01 septembre 2012

Evangile du jour

samedi 01 septembre 2012
Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Gilles, abbé († 720)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Faire fructifier les dons reçus

Les lectures du jour

Mt 25,14-30.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°78, 2-3; PG 58, 713-714

Faire fructifier les dons reçus

La parabole des talents concerne tous les hommes qui, au lieu de
venir en aide à leurs frères par leurs biens, leurs conseils, ou tout autre
moyen, ne vivent que pour eux-mêmes... Dans cette parabole, Jésus veut nous
révéler la longue patience de notre Seigneur, mais, à mon avis, il y fait
aussi allusion à la résurrection générale... Tout d'abord les serviteurs
qui rendent compte de leur gestion reconnaissent sans détour ce qui est le
don de leur maître et ce qui est le fruit de leur gestion. Le premier dit :
« Seigneur, tu m'as confié cinq talents », et le deuxième : « Seigneur, tu
m'as confié deux talents » ; ils reconnaissent ainsi qu'ils tiennent de la
bonté de leur maître le capital qu'ils ont fait valoir à leur profit. Leur
reconnaissance va si loin qu'ils attribuent tout le mérite et toute la
gloire de leur succès à la confiance de leur maître. Que répond alors le
maître ? « Très bien, serviteur bon et fidèle. » N'est-ce pas réellement
être bon que de s'appliquer à faire du bien à ses frères ?... « Entre dans
la joie de ton maître » : il s'agit de la béatitude de la vie éternelle.

Mais il n'en va pas de même pour le mauvais serviteur... Quelle est
donc la réponse du maître ? « Serviteur mauvais et paresseux, il fallait
placer mon argent à la banque », c'est-à-dire qu'il fallait parler,
exhorter, conseiller tes frères. « Mais, réplique l'autre peut-être, les
gens ne m'écoutaient pas ». A quoi le maître répond : « Cela n'est pas ton
affaire... Tu aurais pu au moins mettre cet argent en dépôt et me laisser
le soin de m'en charger à mon retour, avec les intérêts ». Ces intérêts
désignent les bonnes œuvres qui procèdent de l'écoute de la Parole que nous
devons dire. « Tu avais seulement à faire la part la plus facile du travail
et à me laisser la plus difficile »... Qu'est-ce à dire ? Celui qui a reçu
pour le bien d'autrui la grâce de la parole et de l'enseignement et n'en
fait pas usage se fera enlever cette grâce. Mais celui qui dépense la grâce
qu'il a reçue avec zèle et sagesse, recevra une grâce plus abondante
encore.




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