10 mars 2012

Evangile du jour

samedi 10 mars 2012
Le samedi de la 2e semaine de Carême

St Macaire de Jérusalem, évêque († 334)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Un homme avait deux fils »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.


Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Exhortation apostolique « Reconciliatio et paenitentia », § 5-6 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Un homme avait deux fils »

      L'homme -- tout homme -- est ce fils prodigue : séduit par la
tentation de se séparer de son Père pour vivre dans l'indépendance...,
tombé dans la tentation, déçu par le vide qui, comme un mirage, l'avait
fasciné ; seul, déshonoré, exploité alors qu'il cherche à se bâtir un monde
entièrement à soi ; travaillé, même au fond de sa misère, par le désir de
revenir à la communion avec son Père. Comme le père de la parabole, Dieu
guette le retour du fils, l'embrasse à son arrivée et prépare la table pour
le banquet des retrouvailles où le Père et les frères célèbrent la
réconciliation...

      Mais la parabole met aussi en scène le frère aîné qui refuse de
prendre sa place au banquet. Il reproche à son jeune frère ses égarements
et à son père l'accueil qu'il lui a réservé alors qu'à lui-même, sobre et
travailleur, fidèle à son père et à sa maison, jamais il n'a été accordé --
dit-il -- de festoyer avec ses amis. C'est là un signe qu'il ne comprend
pas la bonté de son père. Tant que ce frère, trop sûr de lui-même et de ses
mérites, jaloux et méprisant, rempli d'amertume et de colère, ne s'est pas
converti et réconcilié avec son père et son frère, le banquet n'est pas
encore pleinement la fête de la rencontre et des retrouvailles. L'homme --
tout homme -- est aussi ce frère aîné. L'égoïsme le rend jaloux, endurcit
son cœur, l'aveugle et le ferme aux autres et à Dieu...

      La parabole du fils prodigue est avant tout l'histoire ineffable du
grand amour d'un père... Mais en évoquant, sous la figure du frère aîné,
l'égoïsme qui divise les frères entre eux, elle devient aussi l'histoire de
la famille humaine... Elle dépeint la situation de la famille humaine
divisée par les égoïsmes, elle met en lumière la difficulté de satisfaire
le désir et la nostalgie d'être d'une même famille réconciliée et unie, et
elle rappelle donc la nécessité d'une profonde transformation des cœurs
pour redécouvrir la miséricorde du Père et pour vaincre l'incompréhension
et l'hostilité entre frères.




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