02 avril 2013

Evangile du jour

mardi 02 avril 2013
Mardi de Pâques

St Francesco de Paule, ermite et fondateur (1416-1507),  St François Coll, prêtre o.p. et fondateur (1812-1875)



Commentaire du jour
Homélie monastique anonyme du 13e siècle : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

Les lectures du jour

Jn 20,11-18.


Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Homélie monastique anonyme du 13e siècle
Méditation sur la Passion et la Résurrection du Christ, 38 ; PL 184, 766 (trad. Orval)

« Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

      « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Saints anges, vous
connaissez pourtant bien celui qu'elle pleure et qu'elle cherche. Pourquoi
donc raviver ses larmes en le rappelant à sa mémoire ? Mais Marie peut
donner libre cours à toute sa peine et à ses pleurs, car la joie d'une
consolation inespérée approche. « Elle se retourne et voit Jésus debout,
mais ne le reconnaît pas. » Scène remplie de charme et de bonté, où celui
qui est désiré et cherché se montre et pourtant se cache. Il se cache pour
être cherché avec plus d'ardeur, trouvé avec plus de joie, retenu avec plus
de soin, jusqu'à ce qu'il soit introduit, pour y rester, dans la demeure de
l'amour (cf Ct 3,4). Voilà comment la Sagesse « mène son jeu sur la surface
de la terre, elle qui se plaît chez les enfants des hommes » (Pr 8,31).

      « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Tu as celui que tu
cherches, et tu l'ignores ? Tu as la vraie joie éternelle, et tu pleures ?
Tu l'as en toi, celui que tu cherches dehors. Vraiment tu te tiens « dehors
tout en larmes près d'une tombe ». Ma tombe, c'est ton cœur ; je n'y suis
pas mort, mais j'y repose, vivant pour l'éternité. Ton âme est mon jardin.
Tu avais raison de penser que je suis jardinier. Nouvel Adam, je cultive
mon Paradis et je le garde. Tes larmes, ton amour et ton désir sont mon
ouvrage. Tu me possèdes en toi sans le savoir : voilà pourquoi tu me
cherches au dehors. Je vais donc t'apparaître là aussi pour te faire
rentrer en toi-même afin que tu trouves à l'intérieur celui que tu cherches
dehors.




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