31 août 2011

Evangile du jour

mercredi 31 août 2011
Le mercredi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Raymond Nonnat, cardinal († 1240),  St Aidan de Lindisfarne, évêque († 651)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Les foules le cherchaient... Mais il leur dit : ' Il faut que j'aille aussi dans les autres villes ' »

Les lectures du jour

Lc 4,38-44.


En quittant la synagogue, Jésus entra chez Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on implora Jésus en sa faveur.
Il se pencha sur elle, interpella vivement la fièvre, et celle-ci quitta la malade. A l'instant même, elle se leva, et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait.
Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « Tu es le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les interpellait vivement et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, qu'il était le Messie.
Quand il fit jour, il sortit et se retira dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter.
Mais il leur dit : « Il faut que j'aille aussi dans les autres villes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. »
Et il se rendait dans les synagogues de Judée pour y proclamer la Bonne Nouvelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des cantiques, n°84, 3 (trad. Seuil 1953, p. 854 rev.)

« Les foules le cherchaient... Mais il leur dit : ' Il faut que j'aille aussi dans les autres villes ' »

            Que chaque âme qui cherche Dieu sache qu'elle a été devancée
par lui, qu'il l'a cherchée le premier... « Durant les nuits, j'ai cherché
celui que mon cœur aime » (Ct 3,1). L'âme cherche le Verbe mais c'est le
Verbe qui d'abord l'a cherchée... Laissée à elle-même, notre âme ne serait
plus qu'un souffle qui s'en va au hasard et ne revient plus. Écoutez les
plaintes et les supplications de celle qui erre et qui a perdu sa route :
« J'ai erré comme une brebis perdue ; cherche ton serviteur » (Ps 118,176).
Ô homme, tu veux revenir, mais si cela dépendait de ta seule volonté,
pourquoi demanderais-tu le secours ?... Il est évident que notre âme veut
revenir mais ne peut pas ; elle n'est qu'un souffle errant et qui
d'elle-même ne reviendra jamais... Mais d'où lui vient cette volonté ? De
ce que déjà le Verbe l'a visitée et cherchée. Cette recherche n'a pas été
vaine, puisqu'elle a suscité la volonté sans laquelle il n'y a pas de
retour possible.

Mais il ne suffit pas d'être ainsi cherchée une fois ; l'âme est trop
alanguie, et la difficulté du retour est trop grande... « La volonté est en
moi, dit saint Paul, mais je ne parviens pas à faire le bien » (Rm 8,18).
Que demande donc l'âme, dans le psaume que je citais ? Rien que d'être
cherchée ; car elle ne chercherait pas si elle n'était pas cherchée, et
elle ne recommencerait pas à chercher, si on l'avait assez cherchée.




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30 août 2011

Evangile du jour

mardi 30 août 2011
Le mardi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Fiacre (Fèvre), abbé († 670)



Commentaire du jour
Baudouin de Ford : « Sa parole était pleine d'autorité »

Les lectures du jour

Lc 4,31-37.


Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement parce que sa parole était pleine d'autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par un esprit démoniaque,
qui se mit à crier d'une voix forte : « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu ! »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme ! » Alors le démon le jeta par terre devant tout le monde et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous furent effrayés, et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Car il commande avec autorité et puissance aux esprits mauvais, et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus se propagea dans toute la région.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Homélie 6, sur  He 4,12 ; PL 204, 451-453 (trad. Orval ; cf bréviaire 30e ven)

« Sa parole était pleine d'autorité »

      « La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu'un
glaive à deux tranchants » (He 4,12). Toute la grandeur, la force et la
sagesse de la Parole de Dieu, voilà ce que par ces mots l'apôtre montre à
ceux qui cherchent le Christ, Parole, force et sagesse de Dieu. Cette
Parole était au commencement auprès du Père, éternelle avec lui (Jn 1,1).
Elle a été révélée en son temps aux apôtres, annoncée par eux et reçue
humblement par le peuple des croyants...

      Elle est vivante cette Parole à qui le Père a donné d'avoir la vie en
elle-même, comme lui la possède en lui-même (Jn 5,26). Ainsi elle est non
seulement vivante, mais elle est la vie, comme il est écrit : « Je suis la
voie, la vérité, la vie » (Jn 14,6). Et puisqu'elle est la vie, elle est
vivante et vivifiante, car « tout comme le Père ressuscite les morts et
leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut » (Jn 5,21).
Elle est vivifiante lorsqu'elle appelle Lazare hors du tombeau et lui dit :
« Sors ! » (Jn 11,43) Lorsque cette Parole est proclamée, la voix qui la
prononce résonne à l'extérieur avec une force qui, perçue à l'intérieur,
fait revivre les morts, et en éveillant la foi, suscite de vrais fils à
Abraham (Mt 3,9). Oui, elle est vivante cette Parole, vivante dans le cœur
du Père, dans la bouche de celui qui la proclame, dans le cœur de celui qui
croit et qui aime.




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29 août 2011

Evangile du jour

lundi 29 août 2011
Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)

Martyre de St Jean-Baptiste (Ier s.) - Mémoire



Commentaire du jour
Lansperge le Chartreux : Jean Baptiste, mort pour le Christ

Les lectures du jour

Mc 6,17-29.


Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon pour la Décollation de saint Jean Baptiste. Opera omnia, t. 2, p. 514s (trad. Orval)

Jean Baptiste, mort pour le Christ

Jean n'a pas vécu pour lui seul et il n'est pas mort pour lui seul.
Combien d'hommes, chargés de péchés, sa vie dure et austère n'a-t-elle pas
menés à la conversion ? Combien d'hommes sa mort imméritée n'a-t-elle pas
encouragés à supporter leurs épreuves ? Et nous, d'où nous vient
aujourd'hui l'occasion de rendre fidèlement grâce à Dieu, sinon du souvenir
de saint Jean assassiné pour la justice, c'est-à-dire pour le Christ ?...

Oui, Jean Baptiste a sacrifié de tout cœur sa vie ici-bas pour
l'amour du Christ ; il a préféré mépriser les ordres du tyran plutôt que
ceux de Dieu. Cet exemple nous enseigne que rien ne doit nous être plus
cher que la volonté de Dieu. Plaire aux hommes ne sert pas à grand-chose ;
souvent même cela nuit grandement... C'est pourquoi, avec tous les amis de
Dieu, mourons à nos péchés et à nos agitations, foulons aux pieds notre
amour-propre dévié, et veillons à laisser croître en nous l'amour fervent
du Christ.





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28 août 2011

Evangile du jour

dimanche 28 août 2011
Vingt-deuxième dimanche du temps ordinaire

St Augustin, évêque et docteur de l'Église (354-430) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Qu'il me suive »

Les lectures du jour

Mt 16,21-27.


Pierre avait dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?
Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 159 ; CCL 104, 650 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 289 rev.)

« Qu'il me suive »

      En péchant, l'homme avait couvert sa route d'obstacles, mais celle-ci
a été aplanie lorsque le Christ l'a foulée à sa résurrection et qu'il a
fait, d'un sentier étroit, une avenue digne d'un roi. L'humilité et la
charité sont les deux pieds qui permettent de la parcourir rapidement. Tous
sont attirés par les hauteurs de la charité, mais l'humilité est le premier
degré qu'il faut monter. Pourquoi lèves-tu le pied plus haut que toi ? Tu
veux donc tomber et non monter ? Commence par la première marche,
c'est-à-dire l'humilité, et déjà elle te fait monter.

      Voilà pourquoi notre Seigneur et Sauveur ne s'est pas borné à dire :
« Qu'il renonce à lui-même », mais il a ajouté : « Qu'il prenne sa croix et
qu'il me suive ». Que signifie : qu'il prenne sa croix ? Qu'il supporte
tout ce qui lui est pénible, c'est ainsi qu'il marchera à ma suite. Dès
qu'il aura commencé à me suivre, en se conformant à ma vie et à mes
commandements, il trouvera sur son chemin bien des gens qui le
contrediront, qui chercheront à le détourner, qui non seulement se
moqueront de lui, mais le persécuteront. Ces gens-là ne se trouvent pas
uniquement parmi les païens qui sont hors de l'Église ; il s'en trouve même
parmi ceux qui semblent être dans l'Église, si on les juge de
l'extérieur...

      Dès lors, si tu désires suivre le Christ, porte sa croix sans plus
attendre et supporte les méchants sans te laisser abattre... « Si quelqu'un
veut marcher derrière moi, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » Si
donc nous voulons mettre cela en pratique, efforçons-nous, avec l'aide de
Dieu, de faire nôtre cette parole de l'apôtre Paul : « Si nous avons de
quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter ». Il est à
craindre que si nous recherchons plus de biens terrestres qu'il ne nous en
faut, « voulant nous enrichir », nous ne « tombions dans le piège de la
tentation, dans une foule de désirs absurdes et dangereux, qui précipitent
les gens dans la ruine et la perdition » (1Tm 6,8-9). Daigne le Seigneur
nous prendre sous sa protection et nous délivrer de cette tentation.




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27 août 2011

Evangile du jour

samedi 27 août 2011
Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Monique († 388) - Mémoire



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Il leur confia ses biens »

Les lectures du jour

Mt 25,14-30.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 2402-2405

« Il leur confia ses biens »

La destination universelle et la propriété privée des biens : Au
commencement, Dieu a confié la terre et ses ressources à la gérance commune
de l'humanité pour qu'elle en prenne soin, la maîtrise par son travail et
jouisse de ses fruits (Gn 1,26-29). Les biens de la création sont destinés
à tout le genre humain. Cependant la terre est répartie entre les hommes
pour assurer la sécurité de leur vie, exposée à la pénurie et menacée par
la violence. L'appropriation des biens est légitime pour garantir la
liberté et la dignité des personnes, pour aider chacun à subvenir à ses
besoins fondamentaux et aux besoins de ceux dont il a la charge. Elle doit
permettre que se manifeste une solidarité naturelle entre les hommes. Le
droit à la propriété privée...n'abolit pas la donation originelle de la
terre à l'ensemble de l'humanité. La destination universelle des biens
demeure primordiale, même si la promotion du bien commun exige le respect
de la propriété privée, de son droit et de son exercice. « L'homme,
dans l'usage qu'il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède
légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais les regarder aussi comme
communes : en ce sens qu'elles puissent profiter non seulement à lui, mais
aux autres » (Vatican II, GS 69). La propriété d'un bien fait de son
détenteur un administrateur de la Providence pour le faire fructifier et en
communiquer les bienfaits à autrui, et d'abord à ses proches. Les biens de
production...requièrent les soins de leurs possesseurs pour que leur
fécondité profite au plus grand nombre. Les détenteurs des biens d'usage et
de consommation doivent en user avec tempérance, réservant la meilleure
part à l'hôte, au malade, au pauvre.




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26 août 2011

Evangile du jour

vendredi 26 août 2011
Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Césaire d'Arles (470-543),  St Zéphyrin, pape († 217),  Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge et fondatrice († 1832)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 93

« Toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe »

      « Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre. » Quel est ce cri,
sinon celui dont l'apôtre Paul a dit : « En un moment, en un clin d'œil, au
son de la dernière trompette » ? « Car la trompette sonnera, et les morts
ressusciteront impérissables, et nous serons changés » (1Co 15,52). Après
ce cri qui retentira au milieu de la nuit qu'arrivera-t-il ? « Toutes se
sont levées. » Qu'est-ce à dire ? « Viendra l'heure, dit le Seigneur
lui-même, où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront la voix du
Fils de Dieu et en sortiront » (Jn 5,28)...

      Que veulent dire ces paroles : « Elle n'avaient pas pris d'huile avec
elles dans leurs vases » ? Dans leur vase, c'est-à-dire dans leur cœur...
Les vierges insensées qui n'ont pas emporté d'huile avec elles ont cherché
à plaire aux hommes par leur continence et par leurs bonnes œuvres que
symbolisent les lampes. Or, si le motif de leurs bonnes œuvres c'est de
plaire aux hommes, elles ne portent pas d'huile avec elles. Pour vous,
portez cette huile avec vous ; portez-la dans votre intérieur où pénètre le
regard de Dieu ; portez là le témoignage d'une bonne conscience... Si vous
évitez le mal et si vous faites le bien pour recueillir les louanges des
hommes, nous n'avez pas d'huile dans l'intérieur de votre âme...

      Avant que ces vierges se soient endormies, il n'est pas dit que leurs
lampes soient éteintes. Les lampes des vierges sages brillaient d'un éclat
vif, alimentées par l'huile intérieure, par la paix de la conscience, par
la gloire secrète de l'âme, par la charité qui l'embrase. Les lampes des
vierges insensées brillaient également, et pourquoi brillaient-elles ?
Parce que leur lumière était entretenue par les louanges des hommes.
Lorsqu'elles se sont levées, c'est-à-dire à la résurrection des morts,
elles ont commencé à disposer leurs lampes, c'est-à-dire à préparer le
compte qu'elles devaient rendre à Dieu de leurs œuvres. Mais alors il n'y a
plus personne pour les louer... Elles cherchent, comme elles l'ont toujours
fait, à briller avec l'huile d'autrui, à vivre des louanges des hommes : «
Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent ».




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25 août 2011

Evangile du jour

jeudi 25 août 2011
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Louis IX de France, Roi de France († 1270)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail »

Les lectures du jour

Mt 24,42-51.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " Veillez, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail !
Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde',
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue :
il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, The Word to be spoken, ch. 10 (trad. Jésus, celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, p. 130)

« Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail »

      S'il nous arrive parfois d'avoir l'impression que le Maître est
parti, n'est-ce pas parce que je me suis éloignée de l'une ou l'autre sœur
? Il est une chose qui nous assurera toujours le ciel : les actes de
charité et la gentillesse dont nous aurons rempli notre vie. Nous ne
saurons jamais quel bien peut provoquer un simple sourire. Nous disons aux
hommes combien Dieu est grand, compréhensif, indulgent : en sommes-nous la
preuve vivante ? Peuvent-ils réellement se rendre compte que cette
grandeur, cette compréhension, cette indulgence vivent en nous ?




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24 août 2011

Evangile du jour

mercredi 24 août 2011
Fête de St Barthélémy, apôtre

St Barthélemy (Nathanaël), apôtre et martyr (Ier s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Nathanaël-Barthélemy reconnaît le Messie, le Fils de Dieu

Les lectures du jour

Jn 1,45-51.


Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 04/10/06 (© Libreria Editrice Vaticana)

Nathanaël-Barthélemy reconnaît le Messie, le Fils de Dieu

      L'évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël
s'approcher, il s'exclame : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme
qui ne sait pas mentir ». Il s'agit d'un éloge qui rappelle le texte d'un
psaume : « Heureux l'homme...dont l'esprit est sans fraude » (Ps 31,2),
mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement :
« Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n'est pas immédiatement
compréhensible. Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous
le figuier, je t'ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s'est passé sous ce
figuier. Il est évident qu'il s'agit d'un moment décisif dans la vie de
Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de
Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il
sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à
cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle
en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël ! »

      Dans cette confession apparaît un premier pas important dans
l'itinéraire d'adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en
lumière un double aspect complémentaire de l'identité de Jésus : il est
reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est
le Fils unique, que dans son rapport au peuple d'Israël, dont il est
déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons
jamais perdre de vue ni l'une ni l'autre de ces deux composantes, car si
nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d'en
faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne
reconnaissons que sa situation concrète dans l'histoire, nous finissons par
négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.




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23 août 2011

Evangile du jour

mardi 23 août 2011
Le mardi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge († 1617)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Purifie d'abord l'intérieur »

Les lectures du jour

Mt 23,23-26.


Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Commentaire de la 1ère lettre de Jean, VI, 3 ; SC 75 (trad. SC p. 283 rev.)

« Purifie d'abord l'intérieur »

« Mes enfants, nous devons aimer non pas avec des paroles et des
discours, mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous
reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité et devant lui nous aurons le
cœur en paix. » (1Jn 3,18-19) Qu'est-ce à dire « devant lui » ? Là où voit
Dieu. Voilà pourquoi le Seigneur lui-même dit dans l'Évangile : «
Gardez-vous de faire vos bonnes œuvres devant les hommes, pour être vus
d'eux ; autrement vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père qui
est aux cieux » (Mt 6,1)... Te voilà devant Dieu, interroge ton cœur ; vois
ce que tu as fait, et ce que tu as désiré en le faisant : ton salut ou une
vaine gloire humaine ? Regarde au-dedans, car l'homme ne peut pas juger
celui qu'il ne peut pas voir. Si nous apaisons notre cœur, apaisons-le
devant Dieu. « Car si notre cœur nous condamne », c'est-à-dire s'il
nous accuse intérieurement, parce que nous n'avons pas agi avec l'intention
que nous devions avoir, « Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît
tout » (v. 20). Tu caches aux hommes le fond de ton cœur ; cache-le à Dieu,
si tu peux ! Comment le lui cacherais-tu, lui à qui un pécheur plein de
crainte ou de repentir disait : « Où aller loin de ton esprit ? Où fuir
loin de ta face ? »... Où Dieu n'est-il pas en effet ? « Si je monte aux
cieux, tu y es ; si je descends aux enfers, tu es là » (Ps 138,7-8). Où
aller ? Où fuir ? Veux-tu un conseil ? Si tu veux le fuir, fuis vers lui.
Fuis vers lui en te confessant à lui, non en te cachant de lui : en effet,
tu ne peux pas te cacher de lui, mais tu peux lui confesser tes fautes. Dis
lui : « Tu es mon refuge » (Ps 31,7) ; et nourris en toi l'amour, qui seul
conduit à la vie.




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22 août 2011

Evangile du jour

lundi 22 août 2011
Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Marie, Reine



Commentaire du jour
Dorothée de Gaza : Dieu nous appelle inlassablement à la conversion

Les lectures du jour

Mt 23,13-22.


Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer!
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Instructions, I, § 8-9 ; SC 92 (trad. SC p. 161 rev.)

Dieu nous appelle inlassablement à la conversion

      La bonté de Dieu, comme je le répète souvent, n'a pas abandonné ceux
qu'il a créés, mais elle se tourne encore vers eux et les rappelle de
nouveau : « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et accablés, je vous
procurerai le repos » (Mt 11,28). C'est-à-dire : vous voilà fatigués, vous
voilà malheureux, vous avez fait l'expérience du mal de votre
désobéissance. Allons, convertissez-vous enfin ; vivez par l'humilité, vous
qui étiez morts par l'orgueil...

      Oh, mes frères, que ne fait pas l'orgueil, et quel pouvoir possède
l'humilité ! Qu'avait-on besoin de tous ces détours ? Si dès le
commencement, l'homme était resté humble et avait obéi à Dieu..., il ne
serait pas tombé. Même après sa déchéance, Dieu lui a fourni une occasion
de se repentir et d'obtenir miséricorde ; mais il a gardé la tête haute.
Dieu, en effet, est venu lui dire : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9),
c'est-à-dire : « De quelle gloire es-tu tombé ? »... Puis il lui a demandé
: « Pourquoi as-tu péché ? Pourquoi as-tu désobéi ? », voulant par là lui
faire dire : « Pardonne-moi ». Mais...il n'y ni humilité ni repentir, mais
le contraire. L'homme réplique : « La femme que tu m'as donnée s'est jouée
de moi » (v. 12) ; il ne dit pas « ma femme » mais « la femme que tu m'as
donnée », comme on dirait : « Le fardeau que tu m'as mis sur la tête ». Il
en est ainsi, frères : quand un homme n'accepte pas de se voir pécheur, il
ne craint pas d'accuser Dieu lui-même.

      Dieu s'adresse ensuite à la femme et lui dit : « Pourquoi n'as-tu pas
gardé, toi non plus, le commandement ? », comme s'il disait : « Toi au
moins, dis : Pardonne-moi, pour que ton âme s'humilie et obtienne
miséricorde ». Mais...la femme répond à son tour : « Le serpent m'a trompée
» (v. 13), comme pour dire : « Si lui a péché, en quoi suis-je coupable,
moi ? » Que faites-vous, malheureux ?... Reconnaissez votre faute ; ayez
pitié de votre nudité ! Mais ni l'un ni l'autre n'a daigné se reconnaître
pécheur.




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21 août 2011

Evangile du jour

dimanche 21 août 2011
Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

St Pie X, pape († 1914) - Mémoire



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »

Les lectures du jour

Mt 16,13-20.


Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Angélus du 24/08/08 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »

      Le Seigneur interpelle directement les Douze : « Pour vous, qui
suis-je ? » Au nom de tous, avec élan et décision, c'est Pierre qui prend
la parole : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Une profession de
foi solennelle que depuis lors l'Église continue de répéter. Nous aussi
aujourd'hui, nous voulons proclamer avec une conviction intime : « Oui,
Jésus, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Nous le faisons avec la
conscience que le Christ est le vrai « trésor » (Mt 13,44) pour lequel il
vaut la peine de tout sacrifier ; c'est lui l'ami qui ne nous abandonne
jamais, parce qu'il connaît les attentes les plus intimes de notre cœur.
Jésus est le « Fils du Dieu vivant », le Messie promis, venu sur la terre
pour offrir à l'humanité le salut et pour satisfaire la soif de vie et
d'amour qui habite en chaque être humain. Quels bienfaits tirerait
l'humanité d'accueillir cette annonce qui porte en elle la joie et la paix
!

      « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » : à cette profession de
foi inspirée faite par Pierre Jésus réplique : « Tu es Pierre et sur cette
pierre je bâtirai mon Église et les portes du séjour des morts ne tiendront
pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ». C'est la
première fois que Jésus parle de l'Église, dont la mission est la mise en
œuvre du dessein grandiose de Dieu de rassembler dans le Christ l'humanité
entière dans une seule famille. La mission de Pierre et de ses successeurs
est justement celle de servir cette unité de l'unique Église de Dieu formée
par les juifs et les païens de tous les peuples. Son ministère
indispensable est de faire en sorte qu'elle ne s'identifie jamais avec une
seule nation, avec une seule culture, mais que ce soit l'Église de tous les
peuples, pour rendre présentes parmi les hommes, marqués par des divisions
et des oppositions innombrables, la paix de Dieu et la force rénovatrice de
son amour. Servir donc l'unité intérieure qui vient de la paix de Dieu,
l'unité de ceux qui, en Jésus Christ sont devenus frères et sœurs : voilà
la mission particulière du pape, évêque de Rome, et successeur de Pierre.




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20 août 2011

Evangile du jour

samedi 20 août 2011
Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard de Clairvaux, abbé et docteur de l'Église (1091-1153) -Mémoire



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Vous êtes tous frères »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.


Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
8ème Homélie sur la lettre aux Romains, 8 ; PG 60, 464

« Vous êtes tous frères »

      « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, dit Jésus, je suis au
milieu d'eux » (Mt 18,20)... Mais qu'est-ce que je vois ? Des chrétiens qui
servent sous le même étendard, sous le même chef, se dévorent et se
déchirent : les uns pour un peu d'or, d'autres pour la gloire, certains
sans aucun motif, d'autres pour le plaisir d'un bon mot !... Parmi nous, le
nom de frères est un vain mot...

      Respectez cette table sainte où nous sommes tous convoqués ;
respectez le Christ immolé pour nous ; respectez le sacrifice qui y est
offert... Après avoir eu part à une telle table et avoir communié à un tel
aliment, nous prendrions les armes les uns contre les autres alors que nous
devrions nous armer tous ensemble contre le démon !... Nous oublions cet
adversaire pour tourner nos flèches contre nos frères ? –-Quelles flèches,
direz-vous ? –-Ceux que lancent la langue et les lèvres. Il n'y a pas que
les flèches aux pointes de fer qui blessent : certaines paroles causent des
blessures bien plus profondes.




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19 août 2011

Evangile du jour

vendredi 19 août 2011
Le vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Jean-Eudes, fondateur († 1680)



Commentaire du jour
Saint Alphonse-Marie de Liguori : « Le grand, le premier commandement »

Les lectures du jour

Mt 22,34-40.


Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
8ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 120)

« Le grand, le premier commandement »

      Pour pouvoir beaucoup aimer Dieu dans le ciel, il faut d'abord
l'aimer beaucoup sur la terre. Le degré de notre amour pour Dieu à la fin
de notre vie sera la mesure de notre amour de Dieu pendant l'éternité.
Voulons-nous acquérir la certitude de ne plus nous séparer de ce souverain
Bien dans la vie présente ? Étreignons-le de plus en plus par les liens de
notre amour, en lui disant avec l'Épouse du Cantique des Cantiques : « J'ai
trouvé celui que mon cœur aime : je l'ai saisi et je ne le lâcherai pas »
(3,4). Comment l'Épouse sacrée a-t-elle saisi son Bien-Aimé ? « Avec les
bras de la charité », répond Guillaume...; « c'est avec les bras de la
charité que l'on saisit Dieu », reprend saint Ambroise. Heureux donc qui
pourra s'écrier avec saint Paulin : « Que les riches possèdent leurs
richesses, que les rois possèdent leurs royaume : notre gloire, notre
richesse et notre royaume à nous, c'est le Christ ! » Et avec saint Ignace
: « Donne-moi seulement ton amour et ta grâce, je suis assez riche ». Fais
que je t'aime et que je sois aimé de toi ; je ne désire pas et n'ai pas à
désirer autre chose.




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18 août 2011

Evangile du jour

jeudi 18 août 2011
Le jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire

St. Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952),  Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)



Commentaire du jour
Attribué à saint Macaire d'Égypte : « Venez au repas de noces »

Les lectures du jour

Mt 22,1-14.


Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Attribué à saint Macaire d'Égypte (?-405), moine
Homélies spirituelles, n°15, § 30-31 (trad. Deseille, coll. Spi. Or. n°40, p. 192)

« Venez au repas de noces »

      Dans le monde visible, si un très petit peuple se lève contre le roi
pour lui faire la guerre, ce dernier ne prend pas la peine de conduire
lui-même les opérations, mais il envoie ses soldats avec leurs chefs, et
ils engagent le combat. Si, au contraire, le peuple qui se dresse contre
lui est très puissant et capable de ravager son royaume, le roi se voit
obligé d'entrer lui-même en campagne, avec sa cour et son armée, et de
mener le combat. Vois donc quelle dignité est la tienne ! Dieu lui-même
s'est mis en campagne avec ses propres armées, je veux dire ses anges et
ses saints esprits, venant lui-même te protéger, afin de te délivrer de la
mort. Prends donc confiance, et vois la providence dont tu es l'objet.

      Empruntons encore un exemple à la vie présente. Imaginons un roi qui
rencontre un homme pauvre et malade et qui n'a pas dégoût de lui, mais
guérit ses blessures au moyen de remèdes salutaires. Il le prend dans son
palais, le revêt de pourpre, le ceint d'un diadème et l'invite à sa table.
C'est ainsi que le Christ, le roi céleste, vient auprès de l'homme malade,
le guérit et le fait asseoir à sa table royale, et cela sans violer sa
liberté, mais en l'amenant par persuasion à accepter un si haut honneur.

      Il est d'ailleurs écrit dans l'Évangile que le Seigneur envoya ses
serviteurs pour inviter ceux qui voudraient bien venir, et il leur fit
annoncer : « Mon repas est prêt ! » Mais ceux qui avaient été appelés
s'excusèrent... Tu le vois, celui qui adressait son appel était prêt, mais
les appelés se sont dérobés ; ils sont donc responsables de leur sort.
Telle est donc la grande dignité des chrétiens. Voici que le Seigneur leur
prépare le Royaume, et il les invite à y entrer ; mais eux, ils refusent de
venir. Au regard du don qu'ils doivent recevoir, on peut dire que si
quelqu'un...endurait des tribulations depuis la création d'Adam jusqu'à la
fin du monde, il n'aurait rien fait en comparaison de la gloire qu'il aura
en héritage, car il doit régner avec le Christ pendant les siècles sans
fin. Gloire à celui qui a tellement aimé cette âme qu'il s'est donné et
confié lui-même à elle, ainsi que sa grâce ! Gloire à sa majesté !




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17 août 2011

Evangile du jour

mercredi 17 août 2011
Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne Delanoue, vierge et fondatrice († 1732)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Les ouvriers de la vigne du Seigneur

Les lectures du jour

Mt 20,1-16a.


Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

Les ouvriers de la vigne du Seigneur

Le Royaume des cieux est comparé à un père de famille qui embauche
des ouvriers pour cultiver sa vigne. Or qui peut être plus justement
comparé à ce père de famille que notre Créateur, qui gouverne ceux qu'il a
créés, et exerce en ce monde le droit de propriété sur ses élus comme un
maître sur les serviteurs qu'il a chez lui ? Il possède une vigne, l'Église
universelle, qui a poussé, pour ainsi dire, autant de sarments qu'elle a
produit de saints, depuis Abel le juste jusqu'au dernier élu qui naîtra à
la fin du monde. Ce Père de famille embauche des ouvriers pour
cultiver sa vigne, dès le point du jour, à la troisième heure, à la
sixième, à la neuvième et à la onzième heure, puisqu'il n'a pas cessé, du
commencement du monde jusqu'à la fin, de réunir des prédicateurs pour
instruire la foule des fidèles. Le point du jour, pour le monde, c'était
d'Adam à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d'Abraham
à Moïse ; la neuvième, de Moïse jusqu'à la venue du Seigneur ; et la
onzième heure, de la venue du Seigneur jusqu'à la fin du monde. Les saints
apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et bien que
tard venus, ils ont reçu un plein salaire. Le Seigneur ne cesse donc
en aucun temps d'envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c'est-à-dire
pour enseigner son peuple. Car tandis qu'il faisait fructifier les bonnes
mœurs de son peuple par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi et
les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte, à
cultiver sa vigne par l'entremise de ses ouvriers. Tous ceux qui, à une foi
droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette vigne.




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16 août 2011

Evangile du jour

mardi 16 août 2011
Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi († 1038),  St Roch, pélerin († 1327)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : L'esprit de propriété ou la pauvreté dans l'Esprit ?

Les lectures du jour

Mt 19,23-30.


Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Avis et maximes, n°355-357, 362 éd. de 1693 (trad. P. Grégoire de saint Joseph, Oeuvres, Seuil 1945, p. 1233)

L'esprit de propriété ou la pauvreté dans l'Esprit ?

      N'ayez d'autre désir que celui d'entrer seulement par amour pour le
Christ dans le détachement, le vide et la pauvreté par rapport à tout ce
qui existe sur la terre. Vous n'éprouverez pas d'autres besoins que ceux
auxquels vous aurez ainsi soumis votre cœur ; le pauvre en esprit n'est
jamais plus heureux que lorsqu'il se trouve dans l'indigence ; celui dont
le cœur ne désire rien est toujours au large.

      Les pauvres dans l'Esprit (Mt 5,3) donnent avec une grande libéralité
tout ce qu'ils possèdent. Leur plaisir est de savoir s'en passer en
l'offrant par amour pour Dieu et pour le prochain... Non seulement les
biens, les joies et les plaisirs de ce monde nous embarrassent et nous
retardent dans la voie vers Dieu, mais les joies et les consolations
spirituelles sont elles-mêmes un obstacle à notre marche en avant si nous
les recevons ou les recherchons avec un esprit de propriété.




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15 août 2011

Evangile du jour

lundi 15 août 2011
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France




Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Désormais tous les âges me diront bienheureuse »

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
2ème sermon pour l'Assomption, coll. de Durham (trad. Pain de Cîteaux, n°24, p. 118 rev.)

« Désormais tous les âges me diront bienheureuse »

      Si sainte Marie-Madeleine –- qui a été pécheresse et de qui le
Seigneur a expulsé sept démons –- a mérité d'être glorifiée par lui au
point que sa louange demeure toujours dans l'assemblée des saints, qui
pourra mesurer à quel point « les justes jubilent devant la face de Dieu et
dansent de joie » au sujet de sainte Marie, qui n'a pas connu d'homme ?...
Si l'apôtre saint Pierre –- qui non seulement n'a pas été capable de
veiller une heure avec le Christ, mais qui est même allé jusqu'à le renier
–- a obtenu par la suite une telle grâce que les clés du Royaume des cieux
lui ont été confiées, de quels éloges sainte Marie n'est-elle pas digne,
elle qui a porté dans son sein le roi des anges en personne, que les cieux
ne peuvent contenir ? Si Saul, qui « ne respirait que menaces et carnages à
l'égard des disciples du Seigneur »..., a été l'objet d'une telle
miséricorde...qu'il a été ravi « jusqu'au troisième ciel, soit en son corps
soit hors de son corps », il n'est pas étonnant que la sainte Mère de Dieu
–- qui a demeuré avec son fils dans les épreuves qu'il a endurées dès le
berceau –- ait été enlevée au ciel, même en son corps, et exaltée au-dessus
des chœurs angéliques.

      S'il y a de la « joie au ciel devant les anges pour un seul pécheur
qui fait pénitence », qui dira quelle louange joyeuse et belle s'élève
devant Dieu au sujet de sainte Marie, qui n'a jamais péché ?... Si vraiment
ceux qui « jadis ont été ténèbres » et sont devenus par la suite « lumière
dans le Seigneur » « brilleront comme le soleil dans le royaume de leur
Père », qui sera en mesure de raconter « le poids éternel de gloire » de
sainte Marie, qui est venue en ce monde « comme une aurore qui se lève,
belle comme le lune, choisie comme le soleil », et de qui est née « la
lumière véritable qui illumine tout homme venant en ce monde » ? Par
ailleurs, puisque le Seigneur a dit : « Celui qui me sert, qu'il me suive,
et là où je suis, là aussi sera mon serviteur », où pensons-nous que soit
sa mère, elle qui l'a servi avec tant d'empressement et de constance ? Si
elle l'a suivi et lui a obéi jusqu'à la mort, nul ne s'étonnera qu'à
présent, plus que quiconque, elle « suive l'Agneau partout où il va ».

(Références bibliques : Lc 8,2; Ps 149,1; Ps 67,4; Lc 1,34; Mt 26,40.70; Mt
16,19; Ac 9,1; 1Co 7,25; 2Co 12,2; Lc 22,28; Lc 15,7; Ep 5,8; Mt
13,43;  2Co 4,17; Ct 6,9; Jn 1,9; Jn 12,26; Ap 14,4)




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14 août 2011

Evangile du jour

dimanche 14 août 2011
Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Maximilien Kolbe, prêtre et martyr (1884-1941)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Envoyé aux brebis perdues d'Israël »

Les lectures du jour

Mt 15,21-28.


Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 35, 3ème pour le 2ème dimanche de Carême ; SC 207 (trad. SC p. 257 rev.)

« Envoyé aux brebis perdues d'Israël »

      « Je n'ai été envoyé, déclare le Seigneur, qu'aux brebis perdues de
la maison d'Israël. » On peut le dire en bref...: il a été envoyé à celui à
qui il a été promis. « C'est à Abraham, est-il dit, que les promesses ont
été faites, et à sa descendance » (Ga 3,16). La promesse faite dans le
temps est accomplie en son temps, et pour les juifs à partir des juifs,
selon qu'il est écrit : « Le salut vient des juifs » (Jn 4,22). C'est à eux
que le Christ, né d'eux dans la chair, a été envoyé à la fin des temps ; à
eux qu'il avait été promis au commencement du temps, lui prédestiné avant
tous les temps. Prédestiné pour les juifs et les païens, né des seuls juifs
sans intermédiaire dans la chair, il a été présenté à sa naissance selon la
chair à ceux à qui il avait été promis...

      Mais le nom « Israël » signifie « homme voyant Dieu » : il s'applique
donc à bon droit à tout esprit raisonnable. De ce fait, on peut comprendre
que « la maison d'Israël » embrasse aussi les anges, ces esprits
prédestinés à la vision de Dieu... Tandis que ces quatre-vingt-dix-neuf
brebis..., sur la montagne de la vision et de la délectation de leur
pasteur, c'est-à-dire du Verbe de Dieu, marchent au large et se couchent
sans crainte dans les gras pâturages toujours verdoyants (Ps 22,2), le bon
Pasteur est descendu d'auprès du Père, quand « le temps de la miséricorde »
(Ps 101,14) est venu. Il a été envoyé miséricordieusement dans le temps,
lui qui...avait été promis de toute éternité ; il est venu chercher
l'unique brebis qui s'était perdue (Lc 15,4s)...

      Le bon berger a donc été envoyé pour consolider ce qui était brisé,
pour fortifier ce qui était faible (cf Ez 34,16). Ce qui était brisé et
faible, c'était le libre arbitre de l'homme. Jadis, en voulant se hausser
au-dessus de lui-même, il est tombé ; n'ayant pas la force de se soutenir,
il s'est écrasé et brisé..., totalement incapable de se redresser.
Consolidé enfin et réconforté par le Christ lui-même..., mais pas
complètement vigoureux tant qu'il n'est pas placé avec les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans les gras pâturages, il est porté dans les
bras du berger : « Il portera sur sa poitrine les agneaux, est-il écrit ;
il portera les brebis mères » (Is 40,11).




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13 août 2011

Evangile du jour

samedi 13 août 2011
Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Radegonde, reine et abbesse (519-587),  St Pontien, pape (c. 235)



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

Les lectures du jour

Mt 19,13-15.


On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, I, 12, 17 ; SC 70 (trad. coll. Pères dans la foi, n°44, 1991, p. 37s rev.)

« Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

      Le rôle du Christ, notre Pédagogue, est, comme son nom l'indique, de
conduire des enfants. Il reste à examiner de quels enfants veut parler
l'Écriture, puis à leur donner leur Pédagogue. Les enfants, c'est nous.
L'Écriture nous célèbre de bien des façons ; elle se sert d'images diverses
pour nous désigner, colorant de mille tons la simplicité de la foi. Il est
dit dans l'Évangile : « Le Seigneur s'arrêta sur le rivage et s'adressa à
ses disciples –- ils pêchaient –- : ' Mes petits enfants, n'avez-vous pas
de poisson ? ' » (Jn 21,4-5) C'étaient ses disciples qu'il appelait
enfants. « On lui amena de petits enfants pour qu'il leur impose les mains
et les bénisse. Comme ses disciples les repoussaient, Jésus dit : ' Laissez
les petits enfants ; ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des
cieux appartient à ceux qui leur ressemblent ' ». Le Seigneur lui-même
éclaire le sens de cette parole en disant : « Si vous ne changez pas pour
devenir semblables à ces petits enfants, vous n'entrerez pas dans le
Royaume des cieux » (Mt 18,3). Cela ne désigne pas la régénération, mais
propose à notre imitation la simplicité des enfants...

      On peut vraiment les nommer des enfants, ceux qui ne connaissent que
Dieu leur Père –- des nouveau-nés, simples et purs... Ce sont des êtres qui
ont progressé dans le Verbe, qu'il invite à se détacher des préoccupations
d'ici-bas pour écouter seulement leur Père, en imitant des petits enfants.
C'est pourquoi il leur dit : « Ne vous inquiétez pas du lendemain ; à
chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Voilà comment il nous exhorte à
nous dégager des soucis d'ici-bas pour nous attacher seulement à notre
Père. Celui qui pratique ce commandement est réellement un nouveau-né, un
enfant pour Dieu et pour le monde, car celui-ci le considère comme ignorant
tout et celui-là un objet de tendresse.




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12 août 2011

Evangile du jour

vendredi 12 août 2011
Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice († 1641)



Commentaire du jour
Le Missel romain : « Ils ne sont plus deux, mais un seul »

Les lectures du jour

Mt 19,3-12.


Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. '
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Le Missel romain
Le rituel du mariage : bénédiction solennelle

« Ils ne sont plus deux, mais un seul »

Seigneur notre Dieu,
regarde avec bonté ces nouveaux époux
et daigne répandre sur eux tes bénédictions :
Qu'ils soient unis dans un même amour
et avancent vers une même sainteté.
Qu'ils aient la joie de participer à ton amour créateur
et puissent ensemble éduquer leurs enfants.
Qu'ils vivent dans la justice et la charité
pour montrer ta lumière à ceux qui te cherchent.
Qu'ils mettent leur foyer au service du monde
et répondent aux appels de leurs frères.
Qu'ils soient fortifiés par les sacrifices et les joies de leur vie
et sachent témoigner de l'Évangile.
Qu'ils vivent longtemps sans malheur ni maladie
et que leur travail à tous deux soit béni.
Qu'ils voient grandir en paix leurs enfants,
qu'ils aient le soutien d'une famille heureuse.
Qu'ils parviennent enfin avec tous ceux qui les ont précédés
dans ta demeure où leur amour ne finira jamais.

N. et N., et vous tous ici présents,
que Dieu tout-puissant vous bénisse,
le Père, le Fils et le Saint Esprit.




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11 août 2011

Evangile du jour

jeudi 11 août 2011
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ne devais-tu pas à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.19,1.


Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia » ch. 7, §14 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Ne devais-tu pas à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

Si le pape Paul VI a indiqué à plusieurs reprises que la «
civilisation de l'amour » était le but vers lequel devaient tendre tous les
efforts dans le domaine social et culturel comme dans le domaine économique
et politique, il convient d'ajouter que ce but ne sera jamais atteint tant
que, dans nos conceptions et nos réalisations concernant le domaine large
et complexe de la vie en commun, nous nous en tiendrons au principe « œil
pour œil et dent pour dent » (Ex 21,24; Mt 5,38), tant que nous ne tendrons
pas, au contraire, à le transformer dans son essence, en agissant dans un
autre esprit. C'est aussi dans cette direction que nous conduit le Concile
Vatican II, lorsque, parlant d'une manière répétée de « la nécessité de
rendre le monde plus humain » (GS 40), il présente la mission de l'Église
dans le monde contemporain comme la réalisation de cette tâche. Le monde
des hommes ne pourra devenir toujours plus humain que si nous introduisons
dans le cadre multiforme des rapports interpersonnels et sociaux, en même
temps que la justice, cet amour miséricordieux qui constitue le message
messianique de l'Évangile. Le monde des hommes pourra devenir «
toujours plus humain » seulement lorsque nous introduirons, dans tous les
rapports réciproques qui modèlent son visage moral, le moment du pardon, si
essentiel pour l'Évangile. Le pardon atteste qu'est présent dans le monde
l'amour plus fort que le péché. En outre, le pardon est la condition
première de la réconciliation, non seulement dans les rapports de Dieu avec
l'homme, mais aussi dans les relations entre les hommes. Un monde d'où on
éliminerait le pardon serait seulement un monde de justice froide et
irrespectueuse, au nom de laquelle chacun revendiquerait ses propres droits
vis-à-vis de l'autre... C'est pourquoi l'Église doit considérer comme
un de ses principaux devoirs -- à chaque étape de l'histoire, et
spécialement à l'époque contemporaine -- de proclamer et d'introduire dans
la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus
Christ.




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10 août 2011

Evangile du jour

mercredi 10 août 2011
Fête de St Laurent, diacre et martyr

St Laurent de Rome, martyr († 258)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « S'il meurt, il donne beaucoup de fruit »

Les lectures du jour

Jn 12,24-26.


Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 329, pour la fête des martyrs, 1-2 ; PL 38, 1454 (trad. bréviaire : commun)

« S'il meurt, il donne beaucoup de fruit »

      Les exploits glorieux des martyrs, qui font en tout lieu l'ornement
de l'Église, nous permettent de comprendre par nous-mêmes la vérité de ce
que nous avons chanté : « Aux yeux du Seigneur, la mort de ses saints a un
grand prix » (Ps 115,15). En effet, elle a un grand prix à nos yeux, et aux
yeux de celui pour le nom duquel ils sont morts.

      Mais le prix de toutes ces morts, c'est la mort d'un seul. Combien de
morts a-t-il achetés, en mourant lui seul, puisque, s'il n'était pas mort,
le grain de blé ne se serait pas multiplié ? Vous avez entendu ce qu'il
disait lorsqu'il approchait de sa Passion, c'est-à-dire alors qu'il
approchait de notre rédemption : « Si le grain de blé tombé en terre ne
meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruits ».
Quand son côté a été ouvert par la lance qui le frappait, ce qui en a
jailli, c'est le prix de l'univers (cf Jn 19,34).

      Les fidèles et les martyrs ont été achetés ; mais la foi des martyrs
a fait ses preuves, leur sang en est témoin. « Le Christ a donné sa vie
pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn
3,16). Il est dit ailleurs : « Lorsque tu t'assieds à une table magnifique,
regarde bien ce que l'on te sert, car il faut que tu en prépares autant »
(cf Pr 23,1). C'est une table magnifique, celle où l'on mange avec le
maître du banquet lui-même. Il est l'hôte qui invite, il est lui-même la
nourriture et la boisson. Les martyrs ont donc fait attention à ce qu'ils
mangeaient et buvaient, pour pouvoir en rendre autant. Mais comment
auraient-ils pu en rendre autant, si celui qui a fait la première dépense
ne leur avait donné de quoi lui rendre ? Ainsi c'est ce que nous recommande
le psaume où nous avons chanté cette parole : « Aux yeux du Seigneur, la
mort de ses amis a un grand prix ».




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09 août 2011

Evangile du jour

mardi 09 août 2011
Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d., copatronne de l'Europe (1891-1942)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Jésus est ici aussi au milieu de nous »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 13/08/2008 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Jésus est ici aussi au milieu de nous »

      Celui qui prie ne perd jamais l'espérance, même lorsqu'il en vient à
se trouver dans des situations difficiles voire humainement désespérées.
C'est ce que nous enseigne la Sainte Écriture et ce dont témoigne
l'histoire de l'Église. Combien d'exemples, en effet, pourrions nous
apporter de situations où c'était véritablement la prière qui a soutenu le
chemin des saints et du peuple chrétien ! Parmi les témoignages de notre
époque je voudrais citer celui de deux saints dont nous célébrons ces
jours-ci la mémoire : Thérèse Bénédicte de la Croix, Édith Stein, dont nous
avons célébré la fête le 9 août, et Maximilien Marie Kolbe, que nous
célébrerons le 14 août, veille de la solennité de l'Assomption de la
Bienheureuse Vierge Marie. Tous deux ont conclu leur vie terrestre par le
martyre dans le camp d'Auschwitz. Apparemment leurs existences pourraient
être considérées comme un échec, mais c'est précisément dans leur martyre
que resplendit l'éclair de l'amour, qui vainc les ténèbres de l'égoïsme et
de la haine. A saint Maximilien Kolbe sont attribuées les paroles suivantes
qu'il aurait prononcées en pleine fureur de la persécution nazie : « La
haine n'est pas une force créatrice : seul l'amour en est une »...

      Édith Stein, le 6 août 1942, à trois jours de sa fin dramatique,
approchant de ses consœurs du monastère de Echt, en Hollande, leur a dit :
« Je suis prête à tout. Jésus est ici aussi au milieu de nous. Jusqu'à
présent j'ai pu très bien prier et j'ai dit de tout mon cœur : ' Ave, Crux,
spes unica. Je te salue, ô croix, notre unique espérance ' ». Des témoins
qui sont parvenus à échapper au massacre horrible ont raconté que Thérèse
Bénédicte de la Croix, tandis qu'elle revêtait l'habit carmélitain,
avançait consciemment vers sa mort. Elle se distinguait par son
comportement empli de paix, par son attitude sereine et par des manières
calmes et attentives aux nécessités de tous. La prière a été le secret de
cette sainte copatronne de l'Europe, qui « même après être parvenue à la
vérité dans la paix de la vie contemplative, a dû vivre jusqu'au bout le
mystère de la croix » (Jean-Paul II, Spes aedificandi).




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08 août 2011

Evangile du jour

lundi 08 août 2011
Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Dominique de Guzman, fondateur (1170-1221)



Commentaire du jour
Saint Pacien de Barcelone : Libérés par le Fils de l'homme qui se livre aux mains des hommes

Les lectures du jour

Mt 17,22-27.


Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »
Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pacien de Barcelone (?-v. 390), évêque
Homélie sur le baptême, 7 (trad. bréviaire : 19e sam)

Libérés par le Fils de l'homme qui se livre aux mains des hommes

      Tous les peuples ont été libérés des puissances qui les tenaient
captifs par notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui, oui c'est lui qui nous
a rachetés. Comme dit l'apôtre Paul : « Il nous a pardonné tous nos péchés,
il a supprimé le billet attestant notre désobéissance, il l'a annulé en le
clouant à la croix. En se dépouillant lui-même, il a traîné les puissances
du mal dans le cortège de son triomphe » (Col 2,13-15). Il a délivré les
enchaînés et il a brisé nos liens, comme David l'avait dit : « Le Seigneur
redresse les opprimés, le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur ouvre
les yeux des aveugles ». Et encore : « Tu as brisé mes chaînes, je
t'offrirai le sacrifice de louange » (Ps 145,7-8; 115,16-17).

    Oui, nous sommes délivrés de nos chaînes, nous qui avons été
rassemblés à l'appel du Seigneur par le sacrement du baptême...; nous avons
été libérés par le sang du Christ et l'invocation de son nom... Donc, mes
bien-aimés, une fois pour toutes nous sommes lavés par l'eau du baptême,
une fois pour toutes nous sommes libérés, une fois pour toutes nous sommes
accueillis dans le Royaume immortel. Une fois pour toutes, « heureux ceux
dont les crimes sont pardonnés, dont les péchés sont couverts » (Ps 31,1;
Rm 4,7). Maintenez avec courage ce que vous avez reçu, conservez-le pour
votre bonheur, ne péchez plus. Désormais, gardez-vous purs et
irréprochables pour le jour du Seigneur.




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