24 juillet 2010

Evangile du jour

samedi 24 juillet 2010
Le samedi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Charbel Malkhlouf, ermite († 1898), Ste Christine, vierge et martyre († c. 300)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La parabole de l'ivraie

Les lectures du jour

Mt 13,24-30.
Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux
est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de
l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du
bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de
l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui
disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le
blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la
moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la
en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier.
' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur Saint Matthieu, 46, 1-2 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 142-143)

La parabole de l'ivraie

      C'est la méthode du diable de mêler toujours à la vérité l'erreur
revêtue des apparences et des couleurs de la vérité, de façon à pouvoir
séduire facilement ceux qui se laissent tromper. Voilà pourquoi Notre
Seigneur ne parle que de l'ivraie, parce que cette plante ressemble au blé.
Il indique ensuite comment il s'y prend pour tromper : « pendant que les
gens dormaient ». Par où l'on voit le grave danger que courent les chefs,
ceux surtout à qui la garde du champ a été confiée ; ce danger, d'ailleurs,
ne menace pas seulement les chefs, mais aussi leurs subordonnés. Cela nous
montre aussi que l'erreur vient après la vérité... Le Christ nous dit cela
pour nous apprendre à ne pas nous endormir..., d'où la nécessité d'une
garde vigilante. C'est pourquoi il disait : « Celui qui aura tenu bon
jusqu'au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)...

      Considère maintenant le zèle des serviteurs. Ils veulent arracher
l'ivraie immédiatement ; même s'ils manquent de réflexion, cela prouve leur
sollicitude pour la semence. Ils ne recherchent qu'une chose, non pas de
tirer vengeance de celui qui a semé l'ivraie, mais de sauver la moisson ;
voilà pourquoi ils cherchent comment chasser totalement le mal... Que
répond alors le Maître ? ... Il les en empêche pour deux raisons : la
première, la crainte de nuire au blé ; la seconde, la certitude qu'un
châtiment inévitable s'abattra sur ceux qui sont atteints de cette maladie
mortelle. Si l'on veut leur punition sans que la moisson en souffre,
attendons le moment convenable... Peut-être d'ailleurs qu'une partie de
cette ivraie se changera en blé ? Si donc vous l'arrachez maintenant, vous
nuirez à la moisson prochaine, en arrachant ceux qui pourront changer et
devenir meilleurs.




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