30 septembre 2007

Evangile du jour

dimanche 30 septembre 2007
Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

Saint Jérôme (340-420)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Un pauvre…était couché devant le portail »

Les lectures du jour

Lc 16,19-31.
« Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait
chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ;
mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche
mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et
vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare
tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car
je souffre terriblement dans cette fournaise. —
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant
ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et
toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui
voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus,
on ne vienne pas vers nous.'
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la
maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux
aussi, dans ce lieu de torture !'
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient
les trouver, ils se convertiront.'
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un
pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.'
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise dans le monde de ce temps, « Gaudium et Spes », § 69

« Un pauvre…était couché devant le portail »

Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous
les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création
doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la
justice, inséparable de la charité. Quelles que soient les formes de la
propriété, adaptées aux légitimes institutions des peuples, selon des
circonstances diverses et changeantes, on doit toujours tenir compte de
cette destination universelle des biens. C'est pourquoi l'homme, dans
l'usage qu'il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède
légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais les regarder aussi comme
communes : en ce sens qu'elles puissent profiter non seulement à lui, mais
aussi aux autres. D'ailleurs, tous les hommes ont le droit d'avoir
une part suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille. C'est ce
qu'ont pensé les Pères et les Docteurs de l'Eglise qui enseignaient que
l'on est tenu d'aider les pauvres, et pas seulement au moyen de son
superflu. Quant à celui qui se trouve dans l'extrême nécessité, il a le
droit de se procurer l'indispensable à partir des richesses d'autrui. (Ici
vaut l'ancien principe « In extrema necessitate omnia sunt communia, id
est communicanda ». Il est clair que, pour une application exacte de ce
principe, toutes les conditions moralement requises doivent être remplies.)
Devant un si grand nombre d'affamés de par le monde, le Concile insiste
auprès de tous et auprès des autorités pour qu'ils se souviennent de ce mot
des Pères : « Donne à manger à celui qui meurt de faim car, si tu ne lui as
pas donné à manger, tu l'as tué » ; et que, selon les possibilités de
chacun, ils partagent et emploient vraiment leurs biens en procurant avant
tout aux individus et aux peuples les moyens qui leur permettront de
s'aider eux-mêmes et de se développer.




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29 septembre 2007

Evangile du jour

samedi 29 septembre 2007
Fête des Sts Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Eglise catholique : « Les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme »

Les lectures du jour

Jn 1,47-51.
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable
fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : «
Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi
d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour
cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux
ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils
de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Eglise catholique
§ 328-332

« Les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme »

« Je crois en un seul Dieu…, créateur de ciel et de la terre, de
l'univers visible et invisible. » L'existence des êtres spirituels, non
corporels, que l'Ecriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité
de foi. Le témoignage de l'Ecriture est aussi net que l'unanimité de la
Tradition. St Augustin dit à leur sujet : « Ange désigne la fonction non
pas la nature. Tu demandes comment s'appelle cette nature ? -- Esprit. Tu
demandes la fonction ? –- Ange. D'après ce qu'il est, c'est un esprit,
d'après ce qu'il fait, c'est un ange. » De tout leur être, les anges sont
serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu'ils contemplent « constamment la
face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,10), ils sont « les ouvriers de
sa parole, attentifs au son de sa parole » (Ps 103,20). En tant que
créatures purement spirituelles, ils ont intelligence et volonté ; ils sont
des créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent en perfection
toutes les créatures visibles. L'éclat de leur gloire en témoigne (cf Dn
10,9).

Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à lui :
« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges » (Mt
25,31). Ils sont à lui parce que créés par et pour lui : « Car c'est en lui
qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les
visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances
; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à lui plus
encore parce qu'il les a faits messagers de son dessein de salut : « Est-ce
que tous ne sont pas des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service
pour ceux qui doivent hériter le salut ? » (He 1,14)

Ils sont là, dès la création et tout au long de l'histoire du salut,
annonçant de loin ou de près ce salut et servant le dessein divin de sa
réalisation.




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28 septembre 2007

Evangile du jour

vendredi 28 septembre 2007
Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Wenceslas, martyr (+ 936), St Simón de Rojas, o.ss.t. (+ 1624)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Pour vous, qui suis-je ? »

Les lectures du jour

Lc 9,18-22.
Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les
interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un
prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il
soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il
soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, 77 (trad. DC 2377, p. 335 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Pour vous, qui suis-je ? »

Il faut reconnaître que l'un des effets les plus graves de la
sécularisation [de la société] consiste dans le fait d'avoir relégué la foi
chrétienne aux marges de l'existence, comme si elle était inutile pour ce
qui concerne le déroulement concret de la vie des hommes. L'échec de la
manière de vivre « comme si Dieu n'existait pas » est maintenant devant les
yeux de tous. Aujourd'hui, il est nécessaire de redécouvrir que Jésus
Christ n'est pas une simple conviction privée ou une doctrine abstraite,
mais une personne réelle, dont l'insertion dans l'histoire est capable de
renouveler la vie de tous. C'est pourquoi l'eucharistie, comme source
et sommet de la vie et de la mission de l'Église, doit se traduire en
spiritualité, en vie « selon l'Esprit » (Rm 8,4;Ga 5,16.25). Il est
significatif que saint Paul, dans le passage de la lettre aux Romains où il
invite à vivre le nouveau culte spirituel, rappelle en même temps la
nécessité du changement dans la manière de vivre et de penser : « Ne prenez
pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant
votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu
: ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait »
(12,2). De cette façon, l'apôtre des nations souligne le lien entre le vrai
culte spirituel (Rm 12,1) et la nécessité d'une nouvelle manière de
percevoir l'existence et de conduire sa vie. Renouveler sa façon de penser
fait partie intégrante de la forme eucharistique de la vie chrétienne, «
alors nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener
à la dérive par tous les courants d'idées » (Ep 4,14).




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27 septembre 2007

Evangile du jour

jeudi 27 septembre 2007
Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (+ 1660)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Comme Hérode, nous voulons voir Jésus

Les lectures du jour

Lc 9,7-9.
Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait
que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était
ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres
encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ; mais qui est
cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il cherchait à le voir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 147 ; PL 52, 594-596 (trad. Orval)

Comme Hérode, nous voulons voir Jésus

L'amour n'admet pas ne pas voir ce qu'il aime. Tous les saints
n'ont-ils pas considéré comme peu de chose tout ce qu'ils obtenaient tant
qu'ils ne voyaient pas Dieu ?... C'est ainsi que Moïse ose dire : « Si j'ai
trouvé grâce devant toi, montre-moi ton visage » (Ex 33,13). Et le
psalmiste : « Montre-nous ton visage » (Ps 79,4). N'est-ce pas pour cela
que les païens se sont fait des idoles ? Au sein même de l'erreur, ils
voyaient de leurs yeux ce qu'ils adoraient. Dieu savait donc les
mortels tourmentés du désir de le voir. Ce qu'il a choisi pour se montrer
était grand sur la terre et non le moindre dans le ciel. Car ce que, sur
terre, Dieu a fait semblable à lui ne pouvait pas rester sans honneur dans
le ciel : « Faisons, dit-il, l'homme à notre image et à notre ressemblance
» (Gn 1,26)... Que personne donc ne pense que Dieu a eu tort de venir aux
hommes par un homme. Il a pris chair parmi nous pour être vu de nous.




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26 septembre 2007

Evangile du jour

mercredi 26 septembre 2007
Le mercredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Côme et St Damien, martyrs (3ème s.)



Commentaire du jour
Saint François Xavier : « Proclamer le règne de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 9,1-6.
Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer
tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain,
ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que
vous repartirez.
Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant
la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne
Nouvelle et faisant partout des guérisons.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettres 4 et 5 à Saint Ignace de Loyola (trad. bréviaire)

« Proclamer le règne de Dieu »

      Depuis que je suis venu ici, je n'ai pas arrêté : je parcourais
activement les villages, je baptisais tous les bébés qui ne l'avaient pas
encore été... Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l'office
divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une
prière. Alors j'ai commencé à saisir que le Royaume des cieux appartient à
ceux qui leur ressemblent (Mc 10,14). Aussi, comme je ne pouvais sans
impiété repousser une demande aussi pieuse, en commençant par la confession
de foi au Père, au Fils et à l'Esprit Saint, je leur enseignais le Credo
des Apôtres, le Pater Noster et l'Ave Maria. J'ai remarqué qu'ils étaient
très doués ; s'il y avait quelqu'un pour les former à la foi chrétienne, je
suis sûr qu'ils deviendraient de très bons chrétiens.

      Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement
parce qu'il n'y a personne aujourd'hui pour en faire des chrétiens. J'ai
très souvent eu l'idée de parcourir toutes les universités d'Europe, et
d'abord celle de Paris, pour hurler partout d'une manière folle et pousser
ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas,
quel nombre énorme d'âmes, exclu du ciel par votre faute, s'engouffre dans
l'enfer ! »

      De même qu'ils se consacrent aux belles-lettres, s'ils pouvaient
seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte
à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés ! Beaucoup
d'entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des
choses divines, s'entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux
et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se
soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de
Dieu. Oui, ils crieraient du fond du coeur : « Seigneur, me voici ; que
veux-tu que je fasse ? (Ac 9,10;22,10) Envoie-moi n'importe où tu voudras,
même jusque dans les Indes ».





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25 septembre 2007

Evangile du jour

mardi 25 septembre 2007
Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Firmin d'Amiens, évêque (2ème s.)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Nous sommes ses frères parce que sa mère a entendu la parole et l'a mise en pratique

Les lectures du jour

Lc 8,19-21.
Sa mère et ses frères vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver
jusqu'à lui à cause de la foule.
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui
veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la
parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 22 (trad. SC 211, p. 439 rev.)

Nous sommes ses frères parce que sa mère a entendu la parole et l'a mise en pratique

La Vierge Marie a été obéissante quand elle a dit : « Voici ta
servante, Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Eve,
au contraire, avait été désobéissante ; elle avait désobéi lorsqu'elle
était encore vierge… De même donc qu'Eve, en désobeissant, est devenue
cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie,
ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance et cependant
vierge, est devenue, en obéissant, cause de salut pour elle-même et pour
tout le genre humain... Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on
refait en sens inverse les boucles du noeud ; c'est de la sorte qu'un
premier lien est dénoué par un second et que le second tient lieu de
dénouement à l'égard du premier. C'est pourquoi le Seigneur disait que
les premiers seraient les derniers, et les derniers les premiers (Mt
19,30). Le prophète aussi affirme la même chose en disant : « Au lieu de
pères qu'ils étaient, ils sont devenus tes fils » (Ps 44,17). Car le
Seigneur, en devenant « le Premier-né des morts » et en recevant dans son
sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu, devenant
lui-même « le principe des vivants » (Col 1,18) parce qu'Adam était devenu
le principe des morts. C'est aussi pourquoi Luc a commencé sa généalogie
par le Seigneur, pour la faire remonter de celui-ci jusqu'à Adam (Lc
3,23s), indiquant par là que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie
au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l'Evangile
de vie. Ainsi également le noeud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par
l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son
incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.




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24 septembre 2007

Evangile du jour

lundi 24 septembre 2007
Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Anatole (Anathlon), évêque (1er s.)



Commentaire du jour
Un sermon attribué à Saint Augustin : « Faites attention à la manière dont vous écoutez »

Les lectures du jour

Lc 8,16-18.
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne
la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui
entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est
secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra
encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Un sermon attribué à Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Cf. Discours sur le Ps 139,15 ; Sermons sur St Jean, n° 57 (trad. Humeau ; rev. Tournay)

« Faites attention à la manière dont vous écoutez »

« Que chacun soit toujours prêt à écouter, mais lent à parler » (Jc
1,19). Oui, frères, je vous le dis franchement…, moi qui vous parle
fréquemment sur votre propre demande : ma joie est sans mélange quand je
suis au rang des auditeurs ; ma joie est sans mélange quand j'écoute, et
non quand je parle. C'est alors que je goûte la parole en toute sûreté ; ma
satisfaction n'est pas menacée par la vaine gloire. Quand on est assis sur
la pierre solide de la vérité, comment redouterait-on le précipice de
l'orgueil ? « J'écouterai, dit le psalmiste, et tu me rempliras de joie et
d'allégresse » (Ps 50,10). Je ne suis donc jamais plus joyeux que lorsque
j'écoute ; c'est notre rôle d'auditeur qui nous maintient dans une attitude
d'humilité. Au contraire, si nous prenons la parole…nous avons besoin
d'une certaine retenue ; même si je ne cède pas à l'orgueil, j'ai peur de
le faire. Si j'écoute par contre, personne ne peut enlever ma joie (Jn
16,22), car personne n'en est témoin. C'est bien la joie de l'ami de
l'époux dont saint Jean dit « qu'il se tient debout et qu'il écoute » (Jn
3,29). Il se tient debout parce qu'il écoute. Le premier homme, lui aussi,
parce qu'il écoutait Dieu, se tenait debout ; dès qu'il a écouté le
serpent, il est tombé. L'ami de l'époux est donc « ravi de joie à la voix
de l'Epoux » ; ce qui fait sa joie, ce n'est pas sa propre voix de
prédicateur, de prophète, mais la voix de l'Epoux lui-même.




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23 septembre 2007

Evangile du jour

dimanche 23 septembre 2007
Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire

St Constant, sacristain (5ème s.), St Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (+ 1968)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Vous n'avez qu'un seul Maître,…le Christ » (Mt 23,8)

Les lectures du jour

Lc 16,1-13.
Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui
lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ?
Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer
mes affaires.'
Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la
gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais
honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je
trouve des gens pour m'accueillir.'
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son
maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? -
Cent barils d'huile.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite,
assieds-toi et écris cinquante.'
Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de
blé.' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts.'
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était
montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les
fils de la lumière.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur,
afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les
demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de
confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite
affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous
confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le
vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le
premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et
méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur l'Evangile de St Luc, 7,244s (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 263 et SC 52, p.98s)

« Vous n'avez qu'un seul Maître,…le Christ » (Mt 23,8)

      « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. » Non pas qu'il y en ait
deux : il n'y a qu'un seul Maître. Car même s'il y a des gens qui servent
l'argent, celui-ci pourtant ne possède aucun droit à être maître ; ce sont
eux qui se chargent du joug de l'esclavage. En effet, ce n'est pas un juste
pouvoir, mais un injuste esclavage. C'est pourquoi il dit : « Faites-vous
des amis avec le malhonnête argent » pour que, par nos largesses envers les
pauvres, nous obtenions la faveur des anges et des autres saints.

      L'intendant n'est pas critiqué : nous apprenons par là que nous ne
sommes pas maîtres, mais plutôt intendants des richesses d'autrui. Bien
qu'il ait fait une faute, il est loué, parce que, en remettant aux autres
au nom de son maître, il s'est ménagé des appuis. Et Jésus a très bien
parlé de « argent trompeur », parce que l'avarice tente nos penchants par
les séductions variées des richesses au point que nous voulions en être
esclaves. C'est pourquoi il dit : « Si vous n'avez pas été dignes de
confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? » Les
richesses nous sont étrangères parce qu'elles sont en dehors de notre
nature ; elles ne naissent pas avec nous, elles ne nous suivent pas dans la
mort. Le Christ, au contraire, est à nous parce qu'il est la vie... Ne
soyons donc pas esclaves des biens extérieurs, parce que nous ne devons
reconnaître comme Seigneur que le Christ.




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22 septembre 2007

Evangile du jour

samedi 22 septembre 2007
Le samedi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Maurice et comp. martyrs de la Légion Thébéenne (v. 286), St Thomas de Villeneuve, archevêque (+ 1555)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « La semence, c'est la parole de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on
venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est
tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel
ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce
qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces
l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté
du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a
des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du
royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se
réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans
comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le
démon survient et il enlève de leur coeur la Parole, pour les empêcher de
croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la
Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un
moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui
sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs
de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la
Parole dans un coeur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit
par leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Breviloquium, Prologue, 2-5, (trad. Éds. franciscaines, Paris 1966, p. 85-89 ; cf bréviaire)

« La semence, c'est la parole de Dieu »

L'origine de l'Écriture ne se situe pas dans la recherche humaine,
mais dans la divine révélation qui provient du « Père des lumières », « de
qui toute paternité au ciel et sur terre tire son nom » (Jc 1,17;Ép 3,15).
De lui, par son Fils Jésus Christ, s'écoule en nous l'Esprit Saint. Par
l'Esprit Saint, partageant et distribuant ses dons à chacun de nous selon
sa volonté (He 2,4), la foi nous est donnée et « par la foi, le Christ
habite en nos coeurs » (Ép 3,17). De cette connaissance de Jésus Christ
découle, comme de sa source, la fermeté et l'intelligence de toute la
sainte Écriture. Il est donc impossible d'entrer dans la connaissance de
l'Écriture sans posséder d'abord la foi infuse du Christ, comme la lumière,
la porte et le fondement de toute l'Écriture… L'aboutissement ou le
fruit de la sainte Écriture n'est pas n'importe quoi, c'est la plénitude du
bonheur éternel. Car dans l'Écriture sont « les paroles de la vie éternelle
» (Jn 6,68) ; elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions,
mais aussi pour que nous possédions la vie éternelle dans laquelle nous
verrons, nous aimerons et où nos désirs seront entièrement comblés. Alors,
nos désirs étant comblés, nous connaîtrons vraiment « l'amour qui surpasse
toute connaissance » et ainsi nous serons « remplis de la plénitude de Dieu
» (Ep 3,19). C'est à cette plénitude que la divine Écriture s'efforce de
nous introduire ; c'est donc en vue de cette fin, c'est dans cette
intention que la sainte Écriture doit être étudiée, enseignée et entendue.




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21 septembre 2007

Evangile du jour

vendredi 21 septembre 2007
Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (1er s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saint Matthieu : converti, apôtre, évangéliste

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son
bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. »
L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et
de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre
maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je
désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes,
mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 30/08/06 (trad. DC n° 2365, p. 826 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saint Matthieu : converti, apôtre, évangéliste

      « Il se leva et le suivit. » La concision de la phrase met clairement
en évidence la promptitude de Matthieu à répondre à l'appel. Cela
signifiait pour lui l'abandon de tout, surtout de ce qui lui garantissait
une source de revenus sûre, même si elle était souvent injuste et
déshonorante. À l'évidence, Matthieu a compris que la familiarité avec
Jésus ne lui permettait pas de poursuivre une activité désapprouvée par
Dieu. On saisit facilement l'application au présent : aujourd'hui aussi,
l'attachement à des choses incompatibles avec la marche à la suite de
Jésus, comme c'est le cas des richesses malhonnêtes, n'est pas admissible.
Une fois, il lui est arrivé de dire sans détour : « Si tu veux être
parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un
trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi » (Mt 19,21). C'est bien ce
qu'a fait Matthieu : « il se leva et le suivit ». Dans ce « il se leva »,
il est bien possible de lire la répudiation d'une situation de péché et en
même temps l'adhésion consciente à une existence nouvelle, droite, dans la
communion avec Jésus.

      Rappelons-nous que la tradition ancienne de l'Église est unanime pour
attribuer à Matthieu la paternité du premier Évangile. Cela se produit déjà
avec Papias, évêque de Hiérapolis en Phrygie, autour de l'an 130. Il écrit
: « Matthieu recueillit les paroles (du Seigneur) en langue hébraïque, et
chacun les interpréta comme il le pouvait » (in Eusèbe de Césarée, Hist.
Eccl. III,39,16). L'historien Eusèbe ajoute cette information : « Matthieu,
qui avait d'abord prêché parmi les juifs, lorsqu'il décida d'aller aussi
chez d'autres peuples, écrivit dans sa langue maternelle l'Évangile qu'il
annonçait. Ainsi, il chercha à remplacer par l'écrit, chez ceux dont il se
séparait, ce qu'ils perdaient avec son départ » (III,24,6). Nous n'avons
plus l'Évangile écrit par Matthieu en hébreu ou en araméen, mais dans
l'Évangile grec que nous avons, nous continuons encore à entendre, d'une
certaine manière, la voix persuasive du publicain Matthieu qui, devenu
apôtre, continue à nous annoncer la miséricorde salvatrice de Dieu, et nous
écoutons ce message de saint Matthieu en le méditant toujours à nouveau
pour apprendre, nous aussi, à nous lever et à suivre Jésus avec décision.




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20 septembre 2007

Evangile du jour

jeudi 20 septembre 2007
Le jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire

Sts Martyrs de Corée (19ème s.), St André Kim et comp. (19ème s.)



Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : « Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

Les lectures du jour

Lc 7,36-50.
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et
prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus
mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de
parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes
mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les
couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : «
Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle,
Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait
cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur
dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. —
Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je
suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle,
elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé
d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum
précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à
cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu
d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les
péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Romanos le Mélode (?-vers 560), compositeur d'hymnes
Hymne 21 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.327 / SC 114, p. 25s)

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

      Quand elle a vu les paroles du Christ se répandre partout comme des
aromates, la pécheresse…s'est mise à détester la puanteur de ses actes…: «
Je n'ai pas eu égard à la miséricorde dont le Christ m'environne, me
cherchant quand je m'égare par ma faute. Car c'est moi qu'il cherche
partout ; c'est pour moi qu'il dîne chez le pharisien, lui qui nourrit le
monde tout entier. Il fait de la table un autel de sacrifice où il s'offre,
remettant leur dette à ses débiteurs pour qu'ils s'approchent avec
confiance en disant : ' Seigneur, délivre-moi du gouffre de mes oeuvres. '
»

      Avidement, elle y accourt et, dédaignant les miettes, elle a saisi le
pain ; plus affamée que la Cananéenne (Mc 7,24s), elle a rassasié son âme
vide, car elle avait autant de foi. Ce n'est pas son cri d'appel qui l'a
rachetée mais son silence, car elle a dit dans un sanglot : « Seigneur
délivre-moi du gouffre de mes oeuvres »…

      Elle s'est hâtée à la maison du pharisien, se précipitant dans la
pénitence. « Allons, mon âme, dit-elle, voici le temps que tu demandais !
Celui qui purifie est là, pourquoi rester dans le gouffre de tes oeuvres ?
Je m'en vais à lui, car c'est pour moi qu'il est venu. Je laisse mes
anciens amis, car celui qui est là aujourd'hui, je le désire passionnément
; et puisqu'il m'aime, à lui mon parfum et mes larmes... Le désir du désiré
me transfigure et j'aime celui qui m'aime comme il veut être aimé. Je me
repens et me prosterne, c'est ce qu'il attend ; je cherche le silence et la
retraite, c'est ce qui lui plaît. Je romps avec le passé ; je renonce au
gouffre de mes oeuvres.

      « J'irai à lui donc pour être illuminée, comme le dit l'Écriture, je
vais approcher du Christ et je ne serai pas confondue (Ps 33,6;1P 2,6). Il
ne me fera pas de reproches ; il ne me dira pas : ' Jusqu'à présent tu
étais dans les ténèbres et tu es venue me voir, moi le soleil. ' C'est
pourquoi je prendrai du parfum et je ferai de la maison du pharisien un
baptistère où je laverai mes fautes et où je me purifierai de mon péché. De
larmes, d'huile et de parfum, je remplirai la cuve baptismale où je me
laverai, où je me purifierai, et je m'échapperai du gouffre de mes oeuvres
».




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19 septembre 2007

Evangile du jour

mercredi 19 septembre 2007
Le mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire

Ste Emilie de Rodat, fondatrice (+ 1852), Apparition de ND de La Salette



Commentaire du jour
Saint Basile : Inlassablement, Dieu nous appelle à la conversion

Les lectures du jour

Lc 7,31-35.
A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? A qui
ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre
eux :'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons
entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré.'
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas
de vin, et vous dites : 'C'est un possédé !'
Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : 'C'est
un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.'
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques, prologue (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 20)

Inlassablement, Dieu nous appelle à la conversion

      Jusqu'à quand remettrons-nous d'obéir au Christ qui nous appelle dans
son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous
résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre à
fond l'Évangile ?… Nous prétendons désirer le Royaume de Dieu, mais sans
trop nous préoccuper des moyens de l'obtenir.

      Bien mieux, dans la vanité de notre esprit, sans nous donner la
moindre peine pour observer les commandements du Seigneur, nous croyons
être dignes de recevoir les mêmes récompenses que ceux qui ont résisté au
péché jusqu'à la mort. Mais qui, au temps des semailles, a pu s'asseoir et
dormir chez lui, et ramasser ensuite des gerbes à pleines brassées au
moment de la moisson ? Qui a fait la vendange sans avoir planté et cultivé
de vigne ? Les fruits sont pour ceux qui ont peiné ; les récompenses et les
couronnes pour ceux qui ont vaincu. A-t-on jamais couronné un athlète qui
ne s'est même pas dévêtu pour combattre son adversaire ? Et pourtant, non
seulement il faut vaincre, mais aussi « lutter selon les règles », comme le
dit l'apôtre Paul (2Th 2,5), c'est-à-dire selon les commandements qui nous
ont été donnés…

      Dieu est bon, mais il est juste aussi…: « Le Seigneur aime la
miséricorde et la justice » (Ps 32,5) ; « c'est pourquoi, Seigneur, je
chanterai ta miséricorde et ta justice » (Ps 100,1)… Vois avec quel
discernement le Seigneur use de la miséricorde. Il n'est pas miséricordieux
sans examen, et il ne juge pas sans pitié, car « le Seigneur est
miséricordieux et juste » (Ps 114,5). N'ayons donc pas de Dieu une idée
tronquée ; son amour pour les hommes ne doit pas être pour nous prétexte à
négligence.




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18 septembre 2007

Evangile du jour

mardi 18 septembre 2007
Le mardi de la 24e semaine du temps ordinaire

Sainte Nadège, vierge et martyre, St Joseph de Copertino (+ 1663)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

Les lectures du jour

Lc 7,11-17.
Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route
avec lui, ainsi qu'une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un
mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une
foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne
pleure pas. »
Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit
: « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à
sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand
prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Traité sur l'Evangile de saint Luc, 5, 89, 91-92 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 132 ; cf SC 45, p.215)

« Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

      Même si les symptômes de la mort ont enlevé tout espoir de vie, même
si les corps des défunts gisent près du tombeau, cependant, à la voix de
Dieu, les cadavres déjà prêts à se décomposer se relèvent, retrouvent la
parole ; le fils est rendu à sa mère, il est rappelé du tombeau, il en est
arraché. Quel est ce tombeau, le tien? Tes mauvaises habitudes, ton manque
de foi. C'est de ce tombeau que le Christ te délivre, de ce tombeau que tu
ressusciteras, si tu écoutes la Parole de Dieu. Même si ton péché est si
grave que tu ne peux pas le laver toi-même par les larmes de ton repentir,
l'Église, ta mère, pleurera pour toi, elle qui intervient pour chacun de
ses fils comme une mère veuve pour son fils unique. Car elle compatit par
une sorte de souffrance spirituelle qui lui est naturelle, lorsqu'elle voit
que ses enfants sont entraînés vers la mort par des péchés fatals...

      Qu'elle pleure donc, cette pieuse mère; que la foule l'accompagne ;
que non seulement une foule, mais une foule considérable compatisse à cette
tendre mère. Alors tu ressusciteras dans ton tombeau, tu en seras délivré ;
les porteurs s'arrêteront, tu te mettras à dire des paroles de vivant, tous
seront stupéfaits. L'exemple d'un seul en corrigera beaucoup et ils
loueront Dieu de nous avoir accordé de tels remèdes pour éviter la mort.





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17 septembre 2007

Evangile du jour

lundi 17 septembre 2007
Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire

Ste Hildegarde de Bingen, abbesse (+ 1179), Renaud Solitaire dans la forêt de Craon (+ 1104), St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Eglise (+ 1621)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : Jésus trouve la foi chez un centurion romain

Les lectures du jour

Lc 7,1-10.
Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il
entra dans Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup
; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques
notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui
accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison,
quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas
cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis
seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je
dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave
: 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui
le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle
foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise « Lumen gentium », 16

Jésus trouve la foi chez un centurion romain

      Ceux qui n'ont pas encore reçu l'Evangile sont ordonnés de façons
diverses au Peuple de Dieu. D'abord, le peuple qui reçut les alliances et
les promesses et dont le Christ est né selon la chair (Rm 9,4-5) ; peuple
élu de Dieu et qui lui est très cher en raison de ses ancêtres, car les
dons et la vocation de Dieu sont sans repentance (Rm 11,28-29). Mais le
dessein de salut englobe aussi ceux qui reconnaissent le Créateur, et parmi
eux d'abord les musulmans qui, en déclarant qu'ils gardent la foi
d'Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les
hommes au dernier jour.

      Quant à ceux qui cherchent le Dieu inconnu sous les ombres et les
figures, Dieu lui-même n'est pas loin d'eux non plus, puisqu'il donne à
tous la vie, le souffle et toutes choses (Ac 17,25), et que le Sauveur veut
le salut de tous les hommes (1Tm 2,4). En effet ceux qui, sans faute de
leur part, ignorent l'Evangile du Christ et son Église et cependant
cherchent Dieu d'un coeur sincère et qui, sous l'influence de la grâce,
s'efforcent d'accomplir dans leurs actes sa volonté qu'ils connaissent par
les injonctions de leur conscience, ceux-là aussi peuvent obtenir le salut
éternel. Et la divine Providence ne refuse pas les secours nécessaires au
salut à ceux qui ne sont pas encore parvenus, sans qu'il y ait de leur
faute, à la connaissance claire de Dieu et s'efforcent, avec l'aide de la
grâce divine, de mener une vie droite. En effet, tout ce que l'on trouve
chez eux de bon et de vrai, l'Église le considère comme un terrain propice
à l'Evangile et un don de celui qui éclaire tout homme, pour qu'il obtienne
finalement la vie.

      Mais bien souvent les hommes, trompés par le Malin, se sont
abandonnés à la vanité de leurs pensées et ont échangé la vérité divine
pour le mensonge... Aussi, en vue de promouvoir la gloire de Dieu et le
salut de tous ces hommes, l'Église se souvient du commandement du Seigneur
qui dit : « Prêchez l'Evangile à toute créature » (Mc 16,15).





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16 septembre 2007

Evangile du jour

dimanche 16 septembre 2007
Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

St Cyprien, évêque et martyr (+ 258), Ste Edith de Wilton, o.s.b. (+ 984), St Victor III, pape (+ 1087), St Corneille, pape et martyr (+ 253)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Dieu à la recherche de l'homme égaré

Les lectures du jour

Lc 15,1-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui
est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit :
'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était
perdue !'
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle
pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce
qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit
: 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que
j'avais perdue !'
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un
seul pécheur qui se convertit. »
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me
revient.' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers.'
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d'être appelé ton fils...'
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé.' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué
le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé.'
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !'
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce
qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur l'évangile de St Luc, 7, 207 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 370 ; cf. SC 52, p.87)

Dieu à la recherche de l'homme égaré

      Comme la faiblesse des hommes ne sait pas garder une démarche ferme
en ce monde glissant, le bon médecin te montre les remèdes contre
l'égarement, et le juge miséricordieux ne refuse pas l'espoir du pardon. Ce
n'est pas sans motif que saint Luc a proposé trois paraboles à la suite :
la brebis qui s'était égarée et qui a été retrouvée, la pièce d'argent qui
était perdue et que l'on a retrouvée, le fils qui était mort et qui est
revenu à la vie. C'est pour que ce triple remède nous engage à soigner nos
blessures... La brebis fatiguée est ramenée par le pasteur ; la pièce
égarée est retrouvée ; le fils rebrousse chemin et revient vers son père
dans le repentir de son égarement...

      Réjouissons-nous donc de ce que cette brebis qui s'était égarée en
Adam soit relevée dans le Christ. Les épaules du Christ sont les bras de la
croix ; c'est là que j'ai déposé mes péchés, c'est sur ce gibet que j'ai
trouvé mon repos. Cette brebis est unique dans sa nature, mais non dans ses
personnes, car nous tous nous formons un seul corps, mais nous sommes
beaucoup de membres. C'est pourquoi il est écrit : « Vous êtes le corps du
Christ et membres de ses membres » (1Co 2,27). « Le Fils de l'homme est
venu pour sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10), c'est-à-dire tous les
hommes puisque « tous meurent en Adam de même que tous revivent dans le
Christ » (1Co 15,22)...

      Il n'est pas non plus indifférent que cette femme se réjouisse
d'avoir retrouvé la pièce de monnaie : ce n'est pas peu que cette monnaie
où figure l'image d'un prince. De la même façon l'image du Roi est le bien
de l'Église. Nous sommes des brebis : prions donc le Seigneur de nous
conduire à l'eau du repos (Ps 22,2). Nous sommes des brebis : demandons les
pâturages. Nous sommes la pièce de monnaie : gardons notre valeur. Nous
sommes fils : courons au Père.




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15 septembre 2007

Evangile du jour

samedi 15 septembre 2007
Notre Dame des Douleurs

Notre-Dame des Douleurs
Notre-Dame des sept Douleurs, Ste Catherine de Gênes, vierge (+ 1510)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère »

Les lectures du jour

Jn 19,25-27.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère,
Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa
mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là,
le disciple la prit chez lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Ecrits (trad. Eds. Présence 1975, p. 356)

« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère »

Nous ne parvenons pas à la plénitude de l'amour de la Mère de Dieu,
et c'est pourquoi nous ne pouvons pas non plus pleinement comprendre sa
douleur. Son amour était parfait. Elle aimait immensément son Dieu et son
fils, mais elle aimait aussi d'un grand amour les hommes. Et que n'a-t-elle
pas enduré lorsque ces hommes, qu'elle aimait tant et pour lesquels jusqu'à
la fin elle voulait le salut, ont crucifié son fils bien-aimé ? Nous
ne pouvons pas le comprendre, car notre amour pour Dieu et pour les hommes
est trop faible. Comme l'amour de la Mère de Dieu n'a pas de mesure et
dépasse notre compréhension, de même sa douleur est immense et impénétrable
pour nous.




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14 septembre 2007

Evangile du jour

vendredi 14 septembre 2007
Fête de la Croix Glorieuse

Fête de La Croix Glorieuse
La Croix glorieuse



Commentaire du jour
Saint Ephrem : La croix, un pont jeté au-dessus de l'abîme de la mort

Les lectures du jour

Jn 3,13-17.
Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils
de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout
homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Homélie sur notre Seigneur (trad. bréviaire rev.)

La croix, un pont jeté au-dessus de l'abîme de la mort

Notre Seigneur a été piétiné par la mort, mais, en retour, il a frayé
un chemin qui écrase la mort. Il s'est soumis à la mort et il l'a subie
volontairement pour la détruire malgré elle. Car, sur l'ordre de la mort,
notre Seigneur « est sorti en portant sa croix » (Jn 19,17). Mais il a crié
sur la croix et il a tiré les morts des enfers… Il est le glorieux «
fils du charpentier » (Mt 13,55) qui, sur le char de sa croix, est venu
au-dessus de la gueule vorace du séjour des morts et a transféré le genre
humain dans la demeure de la vie (Col 1,13). Et parce que, à cause de
l'arbre du paradis, le genre humain était tombé dans le séjour des morts,
c'est par l'arbre de la croix qu'il est passé dans la demeure de la vie.
Sur ce bois-là avait été greffée l'amertume ; mais sur celui-ci la douceur
a été greffée, pour que nous reconnaissions en lui le chef auquel ne
résiste rien de ce qui a été créé. Gloire à toi ! Tu as jeté ta croix
comme un pont au-dessus de la mort, pour que les hommes y passent du pays
de la mort à celui de la vie… Gloire à toi ! Tu as revêtu le corps d'Adam
mortel et tu en as fait la source de la vie pour tous les mortels. Oui, tu
vis ! Car tes bourreaux se sont comportés envers ta vie comme des semeurs :
ils ont semé ta vie dans les profondeurs de la terre comme on sème le blé,
pour qu'il lève lui-même et fasse lever avec lui beaucoup de grains (Jn
12,24). Venez, faisons de notre amour comme un encensoir immense et
universel ; prodiguons des cantiques et des prières à celui qui a fait de
sa croix un encensoir à la Divinité et nous a tous comblés de richesses par
son sang.




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13 septembre 2007

Evangile du jour

jeudi 13 septembre 2007
Le jeudi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Eglise (+ 407), St Aimé de Sion, évêque (+ 690)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Les lectures du jour

Lc 6,27-38.
Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à
ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous
calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend
ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour
eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle
reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux
pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer
en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du
Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne
serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous
vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, no. 81 (trad. AELF ; cf trad. Touraille, DDB 1981, p. 395)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      N'essaie pas de distinguer celui qui est digne de celui qui ne l'est
pas. Que tous les hommes soient égaux à tes yeux pour les aimer et les
servir. Ainsi tu pourras les amener tous au bien. Le Seigneur n'a-t-il pas
partagé la table des publicains et des femmes de mauvaise vie, sans
éloigner de lui les indignes ? Ainsi tu accorderas les mêmes bienfaits, les
mêmes honneurs à l'infidèle, à l'assassin, d'autant plus que lui aussi est
un frère pour toi, puisqu'il participe à l'unique nature humaine. Voici,
mon fils, un commandement que je te donne : que la miséricorde l'emporte
toujours dans ta balance, jusqu'au moment où tu sentiras en toi la
miséricorde que Dieu éprouve envers le monde.

      Quand l'homme reconnaît-il que son coeur a atteint la pureté ?
Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse
impur et souillé. Alors en vérité il est pur de coeur (Mt 5,8)...

      Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du
coeur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du
coeur ? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les
hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout être
créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux
s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le
coeur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort
ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière
accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres
dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui
nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et
sans mesure naît dans le coeur de l'homme, à l'image de Dieu.





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12 septembre 2007

Evangile du jour

mercredi 12 septembre 2007
Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire

Bx Apollinaire Franco, Martyr au Japon (1570-1622), Le saint Nom de Marie



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Heureux, vous les pauvres »

Les lectures du jour

Lc 6,20-26.
Regardant alors ses disciples, Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres : le
royaume de Dieu est à vous !
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés !Heureux,
vous qui pleurez maintenant :vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand
ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable,à cause du Fils de
l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est
grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.

Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux,
vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est
ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (vers 335-395), moine et évêque
Les Béatitudes, 1 (trad. DDB 1979, p. 33 rev)

« Heureux, vous les pauvres »

      Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l'orgueil,
le Seigneur commence les Béatitudes en écartant le mal originel de la
suffisance et en conseillant d'imiter le vrai Pauvre volontaire qui est
vraiment bienheureux -- de manière à lui ressembler par une pauvreté
volontaire, selon notre pouvoir, pour avoir part à sa béatitude, à son
bonheur. « Ayez en vous les sentiments qui ont été ceux du Christ Jésus.
Quoique de condition divine, il ne s'est pas prévalu de son égalité avec
Dieu, mais il s'est anéanti lui-même et a pris la condition d'esclave » (Ph
2,5-7).

      Qu'est-ce qu'il y a de plus misérable pour Dieu que de prendre la
condition d'esclave ? Quoi de plus infime pour le Roi de l'univers que de
partager notre nature humaine ? Le Roi des rois et le Seigneur des
seigneurs, le Juge de l'univers paie des impôts à César (1Tm 6,17;He
12,23;Mc 12,17). Le Maître de la création embrasse ce monde, entre dans une
grotte, ne trouve pas de place dans une hôtellerie et prend refuge dans une
étable, en compagnie d'animaux sans raison. Celui qui est pur et immaculé
prend sur lui les souillures de la nature humaine, et après avoir partagé
toute notre misère, il va jusqu'à faire l'expérience de la mort. Considère
la démesure de sa pauvreté volontaire ! La Vie goûte la mort, le Juge est
traîné devant le tribunal, le Maître de la vie de tous se soumet à un
magistrat, le Roi des puissances célestes ne se soustrait pas aux mains des
bourreaux. A cet exemple, dit l'apôtre Paul, se mesure son humilité (Ph
2,5-7).




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11 septembre 2007

Evangile du jour

mardi 11 septembre 2007
Le mardi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Adelphe, abbé (v. 670)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Jésus s'en alla dans la montagne pour prier »

Les lectures du jour

Lc 6,12-19.
En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa
la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le
nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean,
Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la
plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de
gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de
Sidon,
qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux qui
étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui
et les guérissait tous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur l'évangile de St Luc, 5,41 (trad. cf SC 45, p. 198 rev)

« Jésus s'en alla dans la montagne pour prier »

« En ces jours-là, Jésus se retira sur la montagne pour prier, et il
passa la nuit à prier Dieu. » Ceux qui prient ne gravissent pas tous la
montagne…, mais ceux qui prient bien, ceux qui s'élèvent des biens
terrestres aux biens supérieurs, montent sur les sommets de la vigilance et
de l'amour d'en haut. Ceux qui se soucient des richesses du monde ou des
honneurs ne gravissent pas la montagne ; celui qui convoite les terres
d'autrui ne gravit pas la montagne. Ceux qui cherchent Dieu montent ; ceux
qui montent implorent l'aide du Seigneur pour leur marche. Toutes les âmes
grandes, toutes les âmes élevées gravissent la montagne, car ce n'est pas
simplement au premier venu que le prophète dit : « Monte sur une haute
montagne, toi qui annonces la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec
force, toi qui donnes la bonne nouvelle à Jérusalem » (Is 40,9). Ce n'est
pas par un exploit physique, mais par des actions élevées que tu
escaladeras cette montagne. Suis le Christ…; cherche dans l'Évangile, tu
trouveras que seuls les disciples ont gravi la montagne avec le Seigneur.




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10 septembre 2007

Evangile du jour

lundi 10 septembre 2007
Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

Le "Grand Martyre du Japon" (+ 1622), Bse Inès Takeya, martyre (+ 1626)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : Entrer dans la vraie paix du sabbat

Les lectures du jour

Lc 6,6-11.
Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait
une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour
l'accuser.
Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main
paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se
leva et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ?
»
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta
main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur
ce qu'ils allaient faire à Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3-6 (trad. Bellefontaine 1992, p. 193)

Entrer dans la vraie paix du sabbat

      Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli
au secret de son coeur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des
vanités…, quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien
qui le tiraille, rien qui le tenaille…, c'est la joyeuse célébration d'un
premier sabbat. Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de
son coeur…, pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de
l'amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la charité
fraternelle…

      Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son
prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte
divine qu'elle est plus assurée. Brûlant d'un désir extrême, elle passe
au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où
le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par
une lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s'étant fait
par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un
regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même,
Ce qui est Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps
45,11), elle célèbre sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces
étreintes de la Charité elle-même.




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09 septembre 2007

Evangile du jour

dimanche 09 septembre 2007
Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire

Bx Alain de la Roche, o.p. (+ 1475), St Pierre Claver, s.j. (+ 1654), Bx Frédéric Ozanam (+ 1853)



Commentaire du jour
Philoxène de Mabboug : Etre son disciple

Les lectures du jour

Lc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas
être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être
mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas
par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller
jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le
verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !'
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne
commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes,
affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une
délégation pour demander la paix.
De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Philoxène de Mabboug (?-vers 523), évêque en Syrie
Homélies, n° 9 (trad. cf SC 44, p.295)

Etre son disciple

      Écoute la voix de Dieu qui te pousse à sortir de toi pour suivre le
Christ et tu seras un disciple parfait : « Qui ne renonce pas à tout ce
qu'il a ne peut pas être mon disciple ». Qu'as-tu à dire ? Que peux-tu
répondre à cela ? Toutes tes hésitations et tes questions tombent devant
cette seule parole ; la parole de vérité est le sentier sublime par où tu
avanceras. Jésus a dit encore : « Celui qui ne renonce pas à tous ses
biens, et ne prend pas sa croix pour marcher derrière moi, celui-là ne peut
pas être mon disciple ». Et pour nous apprendre à renoncer non seulement à
nos biens, pour le glorifier, et au monde, pour le confesser devant les
hommes, mais encore à notre vie, il a ajouté : « Si quelqu'un ne renonce
pas à lui-même, il ne peut pas être mon disciple »… Il a dit dans un autre
endroit : « Celui qui se détache de sa vie en ce monde la garde pour la vie
éternelle. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera » (Jn 12,25s). Et il a
dit alors aux siens : « Levez-vous. Partons d'ici » (Jn 14,31). Par cette
parole, il a montré que pas plus sa place que celle de ses disciples n'est
ici-bas.

      Seigneur, où irions-nous donc ? « Là où je suis, que mon serviteur y
soit aussi » (Jn 12,26). Si Jésus nous crie : « Levez-vous, partons d'ici !
», qui sera donc assez sot pour consentir à rester avec des morts dans des
tombeaux et à demeurer parmi les ensevelis ? Chaque fois donc que le monde
veut te retenir, rappelle-toi la parole du Christ : « Levez-vous, partons
d'ici ! » Si tu es un vivant, cette voix suffira à te stimuler. Chaque fois
que tu veux t'asseoir, t'installer, te complaire à rester là où tu es,
rappelle-toi cette voix pressante, qui te dit : « Lève-toi, partons d'ici
».

      De toute façon, il faudra t'en aller ; mais va-t'en comme Jésus s'en
va ; va-t'en parce qu'il te l'a dit, non parce que la mort t'emporte malgré
toi. Que tu le veuilles ou non, tu es sur le chemin de ceux qui partent.
Pars donc à cause de la parole de ton Maître, et non par simple contrainte.
« Lève-toi, partons d'ici ! »… Pourquoi t'attardes-tu ? Le Christ aussi
marche avec toi.




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08 septembre 2007

Evangile du jour

samedi 08 septembre 2007
Fête de la Nativité de la Vierge Marie

Nativité de la Vierge Marie, fête


Commentaire du jour
Saint Jean de Damas : « Célébrons dans la joie la naissance de la Vierge Marie : par elle nous est venu le Soleil de justice » (Antienne d'ouverture)

Les lectures du jour

Mt 1,1-16.18-23.
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham
:
Abraham engendra Isaac,Isaac engendra Jacob,Jacob engendra Juda et ses
frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,Pharès engendra
Esrom,Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab,Aminadab engendra Naassone,Naassone engendra
Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,Booz, de son union avec
Ruth, engendra Jobed,Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.David, de son union avec la femme d'Ourias,
engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat,Josaphat engendra Joram,Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,Joatham engendra Acaz,Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,Manassé engendra Amone,Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel,Salathiel engendra
Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud,Abioud engendra Éliakim,Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim,Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar,Éléazar engendra Mattane,Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,de laquelle fut engendré Jésus,que
l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par
le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on
donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de Damas (vers 675-749), moine, théologien, docteur de l'Eglise
Homélie sur la Nativité de la Vierge (trad. SC 80, p.51 rev)

« Célébrons dans la joie la naissance de la Vierge Marie : par elle nous est venu le Soleil de justice » (Antienne d'ouverture)

      Aujourd'hui une porte virginale s'avance ; par elle le Dieu qui est
au-delà de tous les êtres doit « venir dans le monde » « corporellement »,
selon l'expression de Paul (He 1,6;Col 2,9). Aujourd'hui de la racine de
Jessé une tige est sortie (Is 11,1), d'où s'élèvera pour le monde une fleur
unie par sa nature à la divinité. Aujourd'hui, à partir de la nature
terrestre, un ciel a été formé sur terre, par celui qui autrefois rendit
solide le firmament en le séparant des eaux et en l'élevant dans les
hauteurs. Mais c'est un ciel bien plus surprenant que le premier, car celui
qui dans le premier créa le soleil s'est levé lui-même de ce nouveau ciel,
comme un soleil de justice (Ml 3,20)... La lumière éternelle, née avant les
siècles de la lumière éternelle, l'être immatériel et incorporel, prend un
corps de cette femme, et comme un époux s'avance hors de la chambre
nuptiale (Ps 18,6)…

      Aujourd'hui, « le fils de l'artisan » (Mt 13,55), la Parole partout
active de celui qui a tout fait par lui, le bras puissant du Dieu
Très-Haut…, s'est construit une échelle vivante, dont la base est plantée
en terre et dont le sommet s'élève jusqu'au ciel. Sur elle Dieu repose ;
c'est elle dont Jacob a contemplé l'image (Gn 28,12) ; par elle Dieu est
descendu dans son immobilité, ou plutôt s'est incliné avec condescendance,
et ainsi « s'est rendu visible sur la terre et a conversé avec les hommes »
(Ba 3,38). Car ces symboles représentent sa venue ici-bas, son abaissement
par pure grâce, son existence terrestre, la vraie connaissance qu'il donne
de lui-même à ceux qui sont sur terre. L'échelle spirituelle, la Vierge,
est plantée en terre, car de la terre elle tient son origine, mais sa tête
s'élève jusqu'au ciel… C'est par elle et par le Saint Esprit que « le Verbe
s'est fait chair et qu'il a habité parmi nous » (Jn 1,14). C'est par elle
et par le Saint Esprit que s'accomplit l'union de Dieu avec les hommes.




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07 septembre 2007

Evangile du jour

vendredi 07 septembre 2007
Le vendredi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Clodoald "Cloud", abbé (+ 560), Ste Reine (Régine), vierge et martyre (v. 286)



Commentaire du jour
Jean Cassien : « Les invités de la noce peuvent-ils jeûner pendant que l'Epoux est avec eux ? »

Les lectures du jour

Lc 5,33-39.
On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font
des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples
mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la
noce, pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils
jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un
vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura
déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera
pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le
vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront
perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : 'C'est le
vieux qui est bon.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Cassien (vers 360-435), fondateur de monastère à Marseille


« Les invités de la noce peuvent-ils jeûner pendant que l'Epoux est avec eux ? »

      Nous avions quitté la Syrie pour la province d'Égypte, désireux d'y
apprendre les principes des vieux moines, et nous nous étonnions de la
grande cordialité avec laquelle nous y étions reçus. Contrairement à ce
qu'on nous avait enseigné dans les monastères de Palestine, on n'observait
pas la règle d'attendre l'heure fixée pour le repas, mais, excepté le
mercredi et le vendredi, où que nous allions, on rompait le jeûne. L'un des
anciens à qui nous demandions pourquoi, chez eux, on omettait si facilement
les jeûnes quotidiens, nous répondit : « Le jeûne est toujours avec moi,
mais vous, que je vais bientôt congédier, je ne pourrai pas vous garder
sans cesse avec moi. Et le jeûne, quoique utile et nécessaire, est pourtant
l'offrande d'un présent volontaire, tandis que l'accomplissement de
l'oeuvre de charité est l'exigence absolue du précepte. C'est pourquoi,
accueillant en vous le Christ, je dois le restaurer, et, après vous avoir
donné congé, je pourrai compenser en moi par un jeûne plus strict
l'humanité que je vous ai manifestée par égard pour le Christ. En effet, «
les amis de l'époux ne peuvent pas jeûner tandis que l'époux est avec eux
», mais lorsqu'il se sera éloigné, alors ils pourront le faire.




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06 septembre 2007

Evangile du jour

jeudi 06 septembre 2007
Le jeudi de la 22e semaine du temps ordinaire

Bx Bertrand de Garrigues, o.p. (+ 1230)



Commentaire du jour
Saint Patrick : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »

Les lectures du jour

Lc 5,1-11.
Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se
pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient
descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda
de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il
enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez
les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien
prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs
filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider.
Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles
enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur,
éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant
la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à
Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.
»
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le
suivirent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Patrick (vers 385-vers 461), moine missionnaire, évêque
Confession, 38-40 (trad. SC 249, p. 111s rev.)

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »

Je suis grandement redevable à Dieu, qui m'a accordé une grâce si
grande que, par mon intermédiaire, « des peuples nombreux » sont nés à
nouveau pour Dieu…: « Je t'ai établi comme une lumière parmi les nations,
pour porter le salut jusqu'à l'extrémité de la terre »… C'est ainsi que je
veux « attendre ce qu'a promis » celui qui ne fait jamais défaut, comme il
en donne l'assurance dans l'Évangile : « Ils viendront de l'Orient et de
l'Occident et se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob ». Ainsi
nous avons confiance que des croyants viendront du monde entier.

C'est pourquoi il importe de s'adonner à la pêche comme il faut et
avec vigilance, selon l'exhortation et l'enseignement du Seigneur qui dit :
« Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes ». Il dit encore par
les prophètes : « Voici que j'envoie des pêcheurs et des chasseurs en grand
nombre ». C'est pourquoi il était très important de tendre nos filets, afin
qu'« une grande multitude [de poissons] », qu'« une foule » de gens soit
prise pour Dieu et que, pour baptiser et exhorter le peuple, il y ait
partout des prêtres, selon la parole du Seigneur : « Allez donc maintenant
instruire toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du
Saint Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé ;
et voici que moi je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde
».

(Références bibliques : Ez 38,6 ; Is 49,6 ; Ac 1,4 ; Mt 8,11 ; Mt 4,19 ; Jr
16,16 ; Lc 5,6 ; Lc 6,17 ; Mt 28,19)




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