29 février 2012

Evangile du jour

mercredi 29 février 2012
Le mercredi de la 1re semaine de Carême

Auguste Chapdelaine, prêtre, martyr (+ 1856)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Le signe de Jonas

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.


Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 37 ; PL 52, 304-306 (trad. En Calcat rev.)

Le signe de Jonas

      Toute l'histoire de Jonas nous le montre comme une préfiguration
parfaite du Sauveur... Jonas est descendu à Joppé pour monter sur un bateau
à destination de Tarsis... ; le Seigneur est descendu du ciel sur la terre,
la divinité vers l'humanité, la souveraine puissance est descendue jusqu'à
notre misère..., pour s'embarquer sur le navire de son Église...

      C'est Jonas lui-même qui prend l'initiative de se faire précipiter
dans la mer : « Prenez-moi, dit-il, jetez-moi à la mer » ; il annonce ainsi
la Passion volontaire du Seigneur. Quand le salut d'une multitude dépend de
la mort d'un seul, cette mort est entre les mains de cet homme qui peut
librement la retarder, ou au contraire la hâter pour devancer le danger.
Tout le mystère du Seigneur est préfiguré ici. Pour lui la mort n'est pas
une nécessité ; elle relève de son choix libre. Écoutez-le : « J'ai le
pouvoir de déposer ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre : on ne me
l'enlève pas » (Jn 10,18)...

      Voyez l'énorme poisson, image horrible et cruelle de l'enfer. En
dévorant le prophète, il sent la force du Créateur...et offre avec crainte
le séjour de ses entrailles à ce voyageur venu d'en haut... Et après trois
jours...il le rend à la lumière, pour le donner aux païens... Tel est le
signe, l'unique signe, que le Christ a consenti à donner aux scribes et aux
Pharisiens (Mt 12,39), afin de leur faire comprendre que la gloire qu'eux
mêmes espéraient du Christ allait se tourner aussi vers les païens : les
Ninivites sont le symbole des nations qui ont cru en lui... Quel bonheur
pour nous, mes frères ! Ce qui a été annoncé et promis symboliquement,
c'est face à face, en toute vérité, que nous le vénérons, que nous le
voyons, que nous le possédons.         




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