21 février 2012

Evangile du jour

mardi 21 février 2012
Le mardi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Pierre Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Église (1007-1072),  Bx Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »

Les lectures du jour

Mc 9,30-37.


Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p.72)

« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »

      Il faut nous rappeler que le titre de noblesse théologique central de
Jésus est « le Fils ». Dans quelle mesure cette désignation était-elle déjà
linguistiquement préfigurée dans la manière dont Jésus s'est présenté
lui-même ?... Il est hors de doute qu'elle est la tentative de résumer par
un mot l'impression générale que donnait sa vie ; l'orientation de sa vie,
sa racine et son point d'aboutissement avaient pour nom « Abba » –- papa.
Il savait qu'il n'était jamais seul ; jusqu'au dernier cri sur la croix il
est tout entier tendu vers l'Autre, vers celui qu'il nomme Père. C'est ce
qui a rendu possible que son véritable titre de noblesse ne soit finalement
ni « Roi » ni « Seigneur » ni d'autres attributs de puissance, mais un mot
que nous pourrions également traduire par « enfant ».

      Nous pouvons donc dire que si l'enfance occupe une place si éminente
dans la prédication de Jésus, c'est parce qu'elle est en lien étroit avec
son mystère le plus personnel, sa filiation. Sa plus haute dignité, qui
renvoie à sa divinité, n'est finalement pas une puissance possédée pour
elle-même ; elle consiste dans le fait d'être tourné vers l'Autre –- vers
Dieu le Père...

      L'homme veut devenir Dieu (Gn 3,5) et il doit le devenir. Mais chaque
fois que, comme dans l'éternel dialogue avec le serpent du Paradis, il
essaie d'y parvenir en s'affranchissant de la tutelle de Dieu et de sa
création pour ne plus s'appuyer que sur soi-même et s'installer soi-même,
chaque fois que, en un mot, il devient tout à fait adulte, tout à fait
émancipé, et qu'il rejette totalement l'enfance comme état de vie, il
débouche sur le néant parce qu'il s'oppose à sa propre vérité qui est
dépendance. Ce n'est qu'en conservant ce qu'il y a de plus essentiel à
l'enfance et à l'existence de fils, vécue d'abord par Jésus, qu'il entre
avec le Fils dans la divinité.




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