30 novembre 2013

Evangile du jour


samedi 30 novembre 2013

Fête de St André, apôtre

St André, le Protoclet, apôtre et martyr († v. 62)

Commentaire du jour
Saint Bernard : Le martyre de saint André, apôtre

Mt 4,18-22.

Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
2e sermon pour la fête de saint André (trad. Orval)

Le martyre de saint André, apôtre

« Ô croix si longtemps désirée, offerte maintenant aux aspirations de mon âme, je viens à toi, plein de joie et d'assurance. Reçois-moi avec allégresse, moi le disciple de celui qui pendait à tes bras... » Ainsi parlait saint André [selon la tradition], apercevant de loin la croix qui était dressée pour son supplice. D'où venaient en cet homme une joie et une exultation si étonnantes ? D'où venait tant de constance dans un être si fragile ? D'où cet homme tenait-il une âme si spirituelle, une charité si fervente et une volonté si forte ? Ne pensons pas qu'il tirait de lui-même un si grand courage ; c'était le don parfait issu du Père des lumières (Jc 1,17), de celui qui seul fait des merveilles. C'était l'Esprit Saint qui venait en aide à sa faiblesse, et qui diffusait dans son cœur un amour fort comme la mort, et même plus fort que la mort (Ct 8,6).


Plaise à Dieu que nous ayons part à cet Esprit, nous aussi aujourd'hui ! Car si maintenant l'effort de la conversion nous est pénible, si veiller dans la prière nous ennuie, c'est uniquement à cause de notre indigence spirituelle. Si l'Esprit Saint était avec nous, i1 viendrait sûrement en aide à notre faiblesse. Ce qu'il a fait pour saint André face à la croix et à la mort, il le ferait aussi pour nous : enlevant au labeur de la conversion son caractère pénible, il le rendrait désirable et même délicieux... Frères, recherchons cet Esprit, apportons tous nos soins à l'obtenir, ou à le posséder plus pleinement si nous l'avons déjà. Car « celui qui n'a pas l'Esprit du Christ n'appartient pas au Christ » (Rm 8,9). « Nous n'avons pas reçu l'esprit de ce monde, mais l'Esprit qui est de Dieu » (1Co 2,12)... Nous devons donc prendre notre croix avec saint André, ou plutôt avec celui qu'il a suivi, le Seigneur, notre Sauveur. La cause de sa joie c'était qu'il mourait non seulement avec lui, mais comme lui, et qu'uni si intimement à sa mort, il règnerait avec lui... Car notre salut est sur cette croix.







29 novembre 2013

Evangile du jour


vendredi 29 novembre 2013

Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Francesco Antonio Fasani, o.f.m. conv. (1681-1742), St Saturnin, évêque et martyr († 250)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Voyez le figuier »

Lc 21,29-33.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
« The Invisible World » PPS, t. 4, n°13 (trad. AELF rev.)

« Voyez le figuier »

            La terre que nous voyons ne nous satisfait pas. Ce n'est qu'un commencement ; ce n'est qu'une promesse d'un au-delà ; même dans sa plus grande joie, quand elle se couvre de toutes ses fleurs, et qu'elle montre tous ses trésors cachés de la manière la plus attirante, même alors, cela ne nous suffit pas. Nous savons qu'il y a en elle beaucoup plus de choses que nous n'en voyons. Un monde de saints et d'anges, un monde glorieux, le palais de Dieu, la montagne du Seigneur Sabaoth, la Jérusalem céleste, le trône de Dieu et du Christ : toutes ces merveilles éternelles, très précieuses, mystérieuses et incompréhensibles, se cachent derrière ce que nous voyons. Ce que nous voyons n'est que l'écorce extérieure d'un royaume éternel, et c'est sur ce royaume que nous fixons les yeux de notre foi.


            Montre-toi, Seigneur, comme au temps de ta Nativité, où les anges ont visité les bergers ; que ta gloire s'épanouisse comme les fleurs et le feuillage s'épanouissent sur les arbres. Par ta grande puissance, transforme le monde visible en ce monde plus divin que nous ne voyons pas encore. Que ce que nous voyons soit transformé en ce que nous croyons. Si brillants que soient le soleil, le ciel, et les nuages, si verdoyants que soient les feuilles et les champs, si doux que soit le chant des oiseaux, nous savons que tout n'est pas là, et que nous ne voulons pas prendre la partie pour le tout. Ces choses procèdent d'un centre d'amour et de bonté qui est Dieu lui-même, mais elles ne sont pas sa plénitude. Elles parlent du ciel, mais elles ne sont pas le ciel. Elles ne sont en quelque sorte que des rayons égarés, un faible reflet de son image ; elles ne sont que des miettes qui tombent de la table.    







28 novembre 2013

Evangile du jour


jeudi 28 novembre 2013

Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine Labouré, Fille de la charité (1806-1876), St Giacomo de la Marche, prêtre o.f.m. (1391-1476)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »

Lc 21,20-28.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : "Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°1, 3

« Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »

      « Les puissances des cieux seront ébranlées. » Qui le Seigneur appelle-t-il puissances des cieux, sinon les anges, les archanges, les Trônes, les Dominations, les Principautés et les Puissances ? (Col 1,16) Ils apparaîtront visiblement lors de la venue du Juge... « Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec une grande puissance et une grande majesté. » C'est comme si on disait clairement : « Ils verront dans la puissance et la majesté celui qu'ils n'ont pas voulu écouter lorsqu'il se présentait dans l'humilité »... Cela est dit à l'intention des réprouvés. Les paroles qui suivent sont adressées aux élus pour les consoler : « Quand cela commencera d'arriver, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » C'est comme si la Vérité avertissait clairement ses élus en disant : « Au moment où les malheurs du monde se multiplient..., réjouissez-vous en vos cœurs. Tandis que finit le monde, dont vous n'êtes pas les amis, la rédemption que vous avez désirée approche. »


      Ceux qui aiment Dieu sont invités à se réjouir de voir approcher la fin du monde, parce qu'ils trouveront bientôt le monde qu'ils aiment, lorsqu'aura passé celui auquel ils ne sont pas attachés. Que le fidèle désirant voir Dieu se garde bien de pleurer sur les malheurs qui frappent le monde, puisqu'il sait que ces malheurs mêmes amènent sa fin. Il est écrit en effet : « Celui qui veut être l'ami des choses de ce monde se rend ennemi de Dieu » (Jc 4,4). Celui qui ne se réjouit donc pas de voir approcher la fin de ce monde, celui-là montre qu'il est son ami, et par là il donne des preuves d'être l'ennemi de Dieu.


      Mais qu'il n'en soit pas ainsi du cœur des fidèles, de ceux qui croient qu'il existe une autre vie et qui, par leurs actes, prouvent qu'ils l'aiment... En effet, qu'est-ce que cette vie mortelle sinon un chemin ? Or, quelle folie, mes frères, que de s'épuiser sur cette route, tout en ne voulant pas en atteindre la fin !... Ainsi, mes frères, n'aimez pas les choses de ce monde, qui, comme nous le voyons d'après les événements qui se produisent autour de nous, ne pourra pas subsister longtemps.







27 novembre 2013

Evangile du jour


mercredi 27 novembre 2013

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (1830), St Maxime de Lérins, évêque de Riez († v. 460)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de préparer votre défense »

Lc 21,12-19.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " On portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Pensées sur l'amour de Dieu, ch. 3, 4-6 LN/C (trad. OC, Cerf 1995, p. 929)

« Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de préparer votre défense »

            Ô amour puissant de mon Dieu ! Qu'il est bien vrai que rien n'est impossible à celui qui aime. Heureux celui qui jouit d'une telle paix de la part de son Dieu, qui domine toutes les souffrances et tous les périls du monde. Il n'en redoute aucun, dès qu'il s'agit de servir un tel Maître, et il a bien raison... Une pensée s'offre à moi qui s'applique aux personnes naturellement craintives et peu courageuses... Même lorsqu'elles sont réellement élevées à l'état dont je parle, leur faible nature s'effraie. Il faut alors bien prendre garde, parce que cette faiblesse naturelle pourrait nous faire perdre une magnifique couronne. Quand vous sentirez, mes filles, ces atteintes de la crainte, recourez à la foi et à l'humilité ; et, fortifiées par la conviction que rien n'est impossible à Dieu (Lc 1,37), abordez votre tâche. Il a bien pu fortifier tant de jeunes saintes, qu'il a rendues capables d'endurer tous les tourments qu'elles s'étaient déterminées à supporter pour lui !


            Ce qu'il demande, c'est une détermination qui le rende maître de notre libre arbitre, car de nos efforts il n'a nul besoin. Notre Seigneur se plaît au contraire à faire resplendir ses merveilles chez les plus faibles de ses créatures, parce qu'il peut alors plus librement déployer son pouvoir et satisfaire son désir de nous accorder ses bienfaits...


            Laissez de côté les objections de votre raison, et méprisez votre faiblesse. Celle-ci ne ferait que grandir si vous vous arrêtiez à réfléchir si vous réussirez ou non... Ce n'est pas le moment de songer à vos péchés; laissez-les de côté. Cette humilité n'est plus de mise, elle est tout à fait hors de propos... Soyez certaines que le Seigneur n'abandonne jamais ceux qui l'aiment et qui encourent des risques pour lui seul.







26 novembre 2013

Evangile du jour


mardi 26 novembre 2013

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Bx Giacomo Alberione, prêtre et fondateur (1884-1971), Bse Gaetana Sterni, fondatrice (1827-1889)

Commentaire du jour
Pape François: « ' Détruisez ce Temple, en trois jours je le relèverai '… Le Temple dont il parlait, c'était son corps »

Lc 21,5-11.

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale du 26/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« ' Détruisez ce Temple, en trois jours je le relèverai '… Le Temple dont il parlait, c'était son corps »

      L'antique Temple était édifié par les mains des hommes : on voulait « donner une maison » à Dieu, pour avoir un signe visible de sa présence au milieu du peuple. Avec l'incarnation du Fils de Dieu s'accomplit la prophétie de Nathan au roi David (2S 7,1s) : ce n'est pas le roi, ce n'est pas nous qui « donnons une maison à Dieu », mais c'est Dieu lui-même qui « construit sa maison » pour venir habiter parmi nous, comme l'écrit saint Jean dans son Évangile (1,14). Le Christ est le Temple vivant du Père, et le Christ lui-même construit sa « maison spirituelle », l'Église, faite non de pierres matérielles mais des « pierres vivantes » (1P 2,5) que nous sommes.


      L'apôtre Paul dit aux chrétiens d'Éphèse : « La construction que vous êtes a pour fondation les apôtres et prophètes, et pour pierre d'angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint, dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous êtes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu, dans l'Esprit » (2,20s). C'est une très belle chose que cela ! Nous sommes les pierres vivantes de l'édifice de Dieu, unies profondément au Christ, qui est la pierre de soutien, ainsi que de soutien entre nous. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que le temple c'est nous, nous sommes l'Église vivante, le temple vivant et quand nous sommes tous ensemble parmi nous il y a aussi le Saint Esprit, qui nous aide à grandir comme Église. Nous ne sommes pas isolés, mais nous sommes peuple de Dieu : c'est cela l'Église !...


      Je voudrais alors que nous nous demandions : comment vivons-nous notre manière d'être Église ? Sommes-nous des pierres vivantes ou sommes-nous, pour ainsi dire, des pierres lasses, ennuyées, indifférentes ? Avez-vous vu comme il est laid de voir un chrétien las, ennuyé, indifférent ? Un tel chrétien ne va pas, le chrétien doit être vivant, joyeux d'être chrétien ; il doit vivre cette beauté de faire partie du peuple de Dieu qui est l'Église.







Evangile du jour


mardi 26 novembre 2013

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Bx Giacomo Alberione, prêtre et fondateur (1884-1971), Bse Gaetana Sterni, fondatrice (1827-1889)

Commentaire du jour
Pape François: « ' Détruisez ce Temple, en trois jours je le relèverai '… Le Temple dont il parlait, c'était son corps »

Lc 21,5-11.

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale du 26/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« ' Détruisez ce Temple, en trois jours je le relèverai '… Le Temple dont il parlait, c'était son corps »

      L'antique Temple était édifié par les mains des hommes : on voulait « donner une maison » à Dieu, pour avoir un signe visible de sa présence au milieu du peuple. Avec l'incarnation du Fils de Dieu s'accomplit la prophétie de Nathan au roi David (2S 7,1s) : ce n'est pas le roi, ce n'est pas nous qui « donnons une maison à Dieu », mais c'est Dieu lui-même qui « construit sa maison » pour venir habiter parmi nous, comme l'écrit saint Jean dans son Évangile (1,14). Le Christ est le Temple vivant du Père, et le Christ lui-même construit sa « maison spirituelle », l'Église, faite non de pierres matérielles mais des « pierres vivantes » (1P 2,5) que nous sommes.


      L'apôtre Paul dit aux chrétiens d'Éphèse : « La construction que vous êtes a pour fondation les apôtres et prophètes, et pour pierre d'angle le Christ Jésus lui-même. En lui toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint, dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous êtes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu, dans l'Esprit » (2,20s). C'est une très belle chose que cela ! Nous sommes les pierres vivantes de l'édifice de Dieu, unies profondément au Christ, qui est la pierre de soutien, ainsi que de soutien entre nous. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que le temple c'est nous, nous sommes l'Église vivante, le temple vivant et quand nous sommes tous ensemble parmi nous il y a aussi le Saint Esprit, qui nous aide à grandir comme Église. Nous ne sommes pas isolés, mais nous sommes peuple de Dieu : c'est cela l'Église !...


      Je voudrais alors que nous nous demandions : comment vivons-nous notre manière d'être Église ? Sommes-nous des pierres vivantes ou sommes-nous, pour ainsi dire, des pierres lasses, ennuyées, indifférentes ? Avez-vous vu comme il est laid de voir un chrétien las, ennuyé, indifférent ? Un tel chrétien ne va pas, le chrétien doit être vivant, joyeux d'être chrétien ; il doit vivre cette beauté de faire partie du peuple de Dieu qui est l'Église.







25 novembre 2013

Evangile du jour


lundi 25 novembre 2013

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre († v. 307), St Pierre d'Alexandrie, évêque et martyr († 311)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Elle a tout donné »

Lc 21,1-4.

Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Évangile au sujet des principales vertus (1896)

« Elle a tout donné »

       « Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains » (Lc 23,46). C'est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-aimé. Puisse-t-elle être la nôtre. Et qu'elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants : « Mon Père, je me remets entre vos mains ; mon Père, je me confie à vous ; mon Père, je m'abandonne à vous. Mon Père, faites de moi ce qu'il vous plaira ; quoi que vous fassiez de moi, je vous remercie ; merci de tout. Je suis prêt à tout, j'accepte tout, je vous remercie de tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que votre volonté se fasse en toutes vos créatures, en tous vos enfants, en tous ceux que votre cœur aime ; je ne désire rien d'autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en vos mains sans mesure. Je me remets entre vos mains avec une infinie confiance, car vous être mon Père. »







24 novembre 2013

Evangile du jour


dimanche 24 novembre 2013



Sts André Dung-Lac et 116 comp., martyrs - Mémoire -, Bse Marie-Anne (Maria Anna) Sala, religieuse (1829-1891)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Lorsque tu entreras dans ton Royaume »

Lc 23,35-43.

On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 1 sur la croix et le larron, pour le Vendredi saint, 2 ; PG 49, 401 (trad. composite)

« Lorsque tu entreras dans ton Royaume »

      Aujourd'hui le paradis fermé depuis des milliers d'années est ouvert pour nous ; en ce jour, à cette heure, Dieu y a introduit le larron. Il a accompli ainsi deux merveilles : il nous ouvre le paradis et il y fait entrer un voleur. Aujourd'hui Dieu nous a rendu notre vieille patrie, aujourd'hui il nous a ramenés dans la cité de nos pères, aujourd'hui il a ouvert une demeure commune à toute l'humanité. « Aujourd'hui, dit-il, tu seras avec moi dans le paradis. » Que dis-tu là, Seigneur ? Tu es crucifié, attaché avec des clous, et tu promets le paradis ? Oui, dit-il, afin que par la croix tu apprennes ma puissance…


      Car ce n'est pas en ressuscitant un mort, en commandant à la mer et au vent, ni en chassant les démons qu'il a pu changer l'âme méchante du larron, mais c'est crucifié, attaché par des clous, couvert d'insultes, de crachats, de railleries et d'outrages, afin que tu voies les deux aspects de sa puissance souveraine. Il a ébranlé toute la création, il a fendu les rochers (Mt 27,51) ; et il a attiré à lui l'âme du larron, plus dure que la pierre, et l'a comblée d'honneur…


      Certes, aucun roi ne permettrait jamais à un voleur ou à un autre de ses sujets de s'asseoir à côté de lui lorsqu'il fait son entrée dans sa ville. Mais le Christ l'a fait : quand il entre dans sa sainte patrie, il y introduit un voleur avec lui. En agissant ainsi…, il ne la déshonore pas par la présence d'un voleur ; bien au contraire, il honore le paradis, car c'est une gloire pour le paradis d'avoir un maître qui puisse rendre un voleur digne des délices qu'on y goûte. De même, lorsqu'il introduit les publicains et les prostituées dans le Royaume des cieux (Mt 21,31)…, c'est pour la gloire de ce lieu saint, car il lui montre que le maître du Royaume des cieux est si grand qu'il peut rendre aux prostituées et aux publicains toute leur dignité au point de mériter cet honneur et ce don. Nous admirons un médecin d'autant plus quand nous le voyons guérir des hommes souffrant de maladies réputées incurables. Il est donc juste d'admirer le Christ…lorsqu'il rétablit les publicains et les prostituées dans une telle santé spirituelle qu'ils deviennent dignes du ciel.







23 novembre 2013

Evangile du jour


samedi 23 novembre 2013

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Clément I, pape (4e) de 88 à 97 et martyr († 100), St Colomban, abbé en Émilie (v. 543-615)

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Le Dieu des vivants

Lc 20,27-40.

Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 5, 2 (trad. cf Cerf 1984, p. 416)

Le Dieu des vivants

            Dans sa réponse aux sadducéens qui niaient la résurrection et, à cause de cela, méprisaient Dieu et ridiculisaient la Loi, notre Seigneur et Maître a tout à la fois prouvé la résurrection et fait connaître Dieu. « Pour ce qui est de la résurrection des morts, leur dit-il, n'avez-vous donc pas lu cette parole dite par Dieu : Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob ? » Et il ajoute : « Il n'est pas le Dieu des morts mais des vivants, car tous sont vivants pour lui. » Par là, il a fait connaître clairement que celui qui a parlé à Moïse du sein du buisson et qui a déclaré être le Dieu des pères, c'est lui le Dieu des vivants. Qui donc serait le Dieu des vivants sinon le vrai Dieu, au-dessus de qui il n'y en a pas d'autre ? C'est lui que le prophète Daniel avait annoncé, lorsqu'il répondait à Cyrus, roi des Perses... : « Je ne vénère pas des idoles faites de main d'homme, mais le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre et qui a autorité sur toute chair. » Il disait encore : « J'adorerai le Seigneur mon Dieu, parce que c'est lui le Dieu vivant » (Dn 14,5.25).


            Le Dieu que les prophètes adoraient, le Dieu vivant, c'est lui le Dieu des vivants, ainsi que son Verbe, sa Parole, qui a parlé à Moïse dans le buisson et qui a aussi réfuté les sadducéens et accordé la résurrection. C'est lui qui, à partir de la Loi, a démontré à ces aveugles ces deux choses : la résurrection et le vrai Dieu. S'il n'est pas le Dieu des morts mais des vivants, et s'il est appelé le Dieu des pères, qui se sont endormis, sans aucun doute ils sont vivants pour Dieu et n'ont pas péri : « Ils sont enfants de la résurrection. » Or la résurrection, c'est notre Seigneur en personne, comme il le dit lui-même : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). Et les pères sont ses fils car il a été dit par le prophète : « Au lieu de pères qu'ils étaient, ils sont devenus des fils » (Ps 44,17).







22 novembre 2013

Evangile du jour


vendredi 22 novembre 2013

Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Cécile, vierge et martyre († 230) - Mémoire -

Commentaire du jour
Pape François: « Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »

Lc 19,45-48.

Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale du 26/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »

      Aujourd'hui, je voudrais brièvement évoquer une autre de ces images qui nous aident à illustrer le mystère de l'Église : celle du temple (Vatican II, LG 6)… À Jérusalem, le grand Temple de Salomon était le lieu de la rencontre avec Dieu dans la prière. À l'intérieur du Temple, il y avait l'Arche de l'alliance…, un rappel que Dieu avait toujours été à l'intérieur de l'histoire de son peuple… Nous aussi quand nous allons au temple nous devons nous rappeler cette histoire, chacun de nous notre histoire, comment Jésus m'a rencontré, comment Jésus a marché avec moi, comment Jésus m'aime et me bénit.


      Voilà, ce qui était préfiguré dans l'antique Temple est réalisé, par la puissance du Saint Esprit, dans l'Église : l'Église est la « maison de Dieu », le lieu de sa présence, où nous pouvons trouver et rencontrer le Seigneur ; l'Église est le Temple où habite le Saint Esprit qui l'anime, la guide et la soutient. Si nous nous demandons : où pouvons-nous rencontrer Dieu ? Où pouvons-nous entrer en communion avec lui à travers le Christ ? Où pouvons-nous trouver la lumière du Saint Esprit qui éclaire notre vie ? La réponse est : dans le peuple de Dieu, parmi nous, qui sommes Église…


      Et c'est le Saint Esprit, avec ses dons, qui dessine la diversité. Cela est important : que fait le Saint Esprit parmi nous ? Il dessine la diversité qui est la richesse dans l'Église et qui unit tout et tous, de manière à constituer un temple spirituel, dans lequel nous n'offrons pas des sacrifices matériels, mais nous-mêmes, notre vie (1P 2,4-5). L'Église n'est pas un mélange de choses et d'intérêts, mais elle est le Temple du Saint Esprit, le Temple dans lequel Dieu œuvre, le Temple dont chacun de nous, à travers le don du baptême, est une pierre vivante… Nous sommes tous nécessaires pour construire ce Temple ! Personne n'a un rôle de second plan. Personne n'est le plus important dans l'Église, nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu. L'un d'entre vous pourrait dire : « Écoutez, Monsieur le Pape, vous n'êtes pas égal à nous. » Mais si, je suis comme chacun de vous, nous sommes tous égaux, nous sommes frères ! Personne n'est anonyme.







21 novembre 2013

Evangile du jour


jeudi 21 novembre 2013

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire
Présentation de la Vierge Marie - Mémoire

St Gélase Ier, pape (49ème) de 492 à 496 , Bse Marie de Jésus Bon Pasteur, v. et fond. (1842-1902)

Commentaire du jour
Paul VI: « Hélas, cela est resté caché à tes yeux »

Lc 19,41-44.

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Paul VI, pape de 1963-1978
Exhortation apostolique sur la joie chrétienne « Gaudete in Domino » (trad. DC n° 1677, p. 509 rev.)

« Hélas, cela est resté caché à tes yeux »

      C'est trop évident, aucune ville sainte d'ici-bas ne constitue le terme de notre pèlerinage dans le temps. Ce terme est caché au-delà de ce monde, au cœur du mystère de Dieu encore invisible pour nous ; car c'est dans la foi que nous cheminons, non dans la claire vision, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. La Jérusalem nouvelle, dont nous sommes dès à présent les citoyens et les enfants, c'est d'en haut qu'elle descend, d'auprès de Dieu. De cette cité, la seule cité définitive, nous n'avons pas encore contemplé la splendeur, sinon comme dans un miroir, d'une manière confuse, en tenant ferme la parole prophétique. Mais dès à présent nous en sommes les citoyens ou nous sommes invités à le devenir : tout pèlerinage spirituel reçoit son sens intérieur de cette destination ultime.


      Ainsi en était-il de la Jérusalem célébrée par les psalmistes. Montant à Jérusalem, Jésus lui-même et Marie sa mère ont chanté sur terre les cantiques de Sion : « Beauté parfaite, joie de toute la terre ». Mais c'est à cause du Christ, désormais, que la Jérusalem d'en haut nous attire, c'est vers lui que nous marchons d'une marche intérieure.


(Références bibliques : 1Jn 3,2; Ga 4,26; Ap 21,2; 1Co 13,12; Ps 49,2; Ps 47,3)     







20 novembre 2013

Evangile du jour


mercredi 20 novembre 2013

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870)

Commentaire du jour
Pape François: « Faites-les fructifier »

Lc 19,11-28.

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale du 05/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Faites-les fructifier »

Je voudrais m'arrêter aujourd'hui sur la question de l'environnement, comme j'ai déjà eu l'occasion de le faire en diverses occasions… Lorsque nous parlons d'environnement, de la création, ma pensée va aux premières pages de la Bible, au livre de la Genèse, où l'on affirme que Dieu a établi l'homme et la femme sur terre afin qu'ils la cultivent et qu'ils la gardent (2,15). Cela suscite en moi les questions suivantes : Que signifie cultiver et garder la terre ? Cultivons-nous et gardons-nous vraiment la création ? Ou bien est-ce que nous l'exploitons et nous la négligeons ? Le verbe « cultiver » me rappelle à l'esprit le soin que l'agriculteur prend de sa terre afin qu'elle porte du fruit et que celui-ci soit partagé : combien d'attention, de passion et de dévouement !

Cultiver et garder la création est une indication de Dieu donnée non seulement au début de l'histoire, mais à chacun de nous ; cela fait partie de son projet ; cela signifie faire croître le monde avec responsabilité, en le transformant afin qu'il soit un jardin, un lieu vivable pour tous. Benoît XVI a rappelé à plusieurs reprises que ce devoir qui nous a été confié par Dieu Créateur exige de saisir le rythme et la logique de la création. Au contraire, nous sommes souvent guidés par l'orgueil de dominer, de posséder, de manipuler, d'exploiter ; nous ne la « gardons » pas, nous ne la respectons pas, nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont il faut prendre soin. Nous sommes en train de perdre l'attitude de l'émerveillement, de la contemplation, de l'écoute de la création ; et ainsi, nous ne sommes plus capables d'y lire ce que Benoît XVI appelle « le rythme de l'histoire d'amour de Dieu avec l'homme ». Pourquoi est-ce le cas ? Parce que nous pensons et vivons de façon horizontale, nous nous sommes éloignés de Dieu, nous ne lisons pas ses signes.

Mais « cultiver et garder » ne comprend pas seulement le rapport entre nous et l'environnement…, cela concerne également les relations humaines... Nous vivons actuellement un moment de crise ; nous le voyons dans l'environnement, mais surtout…, la personne humaine aujourd'hui est en danger, voilà l'urgence de l'écologie humaine !







19 novembre 2013

Evangile du jour


mardi 19 novembre 2013

Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Mathilde de Hackeborn, moniale et mystique

Commentaire du jour
Sainte Catherine de Sienne : « Il cherchait à voir qui était Jésus »

Lc 19,1-10.

Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Lettre 119, au prieur des religieux olivétains

« Il cherchait à voir qui était Jésus »

Je vous écris avec le désir de vous voir un bon pasteur courageux, qui paissiez et gouverniez avec un zèle parfait les brebis qui vous sont confiées, imitant en cela le doux Maître de la vérité, qui a donné sa vie pour nous, ses brebis égarées hors de la voie de la grâce. Il est vrai…que nous ne pouvons pas faire cela sans Dieu, et que nous ne pouvons pas posséder Dieu en restant sur la terre. Mais voici un doux remède : lorsque le cœur est bas et petit, il faut faire comme Zachée, qui n'était pas grand, et qui est monté sur un arbre pour voir Dieu. Son zèle lui a mérité d'entendre cette douce parole : « Zachée, va à ta maison, car aujourd'hui il faut que je mange avec toi. »

Nous devons faire ainsi lorsque nous sommes bas, lorsque nous avons le cœur étroit et peu de charité : il faut monter sur l'arbre de la très sainte croix, et là nous verrons, nous toucherons Dieu. Là nous trouverons le feu de sa charité inexprimable, l'amour qui l'a poussé jusqu'à la honte de la croix, qui l'a exalté, et lui a fait désirer avec l'ardeur de la faim et de la soif l'honneur de son Père et notre salut… Si nous le voulons, si notre négligence n'y met pas d'obstacle, nous pourrons, en montant sur l'arbre de la croix, accomplir en nous cette parole, sortie de la bouche de la Vérité : « Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32 Vulg). En effet, lorsque l'âme s'élève ainsi, elle voit les bienfaits de la bonté et de la puissance du Père…, elle voit la clémence et l'abondance de l'Esprit Saint, c'est-à-dire cet amour inexprimable qui tient Jésus attaché sur le bois de la croix. Les clous et les liens ne pouvaient pas l'y retenir ; il n'y avait que la charité… Montez sur cet arbre très saint, où sont les fruits mûrs de toutes les vertus que porte le corps du Fils de Dieu ; courez avec ardeur. Demeurez dans le saint et doux amour de Dieu. Doux Jésus, Jésus amour.







18 novembre 2013

Evangile du jour


lundi 18 novembre 2013

Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire
Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul (mém. fac.)

St Odon de Cluny, abbé (857-942), Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse (1769-1852)

Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : « Fils de David, aie pitié de moi »

Lc 18,35-43.

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Éthique 5 (trad. Cerf 1979, p. 95 rev.)

« Fils de David, aie pitié de moi »

      Tu as appris, mon ami, que le Royaume des cieux est au-dedans de toi, si tu le veux, et que tous les biens éternels sont dans tes mains. Hâte-toi donc de voir, de saisir et d'obtenir en toi ces biens tenus en réserve pour toi… Crie vers Dieu ; prosterne-toi.


      Comme l'aveugle autrefois, dis maintenant toi aussi : « Aie pitié de moi, Fils de Dieu, et ouvre les yeux de mon âme, afin que je voie la Lumière du monde que tu es, toi mon Dieu, et que je devienne moi aussi enfant de cette lumière divine. Toi qui es bon et généreux, envoie l'Esprit Saint, le Consolateur, sur moi aussi afin qu'il m'enseigne tout ce qui te concerne, tout ce qui est à toi, Dieu de l'univers. Demeure en moi aussi, comme tu l'as dit, afin que je devienne à mon tour digne de demeurer en toi. Donne-moi de savoir entrer en toi et de savoir que je te possède en moi. Toi qui es invisible, daigne prendre forme en moi, afin qu'en voyant ta beauté inaccessible, je porte ton image, toi qui es aux cieux, et que j'oublie toutes les choses visibles. Donne-moi la gloire que le Père t'a donnée, toi le miséricordieux, afin que, semblable à toi comme tous tes serviteurs, je partage ta vie divine selon la grâce et que je sois avec toi continuellement, maintenant et toujours et pour les siècles sans fin ».


(Références bibliques : Lc 17,21; Jn 8,12; Jn 12,36; Jn 14,26; Jn 15,4; Jn 17,22)







17 novembre 2013

Evangile du jour


dimanche 17 novembre 2013

Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Ste Élisabeth de Hongrie, veuve (1207-1231) - Mémoire -, St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)

Commentaire du jour
Saint Patrick : « Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

Lc 21,5-19.

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque
Confession, 34-38 ; SC 249

« Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

      Sans relâche, je rends grâce à mon Dieu, qui m'a gardé fidèle « au jour de ma tentation », si bien qu'aujourd'hui je peux avec confiance offrir mon âme en sacrifice, comme « une offrande vivante » au Christ mon Seigneur, qui « m'a gardé dans toutes mes angoisses ». C'est pourquoi je dis : « Qui suis-je, Seigneur ? »… « D'où me vient cette sagesse », qui n'était pas en moi, « car je ne connaissais pas le nombre de mes jours » et j'ignorais Dieu ? D'où m'est venu par la suite le don si grand et si salutaire de connaître Dieu et de l'aimer, au point de quitter patrie et famille…, et de venir parmi les païens d'Irlande pour prêcher l'Évangile, subir des outrages de la part des incroyants…, endurer beaucoup de persécutions, « et même des chaînes », jusqu'à donner ma liberté pour le bien d'autrui ?


      Si j'en suis digne, me voilà prêt à donner jusqu'à ma vie pour son nom, sans hésitation et avec joie ; je souhaite la mettre à son service jusqu'à la mort, si le Seigneur me le permet. Car je suis grandement débiteur à l'égard de Dieu, lui qui m'a accordé cette grâce si grande de faire renaître en Dieu des peuples nombreux par mon intermédiaire, puis de les conduire à la plénitude de la foi. Il m'a aussi permis d'ordonner en tout lieu des ministres pour ce peuple venu récemment à la foi, ce peuple que le Seigneur s'est acquis des extrémités de la terre, comme il en avait fait autrefois la promesse par ses prophètes : « À toi viendront les nations des extrémités de la terre », et « J'ai fait de toi la lumière des nations pour que le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. »


(Références bibliques : Ps 94,9; Rm 12,1; 2S 7,18; Mt 13,54; Ps 38,5; 2Tm 2,9; Lc 1,70; Jr 16,19; Is 49,6; Ac 13,47)







16 novembre 2013

Evangile du jour


samedi 16 novembre 2013

Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Giuseppe Moscati, médecin des pauvres (1880-1927), Ste Marguerite, reine d'Écosse (1046-1093)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Toujours prier sans se décourager »

Lc 18,1-8.

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Ms C, 25 r°

« Toujours prier sans se décourager »

            Qu'elle est grande la puissance de la prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi, hélas, que je serais à plaindre ! En dehors de l'Office Divin que je suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant ! Et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres. Je ne saurais les réciter toutes, et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours il me comprend.


           Pour moi, la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.







15 novembre 2013

Evangile du jour


vendredi 15 novembre 2013

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, docteur de l'Église (1193-1280), Sts Habib, Samonas et Gurias, martyrs († 306)

Commentaire du jour
Origène : L'arche de l'Eglise

Lc 17,26-37.

Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »

Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, II, 3 (trad. cf SC 7 bis, p. 89)

L'arche de l'Eglise

      Autant que la petitesse de mon esprit me le permet, je pense que le déluge, qui a mis alors presque un terme au monde, est le symbole de la fin du monde, fin qui doit véritablement arriver. Le Seigneur lui-même l'a déclaré quand il a dit : « Aux jours de Noé, les hommes achetaient, vendaient, bâtissaient, se mariaient, donnaient leurs filles en mariage, et le déluge arriva, qui les fit tous périr. Ainsi sera également l'avènement du Fils de l'homme. » Dans ce texte, il semble bien que le Seigneur décrit d'une seule et même façon le déluge qui a déjà eu lieu et la fin du monde qu'il annonce pour l'avenir.


      Ainsi donc, jadis il a été dit à Noé de faire une arche et d'y introduire avec lui non seulement ses fils et ses proches mais des animaux de toute espèce. De même, à la consommation des âges, il a été dit par le Père au Seigneur Jésus Christ, notre nouveau Noé, le seul Juste et le seul Parfait (Gn 6,9), de se faire une arche de bois équarri et de lui donner des mesures qui sont pleines de mystères divins (cf Gn 6,15). Cela est indiqué dans un psaume qui dit : « Demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour domaine les extrémités de la terre » (2,8). Il a construit donc une arche avec toutes sortes d'abris pour recevoir les animaux divers. Un prophète parle de ces demeures quand il écrit : « Va, mon peuple, entre dans tes abris, cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère ait passé » (Is 26,20). Il y a en effet une correspondance mystérieuse entre ce peuple qui est sauvé dans l'Eglise, et tous ces êtres, hommes et animaux, qui ont été sauvés du déluge dans l'arche.







14 novembre 2013

Evangile du jour


jeudi 14 novembre 2013

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Sérapion, mercédaire et martyr (1179-1240)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Le Règne de Dieu est au milieu de vous »

Lc 17,20-25.

Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 38

« Le Règne de Dieu est au milieu de vous »

      Le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait, s'est lui-même fait chair et est venu habiter la terre des hommes. Homme parfait, il est entré dans l'histoire du monde, l'assumant et la récapitulant en lui. C'est lui qui nous révèle que « Dieu est amour » (1Jn 4,8) et qui nous enseigne en même temps que la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement nouveau de l'amour... En acceptant de mourir pour nous tous, pécheurs, il nous apprend par son exemple que nous aussi nous devons porter cette croix que la chair et le monde font peser sur les épaules de ceux qui cherchent la justice et la paix.


      Constitué Seigneur par sa résurrection, le Christ, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre (Ac 2,36; Mt 28,18), agit désormais dans le cœur des hommes par la puissance de son Esprit. Il n'y suscite pas seulement le désir du monde à venir, mais par là même anime, purifie et fortifie aussi ces aspirations généreuses qui poussent la famille humaine à améliorer ses conditions de vie et à soumettre à cette fin la terre entière. Mais les dons de l'Esprit sont variés : tandis qu'il appelle certains à témoigner ouvertement du désir de la demeure céleste et à garder vivant ce témoignage dans la famille humaine, il appelle les autres à se vouer au service terrestre des hommes, préparant par ce ministère la matière du Royaume des cieux. Mais de tous il fait des hommes libres pour que, renonçant à l'amour-propre et rassemblant toutes les énergies terrestres au service de la vie humaine, ils s'élancent vers l'avenir, vers ce temps où l'humanité elle-même deviendra une offrande agréable à Dieu (Rm 15,16).


                        *          *          *

« Fais fructifier en nous, Seigneur, l'eucharistie qui nous a rassemblés : c'est par elle que tu formes dès maintenant, à travers la vie de ce monde, l'amour dont nous t'aimerons éternellement. » (Missel romain : Postcommunion, 1er dimanche de l'Avent)           







13 novembre 2013

Evangile du jour


mercredi 13 novembre 2013

Le mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Agostina Livia Pietrantoni, v. et martyre (1864-1894), St Stanislas Kostka, novice s.j. (1550-1568)

Commentaire du jour
Saint Basile : « Et les neuf autres, où sont-ils ? »

Lc 17,11-19.

Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques, § 2 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 52-54)

« Et les neuf autres, où sont-ils ? »

      Après avoir offensé notre bienfaiteur par notre indifférence devant les marques de sa bienveillance, nous n'avons cependant pas été abandonnés par la bonté du Seigneur ni retranchés de son amour, mais nous avons été tirés de la mort et rendus à la vie par notre Seigneur Jésus Christ. Et la manière dont nous avons été sauvés est digne d'une admiration plus grande encore. « Bien qu'il soit Dieu, il n'a pas estimé devoir garder jalousement son égalité avec Dieu, mais il s'est abaissé lui-même jusqu'à prendre la condition d'esclave » (Ph 2,6-7).


      Il a pris nos faiblesses, il a porté nos souffrances, il a été meurtri pour nous afin de nous sauver par ses blessures, il nous a rachetés de la malédiction en se faisant malédiction pour nous (Is 53,4-5; Ga 3,13) ; il a souffert la mort la plus infamante pour nous conduire à la vie de la gloire. Et il ne lui a pas suffi de rendre à la vie ceux qui étaient dans la mort, il les a revêtus de la dignité divine et leur a préparé dans le repos éternel un bonheur qui dépasse toute imagination humaine.


      Que rendrons-nous donc au Seigneur pour tout ce qu'il nous a donné ? Il est si bon qu'il ne demande rien en compensation de ses bienfaits : il se contente d'être aimé.







12 novembre 2013

Evangile du jour


mardi 12 novembre 2013

Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Josaphat Jean Kuncewicz, évêque et martyr (1580-1623), Sts Benoît et ses comp., martyrs († 1003)

Commentaire du jour
Saint Patrick : « Nous sommes des serviteurs quelconques »

Lc 17,7-10.

Jésus disait aux Apôtres : " Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque
Confession, 12-14 ; SC 249 (trad. SC p. 83 rev.)

« Nous sommes des serviteurs quelconques »

      Moi qui étais d'abord un rustre fugitif et sans instruction, moi « qui ne sais pas prévoir l'avenir », je sais cependant une chose avec certitude : c'est qu'« avant d'être humilié » j'étais comme une pierre gisant dans une boue profonde. Mais il est venu, « celui qui est puissant », et dans sa miséricorde il m'a pris ; il m'a hissé vraiment bien haut et m'a placé au sommet du mur. C'est pourquoi je devrais élever la voix très fort, afin de rendre quelque chose au Seigneur pour ses bienfaits ici-bas et dans l'éternité, bienfaits si grands que l'esprit des hommes ne peut pas les compter.


      Soyez donc dans l'admiration, « grands et petits qui craignez Dieu » ; et vous, seigneurs et beaux parleurs, écoutez et examinez attentivement. Qui m'a suscité, moi l'insensé, du milieu de ceux qui passent pour sages, experts de la loi, « puissants en paroles » et en toutes choses ? Qui m'a inspiré plus que d'autres, moi le rebut de ce monde, pour que « dans la crainte et le respect »…je fasse loyalement du bien au peuple vers lequel l'amour du Christ m'a porté et à qui il m'a donné, pour que, si j'en suis digne, je le serve toute ma vie avec humilité et vérité ?


      C'est pourquoi, « selon la mesure de ma foi » en la Trinité, je dois reconnaître et…proclamer le don de Dieu et sa « consolation éternelle ». Je dois répandre sans crainte mais avec confiance le nom de Dieu en tout lieu, afin que, même après ma mort, je laisse un héritage à mes frères et à mes enfants, à tant de milliers d'hommes que j'ai baptisés dans le Seigneur.


(Références bibliques : Eccl 4,13 Vulg; Ps 118,67; Lc 1,49; Ap 19,5; Lc 24,19; He 12,28; Rm 12,6; 2Th 2,16)   







11 novembre 2013

Evangile du jour


lundi 11 novembre 2013

Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Martin, évêque de Tours (v. 316-397) - Mémoire -, St Théodore le Studite, higoumène († 826)

Commentaire du jour
Pape François: Augmenter notre foi en l'Église

Lc 17,1-6.

Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits.
Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Audience générale 29/05/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Augmenter notre foi en l'Église

      Aujourd'hui, je voudrais commencer une série de catéchèses sur le mystère de l'Église, mystère que nous vivons tous et dont nous faisons partie. Je voudrais le faire avec des expressions qui sont bien présentes dans les textes du Concile œcuménique Vatican II. La première catéchèse aujourd'hui : l'Église comme famille de Dieu… Le terme « Église » lui-même, du grec ekklesia, signifie « convocation » : Dieu nous convoque, nous pousse à sortir de notre individualisme, de notre tendance à nous renfermer sur nous-mêmes et nous appelle à faire partie de sa famille….


      Aujourd'hui encore, certains disent : « Le Christ, oui, l'Église, non. » Comme ceux qui disent : « Je crois en Dieu, mais pas dans les prêtres. » Mais c'est précisément l'Église qui nous donne le Christ et qui nous conduit à Dieu ; l'Église est la grande famille des enfants de Dieu. Certes, elle a aussi des aspects humains ; dans ceux qui la composent, pasteurs et fidèles, il y a des défauts, des imperfections, des péchés ; le Pape aussi en a et il en a beaucoup, mais ce qui est beau, c'est que quand nous nous rendons compte que nous sommes pécheurs, nous trouvons la miséricorde de Dieu, qui pardonne toujours. N'oubliez pas cela : Dieu pardonne toujours et il nous accueille dans son amour de pardon et de miséricorde. Certains disent que le péché est une offense à Dieu, mais aussi une occasion d'humiliation pour se rendre compte qu'il y a autre chose de plus beau : la miséricorde de Dieu. Pensons-y.


      Demandons-nous aujourd'hui : combien est-ce que j'aime l'Église ? Est-ce que je prie pour elle ? Est-ce que je me sens membre de la famille de l'Église ? Qu'est-ce que je fais pour qu'elle soit une communauté dans laquelle chacun se sente accueilli et compris, fasse l'expérience de la miséricorde et de l'amour de Dieu qui renouvellent la vie ? La foi est un don et un acte qui nous concerne personnellement, mais Dieu nous appelle à vivre notre foi ensemble, comme famille, comme Église.







10 novembre 2013

Evangile du jour


dimanche 10 novembre 2013

Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

St Léon I le Grand, pape et docteur de l'Église - Mémoire -, St André (Andrea) Avellino, prêtre théatin (1521-1608)

Commentaire du jour
Théodore de Mopsueste : « Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

Lc 20,27-38.

Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Théodore de Mopsueste (?-428), évêque et théologien
Commentaire sur l'évangile de Jean, livre 2 ; CSCO 116, p. 55-56 (trad. Orval rev.)

« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

      Le fondement de notre condition présente, c'est Adam ; mais pour notre vie future, c'est le Christ, notre Seigneur. De même qu'Adam a été le premier homme mortel et que par la suite tous sont mortels à cause de lui, ainsi le Christ est le premier ressuscité des morts, et il a donné le germe de la résurrection à ceux qui viendraient après lui. Nous venons à cette vie visible par la naissance corporelle, et c'est pourquoi nous sommes tous périssables ; mais dans la vie future, nous serons transformés par la puissance de l'Esprit Saint, et c'est pourquoi nous ressusciterons impérissables.


      Cela ne se réalisera que quand ce germe de vie s'épanouira, mais dès à présent le Christ notre Seigneur a voulu nous y transporter d'une manière symbolique en nous donnant le baptême, cette nouvelle naissance en lui-même. Cette naissance spirituelle est déjà la préfiguration de la résurrection et de la régénération qui doivent se réaliser pleinement en nous lorsque nous passerons dans cette vie-là. C'est pourquoi le baptême est appelé aussi régénération…


      Lorsque l'apôtre Paul parle de la vie future, il veut rassurer ses auditeurs par ces mots : « Non seulement la création, mais nous aussi qui avons reçu les prémices de l'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant la rédemption de notre corps » (Rm 8,23). Car si nous avons reçu dès à présent les prémices de la grâce, nous attendons de l'accueillir en plénitude quand nous sera donné le bonheur de la résurrection.    







09 novembre 2013

Evangile du jour


samedi 09 novembre 2013



Bse Carmen de l'Enfant Jésus, veuve et fondatrice

Commentaire du jour
Origène : Être une pierre vivante

Jn 2,13-22.

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur le livre de Josué, n°9, 1-2 ; PG 12, 871-872 (trad. Orval ; cf SC 71, p. 245 et bréviaire commun dédicace)

Être une pierre vivante

           Nous tous qui croyons dans le Christ Jésus, nous sommes appelés « pierres vivantes » selon les paroles de l'Écriture : « Mais vous, vous êtes des pierres vivantes, édifiées en maison spirituelle pour un sacerdoce saint afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1P 2,5).


         Or, quand il s'agit de pierres matérielles, nous savons qu'on veille à placer en premier dans les fondations les pierres les plus solides et les plus résistantes pour qu'on puisse placer par-dessus avec confiance le poids de l'édifice entier. Les pierres suivantes, de qualité un peu inférieure, on les range tout près des pierres de fondation, et ainsi de suite selon la résistance des pierres..., jusqu'au toit. Il faut comprendre que cela s'applique également aux pierres vivantes, dont certaines sont aux fondations de notre édifice spirituel. Or quelles sont ces pierres placées dans les fondations ? « Les apôtres et les prophètes » ; c'est l'enseignement de Paul : « Édifiés, dit-il, sur les apôtres et les prophètes comme fondations, la pierre angulaire étant le Christ Jésus lui-même » (Ep 2,20).


           Pour te préparer plus activement, toi qui m'écoutes, à la construction de cet édifice, pour être une des pierres voisines du fondement, tu dois savoir que c'est le Christ lui-même qui est le fondement de cet édifice que nous décrivons. Ainsi l'affirme l'apôtre Paul : « Nul ne peut poser d'autre fondement que celui qui s'y trouve, à savoir Jésus Christ » (1Co 3,11). Bienheureux donc ceux qui ont bâti des édifices religieux et saints sur un fondement aussi noble !