 2010

Evangile du jour

dimanche 21 février 2010
Premier dimanche de Carême

St Pierre Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Eglise (1007-1072), St Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Jésus fut alors conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le diable »

Les lectures du jour

Lc 4,1-13.
Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du
Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne
mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut
faim.
Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre
de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que
l'homme doit vivre. »
Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous
les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces
royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur
ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. »
Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et
lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ;
et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne
heurte une pierre. »
Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur
ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de
Jésus jusqu'au moment fixé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, IV, 7-12 ; PL 15,1614 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 88)

« Jésus fut alors conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le diable »

      Il faut se rappeler comment le premier Adam a été chassé du Paradis
dans le désert, pour que ton attention soit attirée sur la manière dont le
second Adam (1Co 15,45) retourne du désert au paradis. Vois en effet
comment la première condamnation est dénouée comme elle avait été nouée, et
comment les bienfaits divins sont rétablis sur les traces des anciens. Adam
vient d'une terre vierge, le Christ vient de la Vierge ; celui-là a été
fait à l'image de Dieu, celui-ci est l'Image de Dieu (Col 1,15) ; celui-là
a été placé au-dessus de tous les animaux sans raison, celui-ci au-dessus
de tous les êtres vivants. Par une femme est venue la sottise, par une
vierge la sagesse ; la mort est venue d'un arbre, la vie par la croix.
L'un, dénudé du vêtement spirituel, s'est tressé un vêtement de feuilles
d'arbre ; l'autre, dénudé du vêtement de ce monde, n'a plus souhaité un
vêtement matériel (Jn 19,23).

      Adam est chassé au désert, le Christ vient au désert ; car il savait
où trouver le condamné qu'il ramènerait au paradis, délivré de sa faute...
Celui qui, faute de guide, avait perdu au Paradis la route qu'il suivait,
comment, sans guide, aurait-il pu retrouver au désert la route perdue ? Là,
les tentations sont nombreuses, l'effort vers la vertu difficile, et
faciles les faux-pas dans l'erreur... Suivons donc le Christ, selon ce qui
est écrit : « Tu marcheras à la suite du Seigneur ton Dieu et tu lui seras
attaché » (Dt 13,5)... Suivons donc ses traces, et nous pourrons revenir du
désert au paradis. 




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20 février 2010

Evangile du jour

samedi 20 février 2010
Le samedi après les Cendres

Bse Aimée (1200-1252)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : Appelés à devenir saints

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.
Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à
son bureau de publicain. Il lui dit: "Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande
foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses
disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les
pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont
besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se
convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997, p. 67)

Appelés à devenir saints

      Quelle est la volonté parfaite de Dieu à notre endroit ? Tu dois
devenir saint. La sainteté est le plus grand don que Dieu puisse nous faire
car il nous a créés à cette fin. Se soumettre, pour celui ou celle qui
aime, est plus qu'un devoir; c'est le secret même de la sainteté.     
Comme le rappelait saint François, chacun de nous est ce qu'il est aux yeux
de Dieu -- rien de plus, rien de moins. Nous sommes tous appelés à devenir
des saints. Il n'y a rien d'extraordinaire à cet appel. Nous avons tous été
créés à l'image de Dieu afin d'aimer et d'être aimés. Jésus désire notre
perfection avec une indicible ardeur. « Voici quelle est la volonté de Dieu
: c'est votre sanctification. » (1Th 4,3) Son Sacré Coeur déborde d'une
envie insatiable de nous voir progresser vers la sainteté.      Chaque jour
nous devons renouveler notre décision de nous hausser à plus de ferveur,
comme s'il s'agissait du premier jour de notre conversion, disant : «
Aide-moi, Seigneur mon Dieu, dans mes bonnes résolutions à ton saint
service, et donne-moi la grâce aujourd'hui même de vraiment commencer, car
ce que j'ai fait jusque-là n'est rien. » Nous ne pouvons pas être
renouvelés si nous n'avons pas l'humilité de reconnaître ce qui en nous a
besoin de l'être.




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19 février 2010

Evangile du jour

vendredi 19 février 2010
Le vendredi après les Cendres

St Gabin (+296)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : L'origine du Carême : accompagner les catéchumènes vers le baptême à Pâques

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.
Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi
tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous
jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire
pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra
où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 28, PL 57, 587-590 ; CC Sermon 35, 136-139 (trad. Les Pères dans la foi, Migne 1996, p.94s)

L'origine du Carême : accompagner les catéchumènes vers le baptême à Pâques

      Après ce temps consacré à l'observance du jeûne, l'âme, purifiée et
épuisée, parvient au baptême. Elle reprend des forces en se plongeant dans
les eaux de l'Esprit ; tout ce qui avait été brûlé par les flammes des
maladies renaît de la rosée de la grâce du ciel. Abandonnant la corruption
du vieil homme, le néophyte acquiert une nouvelle jeunesse... Par une
nouvelle naissance, il renaît autre, alors qu'il est le même que celui qui
avait péché.

      Elie, par un jeûne ininterrompu de quarante jours et de quarante
nuits, a mérité de mettre fin, grâce à l'eau du ciel, à une sécheresse
longue et pénible de la terre entière (1R 19,8; 18,41) ; il a étanché la
soif brûlante du sol, en lui apportant une pluie abondante. Ces faits se
sont produits pour nous servir d'exemple, pour mériter, après un jeûne de
quarante jours, la pluie bénie du baptême, pour que l'eau du ciel arrose
toute la terre, aride chez nos frères du monde entier depuis longtemps. Le
baptême comme une rosée du salut mettra fin à la longue stérilité du monde
païen. C'est, en effet, de sécheresse et d'aridité spirituelle que souffre
quiconque n'a pas été baigné de la grâce du baptême.

      Par un jeûne du même nombre de jours et de nuits, le saint Moise a
mérité de parler à Dieu, de demeurer, de séjourner avec lui, de recevoir de
ses mains les préceptes de la Loi (Ex 24,18)... Nous aussi, frères très
chers, jeûnons avec ferveur pendant toute cette période, pour que ... à
nous aussi s'ouvrent les cieux et se ferment les enfers.





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18 février 2010

Evangile du jour

jeudi 18 février 2010
Le jeudi après les Cendres

Ste Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879)



Commentaire du jour
Liturgie orientale : « Qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive »

Les lectures du jour

Lc 9,22-25.
Jésus disait à ses disciples: "Il faut que le Fils de l'homme souffre
beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs de prêtres et les
scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. "
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce
à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie
pour moi la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se
perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie orientale
Office de l'Exaltation de la Sainte Croix (trad. Mercenier, La Prière de rite byzantin, rev.)

« Qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive »

      Salut, croix vivifiante, trophée invincible de la piété, porte du
Paradis, réconfort des croyants, rempart de l'Eglise. C'est par toi que la
corruption a été anéantie, la puissance de la mort engloutie et abolie, et
que nous sommes élevés de la terre aux choses célestes. Tu es l'arme
invincible, l'adversaire des démons, la gloire des martyrs, le véritable
ornement des saints, la porte du salut...

      Salut, croix du Seigneur, par qui l'humanité a été délivrée de la
malédiction. Tu es le signe de la vraie joie ; quand tu es élevée, tu
brises contre terre nos ennemis. Nous te vénérons, tu es notre secours, la
force des rois, la fermeté des justes, la dignité des pécheurs...

      Salut, croix précieuse, guide des aveugles, médecin des malades,
résurrection de tous les morts. Tu nous as relevés lorsque nous étions
tombés dans la souillure. C'est par toi qu'il a été mis fin à la corruption
et que l'immortalité a fleuri ; c'est par toi que nous les mortels nous
avons été divinisés, et que le démon a été complètement terrassé...

      Ô Christ, ta croix précieuse, nous la vénérons aujourd'hui de nos
lèvres indignes, nous qui sommes pécheurs. Nous te chantons, toi qui as
voulu y être attaché ; et nous te crions comme le larron : « Rends-nous
dignes de ton Royaume ! »




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17 février 2010

Evangile du jour

mercredi 17 février 2010
Le mercredi des Cendres

Mercredi des Cendres
St Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « C'est maintenant le jour favorable, c'est maintenant le jour du salut » (2Co 6, 2)

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir
devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de
récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant
toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les
rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare
: ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta
main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais
dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle :
quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les
synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous
le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu
fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se
donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer
aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché
leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père
qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le
secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Quatrième sermon pour le Carême, 1-2 (trad. SC 49 bis, p. 101 rev.)

« C'est maintenant le jour favorable, c'est maintenant le jour du salut » (2Co 6, 2)

      « Voici maintenant le jour du salut ! » Certes, il n'est pas de
saison qui ne soit pleine des dons divins ; la grâce de Dieu nous ménage en
tout temps l'accès à sa miséricorde. Pourtant, c'est maintenant que tous
les coeurs doivent être stimulés avec plus d'ardeur à leur avancement
spirituel et animés de plus de confiance, car le jour où nous avons été
rachetés nous invite, par son retour, à toutes les oeuvres spirituelles.
Ainsi célébrerons-nous, le corps et l'âme purifiés, le mystère qui
l'emporte sur tous les autres : le sacrement de la Pâque du Seigneur.

      De tels mystères exigeraient un effort spirituel sans défaillance...,
en sorte que nous demeurions toujours sous le regard de Dieu, tels que
devrait nous trouver la fête de Pâques. Mais cette force spirituelle n'est
le fait que d'un petit nombre d'hommes ; pour nous au milieu des activités
de cette vie, par la faiblesse de la chair, le zèle se détend... Pour
rendre la pureté à nos âmes, le Seigneur a donc prévu le remède d'un
entraînement de quarante jours, au cours desquels les fautes des autres
temps puissent être rachetées par les bonnes oeuvres et consumées par les
saints jeûnes... Prenons donc soin d'obéir au commandement de l'apôtre Paul
: « Purifiez-vous de toute souillure de la chair et de l'esprit » (2Co
7,1).

      Mais que notre manière de vivre soit en accord avec notre abstinence.
Le tout du jeûne n'est pas dans la seule abstention de nourriture ; il n'y
a aucun profit à soustraire les aliments au corps si le coeur ne se
détourne pas de l'injustice, si la langue ne s'abstient pas de la
calomnie... Ce temps, c'est celui de la douceur, de la patience, de la
paix...; aujourd'hui, que l'âme forte s'habitue à pardonner les injustices,
à compter pour rien les affronts, à oublier les injures... Mais que la
retenue spirituelle ne soit pas triste ; qu'elle soit sainte. Qu'on
n'entende pas le murmure des plaintes, car à ceux qui vivent ainsi la
consolation des joies saintes ne manqueront jamais.




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16 février 2010

Evangile du jour

mardi 16 février 2010
Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bx Joseph Allamano, prêtre (+1926)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Lérins : « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Les lectures du jour

Mc 8,14-21.
Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un
seul pain avec eux dans la barque.
Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au
levain des pharisiens et à celui d'Hérode ! »
Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain.
Il s'en aperçoit et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de
pain ? Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le
coeur aveuglé ?
Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous
n'écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous
ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
- Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli
de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »

Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Lérins (?-avant 450), moine
Commonitorium, 23 (trad. bréviaire rev.)

« Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

Dans l'Église du Christ, ne peut-il y avoir aucun progrès de la
doctrine ?... Mais certainement, il en faut un, et considérable ! Qui
serait assez jaloux des hommes et ennemi de Dieu pour tenter de s'y opposer
? Mais à condition qu'il s'agisse d'un véritable progrès de la foi, et non
d'une altération... Il faut donc que l'intelligence, la science et la
sagesse grandissent et progressent fortement en chacun comme en tous, chez
un seul homme autant que dans l'Église entière, au cours des âges et des
siècles, ; mais il faut qu'elles progressent selon sa propre nature,
c'est-à-dire dans la même doctrine, le même sens, la même affirmation.

Que la religion des âmes imite donc le développement des corps :
bien qu'ils évoluent et qu'ils grandissent au cours des années, ils
demeurent ce qu'ils étaient. Il y a une grande différence entre l'éclosion
de l'enfance et les fruits de la vieillesse, mais c'est la même personne
qui passe de l'enfance au grand âge. C'est un seul et même homme dont la
stature et les manières se modifient, tandis qu'il garde la même nature,
qu'il demeure une seule et même personne. Les membres des bébés sont
petits, ceux des jeunes gens sont grands ; ce sont pourtant les mêmes...,
ils existaient déjà en puissance chez l'embryon...

De même, la foi chrétienne doit suivre ces lois du progrès pour
qu'elle se fortifie avec les années, que le temps la développe, que l'âge
l'ennoblisse. Nos pères ont semé jadis le froment de la foi pour la moisson
de l'Église. Il serait injuste et choquant que nous, leurs descendants, au
lieu du blé de la vérité authentique, nous y récoltions l'erreur
frauduleuse de l'ivraie (Mt 13,24s). Au contraire, il est juste et logique
qu'il n'y ait pas de désaccord entre les débuts et la fin et que nous
moissonnions ce blé qui s'est développé depuis que le même blé a été semé.
Ainsi, alors qu'une partie des premières semences doit évoluer avec le
temps, il conviendra encore maintenant de les fertiliser et d'en parfaire
la culture.




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15 février 2010

Evangile du jour

lundi 15 février 2010
Le lundi de la 6e semaine du temps ordinaire

St Claude La Colombière, prêtre (1641-1682), Faustin et son compagnon Jovite, martyrs près de Brescia (+ c.121)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? » : Croire même dans l'obscurité

Les lectures du jour

Mc 8,11-13.
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le
mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette
génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe
ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
OP ; GF 174 ; Ep 4,418 (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p.45)

« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? » : Croire même dans l'obscurité

L'Esprit Saint nous dit : Ne laissez pas votre esprit succomber à la
tentation et à la tristesse car la joie du coeur est vie de l'âme. La
tristesse ne sert à rien et cause notre mort spirituelle. Il arrive
parfois que les ténèbres de l'épreuve accablent le ciel de votre âme ; mais
elles sont lumière ! C'est grâce à elles que vous croyez même dans
l'obscurité ; l'esprit se sent perdu, il craint de ne plus voir, de ne plus
rien comprendre. Mais c'est le moment où le Seigneur parle et se rend
présent à l'âme ; et celle-ci écoute, comprend et aime dans la crainte de
Dieu. Pour « voir » Dieu, n'attendez donc pas le Thabor (Mt 17,1) quand
vous le contemplez déjà au Sinaï (Ex 24,18). Progressez dans la joie
d'un coeur sincère et grand ouvert. Et s'il vous est impossible de garder
cette allégresse, au moins ne perdez pas courage et gardez toute votre
confiance en Dieu.




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14 février 2010

Evangile du jour

dimanche 14 février 2010
Sixième dimanche du temps ordinaire

Sts Cyrille et Méthode, patrons de l'Europe (9ème s.), St Valentin, évêque et martyr (3ème s.)



Commentaire du jour
Paul VI : « Heureux vous les pauvres ; le Royaume de Dieu est à vous »

Les lectures du jour

Lc 6,17.20-26.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la
plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de
gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de
Sidon.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le
royaume de Dieu est à vous !
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux,
vous qui pleurez maintenant : vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand
ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de
l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est
grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.

Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux,
vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est
ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique sur la joie chrétienne « Gaudete in Domino » (trad. DC n°1677 1/6/1975, p. 504 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Heureux vous les pauvres ; le Royaume de Dieu est à vous »

      La joie de demeurer dans l'amour de Dieu commence dès ici-bas. C'est
celle du Royaume de Dieu. Mais elle est accordée sur un chemin escarpé, qui
demande une confiance totale dans le Père et le Fils, et une préférence
donnée au Royaume. Le message de Jésus promet avant tout la joie, cette
joie exigeante ; ne s'ouvre-t-il pas par les béatitudes ? « Heureux, vous
les pauvres, car le Royaume des cieux est à vous. Heureux vous qui avez
faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux vous qui pleurez
maintenant, car vous rirez ».

      Mystérieusement, le Christ lui-même, pour déraciner du coeur de
l'homme le péché de suffisance et manifester au Père une obéissance filiale
sans partage, accepte de mourir de la main des impies, de mourir sur une
croix. Mais...désormais Jésus est pour toujours vivant dans la gloire du
Père, et c'est pourquoi les disciples furent établis dans une joie
indéracinable en voyant le Seigneur le soir de Pâques (Lc 24,41).

      Il reste que, ici-bas, la joie du Royaume réalisé ne peut jaillir que
de la célébration conjointe de la mort et de la résurrection du Seigneur.
C'est le paradoxe de la condition chrétienne qui éclaire singulièrement
celui de la condition humaine : ni l'épreuve, ni la souffrance ne sont
éliminées de ce monde, mais elles prennent un sens nouveau dans la
certitude de participer à la rédemption opérée par le Seigneur et de
partager sa gloire. C'est pourquoi le chrétien, soumis aux difficultés de
l'existence commune, n'est cependant pas réduit à chercher son chemin comme
à tâtons, ni à voir dans la mort la fin de ses espérances. Comme
l'annonçait en effet le prophète : « Le peuple qui marchait dans les
ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays une
lumière a resplendi. Tu as multiplié leur allégresse, tu as fait éclater
leur joie » (Is 9,1-2).




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13 février 2010

Evangile du jour

samedi 13 février 2010
Le samedi de la 5e semaine du temps ordinaire

Béatrice d'Ornacieux, Fondatrice du monastère d'Eymeu (+ 1303)



Commentaire du jour
Baudoin de Ford : « Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit »

Les lectures du jour

Mc 8,1-10.
En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et
qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et
leur dit :
« J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec
moi, et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route ; or,
quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour
qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert ? »
Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept.
»
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept
pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples
pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer
aussi.
Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept
corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région
de Dalmanoutha.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Baudoin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien
Le Sacrement de l'autel, II,1 (trad. SC 93, p. 131s rev.)

« Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit »

Jésus a rompu le pain. S'il n'avait pas rompu le pain, comment les
miettes seraient-elles venues jusqu'à nous ? Mais il l'a brisé et il l'a
distribué ; « il l'a dispersé et donné aux pauvres » (Ps 111,9 Vulg). Il
l'a brisé par grâce, pour briser la colère du Père et la sienne. Dieu
l'avait dit : il nous aurait brisés, si son Unique, « son élu, ne s'était
pas tenu devant lui, debout sur la brèche, pour détourner sa colère » (Ps
105,23). Il s'est tenu devant Dieu et il l'a apaisé ; par sa force
indéfectible, il s'est tenu debout, non brisé.

Mais lui-même, volontairement, il a brisé, a offert sa chair,
rompue par la souffrance. C'est là qu'il a « brisé la puissance de l'arc »
(Ps 75,4), « brisé les têtes du dragon » (Ps 73,14), tous nos ennemis, dans
sa colère. Là, il a brisé en quelque sorte les tables de la première
alliance, pour que nous ne soyons plus sous la Loi. Là, il a brisé le joug
de notre captivité. Il a brisé tout ce qui nous brisait, pour réparer en
nous tout ce qui était brisé, et pour « renvoyer libres ceux qui étaient
opprimés » (Is 58,6). En effet, nous étions « captifs de la misère et des
chaînes » (Ps 106,10).

Bon Jésus, aujourd'hui encore, bien que tu aies brisé la colère,
brisé le pain pour nous, pauvres mendiants, nous avons encore faim... Romps
donc chaque jour ce pain pour ceux qui ont faim. Car aujourd'hui et tous
les jours nous recueillons quelques miettes, et chaque jour nous avons de
nouveau besoin de notre pain quotidien. «  Donne-nous aujourd'hui notre
pain de ce jour. » (Lc 11,3) Si tu ne le donnes, qui le donnera ? Dans
notre dénuement et notre besoin, il n'y a personne pour nous rompre le
pain, personne pour nous nourrir, personne pour nous refaire, personne que
toi, ô notre Dieu. En toute consolation que tu nous envoies, nous
recueillons les miettes de ce pain que tu nous romps et nous goûtons «
combien est douce ta miséricorde » (Ps 108,21 Vulg).




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12 février 2010

Evangile du jour

vendredi 12 février 2010
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Eulalie, vierge et martyre (+ 304)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Il lui mit les doigts dans les oreilles et...lui toucha la langue »

Les lectures du jour

Mc 7,31-37.
Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du
lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les
oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! »,
c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait
correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le
leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Sermon « Sur notre Seigneur », 10-11

« Il lui mit les doigts dans les oreilles et...lui toucha la langue »

La force divine que l'homme ne peut pas toucher est descendue, elle
s'est enveloppée dans un corps palpable, afin que les pauvres la touchent,
et qu'en touchant l'humanité du Christ, ils perçoivent sa divinité. A
travers des doigts de chair, le sourd-muet a senti qu'on touchait ses
oreilles et sa langue. A travers des doigts palpables, il a perçu la
divinité intouchable quand le lien de sa langue a été rompu et quand les
portes closes de ses oreilles ont été ouvertes. Car l'architecte et
l'artisan du corps est venu jusqu'à lui, et d'une parole douce, il a créé
sans douleur des ouvertures dans des oreilles sourdes ; alors aussi, cette
bouche fermée, jusqu'alors incapable de donner le jour à la parole, a mis
au monde la louange de celui qui faisait ainsi porter du fruit à sa
stérilité. De même, le Seigneur a formé de la boue avec sa salive et
l'a étendue sur les yeux de l'aveugle-né (Jn 9,6) pour nous faire
comprendre que quelque chose lui manquait, comme au sourd-muet. Une
imperfection innée de notre pâte humaine a été supprimée grâce au levain
qui vient de son corps parfait... Pour combler ce qui manquait à ces corps
humains, il a donné quelque chose de lui-même, tout comme il se donne à
manger [dans l'eucharistie]. C'est par ce moyen qu'il fait disparaître les
défauts et ressuscite les morts, pour que nous puissions reconnaître que,
grâce à son corps « où habite la plénitude de la divinité » (Col 2,9), les
défauts de notre humanité sont comblés et que la vraie vie est donnée aux
mortels par ce corps où habite la vraie vie.




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11 février 2010

Evangile du jour

jeudi 11 février 2010
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de Lourdes (1858), St Séverin, Abbé (+ 507)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La prière humble et insistante

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.
Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré dans une maison, et
il voulait que personne ne sache qu'il était là; mais il ne réussit pas à
se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait
appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui
demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est
pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »

Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens,
sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit :

« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le
démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélie « Que le Christ soit annoncé », 12-13; PG 51, 319-320 (in Delhougne, Les Pères commentent, p.127)

La prière humble et insistante

      Une Cananéenne s'approcha de Jésus et se mit à le supplier à grands
cris pour sa fille qui était possédée par le démon... Cette femme, une
étrangère, une barbare, sans aucun lien avec la communauté juive,
qu'était-elle sinon une chienne indigne d'obtenir ce qu'elle demandait ? «
Il n'est pas bien, dit Jésus, de prendre le pain des enfants pour le donner
aux petits chiens. » Pourtant, sa persévérance lui a mérité d'être exaucée.
Celle qui n'était qu'une chienne, Jésus l'a élevée à la noblesse des petits
enfants ; bien plus, il l'a comblée d'éloges. Il lui dit en la renvoyant :
« Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux »
(Mt 15,28). Quand on entend le Christ dire : « Ta foi est grande », on n'a
pas à chercher d'autre preuve de la grandeur d'âme de cette femme. Vois
comme elle a effacé son indignité par sa persévérance. Remarque également
que nous obtenons davantage du Seigneur par notre prière que par la prière
des autres.




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10 février 2010

Evangile du jour

mercredi 10 février 2010
Le mercredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Scholastique (480-543), St Arnaud, abbé (+1255)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Dieu, crée pour moi un coeur pur » (Ps 50,12)

Les lectures du jour

Mc 7,14-23.
Jésus appela la foule et lui dit: "Ecoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le
rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur.
»

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples
l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre
? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du
dehors, ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n'entre pas dans son coeur, mais dans son ventre, pour être
éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend
impur.
Car c'est du dedans, du coeur de l'homme, que sortent les pensées perverses
: inconduite, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation,
orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Avis et maximes (161-168 in trad. Seuil 1945, p. 1202)

« Dieu, crée pour moi un coeur pur » (Ps 50,12)

La pureté du coeur correspond au degré d'amour et de grâce de Dieu ;
aussi quand notre Sauveur appelle bienheureux ceux qui ont le coeur pur (Mt
5,8), il parle de ceux qui sont remplis d'amour, car la béatitude nous est
donnée selon le degré de notre amour. Celui qui aime vraiment
Dieu ne rougit point devant le monde de ce qu'il fait pour Dieu, et il ne
le cache pas avec confusion, alors même que le monde entier viendrait à le
condamner. Celui qui aime vraiment Dieu regarde comme un gain et
une récompense la perte de toutes les choses créées, et la perte de
lui-même par amour pour Dieu... Celui qui travaille pour
Dieu avec un amour pur, non seulement ne s'inquiète pas d'être vu des
hommes, mais n'agit même pas pour être vu de Dieu... C'est une
grande chose que de s'exercer beaucoup dans le saint amour, car l'âme
arrivée à la perfection et à la consommation de l'amour, ne tarde pas, soit
en cette vie, soit en l'autre, à voir la face de Dieu. Celui
qui a le coeur pur profite également de l'élévation et de l'abaissement
pour devenir toujours plus pur, tandis que le coeur impur ne s'en sert que
pour produire encore des fruits d'impureté. Le coeur puise en
toutes choses une connaissance de Dieu savoureuse, chaste, pure,
spirituelle, pleine de joie et d'amour.




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09 février 2010

Evangile du jour

mardi 09 février 2010
Le mardi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Apolline, Vierge et Martyre (+ 249)



Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est loin de moi »

Les lectures du jour

Mc 7,1-13.
Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se
réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains
impures, c'est-à-dire non lavées. -
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours
soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens
;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau,
et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques :
lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes
disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs
repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous,
hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres,
mais son coeur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils
enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la
tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu
pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui
maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa
mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane,
c'est-à-dire offrande sacrée. '
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et
vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église


« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est loin de moi »

      Que je ne désire rien en dehors de toi... Donne-moi souvent de porter
mon coeur vers toi et, quand je faiblis, de peser ma faute avec douleur,
avec un ferme propos de me corriger. Donne-moi, Seigneur Dieu, un coeur
vigilant que nulle pensée curieuse n'entraîne loin de toi ; un coeur noble
que nulle affection indigne n'abaisse ; un coeur droit que nulle intention
équivoque ne dévie ; un coeur ferme que nulle adversité ne brise ; un coeur
libre que nulle passion violente ne domine.

      Accorde-moi, Seigneur mon Dieu, une intelligence qui te connaisse, un
empressement qui te cherche, une sagesse qui te trouve, une vie qui te
plaise, une persévérance qui t'attende avec confiance et une confiance qui
te possède à la fin. Accorde-moi par la pénitence d'être affligé de ce que
tu as enduré, d'user en chemin de tes bienfaits par la grâce, de jouir de
tes joies surtout dans la patrie par la gloire. O toi qui, étant Dieu, vis
et règnes dans tous les siècles. Amen.




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08 février 2010

Evangile du jour

lundi 08 février 2010
Le lundi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste. Giuseppina Bakhita (1869-1947), St Jean de Matha, prêtre (1160-1213), St Jérôme Emilien (1481-1537)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »

Les lectures du jour

Mc 6,53-56.
Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et
accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades
sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les
champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur
laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui
la touchèrent étaient sauvés.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, 4

« Tous ceux qui le touchèrent étaient sauvés »

  Même pour ressusciter des morts, le Sauveur ne se contente pas
d'agir par sa parole, porteuse pourtant des ordres divins. Pour cette
oeuvre si magnifique, il prend comme coopératrice, si l'on peut dire, sa
propre chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la vie, et
pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec lui : elle est bien en effet sa
chair à lui, et non pas un corps étranger.

C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la
synagogue, en lui disant : « Mon enfant, lève-toi ! » (Mc 5,41) Il l'a
prise par la main, selon qu'il est écrit. Il lui a redonné la vie, comme
Dieu, par un commandement tout-puissant, et il l'a vivifiée aussi par le
contact de sa sainte chair -- témoignant ainsi que, dans son corps comme
dans sa parole, une même énergie divine était à l'oeuvre. De même encore,
quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils
unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je
te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,14)

Ainsi, non seulement il confère à sa parole le pouvoir de ressusciter
les morts, mais encore, pour montrer que son corps est vivifiant, il touche
les morts, et par sa chair il fait passer la vie dans leurs cadavres. Si le
seul contact de sa chair sacrée rend la vie à un corps qui se décompose,
quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante eucharistie quand nous
ferons d'elle notre nourriture ? Elle transformera totalement en son bien
propre, qui est l'immortalité, ceux qui y auront participé.




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02 février 2010

Evangile du jour

mardi 02 février 2010
Présentation du Seigneur, fête

Présentation du Seigneur au Temple
Présentation de Jésus au Temple - Fête, St Théophane Vénard, martyr (+ 1861)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu »

Les lectures du jour

Lc 2,22-40.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les
parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera
consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi
du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste
et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint
était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le
Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec
l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la
paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.
»
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un
signe de division.
- Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront
dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la
tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de
quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu
jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce
de Dieu était sur lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er sermon pour la Purification (trad. cf SC 166, p. 309s)

« Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu »

« Ayez en main vos lampes allumées » (Lc 12,35). Montrons ainsi, à
travers ce signe visible, la joie que nous partageons avec Syméon, qui
porte en ses mains la lumière du monde... Soyons ardents par notre dévotion
et rayonnants par nos oeuvres, et avec Syméon nous porterons le Christ en
nos mains... Aujourd'hui l'Église a la coutume si belle de nous faire
porter des cierges... Qui donc aujourd'hui, tenant son flambeau allumé à la
main, ne se souvient pas du bienheureux vieillard ? En ce jour il a pris en
ses bras Jésus, le Verbe présent dans la chair, pareil à la lumière dans la
cire, témoignant que c'était lui « la lumière destinée à éclairer les
nations ». Syméon était, certes, lui-même « une lampe ardente et brillante
», rendant témoignage à la lumière (Jn 5,35; 1,7). C'est pour cela qu'il
était venu au Temple, conduit par l'Esprit dont il était rempli, « pour
recevoir, ô Dieu, ta miséricorde au milieu de ton Temple » (Ps 47,10) et
pour proclamer qu'elle était la miséricorde et la lumière de ton peuple.
O vieillard rayonnant de paix, tu ne portais pas
seulement la lumière en tes mains, tu en étais pénétré. Tu étais si bien
illuminé par le Christ que tu voyais à l'avance comment il illuminerait les
nations..., comment resplendirait aujourd'hui l'éclat de notre foi.
Réjouis-toi maintenant, saint vieillard ; vois aujourd'hui ce que tu avais
entrevu par avance : les ténèbres du monde se sont dissipées ; « les
nations marchent à sa lumière » ; « toute la terre est remplie de sa gloire
» (Is 60,3; 6,3).




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01 février 2010

Evangile du jour

lundi 01 février 2010
Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire

Bx Guillaume Repin et ses compagnons, martyr (+ 1793-1794)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! »

Les lectures du jour

Mc 5,1-20.
Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive du lac, dans le pays de
Géraséniens.
Comme Jésus descendait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit
mauvais sortit du cimetière à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même
avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le
maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria de
toutes ses forces :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t'adjure par Dieu, ne
me fais pas souffrir ! »
Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui répond : « Je
m'appelle Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du
pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui
cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits mauvais supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces
porcs, et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit. Alors ils sortirent de l'homme et entrèrent dans les
porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y
avait environ deux mille porcs, et ils s'étouffaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans
la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était
passé.
Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu
raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de
crainte.
Les témoins leur racontèrent l'aventure du possédé et l'affaire des porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région.
Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir
être avec lui.
Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des
tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa
miséricorde. »
Alors cet homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la
Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans
l'admiration.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 03/12/08 (trad. DC n° 2416, p. 61 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Esprit mauvais, sors de cet homme ! »

      Le fait de la puissance du mal dans le coeur humain et dans
l'histoire de l'humanité est indéniable. La question demeure : comment
expliquer ce mal ?... La foi nous dit : il existe deux mystères de lumière
et un mystère de nuit, lequel pourtant est enveloppé par les mystères de
lumière. Le premier mystère de lumière est celui-ci : la foi nous dit qu'il
n'y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul principe, le
Dieu créateur, et ce principe est bon, seulement bon, sans ombre de mal.
C'est pourquoi l'être non plus n'est pas un mélange de bien et de mal :
l'être comme tel est bon, et donc il est bon d'être, il est bon de vivre.
Telle est l'heureuse annonce de la foi : il n'y a qu'une source, bonne, le
Créateur...

      Puis vient un mystère d'obscurité, de nuit. Le mal ne vient pas de la
source de l'être lui-même, il n'est pas également originel. Le mal vient
d'une liberté créée, d'une liberté mal utilisée. Comment cela a-t-il été
possible ? Comment cela s'est-il produit ? Les choses restent obscures. Le
mal n'est pas logique. Seuls Dieu et le bien sont logiques, sont lumière.
Le mal reste mystérieux... Nous pouvons deviner, mais non pas expliquer ;
on ne peut le raconter comme un fait  qui en suit un autre, parce qu'il
s'agit d'une réalité plus profonde. Demeure un mystère d'obscurité, de
nuit.

      Mais s'y ajoute tout de suite un mystère de lumière. Le mal vient
d'une source subordonnée. Dieu est plus fort avec sa lumière. C'est
pourquoi le mal peut-être surmonté. Donc, la créature, l'homme, peut être
guéri... Si bien que finalement, en dernier lieu, nous voyons que l'homme
non seulement peut-être guéri, mais que, effectivement, il est guéri. Dieu
a introduit la guérison. Il est entré en personne dans l'histoire. A la
source permanente du mal il a opposé la source du bien pur. Le Christ
crucifié et ressuscité, nouvel Adam, oppose au fleuve pollué du mal un
fleuve de lumière. Et ce fleuve est présent dans l'histoire : regardons les
saints, les grands saints mais aussi les humbles saints, les simples
fidèles, et nous voyons que le fleuve de lumière qui vient du Christ est
présent, qu'il est puissant.





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