31 août 2017

Evangile du jour


Jeudi 31 août 2017

Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire
La Vierge Marie Médiatrice - mémoire facultative

St Raymond Nonnat, cardinal (1200-1240)

Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte : « Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra »

Mt 24,42-51.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d'agir ainsi !
Amen, je vous le déclare : il l'établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : "Mon maître tarde",
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas,
il l'écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte (?-390), moine
Homélie 31 ; PG 34, 728 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 24)

« Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra »

Dieu est le bien suprême ; rassemble vers lui les pensées de ton esprit et ne songe à rien d'autre qu'à guetter sa venue. Ainsi donc, que l'âme rassemble ses pensées dispersées par le péché, comme si elle rassemblait des enfants qui folâtrent. Qu'elle les ramène à la maison de son corps, et qu'elle attende toujours le Seigneur dans le jeûne et l'amour, jusqu'à ce qu'il vienne et la recueille véritablement...

Si notre cœur ne s'enfle pas, si nous n'envoyons pas nos pensées pâturer dans les prés aux herbes folles du péché, mais si, au contraire, nous élevons notre esprit et conduisons nos pensées en présence du Seigneur par une fervente volonté, alors, dans son bon vouloir, le Seigneur viendra certainement en nous et nous unira vraiment à lui...

Empresse-toi donc de plaire au Seigneur, attends-le sans cesse dans ton cœur, cherche-le par tes pensées, incite ta volonté et tes sentiments à tendre à tout instant vers lui. Tu verras alors comme il vient à toi et comme il fait en toi sa demeure.







30 août 2017

Evangile du jour


Mercredi 30 août 2017

Le mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Fiacre, abbé au pays de Meaux († 670)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

Mt 23,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l'extérieur ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures.
C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,
et vous dites : "Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes."
Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélie 6 sur les Béatitudes ; PG 44,1269 (trad. cf bréviaire)

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)

La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en bonne santé... Le Seigneur Jésus ne dit pas qu'on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu'on est heureux de le posséder en soi-même. En effet, « heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8). Il ne dit pas que Dieu se laisse voir par quiconque aura purifié le regard de son âme... ; une autre parole l'exprime plus clairement : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Voici ce qu'elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre beauté...

Il y a en toi, dans une certaine mesure, une aptitude à voir Dieu. Celui qui t'a formé a déposé en ton être une immense force. Dieu, en te créant, a enfermé en toi l'ombre de sa propre bonté, comme on imprime le dessin d'un cachet dans la cire. Mais le péché a dissimulé cette empreinte de Dieu ; elle est cachée sous des souillures. Si par un effort de vie parfaite, tu purifies les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi. Comme un morceau de fer débarrassé de sa rouille brille au soleil, de même l'homme intérieur, que le Seigneur appelle « cœur », retrouvera la ressemblance de son modèle lorsqu'il aura enlevé les taches de rouille qui détérioraient sa beauté.







29 août 2017

Evangile du jour


Mardi 29 août 2017

Martyre de Saint Jean-Baptiste (m)

Ste Jeanne Jugan, vierge et fondatrice (1792-1879)

Commentaire du jour
Lansperge le Chartreux : « Heureux les persécutés pour la justice » (Mt 5,10)

Mc 6,17-29.

En ce temps-là, Hérode avait donné l'ordre d'arrêter Jean le Baptiste et de l'enchaîner dans la prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l'écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l'armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon pour le martyre de Jean Baptiste, Opera omnia, t. 2, p. 514s (trad. Orval)

« Heureux les persécutés pour la justice » (Mt 5,10)

La mort du Christ est à l'origine d'une foule innombrable de croyants. Par la puissance de ce même Seigneur Jésus, et grâce à sa bonté, la mort précieuse de ses martyrs et de ses saints a fait naître une grande multitude de chrétiens. Jamais, en effet, la religion chrétienne n'a pu être anéantie par la persécution des tyrans et le meurtre injustifiable d'innocents : elle en a plutôt tiré chaque fois un grand accroissement.

Nous en avons un exemple en saint Jean, qui a baptisé le Christ et dont nous fêtons aujourd'hui le saint martyre. Par fidélité à son serment, Hérode, ce roi infidèle, a voulu effacer complètement de la mémoire des hommes le souvenir de Jean. Or, non seulement Jean n'a pas été anéanti, mais des hommes par milliers, enflammés par son exemple, ont accueilli la mort avec joie pour la justice et la vérité… Aujourd'hui quel chrétien digne de ce nom n'honore pas Jean, celui qui a baptisé le Seigneur ? Partout dans le monde les chrétiens célèbrent sa mémoire, toutes les générations le proclament bienheureux et ses vertus remplissent l'Église de leur bonne odeur. Jean n'a pas vécu pour lui seul et il n'est pas mort pour lui seul.







28 août 2017

Evangile du jour


Lundi 28 août 2017

Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Augustin d'Hippone, évêque, docteur de l'Église (354-430), St Juniper (Miquel) Serra, prêtre o.f.m. (1713-1784)

Commentaire du jour
L'Épître dite de Barnabé : Le Christ nous appelle à choisir la voie qui conduit à son Royaume (Mt 7,13)

Mt 23,13.15-22.

En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes, en effet, n'y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c'est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : "Si l'on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Sanctuaire, on doit s'en acquitter."
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
Vous dites encore : "Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter."
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel qui consacre cette offrande ?
Celui donc qui fait un serment par l'autel fait un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
celui qui fait un serment par le Sanctuaire fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu et par Celui qui siège sur ce trône. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

L'Épître dite de Barnabé (vers 130)
§19 (trad. Quéré, Pères apostoliques, Seuil 1980, p. 215 rev)

Le Christ nous appelle à choisir la voie qui conduit à son Royaume (Mt 7,13)

Il existe deux voies d'enseignement et d'action : celle de la lumière et celle des ténèbres. L'écart est grand entre ces deux voies. Sur l'une sont postés les anges de Dieu, porteurs de lumière, sur l'autre, les anges de Satan...

Voici la voie de la lumière. Que celui qui veut y cheminer jusqu'au but assigné s'applique à sa tâche. Voici la connaissance qui nous a été donnée pour nous diriger dans cette voie : tu aimeras celui qui t'a créé, tu craindras celui qui t'a façonné, tu glorifieras celui qui t'a racheté de la mort, tu seras simple de cœur et riche d'esprit. Tu ne t'attacheras pas à ceux qui foulent le chemin de la mort... Tu ne t'élèveras pas, mais tu seras humble toujours. Tu ne tireras gloire de rien, tu ne trameras pas de mauvais desseins contre ton prochain... Tu ne feras pas acception des personnes en reprenant leurs fautes. Tu resteras doux et paisible, et tu seras dans la crainte devant les paroles que tu as entendues. Tu ne garderas pas rancune à ton frère.

Tu ne t'interrogeras pas sur ce que demain réserve. Tu n'invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ; tu aimeras ton prochain plus que ta vie. Tu ne pratiqueras pas l'avortement, et tu ne feras pas mourir le nouveau-né... Tu accueilleras les événements de ta vie comme des bienfaits, en sachant que rien n'arrive en dehors de Dieu...

Tu partageras tout avec ton prochain, sans rien appeler ton bien propre (Ac 4,32). Car si vous mettez en commun les biens incorruptibles, combien plus les biens périssables... Jusqu'à la fin, tu haïras le mal... Tu jugeras avec équité. Tu ne créeras pas la division, mais tu rétabliras la paix en réconciliant les adversaires. Tu confesseras tes péchés. Tu ne viendras pas à la prière avec une conscience mauvaise.







27 août 2017

Evangile du jour


Dimanche 27 août 2017

Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

Ste Monique, mère de saint Augustin (332-388), Bse María Pilar Izquiardo Albero, vierge, fond. (1906-1945)

Commentaire du jour
Saint Hilaire : « Tu es...le Fils du Dieu vivant »

Mt 16,13-20.

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c'était lui le Christ.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
Commentaire sur Matthieu, 16 (trad. SC 258, p.55 rev.)

« Tu es...le Fils du Dieu vivant »

Le Seigneur avait demandé : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Assurément, la vue de son corps manifestait le Fils de l'homme, mais en posant cette question, il faisait comprendre qu'en plus de ce qu'on voyait en lui, il y avait autre chose à discerner... L'objet de la question était un mystère où devait tendre la foi des croyants.

La confession de Pierre a obtenu pleinement la récompense qu'il méritait pour avoir vu dans l'homme le Fils de Dieu. « Bienheureux » il l'est, loué pour avoir étendu sa vue au-delà des yeux humains, ne regardant pas ce qui venait de la chair et du sang, mais contemplant le Fils de Dieu révélé par le Père céleste. Il a été jugé digne de reconnaître le premier ce qui dans le Christ était de Dieu. Quel fondement qu'il a la chance de donner à l'Église, au titre de son nom nouveau ! Il devient la pierre digne d'édifier l'Église, de façon qu'elle brise les lois de l'enfer... et toutes les prisons de la mort. Bienheureux portier du ciel à qui sont remises les clés de l'accès à l'éternité ; sa sentence sur terre fait d'avance autorité au ciel, en sorte que ce qui a été lié ou délié sur terre l'est aussi au ciel.

Jésus ordonne encore aux disciples de ne dire à personne qu'il est le Christ, car il fallait que d'autres, c'est-à-dire la Loi et les prophètes, soient témoins de son Esprit, tandis que le témoignage de la résurrection est propre aux apôtres. Et comme la béatitude de ceux qui connaissent le Christ dans l'Esprit a été manifestée, est manifesté à son tour le danger de méconnaître son humilité et sa Passion.







26 août 2017

Evangile du jour


Samedi 26 août 2017

Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge (1773-1838) , Ste Teresa de Jesús Jornet, vierge et cofondatrice († 1897)

Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Qui s'abaissera sera élevé »

Mt 23,1-12.

En ce temps-là, Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu'ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d'honneur dans les dîners, les sièges d'honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours 58, 1ère série (trad. Touraille, DDB 1981, p. 313)

« Qui s'abaissera sera élevé »

Il y a une humilité qui vient de la crainte de Dieu, et il y a une humilité qui vient de Dieu lui-même. Il y a celui qui est humble parce qu'il craint Dieu, et il y a celui qui est humble parce qu'il connaît la joie. L'un, celui qui est humble parce qu'il craint Dieu, reçoit la douceur dans son corps, l'équilibre des sens et un cœur brisé en tout temps. L'autre, celui qui est humble parce qu'il connaît la joie, reçoit une grande simplicité et un cœur dilaté que rien ne retient plus.







25 août 2017

Evangile du jour


Vendredi 25 août 2017

Le vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Louis IX, roi de France (1215-1270), St Joseph Calasanz, prêtre et fond. (1557-1648)

Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : Aimer Dieu, son prochain et soi-même

Mt 22,34-40.

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu'il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « 'Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.'
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même.'
De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 222)

Aimer Dieu, son prochain et soi-même

Aime-toi, tel que Celui qui t'a aimé t'a fait. Méprise-toi, tel que toi tu t'es fait. Soumets-toi à ce qui est au-dessus de toi ; méprise ce qui est au-dessous de toi. Aime-toi de la même manière que t'a aimé Celui qui s'est livré pour toi. Méprise-toi, pour avoir méprisé ce que Dieu a fait et a aimé en toi...

Veux-tu garder Dieu toujours en ton esprit ? Regarde-toi tel que Dieu t'a fait. Ne va pas chercher un autre toi-même, ne te rends pas autre que ce que Dieu t'a fait. Ainsi tu auras toujours Dieu dans ton esprit.







24 août 2017

Evangile du jour


Jeudi 24 août 2017

Fête de saint Barthélémy, apôtre

St Barthélémy, apôtre et martyr († vers l'an 71), Ste Jeanne-Antide Thouret, v. et fond. (1765-1826)

Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : « Comme la pluie et la neige descendent des cieux..., ainsi ma parole qui sort de ma bouche » (Is 55,10)

Jn 1,45-51.

En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n'y a pas de ruse en lui. »
Nathanaël lui demande : « D'où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 42, 2ème pour la saint Barthélemy ; PL 144, 726 (trad. Orval)

« Comme la pluie et la neige descendent des cieux..., ainsi ma parole qui sort de ma bouche » (Is 55,10)

Les apôtres sont ces perles précieuses que saint Jean nous dit avoir contemplées dans l'Apocalypse et dont les portes de la Jérusalem céleste sont construites (Ap 21,21)... En effet, lorsque par des signes ou des miracles les apôtres rayonnent la lumière divine, ils ouvrent l'accès de la gloire céleste de Jérusalem aux peuples convertis à la foi chrétienne. Et quiconque est sauvé grâce à eux entre dans la vie, comme un voyageur franchissant une porte... C'est d'eux encore que le prophète dit : « Qui sont ceux-là, qui volent ainsi que des nuages ? » (Is 60,8) Ces nuages se condensent en eau lorsqu'ils arrosent la terre de notre cœur avec la pluie de leur enseignement pour la rendre fertile et porteuse des germes de bonnes œuvres.

Barthélemy, dont c'est la fête aujourd'hui, veut précisément dire en araméen : fils de celui qui porte l'eau. Il est le fils de ce Dieu qui élève l'esprit de ses prédicateurs à la contemplation des vérités d'en haut de sorte qu'ils puissent répandre avec efficacité et en abondance la pluie de la parole de Dieu dans nos cœurs. C'est ainsi qu'ils boivent l'eau à la source pour nous la donner à boire à notre tour.







23 août 2017

Evangile du jour


Mercredi 23 août 2017

Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge (1586-1617), Sts Claude, Astèrius et Néon, martyrs († v. 303)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire ? »

Mt 20,1-16.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit dès le matin afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c'est-à-dire une pièce d'argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : "Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste."
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : "Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?"
Ils lui répondirent : "Parce que personne ne nous a embauchés." Il leur dit : "Allez à ma vigne, vous aussi."
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : "Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers."
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
"Ceux-là, les derniers venus, n'ont fait qu'une heure, et tu les traites à l'égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !"
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : "Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner au dernier venu autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?"
C'est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

« Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire ? »

Nous pouvons répartir ces diverses heures du jour entre les âges de la vie de chaque homme. Le petit jour, c'est l'enfance de notre intelligence. La troisième heure peut s'entendre de l'adolescence, car le soleil y prend alors déjà, pour ainsi dire, de la hauteur, en ce que les ardeurs de la jeunesse commencent à s'y échauffer. La sixième heure, c'est l'âge de la maturité : le soleil y établit comme son point d'équilibre, puisque l'homme est alors dans la plénitude de sa force. La neuvième heure désigne la vieillesse, où le soleil descend en quelque sorte du haut du ciel, parce que les ardeurs de l'âge mûr s'y refroidissent. Enfin, la onzième heure est cet âge qu'on nomme extrême vieillesse... Puisque les uns sont conduits à une vie honnête dès l'enfance, d'autres durant l'adolescence, d'autres à l'âge mûr, d'autres dans la vieillesse, d'autres enfin dans l'âge très avancé, c'est comme s'ils étaient appelés à la vigne aux différentes heures du jour.

Examinez donc votre façon de vivre, frères, et voyez si vous avez commencé à agir comme les ouvriers de Dieu. Réfléchissez bien, et considérez si vous travaillez à la vigne du Seigneur... Celui qui a négligé de vivre pour Dieu jusqu'en son dernier âge est comme l'ouvrier resté sans rien faire jusqu'à la onzième heure... « Pourquoi êtes-vous là toute la journée sans rien faire ? » C'est comme si l'on disait clairement : « Si vous n'avez pas voulu vivre pour Dieu durant votre jeunesse et votre âge mûr, repentez-vous du moins en votre dernier âge... Venez quand même sur les chemins de la vie »...

N'est-ce pas à la onzième heure que le larron est venu ? (Lc 23,39s) Ce n'est pas par son âge avancé, mais par son supplice qu'il s'est trouvé arrivé au soir de sa vie. Il a confessé Dieu sur la croix, et il a rendu son dernier souffle presque au moment où le Seigneur rendait sa sentence. Et le Maître du domaine, admettant le larron avant Pierre dans le repos du paradis, a bien distribué le salaire en commençant par le dernier.







22 août 2017

Evangile du jour


Mardi 22 août 2017

Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire
Ste Marie Reine - mémoire

St Symphorien d'Autun, jeune martyr († IIIe ou IV siècle), St Philippe (Filippo) Benizi, prêtre o.s.m. (1233-1285)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre »

Mt 19,23-30.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des Cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°5 ; PL 76, 1093

« Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre »

    Vous avez entendu, mes frères, que Pierre et André ont abandonné leurs filets pour suivre le Rédempteur au premier appel de sa voix (Mt 4,20)...

Peut-être que quelqu'un se dira tout bas : « Qu'est-ce que ces deux pêcheurs ont abandonné pour obéir à l'appel du Seigneur, eux qui n'avaient presque rien ? » Mais en cette matière, nous devons considérer les dispositions du cœur plutôt que la fortune. Ils ont beaucoup quitté, puisqu'ils n'ont rien gardé. Ils ont beaucoup quitté puisqu'ils ont tout abandonné, même si c'était peu de chose. Nous, au contraire, l'amour nous attache à ce que nous avons et le désir nous fait courir après ce que nous n'avons pas. Oui, Pierre et André ont beaucoup quitté, puisque l'un et l'autre, ils ont abandonné jusqu'au désir de posséder. Ils ont beaucoup abandonné, puisqu'en même temps que leurs biens, ils ont aussi renoncé à tout désir de posséder.







21 août 2017

Evangile du jour


Lundi 21 août 2017

Le lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape (1835-1914), Bx Władysław Findysz, prêtre et martyr (1907-1964)

Commentaire du jour
Sainte Claire : La seule chose nécessaire

Mt 19,16-22.

En ce temps-là, voici que quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c'est Dieu, et lui seul ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. »
Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « 'Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère.' Et aussi : 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même.' »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
À ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
2e Lettre à Agnès de Prague, 3-14 (Sainte Claire d'Assise, trad. Père Vorreux, O.F.M. Éd. Franciscaines)

La seule chose nécessaire

Je rends grâce à l'Auteur de la grâce, à Celui de qui proviennent tout bien et toute perfection, de ce qu'il t'a ornée de tant de vertus et parée de tant de perfection, que tu es devenue imitatrice attentive et parfaite du Père qui est parfait, au point même que ses yeux ne peuvent discerner en toi rien d'imparfait. La voilà, cette perfection qui, dans les palais des cieux, scellera ton union avec le Roi lui-même qui siège dans la gloire sur un trône étoilé : cette perfection a consisté pour toi à mépriser les grandeurs d'un royaume terrestre ; à juger indignes, en comparaison, les propositions d'un mariage avec l'empereur ; à pratiquer la très sainte pauvreté et, avec tout l'élan de ton amour et de ton humilité, à suivre les traces de Celui aux noces duquel tu as mérité d'être conviée.

Je te sais parée de vertus, mais je ne veux pas t'importuner en t'accablant de louanges superflues, bien que, pour toi, rien ne soit superflu si tu peux en retirer quelque consolation. Or donc, puisqu'une seule chose est nécessaire (Cf. Lc 10,42), je m'y bornerai et je t'y exhorterai pour l'amour de Celui à qui tu t'es offerte comme une hostie sainte et agréable : souviens-toi de ta vocation et, comme une seconde Rachel, remets-toi toujours en mémoire les principes de base qui te font agir : ce que tu as acquis, conserve-le soigneusement ; ce que tu fais, fais-le bien ; ne recule jamais ; hâte-toi au contraire et cours d'un pas léger, sans achopper aux pierres du chemin, sans même soulever la poussière qui souillerait tes pieds ; va confiante, allègre et joyeuse. Avance avec précaution cependant sur le chemin du bonheur : ne te fie pas et ne te livre pas à quiconque voudrait te détourner de ta vocation, entraver ta course, et t'empêcher d'être fidèle au Très-Haut dans l'état de perfection où l'Esprit du Seigneur t'a appelée.







20 août 2017

Evangile du jour


Dimanche 20 août 2017

Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Bernard, docteur de l'Église (1091-1153), Ste Marie De Mattias, vierge et fondatrice (1805-1866)

Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Femme, grande est ta foi ; que tout se fasse pour toi comme tu le veux »

Mt 15,21-28.

En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélie sur les Évangiles, I, 22 : CCL 122, 156-160 ; PL 94, 102-105 (trad. Orval)

« Femme, grande est ta foi ; que tout se fasse pour toi comme tu le veux »

L'Évangile nous montre la grande foi, la patience, la persévérance et l'humilité de la Cananéenne... Cette femme était douée d'une patience vraiment peu commune. À sa première demande le Seigneur ne répond pas un mot. Malgré cela, loin de cesser un instant de prier, elle implore avec une insistance accrue le secours de sa bonté... Voyant l'ardeur de notre foi et la ténacité de notre persévérance dans la prière, le Seigneur finira par prendre pitié de nous et nous accordera ce que nous souhaitons.

La fille de la Cananéenne était « tourmentée par un démon ». Une fois expulsée la mauvaise agitation de nos pensées et dénoués les nœuds de nos péchés, la sérénité de l'esprit nous reviendra ainsi que la possibilité d'agir correctement... Si, à l'exemple de la Cananéenne, nous persévérons dans la prière avec une fermeté inébranlable, la grâce de notre Créateur nous sera présente ; elle corrigera en nous toutes les erreurs, elle sanctifiera tout ce qui est impur, elle pacifiera toute agitation. Car le Seigneur est fidèle et juste. Il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute souillure, si nous crions vers lui avec la voix attentive de notre cœur.







19 août 2017

Evangile du jour


Samedi 19 août 2017

Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Jean-Eudes, prêtre et fondateur (1601-1680)

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

Mt 19,13-15.

Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Homélie 58, sur la Pâque ; PL 57, 363 (trad. coll. Icthus vol. 10, p. 259)

« Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

Quel don grand et admirable Dieu nous fait, mes frères ! Dans sa Pâque..., la résurrection du Christ fait renaître dans l'innocence des tout-petits ce qui hier dépérissait dans le péché. La simplicité du Christ fait sienne l'enfance. L'enfant est sans rancœur, il ne connaît pas la fraude, il n'ose pas frapper. Ainsi cet enfant qu'est devenu le chrétien ne s'emporte pas si on l'insulte, il ne se défend pas si on le dépouille, il ne rend pas les coups si on le frappe. Le Seigneur exige même de prier pour ses ennemis, d'abandonner tunique et manteau aux voleurs, de présenter l'autre joue (Mt 5,39s).

Cette enfance dans le Christ dépasse l'enfance simplement humaine. Celle-ci ignore le péché, celle-là le déteste. Celle-ci doit son innocence à sa faiblesse ; celle-là à sa vertu. Elle est digne de plus d'éloges encore : sa haine du mal vient de sa volonté, non de son impuissance... Bien sûr, on peut rencontrer la sagesse d'un vieillard chez un enfant et l'innocence de la jeunesse chez des personnes âgées. Et l'amour droit et vrai peut mûrir des jeunes : « La vieillesse honorable, dit le prophète, n'est pas celle que donnent les jours ; elle ne se mesure pas au nombre des années... mais par l'intelligence » (Sg 4,8). Mais à des apôtres déjà mûrs et âgés, le Seigneur dit : « Si vous ne faites retour sur vous-mêmes, si vous ne vous rendez pas semblables à cet enfant, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3). Il les renvoie à la source même de leur vie ; il les incite à retrouver l'enfance, afin que ces hommes dont les forces déclinent déjà, renaissent à l'innocence du cœur. « A moins de renaître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume des cieux » (Jn 3,5).







18 août 2017

Evangile du jour


Vendredi 18 août 2017

Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Hélène, impératrice († v. 329), St Alberto Hurtado Cruchaga, prêtre (1901-1952)

Commentaire du jour
Le Missel romain: « Tous deux ne feront plus qu'un »

Mt 19,3-12.

En ce temps-là, des pharisiens s'approchèrent de Jésus pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et dit : 'À cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.'
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la répudiation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme – sauf en cas d'union illégitime – et qu'il en épouse une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. »
Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Le Missel romain
Bénédiction des époux lors d'un mariage

« Tous deux ne feront plus qu'un »

Seigneur notre Dieu,
afin de révéler le dessein de ta grâce
tu as voulu que l'amour de l'homme et de la femme
soit déjà un signe de l'Alliance
que tu as conclue avec ton peuple,
et tu veux que dans le sacrement de mariage
l'union des époux exprime le mystère
des noces du Christ et de l'Église (Ep 5,32).

Nous te prions de bénir N. et N.
et de les prendre sous ta protection.
Fais que tout au long de leur vie commune
sanctifiée par ce sacrement,
ils se donnent la grâce de ton amour,
et qu'en étant l'un pour l'autre
un signe de ta présence,
ils deviennent un seul cœur et un seul esprit.
Accorde-leur
de pouvoir assurer par leur travail la vie de leur foyer
et d'élever leurs enfants selon l'Évangile
pour qu'ils fassent partie de ta famille éternellement.

Accorde à N. (l'épouse) la plénitude de ta bénédiction :
qu'elle réponde à sa vocation d'épouse et de mère,
qu'elle soit par sa tendresse et sa pureté
la joie de sa maison.
Accorde aussi ta bénédiction à N. (l'époux)
pour qu'il se dévoue à toutes ses tâches
d'époux fidèle et de père attentif.
Et puisqu'ils vont maintenant
partager le repas de ton eucharistie,
Père très saint,
donne-leur à tous deux
la joie d'être un jour tes convives
au festin de ton Royaume.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.







17 août 2017

Evangile du jour


Jeudi 17 août 2017

Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne Delanoue, vierge et fond. (1666-1736), Ste Chiara de Montefalco (I), abbesse o.s.a. (1268-1308)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »

Mt 18,21-35.19,1.

En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout."
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : "Rembourse ta dette !"
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai."
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : "Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?"
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout ce qu'il devait.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s'éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 23-24 (trad. bréviaire et DDB 1982, p.56)

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »

Le Seigneur nous oblige à remettre nous-mêmes les dettes de nos débiteurs, comme nous, nous demandons qu'on nous remette les nôtres (Mt 6,12). Nous devons savoir que nous ne pouvons pas obtenir ce que nous demandons à propos de nos péchés, si nous n'en faisons pas autant pour ceux qui ont péché envers nous. C'est pourquoi le Christ dit ailleurs : « C'est la mesure dont vous vous servirez qui servira de mesure pour vous » (Mt 7,2). Et le serviteur qui, après avoir été libéré de toute sa dette, n'a pas voulu à son tour remettre celle de son compagnon de service est jeté en prison. Parce qu'il n'avait pas voulu faire grâce à son compagnon, il a perdu ce dont son maître lui avait fait grâce. Cela, le Christ l'établit avec plus de force encore dans ses préceptes, lorsqu'il décrète... : « Quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est aux cieux ne vous pardonnera pas non plus vos fautes » (Mc 11,25-26)...

Lorsque Abel et Caïn, les premiers, ont offert des sacrifices, ce n'est pas leurs offrandes que Dieu regardait mais leur cœur (Gn 4,3s). Celui dont l'offrande lui plaisait, c'est celui dont le cœur lui plaisait. Abel, pacifique et juste, en offrant le sacrifice à Dieu dans l'innocence, enseignait aux autres à venir avec la crainte de Dieu pour offrir leur présent à l'autel, avec un cœur simple, le sens de la justice, la concorde et la paix. En offrant avec de telles dispositions le sacrifice à Dieu, il a mérité de devenir lui-même une offrande précieuse et de donner le premier témoignage du martyre. Il a préfiguré, par la gloire de son sang, la Passion du Seigneur, parce qu'il possédait la justice et la paix du Seigneur. Ce sont des hommes semblables qui sont couronnés par le Seigneur, et qui, au jour du jugement, obtiendront justice avec lui.







16 août 2017

Evangile du jour


Mercredi 16 août 2017

Le mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi (977-1038), St Roch, pèlerin (1295-1327)

Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Je suis là, au milieu d'eux »

Mt 18,15-20.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à l'assemblée de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quoi que ce soit, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Hymne inédite (citée dans A. Louf, « Apprends-nous à prier, Eds Foyer ND 1972, p. 158)

« Je suis là, au milieu d'eux »

Celui qui célèbre tout seul au cœur du désert,
il est une assemblée nombreuse.
Si deux s'unissent pour célébrer parmi les rochers,
des milliers, des myriades sont là, présents.
S'il y en a trois qui se rassemblent,
un quatrième est parmi eux.
S'il y en a six ou sept,
douze mille milliers sont rassemblés.
S'ils se mettent en rang,
ils remplissent le firmament de prière.

Sont-ils crucifiés sur le roc, et marqués d'une croix de lumière,
l'Église est fondée.
Sont-ils réunis,
l'Esprit plane sur leurs têtes.
Et quand ils terminent leur prière,
le Seigneur se lève et sert ses serviteurs (Lc 12,37 ; Jn13,4).







15 août 2017

Evangile du jour


Mardi 15 août 2017



St Tarcisius, acolyte et martyr de l'Eucharistie († 257)

Commentaire du jour
Saint Germain de Constantinople : « Montée jusqu'à la gloire du ciel, avec son âme et son corps » (Collecte de la fête)

Lc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Germain de Constantinople (?-733), évêque
Homélie 1 pour la Dormition de la Mère de Dieu ; PG 98, 346 (trad. Orval)

« Montée jusqu'à la gloire du ciel, avec son âme et son corps » (Collecte de la fête)

Temple vivant de la divinité très sainte du Fils unique, Mère de Dieu, vraiment, je le redis avec action de grâces, ton assomption ne t'a nullement éloignée des chrétiens. Tu vis impérissable et pourtant tu ne demeures pas loin de ce monde périssable ; au contraire, tu es proche de ceux qui t'invoquent et ceux qui te cherchent avec foi te trouvent. Il convenait que ton esprit reste toujours fort et vivant et que ton corps soit immortel. En effet, comment la dissolution de la chair aurait-elle pu te réduire en cendre et en poussière, toi qui as délivré l'homme de la ruine de la mort par l'incarnation de ton Fils ? ...

Un enfant cherche et désire sa mère, et la mère aime vivre avec son enfant ; de même, puisque tu avais dans ton cœur un amour maternel pour ton Fils et pour ton Dieu, tu devais normalement pouvoir retourner auprès de lui, et Dieu, à cause de son amour filial envers toi devait très justement t'accorder de partager sa condition. Ainsi, morte aux choses qui finissent, tu as émigré vers les demeures impérissables de l'éternité où réside Dieu dont tu partages désormais la vie...

Tu as été corporellement sa demeure ; et maintenant c'est lui qui, en retour, est devenu le lieu de ton repos. « Voici, disait-il, mon repos pour les siècles des siècles » (Ps 131,14). Ce lieu de repos, c'est la chair qu'il a revêtue après l'avoir prise de toi, Mère de Dieu, la chair dans laquelle, nous le croyons, il s'est montré dans le monde présent et se manifestera dans le monde futur lorsqu'il viendra juger les vivants et les morts. Puisque tu es la demeure de son éternel repos, il t'a retirée de la corruption et il t'a prise avec lui, voulant te garder en sa présence et son affection. Voilà pourquoi, tout ce que tu lui demandes il te l'accorde comme à une mère soucieuse de ses enfants ; et tout ce que tu souhaites, il l'accomplit avec sa divine puissance, lui qui est béni pour l'éternité.







14 août 2017

Evangile du jour


Lundi 14 août 2017

Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Maximilien-Marie Kolbe, prêtre o.f.m. conv. et martyr

Commentaire du jour
Saint Ambroise : Par sa Passion le Christ a payé pour nous nos dettes

Mt 17,22-27.

En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu'à la mer, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Psaume 48, 14-15 ; CSEL 64, 368 (trad. cf Orval et bréviaire 20e sam)

Par sa Passion le Christ a payé pour nous nos dettes

Quel homme pourrait se racheter par son propre sang, alors que le Christ a versé son sang pour le rachat de tous ? Y a-t-il un seul homme dont le sang puisse être comparé à celui du Christ...qui, à lui seul, a réconcilié le monde avec Dieu par son sang ? Y a-t-il une offrande plus noble, un sacrifice plus noble, un avocat meilleur que celui qui s'est fait supplication pour les péchés de tous et qui a donné sa vie en rédemption pour nous ?

Il n'y a donc pas à chercher une expiation ou une rédemption individuelle, parce que le sang versé en rançon pour tous est celui du Christ. C'est par ce sang que le Seigneur Jésus nous a rachetés, lui qui, seul, nous a réconciliés avec le Père. Et il a accompli son labeur jusqu'au bout, car il a pris sur lui notre labeur, lui qui dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et moi je vous soulagerai » (Mt 11,28)... L'homme ne donnera donc rien en expiation pour sa rédemption, car il a été lavé une fois pour toutes du péché par le sang du Christ, mais il n'est pas pour autant dispensé de peiner pour observer les préceptes de la vie et pour ne pas s'écarter des commandements du Seigneur. Tant qu'il vivra, il sera dans le labeur et y persévérera pour vivre éternellement, de peur qu'il ne meure de mort alors qu'il a déjà été racheté à la mort.







13 août 2017

Evangile du jour


Dimanche 13 août 2017

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

St Maxime le Confesseur, père de l'Église († 662)

Commentaire du jour
Origène : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu »

Mt 14,22-33.

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C'est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu 11, 6 ; PG 13, 919 (trad. Orval rev.; cf SC 162, p. 299)

« Vraiment, tu es le Fils de Dieu »

Lorsque nous aurons tenu bon durant les longues heures de la nuit obscure qui règne dans les moments d'épreuve, quand nous aurons lutté de notre mieux..., soyons sûrs que vers la fin de la nuit, « lorsque la nuit sera avancée et que poindra le jour » (Rm 13,12), le Fils de Dieu viendra près de nous, en marchant sur les flots. Lorsque nous le verrons apparaître ainsi, nous serons saisis de trouble jusqu'au moment où nous comprendrons clairement que c'est le Sauveur qui est venu parmi nous. Croyant encore voir un fantôme, nous crierons de frayeur, mais lui nous dira aussitôt : « Ayez confiance, c'est moi, n'ayez pas peur ».

Peut-être que ces mots rassurants feront surgir en nous un Pierre en route vers la perfection, qui descendra de la barque, certain d'avoir échappé à l'épreuve qui le secouait. Tout d'abord, son désir d'aller au-devant de Jésus le fera marcher sur les eaux. Mais sa foi étant encore peu assurée et lui-même dans le doute, il remarquera la « force du vent », il prendra peur et commencera à couler. Pourtant il échappera à ce malheur car il lancera vers Jésus ce grand cri : « Seigneur, sauve-moi ! » Et à peine cet autre Pierre aura-t-il fini de dire « Seigneur sauve-moi ! » que le Verbe étendra la main pour lui porter secours, et le saisira au moment où il commencera à couler, lui reprochant son peu de foi et ses doutes. Note cependant qu'il n'a pas dit : « Incrédule » mais « homme de peu de foi », et qu'il est écrit : « Pourquoi as-tu douté ? », c'est-à-dire : « Tu avais bien un peu de foi, mais tu t'es laissé entraîner dans le sens contraire ». Et là-dessus, Jésus et Pierre remonteront dans la barque, le vent se calmera et les passagers, comprenant à quels dangers ils ont échappé, adoreront Jésus en disant : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ». Ces paroles-là, ce ne sont que les disciples proches de Jésus dans la barque qui les disent.







12 août 2017

Evangile du jour


Samedi 12 août 2017

Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice (1572-1641), Bx Buenaventura García Paredes, prêtre O.P., martyr († 1936)

Commentaire du jour
Saint Thomas More : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

Mt 17,14-20.

En ce temps-là, un homme s'approcha de Jésus, et tombant à ses genoux,
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l'eau.
Je l'ai amené à tes disciples, mais ils n'ont pas pu le guérir. »
Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l'heure même, l'enfant fut guéri.
Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n'avons pas réussi à l'expulser ? »
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : "Transporte-toi d'ici jusque là-bas", et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Thomas More (1478-1535), homme d'État anglais, martyr
Dialog of Comfort against Tribulation, I, 2

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

Personne ne peut se donner à lui-même la vertu de la foi… ; la foi est le don gratuit de Dieu. Comme le dit saint Jacques : « Les dons les meilleurs, les présents merveilleux, viennent d'en haut ; ils descendent tous d'auprès du Père de toutes les lumières » (1,17). Quand nous ressentons donc que notre foi est bien faible, prions celui qui nous la donne de la fortifier… : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24), et avec les apôtres : « Seigneur, augmente notre foi » (Lc 17,5). Et puis méditons les paroles du Christ quand il dit que, si nous ne voulons pas permettre à notre foi de tiédir et même de se refroidir complètement, ou de perdre sa force par la dispersion de notre esprit dans les futilités de ce monde, il faut nous retirer dans une petite pièce au fond de notre maison (Mt 6,6) et y ramasser notre foi, en cessant d'accorder de l'importance aux illusions de ce monde.

Et comme la graine de moutarde, qui par sa nature est brûlante, il faut semer la foi dans le jardin de notre cœur, après en avoir arraché toutes les mauvaises herbes. Elle grandira tellement que les oiseaux du ciel, c'est-à dire les saints anges, viendront demeurer en notre âme et qu'elle portera le fruit des vertus sur ses branches (Mt 13,31s). Alors, confiants en la parole de Dieu, nous aurons une assurance ferme en ses promesses et nous pourrons chasser de notre cœur une montagne d'afflictions (Mt 17,20), tandis que si notre foi est faible et chancelante, elle ne déplacera même pas une taupinière.







11 août 2017

Evangile du jour


Vendredi 11 août 2017

Le vendredi de la 18e semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253), St Alexandre le Charbonnier, évêque et martyr († IIIe s.)

Commentaire du jour
Saint Paulin de Nole : « Qu'il prenne sa croix et qu'il me suive »

Mt 16,24-28.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »
Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Paulin de Nole (355-431), évêque
Lettre 38, 3-4.6 ; PL 61, 359 (trad. Orval rev.)

« Qu'il prenne sa croix et qu'il me suive »

Accomplissant le dessein mystérieux de sa bonté, le Seigneur assume la condition de serviteur et consent à s'abaisser pour nous jusqu'à la mort de la croix (Ph 2,8). Par cet abaissement visible, il réalise notre élévation jusqu'au ciel, qui est intérieure et invisible. Regarde où nous étions tombés dès le commencement ; comprends-le bien, c'est par le dessein de la sagesse et de la bonté de Dieu que nous sommes rendus à la vie. Avec Adam nous étions tombés par orgueil ; c'est pourquoi nous nous abaissons dans le Christ afin d'effacer l'ancienne faute par la pratique de la vertu opposée. Nous avons offensé le Seigneur par orgueil, nous lui plaisons maintenant par notre humilité.

Réjouissons-nous, glorifions-nous dans le Seigneur qui a fait nôtres son combat et sa victoire en nous disant : « Courage, car j'ai vaincu le monde » (Jn 16,33)... Lui, l'invincible, combattra pour nous et il vaincra en nous. Alors le prince des ténèbres sera jeté dehors (cf Jn 12,31), car s'il n'est pas chassé du monde où il est partout, il est chassé du cœur de l'homme : la foi, lorsqu'elle pénètre en nous, le repousse pour faire place au Christ dont la présence jette le péché dehors...

Que les orateurs gardent leur éloquence, les philosophes leur sagesse, les rois leurs royaumes : pour nous, la gloire, les richesses et le royaume, c'est le Christ ; pour nous la sagesse, c'est la folie de l'Évangile ; pour nous la force, c'est la faiblesse de la chair, et la gloire, c'est le scandale de la croix (1Co 1,18-23).







10 août 2017

Evangile du jour


Jeudi 10 août 2017

Fête de saint Laurent, diacre et martyr

St Laurent, diacre et martyr († 258), Bx Arcangelo Piacentini, prêtre o.f.m. conv. (1390-1460)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « S'il meurt, il donne beaucoup de fruit »

Jn 12,24-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
Qui aime sa vie la perd ; qui s'en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Des Offices des ministres I,84 ; II,28 ; PL 16,84 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 468)

« S'il meurt, il donne beaucoup de fruit »

Lorsque saint Laurent a vu que l'on conduisait l'évêque Sixte au martyre, il s'est mis à pleurer. Ce n'était pas la souffrance de son évêque qui lui arrachait des larmes, mais le fait qu'il parte au martyre sans lui. C'est pourquoi il s'est mis à l'interpeller en ces termes : « Où vas-tu, Père, sans ton fils ? Vers quoi te hâtes-tu, prêtre saint, sans ton diacre ? Tu avais pourtant l'habitude de ne jamais offrir le sacrifice sans ministre ! ... Fais donc la preuve que tu as choisi un bon diacre : celui à qui tu as commis le ministère du sang du Seigneur, celui avec lequel tu partages les sacrements, refuserais-tu de communier avec lui dans le sacrifice du sang ? »...

Le pape Sixte a répondu à Laurent : « Je ne t'oublie pas, mon fils, ni ne t'abandonne. Mais je te laisse des combats plus grands à soutenir. Je suis vieux et je ne peux soutenir qu'une lutte légère. Quant à toi, tu es jeune et il te reste un triomphe bien plus glorieux à obtenir contre le tyran. Tu viendras bientôt. Sèche tes larmes. Dans trois jours, tu me suivras... »

Trois jours après, Laurent est arrêté. On lui demande d'amener les biens et les trésors de l'Église. Il promet d'obéir. Le lendemain, il revient avec des pauvres. On lui demande où étaient ces trésors qu'il devait amener. Il a montré les pauvres en disant : « Voilà les trésors de l'Église. Quels trésors meilleurs aurait le Christ, que ceux dont il a dit : 'Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous l'avez fait' » (Mt 25,40) ? Laurent a montré ces trésors-là et a été vainqueur car le persécuteur n'a eu aucune envie de les lui ôter. Mais dans sa rage, il l'a fait brûler vif.







09 août 2017

Evangile du jour


Mercredi 09 août 2017

Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix, martyre (1891-1942)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

Mt 25,1-13.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :
les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d'huile.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, il y eut un cri : "Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre."
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.
Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : "Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent."
Les prévoyantes leur répondirent : "Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter."
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : "Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !"
Il leur répondit : "Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas."
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Femme et sa destinée (trad. Amiot-Dumont 1956, p. 124, rev.)

« Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

L'union de l'âme avec le Christ est autre chose que la communion entre deux personnes terrestres : commencée par le baptême et constamment renforcée par les autres sacrements, elle est une intégration et une poussée de sève – comme nous le dit déjà le symbole de la vigne et du cep (Jn 15). Cet acte d'union avec le Christ entraîne un rapprochement de membre à membre entre tous les chrétiens. Ainsi l'Église prend la figure du corps mystique du Christ. Ce corps est un corps vivant et l'esprit qui l'anime est l'esprit du Christ qui, partant de la tête, s'écoule vers tous les membres ; l'esprit qui émane du Christ est le Saint-Esprit et l'Église est donc le temple du Saint-Esprit (cf. 1Co 6,19).

Mais, malgré la réelle unité organique de la tête et du corps, l'Église se tient à côté du Christ comme une personne indépendante. En tant que Fils du Père éternel, le Christ vivait avant le commencement des temps et avant toute existence humaine. Par l'acte de la création, l'humanité vivait avant que le Christ ne prenne sa nature et ne soit intégré à elle. Par son incarnation, il lui a apporté sa vie divine. Par son œuvre de rédemption, il l'a rendu capable de recevoir la grâce... La cellule primitive de cette humanité rachetée, c'est Marie : c'est en elle que s'accomplit pour la première fois la purification et la sanctification par le Christ, c'est elle la première qui a été remplie de l'Esprit Saint. Avant que le Fils de Dieu soit né de la Sainte Vierge, il a créé cette Vierge pleine de grâce et, en elle et avec elle, l'Église. C'est pourquoi, créature distincte de lui, elle se tient à ses côtés bien qu'indissolublement liée à lui.

Toute âme purifiée par le baptême et élevée à l'état de grâce est, par là même, créée par le Christ et née pour le Christ. Mais elle est créée dans l'Église et elle naît par l'Église... Ainsi l'Église est la mère de tous ceux à qui s'adresse la rédemption. Elle l'est par son union intime avec le Christ, et parce qu'elle se tient à ses côtés en qualité de 'Sponsa Christi', Épouse du Christ, pour collaborer à son œuvre de rédemption.







08 août 2017

Evangile du jour


Mardi 08 août 2017

Le mardi de la 18e semaine du temps ordinaire

St Dominique de Guzman, prêtre et fond. (1170-1221), Ste Bonifacia Rodriguez Castro, v. et fond. (1837-1905)

Commentaire du jour
Saint Colomban : « Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables. Et tes traces nul ne les connut » (Ps 76,20)

Mt 14,22-36.

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C'est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères
Instructions spirituelles 1, La foi, 3-5 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 7e vendr.)

« Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables. Et tes traces nul ne les connut » (Ps 76,20)

Dieu est partout, tout entier, sans limites. Partout il est proche, selon le témoignage qu'il donne de lui-même : « Je suis un Dieu proche, et non un Dieu lointain » (Jr 23,23). Le Dieu que nous cherchons ne demeure donc pas loin de nous ; nous l'avons parmi nous. Il habite en nous comme l'âme dans le corps, si du moins nous sommes pour lui des membres sains que le péché n'a pas tués (cf 1Co 6,15)… À cette condition, il habite vraiment en nous, lui qui a dit : « J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux » (Lv 26,11s; 2Co 6,16). S'il nous fait la grâce d'habiter en nous, nous sommes véritablement vivifiés par lui, comme ses membres vivants. « En lui, dit l'apôtre Paul, nous avons la vie, le mouvement et l'être » (Ac 17,28).

Mais qui pourra suivre le Très-Haut jusqu'en son être inexprimable et incompréhensible ? Qui scrutera les profondeurs de Dieu ? Qui tentera de rechercher l'origine éternelle de l'univers ? Qui se glorifiera de connaître le Dieu infini qui emplit tout et enveloppe tout, pénètre tout et dépasse tout, embrasse tout et se dérobe à tout, « lui que personne n'a jamais vu » (Jn 1,18) tel qu'il est ? Que personne n'ait donc la présomption de sonder la profondeur impénétrable de Dieu, le quoi, le comment, le pourquoi de son être. Cela ne peut être ni exprimé, ni scruté, ni pénétré. Crois simplement mais avec force que Dieu est et qu'il sera toujours tel qu'il a été, car Dieu est sans changement.