19 juillet 2010

Evangile du jour

lundi 19 juillet 2010
Le lundi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Arsène le Grand, ermite († c. 450)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Le signe de Jonas

Les lectures du jour

Mt 12,38-42.
Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à
Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de
toi. »
Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère
réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du
prophète Jonas.
Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois
nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois
jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que
cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont
convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien
plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette
génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de
l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien
plus que Salomon.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 3, PL 52, 303-306, CCL 24, 211-215 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, p. 117)

Le signe de Jonas

      Voilà que la fuite du prophète Jonas loin de Dieu (Jon 1,3) se change
en image prophétique, et ce qui est présenté comme un naufrage funeste
devient le signe de la Résurrection du Seigneur. Le texte même de
l'histoire de Jonas nous montre bien comment celui-ci réalise pleinement
l'image du Sauveur. Il est écrit que Jonas « s'enfuit loin de la face de
Dieu ». Le Seigneur n'a-t-il pas lui-même, pour prendre la condition et le
visage de l'homme, fui la condition et l'aspect de la divinité ? Ainsi le
dit l'apôtre Paul : « Lui, qui était de condition divine, n'a pas
revendiqué son droit d'être l'égal de Dieu, mais il se dépouilla lui-même,
prenant la condition de serviteur » (Ph 2,6-7). Celui qui est Seigneur a
revêtu la condition de Serviteur ; pour passer inaperçu dans le monde, pour
être victorieux du démon, il s'est fui lui-même dans l'homme... Dieu est
partout : il est impossible de le fuir ; pour « s'enfuir loin de la face de
Dieu », non dans un lieu mais en quelque sorte par l'aspect, le Christ
s'est réfugié dans le visage de notre servitude totalement assumé.

      Le texte poursuit : « Jonas descendit à Joppé pour s'enfuir à Tarsis.
» Celui qui descend, le voici. « Personne n'est monté au ciel, sinon celui
qui est descendu du ciel » (Jn 3,13). Le Seigneur est descendu du ciel vers
la terre, Dieu est descendu vers l'homme, la toute-puissance est descendue
vers notre servitude. Mais Jonas qui descendait vers le navire a dû y
monter pour voyager ; ainsi le Christ, descendu dans ce monde, est monté,
par les vertus et les miracles, dans le navire de son Église.





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