30 mai 2012

Evangile du jour

mercredi 30 mai 2012
Le mercredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire

Ste Jeanne d'Arc, vierge († 1431) - Mémoire en France où elle est patronne secondaire



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir »

Les lectures du jour

Mc 10,32-45.


Les disciples étaient en route avec Jésus pour monter à Jérusalem ; Jésus les précédait ; ils étaient effrayés, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze avec lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens,
ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Premier sermon pour le dimanche des Rameaux ; SC 202

« Le fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir »

      L'homme avait été créé pour servir son Créateur. Quoi de plus juste,
en effet, que de servir celui qui vous a mis au monde, sans qui vous ne
pouvez pas exister ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le
servir, c'est régner ? Mais l'homme a dit à son Créateur : « Je ne servirai
pas » (Jr 2,20). « Moi donc, je te servirai, dit le Créateur à l'homme.
Assieds-toi, je te servirai, je te laverai les pieds »...

      Oui, Christ « serviteur bon et fidèle » (Mt 25,21), tu as vraiment
servi, tu as servi en toute foi et toute vérité, en toute patience et toute
constance. Sans tiédeur, tu t'es élancé comme un géant pour courir dans la
voie de l'obéissance (Ps 18,6) ; sans feinte, tu nous as donné par
surcroît, après tant de si grandes fatigues, ta propre vie ; sans murmure,
flagellé et innocent, tu n'as pas ouvert la bouche (Is 53,7). Il est écrit
et c'est juste : « Le serviteur qui connaît la volonté de son maître et ne
la fait pas sera frappé de nombreux coups » (Lc 12,47). Mais ce
serviteur-ci, je vous le demande, quelles actions dignes n'a-t-il pas
accomplies ? Qu'a-t-il omis de ce qu'il devait faire ? « Il a bien fait
toutes choses », s'écrient ceux qui observaient sa conduite ; « il a fait
entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7,37). Il a accompli toutes
sortes d'actions dignes de récompense, alors comment a-t-il souffert tant
d'indignités ? Il a présenté son dos aux fouets, il a reçu une quantité
surprenante de coups atroces, son sang ruisselle de partout. Il a été
interrogé au milieu des opprobres et des tourments, comme un esclave ou un
malfaiteur qu'on soumet à la question pour lui arracher l'aveu d'un crime.
O détestable orgueil de l'homme dédaigneux de servir, et qui ne pouvait pas
être humilié par d'autre exemple que celui d'une telle servitude de son
Dieu ! ...

      Oui, mon Seigneur, tu as beaucoup peiné à me servir ; il serait juste
et équitable que dorénavant tu prennes du repos, et que ton serviteur, à
son tour, se mette à te servir ; son tour est venu... Tu as vaincu,
Seigneur, ce serviteur rebelle ; je tends la main pour recevoir tes liens,
je courbe la tête pour recevoir ton joug. Permets que je te serve.
Reçois-moi comme ton serviteur pour toujours, bien que serviteur inutile si
ta grâce n'est pas avec moi et ne travaille sans cesse à mes côtés (Sg
9,10).




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