31 juillet 2017

Evangile du jour


Lundi 31 juillet 2017

Le lundi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556), St Germain, évêque d'Auxerre († à Ravenne en 448)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Le levain qui fait lever toute l'humanité

Mt 13,31-35.

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a prise et qu'il a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu'une femme a pris et qu'elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète : 'J'ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.'



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 99 (trad. coll. Icthus, vol. 11, p. 286 rev.)

Le levain qui fait lever toute l'humanité

Le Christ comparait tout à l'heure son royaume à une graine de moutarde ; il l'identifie maintenant à du levain. Il racontait que l'homme avait semé une petite graine et qu'il en était sorti un grand arbre ; à présent la femme enfouit une pincée de levain pour faire gonfler toute sa pâte. En vérité, comme dit l'apôtre Paul : « Dans le Seigneur, la femme ne va pas sans l'homme ni l'homme sans la femme » (1Co 11,11)... Dans ces paraboles, Adam, le premier homme, et Ève, la première femme, sont conduits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal à la saveur brûlante de cet arbre de moutarde de l'Évangile...

Ève avait reçu du démon le levain de la mauvaise foi ; voici que cette femme reçoit de Dieu le levain de la foi... Ève, par le levain de la mort, avait gâté en la personne d'Adam toute la pâte du genre humain ; une autre femme renouvellera dans la personne du Christ, par le levain de la résurrection, toute la pâte humaine. Après Ève, qui a brassé le pain des gémissements et de la sueur (Gn 3,19), celle-ci cuira le pain de la vie et du salut. Après celle qui a été en Adam la mère de tous les morts, celle-ci sera dans le Christ la véritable « mère de tous les vivants » (Gn 3,20). Car si le Christ a voulu naître, c'est pour que dans cette humanité où Ève avait semé la mort, Marie ramène la vie. Marie nous offre la parfaite image de ce levain, elle nous en propose la parabole, quand en son sein elle reçoit du ciel le levain du Verbe, et le répand en son sein virginal sur la chair humaine, que dis-je ? sur une chair qui, en son sein virginal, est toute céleste et qu'elle fait ainsi lever.







30 juillet 2017

Evangile du jour


Dimanche 30 juillet 2017

Dix-septième dimanche du temps ordinaire

St Pierre Chrysologue, évêque et docteur de l'Église, St Léopold Mandic, prêtre o.f.m. cap. (1866-1942), Sts Abdon et Sennen, nobles et martyrs († 254)

Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor »

Mt 13,44-52.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle. »
Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ».
Jésus ajouta : « C'est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Homélie sur le Credo (trad. bréviaire 33e samedi ; rev.)

« Le Royaume des cieux est comparable à un trésor »

Il est logique que la fin de tous nos désirs, c'est-à-dire la vie éternelle, soit indiquée à la fin de tout ce qui nous est donné à croire dans le Credo avec ces paroles : « La vie éternelle. Amen »... Dans la vie éternelle, il y a l'union de l'homme avec Dieu..., la louange parfaite..., et le rassasiement parfait de nos désirs, car chaque bienheureux y possédera encore plus qu'il ne désirait et n'espérait. En cette vie personne ne peut combler son désir ; jamais rien de créé ne pourra rassasier le désir de l'homme. Dieu seul rassasie, et à l'infini. C'est pourquoi nous ne nous reposons qu'en Dieu, comme le dit saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en toi ».

Puisque dans la patrie les saints posséderont Dieu parfaitement, il est évident que non seulement leur désir sera rassasié mais qu'en outre il débordera de gloire. C'est pourquoi le Seigneur dit : « Entre dans la joie de ton Seigneur » (Mt 25,21). Et saint Augustin dit à ce propos : « Ce n'est pas toute la joie qui entrera en ceux qui se réjouissent, mais ceux qui se réjouissent entreront tout entiers dans la joie. » On dit dans un psaume : « Je serai rassasié lorsque se manifestera ta gloire » (62,3), et dans un autre : « Il comble de biens ton désir » (Ps 37,4)... Car si l'on désire les délices, c'est là que se trouvera la délectation suprême et parfaite, parce qu'elle consistera dans le souverain bien qui est Dieu lui-même : « À ta droite, délices éternelles » (Ps 15,11).







29 juillet 2017

Evangile du jour


Samedi 29 juillet 2017

Sainte Marthe, mémoire

Ste Marthe, Vierge († vers l'an 81), BBx Lucio Martinez Mancebo et 6 comp., martyrs († 1936)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison »

Jn 11,19-27.

En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 103,1,2 ; PL 38, 613 (trad. Orval)

« Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison »

Marthe et Marie étaient deux sœurs, proches non seulement par le sang mais encore par la piété. Attachées l'une et l'autre au Seigneur, elles se sont mises d'un seul cœur à son service au temps de sa vie ici-bas. Marthe l'a reçu comme on reçoit d'ordinaire un voyageur. Et pourtant, c'était une servante qui accueillait son Maître, une malade son Sauveur, une créature son Créateur... Le Seigneur, en effet, avait voulu prendre la forme d'un serviteur afin de pouvoir être nourri par des serviteurs...

Voici donc le Seigneur accueilli comme un hôte. « Il était venu parmi les siens et les siens ne l'avaient pas reçu ; mais à tous ceux qui l'ont reçu il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,11-12). Les serviteurs ainsi adoptés devenaient ses frères, les captifs ainsi délivrés devenaient ses cohéritiers. Mais que personne d'entre vous ne dise : Heureux ceux qui ont eu la chance de recevoir le Christ en leur propre maison ! N'aie donc point de peine, ne te lamente pas d'être né à une époque où tu ne peux plus voir le Seigneur en chair et en os. Il ne t'a pas retiré sa faveur, lui qui a déclaré : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).







28 juillet 2017

Evangile du jour


Vendredi 28 juillet 2017

Le vendredi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Melchor Garcia Sanpedro, évêque et martyr († 1858), St Pedro Poveda Castroverde, prêtre et martyr (1874-1936)

Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : Recevoir la Parole dans la bonne terre

Mt 13,18-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu'un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 7, 1 (trad. cf SC 175, p.338s)

Recevoir la Parole dans la bonne terre

Que le Christ vous aide, frères très chers, à toujours accueillir la lecture de la parole de Dieu avec un cœur avide et assoiffé ; ainsi votre obéissance très fidèle vous remplira de joie spirituelle. Mais si vous voulez que les saintes Écritures aient pour vous de la douceur et que les préceptes divins vous profitent autant qu'il le faut, soustrayez-vous pendant quelques heures à vos préoccupations matérielles. Relisez dans vos maisons les paroles de Dieu, consacrez-vous entièrement à sa miséricorde. Ainsi vous réussirez à réaliser en vous ce qui est écrit de l'homme bienheureux : « Il méditera jour et nuit la loi du Seigneur » (Ps 1,2) et aussi : « Heureux ceux qui scrutent ses commandements, ceux qui le cherchent de tout leur cœur » (Ps 118,2).

Les commerçants ne cherchent pas à faire des bénéfices sur une seule marchandise mais sur plusieurs. Les cultivateurs cherchent un meilleur rendement en semant différentes sortes de semences. Vous qui cherchez des bénéfices spirituels, ne vous contentez pas seulement d'entendre les textes sacrés à l'église. Lisez les textes sacrés à la maison ; quand les jours sont courts, profitez des longues soirées. Et ainsi vous pourrez amasser un froment spirituel dans le grenier de votre cœur et ranger dans le trésor de vos âmes les perles précieuses des Écritures.







27 juillet 2017

Evangile du jour


Jeudi 27 juillet 2017

Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Pantaléon, médecin et martyr († v. 305), BBses Ramona Fossas Románs et consœurs, martyres († 1936)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

Mt 13,10-17.

En ce temps-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n'est pas donné à ceux-là.
À celui qui a, on donnera, et il sera dans l'abondance ; à celui qui n'a pas, on enlèvera même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, et qu'ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : 'Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.'
Mais vous, heureux vos yeux puisqu'ils voient, et vos oreilles puisqu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 147 ; PL 52, 594-596 (trad. Orval)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

Dès que Dieu a vu le monde bouleversé par la crainte, il a mis en œuvre son amour pour le rappeler à lui, sa grâce pour l'inviter, son affection pour l'embrasser. Lors du déluge... il appelle Noé à engendrer un monde nouveau, l'encourage par de douces paroles, lui donne sa confiance familière, l'instruit avec bonté sur le présent et le console par sa grâce au sujet de l'avenir... Il prend part à son labeur et enferme dans l'arche le germe du monde entier, pour que l'amour de son alliance bannisse la crainte...

Ensuite Dieu appelle Abraham du milieu des nations, il magnifie son nom et le fait père des croyants. Il l'accompagne en chemin, le protège à l'étranger, le comble de richesses, l'honore de victoires, l'assure de ses promesses, l'arrache aux injustices, le console dans son hospitalité et l'émerveille par une naissance inespérée afin que attiré par la grande douceur de l'amour divin, il apprenne à... adorer Dieu en l'aimant et non plus en tremblant.

Plus tard Dieu console par des rêves Jacob en fuite. À son retour, il le provoque au combat et, dans la lutte, il l'étreint dans ses bras afin qu'il aime le père des combats et ne le craigne plus. Puis il appelle Moïse et lui parle avec l'amour d'un père pour l'inviter à délivrer son peuple.

Dans tous ces événements, la flamme de la charité divine a embrasé le cœur des hommes..., et ceux-ci, l'âme blessée, ont commencé à désirer voir Dieu avec leurs yeux de chair... L'amour n'admet pas ne pas voir ce qu'il aime. Tous les saints n'ont-ils pas considéré comme peu de chose tout ce qu'ils obtenaient tant qu'ils ne voyaient pas Dieu ? ... Que personne donc ne pense que Dieu a eu tort de venir aux hommes par un homme. Il a pris chair parmi nous pour être vu de nous.







26 juillet 2017

Evangile du jour


Mercredi 26 juillet 2017

Le mercredi de la 16e semaine du temps ordinaire

Sts Anne et Joachim, mère et père de la Sainte Vierge, St Georges Preca, prêtre et fondateur († 1962)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

Mt 13,1-9.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur Lazare, 2 (trad. En Calcat rev.)

« Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »

Un semeur est sorti semer son grain, et une partie est tombée le long du chemin, une autre sur la bonne terre. Trois parts ont été perdues, une seule a fructifié. Mais le semeur n'a pas cessé de cultiver son champ ; il lui suffit qu'une partie soit conservée pour ne pas abandonner ses travaux. En ce moment, il est impossible que le grain que je lance au milieu d'un auditoire si nombreux ne germe pas. Si tous n'écoutent pas, un tiers écoutera ; si ce n'est pas un tiers, ce sera la dixième partie ; si même la dixième partie n'écoutait pas, pourvu qu'un seul membre de cette nombreuse assemblée écoute, je ne cesserai pas de parler.

Ce n'est pas peu de chose que le salut même d'une seule brebis. Le Bon Pasteur a laissé les quatre-vingt-dix-neuf autres pour courir après la brebis qui s'était égarée (Lc 15,4). Je ne pourrais jamais mépriser qui que ce soit. Même s'il n'y en a qu'un, c'est toujours un homme, cet être si cher à Dieu. Même si c'est un esclave, je ne le dédaignerai pas, car je cherche, non la condition sociale, mais la valeur personnelle, non la puissance ou la servitude, mais un homme. Même s'il n'y en a qu'un, c'est toujours l'homme, celui pour qui le soleil, l'air, les sources et la mer ont été créés, les prophètes envoyés, la Loi donnée. Il est toujours cet être pour qui le Fils unique de Dieu s'est fait homme. Mon Maître a été immolé, son sang a été versé pour l'homme, et j'oserais mépriser qui que ce soit ?…

Non, je ne cesserai pas de semer la parole, même si personne ne m'écoutait. Je suis médecin, j'offre mes remèdes. Je dois enseigner, ordre m'a été donné d'instruire, car il est écrit : « Je t'ai établi comme sentinelle sur la maison d'Israël » (Ez 3,17).







25 juillet 2017

Evangile du jour


Mardi 25 juillet 2017

Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre

St Jacques le Majeur, apôtre et martyr († v. 42), BBx José Luis Palacio Muñiz et 3 comp., martyrs († 1936)

Commentaire du jour
Eusèbe de Césarée : Le martyre de saint Jacques, apôtre

Mt 20,20-28.

En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi de l'accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Histoire ecclésiastique, II, 3, 9 ; SC 31 (trad. SC p. 54s rev.)

Le martyre de saint Jacques, apôtre

C'était sans doute grâce à une force et à une aide du ciel que la doctrine du salut, comme un rayon de soleil, a éclairé soudainement toute la terre. En effet, suivant les divines Écritures, la voix des évangélistes et des apôtres a retenti sur toute la terre : « leurs paroles jusqu'aux limites du monde » (Ps 18,5). Et vraiment dans chaque ville, dans chaque village, comme dans une aire pleine de blé, des Églises fortes de milliers d'hommes se sont constituées en masse, remplies de fidèles...

Mais sous le règne de l'empereur Claude, « le roi Hérode se mit à maltraiter certains membres de l'Église ; c'est ainsi qu'il a fait périr Jacques, frère de Jean, par le glaive » (Ac 12,1-2). Concernant Jacques, Clément [d'Alexandrie] rapporte un récit digne de mémoire tel qu'il le tenait de la tradition de ses prédécesseurs : celui qui l'avait amené au tribunal a été ému en le voyant donner son témoignage, et il a confessé que lui aussi était chrétien. Tous deux, dit-il, ont été amenés ensemble au supplice, et le long du chemin, celui-ci a demandé à Jacques de lui pardonner. Jacques a réfléchi un instant et il l'a embrassé en disant : « Que la paix soit avec toi ! » Et ainsi tous deux ont été décapités en même temps.

Alors, dit la sainte Écriture, voyant que ce qu'il avait fait par la mort de Jacques avait plu à certains, Hérode s'est attaqué également à Pierre et l'a jeté en prison. Il a failli le faire mourir aussi. Mais, grâce à une manifestation divine, un ange s'est présenté à l'apôtre pendant la nuit et l'a délivré miraculeusement de ses liens ; il a été relâché pour le ministère de la prédication (Ac 12,4-17).







24 juillet 2017

Evangile du jour


Lundi 24 juillet 2017

Le lundi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite (1828-1898), Bx Cristóbal de Santa Catalina, prêtre et fond. (1638-1690)

Commentaire du jour
Rupert de Deutz : « Il y a ici bien plus que Salomon »

Mt 12,38-42.

En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.
En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l'homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, 4 ; PL 167, 1130 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 4, p.122)

« Il y a ici bien plus que Salomon »

Le prophète Nathan s'étant concerté avec Bethsabée, ils ont plaidé tous deux leur projet devant le vieillard, le sage roi David qui allait mourir (1R 1). C'est alors que Salomon dont le nom signifie « seigneur pacifique » a reçu l'onction royale. Puis tout le peuple est remonté à sa suite ; la foule jouait du cor et se livrait à une joie si grande que les clameurs faisaient vibrer la terre, car le roi avait déclaré : « C'est Salomon que j'institue comme roi sur Israël et sur Juda » (v. 35.40). Cette intronisation préfigure sans aucun doute le mystère dont parle Daniel : « Tandis que le tribunal siégeait et que les livres étaient ouverts voici venant avec les nuées comme un Fils d'homme. Il parvint jusqu'au vieillard et on le fit avancer devant lui. Il lui fut donné domination, gloire et royauté » (Dn 7,10-14).

C'est donc à l'initiative d'un prophète que Salomon est établi roi, comme c'est en accomplissant les prophéties dans leur sens spirituel que le Christ, Fils de Dieu, est reconnu Roi pacifique, Roi de la gloire du Père, attirant tout à lui. Salomon est devenu roi du vivant de son père, comme le Christ est établi roi par Dieu le Père qui ne peut mourir. Oui, assurément, il le fait roi, « héritier de toutes choses » (He 1,2), celui qui ne meurt pas et ne mourra jamais. Et, chose admirable et unique, le Christ, héritier d'un Père toujours vivant et ne devant jamais mourir, est mort, lui, une fois pour toutes ; il est revenu à la vie et ne connaîtra plus jamais la mort.

Alors Salomon « s'assit sur la mule du roi » (1R 1,38). Bien mieux c'est sur le trône de son Père, c'est-à-dire sur toute l'Église..., « au-dessus des principautés et des puissances, des trônes et des dominations » (Ep 1,21), que le Christ est assis maintenant « à la droite de la Majesté dans les cieux » (He 1,3). Voilà pourquoi toute la multitude monte à sa suite, peuple qui chante et se réjouit. Et la terre frémit de leurs clameurs. Nous aussi nous avons entendu la grande joie de ceux qui proclamaient cette gloire, c'est-à-dire l'allégresse des apôtres parlant les langues de tous (Ac 2) puisque « par toute la terre a retenti le son de leurs voix » et que « leurs paroles sont allées jusqu'aux confins du monde » (Ps 18,5).







23 juillet 2017

Evangile du jour


Dimanche 23 juillet 2017

Seizième dimanche du temps ordinaire

St Jean Cassien, fond. Abbaye St Victor à Marseille († 435), Ste Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (1303-1373)

Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte : « C'est un ennemi qui a fait cela »

Mt 13,24-43.

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : "Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ?"
Il leur dit : "C'est un ennemi qui a fait cela." Les serviteurs lui disent : "Veux-tu donc que nous allions l'enlever ?"
Il répond : "Non, en enlevant l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier." »
Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a prise et qu'il a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu'une femme a pris et qu'elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète : 'J'ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.'
Alors, laissant les foules, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;
ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte (?-390), moine
Homélies spirituelles, n° 51 (trad. Bellefontaine 1984, coll. Spi. Or. 40, p.367 rev.)

« C'est un ennemi qui a fait cela »

Je vous écris, frères bien-aimés, pour que vous sachiez que depuis le jour où Adam a été créé jusqu'à la fin du monde, le Malin fera la guerre aux saints sans se donner de repos (Ap 13,7)... Ils sont cependant peu nombreux, ceux qui se rendent comptent que le ravageur des âmes cohabite avec eux dans leur corps, tout près de l'âme. Ils sont dans la tribulation, et il n'y a personne sur terre pour les réconforter. C'est pourquoi, ils regardent vers le ciel et y placent leur attente, afin d'en recevoir quelque chose au-dedans d'eux-mêmes. Et par cette force, et grâce à cette armure de l'Esprit (Ep 6,13), ils vaincront. C'est du ciel, en effet, qu'ils reçoivent une force, qui demeure cachée aux yeux de la chair. Tant qu'ils chercheront Dieu de tout leur cœur, la force de Dieu vient secrètement à leur aide à tout moment... C'est précisément parce qu'ils touchent du doigt leur faiblesse, parce qu'ils sont incapables de vaincre, qu'ils sollicitent ardemment l'armure de Dieu, et ainsi revêtus de l'équipement de l'Esprit pour le combat (Ep 6,13), ils deviennent victorieux...

Sachez donc, frères bien-aimés, qu'en tous ceux qui ont préparé leur âme à devenir une bonne terre pour la semence céleste, l'ennemi se hâte de semer son ivraie... Sachez aussi que ceux qui ne cherchent pas le Seigneur de tout leur cœur ne sont pas tentés par Satan de façon aussi évidente ; c'est plutôt en cachette plus par des ruses qu'il essaie...de les écarter loin de Dieu.

Mais maintenant, frères, prenez courage et ne craignez rien. Ne vous laissez pas effrayer par des imaginations suscitées par l'ennemi. Dans la prière, ne vous livrez pas à une agitation confuse, en multipliant des cris déplacés, mais accueillez la grâce du Seigneur dans la contrition et le repentir... Prenez courage, réconfortez-vous, tenez bon, souciez-vous de vos âmes, persévérez avec zèle dans la prière... Car tous ceux qui cherchent Dieu en vérité recevront une force divine en leur âme, et en recevant cette onction céleste, tous ceux-là sentiront en eux-mêmes le goût et la douceur du monde à venir. Que la paix du Seigneur, celle qui a été avec tous les saints pères et les a gardés de toute tentation, demeure aussi avec vous.







22 juillet 2017

Evangile du jour


Samedi 22 juillet 2017

Fête de sainte Marie-Madeleine, disciple du Seigneur

Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle), St Lorenzo de Brindisi, docteur de l'Église (1559-1619)

Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : Marie Madeleine, envoyée annoncer la résurrection

Jn 20,1.11-18.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et moi, j'irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S'étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c'est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu'il lui avait dit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne 40 (trad. SC 128, p. 397s rev.)

Marie Madeleine, envoyée annoncer la résurrection

Celui qui sonde les cœurs et les reins (Ps 7,10), sachant que Marie reconnaîtrait sa voix, appelait son agneau en vrai pasteur (Jn 10,4) disant : « Marie ! » Elle dit aussitôt : « Oui, c'est bien mon bon pasteur qui m'appelle pour me compter désormais avec les quatre-vingt-dix-neuf brebis (Lc 15,4). Je vois derrière lui des légions de saints, des armées de justes... Je sais bien qui il est, celui qui m'appelle ; je l'avais dit, c'est mon Seigneur, c'est celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ».

Emportée par la ferveur de l'amour, la jeune femme voulut saisir celui qui remplit toute la création... Mais le Créateur...l'éleva vers le monde divin en disant : « Ne me touche pas ; me prendrais-tu seulement pour un mortel ? Je suis Dieu, ne me touche pas... Lève là-haut tes yeux et regarde le monde céleste ; c'est là que tu dois me chercher. Car je monte vers mon Père, que je n'ai pas quitté. J'ai toujours été en même temps que lui, je partage son trône, je reçois le même honneur, moi qui offre aux hommes déchus la résurrection.

« Que ta langue désormais proclame ces choses et les explique aux fils du Royaume qui attendent que je m'éveille, moi, le Vivant. Va vite, Marie, rassemble mes disciples. J'ai en toi une trompette à la voix puissante ; sonne un chant de paix aux oreilles craintives de mes amis cachés, éveille-les tous comme d'un sommeil, afin qu'ils viennent à ma rencontre. Va dire : 'L'époux s'est éveillé, sortant de la tombe. Apôtres, chassez la tristesse mortelle, car il s'est levé, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection' »...

Marie s'exclame : « Tout d'un coup mon deuil s'est changé en liesse, tout m'est devenu joie et allégresse. Je n'hésite pas à le dire : j'ai reçu la même gloire que Moïse (Ex 33,18s). J'ai vu, oui, j'ai vu, non sur la montagne, mais dans le sépulcre, voilé non par la nuée, mais par un corps, le maître des êtres incorporels et des nuées, leur maître hier, maintenant et à jamais. Il m'a dit : 'Marie, hâte-toi ! Comme une colombe portant un rameau d'olivier, va annoncer la bonne nouvelle aux descendants de Noé (Gn 8,11). Dis-leur que la mort est détruite et qu'il est ressuscité, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection' ».







21 juillet 2017

Evangile du jour


Vendredi 21 juillet 2017

Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Lorenzo de Brindes, docteur de l'Église (1559-1619), St Albéric(o) Crescitelli,prêtre et martyr en Chine († 1900)

Commentaire du jour
Origène : « Le Fils de l'homme est maître du sabbat »

Mt 12,1-8.

En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l'accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, ni lui ni les autres n'avaient le droit d'en manger, mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l'homme est maître du sabbat. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur le livre des Nombres, n° 23 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 87)

« Le Fils de l'homme est maître du sabbat »

Le sabbat a été institué comme un jour sacré ; tous les saints et tous les justes doivent célébrer le sabbat... Voyons donc en quoi consiste pour le chrétien l'observance du sabbat : le jour du sabbat, il ne faut accomplir aucune œuvre d'ici-bas ; il faut s'abstenir de toutes les œuvres terrestres, ne rien faire qui relève de ce monde, s'adonner aux œuvres spirituelles, venir à l'église, être attentif à la lecture de l'Écriture et aux explications qu'on en donne, penser aux choses du ciel, s'occuper de l'espérance de la vie future, avoir devant les yeux le jugement à venir, méditer, non les réalités visibles et présentes, mais les réalités futures et invisibles.

Les juifs aussi doivent observer tout cela. Et chez eux, les forgerons, les maçons, tous les travailleurs manuels restent sans rien faire le jour du sabbat. Mais en ce jour, les lecteurs qui proclament la Sainte Écriture, les docteurs qui expliquent la Loi de Dieu, n'interrompent pas leurs fonctions et cependant ils ne profanent pas le sabbat. Mon Seigneur lui-même l'a reconnu : « N'avez-vous pas lu, leur dit-il, que les prêtres dans le Temple manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ? » C'est donc celui qui s'abstient des œuvres de ce monde et se rend libre pour les activités spirituelles, c'est celui-là qui offre le sacrifice du sabbat et sanctifie le sabbat comme un jour de fête...

Pendant le sabbat, chacun reste dans sa demeure et n'en sort pas. Quelle est donc cette demeure de l'âme spirituelle ? Cette demeure, c'est la justice, la vérité, la sagesse, la sainteté ; tout cela, c'est le Christ, lui, la demeure de l'âme. De cette demeure, il ne faut pas sortir, si l'on veut garder le vrai sabbat et célébrer par des sacrifices ce jour de fête, selon la parole du Seigneur : « Celui qui demeure en moi, moi aussi je demeure en lui » (Jn 15,5).







20 juillet 2017

Evangile du jour


Jeudi 20 juillet 2017

Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Devenez mes disciples ; apprenez de moi »

Mt 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sur la virginité, 35-36 ; PL 40,416 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 511)

« Devenez mes disciples ; apprenez de moi »

Je te vois, ô bon Jésus, avec les yeux de la foi que tu as ouverts en moi, je te vois criant et disant à tout le genre humain : « Venez à moi et mettez-vous à mon école. » Quelle est la leçon…, toi par qui tout a été fait…, quelle est la leçon que nous venons apprendre à ton école ? « Que je suis doux et humble de cœur. » Voilà donc à quoi se réduisent « tous les trésors de sagesse et de connaissance » cachés en toi — à apprendre cette leçon capitale : que tu es « doux et humble de cœur »…

Que ceux qui recherchent ta miséricorde et ta vérité écoutent, qu'ils viennent à toi, qu'ils apprennent de toi à être doux et humbles, en vivant pour toi et non pour eux-mêmes. Qu'il entende cela, celui qui peine et qui est chargé, qui ploie sous son fardeau jusqu'à ne pas oser lever les yeux vers le ciel, le pécheur qui se frappe la poitrine et n'approche que de loin. Qu'il entende, le centurion qui n'était pas digne que tu entres sous son toit. Qu'il entende, Zachée, le chef des publicains, quand il rend au quadruple le fruit de ses péchés. Qu'elle entende, la femme qui avait été pécheresse dans la ville et qui répandait d'autant plus de larmes à tes pieds qu'elle avait été plus éloignée de tes pas. Qu'ils entendent, les femmes de mauvaise vie et les publicains qui précèdent les scribes et les pharisiens dans le Royaume des cieux. Qu'ils entendent, les malades de toute sorte dont on t'accusait d'avoir été le convive...

Tous ceux-là, quand ils se tournent vers toi, deviennent facilement doux et humbles devant toi, au souvenir de leur vie pleine de péchés et de ta miséricorde pleine de pardon, car « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ».

(Références bibliques : Col 2,3; Lc 18,13; Lc 7,6; Lc 19,8; Lc 7,37; Mt 21,31; Mt 9,11; Rm 5,20)







19 juillet 2017

Evangile du jour


Mercredi 19 juillet 2017

Le mercredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Ambroise Autpert, moine  († 784), St Symmaque, pape (51e) de 498 à 514

Commentaire du jour
Jean Tauler : « Personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler »

Mt 11,25-27.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 29 (trad. Cerf 1991, p. 214)

« Personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler »

Il nous est impossible de trouver des termes appropriés pour parler de la glorieuse Trinité, et cependant il faut bien en dire quelque chose... Il est absolument impossible à toute intelligence de comprendre comment la haute et essentielle unité est unité simple quant à l'essence, et triple quant aux Personnes, comment les Personnes se distinguent, comment le Père engendre son Fils, comment le Fils procède du Père et demeure cependant en lui ; et comment, de la connaissance qui sort de lui, jaillit un torrent d'amour inexprimable qui est le Saint Esprit ; comment ces épanchements merveilleux refluent dans l'ineffable complaisance de la Trinité en elle-même et dans la jouissance que la Trinité a d'elle-même et dans une unité essentielle... Mieux vaut sentir tout cela que d'avoir à l'exposer...

Cette Trinité, nous devons la considérer en nous-mêmes, nous rendre compte comment nous sommes vraiment faits à son image (Gn 1,26), car on trouve dans l'âme, en son état naturel, la propre image de Dieu, image vraie, nette, quoiqu'elle n'ait pas cependant toute la noblesse de l'objet qu'elle représente. Les savants disent qu'elle réside dans les facultés supérieures de l'âme, dans la mémoire, l'intelligence, la volonté... Mais d'autres maîtres disent, et cette opinion est de beaucoup supérieure, que l'image de la Trinité résiderait dans le plus intime, au plus secret, dans le tréfonds de l'âme... C'est sûrement dans ce fond de l'âme que le Père du ciel engendre son Fils unique... Si quelqu'un veut sentir cela, qu'il se tourne vers l'intérieur, bien au-dessus de toute l'activité de ses facultés extérieures et intérieures, au-dessus des images et de tout ce qui lui a jamais été apporté du dehors, et qu'il se plonge et s'écoule dans le fond de son âme. La puissance du Père vient alors, et le Père appelle l'homme en lui-même par son Fils unique, et tout comme le Fils naît du Père et reflue dans le Père, ainsi l'homme lui aussi, dans le Fils, naît du Père et reflue dans le Père avec le Fils, devenant un avec lui. Le Saint Esprit se répand alors dans une charité et une joie inexprimables et débordantes. Il inonde et il pénètre le fond de l'homme avec ses dons aimables.







18 juillet 2017

Evangile du jour


Mardi 18 juillet 2017

Le mardi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Frédéric, évêque à Utrecht et martyr († 838) , Bx Simon de Lipnica, prêtre o.m. († 1482)

Commentaire du jour
Saint Jérôme : Jésus appelle les villes de Galilée à la conversion

Mt 11,20-24.

En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre.
Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd'hui.
Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Commentaire sur le prophète Joël ; PL 25,967 (trad. bréviaire 21e vendredi, rev.)

Jésus appelle les villes de Galilée à la conversion

« Le Seigneur est bon et miséricordieux », préférant à la mort le repentir des péchés (Jl 2,13). « Il est patient et riche en miséricorde » ; il n'imite pas l'impatience des hommes, mais il attend longuement notre repentir. « Il est prêt à arrêter le mal » ou à s'en repentir. C'est-à-dire que si nous nous repentons de nos péchés, lui-même se repentira de ses menaces et ne nous infligera pas les maux dont il nous avait menacés ; si nous changeons d'avis, lui aussi en changera...

Cependant le prophète qui vient de dire : « Le Seigneur est bon et miséricordieux, patient et riche en miséricorde, prêt à arrêter le mal ou à s'en repentir » ajoute pour que cette grande clémence ne nous rende pas négligents : « Qui sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment et nous combler de ses bienfaits » (v. 14). Moi, dit-il, je vous exhorte de mon mieux à la pénitence, et je sais que la clémence de Dieu est inexprimable. Comme l'a dit David : « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ta grande miséricorde ; dans l'abondance de tes pardons, efface mes péchés » (Ps 50,3). Mais, parce que nous ne pouvons pas connaître la profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu (Rm 11,33), je m'exprimerai de façon plus nuancée, je formulerai seulement un souhait en disant : « Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne pardonnera pas ? » Ce « qui sait » doit être compris comme désignant une chose difficile.







17 juillet 2017

Evangile du jour


Lundi 17 juillet 2017

Le lundi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche...ne perdra pas sa récompense »

Mt 10,34-42.11,1.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu'il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 45 sur les Actes des Apôtres ; PG 60, 318-320 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 184)

« Celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche...ne perdra pas sa récompense »

« J'étais un étranger, dit le Christ, et vous m'avez accueilli » (Mt 25,35). Et encore : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). Puisqu'il s'agit d'un croyant et d'un frère, même s'il s'agit du plus petit, c'est le Christ qui entre avec lui. Ouvre ta maison, reçois-le. « Qui reçoit un prophète en sa qualité de prophète, recevra une récompense de prophète »... Voici les sentiments qu'on doit avoir en recevant les étrangers : l'empressement, la joie, la générosité. L'étranger est toujours timide et honteux. Si son hôte ne le reçoit pas avec joie, il se retire en se sentant méprisé, car il est pire d'être reçu de la sorte que de ne pas être reçu du tout.

Aie donc une maison où le Christ trouve sa demeure. Dis : « Voici la chambre du Christ. Voici la demeure qui lui est réservée ». Même si elle est très simple, il ne la dédaignera pas. Le Christ est nu, étranger ; il ne lui faut qu'un toit. Donne-lui au moins cela ; ne sois pas cruel et inhumain. Toi qui montres tant d'ardeur pour les biens matériels, ne reste pas froid pour les richesses de l'esprit... Tu as un local pour ta voiture, et tu n'en aurais aucun pour le Christ vagabond ? Abraham recevait les étrangers là où il demeurait (Gn 18). Sa femme les traitait comme si elle était la servante, et eux, les maîtres. Ni l'un ni l'autre ne savaient qu'ils recevaient le Christ, qu'ils accueillaient des anges. S'ils l'avaient su, ils se seraient dépouillés de tout. Nous qui savons reconnaître le Christ, montrons encore plus d'empressement qu'eux qui croyaient ne recevoir que des hommes.







16 juillet 2017

Evangile du jour


Dimanche 16 juillet 2017

Quinzième dimanche du temps ordinaire
Notre-Dame du Mont Carmel

BBses Marie-Rose de Gordon et 6 comp., martyres († 1794)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole »

Mt 13,1-23.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n'est pas donné à ceux-là.
À celui qui a, on donnera, et il sera dans l'abondance ; à celui qui n'a pas, on enlèvera même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, et qu'ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : 'Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur cœur ne comprenne, qu'ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.'
Mais vous, heureux vos yeux puisqu'ils voient, et vos oreilles puisqu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »
Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand quelqu'un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Exclamations, n° 8 (trad. OC, Cerf 1995, p.881 rev.)

« Les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole »

Ô Seigneur mon Dieu, tes paroles sont des paroles de vie où tous les mortels trouveront ce qu'ils désirent, pourvu qu'ils acceptent de l'y chercher. Mais quoi d'étonnant, mon Dieu, que nous oubliions tes paroles, frappés comme nous le sommes de folie et de langueur par suite de nos mauvaises actions ? Ô mon Dieu..., auteur de tout ce qui est créé, que serait cette création si tu voulais, Seigneur, créer plus encore ? Tu es tout-puissant, tes œuvres sont incompréhensibles. Fais, Seigneur, que tes paroles ne s'éloignent jamais de ma pensée.

Tu dis : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11,28). Que voulons-nous de plus, Seigneur ? Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les gens du monde s'égarent-ils, sinon parce qu'ils sont en quête de bonheur ? Ô Dieu..., quel aveuglement profond ! Nous le cherchons, ce bonheur, là où il est impossible de le trouver.

Ô Créateur, prends pitié de tes créatures ! Vois, nous ne nous comprenons pas nous-mêmes, nous ne savons pas ce que nous désirons, et ce que nous demandons nous échappe. Donne-nous la lumière, Seigneur ! Vois, elle nous est plus nécessaire qu'à l'aveugle né. Lui désirait voir la lumière et ne le pouvait pas, et maintenant, Seigneur, on refuse de voir. Est-il un mal plus incurable ? C'est ici, mon Dieu, qu'éclatera ta puissance, ici que brillera ta miséricorde... Je te prie d'aimer ceux qui ne t'aiment pas, d'ouvrir à ceux qui ne frappent pas, de donner la santé à ceux qui prennent plaisir à être malades... Tu as dit, ô mon Maître, que tu venais chercher les pécheurs (Mt 9,13) ; les voilà, Seigneur ! Et toi, mon Dieu, oublie notre aveuglement, considère uniquement le sang que ton Fils a répandu pour nous. Que ta miséricorde resplendisse au sein d'un tel malheur ; souviens-toi, Seigneur, que nous sommes ton œuvre, et sauve-nous par ta bonté, par ta miséricorde.







15 juillet 2017

Evangile du jour


Samedi 15 juillet 2017

Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Bonaventure, docteur de l'Église (1217-1274) - mém. -, Bse Anne-Marie Javouhey, fondatrice (1779-1851)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Moi, je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5,44)

Mt 10,24-33.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n'est voilé qui ne sera dévoilé, rien n'est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'évangile de saint Luc, 1898 (Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p.130)

« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5,44)

« Dès que vous vous déclarerez pour mes serviteurs, il faut vous attendre à la persécution. J'ai été persécuté toute ma vie. À ma naissance, Hérode veut me faire mourir ; à peine commencé-je à prêcher, que mes concitoyens veulent me tuer ; à peine suis-je sorti de leurs mains que je me vois en butte aux embûches des pharisiens et d'Hérode [Antipas] qui me poursuivent de ville en ville et me tendent chaque jour de nouveaux pièges, pendant trois ans, pour me faire mourir...

« Il faudra recevoir les persécutions avec joie, comme des marques précieuses de ressemblance avec moi, comme une imitation de votre Bien-aimé ; les supporter avec calme, sachant que si elles vous arrivent, c'est que je les permets et qu'elles ne vous atteindront que dans la mesure où je le permettrai, moi sans la permission de qui pas un cheveu de votre tête ne peut tomber. Les accepter... en souhaitant la bienvenue à tout ce qui arrive, puisque tout ce qui arrive produit, d'une manière ou de l'autre, la gloire de Dieu. Les souffrir avec courage en offrant à Dieu vos souffrances comme un sacrifice en holocauste pour sa gloire... Les souffrir en priant pour vos persécuteurs puisqu'ils sont enfants de Dieu, que Dieu veut leur salut et que je donnerai mon sang pour les sauver. Moi-même je vous ai donné l'exemple de prier pour tous les hommes, pour nos persécuteurs et nos ennemis ».







14 juillet 2017

Evangile du jour


Vendredi 14 juillet 2017

Le vendredi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614), Bx Ghébré Mikaël, prêtre lazariste et martyr (1791-1855)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Adroits comme les serpents et candides comme les colombes »

Mt 10,16-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. »
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n'aurez pas fini de passer dans toutes les villes d'Israël quand le Fils de l'homme viendra. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de Saint François, Legenda major, ch. 11 (trad. Vorreux, Éds franciscaines 1951)

« Adroits comme les serpents et candides comme les colombes »

Par son application constante à la prière et par sa pratique des vertus, l'homme de Dieu François était parvenu à une telle limpidité d'âme que, sans avoir acquis par l'étude la connaissance des Livres saints, mais éclairé par les rayons de la Lumière éternelle, il pénétrait pourtant avec une étonnante acuité jusqu'au plus profond des Écritures. Son esprit, pur de toute souillure, trouvait l'accès des mystères cachés et son amour impétueux ouvrait les portes devant lesquelles piétine la science des maîtres...

Des frères lui demandèrent un jour, pour ceux qui avaient fait des études, la permission de s'adonner à l'étude de l'Écriture sainte. Il répondit : « Je permets, à condition qu'ils n'en oublient pas de s'appliquer aussi à la prière comme le Christ qui a prié, lit-on, plus qu'il n'a étudié (Lc 11,1; 2,46). Et à condition qu'ils n'étudient pas uniquement pour savoir comment on doit parler, mais pour mettre d'abord en pratique ce qu'ils auront appris et, après l'avoir mis en pratique, pour enseigner aux autres ce qu'ils doivent faire. Je veux, ajouta-t-il, que mes frères soient les disciples de l'Évangile et que leur progrès dans la connaissance de la vérité ne fasse que suivre leur progrès en pureté et simplicité, de sorte qu'ils ne séparent pas ce que le Maître a uni d'une parole de sa bouche bénie : 'La simplicité de la colombe et la prudence du serpent' ».







13 juillet 2017

Evangile du jour


Jeudi 13 juillet 2017

Le jeudi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Henri II, empereur d'Allemagne (972-1024)

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: « Que votre paix vienne sur cette maison »

Mt 10,7-15.

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »
Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L'ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent.
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »
Si l'on ne vous accueille pas et si l'on n'écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.
Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Les Divines Liturgies eucharistiques de saint Jean Chrysostome et de saint Basile : Grande litanie de paix et Litanie de communion

« Que votre paix vienne sur cette maison »

Diacre : En paix, prions le Seigneur. Tous : Kyrie eleison.
Pour la paix d'en haut et le salut de nos âmes, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour la paix du monde entier, la stabilité des saintes Églises de Dieu et l'union de tous, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour cette sainte maison, ceux qui y pénètrent avec foi, piété et crainte de Dieu, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour notre père et bienheureux patriarche N., notre évêque N., l'ordre vénérable des prêtres, le diaconat en Christ, pour tout le clergé et le peuple, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour notre pays et ceux qui le gouvernent et en particulier pour les serviteurs de Dieu NN..., prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour cette ville (ou « ce village » ou « ce saint monastère »), pour toute ville et contrée et les fidèles qui y demeurent, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour un temps favorable, l'abondance des fruits de la terre et des jours de paix, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour ceux qui sont en mer et dans les airs, pour les voyageurs, les malades, les affligés, les prisonniers, pour tous ceux qui peinent et pour le salut de tous, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Pour qu'il nous délivre de toute affliction, colère, péril et nécessité, prions le Seigneur. – Kyrie eleison.
Secours-nous, sauve-nous, aie pitié de nous et garde-nous, ô Dieu par ta grâce. – Kyrie eleison.

**********
Ayant fait mémoire de tous les saints, encore et encore en paix prions le Seigneur. – Kyrie eleison...
Que ce jour entier soit parfait, saint, paisible et sans péché, demandons au Seigneur. – Accorde-le, Seigneur.
Un ange de paix, guide fidèle, gardien de nos âmes et de nos corps, demandons au Seigneur. –- Accorde-le, Seigneur.
Pardon et rémission de nos péchés et de nos transgressions, demandons au Seigneur. – Accorde-le, Seigneur.
Ce qui est bon et utile à nos âmes et la paix pour le monde, demandons au Seigneur. – Accorde-le, Seigneur.
Pour achever le reste de notre vie dans la paix et la pénitence, demandons au Seigneur. – Accorde-le, Seigneur.
Une fin chrétienne, sans douleur, sans honte, paisible, et notre justification devant son trône redoutable, demandons au Seigneur. – Accorde-le, Seigneur.
Ayant demandé l'unité de la foi et la communion du Saint Esprit, confions-nous nous-mêmes, les uns les autres, et toute notre vie au Christ notre Dieu. – À toi, Seigneur.







12 juillet 2017

Evangile du jour


Mercredi 12 juillet 2017

Le mercredi de la 14e semaine du temps ordinaire

Sts Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), St Giovanni Gualberto, soldat puis abbé (999-1073)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Mt 10,1-7.

En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas l'Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Message aux gouvernants

« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

À vous les dépositaires du pouvoir temporel, que vous demande l'Église aujourd'hui ?... Elle ne vous demande que la liberté. La liberté de croire et de prêcher sa foi, la liberté d'aimer son Dieu et de le servir, la liberté de vivre et de porter aux hommes son message de vie. Ne le craignez pas : elle est à l'image de son Maître, dont l'action mystérieuse n'empiète pas sur vos prérogatives, mais guérit tout l'humain de sa caducité fatale, le transfigure, le remplit d'espérance, de vérité et de beauté.

Laissez le Christ exercer cette action purifiante sur la société ! Ne le crucifiez pas à nouveau : ce serait sacrilège, car il est Fils de Dieu ; ce serait suicide, car il est Fils de l'homme. Et nous, ses humbles ministres, laissez-nous répandre partout sans entraves la « bonne nouvelle » de l'Évangile de la paix, que nous avons méditée pendant ce Concile. Vos peuples en seront les premiers bénéficiaires, car l'Église forme pour vous des citoyens loyaux, amis de la paix sociale et du progrès.

En ce jour solennel où elle clôt les assises de son 21ème Concile œcuménique, l'Église vous offre par notre voix son amitié, ses services, ses énergies spirituelles et morales. Elle vous adresse à tous son message de salut et de bénédiction. Accueillez-le, comme elle vous l'offre, d'un cœur joyeux et sincère, et portez-le à tous vos peuples !







11 juillet 2017

Evangile du jour


Mardi 11 juillet 2017

Fête de saint Benoît, abbé, patron de l'Europe

St Benoît de Nursie, Patron de l'Europe (480-547), St Pie I, pape (10e) de 142 à 157

Commentaire du jour
Vénérable Pie XII: Saint Benoît, père de l'Europe

Mt 19,27-29.

En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Vénérable Pie XII, pape de 1939 à 1958
Homélie à Saint-Paul-Hors-les-Murs, 18 septembre 1947

Saint Benoît, père de l'Europe

Saint Benoît est le père de l'Europe. Lorsque l'Empire romain s'est effondré, consumé de vétusté et de vices, et que les barbares se sont rués sur ses provinces, cet homme, que l'on a appelé le dernier des grands Romains (selon l'expression de Tertullien), alliant à la fois la romanité et l'Évangile, a puisé en ces deux sources le secours et la force pour unir puissamment les peuples de l'Europe sous l'étendard et l'autorité du Christ... Car de la mer Baltique à la Méditerranée, de l'océan Atlantique aux plaines de Pologne, des légions de moines bénédictins se sont répandues, adoucissant les nations rebelles et sauvages par la croix, les livres et la charrue.

« Prie et travaille » : cette devise des bénédictins ne contient-elle pas, dans sa brièveté majestueuse, ce qui est la loi principale de l'humanité et de sa règle de vie... ? C'est un précepte divin de prier ; c'en est un aussi de travailler : nous devons accomplir l'un et l'autre pour la gloire de Dieu et le perfectionnement de nos esprits et de nos corps... Maintenant, l'Europe gémit sur des calamités et des misères... Au milieu de cette tempête qui fait tomber l'Europe dans le désastre et le malheur, il n'est pas inopportun ou inutile de se rappeler que des forces intérieures puissantes, une longue excellence de civilisation... s'étaient établies dans l'Europe comme sur un fondement d'une très grande solidité.







10 juillet 2017

Evangile du jour


Lundi 10 juillet 2017

Le lundi de la 14e semaine du temps ordinaire

Ste Félicité et ses sept fils († 150), St Canut, roi du Danemark et martyr (1040-1086)  

Commentaire du jour
Saint Hilaire : « La jeune fille n'est pas morte, elle dort »

Mt 9,18-26.

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu'un notable s'approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
Et voici qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et, à l'heure même, la femme fut sauvée.
Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s'agitait bruyamment. Il dit alors :
« Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui.
Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva.
Et la nouvelle se répandit dans toute la région.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Matthieu, 9, 5-8 (trad. cf SC 254, p 209s)

« La jeune fille n'est pas morte, elle dort »

Ce chef [de synagogue] peut être compris comme représentant la Loi de Moïse qui, priant à l'intention de la foule qu'elle avait nourrie pour le Christ en prêchant l'attente de sa venue, demande au Seigneur de rendre la vie à une morte... Le Seigneur lui a promis son aide et pour la lui assurer, l'a suivi.

Mais d'abord, la foule des païens pécheurs est sauvée avec les apôtres. Le don de la vie revenait en premier lieu à l'élection prédestinée par la Loi, mais au préalable, dans l'image de la femme, le salut est rendu aux publicains et aux pécheurs. Voilà pourquoi cette femme a confiance qu'en venant sur le passage du Seigneur, elle sera guérie de son flux de sang par le contact du vêtement du Seigneur... Elle a hâte dans sa foi de toucher la frange du vêtement, c'est-à-dire d'atteindre en compagnie des apôtres le don de l'Esprit Saint qui sort du corps du Christ à la manière d'une frange. En peu de temps elle est guérie. Ainsi, la santé destinée à l'une est rendue aussi à une autre, dont le Seigneur a loué la foi et la persévérance, parce que ce qui était préparé pour Israël a été accueilli par les peuples des nations... La puissance guérissante du Seigneur, contenue dans son corps, gagnait jusqu'aux franges de ses vêtements. En effet, Dieu n'était pas divisible ni saisissable pour être enfermé dans un corps ; il divise lui-même ses dons dans l'Esprit, mais n'est pas divisé dans ses dons. Sa puissance est atteinte par la foi partout, parce qu'elle est partout et n'est absente nulle part. Le corps qu'il a pris n'a pas enfermé sa puissance, mais sa puissance a pris la fragilité d'un corps pour le racheter. Et cette puissance est si illimitée et si généreuse que l'œuvre du salut des hommes était présente jusque dans les franges du vêtement du Christ.

Le Seigneur entre ensuite dans la maison du chef, autrement dit dans la synagogue..., et beaucoup se moquent de lui. En effet ils n'ont pas cru en Dieu dans un homme ; ils ont ri d'entendre prêcher la résurrection d'entre les morts. Prenant la main de la jeune fille, le Seigneur a ramené à la vie celle dont la mort n'était auprès de lui qu'un sommeil.







09 juillet 2017

Evangile du jour


Dimanche 09 juillet 2017

Quatorzième dimanche du temps ordinaire

Sts Augustin Zhao Rong et 119 compagnons martyrs, Bx Luigi Caburlotto, prêtre et fond. à Venise (1817-1897)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange »

Mt 11,25-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 57)

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange »

Lorsque le Seigneur a pris la coupe, il a rendu grâce (Mt 26,27) ; nous pouvons songer là aux paroles de bénédiction qui expriment certes une action de grâce envers le Créateur, mais nous savons aussi que le Christ avait coutume de rendre grâce chaque fois qu'avant d'accomplir un miracle il levait les yeux vers le Père des cieux (Jn 11,41). Il rend grâce parce que d'avance il se sait exaucé. Il rend grâce pour la puissance divine qu'il porte en lui et par laquelle il va manifester aux yeux des hommes la toute-puissance du Créateur. Il rend grâce pour l'œuvre de rédemption qu'il lui est donné d'opérer, et il rend grâce par cette œuvre qui est elle-même glorification du Dieu Trinité de qui elle renouvelle en sa pure beauté l'image défigurée.

Ainsi, le sacrifice éternellement actuel du Christ, sur la croix, au cours de la sainte messe et dans la gloire éternelle du ciel, peut se comprendre comme une seule immense action de grâce — c'est le sens du mot « eucharistie » — comme action de grâce pour la création, la rédemption et l'achèvement final. Il s'offre lui-même au nom de tout l'univers créé dont il est le modèle originel et dans lequel il est descendu pour le renouveler de l'intérieur et le conduire à son achèvement. Mais il appelle aussi tout ce monde créé à présenter avec lui au Créateur l'hommage d'action de grâce qui lui revient.