30 novembre 2011

Evangile du jour

mercredi 30 novembre 2011
Fête de St André, apôtre

St André, Apôtre († 62)



Commentaire du jour
Liturgie byzantine : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes »

Les lectures du jour

Mt 4,18-22.


Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie byzantine
Vêpres du 30 novembre

« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes »

      Quand tu avais entendu la voix du Précurseur..., quand le Verbe s'est
fait chair et a apporté la Bonne Nouvelle du salut à la terre, tu es venu
te mettre à sa suite en t'offrant toi-même comme prémices, comme première
offrande à Celui qui tu as fait ensuite connaître, et tu l'as désigné à ton
frère comme étant notre Dieu (Jn 1,35-41) : prie-le de sauver de
d'illuminer nos âmes...

Tu abandonnes la pêche des poissons pour pêcher les hommes avec la
ligne de la prédication et l'hameçon de la foi. Tu as retiré tous les
peuples de l'abîme de l'erreur, André, frère du chef du chœur des apôtres,
dont la voix retentit pour instruire toute la terre. Viens illuminer ceux
qui célèbrent ta douce mémoire, ceux qui sont dans les ténèbres...

      André, le premier appelé parmi tes disciples, Seigneur, a imité ta
Passion ; il s'est rendu semblable à toi également dans la mort. Par ta
croix il a pêché de l'abîme de l'ignorance ceux qui s'y égaraient
autrefois, afin de les porter jusqu'à toi. C'est pourquoi nous te chantons,
Seigneur de bonté : par son intercession donne la paix à nos âmes...

      Réjouis-toi, André, qui racontes partout la gloire de notre Dieu,
comme le ciel éloquent (Ps 18,2). Toi le premier, tu as répondu à l'appel
du Christ et es devenu son compagnon intime ; imitant sa bonté, tu
réfléchis sa clarté sur ceux qui habitent dans les ténèbres. C'est pourquoi
nous célébrons ta sainte fête et chantons : « Par toute la terre a retenti
leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde » (Ps 18,5).




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29 novembre 2011

Evangile du jour

mardi 29 novembre 2011
Le mardi de la 1e semaine de l'Avent

St Saturnin, évêque et martyr (IIIème s.)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits »

Les lectures du jour

Lc 10,21-24.


Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : " Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
3ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 59)

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits »

      Dieu nous a fait naître après la venue du Messie : quelles actions de
grâces ne lui devons-nous pas ! La rédemption une fois opérée par Jésus
Christ, quels bienfaits plus grands n'avons-nous pas reçus ! Abraham, les
patriarches, les prophètes ont ardemment désiré voir le Rédempteur ; ils
n'ont pas eu ce bonheur. Ils ont fatigué pour ainsi dire le ciel par leurs
soupirs et leurs supplications : « Cieux, s'écriaient-ils, répandez
d'en-haut votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste !...
Envoyez l'Agneau Dominateur de la terre (Is 45,8 ; 16,1 Vulg)... C'est
ainsi qu'il règnera dans nos cœurs et nous affranchira de l'esclavage dans
lequel nous vivons misérablement. Seigneur, fais-nous voir ta bonté, et
accorde-nous le salut (Ps 84,8) ». C'est-à-dire : « Hâte-toi, Dieu très
miséricordieux, de faire éclater sur nous ta tendresse en nous envoyant
l'objet principal de tes promesses, celui qui doit nous sauver ». Tels ont
été les soupirs, telles ont été les supplications ardentes des saints,
avant la venue du Messie ; pourtant ils ont été privés pendant quatre mille
ans du bonheur de le voir naître.

      Ce bonheur nous était réservé : mais que faisons-nous ? Quel profit
en tirons-nous ? Sachons aimer cet aimable Rédempteur, maintenant qu'il est
venu, qu'il nous a délivrés des mains de nos ennemis, qu'il nous a rachetés
de la mort éternelle au prix de sa vie..., qu'il nous a ouvert le paradis,
qu'il nous a munis de tant de sacrements et de tant de puissants secours
pour que nous l'aimions et le servions en paix durant cette vie, que nous
en jouissions à jamais dans l'autre... Mon âme, tu serais vraiment remplie
d'ingratitude, si tu n'aimais pas ton Dieu, ce Dieu qui a voulu être
emmailloté pour te délivrer des chaînes de l'enfer, pauvre pour te
communiquer ses richesses, faible pour te rendre fort contre tes ennemis,
accablé de souffrances et de tristesse pour laver tes péchés par ses
pleurs.     




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28 novembre 2011

Evangile du jour

lundi 28 novembre 2011
Le lundi de la 1e semaine de l'Avent

St Jacques de la Marche († 1476),  Ste Catherine Labouré († 1876)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place au festin du Royaume »

Les lectures du jour

Mt 8,5-11.


Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Du Royaume évangélique

« Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place au festin du Royaume »

      Le Royaume des cieux est grand de la largeur d'une charité sans
limites ; s'il renferme des individus « de toute langue, de tout peuple, de
toute tribu et de toute nation » (Ap 5,9), nul ne s'y trouve à l'étroit,
parce qu'au contraire il se dilate et la gloire de chacun s'accroît
d'autant. Ce qui fait dire à saint Augustin : « Quand beaucoup prennent
part à la même joie, la joie de chacun est plus abondante, parce que tous
s'enflamment les uns les autres ». Cette ampleur du Royaume est exprimée
par ces mots de l'Écriture : « Demande-moi et je te donnerai les nations en
héritage  » (Ps 2,8) ; « Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident,
et s'assoiront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux ». Ni
la multitude de ceux qui le désirent, ni la multitude de ceux qui existent,
ni la multitude de ceux qui le possèdent, ni la multitude de ceux qui
arrivent ne rendra plus étroit l'espace en ce Royaume et ne fera de tort à
quiconque.

      Mais pourquoi dois-je avoir confiance ou espérer que je posséderai le
Royaume de Dieu ? Certainement à cause de la largesse de Dieu qui m'invite
: « Cherchez d'abord le Royaume de Dieu » (Mt 6,33). A cause de la vérité
qui me réconforte : « Sois sans crainte, petit troupeau, car il a plu à
votre Père de vous donner le Royaume » (Lc 12,32). A cause de la bonté et
de la charité qui m'ont racheté : « Tu es digne, Seigneur, de prendre le
livre et d'en ouvrir les sceaux, car tu été immolé et tu as racheté pour
Dieu, au prix de ton sang, des hommes de toute race, langue, peuple et
nation. Tu as fait d'eux pour notre Dieu une royaume de prêtres régnant sur
la terre » (Ap 5,9-10).       




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27 novembre 2011

Evangile du jour

dimanche 27 novembre 2011
Premier dimanche de l'Avent

Premier Dimanche de l'Avent
St Maxime de Lérins, évêque (c. 460),  Bse Marguerite de Savoie († 1464)



Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : L'avènement du Seigneur

Les lectures du jour

Mc 13,33-37.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment.
Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin.
Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l'Avent, coll. de Durham (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 32 rev ; cf Pain de Cîteaux, n°23, p. 10)

L'avènement du Seigneur

      Voici arrivé pour nous, frères très chers, le temps où nous devons «
chanter amour et jugement pour le Seigneur » (Ps 100,1). C'est l'Avent du
Seigneur, l'avènement du Maître de tout qui vient et qui va venir (Ap 1,8).
Mais comment et où va-t-il venir ; comment et où vient-il ? N'a-t-il pas
dit : « Je remplis le ciel et la terre ? » (Jr 23,24) Comment vient-il donc
au ciel et sur terre celui qui emplit ciel et terre ? Écoute l'Évangile : «
Il était dans le monde et le monde a été fait par lui et le monde ne l'a
pas connu » (Jn 1,10). Il était donc présent et absent à la fois : présent,
car il était dans le monde ; absent car le monde ne l'a pas connu...
Comment n'aurait-il pas été loin, celui qui n'était pas reconnu, en qui
l'on ne croyait pas, qui n'était pas craint, que l'on n'aimait pas ?...

      Il vient donc pour qu'on le connaisse, celui qui n'était pas reconnu
; pour qu'on le croie, celui en qui l'on ne croyait pas ; pour qu'on le
craigne, celui qui n'était pas craint ; pour qu'on l'aime, celui qui
n'était pas aimé. Celui qui était présent par sa nature vient dans sa
miséricorde... Pensez un peu à Dieu et voyez ce que cela représente pour
lui de déposer une si grande puissance, comment il humilie un si grand
pouvoir, comment il affaiblit une si grande force, comment il rend
déraisonnable une si grande sagesse. Était-ce un devoir de justice envers
l'homme ? Certainement pas !...

      Vraiment, Seigneur, ce n'est pas ma justice, mais ta miséricorde, qui
t'a conduit ; ce n'est pas ton indigence, mais mon besoin. Tu as dit en
effet : « La miséricorde est bâtie dans les cieux » (Ps 88,3). C'est bien
cela, parce que la misère abondait sur la terre. Voilà pourquoi « je
chanterai pour toi, Seigneur, la miséricorde » que tu as manifestée lors de
ta venue... Quand il s'est montré humble dans son humanité, puissant en ses
miracles, fort contre la tyrannie des démons, doux dans l'accueil des
pécheurs, tout cela provient de sa miséricorde, tout cela vient de ses
entrailles de bonté. Voilà pourquoi, « je chanterai, Seigneur, la
miséricorde » que tu as manifestée lors de ta première venue. Et à juste
titre, car « la terre est remplie de la miséricorde du Seigneur » (Ps
118,64).




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26 novembre 2011

Evangile du jour

samedi 26 novembre 2011
Le samedi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Jean Berchmans († 1621),  Bx Jacques Alberione, prêtre (1884-1971)



Commentaire du jour
Saint Maxime le Confesseur : « Paraître debout devant le Fils de l'homme »

Les lectures du jour

Lc 21,34-36.


Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste.
Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
Dialogue sur la vie ascétique ; PG 90, 912 (trad. Deseille, Évangile au désert, p. 258 rev. cf Tournay)

« Paraître debout devant le Fils de l'homme »

      Nous t'en supplions, Seigneur, Dieu de bonté, que le déroulement du
mystère du salut accompli pour nous en ton Fils unique ne tourne pas à
notre condamnation ; qu'il « ne nous rejette pas loin de ta face ». Ne
prends pas en aversion notre condition misérable, mais aie compassion de
nous à cause de ta grande pitié ; « selon ton infinie miséricorde, efface
notre péché ». Ainsi, comparaissant devant ta gloire, bien loin de mériter
condamnation, nous obtiendrons la protection de ton Fils unique, et nous ne
serons pas réprouvés comme de mauvais serviteurs... Oui, Maître et Seigneur
tout-puissant, entends notre supplication : « Nous ne connaissons nul autre
que toi ». Nous invoquons ton nom, car tu es « celui qui opère tout en tous
», et c'est près de toi que nous cherchons le secours.

      « Seigneur, regarde du ciel et vois depuis la demeure de ta sainte
gloire. Où est ton amour jaloux et puissant ? Où sont ta pitié et ta
miséricorde infinies ? Tu es notre Père : Abraham ne peut pas nous
reconnaître... Toi, Seigneur, notre Père, libère-nous, car depuis l'origine
ton nom est invoqué sur nous », ainsi que le nom de ton Fils unique, et
celui de ton Saint Esprit. « Pourquoi nous laisses-tu errer loin de tes
voies ?... Pourquoi nous as-tu abandonnés à notre sens propre, et nous
as-tu laissés nous égarer ? » Fais revenir vers toi tes serviteurs,
Seigneur, au nom de ta sainte Église, au nom de tous tes saints des temps
passés...

      « Ah, si tu déchirais les cieux ! Les montagnes trembleraient devant
toi, elles fondraient comme de la cire en présence du feu... Depuis les
temps anciens, nous n'avons entendu et nos yeux n'ont contemplé d'autre
Dieu que toi... Tu es notre Père..., nous sommes tous l'ouvrage de tes
mains... Nous sommes tous ton peuple. »

(Références bibliques : Ps 50,13.3; Jdt 8,20; 1Co 12,6; Is 63,15-19 LXX; Ps
96,5; Is 64, 3.7-8)




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25 novembre 2011

Evangile du jour

vendredi 25 novembre 2011
Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre (IVème s.),  St Pierre d'Alexandrie, évêque († 311)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Sachez que le royaume de Dieu est proche »

Les lectures du jour

Lc 21,29-33.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Il leur dit cette parabole : "voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour l'Avent ; PL 185,11 ; SC 166

« Sachez que le royaume de Dieu est proche »

      « Nous attendons le Sauveur » (liturgie latine; cf Ph 3,20).
Vraiment, elle est joyeuse l'attente des justes, de ceux qui attendent « la
bienheureuse espérance et l'avènement dans la gloire de notre grand Dieu et
Sauveur Jésus Christ » (Tt 2,13). « Quelle est mon espérance, dit le juste,
n'est-ce pas le Seigneur ? » (Ps 38,8) Puis, il se tourne vers lui et
s'écrie : « Je le sais : tu ne décevras pas mon attente (Ps 118,116). En
effet, mon être est déjà près de toi, puisque notre nature, assumée par toi
et offerte pour nous, a déjà été glorifiée en toi. Cela nous donne l'espoir
que ' toute chair viendra à toi ' (Ps 64,3)...»

      Pourtant, c'est avec une confiance plus grande encore qu'attendent le
Seigneur ceux qui peuvent dire : « Mon être est près de toi, Seigneur, car
je t'ai donné toutes mes richesses ; les quittant pour toi, j'ai ' amassé
un trésor dans le ciel ' (Mt 6,20). J'ai déposé tous mes biens à tes pieds
: je sais que...tu me les ' rendras au centuple avec, en plus, la vie
éternelle ' » (Mc 10,30). Vous qui êtes pauvres en esprit, heureux
êtes-vous ! (Mt 5,3)... Car le Seigneur a dit : « Là où est ton trésor, là
sera ton cœur » (Mt 6,21). Que vos cœurs le suivent donc, qu'ils suivent
leur trésor! Fixez votre pensée là-haut, et que votre attente soit
suspendue à Dieu, pour pouvoir dire avec l'apôtre Paul : « Notre vie est
dans les cieux ; c'est de là que nous attendons le Sauveur »( Ph 3,20).




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24 novembre 2011

Evangile du jour

jeudi 24 novembre 2011
Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

St André Dung-Lac et ses compagnons, martyrs († 1745-1862)- Mémoire



Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4ème siècle : La victoire du Fils de l'homme, qui est venu et qui vient

Les lectures du jour

Lc 21,20-28.


Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Une homélie grecque du 4ème siècle
Sur la Sainte Pâque, 44-48 ; PG 59, 743 ; SC 27 (inspiré d'une homélie perdue d'Hippolyte, trad. SC rev.)

La victoire du Fils de l'homme, qui est venu et qui vient

      Qu'est-ce que l'avènement du Christ ? La délivrance de l'esclavage et
le rejet de l'ancienne contrainte, le commencement de la liberté et
l'honneur de l'adoption, la source de la rémission des péchés et la vie
vraiment immortelle pour tous. Comme le Verbe, la Parole de Dieu, nous
voyait d'en haut, tyrannisés par la mort, dissous, liés par les liens de la
déchéance, emportés par un chemin sans retour, il est venu prendre la
nature d'Adam, le premier homme, selon le dessein du Père. Il n'a pas
confié à des anges ni à des archanges la charge de notre salut, mais
lui-même a pris sur lui tout le combat pour nous, obéissant aux ordres du
Père... Ramassant et comprimant en lui toute la grandeur de sa divinité, il
est venu avec la mesure qu'il a voulue...; par la puissance du Père il n'a
pas perdu ce qu'il avait, mais prenant ce qu'il n'avait pas, il est venu
tel qu'il devait être limité...

      Vois qu'il est Seigneur : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur :
Assieds-toi à ma droite » (Ps 109,1)... Vois qu'il est Fils : « Il
m'appellera Père, et j'en ferai l'aîné » (Ps 88,27-28)... Vois aussi qu'il
est Dieu : « Les puissants viendront et se prosterneront devant toi ; ils
te prieront, car Dieu est en toi » (Is 45,14)... Vois qu'il est roi éternel
: « Sceptre de droiture, le sceptre de ta royauté... Dieu, ton Dieu, t'a
oint d'une huile d'allégresse » (Ps 44,7-8)... Vois qu'il est Seigneur des
puissances : « Qui est ce roi de gloire ? Le Seigneur des puissances,
lui-même est ce roi de gloire » (Ps 23,8)... Vois aussi qu'il est grand
prêtre éternel : « Tu est prêtre pour l'éternité » (Ps 109,4). Mais s'il
est Seigneur et Dieu, Fils et roi, Seigneur et grand prêtre éternel,
lorsqu'il l'a voulu, « il est homme aussi : qui le comprendra ? » (Jr 17,9
LXX)...

      C'est bien comme Dieu et homme que ce grand Jésus est venu chez
nous... Il a revêtu notre corps misérable et mort...; il a soigné nos corps
pour leurs infirmités, guéri chacune de nos maladies par sa puissance, afin
que soit accomplie la parole : « Je suis le Seigneur... Je te prendrai par
la main droite et te fortifierai... Je suis le Seigneur, c'est mon nom...
Et le dernier ennemi, la mort, sera détruit. Mort, où est ton dard venimeux
? » (Is 42,6; 1Co 15,26.55)




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23 novembre 2011

Evangile du jour

mercredi 23 novembre 2011
Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Clément Ier, pape et martyr († 100),  Ste Félicité, veuve et martyre romaine († 150)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

Les lectures du jour

Lc 21,12-19.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " On portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen gentium » §41-42

« Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

Ceux qui sont accablés par la pauvreté, la faiblesse, la maladie et
l'adversité, ou qui souffrent persécution pour la justice, qu'ils se
sachent unis de façon particulière au Christ souffrant pour le salut du
monde. Le Seigneur dans son Évangile les a proclamés bienheureux (Mt 5,10)
et « le Dieu...de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle
dans le Christ, après ces quelques souffrances, achèvera son œuvre, vous
affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables » (1P 5,10)...
Jésus, le Fils de Dieu, a manifesté sa charité en offrant sa vie pour nous
: personne donc n'a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour lui
et pour ses frères (cf 1Jn 3,16; Jn 15,13). Quelques-uns parmi les
chrétiens ont été appelés à rendre ce témoignage suprême d'amour devant
tous et surtout devant les persécuteurs depuis la première heure, et
d'autres y seront sans cesse appelés. C'est pourquoi le martyre, dans
lequel le disciple est assimilé à son maître, acceptant librement la mort
pour le salut du monde, et dans lequel il devient semblable à lui dans
l'effusion de son sang, est considéré par l'Église comme une grâce éminente
et la preuve suprême de la charité. Que si cela n'est donné qu'à un petit
nombre, tous cependant doivent être prêts à confesser le Christ devant les
hommes et à le suivre sur le chemin de la croix, au milieu des persécutions
qui ne manquent jamais à l'Église.




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22 novembre 2011

Evangile du jour

mardi 22 novembre 2011
Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Cécile, vierge et martyre († 230) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas »

Les lectures du jour

Lc 21,5-11.


Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la lettre aux Romains, n°24 (trad. Bourguet, Matthieu médité, p. 188)

« Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas »

Plus le roi s'approche, plus il faut se préparer. Plus est proche le
moment où l'on décernera le prix au combattant, mieux il faut combattre.
Ainsi fait-on lors des courses : quand arrive le terme de la course et
qu'on s'approche du but, on stimule davantage la fougue des chevaux. Voilà
pourquoi Paul dit : « Maintenant le salut est plus près de nous que lorsque
nous avons embrassé la foi. La nuit est avancée, le jour est tout proche »
(Rm 13,11-12). Puisque la nuit s'efface et que le jour apparaît,
faisons les œuvres du jour ; laissons les œuvres des ténèbres. Ainsi
fait-on en cette vie : quand nous voyons que la nuit cède le pas à l'aurore
et que nous entendons chanter l'hirondelle, nous nous réveillons les uns
les autres, bien qu'il fasse encore nuit... Nous nous empressons aux tâches
du jour ; nous nous habillons après nous être arrachés au sommeil, pour que
le soleil nous trouve prêts. Ce que nous faisons alors, faisons-le à
présent : secouons tous nos rêves, arrachons-nous aux songes de la vie
présente, sortons de notre profond sommeil et revêtons le vêtement de la
vertu. C'est ce que nous dit clairement l'apôtre : « Rejetons donc les
œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (v. 12). Car le
jour nous appelle à la bataille, au combat. Ne sois pas effrayé en
entendant ces mots de combat et de lutte ! Si revêtir une lourde armure
matérielle est pénible, il est désirable par contre de revêtir l'armure
spirituelle, car c'est une armure de lumière. Ainsi, tu brilleras d'un
éclat plus resplendissant que le soleil, et tout en brillant d'un vif
éclat, tu seras en sécurité, car ce sont des armes..., des armes de
lumière. Alors ? Sommes-nous dispensés de combattre ? Non ! Il faut
combattre, mais sans être accablés de fatigue et sans peine. Car c'est
moins à une guerre que nous sommes conviés, qu'à une fête et à une
réjouissance.




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21 novembre 2011

Evangile du jour

lundi 21 novembre 2011
Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Présentation de la Vierge Marie - Mémoire
Gélase Ier, pape († 496)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : Tout donner parce que le Christ a tout donné

Les lectures du jour

Lc 21,1-4.


Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Retraite faite à Nazareth, 1897 (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 520)

Tout donner parce que le Christ a tout donné

      Mon Seigneur Jésus, comme il sera vite pauvre celui qui, vous aimant
de tout son cœur, ne pourra souffrir d'être plus riche que son Bien-aimé.
Comme il sera vite pauvre celui qui, songeant que tout ce qu'on fait à un
de ces petits on vous le fait, que tout ce qu'on ne leur fait pas on ne
vous le fait pas (Mt 25,40.45), soulagera toutes les misères à sa portée.
Comme il sera vite pauvre celui qui recevra avec foi vos paroles : « Si
vous voulez être parfait, vendez ce que vous avez et donnez-le aux pauvres.
Bienheureux les pauvres. Quiconque aura quitté ses biens pour moi recevra
ici-bas cent fois plus et au ciel la vie éternelle » (Mt 19,21.29; 5,3) et
tant d'autres.

      Mon Dieu, je ne sais s'il est possible à certaines âmes de vous voir
pauvre et de rester volontiers riches, de se voir tellement plus grandes
que leur maître, que leur Bien-aimé, de ne pas vouloir vous ressembler en
tout, autant qu'il dépend d'elles, et surtout en vos abaissements... En
tout cas moi, je ne puis concevoir l'amour sans un besoin impérieux de
conformité, de ressemblance, et surtout de partage de toutes les peines, de
toutes les difficultés, de toutes les duretés de la vie. Être riche, à mon
aise, vivre doucement de mes biens, quand vous avez été pauvre, gêné,
vivant péniblement d'un rude labeur, pour moi je ne le puis, mon Dieu ; je
ne puis aimer ainsi.

      Il ne convient pas que « le serviteur soit plus grand que le maître »
(Jn 13,16), ni que l'épouse soit riche quand l'Époux est pauvre... Pour
moi, il m'est impossible de comprendre l'amour sans la recherche de la
ressemblance..., sans le besoin de partager toutes les croix.




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20 novembre 2011

Evangile du jour

dimanche 20 novembre 2011
Solennité du Christ Roi de l'univers

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870)



Commentaire du jour
Saint Hilaire : « Recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde »

Les lectures du jour

Mt 25,31-46.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, 11, 38-39 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 268)

« Recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde »

« Le Christ remettra le Royaume à son Père » dit saint Paul (1Co
15,28), non pas en ce sens qu'il renoncerait à sa puissance en lui
remettant son Royaume, mais parce que c'est nous qui serons le Royaume de
Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps...
C'est nous qu'il remettra à Dieu, après nous avoir constitués « Royaume de
Dieu » par la glorification de son corps. C'est nous qu'il remettra au
Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans l'Évangile : « Venez,
les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé
dès la création du monde ». « Les justes brilleront alors comme le
soleil dans le Royaume de leur Père » (Mt 13,43). Car le Fils livrera à
Dieu comme étant son Royaume ceux qu'il a conviés à son Royaume, ceux à qui
il a promis la béatitude propre à ce mystère par ces mots : « Bienheureux
les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)... Le Christ livre à Dieu
le Royaume, et voici que ceux qu'il remet à son Père comme étant son
Royaume voient Dieu. Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi
consiste ce Royaume : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc
17,21). Et si quelqu'un cherche à savoir qui est celui qui remet le
Royaume, qu'il écoute : « Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour
être parmi les morts le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un
homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection » (1Co 15,20-21).
Tout cela concerne le mystère du Corps, car le Christ est le premier
ressuscité d'entre les morts... C'est donc pour le progrès de l'humanité
assumée par le Christ que « Dieu sera tout en tous » (1Co 15,28).




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19 novembre 2011

Evangile du jour

samedi 19 novembre 2011
Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Mechtilde, moniale (XIIIème s.),  St Tanguy (IXème s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ils sont fils de Dieu, en étant fils de la résurrection »

Les lectures du jour

Lc 20,27-40.


Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Audience générale du 01/12/1982 (trad. DC n°1844 16/01/83, p.94)

« Ils sont fils de Dieu, en étant fils de la résurrection »

      Comme sacrement né du mystère de la Rédemption et, en un certain
sens, né à nouveau de l'amour nuptial du Christ et de l'Église (cf Ep
5,22-23), le mariage est une expression efficace de la puissance salvifique
de Dieu qui réalise son dessein éternel, même après le péché et malgré la
concupiscence cachée dans le cœur de chaque être humain, homme et femme...
Comme sacrement de l'Église, le mariage est indissoluble par nature. Comme
sacrement de l'Église, il est aussi parole de l'Esprit qui exhorte l'homme
et la femme à modeler toute leur vie ensemble en tirant leur force du
mystère de la rédemption du corps... La rédemption du corps
signifie...cette espérance qui, dans la dimension du mariage, peut être
définie comme espérance du quotidien, espérance du temporel...

      La dignité des époux...s'exprime dans la profonde conscience de la
sainteté de la vie, à laquelle tous deux donnent origine en participant –-
comme fondateurs d'une famille –- aux forces du mystère de la création. À
la lumière de cette espérance qui est liée au mystère de la rédemption du
corps, cette nouvelle vie humaine, l'enfant conçu et né de l'union
conjugale de son père et de sa mère, s'ouvre aux « prémices de l'Esprit » «
pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu ». Et si «
toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement », une
espérance particulière accompagne la femme dans les douleurs de
l'accouchement, c'est-à-dire l'espérance de la « révélation des fils de
Dieu » (Rm 8,19-23), espérance dont tout nouveau-né porte en lui une
étincelle en venant au monde... C'est à cela que se réfèrent les paroles du
Christ faisant appel à la résurrection des corps... : « Ils sont fils de
Dieu, étant fils de la résurrection ».




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18 novembre 2011

Evangile du jour

vendredi 18 novembre 2011
Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul - Mémoire facultative
Ste Rose-Philippine Duchesne (1769-1852)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner »

Les lectures du jour

Lc 19,45-48.


Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 69 (trad. Cerf 1991, p. 556)

« Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner »

      Notre Seigneur nous apprend lui-même ce que nous devons faire pour
que notre intérieur devienne une maison de prière, car l'homme est vraiment
un temple consacré à Dieu. Nous devons d'abord en chasser les marchands,
c'est-à-dire les images et représentations des biens créés, et tout ce qui
est satisfaction dans les choses de ce monde et jouissance de volonté
propre. Puis il faut laver le temple avec des larmes pour le purifier. Tous
les temples ne sont pas saints par le seul fait qu'ils sont des demeures
habitables...; c'est Dieu qui les rend saints.

      Le temple dont il est question ici c'est l'aimable temple de Dieu, où
Dieu se dit en vérité quand...on y a fait place nette. Comment Dieu
pourrait-il élire domicile en l'âme avant qu'elle n'ait eu la moindre
pensée de Dieu ? N'est-elle pas souvent encombrée de tant d'autres choses ?




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17 novembre 2011

Evangile du jour

jeudi 17 novembre 2011
Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Élisabeth de Hongrie († 1231) - Mémoire,  St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « En voyant la ville, Jésus pleura sur elle »

Les lectures du jour

Lc 19,41-44.


Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
La Cité de Dieu, §14, 28

« En voyant la ville, Jésus pleura sur elle »

      Deux amours ont bâti deux villes : l'amour de soi jusqu'au mépris de
Dieu a fait la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la
cité céleste. L'une se glorifie en elle-même ; l'autre dans le Seigneur.
L'une cherche la gloire qui vient des hommes (Jn 5,44) ; l'autre met toute
sa gloire en Dieu, témoin de sa conscience. L'une, gonflée de vaine gloire,
élève la tête ; l'autre dit à son Dieu : « C'est toi ma gloire ; tu me
redresses la tête » (Ps 3,4). Dans l'une, les princes sont dominés par la
passion de dominer sur leurs sujets ou sur les nations conquises ; dans
l'autre tous se font serviteurs du prochain dans la charité, les chefs
veillant au bien de leurs subordonnés, et ceux-ci leur obéissant. La
première ville, dans la personne des puissants, s'admire dans sa force ;
l'autre dit à son Dieu : « Je t'aimerai, Seigneur, toi ma force » (Ps
17,2).

      C'est pourquoi, dans la première ville, les sages mènent une vie tout
humaine, ne recherchant que les biens du corps ou de l'esprit ou les deux à
la fois : « s'ils ont pu connaître Dieu, ils ne l'ont pas honoré comme Dieu
et ne lui ont pas rendu grâces, mais ils se sont perdus dans leurs pensées
et dans leurs cœurs enténébrés...; ils ont servi la créature de préférence
au Créateur » (Rm 1,21-25). Dans la cité de Dieu au contraire, toute la
sagesse de l'homme se trouve dans la piété, qui seule rend au vrai Dieu un
culte légitime et qui, dans la société des saints, des anges aussi bien que
des hommes, attend pour récompense « que Dieu soit tout en tous » (1Co
15,28).




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16 novembre 2011

Evangile du jour

mercredi 16 novembre 2011
Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite, reine d'Écosse († 1093),  Ste Gertrude de Helfta († 1302)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes »

Les lectures du jour

Lc 19,11-28.


Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 80 rev.)

« Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes »

Quoi que tu fasses, y compris aider quelqu'un à traverser la route,
c'est à Jésus que tu le fais. Tu donnes un verre d'eau, et c'est à Jésus
que tu l'as donné (Mt 25,35) –- petit précepte de rien du tout, et pourtant
crucial, toujours plus illuminateur. Nous ne devons pas craindre l'amour du
Christ, d'aimer comme il a aimé. Qu'importe si notre travail est modeste,
humble ; faisons-le avec l'amour du Christ lui-même. Aussi beau que
puisse être ton travail, sois-en détaché, toujours prêt à y renoncer. Ce
que tu fais n'est pas tien. Les talents que Dieu t'a donnés ne sont pas les
tiens ; ils t'ont été donnés afin que tu t'en serves pour la gloire de
Dieu. Sois généreux et mets en œuvre tout ce qui est en toi pour plaire au
bon Maître. Qu'avons-nous à apprendre ? À être doux et humble (Mt
11,29) ; si nous le devenons, nous apprendrons à prier ; et l'apprenant,
nous appartiendrons à Jésus ; et lui appartenant, nous apprendrons à croire
; et croyant, nous apprendrons à aimer ; et aimant, nous apprendrons à
servir.




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15 novembre 2011

Evangile du jour

mardi 15 novembre 2011
Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, évêque et docteur de l'Église (1193-1280)



Commentaire du jour
Saint Thomas More : « Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison »

Les lectures du jour

Lc 19,1-10.


Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas More (1478-1535), homme d'État anglais, martyr
Treatise To Receive the Blessed Body of our Lord (trad. Histoire, Église et spiritualité, Bayard 2005, p. 174 rev.)

« Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison »

      Recevons le Christ dans l'eucharistie comme l'a fait Zachée, le bon
publicain...; il s'est empressé de descendre de l'arbre et avec bonheur il
a reçu Jésus dans sa maison. Mais il ne s'est pas contenté de l'accueillir
avec une joie éphémère, fruit d'un attachement superficiel... : il en a
donné la preuve par des œuvres de vertu. Il s'est mis en devoir de
dédommager tout de suite toutes les personnes à qui il avait fait tort, et
cela non pas chichement, mais au quadruple ; et il s'est engagé en outre à
distribuer tout de suite aux pauvres la moitié de tout ce qu'il possédait
-- sur-le-champ, remarquez bien, tout de suite, sais attendre le
lendemain...

      Avec le même empressement, la même spontanéité, la même allégresse,
la même joie spirituelle qui étaient ceux de cet homme le recevant chez
lui, que notre Seigneur nous accorde la grâce de recevoir son corps et son
sang très saints, son âme bénie et sa divinité toute-puissante, tant dans
notre âme que dans notre corps. Et que le fruit de nos bonnes œuvres puisse
rendre témoignage que nous le recevons dignement, avec cette foi totale et
ce ferme propos de bien vivre qui s'imposent à ceux qui communient. Alors
Dieu...dira sur notre âme comme jadis sur celle de Zachée : « Aujourd'hui
le salut est arrivé pour cette maison ».




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14 novembre 2011

Evangile du jour

lundi 14 novembre 2011
Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Sérapion, martyr († 1240)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Vois ! Ta foi t'a sauvé »

Les lectures du jour

Lc 18,35-43.


Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°2 ; PL 76, 1081  (trad. Le Barroux)

« Vois ! Ta foi t'a sauvé »

Remarquons ce que le Seigneur dit à l'aveugle qui s'approche : « Que
veux-tu que je fasse pour toi ? » Celui qui avait le pouvoir de rendre la
vue ignorait-il donc ce que voulait l'aveugle ? Non, bien sûr ! Mais il
veut que nous demandions les choses, bien qu'il sache d'avance que nous les
demanderons et qu'il nous les accordera. Il nous exhorte à prier jusqu'à
être importuns, lui qui affirme cependant : « Votre Père céleste sait de
quoi vous avez besoin avant que vous ne le lui demandiez » (Mt 6,8). S'il
interroge, c'est pour qu'on lui demande ; s'il interroge, c'est pour
exciter notre cœur à la prière... Ce que demande l'aveugle au
Seigneur, ce n'est pas l'or, mais la lumière. Il ne se soucie pas de
demander autre chose que la lumière... Imitons cet homme, frères très
chers. Ne demandons au Seigneur ni des richesses trompeuses, ni des cadeaux
terrestres, ni des honneurs passagers, mais la lumière : non la lumière
circonscrite par l'espace, limitée par le temps, interrompue par la nuit,
et dont nous partageons la vue avec les animaux, mais demandons cette
lumière que seuls les anges voient avec nous, qui ne débute par aucun
commencement et n'est bornée par aucune fin. Or le chemin pour arriver à
cette lumière, c'est la foi. C'est donc avec raison que le Seigneur répond
aussitôt à l'aveugle à qui il va rendre la lumière : « Vois ! Ta foi t'a
sauvé ».




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13 novembre 2011

Evangile du jour

dimanche 13 novembre 2011
Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

St Stanislas Kostka, s.j. († 1568),  Ste Agostina Livia Pietrantoni (1864-1894)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Tu as été fidèle pour peu de choses... ; entre dans la joie de ton maître »

Les lectures du jour

Mt 25,14-30.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Prayer : Seeking the Heart of God, with Bro. Roger (trad. La prière, fraîcheur d'une source)

« Tu as été fidèle pour peu de choses... ; entre dans la joie de ton maître »

« J'ai gardé le Seigneur toujours devant mes yeux ; parce qu'il est
toujours à ma droite, je ne peux pas glisser » (Ps 15,8). Car s'il est une
chose que Jésus me demande, c'est de m'appuyer sur lui, de me confier en
lui seul, de m'abandonner à lui sans réserve... Nous ne devons pas essayer
de contrôler les actions de Dieu. Nous ne devons pas compter des étapes du
voyage qu'il veut nous faire entreprendre. Même si je me sens comme un
bateau à la dérive, à moi de me donner entièrement à lui.

Lorsque cela semble difficile, souviens-toi que nous ne sommes pas
appelés à réussir, mais à être fidèles. La fidélité est importante, même
dans les petites choses, non pas pour la chose elle-même, ce qui serait le
souci d'un esprit mesquin, mais pour la grande chose qu'est la volonté de
Dieu. Saint Augustin a dit : « Les petites choses restent petites, mais
être fidèle dans les petites choses est une grande chose. Notre Seigneur
n'est-il pas le même dans un pauvre visiteur que dans un grand ? » (cf Mt
25,40)




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12 novembre 2011

Evangile du jour

samedi 12 novembre 2011
Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Josaphat Jean Kuncewicz, évêque et martyr († 1623) - Mémoire



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Toujours prier sans se décourager »

Les lectures du jour

Lc 18,1-8.


Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours ascétiques, 1ère série, §21 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 143)

« Toujours prier sans se décourager »

      Bienheureux l'homme qui connaît sa propre faiblesse. Car cette
connaissance est en lui le fondement, la racine, le principe de toute
bonté... Quand un homme sait qu'il est dénué de secours divin, il prie
d'abondance. Et plus il prie, plus son cœur se fait humble... Quand il a
compris tout cela, il possède la prière dans son âme comme un trésor. Et
tant sa joie est grande, il fait de sa prière une action de grâce... Porté
ainsi par cette connaissance et admirant la grâce de Dieu, il élève la
voix, il loue et glorifie Dieu, il lui dit sa gratitude et parle au comble
de l'émerveillement.

      Celui qui est parvenu en vérité, et non en imagination, à porter de
tels signes et à connaître une telle expérience, celui-là sait ce que je
dis, et que rien ne peut aller contre. Mais qu'il cesse désormais de
désirer les choses vaines. Qu'il persévère en Dieu par la prière
continuelle, dans la crainte d'être privé de l'abondance du secours divin.

      Tous ces biens sont donnés à l'homme dès lors qu'il connaît sa
faiblesse. Par son grand désir du secours de Dieu, il approche Dieu en
demeurant dans la prière. Et autant il approche Dieu par sa résolution,
autant Dieu l'approche de ses dons, et il ne lui enlève pas sa grâce, à
cause de sa grande humilité. Car un tel homme est comme la veuve qui ne
cesse d'en appeler au juge pour qu'il lui rende justice contre son
adversaire. Dans sa compassion Dieu retarde ses grâces pour que cette
réserve incite l'homme à l'approcher et à demeurer auprès de celui d'où
coule son bien, tant il a besoin de lui.




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11 novembre 2011

Evangile du jour

vendredi 11 novembre 2011
Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Martin, évêque de Tours (c. 316-397) - Mémoire



Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Qui perdra sa vie la sauvegardera »

Les lectures du jour

Lc 17,26-35.37.


Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 1230 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 102)

« Qui perdra sa vie la sauvegardera »

Ô jour éternel, jour tant désiré,
Je te guette avec nostalgie et impatience,
Et très bientôt l'amour déchirera les voiles,
Et tu deviendras mon salut.

Jour merveilleux, moment incomparable,
Où pour la première fois je verrai mon Dieu,
L'époux de mon âme et le Seigneur des Seigneurs,
Je sens que l'épouvante n'étreindra point mon âme.

Jour très solennel, jour de clarté,
Où l'âme connaîtra son Dieu dans sa puissance,
Et tout entière sombrera dans son amour,
Et connaîtra que les misères de l'exil sont passées.

Jour bienheureux, jour béni
Où pour toi mon cœur flambera d'un feu éternel :
Car je te pressens déjà même si ce n'est qu'à travers des voiles,
Toi Jésus, dans la vie et la mort, tu m'es ravissement et enchantement.

Jour que j'espère toute ma vie durant :
Et je t'attends avec impatience, Seigneur,
Car toi tu es le seul que je désire,
Toi, l'Unique en mon cœur ; le reste ne m'est rien.

Jour de délice, d'infinies douceurs :
Mon époux, Dieu de grande majesté,
Tu sais que rien ne saurait contenter le cœur d'une vierge,
Sur ton doux Cœur j'appuie mon front.




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10 novembre 2011

Evangile du jour

jeudi 10 novembre 2011
Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Léon le Grand, pape et docteur de l'Église († 461) - Mémoire,  St André Avellin, prêtre théatin († 1608)



Commentaire du jour
Imitation de Jésus Christ : Demeurer dans le Royaume de Dieu

Les lectures du jour

Lc 17,20-25.


Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch.1, 2-3

Demeurer dans le Royaume de Dieu

       « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » dit le Seigneur...
Hâte-toi donc de préparer ton cœur pour cet Époux afin qu'il daigne venir
et habiter en toi. Car il a dit : « Si quelqu'un m'aime il gardera ma
parole, alors nous viendrons en lui et nous établirons en lui notre demeure
» (Jn 14,23). Fais donc place au Christ et ferme la porte à tout autre que
lui. En possédant le Christ, tu es riche et lui seul te suffit. Il veillera
sur toi, pourvoira à tout, en sorte que tu n'auras pas à recourir toujours
aux hommes. Car les hommes changent souvent et manquent tout d'un coup,
tandis que « le Christ demeure éternellement » (Jn 12,34) ; il reste notre
soutien inébranlable jusqu'à la fin.      Ne place donc pas ta confiance
d'une manière trop absolue dans l'homme, qui est fragile et mortel, même
quand quelqu'un nous est utile et très cher. Ne t'attriste pas beaucoup
s'il te déçoit ou s'il te contredit. Ceux qui sont pour toi aujourd'hui
pourront être contre toi demain et inversement, car les hommes changent
comme le vent. Toi donc mets ta confiance en Dieu. Qu'il soit ta crainte et
ton amour. Il répondra pour toi et il fera ce qui est le mieux.       « Tu
n'as pas ici-bas de demeure durable » (He 13,14). Où que tu sois, tu es
« étranger et voyageur » (He 11,13). Ta paix viendra de ton union intime
avec le Christ.




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09 novembre 2011

Evangile du jour

mercredi 09 novembre 2011
Dédicace de la basilique du Latran, fête

Dédicace de la basilique du Latran - Fête



Commentaire du jour
Lansperge le Chartreux : « Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)

Les lectures du jour

Jn 2,13-22.


Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon sur la dédicace de l'église ; Opera omnia, 1, 702s (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 520)

« Vous êtes le temple de Dieu, et l'Esprit de Dieu habite en vous » (1Co 3,16)

La dédicace que nous commémorons aujourd'hui concerne, en réalité,
trois maisons. La première est le sanctuaire matériel... Il faut certes
prier en tout lieu et il n'y a vraiment aucun lieu où l'on ne puisse prier.
Pourtant, c'est une chose très convenable que d'avoir consacré à Dieu un
lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté,
puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus
facilement ce que nous demandons, grâce à cette prière commune, selon la
parole : « Si deux ou trois d'entre vous sur la terre se mettent d'accord
pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père » (Mt 18,19)...
La deuxième maison de Dieu, c'est le peuple, la sainte communauté qui
trouve son unité dans cette église, c'est-à-dire vous qui êtes guidés,
instruits et nourris par un seul pasteur ou évêque. C'est la demeure
spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est
le signe. Le Christ s'est construit ce temple spirituel pour lui-même...
Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs,
rassemblés par l'unité de la foi et de la charité, en cette Église, une,
fille de l'Église universelle, et qui ne fait d'ailleurs qu'un avec
l'Église universelle. Considérée à part des autres Églises particulières,
elle n'est qu'une partie de l'Église, comme le sont toutes les autres
Églises. Ces églises forment cependant toutes ensemble l'unique Église
universelle, mère de toutes les Églises... En célébrant la dédicace de
notre église, nous ne faisons rien d'autre que de nous souvenir, au milieu
des actions de grâce, des hymnes et des louanges, de la bonté que Dieu a
manifesté en appelant ce petit peuple à le connaître... La troisième
maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à lui par le
baptême, devenue le temple de l'Esprit Saint et la demeure de Dieu...
Lorsque tu célèbres la dédicace de cette troisième maison, tu te souviens
simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t'a choisi pour
venir habiter en toi par sa grâce.




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08 novembre 2011

Evangile du jour

mardi 08 novembre 2011
Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Geoffroy († 1115),  Bx Jean Duns Scot, Frère mineur, théologien († 1308)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Être serviteur

Les lectures du jour

Lc 17,7-10.


Jésus disait aux Apôtres : " Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour l'ordination d'un évêque, 3, 9 ; Guelferbytanus n°32, PLS 2, 637 (trad. coll. Pères dans la foi n°46, p. 102 rev.)

Être serviteur

      L'évêque qui est à votre tête est votre serviteur... Que le Seigneur
nous donne donc, à l'aide de vos prières, d'être et de rester jusqu'à la
fin ce que vous voulez que nous soyons...; qu'il nous aide à accomplir ce
qu'il a commandé. Mais qui que nous soyons, ne placez pas en nous votre
espoir. Je me permets de vous dire ceci en évêque : je veux me réjouir de
vous et non m'enfler d'orgueil... Je parle maintenant au peuple de Dieu au
nom du Christ, je parle dans l'Église de Dieu, je parle comme pauvre
serviteur de Dieu : ne mettez pas votre espoir en nous, ne mettez pas votre
espoir dans les hommes. Sommes-nous bons ? Nous sommes des serviteurs.
Sommes-nous mauvais ? Nous restons des serviteurs. Mais les bons, les
fidèles serviteurs sont les vrais serviteurs.

      Quel est notre service ? Faites-y attention : si vous avez faim et
que vous ne veuillez pas être ingrats, remarquez de quel cellier nous
tirons les provisions ; mais dans quel plat est servi ce que tu es avide de
manger, cela ne te regarde pas. « Dans une grande maison, il n'y a pas
seulement de la vaisselle d'or et d'argent, il y a aussi de la vaisselle
d'argile » (2Tm 2,20). [Votre évêque ressemble-t-il à] un plat d'argent, un
plat d'or, un plat d'argile ? Toi, regarde si ce plat contient du pain, et
de qui vient ce pain, et qui le donne pour qu'on te le serve. Remarquez qui
est celui de qui je parle, qui donne le pain que l'on vous sert. C'est lui
qui est le pain : « Je suis le pain vivant, descendu du ciel » (Jn 6,51).
Nous vous servons donc le Christ, à la place du Christ..., pour qu'il
parvienne jusqu'à vous, pour qu'il soit le juge de notre ministère.




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07 novembre 2011

Evangile du jour

lundi 07 novembre 2011
Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Willibrord, evêque d'Echternach († 739),  St Florent de Strasbourg, évêque († 693)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Tu lui pardonneras »

Les lectures du jour

Lc 17,1-6.


Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits.
Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 71, pour la Toussaint (trad. Cerf 1991, p. 580 rev.)

« Tu lui pardonneras »

« Bienheureux les miséricordieux : ils trouveront miséricorde » (Mt
5,7). De la miséricorde, on dit qu'en Dieu elle surpasse toutes ses œuvres
; et c'est pourquoi un homme miséricordieux est un homme véritablement
divin, car la miséricorde naît de la charité et de la bonté. Et c'est pour
cette raison que les vrais amis de Dieu sont très miséricordieux et sont
plus accueillants aux pécheurs et à ceux qui souffrent que d'autres qui
n'ont pas cette charité. Et comme la miséricorde naît de la charité que
nous devons avoir les uns envers les autres..., si nous ne l'exerçons pas,
notre Seigneur nous en demandera un compte particulier au jour du
jugement... Cette miséricorde ne consiste pas seulement en dons, mais
elle s'exerce aussi à l'égard de toutes les souffrances qui peuvent fondre
sur ton prochain. Celui qui voit cela sans témoigner à ses frères une
véritable charité et une réelle sympathie dans toutes ses souffrances et
qui ne ferme pas l'œil sur leurs fautes, dans un sentiment de miséricorde,
cet homme-là a sujet de craindre que Dieu ne lui refuse sa miséricorde, car
« à la mesure dont tu auras mesuré, à la même mesure on te mesurera à ton
tour » (Mt 7,2).




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06 novembre 2011

Evangile du jour

dimanche 06 novembre 2011
Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

St Léonard, ermite en Limousin (VIème s.)



Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, n°5 ; SC 127 (trad. SC p. 175 rev.)

« Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

      Mon Dieu, mon très doux Soir, lorsque pour moi sera venu le soir de
cette vie, fais-moi m'endormir doucement en toi, et expérimenter cet
heureux repos que tu as préparé à ceux qui te sont chers. Que le regard si
paisible et gracieux de ton amour ordonne et dispose avec bonté les
préparatifs de mes noces. Par la richesse de ta bonté, couvre...la pauvreté
de ma vie indigne ; que mon âme habite dans les délices de ta charité avec
une confiance profonde.

      Ô amour, sois alors pour moi un soir si beau, que mon âme dise avec
joie et allégresse à mon corps un doux adieu et que mon esprit, retournant
au Seigneur qui l'a donné, repose en paix sous ton ombre. Alors tu me diras
clairement...: « Voici venir l'Époux : sors maintenant et unis-toi à lui
plus intimement, afin qu'il te réjouisse par la gloire de son visage »...

      Quand, quand est-ce que tu te montreras à moi, afin que je te voie et
que je puise avec délices à cette source vive que tu es, mon Dieu ? (Is
12,3) Alors je boirai, je m'enivrerai dans l'abondance de la douceur de
cette source vive, qui sourd des délices de la face de celui que mon âme
désire (Ps 41,3). Ô douce face, quand me combleras-tu de toi ? Alors
j'entrerai dans le sanctuaire admirable, jusqu'à la vue de Dieu (Ps 41,5) ;
je ne suis qu'à l'entrée, et mon cœur gémit de la longueur de mon exil.
Quand me combleras-tu de joie par ta douce face ? (Ps 15,11) Alors je
contemplerai et embrasserai le véritable Époux de mon âme, mon Jésus... Là
je connaîtrai comme je suis connue (1Co 13,12), j'aimerai comme je suis
aimée ; ainsi je te verrai, mon Dieu, tel que tu es (1Jn 3,2), en ta
vision, ta jouissance et ta possession bienheureuse à jamais.




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05 novembre 2011

Evangile du jour

samedi 05 novembre 2011
Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

Sts Zacharie et Élisabeth (Ier s.),  Ste Bertille, abbesse († c. 692),  Ste Sylvie († 592)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nazianze : « Si vous n'avez pas été digne de confiance avec l'argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? »

Les lectures du jour

Lc 16,9-15.


Jésus disait à ses disciples : " Faites-vous, des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »
Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet.
Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, 24-25 ; PL 35, 887 (trad. bréviaire 1er lun. carême rev.)

« Si vous n'avez pas été digne de confiance avec l'argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? »

Mes frères et mes amis, ne soyons pas les gérants malhonnêtes des
biens qui nous ont été confiés (Lc 16,1s). Ne risquons pas d'entendre saint
Pierre nous dire : « Ayez honte, vous qui retenez le bien d'autrui. Imitez
l'équité de Dieu, et il n'y aura plus de pauvre ». Ne nous donnons pas tant
de peine pour amasser quand d'autres souffrent de la pauvreté ; car
autrement nous subirons les remontrances sévères du prophète Amos : «
Prenez garde, vous qui dites : Quand donc la fête de la nouvelle lune
sera-t-elle passée pour que nous puissions vendre, et le sabbat, pour que
nous puissions ouvrir nos magasins ? » (8,5)... Pratiquons nous-mêmes
cette loi sublime et primordiale de Dieu, qui fait pleuvoir pour les justes
et les pécheurs et qui fait lever son soleil également pour tous (Mt 5,45).
Il déploie pour tous les immenses étendues de la terre en friche, les
sources, les fleuves et les forêts ; aux oiseaux il donne l'air, et l'eau à
toutes les bêtes aquatiques. Il donne généreusement les ressources
nécessaires à la vie de tous ; celles-ci ne sont pas confisquées par les
puissants, limitées par une loi, rationnées. Elles sont communes,
abondantes et par conséquent Dieu les offre sans que personne ne soit
frustré. Car il veut honorer par cette égalité dans ses dons l'égale
dignité de la nature, et montrer toute la générosité de sa bienfaisance.




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