05 février 2012

Evangile du jour

dimanche 05 février 2012
Cinquième dimanche du temps ordinaire

Ste Agathe, vierge et martyre († c. 251)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Jésus alla dans un endroit désert, et là il priait »

Les lectures du jour

Mc 1,29-39.


En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 15, pour la veille des Rameaux (trad. Cerf 1991, p. 110 rev.)

« Jésus alla dans un endroit désert, et là il priait »

Quand le Fils de Dieu « leva les yeux au ciel et dit : ' Père,
glorifie ton Fils ' » (Jn 17,1), il nous a appris par cette action que nous
devons élever bien haut tous nos sens, nos mains, nos facultés, notre âme,
et prier en lui, avec lui et par lui. Voilà l'œuvre la plus aimable et la
plus sainte que le Fils de Dieu ait faite ici-bas : adorer son Père
bien-aimé. Mais ceci dépasse de beaucoup tout raisonnement, et nous ne
pouvons en aucune façon y atteindre et le comprendre, si ce n'est dans le
Saint Esprit. Saint Augustin et saint Anselme nous disent de la prière
qu'elle est « une élévation de l'âme vers Dieu »... Moi je ne te dis
que ceci : dégage-toi, en vérité, de toi-même et de toutes choses créées,
et élève pleinement ton âme à Dieu au-dessus de toutes les créatures, dans
l'abîme profond. Là, plonge ton esprit dans l'esprit de Dieu, dans un
véritable abandon..., dans une véritable union avec Dieu... Là, demande à
Dieu tout ce qu'il veut qu'on lui demande, ce que tu désires et ce que les
hommes désirent de toi. Et tiens ceci pour certain : ce qu'une pauvre
petite pièce de monnaie est vis-à-vis de cent mille pièces d'or, voilà ce
qu'est toute prière extérieure vis-à-vis de cette prière qui est véritable
union avec Dieu, cet écoulement et cette fusion de l'esprit créé dans
l'esprit incréé de Dieu... Si l'on t'a demandé une prière, il est bon
que tu la fasses de façon extérieure comme tu en as été prié et comme tu
l'as promis. Mais, ce faisant, entraîne ton âme vers les hauteurs et dans
le désert intérieur, pousse là tout ton troupeau comme Moïse (Ex 3,1)... «
Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4,23).
En cette prière intérieure s'achèvent toutes les pratiques, toutes les
formules et toutes les sortes de prière qui depuis Adam jusqu'ici ont été
offertes et qui seront encore offertes jusqu'au dernier jour. On mène tout
cela à sa perfection en un instant, dans ce recueillement véritable et
essentiel.




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