31 décembre 2009

Evangile du jour

jeudi 31 décembre 2009
7e jour dans l'Octave de Noël

Saint Sylvestre, Pape (+ 335)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès
de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :

après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 10 (trad. AELF ; cf SC 61, p. 91s)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »

      Oui, tu nous as aimés le premier, pour que nous t'aimions. Tu n'as
pas besoin de notre amour, mais nous ne pouvions parvenir à la fin que tu
nous avais donnée qu'en t'aimant. C'est pourquoi, « ayant jadis parlé à nos
pères par les prophètes, bien des fois et de bien des manières, en ces
derniers jours tu nous as parlé par le Fils », ton Verbe (He 1,1). C'est
par lui « que les cieux ont été faits, et par le souffle de sa bouche toute
leur puissance » (Ps 32,6). Pour toi, parler par ton Fils ce n'est pas
autre chose que de mettre en plein soleil, de faire voir avec éclat combien
et comment tu nous as aimés, puisque tu n'as pas épargné ton propre Fils,
mais l'as livré pour nous tous (Rm 8,32). Et lui aussi, il nous a aimés, et
il s'est livré lui-même pour nous (Ga 2,20).

      Telle est la Parole, le Verbe tout-puissant que tu nous adresses,
Seigneur. Tandis que tout baignait dans le silence, c'est-à-dire au profond
de l'erreur, il est descendu des demeures royales (Sg 18,14), pour abattre
durement l'erreur et doucement mettre en valeur l'amour. Et tout ce qu'il a
fait, tout ce qu'il a dit sur terre, jusqu'aux opprobres, jusqu'aux
crachats et aux gifles, jusqu'à la croix et au sépulcre, ce n'était rien
d'autre que ta parole par ton Fils, parole qui nous provoquait à l'amour,
parole qui éveillait en nous l'amour pour toi.

      Tu savais en effet, Dieu, Créateur des âmes, que les âmes des fils
des hommes ne peuvent être forcées à cette affection, mais qu'il faut les
provoquer. Parce que là où il y a contrainte, il n'y a plus de liberté; là
où il n'y a pas de liberté, il n'y a pas de justice... Tu as voulu que nous
t'aimions, car en justice nous ne pouvions être sauvés sinon en t'aimant.
Et nous ne pouvions t'aimer à moins que cela ne vienne de toi. Donc,
Seigneur, comme l'apôtre de ton amour le dit, tu nous as aimés le premier
(1Jn 4,10), et le premier tu aimes tous ceux qui t'aiment. Mais nous, nous
t'aimons par l'affection de l'amour que tu as mis en nous.





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30 décembre 2009

Evangile du jour

mercredi 30 décembre 2009
6e jour dans l'Octave de Noël

Saint Roger, évêque (12ème siècle)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Anne voit enfin Dieu dans son Temple

Les lectures du jour

Lc 2,36-40.
Quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait là
une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de
quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu
jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils
retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce
de Dieu était sur lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 147, sur le mystère de l'Incarnation (trad. coll. Icthus, vol. 8, p. 114)

Anne voit enfin Dieu dans son Temple

      Ce Dieu que le monde ne peut étreindre, comment l'homme au regard si
limité peut-il le cerner ? L'amour ne se soucie pas de savoir si une chose
est sûre, convenable ou possible. L'amour...ignore la mesure. Il ne se
console pas sous prétexte que c'est impossible ; la difficulté ne l'arrête
pas... L'amour ne peut pas ne pas voir ce qu'il aime... Comment se croire
aimé de Dieu sans le contempler ? Ainsi, l'amour qui désire voir Dieu, même
s'il n'est pas raisonné, est inspiré par l'intuition du coeur. C'est
pourquoi Moïse a osé dire : « Si j'ai trouvé grâce devant toi, montre-moi
ta face » (Ex 33,13s), et le psalmiste : « Montre-moi ton visage » (cf
79,4)...

      Dieu donc, connaissant le désir des hommes de le voir, a choisi un
moyen pour se rendre visible qui soit un grand bienfait pour les habitants
de la terre, sans être pour autant une déchéance vis-à-vis du ciel. La
créature que Dieu avait faite sur terre semblable à lui pouvait-elle passer
au ciel pour peu honorable ? « Faisons l'homme à notre image et
ressemblance » avait-il dit (Gn 1,26)... Si Dieu avait emprunté au ciel la
forme d'un ange, il serait demeuré tout autant invisible ; par contre, si
sur terre il s'était incarné dans une nature inférieure à celle de l'homme,
il aurait fait injure à la divinité et rabaissé l'homme au lieu de
l'élever. Que personne donc, frères très chers, ne considère comme une
injure portée à Dieu le fait qu'il soit venu aux hommes par un homme, et
qu'il ait trouvé chez nous ce moyen d'être vu de nous.




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29 décembre 2009

Evangile du jour

mardi 29 décembre 2009
5e jour dans l'Octave de Noël

Saint Thomas Becket, Archevêque et martyr (+ 1170)



Commentaire du jour
Origène : « S'en aller dans la paix »

Les lectures du jour

Lc 2,22-35.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les
parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au
Seigneur,  
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera
consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi
du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste
et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint
était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le
Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec
l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la
paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.
»
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un
signe de division.
- Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront
dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélie 15 sur St Luc ; PG 13, 1838-1839 (trad. Orval; cf SC 87)

« S'en aller dans la paix »

      Syméon savait que personne ne peut nous faire sortir de la prison du
corps, avec l'espoir de la vie future, si ce n'est celui qu'il tenait dans
ses bras. C'est pourquoi il lui dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses
ton serviteur s'en aller dans la paix, car aussi longtemps que je ne
portais pas le Christ et que je ne le serrais pas dans mes bras, j'étais
comme prisonnier et ne pouvais me dégager de mes liens. » Et il est à
remarquer que ceci ne vaut pas seulement pour Syméon, mais pour tous les
hommes. Si quelqu'un quitte ce monde et veut gagner le Royaume, qu'il
prenne Jésus en ses mains, qu'il l'entoure de ses bras, qu'il le serre sur
sa poitrine, et alors il pourra se rendre tout joyeux là où il désire...

      « Tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Rm 8,14).
C'est donc l'Esprit Saint qui mène Syméon au Temple. Si toi aussi tu veux
tenir Jésus, le serrer dans tes bras et devenir digne de sortir de ta
prison, efforce-toi de te laisser conduire par l'Esprit pour parvenir au
temple de Dieu. Te voici dès maintenant dans le temple du Seigneur Jésus,
c'est-à-dire son Église, son temple construit de pierres vivantes (1P
2,5)...

      Si donc tu viens poussé par l'Esprit dans le Temple, tu trouveras
l'enfant Jésus, tu le prendras dans tes bras et tu diras : « Maintenant,
Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller dans la paix ». Cette
délivrance et ce départ se font dans la paix...  Quel est celui qui meurt
en paix, sinon celui qui a la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence
et garde le coeur de ceux qui la possèdent ? (Ph 4,7) Quel est celui qui se
retire en paix de ce monde, sinon celui qui comprend que Dieu est venu dans
le Christ se réconcilier le monde ?





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28 décembre 2009

Evangile du jour

lundi 28 décembre 2009
Fête des Saint Innocents, martyrs

Saints Innocents, martyrs



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : Les Saints Innocents, pauvres comme le Christ pauvre

Les lectures du jour

Mt 2,13-18.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe
à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en
Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va
rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en
Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur
avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une
violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à
Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait
préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel
qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont
plus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, p. 271)

Les Saints Innocents, pauvres comme le Christ pauvre

Non loin d'Etienne, le premier des martyrs, se tiennent les « flores
martyrum », les fleurs des martyrs, les tendres bourgeons arrachés avant
d'être mûrs pour s'offrir eux-mêmes. Selon une pieuse tradition, la grâce a
devancé le développement naturel de ces enfants innocents et leur a donné
la compréhension de ce qui leur arrivait afin de les rendre capables d'un
don libre d'eux-mêmes et de leur assurer la récompense réservée aux
martyrs. Mais même ainsi, ils ne ressemblent guère au confesseur de la foi
parvenu à l'âge d'homme qui s'engage avec un courage héroïque pour la cause
du Christ. Livrés sans défense, ils ressemblent bien plus aux « agneaux
conduits à l'abattoir » (Is 53,7; Ac 8,32). C'est ainsi
qu'ils sont l'image de la plus extrême pauvreté. Ils ne possèdent nul autre
bien que leur vie. Et maintenant elle leur est prise aussi et cela
s'accomplit sans qu'ils résistent. Ils entourent la crèche pour nous
montrer de quelle nature est la myrrhe que nous devons offrir à l'Enfant
divin : celui qui veut lui appartenir totalement doit se livrer à lui dans
un total dessaisissement de soi-même et s'abandonner au bon vouloir divin
comme ces enfants.




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27 décembre 2009

Evangile du jour

dimanche 27 décembre 2009
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

La Sainte Famille
Saint Jean, apôtre et évangéliste (+ c. 103)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis »

Les lectures du jour

Lc 2,41-52.
Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la
Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à
Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent.
Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée
de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au
milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des
questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur
ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon
enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en
te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le
saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa
mère gardait dans son coeur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le
regard de Dieu et des hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Eglise
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Eds. Franciscaines 1944, p. 66)

« Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis »

« Il leur était soumis. » A ces mots, que tout orgueil se fonde, que
toute raideur s'écroule, que toute désobéissance se soumette. « Il était
soumis. » Qui ? Celui qui, d'un seul mot, a tout créé de rien. Celui qui,
comme dit Isaïe, « de sa main mesura la mer ; qui sur sa paume pesa les
cieux ; qui de trois doigts souleva la terre ; celui qui place dans sa
balance collines et montagnes » (40,12). Celui qui, comme dit Job, «
ébranle la terre et secoue les colonnes du ciel ; celui qui commande au
soleil et fait rentrer les étoiles ; celui qui étend les cieux et marche
sur les flots de la mer ; celui qui fit les constellations ; celui qui
opère des merveilles prodigieuses et sans nombre » (9,6-10)... C'est lui,
si grand, si puissant, qui est soumis. Et soumis à qui ? A un ouvrier et à
une toute pauvre vierge. O « premier et dernier » ! (Ap
1,17) O chef des anges, soumis à des hommes ! Le Créateur du ciel, soumis à
un ouvrier ; le Dieu d'éternelle gloire soumis à une petite pauvre vierge !
A-t-on jamais rien vu de pareil ? A-t-on jamais entendu chose semblable ?
Alors, n'hésitez plus à obéir, à vous soumettre...
Descendre, venir à Nazareth, être soumis, obéir parfaitement : c'est là
toute la sagesse... C'est là être sage avec sobriété. La pure simplicité
est « comme l'eau de Siloé, qui coule en silence » (Is 8,6). Il y a des
sages dans les ordres religieux ; mais c'est par des hommes simples que
Dieu les y a rassemblés. Dieu « a choisi ceux qui étaient fous et infirmes,
faibles et ignorants », pour rassembler par eux « ceux qui étaient sages,
puissants et de haute naissance », « afin que toute chair ne se glorifie
pas en elle-même » (1Co 1,26-29) mais en celui qui est descendu, qui est
venu à Nazareth, et qui a été soumis.




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26 décembre 2009

Evangile du jour

samedi 26 décembre 2009
Fête de Saint Etienne, premier martyr

Saint Etienne, premier martyr (Ier s.)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : Saint Etienne offre sa vie, comme de l'or, à l'enfant Jésus

Les lectures du jour

Mt 10,17-22.
Jésus disait à ses disciples: "Méfiez-vous des hommes: ils vous livreront
aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y
aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette
heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui
parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants
se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura
persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, p. 271)

Saint Etienne offre sa vie, comme de l'or, à l'enfant Jésus

Tout près du Sauveur nouveau-né, nous voyons saint Étienne. Qu'est-ce
qui a valu cette place d'honneur à celui qui le premier a rendu au Crucifié
le témoignage du sang ? Il a accompli dans son ardeur juvénile ce que le
Seigneur a déclaré en entrant dans le monde : « Tu m'as donné un corps. Me
voici, je viens faire ta volonté » (He 10,5-7). Il a pratiqué l'obéissance
parfaite, qui plonge ses racines dans l'amour et s'extériorise dans
l'amour. Il a marché sur les traces du Seigneur en ce
qui, selon la nature, est peut-être pour le coeur humain le plus difficile,
qui semble même impossible : comme le Sauveur lui-même, il a accompli le
commandement de l'amour des ennemis. L'Enfant dans la crèche, qui est venu
pour accomplir la volonté de son Père jusqu'à la mort sur la croix, voit en
esprit devant lui tous ceux qui le suivront sur cette voie. Il aime ce
jeune homme qu'il attendra un jour pour le placer le premier près du trône
du Père, une palme à la main. Sa petite main nous le désigne comme modèle,
comme s'il nous disait : Voyez l'or que j'attends de vous.




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25 décembre 2009

Evangile du jour

vendredi 25 décembre 2009
Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

Nativité du Seigneur



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès
de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :

après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


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Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
1er sermon pour la Nativité du Seigneur ; PL 59,190 (trad. cf SC 22 bis, p. 67s, bréviaire et Orval)

« Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous »

      Notre Sauveur, frères bien-aimés, est né aujourd'hui :
réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste en ce jour où naît la
vie. Ce jour détruit la crainte de la mort et nous comble de la joie que
donne la promesse de l'éternité. Personne n'est tenu à l'écart de cette
allégresse ; un seul et même motif de joie est commun à tous. Car notre
Seigneur, en venant détruire le péché et la mort..., est venu libérer tous
les hommes. Que le saint exulte, car il approche de la victoire. Que le
pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne
courage, car il est appelé à la vie. En effet, quand est venue la plénitude
des temps fixée par la profondeur insondable du plan divin, le Fils de Dieu
a épousé notre nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur...

      Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu, Fils de Dieu, « qui était
auprès de Dieu au commencement, par qui tout a été fait et sans qui rien
n'a été fait », est devenu homme pour délivrer l'homme d'une mort
éternelle. Il s'est abaissé pour prendre notre humble condition sans que sa
majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'il était et assumant ce qu'il
n'était pas, il a uni notre condition d'esclave à sa condition d'égal de
Dieu le Père... La majesté se revêt d'humilité, la force de faiblesse,
l'éternité de mortalité : vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité d'un seul
Seigneur, « seul médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)...

      Rendons grâce donc, frères bien-aimés, à Dieu le Père, par son Fils,
dans l'Esprit Saint. Car dans sa grande miséricorde et son amour pour nous,
il nous a pris en pitié. « Alors que nous étions morts par suite de nos
fautes, il nous a fait revivre par le Christ », voulant que nous soyons en
lui une nouvelle création, une nouvelle oeuvre de ses mains (Ep 2,4-5; 2Co
5,17)... Chrétien, prends conscience de ta dignité.




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24 décembre 2009

Evangile du jour

jeudi 24 décembre 2009
Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

ce soir : NATIVITE DU SEIGNEUR , solennité
St Charbel Makhlouf (+ 1898), Ste Adèle, veuve et abbesse (+ 735)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

Les lectures du jour

Lc 2,1-14.
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser
toute la terre -
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de
Syrie. -
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en
Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et
de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait
enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha
dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle
commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les
champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa
lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous
annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le
Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait
Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes
qu'il aime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Eglise
Discours pour la neuvaine de Noël, n° 10 (trad. Eds. Saint Paul 1993, p. 133s rev.)

« Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple »

      « Je vous annonce une grande joie. » Telles sont les paroles de
l'ange aux bergers de Bethléem. Je vous les redis aujourd'hui, âmes fidèles
: je vous apporte une nouvelle qui doit vous causer une grande joie. Pour
de pauvres exilés, condamnés à mort, peut-il y avoir plus heureuse nouvelle
que celle de l'apparition de leur Sauveur, venu non seulement les délivrer
de la mort, mais leur obtenir le retour dans la patrie ? C'est précisément
ce que je vous annonce : « Un Sauveur vous est né »...

      Quand un monarque fait sa première entrée dans une ville de son
royaume, on lui rend les plus grands honneurs ; que de décors, que d'arcs
de triomphe ! Prépare-toi donc, ô heureuse Bethléem, à recevoir dignement
ton Roi... Sache, te dit le prophète (Mi 5,1), que parmi toutes les cités
de la terre, tu es la plus favorisée, puisque c'est toi que le Roi du ciel
a choisie pour lieu de sa naissance ici-bas, afin de régner ensuite non pas
seulement sur la Judée, mais sur les coeurs des hommes en tous lieux...
Qu'auront dit les anges en voyant la Mère de Dieu entrer dans une grotte
pour y enfanter le Roi des rois ! Les enfants des princes viennent au monde
dans des appartements étincelants d'or...; ils sont entourés des plus hauts
dignitaires du royaume. Le Roi du ciel, lui, veut naître dans une étable
froide et sans feu ; pour se couvrir, il n'a que de pauvres lambeaux ; pour
reposer ses membres, qu'une mangeoire misérable avec un peu de paille...


      Ah ! La seule considération de la naissance de Jésus Christ et des
circonstances qui l'accompagnèrent, devrait nous embraser d'amour ; et les
seuls mots de grotte, de mangeoire, de paille, de lait, de vagissements,
replaçant devant nos yeux l'Enfant de Bethléem, devraient être pour nous
autant de flèches enflammées blessant d'amour tous nos coeurs. Heureuse
grotte, mangeoire, paille ! Mais bien plus heureuses les âmes qui
chérissent avec ferveur et tendresse ce Seigneur tant digne d'amour et qui,
brûlant de charité ardente, le reçoivent dans la sainte communion. Avec
quel élan, avec quelle joie Jésus vient reposer dans l'âme qui l'aime
vraiment !




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23 décembre 2009

Et Verbum caro factum es.

L'EVANGILE AU QUOTIDIEN

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"Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle." Jn 6, 68

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Madame, Monsieur,

Chers abonnés,

 

Toute l’équipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite de tout cœur une très heureuse et très sainte fête de Noël, dans la contemplation émerveillée de l’Enfant Jésus.

 

« Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bonae voluntatis ! » En cette sainte nuit de Noël, les Anges vont entonner ce cantique autour de l'autel tout comme ils étaient autour de la crèche. Ils chantent le bonheur de l’univers: Gloire à Dieu ! Paix aux hommes ! 

La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ. Aujourd'hui, les merveilles abondent, les richesses se multiplient, car le trésor est ouvert : celle qui enfante est mère et vierge, celui qui est enfanté est Dieu et homme...

 

« Le Verbe, la Parole de Dieu, qui est Dieu, Fils de Dieu, « qui était auprès de Dieu au commencement, par qui tout a été fait et sans qui rien n'a été fait », est devenu homme pour délivrer l'homme d'une mort éternelle. Il s'est abaissé pour prendre notre humble condition sans que Sa majesté en soit diminuée. Demeurant ce qu'Il était et assumant ce qu'Il n'était pas, Il a uni notre condition d'esclave à Sa condition d'égal de Dieu le Père... La majesté se revêt d'humilité, la force de faiblesse, l'éternité de mortalité : vrai Dieu et vrai homme » (Saint Léon le Grand, 1er sermon pour la Nativité du Seigneur)

 

Que cette fête de Noël soit l'occasion de partager des réjouissances familiales et amicales et d'approfondir notre compréhension du mystère du Christ !

 

Vous remerciant et vous souhaitant encore un très saint et très joyeux Noël, recevez, chers abonnés, l’assurance de nos sentiments dévoués et fraternels,

 

L'Equipe française de l'Evangile au Quotidien,

Amaury, Sr. Anne-Emmanuel, Isabelle, Bertrand, Eric, Thérèse et Grégor.

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Evangile du jour

mercredi 23 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 23 décembre
St Jean de Kenty, prêtre (+ 1473), St Servule (+ 590)



Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge : « Il parlait et il bénissait Dieu »

Les lectures du jour

Lc 1,57-66.
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un
fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa
miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils
voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean.
» Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il
bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de
Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera
donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie attribuée à saint Grégoire le Thaumaturge (v. 213 – v. 270), évêque
Homélie sur la sainte Théophanie, 4 ; PG 10, 1181 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 31)

« Il parlait et il bénissait Dieu »

      [Jean Baptiste disait :] En ta présence, Seigneur Jésus, je ne peux
pas me taire, car « je suis la voix, et la voix de celui qui crie à travers
le désert : préparez le chemin du Seigneur. C'est moi qui ai besoin de me
faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi ! » (Mt 3,3.14)

      Moi, quand je suis né, j'ai effacé la stérilité de celle qui
m'enfantait ; et quand j'étais un tout nouveau-né, j'ai porté remède au
mutisme de mon père en recevant de toi la grâce de ce miracle. Mais toi, né
de la Vierge Marie de la manière que tu as voulue et que tu es seul à
connaître, tu n'as pas effacé sa virginité, tu l'as protégée en lui
ajoutant le titre de mère ; ni sa virginité n'a empêché ton enfantement, ni
ton enfantement n'a souillé sa virginité. Ces deux réalités incompatibles,
l'enfantement et la virginité, se sont rejointes en une harmonie unique, ce
qui est à la portée du Créateur de la nature.

      Moi, qui suis un homme, je ne fais que participer à la grâce divine ;
mais toi, tu es à la fois Dieu et homme, parce que tu es par nature l'ami
des hommes (cf Sg 1,6).




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22 décembre 2009

Evangile du jour

mardi 22 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)

Semaine préparatoire à Noël : 22 décembre
Ste Françoise-Xavière Cabrini, fondatrice (+ 1917), Bse Marie Mancini de Pise, veuve et o.p. (+ 1431), Sts Martyrs de Rome (+ 303)



Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur »

Les lectures du jour

Lc 1,46-56.
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna
chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, I, 4 ; CCL 122, 25s (trad. bréviaire)

« Mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur »

« Mon âme exalte le Seigneur ; exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
» Le sens premier de ces mots est certainement de confesser les dons que
Dieu lui a accordés, à elle, Marie, spécialement ; mais elle rappelle
ensuite les bienfaits universels dont Dieu ne cesse jamais d'entourer la
race humaine. L'âme glorifie le Seigneur quand elle
consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu ;
quand, par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu'elle ne perd
jamais de vue sa puissance et sa majesté. L'esprit exulte en Dieu son
Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il
espère le salut éternel. Ces mots, sans doute, expriment exactement ce que
pensent tous les saints, mais il convenait tout spécialement qu'ils soient
prononcés par la bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d'un privilège
unique, brûlait d'un amour tout spirituel pour celui qu'elle avait eu la
joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les
saints, d'exulter de joie en Jésus –- c'est-à-dire en son Sauveur –- car
celui qu'elle reconnaissait pour l'auteur éternel de notre salut, elle
savait qu'il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair et
si véritablement qu'en une seule et même personne serait réellement présent
son fils et son Dieu... C'est pourquoi c'est un usage
excellent et salutaire, dont le parfum embaume la Sainte Eglise, que celui
de chanter tous les jours, aux vêpres, le cantique de la Vierge. On peut en
attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de
l'incarnation du Seigneur, s'enflamment d'une ferveur plus vive, et que le
rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la
vertu. Et c'est bien le moment, aux vêpres, de revenir à ce chant, car
notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les
pensées du jour, a besoin, quand approche l'heure du repos, de se
rassembler pour retrouver l'unité de son attention.




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21 décembre 2009

Evangile du jour

lundi 21 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

Semaine préparatoire à Noël : 21 décembre
St Pierre Canisius, docteur de l'Eglise (+ 1597)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Marie se mit en route rapidement »

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
Jesus, the Word to Be Spoken (trad. Jésus, celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, ch. 12  rev).

« Marie se mit en route rapidement »

      La gaieté et la joie étaient la force de Notre Dame. C'est ce qui a
fait d'elle la servante empressée de Dieu, son fils, car dès qu'il est venu
à elle, elle « est partie en toute hâte ». Seule la joie pouvait lui donner
la force de partir en toute hâte au-delà des collines de Judée pour devenir
la servante de sa cousine. Il en est de même pour nous ; comme elle, nous
devons être les vraies servantes du Seigneur et chaque jour après la sainte
communion nous hâter par-delà les montagnes de difficultés que nous
rencontrons en offrant de tout notre coeur notre service aux pauvres.
Donnez Jésus aux pauvres en tant que servante du Seigneur

      La joie c'est la prière, la joie c'est la force, la joie c'est
l'amour, c'est un filet d'amour grâce auquel vous pouvez attraper les âmes.
« Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2Co 9,7) Celui qui donne avec
joie donne davantage. Si dans le travail vous rencontrez des difficultés et
que vous les acceptez avec joie, avec un large sourire, en cela comme en
bien d'autres choses, on constatera que vos oeuvres sont bonnes et le Père
en sera glorifié. La meilleure manière de montrer votre gratitude à Dieu et
aux hommes c'est de tout accepter avec joie. Un coeur joyeux provient d'un
coeur brûlant d'amour.




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20 décembre 2009

Evangile du jour

dimanche 20 décembre 2009
Quatrième Dimanche de l'Avent

Semaine préparatoire à Noël : 20 décembre
St Dominique de Silos, abbé (+ 1073)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélie attribuée (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 1039 rev.)

« L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Quel mystère nouveau et admirable ! Jean ne naît pas encore et déjà
il parle par ses tressaillements ; il ne paraît pas encore et déjà il
profère des avertissements ; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait
entendre par des actes ; il n'a pas encore commencé sa vie et déjà il
prêche Dieu ; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le soleil
; il n'est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d'agir en précurseur.
Le Seigneur est là : il ne peut pas se retenir, il ne supporte pas
d'attendre les limites fixées par la nature, mais il s'efforce de rompre la
prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d'avance la venue
du Sauveur. « Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et moi je
reste enchaîné, je suis encore tenu à demeurer ici ? Le Verbe vient pour
tout rétablir et moi, je reste encore captif ? Je sortirai, je courrai
devant lui et je proclamerai à tous : Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le
péché du monde. » (Jn 1,29) Mais dis-nous, Jean, retenu
encore dans l'obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu ?
Comment contemples-tu les choses divines ? Comment peux-tu tressaillir et
exulter ? « Grand, dit-il, est le mystère qui s'accomplit, c'est un acte
qui échappe à la compréhension de l'homme. A bon droit j'innove dans
l'ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l'ordre surnaturel.
Je vois, avant même de naître, car je vois en gestation le Soleil de
justice (Ml 3,20). Je perçois par l'ouïe, car en venant au monde je suis
la voix qui précède le grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa
chair, le Fils unique du Père. J'exulte, car je vois le Créateur de
l'univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le
Rédempteur du monde a pris corps. Je suis le précurseur de son avènement et
je devance votre témoignage par le mien. »




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19 décembre 2009

Evangile du jour

samedi 19 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

Semaine préparatoire à Noël : 19 décembre
Sts Martyrs du Tonkin (+ 1838), Bx Urbain V, pape (+ 1370)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Zacharie repartit chez lui; quelque temps plus tard, sa femme Elisabeth devint enceinte »

Les lectures du jour

Lc 1,5-25.
Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé
Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle
s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous
les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.

Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux
étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir
l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de
l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été
entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de
sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons
fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète
Élie, pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants, convertir
les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un
peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu,
et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler
jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles
: elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si
longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il
avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il
demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq
mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin
à ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Diatessaron, 1, 11-13 (trad. SC 127, p. 49 rev.)

« Zacharie repartit chez lui; quelque temps plus tard, sa femme Elisabeth devint enceinte »

L'ange lui dit : « Dieu a exaucé la voix de ta prière ». Si Zacharie
croyait que sa prière serait exaucée, il priait bien ; s'il ne croyait pas,
il priait mal. Sa prière était sur le point d'être exaucée ; pourtant, il
en a douté. C'est donc à bon droit qu'à ce moment même la parole s'est
éloignée de lui. Auparavant, il priait pour obtenir un fils ; au moment où
sa prière a été exaucée, il a changé et a dit : « Comment cela se fera-t-il
? » Puisque sa bouche a douté de sa prière, il a perdu l'usage de la
parole... Tant que Zacharie croyait, il parlait ; dès qu'il n'a plus cru,
il s'est tu. Tant qu'il croyait, il parlait : « J'ai cru et c'est pourquoi
j'ai parlé » (Ps 115,10). Parce qu'il a méprisé la parole de l'ange, cette
parole l'a tourmenté, afin qu'il honore par son silence la parole qu'il
avait méprisée. Il convenait que devienne muette la bouche
qui avait dit : « Comment cela se fera-t-il ? », pour qu'elle apprenne la
possibilité du miracle. La langue qui était déliée a été liée pour qu'elle
apprenne que Celui qui avait lié la langue pouvait délier le sein. Ainsi
donc, l'expérience a instruit celui qui n'avait pas accepté l'enseignement
de la foi... Il a appris ainsi que celui qui avait fermé une bouche ouverte
pouvait ouvrir un sein fermé.




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18 décembre 2009

Evangile du jour

vendredi 18 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Semaine préparatoire à Noël : 18 décembre
St Gatien, évêque (3ème s.)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit »

Les lectures du jour

Mt 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par
le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on
donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Redemptoris Custos », § 25-27 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit »

Le climat de silence qui accompagne tout ce qui se réfère à la figure
de Joseph s'étend aussi à son travail de charpentier dans la maison de
Nazareth. Toutefois, c'est un silence qui révèle d'une manière spéciale le
profil intérieur de cette figure. Les évangiles parlent exclusivement de ce
que « fit » Joseph ; mais ils permettent de découvrir dans ses actions,
enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Joseph était
quotidiennement en contact avec le mystère « caché depuis les siècles »,
qui « établit sa demeure » sous son toit (Col 1,26; Jn 1,14)...
Puisque l'amour paternel de Joseph ne pouvait pas ne pas influer sur
l'amour filial de Jésus et que, réciproquement, l'amour filial de Jésus ne
pouvait pas ne pas influer sur l'amour paternel de Joseph, comment arriver
à connaître en profondeur cette relation tout à fait singulière ? Les âmes
les plus sensibles aux impulsions de l'amour divin voient à juste titre en
Joseph un exemple lumineux de vie intérieure. En outre l'apparente tension
entre la vie active et la vie contemplative est dépassée en lui de manière
idéale, comme cela peut se faire en celui qui possède la perfection de la
charité. Selon la distinction bien connue entre l'amour de la vérité et
l'exigence de l'amour nous pouvons dire que Joseph a expérimenté aussi bien
l'amour de la vérité, c'est-à-dire le pur amour de contemplation de la
Vérité divine qui rayonnait de l'humanité du Christ, que l'exigence de
l'amour, c'est-à-dire l'amour, pur lui aussi, du service, requis par la
protection et le développement de cette même humanité.




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17 décembre 2009

Evangile du jour

jeudi 17 décembre 2009
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 1
Ste Olympiade, veuve (+ 408), St Judicaël (Gaël), roi (v. 650)



Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Table des origines de Jésus Christ »

Les lectures du jour

Mt 1,1-17.
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham
:
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses
frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra
Esrom, Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra
Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec
Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d'Ourias,
engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra
Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).
Le nombre total des générations est donc : quatorze d'Abraham jusqu'à
David, quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze de l'exil à
Babylone jusqu'au Christ.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Lettre 31 ; PL 54, 791 (trad. Orval)

« Table des origines de Jésus Christ »

Il ne sert à rien de dire que notre Seigneur, fils de la Vierge
Marie, est vraiment homme, si on ne croit pas qu'il l'est de la manière que
proclame l'Evangile. Lorsque Matthieu nous parle de la « généalogie de
Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham », il dessine, à partir de
l'origine de l'humanité, la lignée des générations jusqu'à Joseph à qui
Marie était fiancée. Luc, au contraire, remonte les degrés successifs pour
aboutir au commencement du genre humain, et il montre ainsi que le premier
et le dernier Adam sont de la même nature (3,23s). Il
était possible, certes, à la Toute-puissance du Fils de Dieu de se
manifester pour l'instruction et la justification des hommes de la même
manière qu'il était apparu aux patriarches et aux prophètes sous une forme
charnelle ; par exemple, lorsqu'il luttait avec Jacob (Gn 32,25) ou qu'il
engageait une conversation avec Abraham, acceptant le service de son
hospitalité au point de prendre la nourriture qu'il lui présentait (Gn 18).
Mais ces apparitions n'étaient que des signes, des images de l'homme dont
elles annonçaient la réalité puisée aux racines de ces ancêtres. Le mystère de notre rédemption, disposé dès avant le temps, depuis
l'éternité, aucune image ne pouvait l'accomplir. L'Esprit n'était pas
encore descendu en la Vierge, et la puissance du Très-Haut ne l'avait pas
encore couverte de son ombre (Lc 1,35). La Sagesse ne s'était pas encore
construit une demeure pour que le Verbe s'y incarne et que, la nature de
Dieu et celle de l'esclave s'unissant en une seule personne, le Créateur du
temps naisse dans le temps, et celui par qui tout a été fait soit engendré
parmi toutes les créatures. Si l'homme nouveau ne s'était assimilé à la
chair du péché et chargé de notre vieillesse, s'il n'avait daigné, lui,
consubstantiel au Père, prendre substance de sa mère et assumer notre
nature –- hormis le péché --, l'humanité serait maintenue prisonnière à la
merci du démon, et nous ne pourrions jouir de la victoire triomphale du
Christ, car elle aurait eu lieu en dehors de notre nature. C'est donc de
l'admirable participation du Christ à notre nature que jaillit sur nous la
lumière du sacrement de la régénération.




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16 décembre 2009

Evangile du jour

mercredi 16 décembre 2009
Le mercredi de la 3e semaine de l'Avent (de la férie)

Ste Adélaïde, veuve et impératrice (+ 999), Bse Marie des Anges, o.c.d. (+ 1717)



Commentaire du jour
Saint Grégoire d'Agrigente : « La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »

Les lectures du jour

Lc 7,18-23.
Les disciples de Jean rapportèrent tout cela à leur maître. Alors il appela
deux d'entre eux,
et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou
devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean Baptiste nous a envoyés te
demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre
? »
A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de
possédés, et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu
et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont
purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle
est annoncée aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire d'Agrigente (v. 559-v. 594), évêque
Commentaire sur l'Ecclésiaste, 10, 2 (trad. bréviaire)

« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »

La lumière du soleil, vue par les yeux de notre corps, annonce le
soleil spirituel, le « Soleil de justice » (Ml 3,20). C'est vraiment le
soleil le plus doux qui se soit levé pour ceux qui, en ce temps-là, ont eu
le bonheur d'être ses disciples, et de le regarder de leurs yeux pendant
qu'il partageait la vie des hommes comme s'il était un homme ordinaire. Et
pourtant, il était aussi par nature Dieu véritable ; c'est pourquoi il
était en mesure de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux
et entendre les sourds ; il a purifié les lépreux et, d'un seul mot,
rappelé les morts à la vie. Et maintenant encore, il n'y a
vraiment rien de plus doux que de fixer sur lui les yeux de notre esprit
pour contempler et se représenter son inexprimable et divine beauté ; il
n'y a rien de plus doux que d'être illuminés et embellis par cette
participation et cette communion à la lumière, d'avoir le coeur adouci,
l'âme sanctifiée, et d'être remplis d'une allégresse divine tous les jours
de la vie présente... En vérité, ce Soleil de justice est, pour ceux qui le
regardent, le pourvoyeur de la joie, selon cette prophétie de David : « Les
justes sont en fête devant la face de Dieu, ils débordent d'allégresse ! »
Et encore : « Criez au Seigneur votre joie, hommes justes ; hommes droits,
à vous la louange ! » (Ps 67,4; 33,1)




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15 décembre 2009

Evangile du jour

mardi 15 décembre 2009
Le mardi de la 3e semaine de l'Avent (de la férie)

Ste Virginie Centurione Bracelli, fondatrice (+ 1651), Ste Ninon, vierge (4ème s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : Se convertir aux appels de Jean Baptiste, qui prépare la voie du Seigneur

Les lectures du jour

Mt 21,28-32.
Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le
premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne. '
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas. ' Mais ensuite, s'étant repenti, il y
alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit :
'Oui, Seigneur ! ' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le
premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et
les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez
pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont
cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis
pour croire à sa parole.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
5e sermon pour l'Avent (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 100)

Se convertir aux appels de Jean Baptiste, qui prépare la voie du Seigneur

C'est une joie pour moi, frères, d'évoquer avec vous cette voie du
Seigneur...dont Isaïe fait un si bel éloge : « Il y aura...dans la terre
aride et déserte, un chemin et une route... Cette route sera appelée voie
sacrée » (Is 35,7-8), parce qu'elle est la sanctification des pécheurs et
le salut de ceux qui sont perdus... « Aucun impur n'y
passera. » Cher Isaïe, ceux qui sont impurs passeront donc par une autre
voie ? Ah non ! Que tous viennent plutôt à cette route-ci, qu'ils y
avancent ! C'est surtout pour les impurs que le Christ l'a tracée, lui qui
« est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19,10)... Alors
l'impur va passer par la voie sacrée ? A Dieu ne plaise ! Aussi souillé
qu'il soit en l'abordant, il ne le sera plus quand il y passera ; car dès
qu'il y aura mis le pied, sa souillure disparaîtra. La voie sacrée, en
effet, est ouverte à l'homme impur, mais dès qu'elle l'accueille, elle le
purifie en effaçant tout le mal qu'il a commis... Elle ne le laisse pas
passer avec sa souillure, car elle est la « voie resserrée » et pour ainsi
dire, le « trou d'aiguille » (Mt 7,14; 19,24)... Si donc
tu es déjà sur la route, ne t'en écarte pas ; sinon, le Seigneur te
laisserait errer dans la « voie de ton propre coeur » (Is 57,17)... Si tu
trouves la route trop étroite, considère le terme où elle te conduit...
Mais si ton regard ne va pas jusque-là, fais confiance à Isaïe, le voyant.
Lui qui distinguait à la fois l'étroitesse et le terme de la route, il
ajoutait : « Sur ce chemin marcheront les libérés, les rachetés du Seigneur
; ils arriveront à Sion avec des clameurs de joie. Un bonheur sans fin
transfigurera leur visage. Ils obtiendront allégresse et joie. Douleurs et
plainte prendront la fuite » (35,9-10).




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14 décembre 2009

Evangile du jour

lundi 14 décembre 2009
Le lundi de la 3e semaine de l'Avent

St Jean de la Croix, docteur de l'Eglise (+ 1591), Ste Odile (VIIème siècle)



Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : Le témoin de Dieu

Les lectures du jour

Mt 21,23-27.
Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs
des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander : « Par
quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une seule question ;
et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je
fais cela :
Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils
faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : 'Du ciel', il
va nous dire : 'Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ? '
Si nous disons : 'Des hommes', nous devons redouter la foule, car tous
tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son
tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais
cela.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Jean, 4, 1 (trad. Orval)

Le témoin de Dieu

      Toute créature est faite pour rendre témoignage à Dieu puisque toute
créature est comme une preuve de sa bonté. La grandeur de la création
témoigne à sa manière de la force et de la toute-puissance divines, et sa
beauté témoigne de la divine sagesse. Certains hommes reçoivent de Dieu une
mission spéciale : ils rendent témoignage à Dieu non seulement à un point
de vue naturel, par le fait qu'ils existent, mais bien plutôt de manière
spirituelle, par leurs bonnes oeuvres... Cependant ceux qui, non contents
de recevoir les dons divins et de bien agir par la grâce de Dieu,
communiquent ces dons à d'autres par la parole, les encouragements et les
exhortations, ceux-là sont plus spécialement encore des témoins de Dieu.
Jean est un de ces témoins ; il est venu pour répandre les dons de Dieu et
annoncer ses louanges.

      Cette mission de Jean, ce rôle de témoin est d'une grandeur
incomparable, car nul ne peut rendre témoignage à une réalité que dans la
mesure où il y participe. Jésus disait : « Nous parlons de ce que nous
savons et nous attestons ce que nous avons vu » (Jn 3,11). Rendre
témoignage à la vérité divine, cela suppose que l'on connaît cette vérité.
C'est pourquoi le Christ, lui aussi, a eu ce rôle de témoin. « Je suis venu
en ce monde et je suis né pour rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37).
Mais le Christ et Jean avaient ce rôle de manière différente. Le Christ
possédait cette lumière en lui-même ; bien plus, il était cette lumière ;
tandis que Jean y participait seulement. C'est pourquoi le Christ rend un
témoignage complet, il manifeste parfaitement la vérité. Jean et les autres
saints ne le font que dans la mesure où ils reçoivent cette vérité.

      Mission sublime de Jean : elle implique sa participation à la lumière
de Dieu et sa ressemblance avec le Christ qui s'est acquitté, lui aussi, de
cette mission.




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13 décembre 2009

Evangile du jour

dimanche 13 décembre 2009
Troisième Dimanche de l'Avent

Troisième Dimanche de l'Avent
Ste Lucie de Syracuse, vierge et martyre (+ 305)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Il vient, celui qui est plus puissant que moi »

Les lectures du jour

Lc 3,10-18.
Les foules lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec
celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même !
»
Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et
lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
A leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire
? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et
contentez-vous de votre solde. »
Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean
n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais
il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de
défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint
et dans le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le
blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la
brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »
Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la
Bonne Nouvelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 88 (trad. Année en Fêtes, Migne 2000, p. 37)

« Il vient, celui qui est plus puissant que moi »

Jean n'a pas seulement parlé en son temps, en annonçant le Seigneur
aux Pharisiens, en disant : « Préparez le chemin au Seigneur, rendez droits
ses sentiers » (Mt 3,3). Aujourd'hui il crie en nous, et le tonnerre de sa
voix ébranle le désert de nos péchés. Même enseveli dans le sommeil du
martyre, sa voix retentit encore. Il nous dit aujourd'hui : « Préparez les
chemins du Seigneur, rendez droits ses chemins »... Jean
Baptiste a donc ordonné de préparer la voie au Seigneur. Voyons quelle
route il a préparé au Sauveur. De bout en bout, il a parfaitement tracé et
ordonné sa voie pour l'arrivée du Christ, car il a été en tout point sobre,
humble, économe et vierge. C'est en décrivant toutes ces vertus qui sont
les siennes que l'évangéliste dit : « Ce Jean avait son vêtement fait de
poils de chameau et un pagne de peau autour des reins ; sa nourriture était
de sauterelles et de miel sauvage » (Mt 3,4). Quelle plus grande marque
d'humilité chez un prophète que le mépris des vêtements moelleux pour se
vêtir de poils rugueux ? Quelle plus profonde marque de foi que d'être
toujours prêt, un simple pagne autour des reins, à tous les devoirs de
servitude ? Quelle marque d'abstinence plus éclatante que le renoncement
aux délices de cette vie pour se nourrir de sauterelles et de miel sauvage
? Tous ces comportements du prophète étaient à mon avis
prophétiques en eux-mêmes. Quand le messager du Christ portait un vêtement
rugueux, en poils de chameau, cela ne signifiait-il pas simplement que le
Christ, à sa venue, revêtirait notre corps humain, au tissu épais, rugueux
par ses péchés ?... La ceinture de peau signifie que notre chair fragile,
orientée avant la venue du Christ sur le vice, il la mènerait à la vertu.




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