23 janvier 2012

Evangile du jour

lundi 23 janvier 2012
Le lundi de la 3e semaine du temps ordinaire

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens - 23 janvier
Ste. Emérentienne, Martyre (+ IVe siècle)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : L'envie : un blasphème contre l'Esprit Saint

Les lectures du jour

Mc 3,22-30.


Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus disait en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume se divise, ce royaume ne peut pas tenir.
Si une famille se divise, cette famille ne pourra pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il s'est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Dieu pardonnera tout aux enfants des hommes, tous les péchés et tous les blasphèmes qu'ils auront faits.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'obtiendra jamais le pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 39, 2-6 ; SC 207 (trad. SC, p. 321)

L'envie : un blasphème contre l'Esprit Saint

      « C'est par Béelzéboul, prince des démons, qu'il chasse les démons
»... Le propre des gens malfaisants et animés par l'envie est de fermer les
yeux tant qu'ils le peuvent sur le mérite d'autrui et, lorsque vaincus par
l'évidence ils ne le peuvent plus, de le déprécier ou de le dénaturer.
Ainsi, quand la foule exulte de dévotion et s'émerveille à la vue des
oeuvres du Christ, les scribes et les Pharisiens soit ferment les yeux à ce
qu'ils savent être vrai, soit rabaissent ce qui est grand, soit dénaturent
ce qui est bon. Une fois, par exemple, feignant d'être ignorants, ils ont
dit à celui qui a fait tant de signes merveilleux : « Quel signe fais-tu
pour que nous croyions en toi ? » (Jn 6,30) Ici, ne pouvant pas nier les
faits avec impudence, ils les déprécient méchamment..., et ils les
dénaturent en disant : « C'est par Béelzéboul, prince des démons qu'il
chasse les démons ».

      Voilà, chers frères, ce blasphème contre l'Esprit qui lie ceux qu'il
a saisis des chaînes d'une faute éternelle. Ce n'est pas que ce soit
impossible au pénitent de recevoir le pardon de tout, s'il « produit des
fruits qui expriment sa conversion » (Lc 3,8). Seulement, écrasé sous un
tel poids de malice, il n'a pas la force d'aspirer à cette pénitence
honorable qui mérite le pardon... Celui qui, percevant avec évidence chez
son frère la grâce et l'opération du Saint Esprit..., ne craint pas de
dénaturer et de calomnier et d'attribuer insolemment à l'esprit mauvais ce
qu'il sait pertinemment être du Saint Esprit, celui-là est tellement
abandonné par cet Esprit de grâce qu'il ne veut plus de la pénitence qui
lui obtiendrait le pardon. Il est complètement obscurci, aveuglé par sa
propre malice. Quoi de plus grave en effet que d'oser, par envie envers un
frère qu'on a reçu l'ordre d'aimer comme soi-même (Mt 19,19), blasphémer la
bonté de Dieu...et insulter sa majesté en voulant discréditer un homme ?




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