08 mars 2010

Evangile du jour

lundi 08 mars 2010
Le lundi de la 3e semaine de Carême

St Jean de Dieu, religieux (1495-1550)



Commentaire du jour
Saint Augustin : La veuve de Sarepta

Les lectures du jour

Lc 4,24-30.
Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclarait: "Amen, je vous le dis,
aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la
sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait
beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une
veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter
en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 11, 2-3 (trad. Brésard, année B, p. 260)

La veuve de Sarepta

      La veuve sans ressources est sorti ramasser deux morceaux de bois
pour se faire cuire du pain, et c'est alors qu'Élie l'a rencontrée. Cette
femme était le symbole de l'Église ; parce qu'une croix est formée de deux
morceaux de bois, celle qui allait mourir cherchait de quoi vivre
éternellement. Il y a donc là un mystère caché... Élie lui dit : « Va,
nourris-moi d'abord de ta pauvreté, et tes richesses ne s'épuiseront pas. »
Quelle heureuse pauvreté ! Si la veuve a reçu ici-bas un tel salaire,
quelle récompense n'est-elle pas en droit d'espérer dans l'autre vie !

      J'insiste sur cette pensée : ne comptons pas recueillir le fruit de
nos semailles dans ce temps où nous semons. Ici-bas, nous semons dans la
peine ce qui sera la moisson des bonnes oeuvres, mais c'est plus tard que
nous en récolterons le fruit dans la joie, selon ce qui est écrit : « On
s'en va, on s'en va en pleurant, jetant la semence. On s'en vient, on s'en
vient en chantant, rapportant les gerbes » (Ps 125,6). Le geste d'Élie
envers cette femme était en effet un symbole et pas sa récompense. Car si
cette veuve avait été récompensée ici-bas pour avoir nourri l'homme de
Dieu, voici de bien pauvres semailles, voici une bien maigre moisson ! Elle
n'a reçu qu'un bien temporel: de la farine qui ne s'est pas épuisée, de
l'huile qui n'a pas diminué jusqu'au jour où le Seigneur a arrosé la terre
de sa pluie. Ce signe qui lui a été concédé par Dieu pour peu de jours,
était donc le symbole de la vie future où notre récompense ne saurait
diminuer. Notre farine, ce sera Dieu ! Comme la farine de cette femme ne
s'est pas épuisée durant ces jours, Dieu ne nous manquera pas durant toute
l'éternité... Sème en confiance et ta moisson viendra sûrement ; elle
viendra plus tard, mais quand elle viendra, tu moissonneras sans fin.  




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

Aucun commentaire: