16 juillet 2010

Evangile du jour

vendredi 16 juillet 2010
Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame du mont Carmel



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : Observer le sabbat

Les lectures du jour

Mt 12,1-8.
En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de
blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis
et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes
disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du
sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de
l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons,
mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les
prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune
faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la
miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils
de l'homme est maître du sabbat. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3,4 (trad. cf. Brésard, 2000 ans B, p. 80 et Bellefontaine 1992, p. 186)

Observer le sabbat

      Dans un premier temps, il nous faut transpirer en faisant de bonnes
œuvres, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience... C'est
la célébration joyeuse d'un premier sabbat où l'on se repose des œuvres
serviles du monde...et où l'on ne transporte plus les fardeaux des
passions.

      Mais on peut quitter la chambre intime où on a célébré ce premier
sabbat et on peut rejoindre l'auberge de son cœur, là où on a coutume de «
se réjouir avec ceux qui sont dans la joie, de pleurer avec ceux qui
pleurent » (Rm 12,15), « d'être faible avec ceux qui sont faibles, de
brûler avec ceux qui sont scandalisés » (2Co 11,29). Là on sentira son âme
unie à celle de tous ses frères par le ciment de la charité ; on n'y est
plus troublé par les aiguillons de la jalousie, brûlé par le feu de la
colère, blessé par les flèches des soupçons ; on est libéré des morsures
dévorantes de la tristesse. Si on attire tous les hommes dans le giron
pacifié de son esprit, où tous sont étreints, réchauffés par une douce
affection et où l'on n'est plus avec eux « qu'un cœur et qu'une âme » (Ac
4,32), alors, en savourant cette merveilleuse douceur, le tumulte des
convoitises fait aussitôt silence, le vacarme des passions s'apaise, et à
l'intérieur s'opère un total détachement de toutes choses nuisibles, un
repos joyeux et paisible dans la douceur de l'amour fraternel. Dans la
quiétude de ce deuxième sabbat la charité fraternelle ne laisse plus
subsister aucun vice... Imprégné de la douceur paisible de ce sabbat, David
a éclaté en un chant de jubilation : « Voyez comme il est bon, comme il est
doux d'habiter en frères tous ensemble » (Ps 132,1).




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