05 mars 2009

Evangile du jour

jeudi 05 mars 2009
Le jeudi de la 1re semaine de Carême

Ste Olive, martyre (9ème s.), St Jean-Joseph de la Croix, o.f.m. (+ 1734)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Mon Seigneur, notre Roi, c'est toi le seul Dieu. Viens me secourir, car je suis seule et je n'ai pas d'autre secours que toi » (Est 14,4)

Les lectures du jour

Mt 7,7-12.
Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte
vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s'ouvrira.
Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain
?
ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?
Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes
choses à ceux qui les lui demandent !
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le
pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les
Prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 41)

« Mon Seigneur, notre Roi, c'est toi le seul Dieu. Viens me secourir, car je suis seule et je n'ai pas d'autre secours que toi » (Est 14,4)

      Dans l'Evangile, Jésus nous invite à la prière : « Demandez et l'on
vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira ».
Ces paroles de Jésus sont très précieuses, parce qu'elles expriment la
véritable relation entre Dieu et l'homme, et parce qu'elles répondent à un
problème fondamental de toute l'histoire des religions et de notre vie
personnelle. Est-il juste et bon de demander quelque chose à Dieu ? ou bien
l'unique réponse correspondant à la transcendance et à la grandeur de Dieu
ne consiste-t-elle pas à le glorifier, à l'adorer, à lui rendre grâce, en
une prière qui sera donc désintéressée ?...

      Jésus ignore cette crainte. Jésus n'enseigne pas une religion pour
élites, totalement désintéressée. L'idée de Dieu que Jésus nous enseigne
est différente : son Dieu est très humain ; ce Dieu est bon et puissant. La
religion de Jésus est très humaine, très simple -- c'est la religion des
simples : « Je te rends grâce, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car
tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et tu les as révélées
aux petits » (Mt 11,25). Les petits, ceux qui ont besoin de l'aide de Dieu
et le disent, comprennent beaucoup mieux la vérité que les intelligents
qui, en refusant la prière de demande et en n'admettant que la louange
désintéressée de Dieu, construisent une autosuffisance de l'homme qui ne
correspond pas à son indigence, telle que l'expriment les paroles d'Esther
: « Viens à mon aide ! » (14,4) Derrière cette noble attitude qui ne veut
pas déranger Dieu avec nos petits malheurs, se cache le doute suivant :
Dieu a-t-il le pouvoir de répondre aux réalités de notre vie, Dieu peut-il
changer nos situations et entrer dans la réalité de notre vie terrestre
?...

      Si Dieu n'agit pas, s'il n'a pas pouvoir sur les événements concrets
de notre vie, comment Dieu reste-t-il Dieu ? Et si Dieu est amour, l'amour
ne trouvera-t-il pas une possibilité de répondre à l'espérance de celui qui
aime ? Si Dieu est amour, et s'il ne pouvait pas nous aider dans notre vie
concrète, l'amour ne serait pas l'ultime pouvoir du monde.




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