04 février 2012

Evangile du jour

samedi 04 février 2012
Le samedi de la 4e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Valois, reine et fondatrice († 1505),  St André Corsini, évêque (1302-1373)



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Il fut saisi de pitié envers eux »

Les lectures du jour

Mc 6,30-34.


Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours ascétiques, 1ère série, n°60 (trad. cf DDB 1981, p. 324)

« Il fut saisi de pitié envers eux »

      N'appelle pas Dieu simplement juste. Car ce n'est pas par rapport à
ce que tu fais qu'il révèle sa justice. Si David le nomme juste et droit
(Ps 32,5), son Fils nous a révélé qu'il est bien plutôt bon et doux : « Il
est bon pour les méchants et les impies » (Lc 6,35)... Où est la justice de
Dieu ? N'est-ce pas en ce que « alors que nous étions pécheurs, le Christ
est mort pour nous » ? (Rm 5,8) Et si Dieu se montre compatissant ici bas,
croyons qu'il l'est depuis toute éternité.

      Loin de nous cette pensée injuste que Dieu ne compatit pas. L'être
propre de Dieu ne change pas comme changent les êtres qui meurent...; rien
ne manque ni ne s'ajoute à ce qu'il a comme il advient aux créatures. Mais
cette compassion que Dieu a depuis le commencement, il l'aura toujours,
pour l'éternité... Comme le dit le bienheureux Cyrille dans son commentaire
de la Genèse, vénère Dieu par amour, et non à cause de ce dur nom de
justice qu'on a mis sur lui. Aime-le comme on devrait l'aimer : non pour la
récompense qu'il te donnera, mais pour ce que nous avons reçu, pour ce
monde qu'il a créé afin de nous l'offrir. Qui pourrait lui rendre quoi que
ce soit en retour de ce qu'il a fait pour nous ? Parmi nos œuvres,
qu'est-ce que nous pourrions lui rendre ? Au commencement, qui l'a persuadé
de nous créer ? Et qui le prie pour nous, quand nous manquons de
reconnaissance ? Qu'elle est admirable, la compassion de Dieu ! Quelle
merveille que la grâce de Dieu notre créateur !... Qui peut dire sa gloire
?




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