31 mars 2011

Evangile du jour

jeudi 31 mars 2011
Le jeudi de la 3e semaine de Carême

St Benjamin, diacre et martyr (c.424)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Le règne de Dieu est survenu pour vous »

Les lectures du jour

Lc 11,14-23.

Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe Salvi » § 30-31 (trad. © Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le règne de Dieu est survenu pour vous »

      Les temps modernes ont fait grandir l'espérance de l'instauration
d'un monde parfait qui, grâce aux connaissances de la science et à une
politique scientifiquement fondée, semblait être devenue réalisable. Ainsi
l'espérance biblique du règne de Dieu a été remplacée par l'espérance du
règne de l'homme, par l'espérance d'un monde meilleur qui serait le
véritable « règne de Dieu ». Voilà, en fin de compte, ce qui semblait être
l'espérance, grande et réaliste, dont l'homme avait besoin ; elle était en
mesure de mobiliser –- pour un certain temps –- toutes les énergies de
l'homme... Mais au cours du temps il est devenu clair que cette espérance
s'éloignait toujours plus. On s'est rendu compte que c'était peut-être une
espérance pour les hommes d'après-demain, mais non une espérance pour moi.
Et bien que le « espérer pour tous » fasse partie de la grande espérance
humaine -– en effet, je ne peux pas devenir heureux contre les autres et
sans eux –- il reste vrai qu'une espérance qui ne me concerne pas
personnellement n'est pas une véritable espérance. Et il est devenu évident
qu'il s'agissait d'une espérance contre la liberté...

      Nous avons besoin des espérances –- des plus petites ou des plus
grandes -– qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la
grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas.
Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l'univers
et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons pas
atteindre. Précisément, le fait d'être gratifié d'un don fait partie de
l'espérance. Dieu est le fondement de l'espérance –- non pas n'importe quel
dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés
jusqu'au bout (Jn 13,1)-– chacun individuellement et l'humanité tout
entière. Son règne n'est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir
qui ne se réalise jamais ; son règne est présent là où il est aimé et où
son amour nous atteint.




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30 mars 2011

Evangile du jour

mercredi 30 mars 2011
Le mercredi de la 3e semaine de Carême

St Jean Climaque (VIème-VIIème siècles)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir »

Les lectures du jour

Mt 5,17-19.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Homélie 12 ; PG 77, 1041s (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 174)

« Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir »

      Nous avons vu le Christ obéir aux lois de Moïse, c'est-à-dire que
Dieu, le législateur, se soumettait, comme un homme, à ses propres lois.
C'est ce que nous enseigne saint Paul...: « Lorsque les temps furent
accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme, il a été sujet
de la Loi juive, pour racheter ceux qui étaient sujets de la Loi » (Ga
4,4-5). Donc, le Christ a racheté de la malédiction de la Loi ceux qui en
étaient les sujets, mais qui ne l'observaient pas. De quelle manière les
a-t-il rachetés ? En accomplissant cette Loi ; autrement dit, afin
d'effacer la transgression dont Adam s'était rendu coupable, il s'est
montré obéissant et docile à notre place, envers Dieu le Père. Car il est
écrit : « De même que tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme a
désobéi, de même tous deviendront justes parce qu'un seul homme a obéi »
(Rm 5,18). Avec nous il a courbé la tête devant la Loi, et il l'a fait
selon le plan divin de l'Incarnation. En effet, « il devait accomplir
parfaitement ce qui est juste » (cf Mt 3,15).

      Après avoir pris pleinement la condition de serviteur (Ph 2,7),
précisément parce que sa condition humaine le rangeait au nombre de ceux
qui portent le joug, il a payé le montant de l'impôt aux percepteurs comme
tout le monde, alors que par nature, et en tant que Fils, il en était
dispensé (Mt 18,23-26). Donc, lorsque tu le vois observer la Loi, ne sois
pas choqué, ne mets pas au rang des serviteurs celui qui est libre, mais
mesure par la pensée la profondeur d'un tel dessein.




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29 mars 2011

Evangile du jour

mardi 29 mars 2011
Le mardi de la 3e semaine de Carême

Ste Gladys, reine (c. 500)



Commentaire du jour
Les liturgies byzantines et orientales du Grand Carême : Avoir pitié de notre prochain comme Dieu a eu pitié de nous

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.

Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Les liturgies byzantines et orientales du Grand Carême
Prière de saint Ephrem le Syrien

Avoir pitié de notre prochain comme Dieu a eu pitié de nous

Seigneur et Maître de ma vie,ne m'abandonne pas à l'esprit de paresse, de
découragement, de domination et de vain bavardage. (On fait une
prosternation)Fais-moi la grâce, à moi ton serviteur/ta servante, de
l'esprit de chasteté, d'humilité, de patience et de charité. (On fait une
prosternation)Oui, Seigneur et Roi, accorde-moi de voir mes fautes et de ne
pas condamner mon frère, toi qui es béni dans les siècles des siècles.
Amen.(On fait une prosternation.Ensuite on dit trois fois en s'inclinant
jusqu'à terre :)Ô Dieu, aie pitié de moi, pécheur.Ô Dieu, purifie-moi,
pécheur.Ô Dieu, mon créateur, sauve-moi.De mes nombreux péchés,
pardonne-moi !     




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28 mars 2011

Evangile du jour

lundi 28 mars 2011
Le lundi de la 3e semaine de Carême

St Gontran de Bourgogne, roi  (+ 592)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Le Carême conduit à la résurrection du baptême

Les lectures du jour

Lc 4,24-30.

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclarait : " Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Les Mystères, § 16-21 (trad. SC 25, p. 112)

Le Carême conduit à la résurrection du baptême

      Naaman était Syrien, il avait la lèpre et ne pouvait être purifié par
personne. Alors une jeune captive dit qu'il y avait un prophète en Israël
qui pourrait le purifier du fléau de la lèpre... Apprends maintenant qui
est cette jeune fille d'entre les captifs : la jeune assemblée d'entre les
nations, c'est-à-dire l'Église du Seigneur, humiliée auparavant par la
captivité du péché, alors qu'elle ne possédait pas encore la liberté de la
grâce. C'est à son conseil que ce vain peuple des nations a écouté la
parole des prophètes dont il avait douté longtemps. Ensuite, dès qu'il a
cru qu'il fallait obéir, il a été lavé de toute l'infection de ses méfaits.
Naaman avait douté avant d'être guéri ; toi, tu es déjà guéri, c'est
pourquoi tu ne dois pas douter.

      C'est pour cela qu'on t'a déjà dit de ne pas croire seulement ce que
tu voyais en t'approchant du baptistère, de peur que tu ne dises : « C'est
là ' le grand mystère que l'œil n'a pas vu ni l'oreille entendu et qui
n'est pas monté au cœur de l'homme ' ? (1Co 2,9) Je vois de l'eau, que je
voyais tous les jours ; peuvent-elles me purifier, ces eaux dans lesquelles
je suis souvent descendu sans être jamais purifié ? » Apprends par là que
l'eau ne purifie pas sans l'Esprit. C'est pour cela que tu as lu que «
trois témoins au baptême ne font qu'un : l'eau, le sang et l'Esprit » (1Jn
5,7-8). Car si tu en retires un, il n'y a plus de sacrement du baptême. En
effet, qu'est-ce que l'eau sans la croix du Christ ? Un élément ordinaire
sans aucun effet sacramentel. Et de même, sans eau il n'y a pas de mystère
de la régénération.  « A moins d'être né de nouveau de l'eau et de
l'Esprit, on ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3,5). Le
catéchumène croit en la croix du Seigneur Jésus dont il est marqué ; mais
s'il n'a pas été baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, il
ne peut pas recevoir la rémission de ses péchés ni puiser le don de la
grâce spirituelle.

      Donc ce Syrien s'est plongé sept fois dans la Loi ; toi, tu as été
baptisé au nom de la Trinité. Tu as confessé le Père..., tu as confessé le
Fils, tu as confessé l'Esprit Saint... Tu es mort au monde et ressuscité
pour Dieu et, en quelque sorte, enseveli en même temps dans cet élément du
monde ; mort au péché, tu es ressuscité pour la vie éternelle (Rm 6,4).




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27 mars 2011

Evangile du jour

dimanche 27 mars 2011
Troisième dimanche de Carême

St Jean de Lycopolis, ermite (+ 394) ,  St Habib d'Urfa, diacre et martyr (+ 322)



Commentaire du jour
Saint Jacques de Saroug : « Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »

Les lectures du jour

Jn 4,5-42.

Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph,
et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l'eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n'ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari,
car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi :
nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l'adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »
Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Pendant ce temps, les disciples l'appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j'ai de quoi manger : c'est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre.
Ne dites-vous pas : 'Encore quatre mois et ce sera la moisson' ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson.
Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur.
Il est bien vrai, le proverbe : 'L'un sème, l'autre moissonne. '
Je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas pris de peine, d'autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m'a dit tout ce que j'ai fait. »
Lorsqu'ils arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours.
Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles,
et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur notre Seigneur et Jacob, sur l'Église et Rachel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 98 rev.)

« Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »

      La vue de la beauté de Rachel a rendu Jacob en quelque manière plus
fort : il a pu soulever l'énorme pierre de dessus le puits et abreuver le
troupeau (Gn 29,10)... En Rachel qu'il épousait, il voyait le symbole de
l'Église. C'est pourquoi il fallait qu'en l'embrassant il pleure et souffre
(v. 11), afin de préfigurer par son mariage les souffrances du Fils...
Combien plus belles les noces de l'Époux royal que celles de ses
ambassadeurs ! Jacob a pleuré pour Rachel en l'épousant ; notre Seigneur a
couvert l'Église de son sang en la sauvant. Les larmes sont le symbole du
sang, car ce n'est pas sans douleur qu'elles jaillissent des yeux. Les
pleurs du juste Jacob sont le symbole de la grande souffrance du Fils, par
laquelle l'Église des nations a été sauvé.

      Viens, contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le
monde, il s'est anéanti pour accomplir sa route dans l'humilité (Ph 2,7)...
Il a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie
fermée par le péché comme par une pierre. Il a vu l'Église semblable à
Rachel : alors il s'est élancé vers elle, a renversé le péché lourd comme
un rocher. Il a ouvert pour son épouse le baptistère pour qu'elle s'y
baigne ; il y a puisé, il a donné à boire aux nations de la terre, comme à
ses troupeaux. De sa toute-puissance, il a soulevé le lourd poids des
péchés ; pour le monde entier, il a mis à découvert la source d'eau
douce...

      Oui, pour l'Église, notre Seigneur s'est donné une grande peine. Par
amour, le Fils de Dieu a vendu ses souffrances, afin d'épouser, au prix de
ses plaies, l'Église abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il a
souffert sur la croix. Pour elle, il a voulu se livrer, afin qu'elle soit à
lui, tout immaculée (Ep 5,25-27). Il a consenti à mener paître le troupeau
entier des hommes, avec le grand bâton de la croix ; il n'a pas refusé de
souffrir. Races, nations, tribus, foules et peuples, il a accepté de les
conduire tous, pour avoir à lui, en retour, l'Église, son unique (Ct 6,9).




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26 mars 2011

Evangile du jour

samedi 26 mars 2011
Le samedi de la 2e semaine de Carême

Bse. Maddalena Caterina Morano, religieuse (1847-1908),  St Ludger, évêque (+ 809)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Rentrant alors en lui-même, il se dit...: ' Ici je meurs de faim. Je vais retourner chez mon père ' »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
2ème sermon pour la Toussaint § 13-20 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 84)

« Rentrant alors en lui-même, il se dit...: ' Ici je meurs de faim. Je vais retourner chez mon père ' »

      « Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5,5).
Par cette parole le Seigneur veut nous faire comprendre que le chemin de la
joie, c'est les pleurs. Par la désolation on va à la consolation ; c'est en
perdant sa vie qu'on la trouve, en la rejetant qu'on la possède, en la
haïssant qu'on l'aime, en la méprisant qu'on la garde (cf Lc 9,23s). Si tu
veux te connaître toi-même et te maîtriser, entre en toi-même et ne te
cherche pas au-dehors... Rentre donc en toi-même, pécheur, rentre là où tu
existes vraiment : en ton cœur. A l'extérieur, tu es un animal, à l'image
du monde...; au-dedans, tu es un homme, à l'image de Dieu (Gn 1,26), et
donc capable d'être déifié.

      C'est pourquoi, frères, l'homme qui rentre en lui-même, ne se
découvrira-t-il pas au loin, comme le fils prodigue, dans une région de
dissemblance, dans une terre étrangère, où il s'assied et pleure au
souvenir de son père et de sa patrie ?... « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9)
Peut-être encore dans l'ombre pour ne pas te voir toi-même : tu couds
ensemble des feuilles de vanité pour couvrir ta honte (Gn 3,7), regardant
ce qui est autour de toi et ce qui est à toi, car tes yeux sont grand
ouverts sur de telles choses. Mais regarde au-dedans, regarde-toi : c'est
là que se trouve le plus grand sujet de honte...

      Il est évident, frères : nous vivons en dehors de nous-mêmes... C'est
pourquoi la Sagesse a toujours à cœur d'inviter à la maison du deuil plutôt
qu'à la maison du banquet (Eccl 7,3), c'est-à-dire de rappeler en lui-même
l'homme qui était au-dehors de lui-même, en disant : « Bienheureux ceux qui
pleurent » et dans un autre passage : « Malheur à vous qui riez maintenant
» (Lc 6,25)... Mes frères, gémissons en présence du Seigneur : que sa bonté
le porte à nous pardonner... Bienheureux ceux qui pleurent, non parce
qu'ils pleurent, mais parce qu'ils seront consolés. Les pleurs sont le
chemin ; la consolation c'est la béatitude.




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25 mars 2011

Evangile du jour

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vendredi 25 mars 2011
Solennité de l'Annonciation du Seigneur

Bx Omeljan Kovc, Prêtre et martyr (1884-1944)



Commentaire du jour
Tertullien : « Qu'il me soit fait selon ta parole »

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
La Chair du Christ, 17 ; PL 2, 781 (cf SC 126, p. 281)

« Qu'il me soit fait selon ta parole »

Pourquoi le Fils de Dieu est-il né d'une Vierge ?... Il fallait un
mode tout nouveau de naissance à celui qui allait consacrer un nouvel ordre
de naissance. Isaïe avait prophétisé que le Seigneur annoncerait cette
merveille par un signe. Quel signe ? « Voici qu'une vierge va concevoir et
enfanter un fils. » Oui, la Vierge a conçu et enfanté l'Emmanuel,
Dieu-avec-nous (Is 7,14; Mt 1,23). Le voilà, ce nouvel ordre de naissance :
l'homme naît en Dieu parce que Dieu naît en l'homme ; Dieu se fait chair
pour régénérer la chair par la semence nouvelle de l'Esprit et laver toutes
ses souillures passées. Tout cet ordre nouveau a été préfiguré dans
l'Ancien Testament, car dans le dessein divin le premier homme est né pour
Dieu par l'intermédiaire d'une vierge. En effet, la terre était encore
vierge, le travail de l'homme ne l'avait pas touchée, la semence n'y avait
pas été jetée, quand Dieu la pris pour en façonner l'homme et en faire « un
être vivant » (Gn 2,5.7). Si donc le premier Adam a été formé de la terre,
il est juste que le second, celui que l'apôtre Paul appelle « le nouvel
Adam » soit lui aussi tiré par Dieu d'une terre vierge, c'est-à-dire d'une
chair dont la virginité demeurait inviolée, pour devenir « Esprit qui donne
la vie » (1Co 15,45)... Quand il a voulu recouvrer « son image et sa
ressemblance » (Gn 1,26) tombée au pouvoir du démon, Dieu a agi de la même
façon qu'au moment où il l'avait créé. Ève était encore vierge quand elle a
accueilli la parole qui allait produire la mort ; c'était donc aussi dans
une vierge que devait descendre la Parole de Dieu qui allait élever
l'édifice de la Vie... Ève avait donné sa foi au serpent ; Marie a eu foi
en Gabriel. Le péché qu'Ève avait commis en croyant, c'est en croyant que
Marie l'a effacé... La Parole du diable a été pour Ève la semence de son
humiliation et de ses douleurs dans l'enfantement (Gn 3,16), et elle a mis
au monde le meurtrier de son frère (4,8). Au contraire, Marie a mis au
monde un fils qui devait sauver Israël, son frère.




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24 mars 2011

Evangile du jour

jeudi 24 mars 2011
Le jeudi de la 2e semaine de Carême  

Ste Catherine de Suède (1330 + 1381),  Bse Marie Karlowska (1865+1935)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Un pauvre...était couché devant le portail »

Les lectures du jour

Lc 16,19-31.
Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui
portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.

Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de
plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du
riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses
plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham.
Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en
proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec
Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends
pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour
me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.
-
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur
pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la
consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a
été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne
le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.
'
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer
Lazare dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les
avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de
torture ! '
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les
Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦
Non, père Abraham, dit le
riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se
convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les
Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils
ne seront pas convaincus. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 91)

« Un pauvre...était couché devant le portail »

      Le Christ a dit : « J'étais affamé et vous m'avez nourri » (Mt
25,35). Il a été affamé non seulement de pain mais aussi de l'affection
bienveillante qui fait que l'on se sent aimé, reconnu, que l'on se sent
être quelqu'un aux yeux de quelqu'un d'autre. Il a été dénudé non seulement
de tout vêtement, mais aussi de toute dignité et considération puisque la
plus grande injustice à commettre envers le pauvre est de le mépriser parce
qu'il est pauvre. Il a été privé non seulement d'un toit...mais aussi a
subi toutes les privations qu'endurent ceux que l'on enferme, qui sont
rejetés ou exclus, errant de par le monde sans qu'il n'y ait personne pour
se soucier d'eux.

      Descends dans la rue, sans plus de propos que cela. Vois cet homme,
là, au coin, et va vers lui. Peut-être qu'il s'en irritera, mais tu seras
là, en face de lui, en présence. Tu dois manifester la présence qui est en
toi par l'amour et l'attention avec lesquels tu t'adresses à cet homme.
Pourquoi ? Parce que, pour toi, c'est de Jésus qu'il s'agit. Jésus, oui,
mais qui ne peut pas te recevoir chez lui –- voilà la raison pour laquelle
tu dois savoir aller vers lui. Jésus, oui, mais caché en la personne qui
est là. Jésus, dans le plus petit de nos frères (Mt 25,40), n'est pas
seulement affamé d'un morceau de pain, mais aussi d'amour, de
reconnaissance, d'être pris en compte.




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23 mars 2011

Evangile du jour

mercredi 23 mars 2011
Le mercredi de la 2e semaine de Carême

St Turibe de Mongrovejo, évêque (+ 1606)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Voici que nous montons à Jérusalem »

Les lectures du jour

Mt 20,17-28.
Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la
route, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le
Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le
condamneront à mort
et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de
lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il
ressuscitera. »
Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée,
s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une
demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle
répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent,
l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus
répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous
boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y
boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient
pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par
mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre
les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le
savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les
grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être
ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et
celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de
l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie
en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Confessions, XIII, 9

« Voici que nous montons à Jérusalem »

      Donne-toi à moi, mon Dieu, donne-toi toujours à moi... Nous nous
reposons dans le don de ton Esprit ; là nous jouissons de toi, là est notre
bien et notre repos. L'amour nous y élève, et ton Esprit qui est bon exalte
notre bassesse, la retirant des portes de la mort (Ps 9,14). Dans la bonne
volonté nous trouvons la paix.

      Un corps, de par son poids, tend vers son lieu propre ; le poids ne
va pas nécessairement en bas, mais à son lieu propre. Le feu tend vers le
haut, la pierre vers le bas..., chacun vers son propre lieu ; l'huile monte
au-dessus de l'eau, l'eau descend sous l'huile. Si quelque chose n'est pas
à sa place, elle est sans repos ; mais quand elle a trouvé sa place, elle
reste en repos.

      Mon poids, c'est mon amour : c'est lui qui m'emporte, où qu'il
m'emporte. Ton don nous enflamme et nous emporte en haut ; il nous embrase
et nous partons... Ton feu, ton bon feu, nous fait brûler et nous allons,
nous montons vers la paix de la Jérusalem céleste –- car j'ai trouvé ma
joie quand on m'a dit : « Allons dans la maison du Seigneur ! » (Ps 121,1)
C'est là où la bonne volonté nous conduira pour être à notre place, là où
nous ne désirerons rien de plus que d'y demeurer pour l'éternité.




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22 mars 2011

Evangile du jour

mardi 22 mars 2011
Le mardi de la 2e semaine de Carême

Ste Léa, veuve (+ 384)



Commentaire du jour
Imitation de Jésus Christ : « Qui s'abaissera sera élevé »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.
Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et
les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et
observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs
actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en
chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les
remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des
hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des
franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les
repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les
places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour
vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un
seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre
le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.

Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul
maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui
s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
II, 2 « S'abandonner à Dieu en esprit d'humilité » (trad. Ravinaud, Mediaspaul 2000, p. 69)

« Qui s'abaissera sera élevé »

Peu importe de savoir qui est avec toi ou contre toi ; prends plutôt
soin que Dieu soit avec toi dans toutes tes pensées et tes actions. Garde
la conscience pure, et Dieu te défendra... Si tu sais te taire et
souffrir, tu recevras le secours de Dieu. Il connaît le temps et la façon
de te délivrer ; abandonne-toi donc à lui. C'est à lui de t'aider et te
libérer de toute confusion. Il est souvent utile, pour nous maintenir
dans une plus grande humilité, que les autres connaissent nos défauts et
qu'ils nous les reprochent. Quand un homme reconnaît humblement ses
défauts, il désarme aisément ses ennemis et gagne sans peine ceux qui lui
en voulaient. Dieu protège l'homme au cœur humble : il l'aime et le
réconforte, il se penche vers lui, le comble de sa grâce et le fait enfin
participer à sa gloire. C'est à lui qu'il révèle ses secrets ; il l'invite
et l'attire à lui avec douceur. Les affronts ne troublent pas la paix
de l'homme humble, parce qu'il s'appuie sur Dieu et non sur des êtres
mortels. Ne t'imagine pas avoir accompli quelque progrès si tu te
crois encore supérieur à ton prochain.




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21 mars 2011

Evangile du jour

lundi 21 mars 2011
Le lundi de la 2e semaine de Carême

St Nicolas Von Flüe, ermite (+ 1487),  Ste Benedetta Cambiagio (1791-1858)



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Les lectures du jour

Lc 6,36-38.
Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est
miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne
condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez
pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée,
secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la
mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour
vous. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours, 1ère série, n°34 (trad. cf Touraille, DDB 1981, p. 215)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      Frère, je te recommande ceci : que la compassion l'emporte toujours
dans ta balance, jusqu'à ce que tu ressentes en toi la compassion que Dieu
éprouve pour le monde. Que cet état devienne le miroir dans lequel nous
voyons en nous-même la vraie « image et ressemblance » de la nature et de
l'être de Dieu (Gn 1,26). C'est par ces choses et par d'autres semblables
que nous recevons la lumière, et qu'une claire résolution nous porte à
imiter Dieu. Un cœur dur et sans pitié ne sera jamais pur (Mt 5,8). Mais
l'homme compatissant est le médecin de son âme ; comme par un vent violent
il chasse hors de lui les ténèbres du trouble.




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20 mars 2011

Evangile du jour

dimanche 20 mars 2011
Deuxième dimanche de Carême

St Joseph BILCZEWSKI, évêque (1860-1923)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé »

Les lectures du jour

Mt 17,1-9.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à
l'écart, sur une haute montagne.
Il fut transfiguré devant eux ; son
visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la
lumière.
Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec
lui.
Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il
est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici
trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
Il
parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ;
et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils
bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! »

Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent
saisis d'une grande frayeur.
Jésus s'approcha, les toucha et leur
dit : « Relevez-vous et n'ayez pas peur ! »
Levant les
yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul.
En descendant de la
montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette
vision à personne, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les
morts. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Opera Omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292)

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé »

      Simon-Pierre dit : « Seigneur, il nous est bon d'être ici ! » Que
dis-tu là, Pierre ? Si nous restons ici, qui donc réalisera les prédictions
des prophètes ? Qui scellera les paroles des hérauts ? Qui mènera jusqu'à
leur terme les mystères des justes ? Si nous restons ici, en qui
s'accompliront ces paroles : « Ils ont percé mes mains et mes pieds » ? A
qui s'appliqueront ces mots : « Ils se sont partagé mes vêtements, ils ont
tiré au sort ma tunique » ? (Ps 21,17.19; Jn 19,24) Qui réalisera l'annonce
du psaume : « Pour nourriture, ils m'ont donné du fiel et dans ma soif, ils
m'ont abreuvé de vinaigre » ? (68,22; Mt 27,34; Jn 19,29) Qui vivra
l'expression : « Affranchi parmi les morts » ? (Ps 87,6 hébr) Comment
s'exécuteront mes promesses, comment construira-t-on l'Église ?

      Et Pierre dit encore : « Faisons ici trois tentes, une pour toi, une
pour Moïse, une pour Élie ». Envoyé pour bâtir l'Église dans le monde,
Pierre veut dresser trois tentes sur la montagne. Il ne voit encore le
Christ que comme homme, il le met de pair avec Moïse et Élie. Mais Jésus
lui montre bientôt qu'il n'avait pas besoin de tente. C'était lui qui
durant quarante ans, avait dressé pour les Pères, une tente de nuée quand
ils séjournaient au désert (Ex 40,34).

      « Ils parlaient encore, et voici qu'une nuée lumineuse les couvrit de
son ombre ». La vois-tu, Simon, cette tente dressée sans effort ? Elle
bannit la chaleur, sans comporter de ténèbres, tente brillante et
resplendissante ! Tandis que les disciples s'étonnent, une voix venue du
Père se fait entendre dans la nuée : « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé, en
qui j'ai mis toutes mes complaisances, écoutez-le ! »... Le Père apprenait
aux disciples que la mission de Moïse était remplie : désormais, c'est le
Fils qu'ils devront écouter. Le Père, sur la montagne révélait aux apôtres
ce qui leur restait caché : « Celui qui est » révélait « Celui qui est »
(Ex 3,14), le Père faisait connaître son Fils.




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19 mars 2011

Evangile du jour

samedi 19 mars 2011
Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Église universelle

Bx Marcel Callo (+ 1945)



Commentaire du jour
Saint José Maria Escriva de Balaguer : La vocation de Joseph

Les lectures du jour

Mt 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus
Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à
Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par
l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste,
ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en
secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut
en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de
prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle
vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu
donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est
lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui
son épouse



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 19/03/63 in Es Cristo que pasa (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 104 rev.)

La vocation de Joseph

Pour saint Joseph, la vie de Jésus a été une continuelle découverte
de sa propre vocation... Ses premières années [ont été] pleines de
circonstances contradictoires en apparence : glorification et fuite,
majesté des mages et pauvreté de la crèche, cantique des anges et silence
des hommes. Quand arrive le moment de présenter l'Enfant au Temple, Joseph,
qui apporte la modeste offrande d'un couple de tourterelles, voit comment
Syméon et Anne proclament que Jésus est le Messie : « Son père et sa mère
écoutaient avec étonnement », dit saint Luc (2,33). Plus tard, lorsque
l'Enfant demeure dans le Temple sans que Marie ni Joseph le sachent, le
même évangéliste nous rapporte qu'« ils s'émerveillèrent » en le retrouvant
après trois jours de recherche (2,48). Joseph est surpris, il s'étonne.
Peu à peu, Dieu lui révèle ses desseins, et il s'efforce de les comprendre.
Comme toute âme qui veut suivre Jésus de près, il découvre tout de suite
qu'il n'est pas possible de marcher avec nonchalance, qu'il n'y a pas de
place pour la routine. S'arrêter à un certain niveau et se reposer sur ses
lauriers ne satisfait pas Dieu. Il exige sans cesse davantage, et ses voies
ne sont pas les nôtres. Saint Joseph a appris de Jésus, comme jamais aucun
homme ne l'a fait, à ouvrir son âme et son cœur, et à se maintenir en éveil
pour reconnaître les merveilles de Dieu. Mais si Joseph a appris de
Jésus à vivre de manière divine, je me permettrai de dire que, sur le plan
humain, c'est lui qui a enseigné beaucoup de choses au Fils de Dieu...
Joseph s'est occupé de cet Enfant comme il lui avait été ordonné et a fait
de Jésus un artisan en lui transmettant son métier... Joseph a été, sur le
plan humain, le maître de Jésus. Jour après jour, il l'a entouré d'une
affection délicate ; il a pris soin de lui avec une abnégation joyeuse.
N'est-ce pas là une bonne raison pour considérer cet homme juste (Mt 1,19),
ce saint patriarche en qui culmine la foi de l'Ancienne Alliance, comme un
maître de vie intérieure ?




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18 mars 2011

Evangile du jour

vendredi 18 mars 2011
Le vendredi de la 1re semaine de Carême

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise (+ 386)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Les lectures du jour

Mt 5,20-26.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne
surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans
le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en
répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se
met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un
insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son
frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas
présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a
quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va
d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton
offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin
avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au
garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en
sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la trahison de Judas, 6 ; PG 49, 390 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 96)

« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

      Écoute ce que dit le Seigneur : « Lorsque tu vas présenter ton
offrande sur l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose
contre toi, laisse ton offrande là devant l'autel, va d'abord te
réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande ». Mais
tu diras : « Vais-je laisser là l'offrande et le sacrifice ? » «
Certainement, répond-il, puisque le sacrifice est offert justement pour que
tu vives en paix avec ton frère. » Si donc le but du sacrifice est la paix
avec ton prochain, et que tu ne sauvegardes pas la paix, il ne sert à rien
que tu prennes part au sacrifice, même par ta présence. La première chose
que tu aies à faire c'est bien de rétablir la paix, cette paix pour
laquelle, je le répète, le sacrifice est offert. De celui-ci, alors, tu
tireras un beau profit.

      Car le Fils de l'homme est venu dans le monde pour réconcilier
l'humanité avec son Père. Comme Paul le dit : « Maintenant Dieu a
réconcilié avec lui toutes choses » (Col 1,22) ; « par la croix, en sa
personne, il a tué la haine » (Ep 2,16). C'est pourquoi celui qui est venu
faire la paix nous proclame également bienheureux, si nous suivons son
exemple, et il nous donne son nom en partage : « Heureux les artisans de
paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9). Donc ce qu'a fait le
Christ, le Fils de Dieu, réalise-le aussi autant qu'il est possible à la
nature humaine. Fais régner la paix chez les autres comme chez toi. Le
Christ ne donne-t-il pas le nom de fils de Dieu à l'ami de la paix ? Voilà
pourquoi la seule bonne disposition qu'il requiert de nous à l'heure du
sacrifice, c'est que nous soyons réconciliés avec nos frères. Il nous
montre par là que de toutes les vertus la charité est la plus grande.




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17 mars 2011

Evangile du jour

jeudi 17 mars 2011
Le jeudi de la 1re semaine de Carême

St Patrick, évêque d'Irlande (+ 461)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Demandez, cherchez, frappez »

Les lectures du jour

Mt 7,7-12.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : " Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez;
frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui
qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.

Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du
pain ?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si
donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes
choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez
que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce
que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 5 (trad. Pain de Cîteaux n°23, p. 55 rev.)

« Demandez, cherchez, frappez »

      Hâte-toi, Seigneur, ne tarde plus ; en effet, la grâce de ta sagesse
a ses raccourcis, Seigneur : là où nul escalier d'argumentation ni de
discussion de la raison ne peut donner accès –- je veux dire à la
jouissance complète de ton amour –- là souvent se trouve porté tout à coup
celui qui en a reçu la grâce, celui qui cherche assidûment, celui qui
frappe assidûment. Mais, Seigneur, s'il m'arrive –- et c'est rare -–
d'éprouver quelque chose de cette joie, je me mets à crier : « Maître, il
nous est bon d'être ici ! Dressons donc trois tentes (Mt 17,4) : une pour
la foi, une pour l'espérance, une autre pour l'amour ».

      Ne saurais-je pas ce que je dis quand je m'écrie : « Seigneur, il
nous est bon d'être ici ? » Car, soudain, je retombe à terre comme mort, je
regarde tout autour et je ne vois plus rien. Je me retrouve là où j'étais
auparavant, dans la douleur du cœur et dans l'affliction de l'esprit. «
Jusques à quand, Seigneur, jusques à quand ? » (Ps 12,2) Combien de temps
encore formerai-je des projets dans mon âme, de la douleur dans mon cœur, à
longueur de journée ? Combien de temps ton Esprit ne pourra-t-il pas
prolonger sa demeure dans l'homme qui est chair -– lui qui vient, qui va et
qui souffle où il veut ? (Jn 3,8) Pourtant quand le Seigneur ramènera Sion
de sa captivité, alors viendra pour nous la consolation ; alors notre
bouche se remplira de joie (Ps 125,1-2)... La vérité de ta consolation et
la consolation de ta vérité répond au-dedans de moi : « Il y a l'amour du
désir et il y a l'amour de la possession. L'amour du désir mérite parfois
d'obtenir la vision, la vision la possession, la possession la perfection
de l'amour ».




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16 mars 2011

Evangile du jour

mercredi 16 mars 2011
Le mercredi de la 1re semaine de Carême

Bse Bénédicte, clarisse (+1260),  St Julien d'Antioche, martyr (4ème s.)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas »

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.
Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette
génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais
en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été
un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le
Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les
condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter
la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du
Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette
génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que
Jonas.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la conversion prononcées à son retour de la campagne, n°1 (trad. DDB 1978, p. 27)

« Ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas »

Gardons-nous de perdre tout espoir, mais évitons également de céder
trop facilement à la nonchalance... Le désespoir empêche celui qui est
tombé de se relever, et la nonchalance fait chuter celui qui est debout...
Si la présomption nous précipite du haut des cieux, le désespoir nous
précipite dans l'abîme infini du mal, alors qu'il suffit d'un peu d'espoir
pour nous en arracher... C'est ainsi que Ninive a été sauvée. Pourtant,
la sentence divine prononcée contre les Ninivites était de nature à les
plonger dans le désarroi, car elle ne disait pas : « Si vous vous repentez,
vous serez sauvés », mais simplement : « Encore trois jours, et Ninive sera
détruite » (Jon 3,4). Mais ni les menaces du Seigneur, ni les injonctions
du prophète, ni la sévérité même de la sentence...n'ont fait fléchir leur
confiance. Dieu veut que nous tirions une leçon de cette sentence portée
sans condition afin qu'instruits par cet exemple, nous résistions au
désespoir tout comme à la passivité... En outre, la bienveillance divine ne
se manifeste pas seulement à travers le pardon accordé aux Ninivites
repentants...: le délai accordé atteste également sa bonté inexprimable.
Pensez-vous que trois jours auraient pu suffire pour effacer tant
d'iniquité ? La bienveillance de Dieu éclate derrière ces mots ;
d'ailleurs, n'est-elle pas l'artisan principal du salut de toute la ville ?
Que cet exemple nous préserve de tout désespoir. Car le diable
considère cette faiblesse comme son arme la plus efficace, et, même en
péchant, nous ne saurions lui faire de plus grand plaisir qu'en perdant
espoir.




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15 mars 2011

Evangile du jour

mardi 15 mars 2011
Le mardi de la 1re semaine de Carême

Ste Louise de Marillac (1591-1660)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Notre Père »

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne,
il leur disait : " Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens :
ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez
donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous
l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux
cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui
notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons
remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la
tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes
leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne
pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos
fautes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Prayer : Seeking the Heart of God, with Bro. Roger (trad. La prière, fraîcheur d'une source)

« Notre Père »

Il n'y a qu'une seule voix à s'élever de la face de la terre : celle
du Christ. Cette voix réunit et coordonne en elle-même toutes les voix qui
s'élèvent en prière. Prier -- bon nombre de gens ne savent pas le faire,
bon nombre n'osent pas le faire et bon nombre ne veulent pas le faire. Dans
la communion des saints, nous agissons et prions en leur nom. Nous
prions au nom de ceux qui ne prient pas. La prière devrait devenir comme
notre « métier ». Les apôtres comprenaient cela à la perfection : quand ils
se sont aperçus qu'ils risquaient de se perdre dans une multitude
d'activités, ils ont décidé de s'adonner à la prière continuelle et au
ministère de la Parole (Ac 6,4). Dieu veut que nous soyons toujours
davantage comme des enfants, plus humbles, plus reconnaissants dans notre
prière, et que nous n'essayions pas de prier seuls puisque tous nous
appartenons au corps mystique du Christ qui est toujours en prière. Il
n'est pas question de « je prie », mais en moi et avec moi Jésus prie et,
par conséquent, c'est le Corps du Christ qui prie.




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14 mars 2011

Evangile du jour

lundi 14 mars 2011
Le lundi de la 1re semaine de Carême

Ste Mathilde de Germanie, veuve (+ 968)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome : « Venez, les bénis de mon Père »

Les lectures du jour

Mt 25,31-46.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de
l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il
siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées
devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le
berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa
droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à
sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le
Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim,
et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à
boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais
nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez
visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !
'
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous
t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu
avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et
nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?

tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?
'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois
que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi
que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le
démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à
manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;

j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et
vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne
m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur,
quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger,
malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur
répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez
pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et
ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie
éternelle. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
Traité sur la fin du monde, 41-43 ; GCS I, 2, 305-307 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 159)

« Venez, les bénis de mon Père »

      « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la création du monde. Venez, vous qui avez aimé
les pauvres et les étrangers. Venez, vous qui êtes restés fidèles à mon
amour, car je suis l'amour... Voici que mon Royaume est préparé et mon ciel
ouvert. Voici que mon immortalité apparaît dans toute sa beauté. Venez
tous, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création
du monde. »

      Alors les justes s'étonneront d'être invités à s'approcher comme des
amis – ô merveille – de celui dont les troupes angéliques ne peuvent pas
avoir une claire vision. Ils lui répondront d'une voix forte : « Seigneur,
quand est-ce que nous t'avons vu ? Tu avais donc faim, et nous t'avons
nourri ? Maître, tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? Tu étais
nu, et nous t'avons habillé, toi que nous révérons ? Toi l'immortel, quand
t'avons-nous vu étranger, que nous t'ayons accueilli ? Toi qui aimes les
hommes, quand est-ce que nous t'avons vu malade ou en prison, que nous
soyons venus vers toi ? Tu es l'Éternel. Avec le Père, tu es sans
commencement, et tu es coéternel à l'Esprit. C'est toi qui as tout créé de
rien, toi, le roi des anges, toi que les abîmes redoutent. Tu as pour
manteau la lumière (Ps 103,2). C'est toi qui nous a faits et modelés avec
de la terre (Gn 2,7), toi qui as créé les êtres invisibles. Toute la terre
s'enfuit loin de ta face(Ap 20,11). Comment avons-nous accueilli ta royauté
et ta souveraineté ?  »

      Alors le Roi des rois leur répondra : « Chaque fois que vous l'avez
fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez
fait. Chaque fois que vous avez accueilli et vêtu ces pauvres dont j'ai
parlé, et que vous leur avez donné à manger et à boire, à eux qui sont mes
membres (1Co 12,12), c'est à moi que vous l'avez fait. Mais venez dans le
Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Vous jouirez
éternellement des biens de mon Père qui est aux cieux, et de l'Esprit très
saint qui donne la vie. » Quelle langue pourra donc décrire de tels
bienfaits ? « Personne n'a vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, le
cœur de l'homme n'a pas imaginé ce qui a été préparé pour ceux qui aiment
Dieu » (1Co 2,9).




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13 mars 2011

Evangile du jour

dimanche 13 mars 2011
Premier dimanche de Carême

Sts Rodrigue et Salomon, martyrs (+ 857)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : Se nourrir de la Parole qui sort de la bouche de Dieu

Les lectures du jour

Mt 4,1-11.
Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être
tenté par le démon.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu,
ordonne que ces pierres deviennent des pains. »
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas
seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de
la bouche de Dieu. »
Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet
du Temple
et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ;
car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges,
et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte
une pierre. »
Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras
pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous
les royaumes du monde avec leur gloire.
Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes
pour m'adorer. »
Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est
écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et
c'est lui seul que tu adoreras. »
Alors le démon le quitte. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils
le servaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 16 ; PL 57, 561, CC Sermon 51, p. 206 (trad. Migne 1996, p. 85 rev.)

Se nourrir de la Parole qui sort de la bouche de Dieu

      Le Sauveur répond au diable : « Ce n'est pas de pain seulement que
vit l'homme, mais de toute parole de Dieu ». Ce qui veut dire : « Il ne vit
pas du pain de ce monde, ni de la nourriture matérielle dont tu t'es servi
pour tromper Adam, le premier homme, mais de la Parole de Dieu, de son
Verbe, qui contient l'aliment de la vie céleste ». Or, le Verbe de Dieu,
c'est le Christ notre Seigneur, comme le dit l'évangéliste : « Au
commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu » (Jn
1,1).  Quiconque donc se nourrit de la parole du Christ n'a plus besoin de
nourriture terrestre. Car celui qui se restaure avec le pain du Seigneur ne
peut pas désirer le pain de ce monde. En effet, le Seigneur a son propre
pain, ou plutôt le Sauveur est lui-même pain, comme il l'enseigne par ces
paroles : « Je suis le pain descendu du ciel » (Jn 6,41). Et ce pain a fait
dire au prophète : « Le pain fortifie le cœur de l'homme » (Ps 103,15).

     Que m'importe le pain qu'offre le diable, alors que j'ai le pain que
partage le Christ ? Que m'importe la nourriture qui...a fait chasser le
premier homme du Paradis, a fait perdre à Ésaü son droit d'aînesse...(Gn
25,29s), qui a désigné Judas Iscariote comme un traître (Jn 13,26s) ? Adam
a perdu en effet le Paradis à cause de la nourriture, Ésaü a perdu son
droit d'aînesse pour un plat de lentilles, et Judas a renoncé à son rang
d'apôtre pour une bouchée : car, au moment où il a pris une bouchée, il a
cessé d'être un apôtre pour devenir un traître... La nourriture qu'il nous
faut prendre est celle qui ouvre la route au Sauveur, non au diable, celle
qui transforme celui qui l'absorbe en confesseur de la foi et non en
traître.

      Le Seigneur a raison de dire, en ce temps de jeûne, que c'est le
Verbe de Dieu qui nourrit, pour nous enseigner que nous ne devons pas
passer nos jeûnes en soucis de ce monde, mais à la lecture des textes
sacrés. En effet, celui qui se nourrit de l'Écriture oublie la faim du
corps ; celui qui s'alimente du Verbe céleste oublie la faim. Voilà bien la
nourriture qui alimente l'âme et apaise l'affamé...: elle confère la vie
éternelle et éloigne de nous les pièges de la tentation du diable. Cette
lecture des textes sacrés est vie, comme l'atteste le Seigneur :  « Les
paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jn 6,63).




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12 mars 2011

Evangile du jour

samedi 12 mars 2011
Le samedi après les Cendres

St Louis Orione, prêtre (+ 1940)



Commentaire du jour
Liturgie latine : « Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent »

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.
Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à
son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande
foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses
disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les
publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se
convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie latine
Hymne « Audi benigne Conditor » (trad. Liturgie chorale du peuple de Dieu)

« Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent »

Ô Créateur, tu connais le cœur de l'homme,Entends nos larmes et le cri de
notre prière.En ce saint jeûne du Carême,Conduis-nous au désert,
purifie-nous.Dans ta tendresse, Seigneur, tu scrutes nos cœurs,Tu connais
l'infirmité de toutes nos forces,Donne a celui qui revient vers toiLe
pardon et la grâce de ton amour.Oui, nous avons péché contre toi : Pardonne
à ceux qui pleurent et confessent ton Nom.Pour la louange de ta
gloire,Penche-toi sur nos plaies, Seigneur, guéris-nous (cf Lc 10,34).Que
l'abstinence libère notre corps,Que ta grâce l'illumine en ton corps de
lumière.Que notre esprit redevienne sobre,Qu'il évite tout mal et tout
péché.Nous te prions, bienheureuse Trinité,Conduis-nous jusqu'aux joies des
fêtes pascales.Et nous verrons se lever le Christ,Glorieux et vivant parmi
les morts. Amen.




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11 mars 2011

Evangile du jour

vendredi 11 mars 2011
Le vendredi après les Cendres

St Euloge de Cordoue, martyr (+ 859), Ste Rosine, vierge et martyre



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Alors ils jeûneront »

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.
Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant :
« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les
pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils
donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais
un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Message pour le Carême 2009 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Alors ils jeûneront »

      Dans le Nouveau Testament, Jésus met en lumière la raison profonde du
jeûne...: « Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Le vrai jeûne a donc pour
but de manger « la vraie nourriture », qui consiste à faire la volonté du
Père (cf Jn 4,34). Si Adam a désobéi à l'ordre du Seigneur de ne pas manger
du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gn 2,17), le
croyant entend par le jeûne se soumettre à Dieu avec humilité, en se
confiant à sa bonté et à sa miséricorde...

      De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa
valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du
bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d'une pratique
thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au
bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une «
thérapie » pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la
volonté de Dieu...

      Avec le jeûne et la prière, nous permettons au Christ de venir
rassasier une faim plus profonde que nous expérimentons au plus intime de
nous : la faim et la soif de Dieu. En même temps, le jeûne nous aide à
prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères.
Dans sa première lettre, saint Jean met en garde : « Si quelqu'un possède
des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme
ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait-il en lui ? » (3,17)
Jeûner volontairement nous aide à suivre l'exemple du Bon Samaritain, qui
se penche et va au secours du frère qui souffre (Lc 10,29s). En choisissant
librement de se priver de quelque chose pour aider les autres, nous
montrons de manière concrète que le prochain en difficulté ne nous est pas
étranger. C'est précisément pour maintenir vivante cette attitude d'accueil
et d'attention à l'égard de nos frères que j'encourage les paroisses et
toutes les communautés à intensifier pendant le Carême la pratique du jeûne
personnel et communautaire, en cultivant aussi l'écoute de la Parole de
Dieu, la prière et l'aumône. Ceci a été, dès le début, une caractéristique
de la vie des communautés chrétiennes.




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