09 février 2012

Evangile du jour

jeudi 09 février 2012
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Apolline, Vierge et Martyre (+ 249),  Au Liban : St Maron, moine au Liban, père de l'Église maronite († 410) - fêté le 14 février ailleurs



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants »

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.


Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré dans une maison, et il voulait que personne ne sache qu'il était là; mais il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit :
« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°52, § 2 ; PG 58, 520

« Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants »

      En s'approchant de Jésus, la Cananéenne ne dit que ces mots : « Aie
pitié de moi » (Mt 15,22), et ses cris redoublés attirent un grand nombre
de gens. C'était un spectacle touchant que de voir une femme crier avec
tant d'émotion, une mère implorer pour sa fille, une enfant si durement
malmenée... Elle ne dit pas « Aie pitié de ma fille », mais : « Aie pitié
de moi ». « Ma fille ne se rend pas compte de son mal ; moi au contraire,
j'éprouve mille souffrances, je suis malade de la sentir dans cet état, je
suis presque folle de la voir ainsi »...

      Jésus lui répond : « Je n'ai été envoyé que pour les brebis perdues
de la maison d'Israël » (Mt 15,24). Que fait la Cananéenne après avoir
entendu ces paroles ? Est-ce qu'elle s'en va en gardant le silence ?
Perd-elle courage ? Pas du tout ! Elle insiste davantage. Ce n'est pas ce
que nous faisons : quand nous ne sommes pas exaucés, nous nous retirons
découragés, alors qu'il faudrait insister avec plus d'ardeur. Qui donc, il
est vrai, n'aurait pas été découragé par la réponse de Jésus ? Son silence
aurait suffi à ôter tout espoir... Mais cette femme ne perd pas courage, au
contraire elle s'approche de plus près et se prosterne en disant : «
Seigneur, viens à mon aide (v. 25)... Si je suis un petit chien dans cette
maison, alors je ne suis plus une étrangère. Je sais bien que la nourriture
est nécessaire aux enfants..., mais il ne faut pas interdire de donner les
miettes. On ne doit pas me les refuser..., parce que je suis le petit chien
qu'on ne peut pas repousser ».

      C'est parce qu'il prévoyait sa réponse que le Christ tardait à
exaucer sa prière... Ses réponses n'étaient pas destinées à faire de la
peine à cette femme, mais à révéler ce trésor caché.




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