22 mars 2012

Evangile du jour

jeudi 22 mars 2012
Le jeudi de la 4e semaine de Carême

Ste Léa, veuve († 384),  Bx Clemens August Graf von Galen, évêque de Münster (1878-1946)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé »

Les lectures du jour

Jn 5,31-47.


Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Jean, III, 3 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 191)

« Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé »

      Moïse a dit : « Le Seigneur notre Dieu vous suscitera, du milieu de
vos frères, un prophète semblable à moi » (Dt 18,15). Moïse explique
lui-même...ce qu'il vient d'annoncer : « C'est cela précisément que tu as
demandé au Seigneur ton Dieu sur le mont Sinaï, au jour de l'assemblée,
lorsque tu as dit : ' Nous n'écouterons pas davantage la voix du Seigneur
notre Dieu et nous ne regarderons plus ce grand feu : ce serait notre mort
' » (v. 16).

      Moïse affirme avec force qu'un rôle de médiateur lui a été assigné
alors, puisque l'assemblée des juifs était encore incapable de contempler
des réalités qui la dépassaient : vision de Dieu extraordinaire et
terrifiante pour les yeux, sons de trompettes étranges et intolérables pour
les oreilles (Ex 19,16). Le peuple avait donc la prudence de renoncer à ce
qui excédait ses forces, et la médiation de Moïse remédiait à l'infirmité
des hommes de sa génération : il était chargé de transmettre au peuple
assemblé les commandements divins.

      Mais si tu cherches à découvrir sous ce symbole la réalité
préfigurée, tu comprendras qu'elle vise le Christ, « Médiateur entre Dieu
et les hommes » (1Tm 2,5) : c'est lui qui avec sa voix humaine, voix reçue
lorsqu'il est né pour nous d'une femme, transmet aux cœurs dociles la
volonté sublime de Dieu le Père, qu'il est seul à connaître en tant que
Fils de Dieu et Sagesse de Dieu, « scrutant tout, même les profondeurs de
Dieu » (1Co 2,10). Nous ne pouvions pas atteindre avec nos yeux de chair la
gloire inexprimable, pure et nue, de celui qui est au-delà de tout -- «
l'homme ne pourra pas voir ma face, dit Dieu, et rester en vie » (Ex
33,20). Alors le Verbe, le Fils unique de Dieu, devait se conformer à notre
faiblesse en revêtant un corps humain...selon le dessein rédempteur, pour
nous révéler la volonté de Dieu le Père, comme il disait lui-même : « Tout
ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15,15),
et encore : « Je ne parle pas de moi-même, mais le Père qui m'a envoyé a
commandé lui-même ce que je dois dire et faire connaître » (Jn 12,49).




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