03 avril 2013

Evangile du jour

mercredi 03 avril 2013
Mercredi de Pâques

St Richard, évêque (1197-1253)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Il marchait avec eux »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.


Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 235, 1-3 ; PL 38, 118-119 (trad. Orval)

« Il marchait avec eux »

      Après sa résurrection, le Seigneur Jésus a rencontré en chemin deux
de ses disciples qui parlaient ensemble de ce qui était arrivé, et il leur
dit : « De quoi parliez-vous en chemin, que vous soyez si tristes ? »

      Ce passage de l'Évangile nous apporte une grande leçon, si nous
savons le comprendre. Jésus apparaît, il se montre aux yeux des disciples,
et il n'est pas reconnu. Le Maître les accompagne sur le chemin, et il est
lui-même le chemin (Jn 14,6). Mais eux ne sont pas encore sur le vrai
chemin ; quand Jésus les rencontre, ils ont perdu ce chemin. Lorsqu'il
demeurait avec eux, avant sa Passion, il leur avait bien tout prédit : ses
souffrances, sa mort, sa résurrection le troisième jour. Il leur avait tout
annoncé ; mais sa mort leur avait fait perdre la mémoire...

      « Nous espérions, disent-ils, qu'il délivrerait Israël. » Comment,
disciples, vous espériez, et maintenant vous n'espérez plus ? Pourtant le
Christ vit, et en vous l'espérance est morte ? Oui, le Christ vit. Mais le
Christ vivant a trouvé morts les cœurs de ses disciples. Il apparaît à
leurs yeux, et ils ne le perçoivent pas ; il se montre, et il leur reste
caché... Il chemine avec eux et semble les suivre, et c'est lui qui les
conduit. Ils le voient mais ne le reconnaissent pas, « car leurs yeux, dit
le texte, étaient empêchés de le reconnaître »... L'absence du Seigneur
n'est pas une absence. Crois seulement et celui que tu ne vois pas est avec
toi.




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