28 mars 2010

Evangile du jour

dimanche 28 mars 2010
Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des Rameaux  et de la Passion
St Gontran de Bourgogne, roi  (+ 592)



Commentaire du jour
Proclus de Constantinople : « Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi »

Les lectures du jour

Lc 22,14-71.23,1-56.
Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à tables, et les
Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de
souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle
soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre
vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la
vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur
donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en
mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette
coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.

En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais
malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre
eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était
le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en
maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler
bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit
prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui
qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert
? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de
vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour
moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez
sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le
froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu
sera revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à
la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas
aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais
pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni
sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant,
celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et
celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de
l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne
va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela
suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses
disciples le suivirent.
Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à
genoux, il priait :
« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit
pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint
comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.
Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva
endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas
entrer en tentation. »
Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des
Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de
l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : «
Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille
droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de
l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres,
officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour
que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas
arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des
ténèbres. »
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la
maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin.
Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis
là. Pierre était parmi eux.
Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : «
Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. »
Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là
était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant
même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se
rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq
chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le
prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? »
Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se
réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : «
Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j'interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant.
»
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit :
« C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de
semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à
l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est
toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez
cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le
pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »
A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce
dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il
désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait
lui voir faire un miracle.
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec
violence.
Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il
le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils
étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le
désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous,
et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme
aucun motif de condamnation.
D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet
homme n'a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »

Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous
Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue
dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la
parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je
n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le
faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et
leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande.
Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils
réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui
revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte
derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se
frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi
! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles
qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! '
Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines :
'Cachez-nous'.
Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les
exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en
croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »
Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
On venait de crucifier Jésus et le peuple restait là à regarder. Les chefs
ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la
boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi
des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le
Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de
Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons
ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton
Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu
seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à
trois heures, car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon
esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : «
Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui
était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient
depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et
juste.
Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il
était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit
dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.

C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph.
Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant
le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Proclus de Constantinople (v. 390-446), évêque
Sermon 9, pour le jour des Rameaux ; PG 65, 772 (trad. Brésard, 2000 ans, année C, p. 108)

« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi »

      Le jour présent, mes bien-aimés, est de la plus grande importance. Il
demande de nous un très grand désir, un immense empressement, un vif allant
pour nous porter à la rencontre du Roi des Cieux. Paul, le messager de la
bonne nouvelle, nous disait : « Le Seigneur est proche, n'ayez aucun souci
» (Ph 4,5-6)...

      Allumons donc les lampes de la foi : comme les cinq vierges sages (Mt
25,1s), remplissons-les de l'huile de la miséricorde envers les pauvres ;
accueillons le Christ bien éveillés, et chantons-le, les palmes de justice
à la main. Embrassons-le en répandant sur lui le parfum de Marie (Jn 12,3).
Écoutons le chant de la résurrection ; que nos voix s'élèvent, dignes de la
majesté divine, et clamons avec le peuple ce cri qui s'échappe de la foule
: « Hosanna dans les hauteurs. Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur, le Roi d'Israël ». Il est bien de dire : « Celui qui vient », car
il vient sans cesse, jamais il ne nous manque : « Le Seigneur est proche de
tous ceux qui l'invoquent en vérité » (Ps 144,18). « Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur. »

      Le Roi doux et pacifique se tient à notre porte. Celui qui trône dans
les cieux sur les chérubins est assis ici-bas sur le petit d'une ânesse.
Préparons les maisons de nos âmes, débarrassons-les de ces toiles
d'araignée que sont les mésententes fraternelles ; qu'on ne trouve pas chez
nous la poussière des médisances. Répandons à flots l'eau de l'amour, et
apaisons tous les heurts que soulève l'animosité ; puis parsemons le
vestibule de nos lèvres des fleurs de la piété. Avec le peuple poussons
alors ce cri qui jaillit de la foule : « Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur, le Roi d'Israël ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

Aucun commentaire: