13 mars 2009

Evangile du jour

vendredi 13 mars 2009
Le vendredi de la 2e semaine de Carême

Sts Roderick et Salomon. martyrs (+ 857)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : La parabole de la vigne

Les lectures du jour

Mt 21,33-43.45-46.
« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ;
il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y
bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et
partit en voyage.
Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des
vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent
l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que
les premiers ; mais ils furent traités de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon
fils. '
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier
: allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! '
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons
? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il
donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le
produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre
qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là
l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné
à un peuple qui lui fera produire son fruit.
Les chefs des prêtres et les pharisiens, en entendant ces paraboles,
avaient bien compris que Jésus parlait d'eux.
Tout en cherchant à l'arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu'elle
le tenait pour un prophète.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 9, 29-30 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 290 rev. ; cf SC 52, p. 150)

La parabole de la vigne

      La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur
le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s'élève au-dessus de la terre.
Foisonnement d'un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt
elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la
croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments
d'un vignoble fécond... On a donc raison d'appeler vigne le peuple du
Christ, soit parce qu'il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4),
soit parce qu'on récolte ses fruits à la dernière saison de l'année, soit
parce que, comme pour les rangs d'un vignoble, pauvres et riches, humbles
et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l'Église sont d'une égalité
parfaite...      Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on
l'émonde, ce n'est pas pour l'amoindrir, mais pour la faire croître. Il en
est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l'humilie,
il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien
mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur
une autre racine, de même ce peuple saint..., nourri sur l'arbre de la
croix..., se développe. Et l'Esprit Saint, comme répandu dans les sillons
d'un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde
et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.      Cette vigne,
le Vigneron a l'habitude de la sarcler, de l'attacher, de la tailler (Jn
15,2)... Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il
les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne
blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas
trop d'ombre..., ne privent pas de lumière nos vertus, et n'empêchent pas
la maturation de nos fruits.




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