31 décembre 2015

Evangile du jour


jeudi 31 décembre 2015

7e jour dans l'Octave de Noël
Te Deum Laudamus - Action de Grâce

Ste Catherine Labouré, fille de la charité (1806-1876), St Jean-François Régis, prêtre s.j. († 1640)

Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l'existence, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C'est de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Jean, 1, 178s (trad. Cerf 2002, t. 1, p. 122)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe, la Parole de la vie, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)... Le Verbe incarné s'est fait connaître aux apôtres de deux manières : ils l'ont reconnu en premier lieu par la vue, comme recevant du Verbe lui-même la connaissance du Verbe, et en second lieu par l'ouïe, en recevant cette fois du témoignage de Jean Baptiste la connaissance du Verbe.


Au sujet du Verbe, Jean l'évangéliste affirme d'abord : « Nous avons vu sa gloire »... Pour saint Jean Chrysostome, ces paroles se rattachent à ce qui précède dans l'évangile de Jean : « Le Verbe s'est fait chair ». L'évangéliste veut dire : l'incarnation nous a conféré non seulement le bienfait de devenir enfants de Dieu, mais encore celui de voir sa gloire. En effet, des yeux faibles et malades ne peuvent pas par eux-mêmes regarder la lumière du soleil ; mais quand il brille dans un nuage ou dans un corps opaque, alors ils le peuvent. Avant l'incarnation du Verbe, les esprits humains étaient incapables de regarder en elle-même la lumière « qui illumine tout homme ». Afin donc qu'ils ne soient pas privés de la joie de la voir, la lumière elle-même, le Verbe de Dieu, a voulu revêtir la chair pour que nous puissions la voir.


Alors, les hommes « se tournèrent vers le désert et ils virent la gloire du Seigneur dans une nuée » (Ex 16,10), c'est-à-dire le Verbe de Dieu dans la chair... Et saint Augustin remarque que, pour que nous puissions voir Dieu, le Verbe a guéri les yeux des hommes en faisant de sa chair un collyre salutaire... Voilà pourquoi aussitôt après avoir dit : « Le Verbe s'est fait chair » l'évangéliste ajoute : « Et nous avons vu sa gloire », comme pour dire qu'aussitôt appliqué le collyre, nos yeux ont été guéris... C'est cette gloire que Moïse désirait voir et dont il n'a vu que l'ombre et le symbole. Les apôtres, au contraire, ont vu sa splendeur même.







30 décembre 2015

Evangile du jour


mercredi 30 décembre 2015

6e jour dans l'Octave de Noël

St Perpet, évêque de Tours († 494), Bx Jean-Marie Boccardo, prêtre et fond. (1848-1913)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Servant Dieu jour et nuit »

Lc 2,36-40.

En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Sur le Notre Père ; PL 4, 544 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 280)

« Servant Dieu jour et nuit »

Dans les Saintes Écritures, le vrai soleil et le jour véritable, c'est le Christ ; c'est pourquoi pour les chrétiens, aucune heure n'est exclue, et sans cesse et toujours il faut adorer Dieu. Puisque nous sommes dans le Christ, c'est-à-dire dans la lumière véritable, tout au long du jour, soyons en supplications et en prière. Et quand selon le cours du temps, la nuit revient après le jour, rien dans les ténèbres nocturnes ne nous empêche de prier : pour les fils de lumière (1Th 5,5), il fait jour même dans la nuit. Quand donc est-il sans la lumière, celui dont la lumière est dans le cœur ? Quand donc fait défaut le soleil, quand donc n'est-ce plus jour pour celui dont le Christ est Soleil et Jour ?


Pendant la nuit donc ne laissons pas la prière. C'est ainsi qu'Anne, la veuve, obtenait la faveur de Dieu en persévérant dans la prière et dans les veilles comme il est écrit dans l'Évangile : « Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant jour et nuit dans les jeûnes et la prière »... Que la paresse et le laisser-aller ne nous empêchent pas de prier. Par la miséricorde de Dieu, nous avons été recréés dans l'Esprit et nous sommes renés. Imitons donc ce que nous serons. Nous devons habiter un royaume où il n'y aura plus de nuit, où brillera un jour sans déclin, veillons déjà pendant la nuit comme s'il faisait plein jour. Appelés à prier et à rendre grâces sans fin à Dieu au ciel, commençons déjà à prier sans cesse et à rendre grâces ici-bas.







29 décembre 2015

Evangile du jour


mardi 29 décembre 2015

5e jour dans l'Octave de Noël

St Thomas Becket, archevêque et martyr († 1170), St David fils de Jessé le Bethléémite, IIe roi d'Israël

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : Au soir de la vie, entrer dans la lumière

Lc 2,22-35.

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : « Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. »
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : « un couple de tourterelles ou deux petites colombes. »
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l'Esprit Saint l'annonce qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l'action de l'Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l'enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d'un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d'un grand nombre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Vie de sainte Macrine, 23-25 ; SC 178 (trad. SC p. 217s) ;  Phos hilaron

Au soir de la vie, entrer dans la lumière

      Le soleil s'inclinait vers le couchant. Mais la ferveur de ma sœur Macrine de fléchissait pas ; plus elle s'approchait du départ, plus elle se hâtait d'aller vers son bien-aimé... Elle ne s'adressait plus à nous qui étions présents, mais à celui-là seul vers qui elle tenait les yeux incessamment fixés... : « C'est toi, Seigneur, qui as abrogé pour nous la crainte de la mort. C'est toi qui pour nous as fait du terme de la vie d'ici-bas le commencement de la vie véritable. C'est toi qui pour un temps laisses nos corps se reposer pour une dormition, et qui les réveilles à nouveau ' au son de la trompette '. C'est toi qui donnes à la terre notre glaise en dépôt, celle que tu as façonnée de tes mains, et c'est toi qui fais revivre à nouveau ce que tu lui as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme...


      « Dieu éternel, ' vers toi je me suis élancée dès le sein de ma mère '. Toi que mon âme a aimé de toute sa force, à qui j'ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse, mets auprès de moi un ange lumineux qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve ' l'eau du repos ', dans le sein des saints patriarches. Toi qui as...rendu au paradis l'homme crucifié avec toi et qui s'était confié à ta miséricorde, de moi aussi ' souviens-toi dans ton royaume ', car moi aussi j'ai été crucifiée avec toi... Que je sois trouvée devant ta face ' sans tache ni ride ' ; que mon âme entre tes mains soit accueillie...'comme un encens devant ta face ' »...


      Là-dessus, comme le soir était venu, quelqu'un apporta une lampe. Macrine alors ouvrit les yeux et dirigea son regard vers sa lueur, manifestant son désir de dire la prière d'action de grâces de la lampe. Mais la voix lui manqua... ; elle eut un profond soupir et cessa tout à la fois sa prière et sa vie.


       *              *             *

      « Joyeuse lumière de la sainte gloire du Père céleste, immortel, saint et bienheureux Jésus Christ. Parvenus au déclin du soleil, contemplant la clarté du soir, nous chantons le Père, le Fils et le Saint Esprit de Dieu. Tu es digne d'être toujours chanté pas des voix sanctifiées, Fils de Dieu qui donnes la vie. Tout l'univers te rend gloire ! » (l'hymne d'action de grâces pour la lampe dans les vêpres byzantines)


(Références bibliques : 1Co 15,52; Gn 2,7; Ps 21,11; 22,2  Lc 16,22; 23,42; Ep 5,27; Ps 140,2)







28 décembre 2015

Evangile du jour


lundi 28 décembre 2015

Fête des saints Innocents, martyrs

Sts Innocents, martyrs, St Gaspare del Bufalo, prêtre et fondateur (1786-1837)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Martyrs incapables de confesser le nom de ton Fils et pourtant glorifiés par sa naissance » (Postcommunion)

Mt 2,13-18.

Après le départ des mages, voici que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : « D'Égypte, j'ai appelé mon fils. »
Alors Hérode, voyant que les mages s'étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu'à l'âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages.
Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie :
« Un cri s'élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Mind of Little Children » ; PPS II,6

« Martyrs incapables de confesser le nom de ton Fils et pourtant glorifiés par sa naissance » (Postcommunion)

            Il est bien juste que nous célébrions la mort de ces Saints Innocents, car elle était sainte. Quand les événements nous rapprochent du Christ, quand nous souffrons pour le Christ, c'est sûrement un privilège inexprimable –- quelle que soit la souffrance, même si sur le moment nous ne sommes pas conscients de souffrir pour lui. Les petits enfants que Jésus a pris dans ses bras ne pouvaient pas non plus comprendre sur le moment de quelle admirable condescendance ils étaient l'objet, mais cette bénédiction du Seigneur n'était-elle pas un réel privilège ? Pareillement, ce massacre des enfants de Bethléem tient lieu pour eux de sacrement ; c'était le gage de l'amour du Fils de Dieu envers ceux qui ont subi cette souffrance. Tous ceux qui l'ont approché ont souffert plus ou moins, du fait même de ce contact, comme si émanait de lui une force secrète qui purifie et qui sanctifie les âmes à travers les peines de ce monde. Tel a été le cas des Saints Innocents.


            Vraiment, la présence même de Jésus tient lieu de sacrement : tous ses actes, tous ses regards, toutes ses paroles communiquent la grâce à ceux qui acceptent de les recevoir — et combien plus à ceux qui acceptent de devenir ses disciples. Dès les débuts de l'Église donc, un tel martyre a été considéré comme une forme du baptême, un vrai baptême de sang, qui a la même efficacité sacramentelle que l'eau qui régénère. Nous sommes donc invités à considérer ces petits enfants comme des martyrs et à profiter du témoignage de leur innocence.







27 décembre 2015

Evangile du jour


dimanche 27 décembre 2015



St Jean, apôtre et évangéliste († v. 103), Bx Odoardo Focherini, journaliste et martyr (1907-1944)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : La Sainte Famille et nos familles

Lc 2,41-52.

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s'en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents.
Pensant qu'il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message de Noël, 25 décembre 1994 (trad. Osservatore Romano)

La Sainte Famille et nos familles

      Cette année, mon message de Noël s'adresse surtout aux familles. Au terme de l'année qui leur est particulièrement consacrée, notre pensée revient au mystère de la Sainte Famille... Jésus prie le Père des cieux pour que tous soient un. Cette prière est venue sur ses lèvres la veille de sa Passion ; mais il la porte déjà en lui depuis sa naissance : « Père, fais ' qu'ils soient un comme nous sommes un ' » (Jn 17,11). À ce moment-là, ne priait-il pas aussi pour l'unité des familles humaines ?


      Il est vrai qu'il priait d'abord pour l'unité de l'Église ; mais la famille, soutenue par un sacrement spécifique, est une cellule vitale de l'Église et elle est même, selon l'enseignement des Pères, une petite Église domestique. Jésus a donc prié depuis sa venue dans le monde pour que ceux qui croient en lui expriment leur communion à partir de l'unité profonde de leurs familles, une unité qui faisait d'ailleurs partie « depuis le commencement » (Mt 19,4) du dessein de Dieu pour l'amour conjugal qui est à l'origine de la famille... Lui qui a fait le « don désintéressé de lui-même » en venant dans ce monde, il a prié pour que tous les hommes, en fondant une famille, fassent pour son bien le don réciproque et désintéressé d'eux-mêmes : maris et femmes, parents et enfants, et toutes les générations qui composent la famille, chacun apportant son propre don particulier.


       Famille, Sainte Famille — famille si étroitement unie au mystère que nous contemplons au jour de la naissance du Seigneur, guide par ton exemple les familles de toute la terre !... Fils de Dieu, venu parmi nous dans la chaleur d'une famille, accorde à toutes les familles de grandir dans l'amour et de contribuer au bien de toute l'humanité... Apprends-leur à renoncer pour cela à l'égoïsme, au mensonge, à la recherche effrénée du profit personnel. Aide-les à développer les ressources immenses du cœur et de l'intelligence, qui croissent quand c'est toi qui les inspires.







26 décembre 2015

Evangile du jour


samedi 26 décembre 2015

Fête de saint Étienne, premier martyr

St Etienne, premier martyr, St Zosime, pape (41e) de 417 à 418

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7)

Mt 10,17-22.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 271)

« Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,7)

Nous nous agenouillons une fois encore devant la crèche... Tout près du Sauveur nouveau-né, nous voyons saint Étienne. Qu'est-ce qui a valu cette place d'honneur à celui qui le premier a rendu au Crucifié le témoignage du sang ? Il a accompli dans son ardeur juvénile ce que le Seigneur a déclaré en entrant dans le monde : « Tu m'as donné un corps. Me voici, je viens pour faire ta volonté » (He 10,5-7). Il a pratiqué l'obéissance parfaite, qui plonge ses racines dans l'amour et s'extériorise dans l'amour. Il a marché sur les traces du Seigneur en ce qui, selon la nature, est peut-être pour le cœur humain le plus difficile, qui semble même impossible : comme le Sauveur lui-même, il a accompli le commandement de l'amour des ennemis. L'Enfant dans la crèche, qui est venu pour accomplir la volonté de son Père jusqu'à la mort sur la croix (Ph 2,8), voit en esprit devant lui tous ceux qui le suivront sur cette voie. Il aime ce jeune homme qu'il attendra un jour pour le placer le premier près du trône du Père, une palme à la main. Sa petite main nous le désigne comme modèle, comme s'il nous disait : « Voyez l'or que j'attends de vous. »







25 décembre 2015

SAINT ET JOYEUX NOEL!

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68

Madame, Monsieur
Chers abonnés,

Toute l’équipe de l’Evangile au quotidien vous souhaite une sainte et heureuse fête de Noël !

Le soir de la Nativité, les anges sont venus adorer l’Enfant-Dieu couché dans une mangeoire. Ils sont venus adorer et ils chantent l’infinie bonté de Dieu. Les anges nous montrent qu’il n’y a rien d’autre à faire sinon chanter des louanges de gloire. Ils nous montrent que la suprême humilité est de s’oublier dans l’adoration de l’Enfant-Dieu et de se cacher dans Sa lumière.

Le Christ est venu manifester la miséricorde du Père pour tous les hommes, sachons puiser abondamment dans le trésor des grâces de Noël et annoncer l’arrivée du Prince de la Paix. A notre tour, soyons une manifestation de Son amour et de Sa miséricorde. Nous vous souhaitons une fructueuse et sainte année jubilaire de la miséricorde.

L’équipe française de l’Evangile au Quotidien, un service evangelizo.org

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Evangile du jour


vendredi 25 décembre 2015

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)
Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe du jour

Bx Pierre le Vénérable, abbé de Cluny († 1156), St Albertynki Chmielowski, religieux, fondateur (1845-1916)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nazianze : « Toi qui as merveilleusement créé l'homme, tu as plus merveilleusement encore rétabli sa dignité » (Collecte)

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l'existence, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C'est de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Sermon n° 38, pour la Nativité ; PG 36, 311s (trad. coll. Icthus, vol 8, p. 143s rev.)

« Toi qui as merveilleusement créé l'homme, tu as plus merveilleusement encore rétabli sa dignité » (Collecte)

Jésus Christ est né, rendez-lui gloire ! Christ est descendu du ciel, courez vers lui ! Christ est sur la terre, exaltez-le ! « Chantez au Seigneur, terre entière. Joie dans le ciel ; terre, exulte de joie ! » (Ps 96,1.11) Du ciel, il vient habiter parmi les hommes ; tressaillez de crainte et de joie : de crainte à cause du péché, de joie à cause de notre espérance. Aujourd'hui, les ombres se dissipent et la lumière se lève sur le monde ; comme autrefois dans l'Egypte frappée de ténèbres, aujourd'hui une colonne de feu illumine Israël. O peuple qui étais assis dans les ténèbres de l'ignorance, aujourd'hui contemple cette immense lumière de la vraie connaissance car « le monde ancien a disparu, toute chose est nouvelle » (2Co 5,17). La lettre recule, l'esprit triomphe (Rm 7,6) ; la préfiguration passe, la vérité apparaît (Col 2,17).


Celui qui nous a donné l'existence veut aussi nous combler de bonheur ; ce bonheur que le péché nous avait fait perdre, l'incarnation du Fils nous le rend... Telle est cette solennité : nous saluons aujourd'hui l'avènement de Dieu parmi les hommes afin que nous puissions, non pas parvenir, mais revenir auprès de Dieu ; afin que nous nous dépouillions du vieil homme et que nous revêtions l'Homme nouveau (Col 3,9) ; afin que, morts en Adam, nous vivions dans le Christ (1Co 15,22)... Célébrons donc ce jour, remplis d'une joie divine, non pas mondaine, mais une vraie joie céleste. Quelle fête, ce mystère du Christ ! Il est mon achèvement, ma nouvelle naissance.







24 décembre 2015

Evangile du jour


jeudi 24 décembre 2015

Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)
Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe de Minuit24 décembre - Messe du matin

St Jacob, patriarche du peuple juif, A.T., Ste Paola Elisabetta Cerioli, veuve et fond. (1816-1865)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « La gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière »

Lc 2,1-14.

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu'à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maisonet de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte.
Alors l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu'Il aime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
5e Sermon pour la Vigile de Noël

« La gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière »

La nuit enveloppait le monde entier avant que se lève la lumière véritable, avant la naissance du Christ ; la nuit régnait aussi en chacun de nous, avant notre conversion et notre régénération intérieure. N'était-ce pas la nuit la plus profonde, les ténèbres les plus épaisses sur la face de la terre quand nos pères honoraient des faux dieux ? ... Et une autre nuit sombre n'était-t-elle pas en nous quand nous vivions sans Dieu en ce monde, suivant nos passions et les attraits de ce monde, faisant des choses dont nous rougissons aujourd'hui comme d'autant d'œuvres de ténèbres ? ...


 Mais maintenant vous êtes sortis de votre sommeil, vous vous êtes sanctifiés, devenus enfants de la lumière, enfants du jour, et non plus des ténèbres et de la nuit (1Th 5,5)... « Demain vous verrez la majesté de Dieu en vous. » Aujourd'hui, le Fils s'est fait pour nous justice venue de Dieu ; demain, il se manifestera comme notre vie, pour que nous paraissions avec lui dans la gloire. Aujourd'hui un petit enfant est né pour nous, pour nous empêcher de nous élever dans la vaine gloire et, en nous convertissant, pour devenir comme de petits enfants (Mt 18,3). Demain il va se montrer en sa grandeur pour nous pousser à la louange et pour que nous aussi nous puissions être glorifiés et loués lorsque Dieu décernera à chacun sa gloire... « Nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est » (1Jn 3,2). Aujourd'hui, en effet, nous ne le voyons pas en lui-même, mais comme en un miroir (1Co 13,12) ; maintenant il reçoit ce qui relève de nous. Mais demain nous le verrons en nous, lorsqu'il nous donnera ce qui relève de lui, quand il se montrera tel qu'il est en lui-même et nous prendra pour nous élever jusqu'à lui.







23 décembre 2015

Evangile du jour


mercredi 23 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)
Semaine préparatoire à Noël 23 décembre

St Jean (Jan ) Kęty, patron de la Pologne et Lituanie, Ste Marguerite-Marie d'Youville, fond. (1701-1771)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : ... il bénissait Dieu »

Lc 1,57-66.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293,3, pour la nativité de Jean Baptiste (trad. bréviaire 24/06)

« Sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : ... il bénissait Dieu »

      Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole. Que signifie le silence de Zacharie sinon que la prophétie a disparu, et qu'avant l'annonce du Christ, elle est comme cachée et close ? Elle s'ouvre à son avènement, elle devient claire pour l'arrivée de celui qui était prophétisé. La parole rendue à Zacharie à la naissance de Jean correspond au voile déchiré à la mort de Jésus sur la croix (Mt 27,51). Si Jean s'était annoncé lui-même, la bouche de Zacharie ne se serait pas rouverte.


      La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix ; car on demandait à Jean, qui annonçait déjà le Seigneur : « Toi, qui es-tu ? » Et il a répondu : « Je suis la voix qui crie dans le désert ». La voix, c'est Jean, tandis que le Seigneur est la Parole : « Au commencement était le Verbe ». Jean, c'est la voix pour un temps ; le Christ, c'est le Verbe au commencement, c'est le Verbe éternel.







22 décembre 2015

Evangile du jour


mardi 22 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 22 décembre

Ste Francesca Saverio Cabrini, v. et fond. (1850-1917), Bx Thomas Holland, prêtre s.j. et martyr (1600-1642)

Commentaire du jour
Adam de Perseigne : « Le Puissant fit pour moi des merveilles »

Lc 1,46-56.

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant :
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Adam de Perseigne (? -1221), abbé cistercien
Lettre à André, chanoine de Tours, 13-15 (trad. Orval ; cf SC 66, p.62)

« Le Puissant fit pour moi des merveilles »

             « Mon âme magnifie le Seigneur. » Comment le magnifies-tu ? Rendrais-tu donc plus grand celui dont la grandeur est infinie ? « Le Seigneur est grand, dit le psalmiste, et louable infiniment » (Ps 144,3). Il est grand, et si grand que sa grandeur ne supporte ni comparaison ni mesure. Comment donc le magnifies-tu, puisque tu ne le rends pas plus grand ?


            Tu le magnifies parce que tu le loues. Tu le magnifies parce que, au milieu des ténèbres de ce monde, plus lumineuse que le soleil, plus belle que la lune, plus odorante que la rose, plus blanche que la neige, tu fais connaître davantage la splendeur de Dieu. Tu le magnifies non pas en donnant un accroissement à sa grandeur sans mesure, mais en apportant, parmi les ténèbres du monde, la lumière de la vraie divinité... Tu le magnifies lorsque tu es élevée à une dignité si haute que tu reçois la grâce en plénitude (Lc 1,28), que tu mérites la visite de l'Esprit Saint, et que, devenue Mère de Dieu tout en restant vierge inviolée, tu enfantes un Sauveur pour le monde qui se perd.


            D'où vient cela ? De ce que le Seigneur est avec toi (Lc 1,28), le Seigneur qui a fait de ses dons tes mérites. Voilà pourquoi l'on dit que tu le magnifies : parce que toi-même tu es magnifiée en lui et par lui. Ton âme magnifie donc le Seigneur seulement en ce sens que toi-même tu es magnifiée par lui..., car tu es le réceptacle du Verbe, le cellier du vin nouveau qui enivre la sobriété des croyants. Tu es la Mère de Dieu.







21 décembre 2015

Evangile du jour


lundi 21 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

St Pierre Canisius, prêtre s.j. et docteur de l'Église, Bx Peter Friedhofen, religieux et fondateur († 1860)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Heureuse, celle qui a cru »

Lc 1,39-45.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour l'octave de l'Assomption, Sur les douze prérogatives de Marie

« Heureuse, celle qui a cru »

Marie est bienheureuse, comme sa cousine Elisabeth le lui a dit, non seulement parce que Dieu l'a regardée, mais parce qu'elle a cru. Sa foi est le plus beau fruit de la bonté divine. Mais il a fallu l'art ineffable du Saint Esprit survenant en elle pour qu'une telle grandeur d'âme s'unisse à une telle humilité, dans le secret de son cœur virginal. L'humilité et la grandeur d'âme de Marie, comme sa virginité et sa fécondité, sont pareilles à deux étoiles qui s'éclairent mutuellement, car en Marie la profondeur de l'humilité ne nuit en rien à la générosité d'âme et réciproquement. Alors que Marie se jugeait si humblement elle-même, elle n'en a été pas moins généreuse dans sa foi en la promesse qui lui était faite par l'ange. Elle qui se regardait uniquement comme une pauvre petite servante, elle n'a nullement douté qu'elle soit appelée à ce mystère incompréhensible, à cette union prodigieuse, à ce secret insondable. Et elle a cru tout de suite qu'elle allait vraiment devenir la mère de Dieu-fait-homme.


C'est la grâce de Dieu qui produit cette merveille dans le cœur des élus ; l'humilité ne les rend pas craintifs et timorés, pas plus que la générosité de leur âme ne les rend orgueilleux. Au contraire, chez les saints, ces deux vertus se renforcent l'une l'autre. La grandeur d'âme non seulement n'ouvre la porte à aucun orgueil, mais c'est elle surtout qui fait pénétrer plus avant dans le mystère de l'humilité. En effet, les plus généreux au service de Dieu sont aussi les plus pénétrés de la crainte du Seigneur et les plus reconnaissants pour les dons reçus. Réciproquement, quand l'humilité est en jeu, aucune lâcheté ne se glisse dans l'âme. Moins une personne a coutume de présumer de ses propres forces, même dans les plus petites choses, plus elle se confie dans la puissance de Dieu, même dans les plus grandes.







20 décembre 2015

Evangile du jour


dimanche 20 décembre 2015

Quatrième Dimanche de l'Avent
Semaine préparatoire à Noël : 20 décembre

St Dominique, abbé de Silos en Castille († 1073), Bx Vincenzo (Vincent) Romano, prêtre (1751-1831)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Lc 1,39-45.

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie attribuée (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 1039 rev.)

« L'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi »

Quel mystère nouveau et admirable ! Jean ne naît pas encore et déjà il parle par ses tressaillements ; il ne paraît pas encore et déjà il profère des avertissements ; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait entendre par des actes ; il n'a pas encore commencé sa vie et déjà il prêche Dieu ; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le soleil ; il n'est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d'agir en précurseur. Le Seigneur est là : il ne peut pas se retenir, il ne supporte pas d'attendre les limites fixées par la nature, mais il s'efforce de rompre la prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d'avance la venue du Sauveur. « Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et moi je reste enchaîné, je suis encore tenu à demeurer ici ? Le Verbe vient pour tout rétablir et moi, je reste encore captif ? Je sortirai, je courrai devant lui et je proclamerai à tous : Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jn 1,29)

Mais dis-nous, Jean, retenu encore dans l'obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu ? Comment contemples-tu les choses divines ? Comment peux-tu tressaillir et exulter ? « Grand, dit-il, est le mystère qui s'accomplit, c'est un acte qui échappe à la compréhension de l'homme. A bon droit j'innove dans l'ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l'ordre surnaturel. Je vois, avant même de naître, car je vois en gestation le Soleil de justice (Ml 3,20). Je perçois par l'ouïe, car en venant au monde je suis la voix qui précède le grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa chair, le Fils unique du Père. J'exulte, car je vois le Créateur de l'univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le Rédempteur du monde a pris corps. Je suis le précurseur de son avènement et je devance votre témoignage par le mien. »







19 décembre 2015

Evangile du jour


samedi 19 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 19 décembre

St Anastase Ier, pape (39e) de 399 à 401, Bx Urbain V, Pape (200e) de 1362 à 1370

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Tu n'as pas cru à mes paroles » (Lc 1,20) « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1,45)

Lc 1,5-25.

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d'Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Ils étaient l'un et l'autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage des prêtres, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l'autel de l'encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donnerasle nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d'Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu'au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n'as pas cru à mes paroles ; celles-ci s'accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il s'attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, 1-2, pour la nativité de saint Jean Baptiste

« Tu n'as pas cru à mes paroles » (Lc 1,20) « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1,45)

La mère de Jean Baptiste est une vieille femme stérile ; celle du Christ, une jeune fille dans tout l'éclat de sa jeunesse. Jean est le fruit de la stérilité ; le Christ, celui de la virginité... L'un est annoncé par le message d'un ange ; à l'annonce de l'ange, l'autre est conçu. Le père de Jean ne croit pas à la nouvelle de sa naissance, et il devient muet ; la mère du Christ croit en son fils et, par la foi, elle le conçoit dans son sein. Le cœur de la Vierge accueille d'abord la foi, et alors, devenant mère, Marie reçoit un fruit dans ses entrailles.

      Les paroles que Marie et Zacharie adressent à l'ange sont pourtant à peu près semblables. Lorsque l'ange lui annonce la naissance de Jean, le prêtre répond : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi je suis un vieil homme et ma femme aussi est âgée. » À l'annonce de l'ange, Marie répond : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » Oui, ce sont presque les mêmes paroles... Pourtant le premier est repris, la seconde est éclairée. À Zacharie, il est dit : « Parce que tu n'as pas cru » ; à Marie : « Voici la réponse que tu as réclamée. » Encore une fois, ce sont pourtant presque les mêmes paroles de part et d'autre... Mais celui qui entendait les paroles voyait aussi les cœurs ; à lui, rien n'est caché. Le langage de chacun voilait ce qu'il pensait ; mais si cette pensée était cachée pour les hommes, elle ne l'était pas pour l'ange, ou plutôt elle ne l'était pas pour celui qui parlait par l'intermédiaire de l'ange.







18 décembre 2015

Evangile du jour


vendredi 18 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Bse Nemesia (Giulia) Valle, sœur de la Charité (1847-1916), St Gatien, Ier évêque de Tours († IIIe s.)

Commentaire du jour
Bienheureux Pie IX : Saint Joseph, époux de Marie, père nourricier de Jésus, patron de l'Eglise

Mt 1,18-24.

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Pie IX (1792-1878), pape
Décret « Urbi et orbi » du 8 décembre 1870

Saint Joseph, époux de Marie, père nourricier de Jésus, patron de l'Eglise

  De même que Dieu établit le patriarche Joseph, fils de Jacob, gouverneur de toute l'Égypte, pour assurer au peuple le froment nécessaire à la vie (Gn 41,40s), ainsi, lorsque furent accomplis les temps où l'Éternel allait envoyer sur la terre son Fils unique pour racheter le monde, il choisit un autre Joseph dont le premier était la préfiguration : il l'établit seigneur et prince de sa maison et de ses biens, il commit à sa garde ses plus riches trésors. En effet, Joseph épousa l'Immaculée Vierge Marie, de laquelle, par la puissance du Saint Esprit, est né Jésus Christ, qui voulut aux yeux de tous passer pour le fils de Joseph et daigna lui être soumis. Celui que tant de prophètes et de rois avaient souhaité de voir (Lc 10,24), non seulement Joseph le vit, mais il conversa avec lui, il le pressa dans les bras d'une paternelle tendresse, il le couvrit de baisers ; avec un grand soin et une sollicitude sans égale, il a nourri celui que les fidèles devaient manger comme le pain de l'éternelle vie.


En raison de cette dignité sublime, à laquelle Dieu éleva son très fidèle serviteur, toujours l'Église a exalté et honoré saint Joseph d'un culte exceptionnel, quoique inférieur à celui qu'elle rend à la Mère de Dieu ; toujours, dans les heures critiques, elle a imploré son assistance... C'est pourquoi nous déclarons solennellement saint Joseph Patron de l'Église catholique.    







17 décembre 2015

Pour Noël : Soutenons les Chrétiens d’Orient !

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org
« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68
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Chère Madame, Cher Monsieur,

Chers abonnés,

  

Noël approche et la situation de nombreux Chrétiens d’Orient demeure dramatique.

 

Pour témoigner de notre communion, nous vous proposons de répondre à la demande d’aide que nous avons reçue de Monseigneur Arbach, Patriarche Grec Melkite Catholique de Homs, Hama, et Yabroud, en Syrie.

 

Mgr Arbach nous propose de financer la construction d’un centre paroissial dans le village de Rableh. Il s’agit d’un village majoritairement catholique, composé de grecs-catholiques (Melkites) et de maronites. Rableh est situé dans la région de Homs, près du Liban, et comptait plus de 5.000 habitants en 2004.

 

Construire un centre paroissial, pour la catéchèse, les activités et réunions de la paroisse et le logement du curé est un formidable signe d’espoir pour ces familles éprouvées. Bâtir pour l’avenir des chrétiens en Syrie montre que l’on conserve espoir en un futur pour cette communauté dans son pays. L’Eglise est le principal et ultime soutien de cette communauté.

Financer la construction d’un bâtiment permet aussi de donner du travail et du courage à des pères de familles.

 

Le devis qui nous a été présenté s’élève à 50.000 euros. Tous ensembles, abonnés de l’Evangile au Quotidien, nous devrions parvenir à leur offrir ce cadeau de Noël !

Nous suivrons et partagerons avec vous l’avancée des travaux, jusqu’à l’inauguration.

 

Nous vous invitons à participer à ce cadeau à nos frères chrétiens en faisant un don que nous reverserons courant janvier en intégralité pour le financement de ce centre paroissial.

Vous pouvez faire un don sécurisé en ligne, par carte bancaire, à l’adresse suivante http://levangileauquotidien.org/donation/FR/ en veillant à indiquer « Rableh » dans la case "message au site marchand", figurant sur la deuxième page du formulaire de don. Vous pouvez aussi faire un don par chèque ou par virement (voir les modalités ci-dessous). 

 

Que nous puissions ou non apporter un soutien financier, associons-nous par la prière aux souffrances des chrétiens persécutés dans le monde. Prions ensemble pour la paix en attendant Jésus, le Prince de la Paix !

D’avance, nous vous en remercions très chaleureusement!

 

Recevez, chers abonnés, l’assurance de notre dévouement,

L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien.

Bertrand, Soeur Anne-Emmanuel, Thérèse et Grégor.

 

Dons en ligne :
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Evangile du jour


jeudi 17 décembre 2015

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

St Jean de Matha, prêtre et fondateur († 1213), St Joseph Manyanet y Vives, prêtre et fondateur

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Voici le livre de la genèse de Jésus Christ »

Mt 1,1-17.

Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d'Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.

Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ.

Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations ; depuis David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l'exil à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV,  20, 4-5 ; SC 100 (trad. SC p. 635)

« Voici le livre de la genèse de Jésus Christ »

            Il n'y a qu'un seul Dieu, qui par son Verbe, sa Parole, sa Sagesse, a fait et harmonisé toutes choses. Lui le Créateur, il a donné ce monde au genre humain... Selon sa grandeur, il est inconnu de tous les êtres faits par lui, car personne n'a scruté son origine... Cependant, selon son amour, il est connu de tous temps grâce à celui par qui il a créé toutes choses (Rm 1,20) ; celui-ci n'est autre que son Verbe, notre Seigneur Jésus Christ, qui, dans les derniers temps, s'est fait homme parmi les hommes afin de rattacher la fin au commencement, c'est-à-dire l'homme à Dieu.


            Voilà pourquoi les prophètes, après avoir reçu de cette même Parole le don de la prophétie, ont prêché à l'avance sa venue selon la chair, par laquelle la communion de Dieu et de l'homme a été réalisée selon le bon plaisir du Père. Dès le commencement, en effet, le Verbe a annoncé que Dieu serait vu des hommes, qu'il vivrait et converserait avec eux sur la terre (Ba 3,38), et qu'il se rendrait présent à l'ouvrage qu'il avait modelé, pour le sauver... Les prophètes annonçaient donc d'avance que Dieu serait vu des hommes, conformément à ce que dit aussi le Seigneur : « Bienheureux les cœurs purs, parce qu'ils verront Dieu » (Mt 5,8). Certes, selon sa grandeur et sa gloire inexprimable, « nul homme ne peut voir Dieu et vivre » (Ex 33,20), car le Père est insaisissable. Mais selon son amour, sa bonté envers les hommes et sa toute-puissance, il va jusqu'à accorder à ceux qui l'aiment le privilège de voir Dieu...car « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Lc 18,27).







16 décembre 2015

Evangile du jour


mercredi 16 décembre 2015

Mercredi de la 3e semaine de l'Avent

Ste Adélaïde, veuve et impératrice († 999), Bse Marie des Anges (Marianna Fontanella), vierge

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Es-tu celui qui doit venir ? »

Lc 7,18b-23.

En ce temps-là, Jean le Baptiste appela deux de ses disciples
et les envoya demander au Seigneur : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Arrivés près de Jésus, ils lui dirent : « Jean le Baptiste nous a envoyés te demander : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
À cette heure-là, Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés, et à beaucoup d'aveugles, il accorda de voir.
Puis il répondit aux envoyés : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle.
Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 5, 99-102 ; SC 45 (trad. cf SC p. 220)

« Es-tu celui qui doit venir ? »

            Le Seigneur, sachant que sans l'Évangile personne ne peut avoir une foi plénière — car si la Bible commence par l'Ancien Testament, c'est dans le Nouveau qu'elle s'accomplit — n'éclaire pas les questions qu'on lui pose sur lui-même par des paroles, mais par ses actes. « Allez, dit-il, rapportez à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Ce témoignage est complet car c'est de lui qu'on avait prophétisé : « Le Seigneur délie les enchaînés ; le Seigneur rend la vue aux aveugles ; le Seigneur redresse les courbés... Le Seigneur règne pour les siècles » (Ps 145,7s). Ce sont les marques d'un pouvoir non pas humain mais divin...


            Pourtant ce ne sont encore là que les moindres exemples du témoignage apporté par le Christ. Ce qui fonde la plénitude de la foi, c'est la croix du Seigneur, sa mort, son ensevelissement. Et c'est pourquoi, après la réponse que nous avons citée, il dit encore : « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ». En effet, la croix pouvait provoquer la chute des élus eux-mêmes, mais il n'y a pas de témoignage plus grand d'une personne divine, rien qui paraisse davantage dépasser les forces humaines, que cette offrande d'un seul pour le monde entier. Seulement par cela le Seigneur se révèle pleinement. D'ailleurs, c'est ainsi que Jean l'a désigné : « Voici l'Agneau de Dieu ; voici celui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29).







15 décembre 2015

Evangile du jour


mardi 15 décembre 2015

Mardi de la 3e semaine de l'Avent

Ste Virginia Centurione Bracelli, veuve et fond. (1587-1651), Ste Marie-Crucifiée (Paola) Di Rosa, vierge et fond.

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole »

Mt 21,28-32.

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens :
« Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : "Mon enfant, va travailler aujourd'hui à la vigne."
Celui-ci répondit : "Je ne veux pas." Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.
Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : "Oui, Seigneur !" et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 167 ; CCL 248, 1025, PL 52, 636 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 34 rev.)

« Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole »

      Jean Baptiste enseigne en paroles et en actes. Vrai maître, il montre par son exemple ce qu'affirme son langage. Le savoir fait le maître, mais c'est la conduite qui confère l'autorité... Enseigner par les actes est la seule règle de celui qui veut instruire. L'instruction par les paroles, c'est le savoir ; mais quand elle passe dans les actes, c'est la vertu. Est donc authentique le savoir joint à la vertu : c'est elle, elle seule qui est divine et non humaine...


      « En ces jours-là, survient Jean le Baptiste, proclamant dans le désert de Judée : ' Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ' » (Mt 3,1-2). « Convertissez-vous. » Pourquoi ne dit-il pas plutôt : « Réjouissez-vous » ? « Réjouissez-vous plutôt, parce que les réalités humaines cèdent la place aux réalités divines, les terrestres aux célestes, les temporaires aux éternelles, le mal au bien, l'incertitude à la sécurité, le chagrin au bonheur, les réalités périssables à celles qui demeureront toujours.  Le Royaume des cieux est tout proche. Convertissez-vous. » Que ta conduite de converti soit évidente. Toi qui as préféré l'humain au divin, qui as voulu être esclave du monde plutôt que vainqueur du monde avec le Seigneur du monde, convertis-toi. Toi qui as fui la liberté que les vertus t'auraient procurée parce que tu as voulu subir le joug du péché, convertis-toi ; convertis-toi vraiment, toi qui, par peur de posséder la Vie, t'es livré à la mort.







14 décembre 2015

Evangile du jour


lundi 14 décembre 2015

Lundi de la 3e semaine de l'Avent

St Jean de la Croix, docteur de l'Église - Mémoire, Ste Odile (Odilia), Patronne de l'Alsace

Commentaire du jour
Saint Augustin : Reconnaître la voix ; reconnaître la Parole

Mt 21,23-27.

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s'approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : "Du ciel", il va nous dire : "Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?"
Si nous disons : "Des hommes", nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293,3, pour la nativité de saint Jean Baptiste ; PL 38, 1327 (trad. bréviaire 3e dim. Avent rev.)

Reconnaître la voix ; reconnaître la Parole

            Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c'est pourquoi on a pris Jean pour le Christ. On a pris la voix pour la parole ; mais la voix s'est fait connaître afin de ne pas faire obstacle à la parole. « Je ne suis pas le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète. » On lui réplique : « Qui es-tu donc ? » Il répond : « Je suis la voix qui crie à travers le désert » (Jn 1,23)...


            Il est la voix qui rompt le silence : « Préparez la route pour le Seigneur ». Cela revient à dire : « Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur dans le cœur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la route ». Que signifie : « Préparez la route », sinon : « Priez comme il faut » ? Que signifie : « Préparez la route », sinon : « Ayez des pensées humbles » ?


            Jean le précurseur vous donne lui-même un exemple d'humilité. On le prend pour le Messie, il affirme qu'il n'est pas ce qu'on pense, et il ne profite pas de l'erreur d'autrui pour se faire valoir. S'il avait dit : « Je suis le Messie », on l'aurait cru très facilement puisqu'on le croyait avant même qu'il ne parle. Il l'a nié : il s'est fait connaître, il s'est distingué du Christ, il s'est abaissé. Il a vu où se trouvait le salut. Il a compris qu'il n'était que la lampe (Jn 5,35), et il a craint qu'elle ne soit éteinte par le vent de l'orgueil.







13 décembre 2015

Evangile du jour


dimanche 13 décembre 2015

Troisième Dimanche de l'Avent

Ste Lucie de Syracuse (Sicile), vierge et martyre, Bx Antoine (Antonio) Grassi, prêtre c.o. († 1671)

Commentaire du jour
Origène : « Il tient à la main la pelle à vanner »

Lc 3,10-18.


En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! »
Des publicains (c'est-à-dire des collecteurs d'impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n'accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Christ.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. »
Par beaucoup d'autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, 26, 3-5; SC 87 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 317 rev.)

« Il tient à la main la pelle à vanner »

Le baptême par lequel Jésus baptise est « dans l'Esprit Saint et dans le feu ». Si tu es saint, tu seras baptisé dans l'Esprit Saint ; si tu es pécheur, tu seras plongé dans le feu. Le même baptême deviendra condamnation et feu pour les pécheurs indignes ; mais les saints, ceux qui se convertissent au Seigneur avec une foi entière, recevront la grâce du Saint Esprit et le salut.


Donc, celui dont il est dit qu'il baptise « dans l'Esprit Saint et dans le feu, tient la pelle à vanner et va nettoyer son aire à battre le blé ; il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas ». Je voudrais découvrir pour quel motif notre Seigneur tient la pelle à vanner, et par quel souffle la paille légère est emportée çà et là, tandis que le blé, plus lourd, s'accumule en un seul lieu, car, si le vent ne souffle pas, on ne peut pas séparer le blé de la paille.


Je crois que le vent est le symbole des tentations qui, dans la masse mélangée des croyants, révèlent que les uns sont de la paille, les autres, du froment. Car, lorsque votre âme a été dominée par une tentation, ce n'est pas la tentation qui l'a changée en paille, mais c'est parce que vous étiez de la paille, c'est-à-dire des hommes légers et sans foi, que la tentation a dévoilé votre nature cachée. En revanche, quand vous affrontez courageusement les tentations, ce n'est pas la tentation qui vous rend fidèles et constants ; elle révèle seulement les vertus de constance et de courage qui étaient en vous, mais de façon cachée... « Je t'ai affligé et je t'ai fait sentir la faim pour manifester ce que tu avais dans le cœur » (Dt 8,2).







12 décembre 2015

Evangile du jour


samedi 12 décembre 2015

Samedi de la 2e semaine de l'Avent
Notre Dame de Guadalupe (1531)

St Corentin, 1er évêque de Quimper (Ve s.), Bx Jacques (Giacomo) Capocci de Viterbe, évêque

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Je vous le déclare : Elie est déjà venu »

Mt 17,10-13.

Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place.
Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Et de même, le Fils de l'homme va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 10-11 (trad. cf. SC 34)

« Je vous le déclare : Elie est déjà venu »

    À propos de Jean le Baptiste, nous lisons chez Luc : « Il sera grand devant le Seigneur, et il ramènera beaucoup des fils d'Israël au Seigneur leur Dieu. Il marchera devant lui avec l'esprit et la puissance d'Élie, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1,15s). Pour qui donc a-t-il préparé un peuple et devant quel Seigneur a-t-il été grand ? Sans aucun doute devant celui qui a dit que Jean avait quelque chose de « plus qu'un prophète » et que « personne d'entre les enfants des femmes n'était plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,9.11). Car Jean préparait un peuple en annonçant d'avance à ses compagnons de servitude la venue du Seigneur et en leur prêchant la pénitence, afin que, lorsque le Seigneur serait présent, ils soient en état de recevoir son pardon, qu'ils reviennent à celui dont ils s'étaient éloignés par leurs péchés et leurs transgressions. C'est pourquoi, en les ramenant à leur Seigneur, Jean préparait au Seigneur un peuple bien disposé, dans l'esprit et la puissance d'Élie.


    Jean l'évangéliste nous dit : « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière. Il n'était pas la Lumière, mais il venait pour lui rendre témoignage » (1,6-8). Ce précurseur, Jean le Baptiste, qui rendait témoignage à la lumière, a été envoyé sans aucun doute par le Dieu qui...avait promis par les prophètes d'envoyer son messager devant la face de son Fils pour lui préparer le chemin (Ml 3,1 ;Mc 1,2), c'est-à-dire pour rendre témoignage à la Lumière dans l'esprit et la puissance d'Élie... Précisément parce que Jean est un témoin, le Seigneur dit qu'il était plus qu'un prophète. Tous les autres prophètes ont annoncé la venue de la lumière du Père et ont désiré être jugés dignes de voir celui qu'ils prêchaient. Jean a prophétisé comme eux mais il l'a vu présent, il l'a montré et a persuadé beaucoup de croire en lui, si bien qu'il a tenu à la fois la place d'un prophète et celle d'un apôtre. Voilà pourquoi le Christ dit de lui qu'il était « plus qu'un prophète ».