30 mars 2009

Evangile du jour

lundi 30 mars 2009
Le lundi de la 5e semaine de Carême

Saint Amédée de Savoie (1435-1472)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Le soleil de justice : la nouvelle Loi dans le Temple

Les lectures du jour

Jn 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il
s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en
train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit
d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi,
qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser.
Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui
d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la
pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en
commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de
lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne
ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus,
je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Lettre 26, 11-20 ; PL 16, 1044-1046 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 349 rev.)

Le soleil de justice : la nouvelle Loi dans le Temple

Une femme coupable d'adultère a été amenée par les scribes et les
pharisiens devant le Seigneur Jésus. Et ils ont formulé leur accusation
comme des traîtres, de telle sorte que si Jésus l'absolvait, il semblerait
enfreindre la Loi, mais que s'il la condamnait, il semblerait avoir changé
le motif de sa venue, car il était venu afin de pardonner le péché de
tous...

Pendant qu'ils parlaient, Jésus, la tête baissée, écrivait avec son
doigt sur le sol. Comme ils attendaient, il a levé la tête et a dit : «
Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la
pierre. » Y a-t-il rien de plus divin que ce verdict : que celui qui est
sans péché punisse le péché ? Comment, en effet, pourrait-on tolérer qu'un
homme condamne le péché d'un autre quand il excuse son propre péché ?
Celui-là ne se condamne-t-il pas davantage en condamnant chez autrui ce
qu'il commet lui-même ?

Jésus a parlé ainsi et il écrivait sur le sol. Pourquoi ? C'est comme
s'il disait : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'oeil de ton
frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas ?
» (Lc 6,41) Il écrivait sur le sol du doigt dont il avait écrit la Loi (Ex
31,18). Les pécheurs seront inscrits sur la terre et les justes dans le
ciel, comme Jésus dit aux disciples : « Réjouissez-vous parce que vos noms
sont inscrits dans les cieux » (Lc 10,20).

En entendant Jésus, les pharisiens « sortaient l'un après l'autre, en
commençant par les plus âgés »... L'évangéliste a raison de dire qu'ils
sont sortis, ceux qui ne voulaient pas être avec le Christ. Ce qui est à
l'extérieur du Temple, c'est la lettre ; ce qui est au-dedans, ce sont les
mystères. Car ce qu'ils recherchaient dans les enseignements divins,
c'étaient les feuilles et non les fruits des arbres ; ils vivaient dans
l'ombre de la Loi et ne pouvaient pas voir le soleil de justice (Ml
3,20).   




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