07 mars 2009

Evangile du jour

samedi 07 mars 2009
Le samedi de la 1re semaine de Carême

Sts Perpétue, Félicité, Sature, Saturnin, Révocat et Secondule, martyrs (+ 203)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : « Aimez vos ennemis »

Les lectures du jour

Mt 5,43-48.
Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton
ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous
persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il
fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie
sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les
publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les
païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité III, 5 (trad. Orval/bréviaire)

« Aimez vos ennemis »

Rien ne nous encourage tant à l'amour des ennemis, en lequel consiste
la perfection de l'amour fraternel, que de considérer avec gratitude la
patience admirable du « plus beau des enfants des hommes » (Ps 44,3). Il a
tendu son beau visage aux impies pour qu'ils le couvrent de crachats. Il
les a laissés mettre un bandeau sur ces yeux qui d'un signe gouvernent
l'univers. Il a exposé son dos au fouet... Il a soumis aux pointes des
épines sa tête, devant laquelle doivent trembler princes et puissants. Il
s'est livré lui-même aux affronts et aux injures. Et enfin il a supporté
patiemment la croix, les clous, la lance, le fiel, le vinaigre, demeurant
au milieu de tout cela plein de douceur et de sérénité. « Il a été mené
comme une brebis à l'abattoir, il s'est tu comme un agneau devant celui qui
le tond, et il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,7).

En entendant cette parole admirable, pleine de douceur, d'amour et de
sérénité imperturbable : « Père, pardonne-leur » (Lc 23,34), que
pourrait-on ajouter à la douceur et à la charité de cette prière ?

Et pourtant le Seigneur a ajouté quelque chose. Il ne s'est pas
contenté de prier ; il a voulu aussi excuser : « Père, dit-il,
pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Ils sont sans doute
de grands pécheurs, mais ils en ont à peine conscience ; c'est pourquoi,
Père, pardonne-leur. Ils crucifient, mais ils ne savent pas qui ils
crucifient... Ils pensent qu'il s'agit d'un transgresseur de la Loi, d'un
usurpateur de la divinité, d'un séducteur du peuple. Je leur ai dissimulé
mon visage. Ils n'ont pas reconnu ma majesté. C'est pourquoi « Père,
pardonne leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Pour apprendre à aimer, que l'homme ne se laisse donc pas entraîner
par les impulsions de la chair... Qu'il porte toute son affection à la
douce patience de la chair du Seigneur. Pour trouver un repos plus parfait
et plus heureux dans les délices de la charité fraternelle, qu'il étreigne
aussi ses ennemis dans les bras du véritable amour. Mais afin que ce feu
divin ne diminue pas à cause des injures, qu'il fixe toujours les yeux de
l'esprit sur la patience sereine de son Seigneur et Sauveur bien-aimé.




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