21 mars 2009

Evangile du jour

samedi 21 mars 2009
Le samedi de la 3e semaine de Carême

St Nicolas Von Flüe, ermite (+ 1487), Bse Clémence, o.s.b. (+ 1176)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être
justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et
l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends
grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,
adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je
gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux
vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu,
prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était
devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse
sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 115

« Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

      Le pharisien disait : « Je ne suis pas comme certains hommes ». Qui
sont-ils ces autres hommes, sinon tous, lui excepté ? « Moi, je suis juste,
les autres sont pécheurs ; je ne suis pas comme les autres hommes,
injustes, voleurs, adultères. » Et voilà que la présence d'un publicain à
côté de lui lui donne l'occasion de s'enorgueillir plus encore. « Moi, je
suis un homme à part ; lui, il est comme les autres. Je ne suis pas de son
espèce ; grâce à mes oeuvres de justice je ne suis pas un pécheur. Je jeûne
deux fois la semaine, je donne le dixième de tout ce que je possède. » Que
demande-t-il à Dieu ? Cherchez dans ses paroles, vous ne trouverez rien. Il
montait soi-disant pour prier ; or, il ne demande rien à Dieu, il se loue.
Et même c'est trop peu pour lui de ne rien demander à Dieu mais de se louer
: en outre, il insulte celui qui prie à côté de lui : c'est un comble !

      Le publicain « se tenait à distance », et pourtant il s'approche de
Dieu ; les reproches de son coeur l'en éloignaient, mais son amour le
rapproche de Dieu. Ce publicain se tient à distance, mais le Seigneur
s'approche de lui pour l'écouter. « Le Seigneur est élevé, mais il se
penche vers les humbles », alors que « ceux qui s'élèvent », comme ce
pharisien, « il les connaît de loin » (Ps 137,6). Tout ce qui est élevé, le
Seigneur le regarde de loin, mais il ne l'ignore pas.

      Voyez, par contre, l'humilité de ce publicain. Non seulement il se
tient à distance, il ne lève même pas les yeux vers le ciel. Il n'ose pas
lever les yeux pour chercher un regard. Il n'ose pas regarder en haut, sa
conscience l'abaisse, mais l'espérance le soulève. Écoutez encore : « Il se
frappait la poitrine ». De lui-même, il réclame un châtiment ; c'est
pourquoi Dieu pardonne à cet homme qui avoue sa faute. « Seigneur, sois
propice au pécheur que je suis » : voilà quelqu'un qui prie ! Pourquoi
t'étonner que Dieu ignore ses fautes lorsque lui-même les reconnaît ? Il se
fait son propre juge et Dieu plaide sa cause ; il s'accuse et Dieu le
défend. « En vérité je vous le dis » -- c'est la Vérité qui parle, c'est
Dieu, c'est le juge -- « c'est ce publicain qui est rentré chez lui
justifié, et non pas l'autre. » Dis-nous, Seigneur, pourquoi ? « --Qui
s'élève sera abaissé, qui s'abaisse sera élevé. »




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