30 juin 2012

Evangile du jour

samedi 30 juin 2012
Le samedi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

Les premiers martyrs de l'Église de Rome († 64)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place...au festin du Royaume des cieux »

Les lectures du jour

Mt 8,5-17.


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux
, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§830-835

« Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place...au festin du Royaume des cieux »

L'Église est catholique : le mot « catholique » signifie « universel
» dans le sens de « selon la totalité » ou « selon l'intégralité ».
L'Église est catholique dans un double sens : elle est catholique parce
qu'en elle le Christ est présent. « Là où est le Christ Jésus, là est
l'Église catholique » (S. Ignace d'Antioche) ; en elle subsiste la
plénitude du Corps du Christ uni à sa Tête (Ep 1,22-23)... L'Église était,
en ce sens fondamental, catholique au jour de la Pentecôte et elle le sera
toujours jusqu'au jour de la parousie. Elle est catholique parce
qu'elle est envoyée en mission par le Christ à l'universalité du genre
humain (Mt 28,19). « Tous les hommes sont appelés à faire partie du Peuple
de Dieu. C'est pourquoi ce peuple, demeurant un et unique, est destiné à se
dilater aux dimensions de l'univers entier et à toute la suite des siècles
pour que s'accomplisse ce que s'est proposé la volonté de Dieu créant à
l'origine la nature humaine dans l'unité, et décidant de rassembler enfin
dans l'unité ses fils dispersés » (Vatican II, LG 13)... Chaque église
particulière est catholique... Ces églises particulières « sont formées à
l'image de l'Église universelle ; c'est en elles et à partir d'elles
qu'existe l'Église catholique une et unique » (LG 23). Les Églises
particulières sont pleinement catholiques par la communion avec l'une
d'entre elles : l'église de Rome « qui préside à la charité » (S. Ignace
d'Antioche). « Car avec cette église, en raison de son origine plus
excellente doit nécessairement s'accorder toute église, c'est-à-dire les
fidèles de partout » (S. Irénée)... La riche variété de disciplines
ecclésiastiques, de rites liturgiques, de patrimoines théologiques et
spirituels propres aux églises locales « montre avec plus d'éclat, par leur
convergence dans l'unité, la catholicité de l'Église indivise » (LG 23).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


29 juin 2012

Evangile du jour

vendredi 29 juin 2012
Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

St Pierre et St Paul, apôtres et martyrs - Solennité



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Je me suis fait tout à tous. Je ne cherche pas mon propre intérêt, mais celui de la multitude des hommes, afin qu'ils soient sauvés » (1Co 9,22; 10,33)

Les lectures du jour

Mt 16,13-19.


Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 49, 1er pour la fête des saints Pierre et Paul ; SC 339 (trad. cf SC p. 169s)

« Je me suis fait tout à tous. Je ne cherche pas mon propre intérêt, mais celui de la multitude des hommes, afin qu'ils soient sauvés » (1Co 9,22; 10,33)

« Ce sont des hommes de miséricorde, dont les bienfaits ne tombent
pas dans l'oubli ; les biens qu'ils ont laissés à leur postérité subsistent
toujours » (liturgie latine; Si 44,10-11). Nous célébrons, bien aimés, le
jour de naissance des apôtres Pierre et Paul ; et il convient...tout à fait
que pareille mort soit appelée naissance, puisqu'elle engendre à la vie...
Voilà où parviennent les saints : par cette mort qui donne la vie, ils
quittent cette vie qui conduit à la mort, pour parvenir à cette vie
vivifiante qui est en la main de Celui qui « a la vie en lui-même », le
Père, comme le dit le Christ (Jn 5,26)...

Il y a trois sortes d'hommes miséricordieux. Les premiers donnent de
leurs biens...en vue de suppléer par leur superflu à la pénurie d'autrui...
Les seconds distribuent tous leurs biens, et pour eux dorénavant...tout se
trouve en commun avec autrui... Quant aux troisièmes, non seulement ils
dépensent tout, mais ils « se dépensent eux-mêmes tout entiers » (2Co
12,15) et ils se livrent en personne aux périls de la prison, de l'exil et
de la mort, pour retirer les autres du péril où sont leurs âmes. Ils sont
prodigues d'eux-mêmes, parce qu'ils sont avides des autres. Ils recevront
la récompense de cette amour « dont il n'existe pas de plus grand : donner
sa vie pour ceux qu'on aime » (Jn 15,13)... Tels sont ces glorieux princes
de la terre et serviteurs du ciel dont aujourd'hui –- après de longues
privations « de la faim et de la soif, du froid et de la nudité », de très
dures fatigues et des dangers « de leurs compatriotes, des païens et des
faux frères » (2Co 11,26-27) –- nous célébrons la mort magnifiquement
victorieuse. A de tels hommes s'applique bien cette phrase : « Leurs
bienfaits ne tombent pas dans l'oubli », parce qu'ils n'ont pas oublié la
miséricorde... Oui, aux miséricordieux « la sort qui leur échoit est
splendide, leur héritage magnifique » (Ps 15,6).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


28 juin 2012

Evangile du jour

jeudi 28 juin 2012
Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Irénée, évêque et martyr (120-202) - Mémoire



Commentaire du jour
Vie de St François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » : Un homme prévoyant construit sa maison sur le roc

Les lectures du jour

Mt 7,21-29.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Vie de St François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » (v. 1311)
§102 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, 1968, p. 986 rev.)

Un homme prévoyant construit sa maison sur le roc

      Dès le début de sa conversion, le bienheureux François, en sage qu'il
était, voulait, avec l'aide du Seigneur, établir solidement à la fois
lui-même et sa maison, c'est-à-dire son Ordre des Frères mineurs, sur un
roc solide, à savoir sur la très grande humilité et la très grande pauvreté
du Fils de Dieu.

      Sur une profonde humilité : c'est pourquoi dès le début, quand les
frères commençaient à se multiplier, il leur a prescrit de demeurer dans
les hospices pour servir les lépreux. A ce moment-là, quand les postulants
se présentaient, que ce soient des nobles ou des roturiers, on les
prévenait qu'il leur faudrait servir les lépreux et résider dans leurs
hôpitaux.

      Sur une très grande pauvreté : il a dit en effet dans sa Règle que
les frères doivent habiter leurs maisons « comme des étrangers et des
pèlerins, et qu'ils ne doivent rien désirer sous le ciel », si ce n'est la
sainte pauvreté, grâce à laquelle le Seigneur les nourrira en ce monde
d'aliments corporels et de vertus, ce qui leur vaudra dans l'autre vie leur
héritage, le ciel.

      Pour lui-même aussi, François a choisi ce fondement d'une humilité
parfaite et d'une pauvreté parfaite ; bien qu'il ait été un grand
personnage dans l'Église de Dieu, par un choix libre il a voulu être tenu
au dernier rang non seulement dans l'Église mais aussi parmi ses frères.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


27 juin 2012

Evangile du jour

mercredi 27 juin 2012
Le mercredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Cyrille d'Alexandrie, Évêque et Docteur de l'Église (370-444)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez »

Les lectures du jour

Mt 7,15-20.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Explication du Sermon sur la montagne, ch. 24, §80-81 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 145 rev.)

« C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez »

      Demandons-nous sur quels fruits le Seigneur veut attirer notre
attention pour reconnaître l'arbre. Certains estiment comme fruits ce qui
constitue les vêtements des brebis, ainsi les loups peuvent les tromper. Je
veux désigner par là les jeûnes, les prières, les aumônes et toutes les
œuvres qui peuvent être faites par les hypocrites. Sans cela Jésus n'aurait
pas dit : « Gardez-vous de faire votre justice devant les hommes, pour vous
faire remarquer d'eux » (Mt 6,1)... Beaucoup donnent aux pauvres par
ostentation et non par bienveillance ; beaucoup prient ou plutôt paraissent
prier, ils ne cherchent par Dieu mais plutôt l'estime des hommes ; beaucoup
jeûnent et affichent une austérité étonnante, pour s'attirer l'admiration
de ceux qui voient leurs performances. Toutes ces œuvres sont des
tromperies... Le Seigneur en conclut que ces fruits ne sont pas suffisants
pour juger l'arbre. Les mêmes actions faites avec une intention droite et
dans la vérité constituent le vêtement d'authentiques brebis...

      L'apôtre Paul nous dit à quels fruits nous reconnaîtrons l'arbre
mauvais : « Il est aisé de reconnaître les œuvres de la chair : débauche,
impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie,
colère, dissension, sectarisme, rivalités, beuveries, ripailles et choses
semblables » (Ga 5,19-20). Le même apôtre nous dit ensuite à quels fruits
reconnaître un arbre bon : « Mais au contraire les fruits de l'Esprit sont
amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, humilité et
maîtrise de soi » (v. 22-23).

      Il faut savoir que le mot « joie » est pris ici dans son sens propre
; les hommes mauvais au sens propre ignorent la joie, mais connaissent le
plaisir... C'est le sens propre de ce mot que seuls les bons connaissent ;
« il n'y a pas de joie pour les impies, dit le Seigneur » (Is 48,22). Il en
va de même de la foi vraie. Les vertus énumérées peuvent être dissimulées
par les méchants et les imposteurs, mais ne trompent pas l'œil simple et
pur capable de discernement.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


26 juin 2012

Evangile du jour

mardi 26 juin 2012
Le mardi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975),  St Jean et St Paul, martyrs († 362)



Commentaire du jour
Saint Benoît : « Entrez par la porte étroite »

Les lectures du jour

Mt 7,6.12-14.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : " Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer.
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Benoît (480-547), moine, copatron de l'Europe
La Règle, Prologue (trad. Dumas, Cerf 1967, p. 34s rev.)

« Entrez par la porte étroite »

Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la foule à laquelle il
lance ses appels, dit : « Qui est celui qui veut la vie et souhaite voir
des jours heureux ? » (Ps 33,13) Si, entendant cela, tu réponds : « Moi !
», Dieu te dit : « Si tu veux avoir la vie, la vie vraie et éternelle,
garde ta langue du mal, et que tes lèvres ne disent pas de parole
trompeuse. Détourne-toi du mal et accomplis le bien, recherche la paix et
poursuis-la » (Ps 33,14-15)... Quoi de plus doux pour nous, frères très
chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa
bonté, le Seigneur nous indique le chemin de la vie. Ayant donc ceint nos
reins (Ep 6,14) de la foi et de la pratique des bonnes actions, sous la
direction de l'Évangile, avançons sur ses routes, afin que nous méritions
de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume (1Th 2,12). Si nous
voulons habiter dans les tentes de ce Royaume, à moins d'y courir par les
bonnes actions, on n'y parvient absolument pas. Avec le prophète,
interrogeons le Seigneur et disons-lui : « Seigneur, qui habitera sous ta
tente ? Qui reposera sur ta montagne sainte ? » (Ps 14,1) Après cette
demande, frères, écoutons le Seigneur nous répondre en nous montrant le
chemin...

Nous allons donc établir une école du service du Seigneur, où nous
espérons n'établir rien de rigoureux, rien d'accablant. Mais s'il se
présentait quelque chose d'un petit peu sévère, exigé pour une raison de
justice à cause de la correction des vices et du maintien de la charité, ne
fuis pas aussitôt, frappé de terreur, le chemin du salut, où l'on ne doit
s'engager que par une porte étroite. D'ailleurs, grâce aux progrès de la
vie et de la foi, le cœur dilaté, dans l'ineffable douceur de l'amour, on
court dans la voie des commandements de Dieu (Ps 118,32). Ainsi, ne nous
écartant jamais de son enseignement et persévérant dans sa
doctrine...jusqu'à la mort, nous participerons par la patience aux
souffrances du Christ (1P 4,13) pour que nous méritions d'avoir part aussi
à son Royaume.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


23 juin 2012

Evangile du jour

samedi 23 juin 2012
Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

Ste Audrey (Etheldrede), abbesse, fondatrice d'Ély († 679),  St. Joseph Cafasso, prêtre (1811-1860)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? »

Les lectures du jour

Mt 6,24-34.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1938, (trad. Cerf 2008, p. 372)

« Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? »

      Au nom du Dieu saint, je prends aujourd'hui la plume pour que mes
paroles, s'estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle
au Dieu béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur. Je voudrais que
l'univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables
systèmes stellaires, soient une immense étendue, polie et brillante, où je
pourrais écrire le nom de Dieu. Je voudrais que ma voix soit plus puissante
que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus
terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu ! Je
voudrais que mon cœur soit aussi grand que le ciel, pur comme celui des
anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu !
Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir
réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n'es rien, Frère Raphaël,
car le rien même doit te suffire...

      Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au
monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ? Pourquoi
ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l'entendre : voyez-vous ce
que je suis ? Voyez-vous ce que j'ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant
dans la boue ? Car peu importe : émerveillez-vous ; malgré tout ça, je
possède Dieu. Dieu est mon ami ! Dieu m'aime, moi, d'un tel amour que, si
le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et
hurleraient de stupeur. Et encore, cela est peu. Dieu m'aime tellement que
même les anges n'y comprennent rien ! (cf 1P 1,12) La miséricorde de Dieu
est grande ! M'aimer, moi, être mon ami, mon frère, mon père, mon maître.
Être Dieu, et moi, être ce que je suis !

      Ah, mon Jésus, je n'ai ni papier, ni plume. Que puis-je dire !
Comment ne pas devenir fou ?




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


22 juin 2012

Evangile du jour

vendredi 22 juin 2012
Le vendredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Thomas More, martyr (1487-1535),  St Paulin de Nole, évêque († 431)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur »

Les lectures du jour

Mt 6,19-23.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 32, 1-3 ; SC 243 (trad. SC p. 163 rev.)

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur »

      Dieu accepte nos offrandes d'argent et prend plaisir aux dons que
nous faisons aux pauvres, mais à cette condition : que tout pécheur, quand
il offre à Dieu son argent, lui offre en même temps son âme... Quand le
Seigneur dit : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à
Dieu » (Mc 12,17), que semble-t-il dire d'autre sinon : « Comme vous rendez
à César son image sur la pièce d'argent, rendez aussi à Dieu en vous-mêmes
l'image de Dieu » (cf Gn 1,26)...

      C'est pourquoi, comme nous l'avons déjà dit souvent, quand nous
distribuons de l'argent aux pauvres, offrons notre âme à Dieu afin que là
où est notre trésor, là aussi puisse être notre cœur. En effet, pourquoi
Dieu nous demande-t-il de [donner de] l'argent ? C'est à coup sûr parce
qu'il sait que nous l'aimons particulièrement et que nous y pensons sans
cesse ; et que là où est notre argent, là aussi est notre cœur. C'est
pourquoi Dieu nous exhorte à faire des trésors dans le ciel en faisant des
dons aux pauvres ; c'est pour que notre cœur suive là où nous avons déjà
envoyé notre trésor et que, lorsque le prêtre dit : « Élevons notre cœur »,
nous puissions répondre avec une conscience tranquille : « Nous le tournons
vers le Seigneur ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


21 juin 2012

Evangile du jour

jeudi 21 juin 2012
Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Louis de Gonzague, Jésuite († 1591) - Mémoire



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour »

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait  : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens  : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
In Discorsi, messagi, colloqui, t. 1, Vatican 1958, p. 433

« Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour »

      Nous voulons insister sur le triple privilège de ce « pain quotidien
» que les enfants de l'Église doivent demander au Père céleste, et
attendre, dans la confiance, de sa providence divine. Il doit être avant
tout « notre pain », c'est-à-dire le pain demandé au nom de tous. « Le
Seigneur, nous dit saint Jean Chrysostome, nous a appris dans le Notre Père
à adresser à Dieu une prière au nom de tous nos frères. Il veut ainsi que
les prières que nous élevons vers Dieu concernent aussi bien les intérêts
du prochain que les nôtres. Il entend, par là, combattre les inimitiés et
réprimer l'arrogance. »

      Il doit être, de surcroît, un pain « substantiel » (Mt 6,11 grec),
indispensable à notre subsistance, à notre nourriture. Mais si l'homme est
composé d'un corps, il l'est aussi d'un esprit immortel, et le pain qu'il
convient de demander au Seigneur ne sera pas seulement un pain matériel. Il
sera, comme le fait observer avec tant d'à-propos ce docteur de
l'eucharistie qu'est saint Thomas d'Aquin, un pain spirituel avant tout. Ce
pain, c'est Dieu lui-même, vérité et bonté à contempler et à aimer ; un
pain sacramentel : le Corps du Sauveur, témoignage et viatique de la vie
éternelle.

      La troisième qualité demandée à ce pain, et non moins importante que
les précédentes, c'est qu'il soit « un », symbole et cause d'unité (cf 1Co
10,17). Et saint Jean Chrysostome d'ajouter : « De même que ce corps est
uni au Christ, de même nous sommes unis au moyen de ce pain ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


20 juin 2012

Evangile du jour

mercredi 20 juin 2012
Le mercredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Silvère, pape et martyr (536-537)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison »

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, 2ème version, strophe 1, 6-7 (trad. OC, Cerf 1990, p. 1220 rev.)

« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison »

L'âme demande à l'Époux : « Où t'es-tu caché ? »... Répondons à sa
question en lui montrant le lieu précis où il se cache, le lieu où elle le
trouvera d'une manière certaine, et avec autant de perfection et de douceur
possibles en cette vie. Dès lors, elle n'errera plus en vain sur les traces
des étrangers (cf Ct 3,2). Sachons-le bien, le Verbe, Fils de Dieu,
réside par essence et par présence, en compagnie du Père et de l'Esprit
Saint, dans l'essence même de l'âme, et il y est caché. L'âme qui aspire à
le trouver doit donc sortir...de tout le créé ; elle doit entrer en
elle-même et s'y tenir dans un recueillement si profond que toutes les
créatures soient pour elle comme si elles n'étaient pas. « Seigneur, disait
saint Augustin en s'adressant à Dieu dans ses Soliloques, je ne te trouvais
pas au-dehors de moi, parce que je te cherchais mal : je te cherchais
au-dehors, et tu étais au-dedans. » Dieu est donc caché dans notre âme, et
c'est là que le vrai contemplatif doit le chercher, en disant : « Où
t'es-tu caché ? » Eh bien donc, ô âme, la plus belle d'entre les
créatures de Dieu, toi qui désires si ardemment savoir où se trouve ton
Bien-Aimé afin de le chercher et de t'unir à lui, voici qu'on te le dit :
tu es toi-même la demeure où il habite, la retraite où il se cache. Quelle
joie, quelle consolation pour toi ! Ton trésor, l'objet de ton espérance,
est si proche de toi qu'il est en toi-même, ou, pour mieux dire, tu ne
pourrais pas exister sans lui. Écoute l'Époux lui-même te le dire : « Voici
que le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Et l'apôtre
saint Paul, son serviteur, nous dit de son côté : « Vous êtes le temple de
Dieu » (2Co 6,16).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


19 juin 2012

Evangile du jour

mardi 19 juin 2012
Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Romuald, abbé (c. 952-1027)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Soyez saints, car je suis saint » (Lv 19,2)

Les lectures du jour

Mt 5,43-48.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 50

« Soyez saints, car je suis saint » (Lv 19,2)

      Nous savons tous qu'il y a un Dieu qui nous aime et qui nous a faits.
Nous pouvons nous tourner vers lui et demander : « Mon Père, aide-moi
maintenant. Je veux être saint, je veux être bon, je veux aimer ». La
sainteté n'est pas un luxe destiné à une élite ; elle n'est pas réservée à
quelques-uns. Nous y sommes destinés, toi, moi et tout le monde. C'est une
tâche simple, car si nous apprenons à aimer, nous apprenons à être saints.

      La première étape est de vouloir le devenir. Jésus veut que nous
soyons saints comme son Père est saint. Ma sainteté consiste en
l'accomplissement de la volonté de Dieu, dans la joie. Dire « Je veux être
saint » signifie : « Je vais me dépouiller de tout ce qui n'est pas Dieu.
Je vais me dépouiller et vider mon cœur de toutes les choses matérielles.
Je vais renoncer à ma volonté propre, à mes goûts, à mes fantaisies, à mon
inconstance ; je deviendrai un esclave généreux de la volonté de Dieu. De
toute ma volonté, je vais aimer Dieu, je vais choisir en faveur de lui, je
vais courir vers lui, je vais arriver jusqu'à lui et je vais le posséder ».
Mais tout dépend de ces quelques mots : « Je veux » ou « Je ne veux pas ».
Je dois mettre toute mon énergie dans ces mots : « Je veux ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


18 juin 2012

Evangile du jour

lundi 18 juin 2012
Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs (286),  St Léonce de Tripoli, martyr (Ier siècle)



Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

Les lectures du jour

Mt 5,38-42.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 15-16 ; SC 291 (trad. cf SC p. 221)

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

      « Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui
est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la
paix » (Ep 4,2). Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix si
les frères ne s'encouragent pas les uns les autres par le soutien mutuel,
en gardant le lien de la bonne entente grâce à la patience...

      Pardonner à ton frère qui commet des fautes à ton égard non seulement
soixante-dix fois sept fois, mais absolument toutes ses fautes, aimer tes
ennemis, prier pour tes adversaires et tes persécuteurs (Mt 5,39.44; 18,22)
-- comment y arriver si l'on n'est pas ferme dans la patience et la
bienveillance ? C'est ce que nous voyons chez Étienne... : loin de demander
la vengeance, il a demandé le pardon pour ses bourreaux en disant : «
Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60). Voilà ce qu'a fait le
premier martyr du Christ..., qui s'est fait non seulement prédicateur de la
Passion du Seigneur mais imitateur de sa très patiente douceur.

      Que dire de la colère, de la discorde, de la rivalité ? Elles n'ont
pas de place chez un chrétien. La patience doit habiter son cœur ; on n'y
trouvera alors aucun de ces maux... L'apôtre Paul nous en avertit : « Ne
contristez pas le Saint Esprit de Dieu... : faites disparaître de votre vie
tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes »
(Ep 4,30-31). Si le chrétien s'échappe aux égarements et aux assauts de
notre nature déchue, comme à une mer en furie, s'il s'établit dans le port
du Christ, dans la paix et le calme, il ne doit admettre en son cœur ni
colère ni discorde. Il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal
(Rm 12,17), ni de concevoir de la haine.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


17 juin 2012

Evangile du jour

dimanche 17 juin 2012
Onzième dimanche du temps ordinaire

St Hervé (6e s.)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères »

Les lectures du jour

Mc 4,26-34.


Parlant à la foule en paraboles, Jésus disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 98, 1-2 ; CCL 24A, 602 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 225 rev.)

« Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères »

      Frères, vous avez appris comment le Royaume des cieux, dans toute sa
grandeur, est comparé à une graine de moutarde... Est-ce là tout ce que les
croyants espèrent ? Est-ce là tout ce que les fidèles attendent ?... Est-ce
là « ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui
n'est pas monté au cœur de l'homme » ? Est-ce là ce que promet l'apôtre
Paul et qui est tenu en réserve dans le mystère inexprimable du salut, pour
ceux qui aiment ? (1Co 2,9) Ne nous laissons pas déconcerter par les
paroles du Seigneur. Si, en effet, « la faiblesse de Dieu est plus forte
que l'homme, et si la folie de Dieu est plus sage que l'homme » (1Co 1,25),
cette toute petite chose, qui est le bien de Dieu, est plus splendide que
toute l'immensité du monde.

      Puissions-nous seulement semer dans notre cœur cette graine de
moutarde, de sorte qu'elle devienne le grand arbre de la connaissance (Gn
2,9), s'élevant de toute sa hauteur pour élever notre pensée jusqu'au ciel,
et déployant toutes les branches de l'intelligence...

      Le Christ est le Royaume. A la manière d'une graine de moutarde, il a
été jeté dans un jardin, le corps de la Vierge. Il a grandi et est devenu
l'arbre de la croix qui couvre la terre entière. Après qu'il eut été broyé
par la Passion, son fruit a produit assez de saveur pour donner son bon
goût et son arôme à tous les êtres vivants qui le touchent. Car, tant que
la graine de moutarde demeure intacte, ses vertus restent cachées, mais
elles déploient toute leur puissance quand la graine est broyée. De même le
Christ a-t-il voulu que son corps soit broyé pour que sa force ne reste pas
cachée... Le Christ est roi, car il est le principe de toute autorité. Le
Christ est le Royaume, car en lui réside toute la gloire de son royaume.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


16 juin 2012

Evangile du jour

samedi 16 juin 2012
Mémoire du Coeur immaculé de Marie

Cœur immaculé de Marie - Mémoire
St Jean-François Régis, prêtre de la Compagnie de Jésus (1597-1640)



Commentaire du jour
Saint Jean Eudes : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements »

Les lectures du jour

Lc 2,41-51.


Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d'instituts religieux
Le Cœur admirable, livre 9, ch. 4

« Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements »

      Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le
cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et
de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la
Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de
Dieu ; c'est le cœur de l'Épouse du Saint Esprit ; c'est le cœur de la Mère
très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers
Dieu, tout enflammé de charité pour nous.

      Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu
seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout
amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son
cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout
amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu
voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore
parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de
Dieu.

      Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle
aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous
aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car
elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses
membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


15 juin 2012

Evangile du jour

vendredi 15 juin 2012
Sacré-Coeur de Jésus, solennité

Sacré-Cœur de Jésus, solennité
Ste Germaine Cousin, vierge († 1601)



Commentaire du jour
Saint Colomban : « Un des soldats...lui perça le côté, et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau »

Les lectures du jour

Jn 19,31-37.


Jésus venait de mourir. Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.)
Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse : Aucun de ses os ne sera brisé.
Et un autre passage dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères
Instructions spirituelles, n°13, 2-3 (trad. bréviaire 21ème jeu. rev.)

« Un des soldats...lui perça le côté, et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau »

Frères, suivons notre appel : nous sommes appelés par la Vie à la
source de la vie ; cette source est non seulement source « de l'eau vive »
(Jn 4,10), mais de la vie éternelle, source de lumière et de clarté. D'elle
en effet viennent toutes choses : sagesse, vie et lumière éternelle...
Seigneur, tu es toi-même cette source qui est toujours et toujours à
désirer, et à laquelle il nous est toujours permis et toujours nécessaire
de puiser. « Donne-nous toujours, Seigneur Jésus, cette eau », pour qu'en
nous aussi elle devienne source d'eau qui « jaillit pour la vie éternelle »
(Jn 4,15.14). C'est vrai : je te demande beaucoup, qui le nierait ? Mais
toi, Roi de gloire, tu sais donner de grandes choses, et tu les as
promises. Rien de plus grand que toi, et c'est toi-même que tu nous donnes,
c'est toi qui t'es donné pour nous. C'est pourquoi c'est toi que nous
demandons..., car nous ne désirons rien recevoir d'autre que toi. Tu es
notre tout : notre vie, notre lumière et notre salut, notre nourriture et
notre boisson, notre Dieu. Inspire nos cœurs, je t'en prie, ô notre Jésus ;
par le souffle de ton Esprit, blesse nos âmes de ton amour, afin que chacun
de nous puisse dire en vérité : « Montre-moi celui que mon cœur aime » (Ct
3,3), car j'ai été blessé de ton amour. Je souhaite que ces blessures
soient en moi, Seigneur. Heureuse l'âme que l'amour blesse de la sorte --
celle qui recherche la source, celle qui boit et qui pourtant ne cesse
d'avoir toujours soif tout en buvant, ni de toujours puiser par son désir,
ni de toujours boire dans sa soif. C'est ainsi que toujours elle cherche en
aimant, car elle trouve la guérison dans sa blessure.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


14 juin 2012

Evangile du jour

jeudi 14 juin 2012
Le jeudi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Méthode le Confesseur, patriarche de Constantinople (790-847),  St Élisée (IXe av. JC)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » (1Jn 3,18)

Les lectures du jour

Mt 5,20-26.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première règle, § 11 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 66 rev.)

« Nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » (1Jn 3,18)

      Tous les frères auront soin de ne calomnier personne, d'éviter les
paroles de dispute. Qu'ils essaient plutôt de garder le silence autant que
Dieu leur en donnera la grâce. Ils ne se disputeront pas entre eux ni avec
d'autres, mais ils s'efforceront de répondre humblement : « Nous ne sommes
que des serviteurs inutiles » (Lc 17,10). Ils ne s'irriteront pas, « car
celui qui se met en colère contre son frère sera passible du jugement ;
celui qui dit : ' Imbécile ! ' sera passible du tribunal ; celui qui dira :
' Fou ! ' sera passible de la géhenne du feu ». Ils s'aimeront les uns les
autres, conformément à la parole du Seigneur : « Mon commandement est que
vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15,12).
Par des actes ils témoigneront de l'amour mutuel qu'ils doivent se porter,
conformément à la parole de l'apôtre Jean : « Aimons non pas avec des
paroles et des discours, mais véritablement et par des actes » (1Jn 3,18).

      Ils « n'outrageront personne » ; ils ne diffameront, ils ne
dénigreront personne ; car il est écrit : Le Seigneur hait « les
rapporteurs et les médisants » ; ils seront modestes, « animés de la plus
grande douceur envers tous les hommes » (Tt 3,2; Rm 1,29-30). Ils ne
doivent ni juger ni condamner, comme dit le Seigneur (Lc 6,37). Ils
n'examineront pas les moindres péchés des autres, mais ils réfléchiront à
leurs propres péchés dans l'amertume de leur cœur (cf Is 38,15). Ils «
s'efforceront d'entrer par la porte étroite », car, dit le Seigneur, «
étroite est la porte et resserrée la route qui conduit à la vie, et il en
est peu qui la trouvent » (Lc 13,24; Mt 7,13-14).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


13 juin 2012

Evangile du jour

mercredi 13 juin 2012
Le mercredi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Antoine de Padoue, religieux et docteur de l'Église (1195-1231)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

Les lectures du jour

Mt 5,17-19.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Discours dans la synagogue de Rome 13/04/1986 (trad. DC n° 1917, p. 437)

« Je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

      Ma visite [à cette synagogue] aujourd'hui veut être une contribution
décisive à la consolidation des bons rapports entre nos deux communautés...
Parmi les multiples richesses de la déclaration du concile Vatican II «
Nostra aetate »..., le premier est que l'Église du Christ découvre son lien
avec le judaïsme « en scrutant son propre mystère ». La religion juive ne
nous est pas extrinsèque mais, d'une certaine manière, elle est intrinsèque
à notre religion. Nous avons donc envers elle des rapports que nous n'avons
avec aucune autre religion. Vous êtes nos frères préférés et, d'une
certaine manière, on pourrait dire nos frères aînés...

      La route que nous avons commencée n'est encore qu'à ses débuts : il
faudra encore pas mal de temps...pour supprimer toute forme, même
inconsciente, de préjugé...et pour présenter...le vrai visage des juifs et
du judaïsme, comme aussi des chrétiens et du christianisme... Il n'échappe
à personne que la divergence fondamentale depuis les origines est notre
adhésion, à nous chrétiens, à la personne et à l'enseignement de Jésus de
Nazareth, fils de votre peuple, dont sont issus aussi la Vierge Marie, les
apôtres, « fondements et colonnes de l'Église » (cf Ga 2,9), et la majorité
des membres de la première communauté chrétienne... Il faut dire ensuite
que les voies ouvertes à notre collaboration, à la lumière de l'héritage
commun tiré de la Loi et des prophètes sont diverses et importantes... :
avant tout une collaboration en faveur de l'homme..., de sa dignité, de sa
liberté, de ses droits, dans une société...où règne la justice et où...ce
soit la paix qui règne, ce shalom souhaité par les législateurs, par les
prophètes et par les sages d'Israël...

      De ma visite, et de la concorde et de la sérénité auxquelles nous
sommes arrivés, que naisse, comme le fleuve qu'Ézéchiel a vu sortir de la
porte orientale du Temple de Jérusalem (Ez 47,1s), une source fraîche et
bienfaisante qui aide à guérir les plaies dont souffre notre ville de Rome.
En faisant cela, nous serons fidèles à nos engagements respectifs les plus
sacrés mais aussi à ce qui nous unit et nous rassemble le plus profondément
: la foi en un seul Dieu qui « aime l'étranger » et « rend justice à
l'orphelin et à la veuve », nous efforçant de les aimer et de les secourir
(Dt 10,18; Lv 19,18.34). Les chrétiens ont appris cette volonté du Seigneur
de la Torah, que vous vénérez ici, et de Jésus qui a porté jusqu'à ses
extrêmes conséquences l'amour demandé par la Torah.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


12 juin 2012

Evangile du jour

mardi 12 juin 2012
Le mardi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Léon III, Pape († 816)



Commentaire du jour
Sermon atttribué à saint Maxime de Turin : « Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde »

Les lectures du jour

Mt 5,13-16.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n'est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sermon atttribué à saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
(trad. in Kephas, vol. 1, p. 554 rev.)

« Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde »

Le Seigneur a dit à ses apôtres : « Vous êtes la lumière du monde ».
Comme elles sont justes les comparaisons que le Seigneur emploie pour
désigner nos pères dans la foi ! Il les appelle « sel », eux qui nous
enseignent la sagesse de Dieu, et « lumière », eux qui chassent de nos
cœurs l'aveuglement et les ténèbres de notre incrédulité. C'est donc à
juste titre que les apôtres reçoivent le nom de lumière : ils annoncent
dans l'obscurité du monde la clarté du ciel et la splendeur de l'éternité.
Pierre n'est-il pas devenu pour le monde entier et pour tous les fidèles
une lumière, quand il a dit au Seigneur : « Tu es le Christ, le Fils du
Dieu vivant » ? (Mt 16,16) Quelle plus grande clarté le genre humain
aurait-il pu recevoir, que d'apprendre par Pierre que le Fils du Dieu
vivant était le créateur de sa lumière ? Et saint Paul n'est pas une
moins grande lumière pour le monde : alors que toute la terre était
aveuglée par les ténèbres de la malfaisance, il est monté jusqu'au ciel
(2Co 12,2) et, à son retour, il a révélé les mystères de la splendeur
éternelle. C'est pourquoi il n'a pu ni se cacher, telle la ville fondée sur
une montagne, ni se laisser mettre sous le boisseau, car le Christ, par la
lumière de sa majesté, l'avait enflammé comme une lampe de choix, remplie
de l'huile du Saint Esprit. C'est pourquoi, mes bien-aimés, si, renonçant
aux illusions de ce monde, nous avons à cœur de rechercher la saveur de la
sagesse de Dieu, goûtons au sel des apôtres.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


11 juin 2012

Evangile du jour

lundi 11 juin 2012
Saint Barnabé, Apôtre, mémoire

St Barnabé, apôtre (1er s.)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Les lectures du jour

Mt 10,7-13.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ;
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église, « Lumen Gentium », 3-5

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

      Le Christ, afin d'accomplir la volonté du Père, a inauguré ici-bas le
Royaume des cieux ; il nous a révélé le mystère du Père et, par son
obéissance, a opéré la rédemption. L'Église, qui est le Royaume du Christ
déjà présent sous une forme mystérieuse, croît visiblement dans le monde
grâce à la puissance de Dieu. Ce commencement et cette croissance sont
signifiés par le sang et l'eau qui sortent du côté de Jésus crucifié et
annoncés par les paroles du Seigneur concernant sa mort en croix : « Quand
je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi »...

      Le mystère de la sainte Église se manifeste dans sa fondation. Le
Seigneur Jésus, en effet, a inauguré son Église en prêchant la Bonne
Nouvelle, c'est-à-dire la venue du Royaume de Dieu promis depuis des
siècles dans les Écritures : « Les temps sont accomplis, le Royaume de Dieu
est proche ». Ce Royaume de Dieu apparaît aux hommes dans la parole, les
œuvres et la présence du Christ. La parole du Seigneur est comparée au
grain semé dans un champ : ceux qui l'écoutent avec foi et s'agrègent au
petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la
semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu'au temps de la
moisson. De même les miracles de Jésus sont une preuve que le Royaume est
véritablement venu sur terre : « Si c'est par le doigt de Dieu que je
chasse les démons, c'est donc que le Royaume de Dieu est déjà survenu pour
vous ». Mais, avant tout, le Royaume se manifeste dans la personne même du
Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, qui est venu « pour servir et
donner sa vie en rançon pour la multitude ».

      Et quand Jésus, après avoir souffert la mort en croix pour les
hommes, a été ressuscité, il est apparu établi comme Seigneur et Christ,
comme Prêtre éternel, et il a répandu en ses disciples l'Esprit promis par
le Père. Dès lors, l'Église pourvue des dons de son Fondateur et attachée à
ses préceptes de charité, d'humilité et d'abnégation, reçoit la mission
d'annoncer et d'instaurer en toutes les nations le Royaume du Christ et de
Dieu dont, sur terre, elle constitue le germe et le commencement. Dans
l'intervalle, à mesure qu'elle grandit, elle aspire à l'accomplissement du
Royaume, elle espère et souhaite de toutes ses forces être unie à son Roi
dans la gloire.

(Références bibliques : Jn 19,34; Jn 12,32; Mc 1,15; Mt 4,17; Mc 4,14; Lc
12,32; Mc 4,26-29; Lc 11,20; Mc 10,45; Ac 2,36; Hé 5,6; Ac 2,33)




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


10 juin 2012

Evangile du jour

dimanche 10 juin 2012
Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

La Fête-Dieu ou Solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ
St Landry, Évêque de Paris († c. 656),  Bx. Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Ceci est mon sang..., répandu pour la multitude »

Les lectures du jour

Mc 14,12-16.22-26.


Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l'on immolait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour ton repas pascal ? »
Il envoie deux disciples : « Allez à la ville ; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d'eau. Suivez-le.
Et là où il entrera, dites au propriétaire : 'Le maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? '
Il vous montrera, à l'étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »
Les disciples partirent, allèrent en ville ; tout se passa comme Jésus le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit, et le leur donna, en disant : « Prenez, ceci est mon corps. »
Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.
Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude.
Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu'à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu. »
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
24ème homélie sur la 1ère lettre aux Corinthiens, 2 ; PG 61, 199 (trad. coll. Icthus, t. 9, p. 170 rev.)

« Ceci est mon sang..., répandu pour la multitude »

      Les amants de ce monde prouvent leur générosité en donnant de
l'argent, des vêtements, des cadeaux divers ; personne ne donne son sang.
Le Christ, lui, le donne ; il prouve ainsi la tendresse qu'il nous porte et
l'ardeur de son amour. Sous l'ancienne Loi...Dieu acceptait de recevoir le
sang des sacrifices, mais c'était pour empêcher son peuple de l'offrir aux
idoles, et c'était déjà la preuve d'un très grand amour. Mais le Christ a
changé ce rite... ; la victime n'est plus la même : c'est lui-même qu'il
offre en sacrifice.

      « Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps du
Christ ? » (1Co 10,16)... Qu'est-ce que ce pain ? Le corps du Christ. Que
deviennent ceux qui y communient ? Le corps du Christ : non pas une
multitude de corps mais un corps unique. De même que le pain, composé de
tant de grains de blé, n'est qu'un pain unique où les grains disparaissent,
de même que les grains y subsistent mais qu'il est impossible de les
distinguer dans la masse si bien unie, ainsi nous tous, ensemble et avec le
Christ, nous ne faisons qu'un tout... Maintenant, si nous participons tous
au même pain, et si tous nous sommes unis à ce même Christ, pourquoi ne
montrons-nous pas un même amour ? Pourquoi ne devenons-nous pas un en cela
aussi ?

      C'est ce que l'on voyait au temps des débuts : « Toute la multitude
de ceux qui croyaient n'avaient qu'un cœur et qu'une âme » (Ac 4,32)... Le
Christ est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à
toi ; et toi, tu ne veux pas être un avec ton frère ?... Tu te sépares
violemment de lui, après avoir obtenu du Seigneur une si grande preuve
d'amour –- et la vie ! En effet, il n'a pas seulement donné son corps,
mais, comme notre chair, tirée de la terre, avait perdu la vie et était
morte par le péché, il y a introduit pour ainsi dire, une autre substance,
comme un ferment : c'est sa chair à lui, sa chair de même nature que la
nôtre mais exempte de péché et pleine de vie. Et il nous l'a donnée à tous,
afin que, nourris par ce banquet de cette chair nouvelle...nous puissions
entrer dans la vie immortelle.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


09 juin 2012

Evangile du jour

samedi 09 juin 2012
Le samedi de la 9e semaine du Temps Ordinaire

St Éphrem, diacre et docteur de l'Église († 373),  Sts Prime et Félicien, martyrs († 286)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre »

Les lectures du jour

Mc 12,38-44.


Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Message pour le Carême 2008 (trad. Ó Libreria Editrice Vaticana)

« Elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre »

      Combien significatif est l'épisode évangélique de la veuve qui, dans
sa misère, jette dans le trésor du Temple « tout ce qu'elle avait pour
vivre ». Sa petite monnaie, insignifiante, est devenue un symbole éloquent
: cette veuve a donné à Dieu non de son superflu, et non pas ce qu'elle
avait, mais ce qu'elle est -- elle-même, tout entière.

      Cet épisode émouvant s'insère dans la description des jours qui
précèdent immédiatement la Passion et la mort de Jésus, « lui qui, comme le
note saint Paul, s'est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté » (2Co
8,9). Il s'est donné tout entier pour nous... À son école, nous pouvons
apprendre à faire de notre vie un don total. En l'imitant, nous réussissons
à devenir disposés, non pas tant à donner quelque chose de ce que nous
possédons, qu'à nous donner nous-mêmes. L'Évangile tout entier ne se
résume-t-il pas dans l'unique commandement de la charité ? La pratique...de
l'aumône devient donc un moyen pour approfondir notre vocation chrétienne.
Quand il s'offre gratuitement lui-même, le chrétien témoigne que c'est
l'amour et non la richesse matérielle qui dicte les lois de l'existence.
C'est donc l'amour qui donne sa valeur à l'aumône, lui qui inspire les
diverses formes de don, selon les possibilités et les conditions de chacun.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


08 juin 2012

Evangile du jour

vendredi 08 juin 2012
Le vendredi de la 9e semaine du Temps Ordinaire

St Médard de Noyon, évêque (c. 457 - c. 545)



Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « David lui-même le nomme Seigneur »

Les lectures du jour

Mc 12,35-37.


Quand Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ?
David lui-même a dit sous l'inspiration de l'Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : 'Siège à ma droite jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis sous tes pieds ! ' David lui-même le nomme Seigneur.
D'où vient qu'il est également son fils ? » Et la foule, qui était nombreuse, l'écoutait avec plaisir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, n°3 ; SC 129 (trad. SC p. 99 rev.)

« David lui-même le nomme Seigneur »

      Qui est semblable à toi, mon Seigneur Jésus Christ, mon doux amour,
très haut et immense, et qui regarde les choses les plus humbles ? Qui est
semblable à toi parmi les puissants, Seigneur, toi qui choisis les choses
les plus faibles dans le monde ? Qui est tel que toi, qui as formé le ciel
et la terre..., et qui veux trouver tes délices avec les enfants des hommes
? Quelle est ta grandeur, ô Roi des rois et Seigneur des seigneurs ? Toi
qui commandes aux astres et qui approches ton cœur de l'homme ? Qui es-tu,
toi qui tiens dans ta droite les richesses et la gloire ?... Ô amour,
jusqu'où inclines-tu ta majesté ? Amour, où conduis-tu la source de la
sagesse ? Assurément jusqu'à l'abîme de la misère...

      « Venez, venez, venez » : je viens, je viens, je viens à toi, Jésus
très aimant, toi que j'ai aimé, que j'ai recherché, que j'ai désiré. A
cause de ta douceur, de ta compassion et de ta charité, t'aimant de tout
mon cœur, de toute mon âme, de toute ma force, je me rends à ton appel.

(Références bibliques : Ps 112,6; Ex 15,11; 1Co 1,27;  Pr 8,31; 1Tm 6,15;
Jb 7,17; Pr 3,16; 18,4; Lc 10,27)




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


07 juin 2012

Evangile du jour

jeudi 07 juin 2012
Le jeudi de la 9e semaine du Temps Ordinaire

St Gilbert de Neuffontaines († 1152),  Ste Marie-Thérèse Soubiran (1834-1889)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »

Les lectures du jour

Mc 12,28b-34.


Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première règle, § 23 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 80)

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »

Aimons tous le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre âme, de
tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre
intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre
affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos
volontés. Il nous a donné et nous donne à tous le corps, l'âme et la vie ;
il nous a créés et rachetés ; il nous sauvera par sa seule miséricorde.
Malgré nos faiblesses et nos misères, notre corruption et notre honte,
notre ingratitude et notre méchanceté, il ne nous a fait et ne nous fait
que du bien.

N'ayons donc d'autre désir, d'autre volonté, d'autre plaisir et
d'autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur : le seul vrai Dieu,
qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain. Lui seul est
bon, miséricordieux et aimable, suave et doux ; lui seul est saint, juste,
vrai et droit ; lui seul est bienveillant, innocent et pur...

Désormais donc, plus d'obstacle, plus de barrière, plus d'écran !
Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans
discontinuer, tous, croyons d'une foi humble et vraie, gardons dans notre
cœur, sachons aimer, honorer, adorer, servir, louer et bénir, glorifier et
célébrer, magnifier et remercier le très haut souverain Dieu éternel :
Trinité et unité ; Père, Fils et Saint Esprit ; Créateur de toutes choses,
Sauveur de tous ceux qui mettent en lui leur foi, leur espérance et leur
amour ; lui qui est sans commencement ni fin ; immuable, invisible,
inexprimable..., béni, louable, glorieux et célébré..., doux, aimable,
délectable, et désirable plus que tout autre bien dans ce monde et dans le
monde à venir. Amen.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


06 juin 2012

Evangile du jour

mercredi 06 juin 2012
Le mercredi de la 9e semaine du Temps Ordinaire

St Marcellin Joseph Benoît Champagnat (1789-1840),  St Norbert, archevêque (1080-1134)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » (Credo)

Les lectures du jour

Mc 12,18-27.


Des sadducéens - ceux qui affirment qu'il n'y a pas de résurrection - viennent trouver Jésus, et ils l'interrogeaient :
« Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une femme, mais aucun enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Il y avait sept frères ; le premier se maria, et mourut sans laisser de descendance.
Le deuxième épousa la veuve, et mourut sans laisser de descendance. Le troisième pareillement.
Et aucun des sept ne laissa de descendance. Et finalement, la femme mourut aussi.
A la résurrection, quand ils ressusciteront, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus leur dit : « N'êtes-vous pas dans l'erreur, en méconnaissant les Écritures, et la puissance de Dieu ?
Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, n'avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, au récit du buisson ardent, comment Dieu lui a dit : Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ?
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes complètement dans l'erreur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Mitarbeiter der Wahrheit (trad. Vivre sa foi, Mame 1981, p. 428)

« J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir » (Credo)

Le christianisme ne promet pas le simple salut de l'âme, dans
un quelconque au-delà où toutes les valeurs et les choses précieuses de ce
monde disparaîtraient comme s'il s'agissait d'une scène qu'on aurait bâtie
autrefois et qui disparaîtrait désormais. Le christianisme promet
l'éternité de ce qui s'est réalisé sur cette terre. Dieu
connaît et aime cet homme total que nous sommes actuellement. Est donc
immortel ce qui grandit et se développe dans notre vie de maintenant. C'est
dans notre corps que nous souffrons et aimons, que nous espérons, que nous
éprouvons de la joie et de la tristesse, que nous progressons à travers le
temps. Tout ce qui grandit ainsi dans notre vie de maintenant, c'est cela
qui est impérissable. Est donc impérissable ce que nous sommes devenus dans
notre corps, ce qui a grandi et mûri au cœur de notre vie, en lien avec les
choses de ce monde. C'est « l'homme total » tel qu'il s'est situé en ce
monde, tel qu'il y a vécu et souffert, qui sera un jour emporté dans
l'éternité de Dieu et qui aura part, en Dieu lui-même, à l'éternité. C'est
cela qui doit nous envahir d'une joie profonde.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


05 juin 2012

Evangile du jour

mardi 05 juin 2012
Le mardi de la 9e semaine du Temps Ordinaire

St Boniface, évêque et martyr († 754)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Dieu dit : ' Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance ' » (Gn 1,26)

Les lectures du jour

Mc 12,13-17.


On envoya à Jésus des pharisiens et des hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler,
et ceux-ci viennent lui dire : « Maître, nous le savons : tu es toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens, mais tu enseignes le vrai chemin de Dieu. Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? Devons-nous payer, oui ou non ? »
Mais lui, sachant leur hypocrisie, leur dit : « Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? Faites-moi voir une pièce d'argent. »
Ils le firent, et Jésus leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? De l'empereur César », répondent-ils.
Jésus leur dit : « A César, rendez ce qui est à César, et à Dieu, ce qui est à Dieu. » Et ils étaient remplis d'étonnement à son sujet.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
Oraisons méditatives, 1, 1-5 ; SC 324 (trad. SC p. 41s rev.)

« Dieu dit : ' Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance ' » (Gn 1,26)

      « Ô abîme de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses décrets
sont insondables et incompréhensibles ses voies. Qui en effet a jamais
connu la pensée du Seigneur ? Qui en a jamais été le conseiller ? »  Tu as
compassion, Seigneur, de qui tu veux ; tu as pitié de qui tu veux. Il ne
s'agit pas donc de l'homme qui veut ou qui court, mais de toi, notre Dieu,
qui fais miséricorde (Rm 11,33s; 9,15s).

      Voici que le vase de poterie s'échappe de la main de celui qui l'a
pétri...; il s'échappe de la main qui le tient et qui le porte... S'il lui
arrivait de tomber de ta main, malheur à lui, parce qu'il se briserait...en
mille morceaux, se réduirait à rien. Il le sait, et par ta grâce il ne
tombe pas. Aie compassion, Seigneur, aie compassion : tu nous as façonnés,
et nous sommes glaise (Jr 18,6; Gn 2,7). Jusqu'ici...nous restons fermes,
jusqu'ici la main de ta force nous porte ; nous sommes suspendus à tes
trois doigts, la foi, l'espérance et la charité, par lesquelles tu soutiens
la masse de la terre, la solidité de la sainte Église. Aie compassion,
tiens-nous ; que ta main ne nous laisse pas tomber. Plonge nos reins et
notre cœur dans le feu de ton Esprit Saint (Ps 25,2) ; consolide ce que tu
as façonné en nous, afin que nous ne nous désagrégions pas et ne soyons pas
réduits à notre glaise, ou à rien du tout.

      Pour toi, par toi, nous avons été créés, et vers toi nous sommes
tournés. Tu nous as façonnés et formés, nous le reconnaissons ; nous
adorons et invoquons ta sagesse à disposer, ta bonté et ta miséricorde à
conserver. Parfais-nous, toi qui nous as faits ; parfais-nous jusqu'à la
plénitude de ton image et ressemblance, selon laquelle tu nous a formés.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org