14 mai 2011

Evangile du jour

samedi 14 mai 2011
Fête de St Matthias, apôtre

St Matthias



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

Les lectures du jour

Jn 15,9-17.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
Sermon « The Yoke of Christ » PPS, vol. 7, n°8

« Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

      Le Christ s'en était allé ; les apôtres possédaient, certes, en
abondance la paix et la joie, plus encore que lorsque Jésus était avec eux.
Mais justement ce n'était pas une joie « comme le monde la donne » (Jn
14,27). C'était sa joie à lui, née de la souffrance et de l'affliction.
C'était cette joie que Matthias a reçu quand on a fait de lui un apôtre...
Les autres avaient été choisis pour ainsi dire dans leur enfance :
héritiers certes du Royaume, mais encore « sous des tuteurs, des intendants
» (Ga 4,2). Tout apôtres qu'ils aient été, ils ne comprenaient pas encore
leur vocation ; ils gardaient en eux des pensées d'ambition humaine, des
désirs de richesse, et on les acceptait ainsi pour un temps... Saint
Matthias est entré d'emblée dans l'héritage. Dès son élection, il a pris
sur lui le pouvoir de l'apôtre et le prix à payer. Aucun rêve de réussite
terrestre ne pouvait effleurer ce trône qui s'élevait sur la tombe d'un
disciple passé au crible et déchu, à l'ombre même de la croix de celui
qu'il avait trahi.

      Oui, Saint Matthias peut bien nous redire aujourd'hui les paroles de
notre Seigneur : « Chargez-vous de mon joug, mettez-vous à mon école » (Mt
11,29). Car ce joug, il l'a porté lui-même, d'emblée... Dès sa « jeunesse
apostolique », il a porté le joug du Seigneur. Embarqué sans délai pour son
grand Carême, il y a trouvé la joie... « Si quelqu'un veut venir à ma
suite, qu'il se renie, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » (Mt
16,24) Venir au Christ, c'est venir à sa suite ; prendre sa croix, c'est se
charger de son joug ; s'il nous dit qu'il est léger, c'est qu'il est son
joug à lui ; c'est lui qui le rend léger, sans en faire pourtant autre
chose qu'un joug laborieux... Je ne veux pas dire, bien sûr, loin de là,
que la vie à la suite du Christ manque de joie et de paix. « Mon joug est
facile à porter, dit Jésus, et mon fardeau léger » (Mt 11,30). C'est la
grâce qui le rend tel, car il demeure austère...: c'est une croix.




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