31 mai 2015

Evangile du jour


dimanche 31 mai 2015

Sainte Trinité, solennité
Très Sainte Trinité - Solennité -

St Felice de Nicosie, religieux o.f.m. cap. (1715-1787) , Ste Battista (Camilla) Varano, abbesse (1458-1524)

Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

Mt 28,16-20.

En ce temps-là, les onze disciples s'en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Jésus s'approcha d'eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 160)

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l'unité de leur nature » (Préface)

    Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont d'une seule substance et d'une inséparable égalité. L'unité est dans l'essence, la pluralité dans les personnes. Le Seigneur indique ouvertement l'unité de la divine essence et la trinité des personnes quand il dit : « Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Il ne dit pas « dans les noms » mais « dans le nom », par où il montre l'unité de l'essence. Mais il emploie ensuite trois noms, pour montrer qu'il y a trois personnes.


    Dans cette Trinité se trouvent la suprême origine de toutes choses, la beauté très parfaite, la joie très bienheureuse. La suprême origine, comme le dit saint Augustin dans son livre sur la vraie religion, c'est Dieu le Père, de qui viennent toutes choses, de qui procèdent le Fils et le Saint Esprit. La beauté très parfaite, c'est le Fils, la vérité du Père, qui ne lui est dissemblable en aucun point, que nous vénérons avec le Père et dans le Père, qui est le modèle de toutes choses, parce que tout a été fait par lui et que tout se rapporte à lui. La joie très bienheureuse, la souveraine bonté, c'est le Saint Esprit, qui est le don du Père et du Fils ; et ce don, nous devons croire et tenir qu'il est exactement pareil au Père et au Fils.


    En regardant la création, nous aboutissons à la Trinité d'une seule substance. Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes. Principe, à qui nous recourons ; modèle, que nous suivons ; grâce, qui nous réconcilie.







30 mai 2015

Evangile du jour


samedi 30 mai 2015

Samedi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Ste Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans » (1412-1431), Bse Marie-Céline de la Présentation, clarisse († 1897)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Jean Baptiste est venu à vous..., et vous n'avez pas cru à sa parole » (Mt 21,32)

Mc 11,27-33.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t'a donné cette autorité pour le faire ? »
Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : "Du ciel", il va dire : "Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?"
Mais allons-nous dire : "Des hommes" ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 167 ; CCL 248, 1025 ; PL 52, 636 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 35 rev.)

« Jean Baptiste est venu à vous..., et vous n'avez pas cru à sa parole » (Mt 21,32)

« Jean Baptiste proclamait : ' Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ' » (Mt 3,1)... Bienheureux Jean qui a voulu que la conversion précède le jugement, que les pécheurs ne soient pas jugés, mais récompensés, qui a voulu que les impies entrent dans le Royaume et non sous le châtiment... Quand Jean a-t-il proclamé cette imminence du Royaume des cieux ? Le monde était encore en son enfance...; mais pour nous qui proclamons aujourd'hui cette imminence, le monde est extrêmement vieux et fatigué. Il a perdu ses forces ; il perd ses facultés ; les souffrances l'accablent...; il crie sa défaillance ; il porte tous les symptômes de sa fin...


Nous sommes à la remorque d'un monde qui s'enfuit ; nous oublions les temps à venir. Nous sommes avides d'actualité, mais nous ne tenons pas compte du jugement qui vient déjà. Nous n'accourons pas à la rencontre du Seigneur qui vient...


Convertissons-nous, frères, convertissons-nous vite... Le Seigneur, du fait qu'il tarde, qu'il attend encore, prouve son désir de nous voir revenir à lui, son désir que nous ne périssions pas. Dans sa grande bonté il nous adresse toujours ces paroles : « Je ne désire pas la mort du pécheur, mais qu'il se détourne de sa voie et qu'il vive » (Ez 33,11). Convertissons-nous, frères ; n'ayons pas peur de ce que le temps se fait court. Son temps à lui, l'Auteur du temps, ne peut pas être rétréci. La preuve en est ce brigand de l'Évangile qui, sur la croix et à l'heure de sa mort, a escamoté le pardon, s'est saisi de la vie et, voleur du paradis avec effraction, a réussi à pénétrer dans le Royaume (Lc 23,43).







29 mai 2015

Evangile du jour


vendredi 29 mai 2015

Vendredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Ste Urszula Ledóchowska, vierge et fond. (1865-1939), Bse Elia de san Clemente, carmélite (1901-1927)

Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Ayez foi en Dieu »

Mc 11,11-26.

Après son arrivée au milieu des acclamations de la foule, Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c'était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze.
Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.
Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; mais, en s'approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues.
Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.
Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,
et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.
Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L'Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s'en allèrent hors de la ville.
Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu'aux racines.
Pierre, se rappelant ce qui s'était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »
Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.
Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : "Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer", s'il ne doute pas dans son cœur, mais s'il croit que ce qu'il dit arrivera, cela lui sera accordé !
C'est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l'avez obtenu, et cela vous sera accordé.
Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
[…]



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 5

« Ayez foi en Dieu »

       « C'est une grande affaire, dit l'Ecriture, de trouver un homme qui a la foi » (Pr 20,6). Je ne te dis pas cela pour t'inciter à m'ouvrir ton cœur, mais pour que tu montres à Dieu la candeur de ta foi, à ce Dieu qui sonde les reins et les cœurs et qui connaît les pensées des hommes (Ps 7,10; 93,11). Oui, c'est une grande chose qu'un homme qui a la foi ; il est plus riche que tous les riches. En effet, le croyant possède toutes les richesses de l'univers, puisqu'il les méprise et les foule aux pieds. Car, même si ceux qui sont riches possèdent des tas de choses au plan matériel, comme ils sont pauvres spirituellement ! Plus ils amassent, plus on les sent consumés du désir de ce qui leur manque. Au contraire, et c'est bien là le comble du paradoxe, l'homme qui a la foi est riche au sein de la pauvreté, car il sait qu'il n'a besoin que de vêtements et de nourriture ; il s'en contente et met sous ses pieds les richesses.


      Et ce n'est pas seulement nous, qui portons le nom du Christ, qui vivons d'une démarche de foi. Tous les hommes, même ceux qui sont étrangers à l'Eglise, vivent d'une démarche semblable. C'est par une foi dans l'avenir que des gens qui ne se connaissent pas parfaitement contractent un mariage ; l'agriculture est basée sur la confiance que les travaux engagés porteront des fruits ; les marins mettent leur confiance dans un frêle esquif de bois... C'est selon une démarche de foi que tiennent la plupart des entreprises humaines ; tout le monde croit en des principes.


      Mais aujourd'hui les Ecritures vous appellent à la vraie foi et vous tracent la vraie route qui plaît à Dieu. C'est cette foi qui, chez Daniel, a fermé la gueule des lions (Dn 6,23). Par « le bouclier de la foi vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais » (Ep 6,16)... La foi soutient les hommes jusqu'à marcher sur la mer (Mt 14,29). Certains, comme le paralytique, ont été sauvés par la foi des autres (Mt 9,2) ; la foi des sœurs de Lazare a été si forte qu'il a été rappelé des morts (Jn 11)... La foi donnée gratuitement par l'Esprit Saint dépasse toutes les forces humaines. Grâce à elle on peut dire à cette montagne : « Transporte-toi jusque là-bas » et elle se transportera (Mt 17,20).







28 mai 2015

Evangile du jour


jeudi 28 mai 2015

Jeudi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Bx Luigi Biraghi, prêtre et fondateur (1801-1879), St Germain, abbé puis évêque de Paris (* v. 496 † 576)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Il criait de plus belle »

Mc 10,46-52.

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. »
L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L'aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°2 ; PL 76, 1081 (trad. Luc commenté, DDB 1987, p. 141 rev.)

« Il criait de plus belle »

      Que tout homme qui connaît les ténèbres qui font de lui un aveugle...crie de tout son esprit : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ». Mais écoutons aussi ce qui fait suite aux cris de l'aveugle : « Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour lui imposer silence » (Lc 18,39). Qui sont-ils ? Ils sont là pour représenter les désirs de notre condition en ce monde, fauteurs de trouble, les vices de l'homme et leur tumulte, qui, voulant empêcher la venue de Jésus en nous, perturbent notre pensée en y semant la tentation et veulent couvrir la voix de notre cœur en prière. Il arrive souvent, en effet, que notre volonté de nous tourner vers Dieu à nouveau..., notre effort pour éloigner nos péchés par la prière, soit contrarié par leur image : la vigilance de notre esprit se relâche à leur contact, ils jettent la confusion dans notre cœur, ils étouffent le cri de notre prière...


      Qu'a donc fait cet aveugle pour recevoir la lumière malgré ces obstacles ? « Il criait de plus belle : ' Fils de David, aie pitié de moi ! ' »... Oui, plus le tumulte de nos désirs nous accable, plus nous devons rendre notre prière insistante... Plus la voix de notre cœur est couverte, plus elle doit insister vigoureusement, jusqu'à couvrir le tumulte des pensées envahissantes et toucher l'oreille fidèle du Seigneur. Chacun se reconnaîtra, je pense, dans cette image : au moment où nous nous efforçons de détourner notre cœur de ce monde pour le ramener à Dieu..., ce sont autant d'importuns qui pèsent sur nous et que nous devons combattre. C'est un essaim que le désir de Dieu a du mal à écarter des yeux de notre cœur... Mais en persistant vigoureusement dans la prière, nous arrêtons en notre esprit Jésus qui passait. D'où le récit de l'Évangile : « Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène » (v. 40).







27 mai 2015

Evangile du jour


mercredi 27 mai 2015

Mercredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

St Augustin de Cantorbéry, archevêque (534-605), Bx José Tous y Soler, prêtre o.f.m. cap. (1811-1871)

Commentaire du jour
Le Missel romain: « Voici que nous montons à Jérusalem »

Mc 10,32-45.

En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n'est pas à moi de l'accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s'indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Le Missel romain
Préface de la Toussaint

« Voici que nous montons à Jérusalem »

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,

de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,

à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Car nous fêtons aujourd'hui la cité du ciel,

notre mère la Jérusalem d'en haut ;

c'est là que nos frères les saints, déjà rassemblés,

chantent sans fin ta louange.

Et nous qui marchons vers elle par le chemin de la foi,

nous hâtons le pas,

joyeux de savoir dans la lumière

ces enfants de notre Église que tu nous donnes en exemple.

C'est pourquoi, avec cette foule immense

que nul ne peut dénombrer,

avec tous les anges du ciel,

nous voulons te bénir en chantant :

Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l'univers.







26 mai 2015

Evangile du jour


mardi 26 mai 2015

Mardi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

St Philippe (Filippo) Néri, prêtre et fond. (1515-1595), Bx Andrea (André) Franchi, évêque o.p. (1335-1401)

Commentaire du jour
Léon XIII: « En ce temps déjà, le centuple... et dans le monde à venir, la vie éternelle »

Mc 10,28-31.

En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique Rerum novarum, 21

« En ce temps déjà, le centuple... et dans le monde à venir, la vie éternelle »

Ces doctrines [sociales de l'Eglise] pourraient diminuer la distance que l'orgueil se plaît à maintenir entre riches et pauvres, mais la simple amitié c'est encore trop peu : si l'on obéit aux préceptes du christianisme, c'est dans l'amour fraternel que s'opérera l'union. De part et d'autre, on saura et on comprendra que les hommes sont absolument tous issus de Dieu, leur père commun ; que Dieu est leur unique et commune fin, et que lui seul est capable de communiquer aux anges et aux hommes un bonheur parfait et absolu. Tous ils ont été également rachetés par Jésus Christ et rétablis par lui dans leur dignité d'enfants de Dieu, et ainsi un véritable lien de fraternité les unit, soit entre eux, soit au Christ leur Seigneur, qui est « le premier-né de beaucoup de frères » (Rm 8,29). Ils sauront enfin que tous les biens de la nature, tous les trésors de la grâce appartiennent en commun et indistinctement à tout le genre humain, et qu'il n'y a que les indignes qui soient déshérités des biens célestes. « Si vous êtes fils, vous êtes aussi héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ » (Rm 8,17).







25 mai 2015

Evangile du jour


lundi 25 mai 2015

Lundi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église († 735), BBx Mario Vergara et Isidore Ngei Ko Lat, martyrs († 1950)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »

Mc 10,17-27.

En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L'homme répondit : « Maître, tout cela, je l'ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l'aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur le débiteur de dix mille talents, 3 ; PG 51, 21 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 297)

« Mais alors, qui peut être sauvé ? »

En réponse à la question que lui posait un homme riche, Jésus avait révélé comment on peut parvenir à la vie éternelle. Mais l'idée de devoir abandonner ses richesses a rendu cet homme tout triste et il est parti. Alors Jésus a déclaré : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu ». À son tour, Pierre s'approche de Jésus, lui qui s'est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, qui ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »


    Remarque à la fois la réserve et le zèle de ce disciple. Il n'a pas dit : « Tu ordonnes l'impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante ». Il n'est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer de respect et montrant combien il était attentif aux autres, il a dit : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » C'est qu'avant même d'être pasteur, il en avait l'âme ; avant d'être investi de l'autorité..., il se préoccupait déjà de la terre entière. Un homme riche aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut pas être soupçonné d'avoir posé sa question pour des motifs pareils. C'est le signe qu'il se préoccupait du salut des autres, et qu'il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient.


    D'où la réponse encourageante du Christ : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ». Il veut dire : « Ne pensez pas que je vous laisse à l'abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile ».







24 mai 2015

Evangile du jour


dimanche 24 mai 2015



Sts Donatien et Rogatien, martyrs († v. 304) , Bx Louis Zéphyrin Moreau, évêque (1824-1901)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu »

Jn 15,26-27.16,12-15.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.
J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu'il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L'Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 271

« Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu »

    Avec joie, frères, nous avons vu se lever ce jour de la Pentecôte, où la sainte Église resplendit aux yeux des fidèles et où leurs cœurs sont embrasés. Car nous célébrons ce jour où notre Seigneur Jésus Christ, après sa résurrection et la gloire de son ascension, a envoyé l'Esprit Saint…


    Ce souffle purifiait les cœurs de la paille de la vie purement matérielle ; ce feu consumait le foin de leurs vieux désirs ; ces langues que parlaient les apôtres remplis de l'Esprit Saint préfiguraient l'expansion de l'Église par les langues de toutes les nations. Après le déluge le sacrilège des hommes avait édifié une haute tour contre le Seigneur, et le genre humain a mérité d'être divisé par des langues diverses… (Gn 11) ; maintenant l'humilité et la dévotion des croyants soumettent la diversité de ces langues à l'unité de l'Église. La charité rassemble ce que la discorde avait dispersé, et les diverses parties du genre humain, semblables aux membres dispersés d'un même corps, sont reliés entre eux et avec le Christ, leur chef, leur Tête unique (Col 2,19). Elles sont fondues dans l'unité par le feu de l'amour…


    Mes frères, membres du corps du Christ, germes d'unité, enfants de paix, célébrez ce jour dans la joie, célébrez-le en toute sécurité. Car vous voyez s'accomplir en vous ce qui était annoncé autrefois par la venue de l'Esprit Saint. Chacun de ceux qui recevaient alors l'Esprit Saint parlait, à lui seul, toutes les langues. Aujourd'hui l'unité de l'Église répandue parmi tous les peuples parle toutes les langues, et c'est au sein de cette unité que vous possédez l'Esprit Saint, vous qui n'êtes séparés par aucun schisme de l'Église du Christ, qui parle toutes les langues.      







23 mai 2015

Evangile du jour


samedi 23 mai 2015

Samedi de la 7e semaine de Pâques

St Giovanni Battista de Rossi, prêtre (1698-1764), BBx Józef Kurzawa,W. Matuszewski, prêtes et martyrs († 1940)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi »

Jn 21,20-25.

En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S'étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? »
C'est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait écrire chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l'on écrirait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Vuestra soy, para vos nací » (trad. OC, Seuil 1995, p. 1225)

« Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi »

Je suis tienne, pour toi je suis née,

Que veux-tu faire de moi ?


Majesté souveraine,

Éternelle Sagesse,

Bonté si bonne pour mon âme,

Toi, Dieu, Altesse, Être unique, Bonté,

Vois mon extrême bassesse,

Moi qui te chante aujourd'hui mon amour.

Que veux-tu faire de moi ?


Je suis tienne, puisque tu m'as créée,

Tienne, puisque tu m'as rachetée,

Tienne, puisque tu me supportes,

Tienne, puisque tu m'as appelée,

Tienne, puisque tu m'as attendue,

Tienne puisque je ne suis pas perdue,

Que veux-tu faire de moi ?


Que veux-tu donc, Seigneur très bon,

Que fasse un si vil serviteur ?

Quelle mission as-tu donnée

A cet esclave pécheur ?

Me voici, mon doux amour,

Doux amour, me voici.

Que veux-tu faire de moi ?


Voici mon cœur,

Je le dépose dans ta main,

Avec mon corps, ma vie, mon âme,

Mes entrailles et tout mon amour.

Doux Époux, mon Rédempteur,

Pour être tienne, je me suis offerte,

Que veux-tu faire de moi ?


Donne-moi la mort, donne-moi la vie,

La santé ou la maladie

Donne l'honneur ou le déshonneur,

La guerre ou la plus grande paix,

La faiblesse ou la pleine force,

À tout cela, je dis oui :

Que veux-tu faire de moi ? ...


Je suis tienne, pour toi je suis née,

Que veux-tu faire de moi ?







22 mai 2015

Evangile du jour


vendredi 22 mai 2015

Vendredi de la 7e semaine de Pâques

Ste Rita de Cascia, religieuse (1381-1447), Ste Julie, vierge et martyre († Ve s.)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Sois le pasteur de mes brebis »

Jn 21,15-19.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M'aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°123

« Sois le pasteur de mes brebis »

      Le Seigneur demande à Pierre s'il l'aime, ce qu'il savait très bien ; et il le lui demande non pas une fois, mais deux et même trois fois. Et chaque fois Pierre répond qu'il l'aime, et chaque fois Jésus lui confie le soin de faire paître ses brebis. À son triple reniement répond une triple affirmation d'amour. Il faut que sa langue serve son amour, comme elle a servi sa peur ; il faut que le témoignage de sa parole soit aussi explicite en présence de la vie qu'elle l'a été devant la menace de la mort. Il faut qu'il donne une preuve de son amour en s'occupant du troupeau du Seigneur, comme il a donné une preuve de sa timidité en reniant le Pasteur.


      Ceux qui s'occupent des brebis du Christ avec l'intention d'en faire leurs brebis plutôt que celles du Christ se montrent coupables de s'aimer eux-mêmes au lieu d'aimer le Christ. Ils sont conduits par le désir de la gloire, de la domination ou du profit, et non le désir aimant d'obéir, de secourir et de plaire à Dieu. Cette parole trois fois répétée par le Christ condamne ceux que l'apôtre Paul gémit de voir chercher leurs intérêts plutôt que ceux de Jésus Christ (Ph 2,21). Que signifient, en effet, ces paroles : « M'aimes-tu ? Pais mes brebis » ? C'est comme s'il disait : « Si tu m'aimes, ne t'occupe pas de ta propre pâture, mais de celle de mes brebis ; regarde-les non comme les tiennes, mais comme les miennes. En elles, cherche ma gloire, et non la tienne ; mon pouvoir, et non le tien ; mes intérêts, et non les tiens »... Ne nous préoccupons donc pas de nous-mêmes : aimons le Seigneur et, en conduisant ses brebis vers leur pâturage, recherchons l'intérêt du Seigneur sans nous inquiéter du nôtre.    







21 mai 2015

Evangile du jour


jeudi 21 mai 2015

Jeudi de la 7e semaine de Pâques

St Christophe Magallanes et 24 compagnons, martyrs, St Eugène de Mazenod, évêque et fondateur (1782-1861)

Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : « Pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi »

Jn 17,20-26.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi. Qu'ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.
Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu'ils contemplent ma gloire, celle que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m'as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Éthique 1, 6-8 (trad. Prière mystique, Cerf 1979, p. 75 rev.)

« Pour qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi »

Le corps de l'Église du Christ, résultat harmonieux de la réunion de ses saints depuis l'origine des temps, atteint sa constitution équilibrée et intégrale dans l'union des fils de Dieu, des premiers-nés inscrits dans les cieux (cf Lc 10,20)… Notre Sauveur-Dieu lui-même révèle le caractère indissoluble et indivisible de l'union avec lui en disant à ses apôtres : « Moi dans le Père et le Père en moi ; et vous en moi et moi en vous » (Jn 10,38 ; 14,20). Et il rend cela encore plus clair en ajoutant : « Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un ». Et de nouveau : « Afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et que je sois moi aussi en eux »…


Quelle merveille, cette condescendance inexprimable de l'amour que Dieu nous porte, lui l'ami des hommes ! (Sg 1,6) Ce qu'il est par nature à l'égard de son Père, il nous accorde de l'être à son égard par l'adoption et par la grâce… La gloire donnée au Fils par le Père, le Fils nous la donne à son tour par grâce divine. Encore mieux : de même qu'il est dans le Père et le Père en lui, de même le Fils de Dieu sera en nous et nous dans le Fils, si nous le voulons, par la grâce. Une fois devenu semblable à nous par la chair, il nous a rendus participants de sa divinité et il nous incorpore tous à lui. D'ailleurs la divinité à laquelle nous participons par cette communion n'est pas divisible en parties séparées ; il s'ensuit nécessairement que nous aussi, une fois que nous avons participé à elle en vérité, nous sommes inséparables de l'Esprit unique, formant un seul corps avec le Christ.







20 mai 2015

Evangile du jour


mercredi 20 mai 2015

Mercredi de la 7e semaine de Pâques

St Bernardino de Sienne, prêtre o.f.m. (1380-1444), St Arcangelo Tadini, prêtre et fondateur (1846-1912)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Qu'ils soient un »

Jn 17,11b-19.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m'as donné, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils n'appartiennent pas au monde, de même que moi je n'appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n'appartiennent pas au monde, de même que moi, je n'appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
L'Unité de l'Église, § 8 (trad. cf coll. Pères dans la foi, n°9, p. 32)

« Qu'ils soient un »

Frères, qui donc serait assez criminel et assez forcené dans sa passion de discorde, pour s'imaginer qu'on puisse mettre en cause et pour oser lui-même déchirer l'unité de Dieu, le vêtement du Seigneur, l'Église du Christ ? (cf Jn 19,24) Dans son Évangile, Dieu ne fait-il pas entendre cet avertissement : « Il y aura un seul troupeau et un seul berger » ? (Jn 10,16) Quelqu'un pense-t-il après cela que dans un même lieu il puisse y avoir normalement plusieurs bergers et plusieurs troupeaux ? Voyez comment l'apôtre Paul nous recommande pareillement cette unité : « Mes frères, je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ à être tous vraiment d'accord ; qu'il n'y ait pas de division entre vous ; soyez bien unis dans le même esprit et dans les mêmes sentiments » (1Co 1,10). « Supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3).


Toi donc, crois-tu pouvoir rester debout et en vie si tu abandonnes l'Église pour établir ta demeure ailleurs et éloigner d'elle ton foyer ?... A propos de la Pâque n'est-il pas dit dans l'Exode que l'agneau, immolé en préfiguration du Christ, doit être mangé dans une seule et même maison ? (Ex 12,46) La chair du Christ, la chose sainte du Seigneur, on ne peut la jeter dehors ; pour les croyants, il n'y a pas d'autre demeure que l'Église une. Cette maison, cette demeure d'une famille unie, est désignée par l'Esprit Saint quand il dit dans un psaume : « Dieu fait habiter dans une même maison des cœurs unanimes » (cf 86,7). C'est dans la maison de Dieu, dans l'Église du Christ, qu'habitent ces cœurs unanimes ; c'est là qu'ils peuvent demeurer dans la paix et dans la simplicité.







19 mai 2015

Evangile du jour


mardi 19 mai 2015

Mardi de la 7e semaine de Pâques

St Yves Hélory, avocat puis prêtre (1250-1303), St Crispin de Viterbe, religieux o.f.m. cap. (1668-1750)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confié »

Jn 17,1-11a.

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde existe.
J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé.
Moi, je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés, car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°106

« Je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confié »

       « J'ai manifesté ton nom aux hommes. » Ces paroles comprennent, dans la pensée du Sauveur, tous ceux qui devaient croire en lui comme membres de cette grande Église composée de toutes les nations et dont le psalmiste a dit : « Je te rendrai grâces dans la grande assemblée » (Ps 21,26). C'est vraiment alors cette glorification par laquelle le Fils rend gloire au Père en répandant la connaissance de son nom parmi les nations et aux innombrables générations humaines. Quand donc il dit : « J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés », cela se rapporte à ce qui précède : « Je t'ai glorifié sur la terre... »


       « J'ai manifesté ton nom aux hommes que tu m'as donnés » : non pas son nom de Dieu, mais celui de Père. Ce nom-là ne pouvait pas être manifesté sans la manifestation du Fils. En effet, il n'y a aucun peuple qui, même avant de croire en Jésus Christ, n'ait eu une certaine connaissance de Dieu comme étant le Dieu de toute la création. Car la puissance du Dieu véritable est telle qu'il ne peut absolument pas être caché à une créature raisonnable qui veut faire usage de son esprit. Sauf un petit nombre d'individus dont le caractère a vraiment atteint la dépravation, le genre humain tout entier reconnaît Dieu comme l'auteur de ce monde... Mais le nom de Père de Jésus Christ, par lequel il enlève le péché du monde, n'était nullement connu, et c'est ce nom-là que le Seigneur manifeste à ceux que son Père lui a donnés.







18 mai 2015

Evangile du jour


lundi 18 mai 2015

Lundi de la 7e semaine de Pâques

St Leonardo Murialdo, prêtre et fondateur (1828-1900), St Felice de Cantalice, religieux o.f.m. cap. (1515-1587)

Commentaire du jour
Liturgie chaldéenne: « Pour que vous trouviez en moi la paix »

Jn 16,29-33.

En ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images.
Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n'as pas besoin qu'on t'interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »
Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez !
Voici que l'heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.
Je vous ai parlé ainsi, afin qu'en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie chaldéenne
Hymne de l'office du deuxième jour du « Ba'oussa », de saint Ephrem (trad. Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens)

« Pour que vous trouviez en moi la paix »

Seigneur, ta miséricorde est éternelle. Ô Christ, toi qui es toute miséricorde, donne-nous ta grâce ; étends ta main et viens en aide à tous ceux qui sont tentés, toi qui es bon. Aie pitié de tous tes enfants et viens à leur secours ; donne-nous, Seigneur miséricordieux, de nous réfugier à l'ombre de ta protection et d'être délivrés du mal et des adeptes du Malin.


Ma vie s'est fripée comme une toile d'araignée. Au temps de la détresse et du trouble, nous sommes devenus comme des réfugiés, et nos années ont flétri sous la misère et les malheurs. Seigneur, toi qui as apaisé la mer d'un mot, apaise aussi dans ta miséricorde les troubles du monde, soutiens l'univers qui chancelle sous le poids de ses fautes.


Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Seigneur, que ta main miséricordieuse repose sur les croyants et confirme ta promesse aux apôtres : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). Sois notre secours comme tu as été le leur et, par ta grâce, sauve-nous de tout mal ; donne-nous la sécurité et la paix, afin que nous te rendions grâces et adorions ton Saint Nom en tout temps.







17 mai 2015

Evangile du jour


dimanche 17 mai 2015

Septième dimanche de Pâques

St Pascal Baylon, frère laïc o.f.m. (1540-1592), Ste Giulia Salzano, vierge et fond. (1846-1929)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Père saint, garde mes disciples ... pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »

Jn 17,11b-19.

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m'as donné, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j'étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils n'appartiennent pas au monde, de même que moi je n'appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n'appartiennent pas au monde, de même que moi, je n'appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité.
De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°15 ; PG 44, 1116 (trad. cf bréviaire 7e dim. de Pâques)

« Père saint, garde mes disciples ... pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes »

  Le Bien-Aimé dit dans le Cantique des Cantiques : « Unique est ma colombe, unique ma parfaite. Elle est la fille unique de sa mère… » (6,9). Mais le sens de ces paroles nous apparaît plus clairement dans le discours du Seigneur rapporté par l'Évangile. Par sa bénédiction il a donné toute puissance à ses disciples ; puis, en priant son Père, il accorde les autres biens à ceux qui en sont dignes. Et il ajoute le plus important des biens : que ses disciples ne soient plus divisés…, mais qu'ils soient tous un par leur union au seul et unique bien. Ainsi par « l'unité de l'Esprit Saint », étant liés « par le lien de la paix », ils seront tous « un seul corps et un seul esprit, par l'unique espérance à laquelle ils ont tous été appelés » (Ep 4,3-4)…


« Qu'ils soient un comme toi, Père tu es en moi et moi en toi. » Or, le lien de cette unité, c'est la gloire. Que l'Esprit Saint soit appelé gloire, personne ne pourrait y contredire s'il est attentif aux paroles du Seigneur : « La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée » (Jn 17,22). En effet, il leur a donné cette gloire quand il a dit : « Recevez l'Esprit Saint » (Jn 20,22). Cette gloire, qu'il possédait de tout temps, « avant le commencement du monde » (Jn 17,5), le Christ l'a pourtant reçue lorsqu'il a revêtu notre nature humaine. Et lorsque cette nature a été glorifiée par l'Esprit, tout ce qui participe de la même nature a reçu la communication de la gloire de l'Esprit, en commençant par les disciples. C'est pourquoi Jésus dit : « Père, la gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un ».  







16 mai 2015

Evangile du jour


samedi 16 mai 2015

Samedi de la 6e semaine de Pâques

Bx Włodzimierz Ghika, prince, prêtre et martyr (1873-1954), Bx Simon Stock, général des Carmes (1164-1265)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera »

Jn 16,23b-28.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L'heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous,
car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé et vous avez cru que c'est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons de Carême n°5, 5

« Si vous demandez quelque chose à mon Père en invoquant mon nom, il vous le donnera »

Chaque fois que je parle de la prière, il me semble entendre dans votre cœur certaines réflexions humaines que j'ai entendues souvent, même dans mon propre cœur. Alors que nous ne cessons jamais de prier, comment se fait-il que si rarement nous paraissions expérimenter le fruit de la prière ? Nous avons l'impression de ressortir de la prière comme nous y sommes entrés ; personne ne nous répond un mot, ne nous donne quoi que ce soit, nous avons l'impression d'avoir peiné en vain. Mais que dit le Seigneur dans l'évangile ? « Ne jugez pas sur l'apparence, mais portez un jugement juste » (Jn 7,24). Qu'est-ce qu'un jugement juste sinon un jugement de foi ? Car « le juste vit de la foi » (Ga 3,11). Suis donc le jugement de la foi plutôt que ton expérience, car la foi ne trompe pas alors que l'expérience peut nous induire en erreur.


Et quelle est la vérité de la foi, sinon ce que le Fils de Dieu lui-même promet : « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez, et cela vous sera accordé » (Mc 11,24). Que donc aucun d'entre vous, frères, ne tienne pour peu de chose sa prière ! Car, je vous l'affirme, celui à qui elle s'adresse ne la tient pas pour peu de chose ; avant même qu'elle ne soit sortie de notre bouche, il la fait écrire dans son livre. Sans le moindre doute nous pouvons être sûrs que soit Dieu nous accorde ce que nous lui demandons, soit il nous donnera quelque chose qu'il sait être plus avantageux. Car « nous ne savons que demander pour prier comme il faut » (Rm 8,26) mais Dieu a compassion de notre ignorance et il reçoit notre prière avec bonté... Alors « mets ta joie dans le Seigneur, et il accordera les désirs de ton cœur » (Ps 36,4).







15 mai 2015

Evangile du jour


vendredi 15 mai 2015

Vendredi de la 6e semaine de Pâques

St Isidore le laboureur, paysan très pieux (1070-1130), Bse Zofia Czeska-Maciejowska, veuve et fond. (1584-1650)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)

Jn 16,20-23a.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu'un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Premier discours sur la Résurrection : PG 46, 603 (trad. Orval rev.)

L'enfantement de la nouvelle création (Rm 8,22)

Voici venu le règne de la vie et le pouvoir de la mort renversé. Une autre naissance est apparue ainsi qu'une autre vie, une autre manière d'être, une transformation de notre nature elle-même. Cette naissance-là n'est le fait « ni du désir de l'homme ni du désir de la chair, mais de Dieu » (Jn 1,13)...


« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps 117,24). Jour bien différent de ceux du commencement, car en ce jour Dieu fait un ciel nouveau et une terre nouvelle, comme dit le prophète (Is 65,17). Quel ciel ? Le firmament de la foi au Christ. Quelle terre ? Le cœur bon, comme dit le Seigneur, cette terre qui s'imprègne de la pluie qui descend sur elle et qui produit une moisson abondante (Lc 8,15). Dans cette création, le soleil, c'est la vie pure ; les étoiles, ce sont les vertus ; l'air, c'est une conduite limpide ; la mer, c'est la riche profondeur de la sagesse et de la connaissance ; l'herbe et le feuillage, c'est la bonne doctrine et les enseignements de Dieu dont se nourrit le troupeau des pâturages, c'est-à-dire le peuple de Dieu ; les arbres portant du fruit, c'est la pratique des commandements. En ce jour est créé l'homme véritable, celui qui est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).


N'est-ce pas tout un monde qui est inauguré pour toi en « ce jour que le Seigneur a fait » ?... Le plus grand privilège de ce jour de grâce, c'est qu'il a détruit les souffrances de la mort et donné naissance au premier-né d'entre les morts (Col 1,18)..., lui qui dit : « Je vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Quelle belle et bonne nouvelle ! Celui qui pour nous est devenu comme nous, pour faire de nous ses frères, amène sa propre humanité vers le Père afin d'y entraîner avec lui tout le genre humain.







14 mai 2015

Bonne fête de l'Ascension

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68

Madame, Monsieur,
Chers abonnés,

        Toute l'équipe de l’Évangile au quotidien vous souhaite une très belle fête de l'Ascension !

        La fête de l'Ascension est le triomphe de Jésus-Christ, c'est une fête de victoire. Notre Seigneur Jésus a bien mérité Son triomphe : Il a quitté le trône de Son Père, s'est abaissé dans la crèche, a vécu dans l'obscurité à Nazareth comme un simple artisan, et a enduré la Passion rédemptrice et a consacré Son amour et Son sang à nous libérer de la mort.

       Il a souvent été méconnu sur terre mais maintenant Son œuvre terrestre est achevée. Il retourne dans Sa patrie céleste et Il nous entraîne avec lui, nous les enfants de Dieu qu'Il a rachetés.

        Nous devons briser les liens du péché qui nous rattachent à la terre et monter au ciel dès à présent avec le désir et la volonté, avant de suivre Notre-Seigneur en âme et en corps.

        L’équipe française de l’Evangile au Quotidien, un service evangelizo.org


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Evangile du jour


jeudi 14 mai 2015



St Matthias, apôtre et martyr, Ste Maria Domenica Mazzarello, co-fondatrice (1837-1881)

Commentaire du jour
Liturgie syriaque: « Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)

Mc 16,15-20.

En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l'Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout l'Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie syriaque
(trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 232 rev.)

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue » (Lc 15,6)

Au jour de ton Ascension, ô Roi Christ,

les anges et les hommes te crient :

« Tu es saint, Seigneur, car tu es descendu et tu as sauvé Adam,

l'homme fait de poussière (Gn 2,7),

de l'abîme de la mort et du péché,

et par ton Ascension sainte, ô Fils de Dieu,

les cieux et la terre entrent dans la paix.

Gloire à celui qui t'a envoyé ! »

L'Église a vu son Époux dans la gloire,

et elle a oublié les souffrances endurées au Golgotha.

Au lieu du fardeau de la croix qu'il portait

c'est une nuée de lumière qui le porte.

Voici qu'il s'élève, vêtu de splendeur et de gloire.


Un grand prodige s'accomplit aujourd'hui au mont des Oliviers :

Qui est capable de le dire ? ...

Notre maître était descendu à la recherche d'Adam

et après avoir retrouvé celui qui était perdu,

il l'a porté sur ses épaules

et avec gloire il l'a introduit au ciel avec lui (cf Lc 15,4s).

Il est venu et il nous a montré qu'il était Dieu ;

il a revêtu un corps et il a montré qu'il était homme ;

il est descendu aux enfers et il a montré qu'il était mort ;

il est monté et a été exalté et il a montré qu'il était grand.

Bénie soit son exaltation !


Au jour de sa naissance, Marie se réjouit,

au jour de sa mort, la terre tremble,

au jour de sa résurrection, l'enfer s'afflige,

au jour de son ascension, le ciel exulte.

Bénie soit son Ascension !