En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Un jour, tous les moines sont venus voir Antoine et l'ont prié de leur adresser la parole. Il leur dit : ... Nous voilà commencés, nous nous sommes engagés sur la route de la vertu. Maintenant marchons toujours en avant afin d'atteindre le but (Ph 3,14). Que personne ne regarde en arrière comme la femme de Lot (Gn 19,26), car le Seigneur a dit : « Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est inapte au Royaume des cieux ». Regarder en arrière n'est rien d'autre que changer son propos et reprendre goût aux choses de ce monde-ci. Ne craignez pas quand vous entendez parler de vertu et ne vous étonnez pas de ce mot. Car la vertu n'est pas loin de nous : elle ne prend pas naissance hors de nous ; c'est notre affaire à nous, et la chose est simple pourvu que nous le voulions. |
30 septembre 2015
Evangile du jour
29 septembre 2015
Evangile du jour
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n'y a pas de ruse en lui. » « Les cieux ont été affermis par la parole du Seigneur, et toute leur armée par le souffle de sa bouche » (Ps 32,6)... Comment ne pas penser à la Trinité : le Seigneur qui ordonne, la Parole qui crée, le Souffle qui affermit ? Que veut dire « affermir », sinon parfaire en sainteté, ce mot désignant sûrement le fait d'être solidement fixé dans le bien ? Mais sans l'Esprit Saint, pas de sainteté, car les puissances des cieux ne sont pas saintes par leur propre nature, autrement elles ne diffèreraient pas de l'Esprit Saint ; elles tiennent de l'Esprit la mesure de leur sainteté chacune à son rang... |
28 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. « Leurs petits enfants, dit l'Ecriture, seront portés sur les épaules et consolés sur les genoux. Comme un enfant que sa mère console, moi aussi je vous consolerai » (Is 66,12-13). La mère attire à elle ses petits enfants et nous, nous cherchons notre mère, l'Eglise. Tout être faible et tendre, dont la faiblesse a besoin de secours, est gracieux, doux, charmant ; Dieu ne refuse pas son secours à un être si jeune. Les parents vouent une tendresse particulière à leurs petits... De même, le Père de toute la création accueille ceux qui se réfugient auprès de lui, les régénère par l'Esprit et les adopte pour ses fils ; il connaît leur douceur et c'est eux seuls qu'il aime, secourt, défend ; c'est pourquoi il les nomme ses petits enfants (cf Jn 13,33)... |
27 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jean, l'un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un expulser les démons en ton nom ; nous l'en avons empêché, car il n'est pas de ceux qui nous suivent. » Fixons nos regards sur le sang du Christ, et comprenons combien il a de valeur pour son Père, puisque, répandu pour notre salut, il a procuré au monde entier la grâce de la conversion. Parcourons toutes les générations et nous apprendrons que, de génération en génération, le Maître « a offert la possibilité de se convertir » (Si 17,24) à tous ceux qui voulaient se retourner vers lui. Noé a prêché la conversion, et ceux qui l'ont écouté ont été sauvés. Jonas a annoncé aux Ninivites la destruction qui les menaçait : ils se sont repentis de leurs péchés, ils ont apaisé Dieu par leurs supplications et ils ont obtenu le salut, bien qu'étrangers à Dieu. |
26 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, comme tout le monde était dans l'admiration devant tout ce qu'il faisait, Jésus dit à ses disciples : Écoutez ce que demande le Seigneur : « Si vous ignorez en moi la divinité, reconnaissez au moins mon humanité. Voyez en moi votre corps, vos membres, vos entrailles, vos os, votre sang. Et si ce qui appartient à Dieu vous inspire de la crainte, est-ce que vous n'aimez pas ce qui est à vous ?... Mais peut-être que l'énormité de ma Passion, dont vous êtes cause, vous couvre de honte ? Ne craignez pas. Cette croix a été mortelle non pour moi mais pour la mort. Ces clous ne me pénètrent pas de douleurs, mais d'un amour encore plus profond envers vous. Ces blessures ne provoquent pas des gémissements, mais elles vous font entrer davantage dans mon cœur. L'écartèlement de mon corps vous ouvre mes bras comme un refuge, il n'augmente pas mon supplice. Mon sang n'est pas perdu pour moi, mais gardé pour votre rançon (Mc 10,45). |
25 septembre 2015
Evangile du jour
En ce jour-là, Jésus était en prière à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Etre homme signifie : être pour la mort ; être homme signifie : devoir mourir... Vivre, en ce monde, veut dire mourir. « Il s'est fait homme » (Credo) ; cela signifie donc que le Christ aussi est allé vers la mort. La contradiction qui est propre à la mort de l'homme atteint en Jésus son acuité extrême, car en lui, qui est dans une communion d'échange totale avec le Père, l'isolement absolu de la mort est une pure absurdité. D'autre part, en lui la mort a aussi sa nécessité ; en effet, le fait d'être avec le Père est à la source de l'incompréhension que les hommes lui témoignent, à la source de sa solitude au milieu des foules. Sa condamnation est l'acte ultime de la non-compréhension, du rejet de cet Incompris dans une zone de silence. |
24 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts. Les prophètes annonçaient d'avance que Dieu serait vu des hommes, conformément à ce que dit aussi le Seigneur : « Bienheureux les cœurs purs, parce qu'ils verront Dieu » (Mt 5,8). Certes, selon sa grandeur et sa gloire inexprimable, « nul ne verra Dieu et vivra » (Ex 33,20), car le Père est insaisissable. Mais selon son amour, sa bonté envers les hommes et sa toute puissance, il va jusqu'à accorder à ceux qui l'aiment le privilège de voir Dieu — ce que, précisément, prophétisaient les prophètes — car « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Lc 18,27). |
23 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ; Quelle est « la parole de louange » (Ps 65,8) qu'il faut faire entendre ? Celle-ci assurément : « Il a donné la vie à l'âme » des croyants (v.9) ; car Dieu a accordé la constance et la persévérance dans la profession de la foi à la prédication des apôtres et à la confession des martyrs, et la prédication du Royaume des cieux a parcouru la terre en tous sens comme par des pas. En effet « leur message s'est répandu sur toute la terre » (Ps 18,5). Et ailleurs, le Saint Esprit proclame la gloire de cette course spirituelle : « Comme ils sont beaux, les pas de ceux qui annoncent la bonne nouvelle, de ceux qui annoncent la paix » (Is 52,7). C'est donc cette parole de louange de Dieu qu'il faut faire entendre par la proclamation, selon le témoignage du psalmiste : « Il a donné la vie à mon âme et n'a pas laissé chanceler mes pas » (LXX). En effet, les apôtres ne se sont pas laissés détourner de la course de leur prédication par les terreurs des menaces humaines, et la fermeté de leurs pas solidement posés ne s'est pas laissée écarter du chemin de la foi... |
22 septembre 2015
Evangile du jour
Celui qui est le fruit d'une seule Vierge sainte est la gloire et l'honneur de toutes les autres saintes vierges ; car elles sont elles-mêmes, comme Marie, les mères du Christ, si elles font la volonté de son Père. La gloire et le bonheur de Marie d'être la mère de Jésus Christ éclatent surtout dans les paroles du Seigneur : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. » (Mt 12,50) |
21 septembre 2015
Evangile du jour
Il ne peut pas y avoir un plus grand ni un plus petit nombre d'évangiles. En effet, puisqu'il existe quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux, et puisque d'autre part, l'Église est répandue sur toute la terre et qu'elle a pour « colonne et pour soutien » (1Tm 3,15) l'Évangile et l'Esprit de vie, il est naturel qu'elle ait quatre colonnes qui soufflent l'immortalité de tout côté et rendent la vie aux hommes. Le Verbe, artisan de l'univers, qui siège sur les Chérubins et qui soutient toutes choses (Ps 79,2 ; He 1,3), lorsqu'il s'est manifesté aux hommes, nous a donné un Évangile à quatre formes, maintenu cependant par un unique Esprit. David, implorant sa venue, disait : « Toi qui sièges sur les Chérubins, montre-toi » (Ps 79,2). Car les Chérubins ont quatre figures (Ez 1,6), et leurs figures sont les images de l'activité du Fils de Dieu. |
20 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache, Souviens-toi de ce proverbe : « Dieu résiste aux superbes et donne sa grâce aux humbles » (Jc 4,6). Aie présente la parole du Seigneur : « qui s'humilie sera élevé, et qui s'élève sera abaissé » (Mt 23,12)... S'il te semble avoir quelque chose de bon, mets-le à ton compte, mais sans oublier tes fautes ; ne t'enfle pas de ce que tu as fait de bien aujourd'hui, n'écarte pas le mal récent et passé ; si le présent te donne sujet de gloriole, rappelle-toi le passé ; c'est ainsi que tu perceras le stupide abcès ! Et si tu vois ton prochain pécher, garde-toi de ne considérer en lui que cette faute, mais pense aussi à ce qu'il fait ou à ce qu'il a fait de bien ; et souvent, tu le découvriras meilleur que toi, si tu examines l'ensemble de ta vie et ne fais pas le calcul de choses fragmentaires. Car Dieu n'examine pas l'homme de façon fragmentaire... Rappelons-nous souvent tout cela pour nous préserver de l'orgueil, nous abaissant pour être élevés. |
19 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole : Veillez à ce que la parole que vous avez reçue résonne au fond de votre cœur et y demeure. Prenez garde que la semence ne tombe le long du chemin, de crainte que l'Esprit mauvais ne vienne enlever la parole de votre mémoire. Prenez garde que le sol pierreux ne reçoive la semence et ne produise une bonne action dépourvue des racines de la persévérance. Beaucoup, en effet, se réjouissent en entendant la parole, et se disposent à entreprendre de bonnes œuvres. Mais à peine les épreuves ont-elles commencé à les assaillir qu'ils renoncent à ce qu'ils avaient entrepris. Ainsi, le sol pierreux a manqué d'eau, si bien que le germe de la graine n'est pas parvenu à donner le fruit de la persévérance. |
18 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient, En ce qui concerne la mission, le fait d'être homme ou femme n'entraîne aucune restriction, de même que l'action salvifique et sanctifiante de l'Esprit chez l'homme n'est aucunement limitée par le fait qu'il soit Juif ou Grec, esclave ou libre, suivant les paroles bien connues de l'apôtre Paul : « Car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28). |
17 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Quand elle a vu les paroles du Christ se répandre partout comme des aromates, la pécheresse...s'est mise à détester la puanteur de ses actes... : « Je n'ai pas eu égard à la miséricorde dont le Christ m'environne, me cherchant quand je m'égare par ma faute. Car c'est moi qu'il cherche partout ; c'est pour moi qu'il dîne chez le pharisien, lui qui nourrit le monde tout entier. Il fait de la table un autel de sacrifice où il s'offre, remettant leur dette à ses débiteurs pour qu'ils s'approchent avec confiance en disant : ' Seigneur, délivre-moi du gouffre de mes œuvres. ' » |
16 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Jusqu'à quand remettrons-nous d'obéir au Christ qui nous appelle dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre à fond l'Évangile ? ... Nous prétendons désirer le Royaume de Dieu, mais sans trop nous préoccuper des moyens de l'obtenir. |
15 septembre 2015
Evangile du jour
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. La glorieuse Vierge a payé notre rançon en femme courageuse et aimante d'un amour de compassion pour le Christ. Il est dit dans l'évangile de saint Jean : « La femme, lorsqu'elle enfante, a de la tristesse parce que son heure est venue » (16,21). La bienheureuse Vierge n'a pas éprouvé les douleurs qui précèdent l'enfantement, parce qu'elle n'a pas conçu à la suite du péché comme Ève contre qui la malédiction a été portée ; sa douleur, elle l'a eue après : elle a enfanté à la croix. Les autres femmes connaissent la douleur du corps, elle a éprouvé celle du cœur. Les autres souffrent d'une altération physique ; elle, de compassion et de charité. |
14 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : Aujourd'hui notre Seigneur Jésus Christ est en croix et nous sommes en fête, afin que vous sachiez que la croix est une fête et une célébration spirituelle. Jadis la croix désignait un châtiment, maintenant elle est devenue objet d'honneur. Autrefois symbole de condamnation, la voici maintenant principe de salut. Car elle est pour nous la cause de biens innombrables : elle nous a délivrés de l'erreur, éclairés dans les ténèbres et réconciliés avec Dieu ; nous étions devenus pour lui des ennemis et des étrangers lointains, et elle nous a rendu son amitié et rapprochés de lui. Elle est pour nous la destruction de l'inimitié, le gage de la paix, le trésor de mille biens. |
13 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus s'en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Quand le Seigneur nous dit dans l'évangile : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même », nous trouvons qu'il nous commande une chose difficile et nous considérons qu'il nous impose un lourd fardeau. Mais si celui qui commande nous aide à accomplir ce qu'il commande, cela n'est pas difficile... |
12 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Si vous croyez au Christ, faites les oeuvres du Christ, afin que vive votre foi ; l'amour animera cette foi, l'action en fera la preuve. Vous qui prétendez demeurer en Jésus Christ, il faut marcher comme lui. Si vous recherchez la gloire, si vous enviez les heureux de ce monde, si vous dites du mal des absents et si vous rendez le mal pour le mal, ce sont là des choses que le Christ n'a pas faites. Vous dites que vous connaissez Dieu, mais vos actes le nient...: « Cet homme m'honore des lèvres, dit l'Écriture, mais son cœur est loin de moi » (Is 29,13; Mt 15,8)... |
11 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître. Il sera parfait s'il est comme son maître ». Les bienheureux disciples étaient destinés à devenir les guides et les maîtres spirituels de la terre entière. Ils devaient donc faire preuve, plus que les autres, d'une ferveur remarquable, être familiarisés avec la manière de vivre selon l'Evangile et entraînés à pratiquer toute œuvre bonne. Ils auraient à transmettre à ceux qu'ils instruiraient la doctrine exacte, salutaire et strictement conforme à la vérité, après l'avoir d'abord contemplée eux-mêmes et avoir laissé la lumière divine éclairer leur intelligence. Sans quoi, ils seraient des aveugles conduisant d'autres aveugles. Car ceux qui sont plongés dans les ténèbres de l'ignorance ne peuvent pas conduire à la connaissance de la vérité les hommes souffrant de cette même ignorance. Le voudraient-ils d'ailleurs, qu'ils tomberaient tous ensemble dans l'abîme de leurs tendances mauvaises. |
10 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Ne t'attache pas aux soupçons ou aux hommes qui te portent à te scandaliser de certaines choses. Car ceux qui, d'une manière ou d'une autre, se scandalisent des choses qui leur arrivent, qu'ils les aient voulues ou non, ignorent le chemin de la paix qui, par l'amour, mène à la connaissance de Dieu ceux qui en sont épris. |
09 septembre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. « Bienheureux les pauvres. » Les pauvres ne sont pas tous bienheureux ; car la pauvreté est une chose neutre : il peut y avoir de bons et de méchants pauvres... Bienheureux le pauvre qui a crié et que le Seigneur a exaucé (Ps 33,7) : pauvre de fautes, pauvre de vices, le pauvre chez qui le prince de ce monde n'a rien trouvé (Jn 14,30), pauvre à l'imitation de ce Pauvre qui, étant riche, s'est fait pauvre pour nous (2Co 8,9). C'est pourquoi Matthieu donne l'explication complète : « Bienheureux les pauvres en esprit », car le pauvre en esprit ne se gonfle pas, ne s'exalte pas en sa pensée tout humaine. Telle est donc la première béatitude. |
08 septembre 2015
Evangile du jour
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : À l'origine, l'homme avait été formé d'une terre pure et sans tache (Gn 2,7) ; mais sa nature s'était vue privée de sa dignité innée lorsqu'elle avait été dépouillée de la grâce par la chute de la désobéissance et chassée du pays de vie. Au lieu d'un paradis de délices, elle n'avait plus qu'une vie corruptible à nous transmettre comme patrimoine héréditaire, une vie d'où s'ensuivrait la mort avec sa conséquence, la corruption de la race. Tous, nous avions préféré le monde d'en bas à celui d'en haut. Il ne restait aucun espoir de salut ; l'état de notre nature appelait le ciel au secours. Point de loi qui puisse guérir notre infirmité... Enfin, en son bon plaisir, le divin artisan de l'univers a décidé de faire paraître un monde neuf, un autre monde — tout d'harmonie et de jeunesse — d'où serait repoussée la contagion envahissante du péché et de la mort, sa compagne. Une vie toute nouvelle, libre et dégagée nous serait offerte, à nous qui trouverions dans le baptême une naissance nouvelle et toute divine... |
07 septembre 2015
Evangile du jour
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Le Seigneur dira à ceux qui ont méprisé sa miséricorde : « Homme, c'est moi qui de mes mains t'ai formé du limon, moi qui ai insufflé l'esprit dans ton corps de terre, moi qui ai daigné t'attribuer notre image et notre ressemblance, moi qui t'ai placé au milieu des délices du Paradis. Mais toi, méprisant les commandements de vie, tu as préféré suivre le séducteur plutôt que le Seigneur... |