17 mars 2012

Evangile du jour

samedi 17 mars 2012
Le samedi de la 3e semaine de Carême

St Patrick, évêque († 461)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Deux hommes montèrent au Temple pour y prier »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.


Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 48, pour le 11ème dimanche après la Trinité (trad. Cerf 1991, p. 388 rev.)

« Deux hommes montèrent au Temple pour y prier »

      Ces deux hommes montèrent au Temple. Le Temple, c'est le très aimable
fond intérieur de l'âme, dans lequel la sainte Trinité habite si
aimablement, opère si noblement, où elle a déposé si généreusement tout son
trésor, où elle prend sa complaisance et sa joie, dans la jouissance de sa
noble image et ressemblance (Gn 1,26). Personne ne peut exprimer
parfaitement la noblesse et la haute dignité de ce temple ; c'est là qu'on
doit entrer pour prier. Et pour que la prière soit bien faite, il doit y
avoir deux hommes qui y montent..., l'homme extérieur et l'homme intérieur.
La prière que fait l'homme extérieur sans l'homme intérieur ne sert pas à
grand-chose, voire à rien du tout. Pour avancer réellement dans la voie de
la prière véritable et bien faite, il n'est pas de secours plus grand et
plus utile que le précieux corps eucharistique de notre Seigneur Jésus
Christ... Mes chers enfants, vous devez être extraordinairement
reconnaissants de ce que cette grande grâce vous soit plus souvent accordée
qu'auparavant et vous devez en user plus que de tout autre secours...

      Or donc, l'un des deux hommes était un Pharisien, et l'Évangile nous
dit ce qui lui est arrivé. L'autre était un publicain, il se tenait
éloigné, il n'osait pas lever les yeux vers le ciel et disait : « Seigneur,
aie pitié de moi, pauvre pécheur » ; pour celui-ci sa prière s'est terminée
heureusement. En vérité, je voudrais agir comme il l'a fait et considérer
continuellement mon néant. Ce serait la voie la plus noble et la plus utile
qu'on puisse jamais suivre. Ce chemin amène sans cesse et sans
intermédiaire Dieu à l'homme, car où Dieu vient avec sa miséricorde, il
vient avec tout son être, il vient lui-même.

      Or, il arrive que les sentiments de ce publicain entrent dans l'âme
de certaines gens, et alors, dans la conscience de leurs péchés, ils
veulent fuir Dieu et le Saint Sacrement, disant qu'ils n'osent pas en
approcher. Non, mes chers enfants, vous devez au contraire aller beaucoup
plus volontiers à la communion, afin d'être affranchis de vos fautes et
dire : « Venez, Seigneur, venez bien vite, avant que mon âme ne périsse
dans le péché ; il est nécessaire que vous veniez promptement avant qu'elle
ne périsse tout à fait » (cf Jn 4,49).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


Aucun commentaire: