31 décembre 2007

Evangile du jour

lundi 31 décembre 2007
7e jour dans l'Octave de Noël

Saint Sylvestre (+ 335)



Commentaire du jour
Cardinal John Henry Newman : « Et le Verbe s'est fait chair »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès
de Dieu,et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait,et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu.Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
PPS, t. 2, n° 3

« Et le Verbe s'est fait chair »

      Le Verbe était dès l'origine, le Fils Unique de Dieu. Avant que les
mondes soient créés, avant même que soit le temps, il était, dans le sein
du Père éternel, Dieu de Dieu et Lumière de Lumière, suprêmement béni dans
la connaissance qu'il avait du Père et dans la connaissance que le Père
avait de lui, recevant de lui toute perfection divine mais toujours un avec
celui qui l'avait engendré. Comme il est dit au début de l'Evangile : « Au
commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe
était Dieu »…

      Il aurait pu en vérité, lorsque l'homme est tombé, demeurer dans la
gloire qu'il avait avec le Père. Mais cet amour insondable qui s'était
montré à l'origine de notre création, insatisfait de voir son oeuvre gâtée,
l'a fait descendre du sein de son Père pour accomplir sa volonté et réparer
le mal dont le péché était cause. Avec une indulgence admirable, il est
venu, non plus revêtu de puissance, mais de faiblesse, sous la forme d'un
serviteur, sous l'apparence de l'homme déchu qu'il avait dessein de
relever. Ainsi il s'est humilié, souffrant toutes les infirmités de notre
nature, semblable à notre chair pécheresse, pareil au pécheur à l'exception
du péché, pur de toute faute mais soumis à toute tentation, et à la fin «
obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix » (Ph 2,8)...

      Ainsi le Fils de Dieu est devenu le Fils de l'homme -- mortel, mais
non pécheur ; héritier de nos infirmités, non de notre faute ; rejeton de
l'ancienne race, mais « commencement de la nouvelle création de Dieu » (cf
Ap 3,14). Marie, sa mère,…a donné une nature créée à celui qui était son
Créateur. Ainsi il est venu en ce monde, non pas sur les nuées du ciel,
mais né ici-bas, né d'une femme ; lui, fils de Marie, et elle, mère de
Dieu... Il était vraiment Dieu et homme, mais une seule personne…, un seul
Christ.




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ouverte et l'Etoile de la mer, secourez ce peuple qui tombe, mais qui
désire se relever. Au grand étonnement de la nature, vous avez donné
naissance à votre divin Auteur. Vierge dans la conception, Vierge après
l'enfantement, vous à qui Gabriel adresse le salut, daignez prendre pitié
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30 décembre 2007

Evangile du jour

dimanche 30 décembre 2007
Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

La Sainte Famille
Saint Roger (12ème siècle), Sts Sabin, Exupérance, Marcel, Vénustien et comp., martyrs (+ 303)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Lève-toi… car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant »

Les lectures du jour

Mt 2,13-15.19-23.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe
à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en
Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va
rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en
Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur
avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Après la mort d'Hérode, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en
Égypte
et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays
d'Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant. »
Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère, et rentra au pays d'Israël.
Mais, apprenant qu'Arkélaüs régnait sur la Judée à la place de son père
Hérode, il eut peur de s'y rendre. Averti en songe, il se retira dans la
région de Galilée
et vint habiter dans une ville appelée Nazareth. Ainsi s'accomplit ce que
le Seigneur avait dit par les prophètes : Il sera appelé Nazaréen.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon n° 2, pour la veille de l'Epiphanie (trad. Cerf 1991, p. 225)

« Lève-toi… car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant »

      Quand Joseph était en exil avec l'enfant et la mère, il a appris de
l'ange, pendant son sommeil, qu'Hérode était mort ; mais, ayant entendu
dire qu'Archelaüs son fils régnait dans le pays, il n'en a pas moins
continué d'avoir grande crainte que l'enfant ne soit tué. Hérode, qui
poursuivait l'enfant et voulait le tuer, c'est le monde qui, sans aucun
doute, tue l'enfant, le monde qu'il faut nécessairement fuir si on veut
sauver l'enfant. Mais une fois qu'on a fui le monde extérieurement…,
Archelaüs se lève et règne : il y a encore tout un monde en toi, un monde
dont tu ne triompheras pas sans beaucoup d'application et le secours de
Dieu.

      Car il y a trois ennemis forts et acharnés que tu as à vaincre en
toi, et c'est à peine si jamais on en triomphe. Tu seras attaqué par
l'orgueil de l'esprit : tu veux être vu, considéré, écouté… Le second
ennemi, c'est ta propre chair qui t'assaille par l'impureté corporelle et
spirituelle... Le troisième ennemi est celui qui t'attaque en t'inspirant
la méchanceté, des pensées amères, des soupçons, des jugements
malveillants, de la haine et des désirs de vengeance… Veux-tu devenir de
plus en plus cher à Dieu ? Tu dois renoncer complètement à de tels
procédés, car tout cela c'est bien Archelaüs, le méchant. Crains et prends
garde ; en vérité il veut tuer l'enfant…

      Joseph a été averti par l'ange et rappelé au pays d'Israël. Israël
signifie « terre de vision » ; Egypte veut dire « ténèbres »… C'est dans le
sommeil, c'est seulement dans le véritable abandon et la vraie passivité
que tu recevras l'invitation à en sortir, ainsi qu'il en est advenu pour
Joseph… Tu peux alors te rendre en Galilée, qui veut dire « passage ». Ici
l'on est au-dessus de toutes choses, on a tout traversé, et on arrive à
Nazareth, « la vraie floraison », le pays où s'épanouissent des fleurs de
la vie éternelle. Là on est certain de trouver un véritable avant-goût de
la vie éternelle ; là il y a pleine sécurité, paix inexprimable, joie et
repos ; là ne parviennent que les abandonnés, ceux qui se soumettent à Dieu
jusqu'à ce qu'il les dégage et qui ne cherchent pas à se libérer eux-mêmes
par la violence. Voilà ceux qui arrivent à cette paix, à cette floraison, à
Nazareth, et y trouvent ce qui fera leur joie éternelle. Que ce soit notre
partage à tous, et qu'en cela nous aide notre Dieu tout digne d'amour !




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29 décembre 2007

Evangile du jour

samedi 29 décembre 2007
5e jour dans l'Octave de Noël

Saint Thomas Becket (+ 1170)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix »

Les lectures du jour

Lc 2,22-35.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les
parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera
consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi
du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste
et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint
était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le
Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec
l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la
paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.
»
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un
signe de division.
- Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront
dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, § 1958-1963 (trad. Cerf 1964, p. 464)

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix »

      Après ma première messe sur la tombe de saint Pierre, voici les mains
du Saint Père Pie X, posées sur ma tête en bénédiction de bon augure pour
moi et pour ma vie sacerdotale commençante. Et après plus d'un demi-siècle,
voici mes propres mains étendues sur les catholiques -- et pas seulement
les catholiques -- du monde entier, en un geste de paternité universelle…
Comme saint Pierre et ses successeurs, je suis préposé au gouvernement de
l'Eglise du Christ tout entière, une, sainte, catholique et apostolique.
Tous ces mots sont sacrés et surpassent de façon inimaginable toute
exaltation personnelle ; ils me laissent dans la profondeur de mon néant,
élevé à la sublimité d'un ministère qui l'emporte sur toute grandeur et
toute dignité humaines.

      Quand, le 28 octobre 1958, les cardinaux de la sainte Eglise romaine
m'ont désigné à la responsabilité du troupeau universel du Christ Jésus, à
soixante-dix-sept ans, la conviction s'est répandue que je serais un pape
de transition. Au lieu de cela, me voici à la veille de ma quatrième année
de pontificat et dans la perspective d'un solide programme à déployer à la
face du monde entier qui regarde et attend. Quant à moi, je me trouve comme
saint Martin, qui « n'a pas craint de mourir ni refusé de vivre ».

      Je dois toujours me tenir prêt à mourir même subitement et à vivre
autant qu'il plaira au Seigneur de me laisser ici-bas. Oui, toujours. Au
seuil de ma quatre-vingtième année, je dois me tenir prêt : à mourir ou à
vivre. Et dans un cas comme dans l'autre, je dois veiller à ma
sanctification. Puisque partout on m'appelle « Saint Père », comme si
c'était mon premier titre, eh bien, je dois et veux l'être pour de vrai.




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28 décembre 2007

Evangile du jour

vendredi 28 décembre 2007
Fête des Saint Innocents, martyrs

Saints Innocents



Commentaire du jour
Saint Quodvultdeus : Enfants et témoins du Christ

Les lectures du jour

Mt 2,13-18.
Après la visite des mages à Bethléem, l'ange du Seigneur apparaît en songe
à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l'enfant et sa mère, et fuis en
Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va
rechercher l'enfant pour le faire périr. »
Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en
Égypte,
où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur
avait dit par le prophète : D'Égypte, j'ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une
violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à
Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait
préciser par les mages.
Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie :
Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte : c'est Rachel
qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont
plus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Quodvultdeus, évêque à Carthage de 437 à 453
Sermon 2 sur le Crédo ; PL 40, 655 (trad. Orval)

Enfants et témoins du Christ

Pourquoi as-tu peur, Hérode, d'entendre qu'un roi est né ? Il n'est
pas venu pour te détrôner mais pour vaincre le démon. Mais toi, tu ne le
comprends pas, et tu prends peur et tu entres en fureur. Pour perdre le
seul enfant que tu recherches, tu deviens le cruel assassin d'un grand
nombre. Ni l'amour des mères en larmes, ni le deuil des pères pleurant
leurs fils, ni les cris et les gémissements des enfants ne te retiennent.
Tu massacres ces petits dans leurs corps parce que la peur te tue en ton
coeur. Et tu penses que, si tu arrives à tes fins, tu pourras vivre
longtemps, alors que c'est la vie elle-même que tu cherches à tuer. Celui
qui est la source de la grâce, à la fois petit et grand, qui est couché
dans une crèche, fait trembler ton trône. Il réalise son dessein par toi
mais à ton insu. Il accueille les enfants de ses ennemis et en fait ses
enfants d'adoption.

Ces petits meurent pour le Christ sans le savoir ; leurs parents
pleurent la mort de martyrs. Alors qu'ils ne savaient pas encore parler, le
Christ les rend capables d'être ses témoins. Voilà comment règne ce Roi.
Déjà il opère la libération et donne le salut. Mais toi, Hérode, tu ignores
tout cela ; tu prends peur et tu entres en fureur. Et quand tu t'irrites
contre un petit enfant, tu te mets déjà à son service sans le savoir.

Qu'il est grand le don de la grâce ! Par quels mérites ces enfants
ont-ils gagné la victoire ? Ils ne parlent pas encore, et déjà ils
confessent le Christ. Leurs corps sont encore incapables d'engager le
combat, et déjà ils remportent les palmes de la victoire.




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27 décembre 2007

Evangile du jour

jeudi 27 décembre 2007
Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

Saint Jean (+ 103)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : L'enseignement de l'apôtre saint Jean

Les lectures du jour

Jn 20,2-8.
Le matin de Pâques, Marie-Madeleine couru trouver Simon-Pierre et l'autre
disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le
Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus
vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n'entre
pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau,
et il regarde le linceul resté là,
et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais
roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au
tombeau. Il vit, et il crut.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 9/8/06 (trad. DC n° 2365, p. 821 © Libreria Editrice Vaticana)

L'enseignement de l'apôtre saint Jean

S'il est une caractéristique qui ressort des écrits de saint Jean,
c'est l'amour… Certes, Jean n'est pas l'unique auteur des origines
chrétiennes à parler de l'amour. Étant donné que cela est constitutif et
essentiel au christianisme, tous les auteurs du Nouveau Testament en
parlent, bien qu'avec des accentuations diverses. Si nous prenons
maintenant le temps de réfléchir sur ce thème dans saint Jean, c'est parce
qu'il nous en a tracé avec insistance et d'une manière incisive les lignes
principales. Nous nous en remettons donc à ses paroles. Une chose est
certaine: il n'a pas fait un traité abstrait, philosophique ou même
théologique, sur ce qu'est l'amour. Non, Jean n'est pas un théoricien. En
effet, le véritable amour, par sa nature, n'est jamais purement spéculatif,
mais il est en référence directe, concrète et vérifiable, à des personnes
réelles. Eh bien, Jean, en tant qu'apôtre et ami de Jésus, nous fait voir
quelles sont les composantes ou mieux les phases de l'amour chrétien.
La première composante concerne la source même de l'amour, que l'apôtre
Jean situe en Dieu, en arrivant à affirmer que « Dieu est amour » (1Jn
4,16). Jean est l'unique auteur du Nouveau Testament à nous donner comme
une sorte de définition de Dieu. Il dit par exemple que « Dieu est Esprit »
(Jn 4,24) ou que « Dieu est lumière » (1Jn 1,15). Ici, par une intuition
fulgurante, il proclame que « Dieu est amour ». Remarquons-le bien : il
n'est pas affirmé simplement que « Dieu aime » et encore moins que «
l'amour est Dieu ». En d'autres mots, Jean ne se limite pas à décrire
l'agir divin, mais il remonte jusqu'à ses racines. De plus, il ne veut pas
attribuer une qualité divine à un amour générique et peut-être impersonnel.
Il ne remonte pas de l'amour à Dieu, mais il se tourne directement vers
Dieu pour définir sa nature par la dimension infinie de l'amour. Par là,
Jean veut dire que le constitutif essentiel de Dieu est l'amour et donc
toute l'activité de Dieu naît de l'amour et est marquée par l'amour. Tout
ce que Dieu fait, il le fait par amour et avec amour, même si nous ne
pouvons pas comprendre tout de suite que c'est de l'amour, le véritable
amour.




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26 décembre 2007

Evangile du jour

mercredi 26 décembre 2007
Fête de Saint Etienne, premier martyr

Saint Etienne (+ 35)



Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : Saint Etienne, le premier à suivre dans les pas du Christ

Les lectures du jour

Mt 10,17-22.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous
flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y
aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz
ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette
heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui
parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants
se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura
persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 37 (trad. SC 243, p. 233)

Saint Etienne, le premier à suivre dans les pas du Christ

      « Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que
vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à
suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la
mer ? Pas du tout, mais d'être doux et humbles de coeur (Mt 11,29) et
d'aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44).

      « Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux
évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu'il demeure dans le
Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ
a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père,
pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Ils ont en
effet perdu le sens et sont possédés d'un esprit mauvais, et alors qu'ils
nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution.
C'est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur
condamnation.

      C'est bien ce qu'a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a
suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu'il était frappé
d'une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses
ennemis, s'étant mis à genoux, il s'est écrié de toutes ses forces : «
Seigneur Jésus Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si
nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au
moins celui qui était son serviteur comme nous.




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25 décembre 2007

Evangile du jour

mardi 25 décembre 2007
Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

Nativité du Seigneur


Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Voilà le signe qui vous est donné : un nouveau-né…couché dans une mangeoire » (Lc 2,12)

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu,et le Verbe était auprès
de Dieu,et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait,et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu.Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (vers 1080-1157), abbé cistercien
1er sermon pour la Nativité (trad. Brésard, 2000 ans C ; cf SC 166, p. 167s)

« Voilà le signe qui vous est donné : un nouveau-né…couché dans une mangeoire » (Lc 2,12)

      « Un petit enfant nous est né » (Is 9,5). Et le Dieu de majesté,
s'anéantissant lui-même (Ph 2,7), s'est rendu semblable non seulement au
corps terrestre d'un mortel, mais encore à l'âge tendre et faible des
enfants… Ô sainte et douce enfance qui restitue à l'homme la véritable
innocence ! Par toi tout âge peut revenir à une bienheureuse enfance (Mt
18,3) et devenir conforme à l'Enfant-Dieu, non par la petitesse de ses
membres, mais par l'humilité du coeur et la douceur des moeurs…

      Pour te servir d'exemple, Dieu a voulu, alors qu'il était le plus
grand de tous, devenir le plus humble et le plus petit de tous. C'était peu
pour lui de se rendre au-dessous des anges en prenant la condition de la
nature mortelle ; il lui a fallu se faire plus petit que les hommes en
prenant l'âge et la faiblesse d'un enfant. Que l'homme pieux et humble y
prête attention, et qu'il s'en félicite. Que l'homme impie et orgueilleux y
prête attention, et qu'il en soit confondu. Qu'ils voient le Dieu infini
devenu enfant, un tout-petit qu'il faut adorer…

      En cette première manifestation aux mortels, Dieu préfère se montrer
sous les traits d'un petit enfant, apparaître plus aimable que redoutable.
Ainsi, puisqu'il vient sauver et non juger, il montre pour l'instant ce qui
pourrait susciter l'amour, et remet à plus tard ce qui pourrait inspirer la
crainte. Approchons-nous donc avec confiance du trône de sa grâce (He
4,16), nous qui ne pouvons même pas penser sans trembler au trône de sa
gloire. Ici, rien de terrible ni de sévère à redouter. Au contraire, tout
est bonté et douceur pour t'inspirer confiance. Vraiment, rien de plus
facile à apaiser que le coeur de cet enfant ; il devance tes offrandes de
paix et de satisfaction, et le premier, il t'envoie des messagers de paix
pour t'encourager à une réconciliation, à toi le coupable. Il te suffit de
le vouloir, et de le vouloir vraiment et parfaitement. Non seulement il
t'accordera son pardon, mais il te comblera de sa grâce. Bien plus,
estimant que ce n'est pas un gain négligeable que d'avoir retrouvé la
brebis perdue, il célébrera une fête avec ses anges (Lc 15,7).




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24 décembre 2007

Evangile du jour

lundi 24 décembre 2007
Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

ce soir : NATIVITE DU SEIGNEUR , solennité
Ste Adèle, veuve et abbesse (+ 735), Sts Martyrs d'Antioche en Syrie



Commentaire du jour
Julien de Vézelay : « Tu as fait resplendir cette nuit des clartés de la vraie lumière » (Prière d'ouverture de la messe)

Les lectures du jour

Lc 2,1-14.
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser
toute la terre —
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de
Syrie. —
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en
Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et
de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait
enfanter.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha
dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle
commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les
champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa
lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte,
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous
annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le
Messie, le Seigneur.
Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait
Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes
qu'il aime. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julien de Vézelay (vers 1080-vers 1160), moine bénédictin
1er sermon pour Noël (trad. SC 192, p. 45s ; cf Delhougne, Le Pères commentent)

« Tu as fait resplendir cette nuit des clartés de la vraie lumière » (Prière d'ouverture de la messe)

      « Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit était au
milieu de son cours rapide. Alors ta Parole toute-puissante, Seigneur, est
venue de ton trône royal » (Sg 18,14-15). Ce texte de l'Écriture désigne le
temps très saint où la Parole toute-puissante de Dieu est venue jusqu'à
nous pour nous parler de notre salut. Partant du secret le plus intime du
Père, elle est descendue dans le sein d'une mère… La Parole de Dieu vient
donc à nous de son trône royal ; elle s'abaisse pour nous élever ; elle
s'appauvrit pour nous enrichir ; elle se fait homme pour nous diviniser.

      Cette Parole avait dit : Que le monde soit, et le monde a été fait ;
elle avait dit : Que l'homme soit, et l'homme a été fait. Mais ce qu'elle
avait créé, la Parole ne l'a pas recréé aussi facilement. Elle a créé par
son commandement, mais elle a recréé par sa mort. Elle a créé en
commandant, mais elle a recréé en souffrant. « Vous m'avez donné bien de la
peine », dit-elle (cf Ml 2,17). L'univers, dans toute sa complexité, ne m'a
donné aucune peine pour l'organiser et le gouverner, car « je déploie ma
vigueur d'un bout du monde à l'autre et je gouverne l'univers avec douceur
» (Sg 8,1). Seul l'homme, violateur de ma loi, m'a donné de la peine, avec
ses péchés. C'est pourquoi, venant du trône céleste, je n'ai pas refusé de
me renfermer dans le sein d'une vierge et de m'unir en une seule personne
avec l'humanité déchue. Dès ma naissance on m'enveloppe de langes, on me
couche dans une mangeoire parce qu'il n'y a pas de place à l'auberge pour
le Créateur du monde…

      Toutes choses étaient plongées au milieu du silence, c'est-à-dire
entre les prophètes qui ne parlaient plus et les apôtres qui parleront plus
tard… Que la parole du Seigneur vienne encore maintenant vers ceux qui font
silence. Ecoutons ce que le Seigneur nous dit au fond de nous-mêmes. Que
les mouvements et les cris malencontreux de notre chair se taisent, que les
images désordonnées de notre spectacle intérieur fassent silence, pour que
nos oreilles attentives écoutent librement ce que dit l'Esprit, pour
qu'elles écoutent la voix qui est au-dessus du firmament.




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23 décembre 2007

Evangile du jour

dimanche 23 décembre 2007
Quatrième Dimanche de l'Avent

Quatrième Dimanche de l'Avent et Semaine avant Noël 7
St Jean de Kenty (+ 1473), St Servule (+ 570)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : « On lui donnera le nom d'Emmanuel »

Les lectures du jour

Mt 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par
le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on
donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l'Annonciation (trad. cf. Solesmes, Lectionnaire, t.1, p. 395)

« On lui donnera le nom d'Emmanuel »

« Emmanuel, qui se traduit ' Dieu-avec-nous ' ». Oui, Dieu avec nous
! Jusqu'alors, il était « Dieu au-dessus de nous », « Dieu en face de nous
», mais aujourd'hui il est « Emmanuel ». Aujourd'hui il est Dieu avec nous
dans notre nature, avec nous dans sa grâce ; avec nous dans notre
faiblesse, avec nous dans sa bonté ; avec nous dans notre misère, avec nous
dans sa miséricorde ; avec nous par amour, avec nous par lien de famille,
avec nous par tendresse, avec nous par compassion… Dieu avec nous!
Vous n'avez pas pu, vous les fils d'Adam, monter au ciel pour être avec
Dieu ; Dieu descend du ciel pour être Emmanuel, Dieu-avec-nous. Il vient
chez nous pour être Emmanuel, Dieu-avec-nous, et nous, nous négligeons de
venir à Dieu pour être en lui ! « Vous, humains, jusqu'où votre coeur
sera-t-il engourdi ? Pourquoi aimez-vous le néant et cherchez-vous le
mensonge ? » (Ps 4,3) Voici venue la vérité ; « pourquoi aimer le néant et
chercher le mensonge ? » Voici venue la parole vraie et inaltérable ; «
pourquoi chercher le mensonge ? » Voici Emmanuel, voici Dieu-avec-nous.
Comment pourrait-il être davantage avec moi ? Petit comme moi, faible
comme moi, nu comme moi, pauvre comme moi -- en tout, il est devenu
semblable à moi, prenant ce qui est mien et donnant ce qui est sien. Je
gisais mort, sans voix, sans sens ; la lumière même de mes yeux n'était
plus avec moi. Il est descendu aujourd'hui, cet homme si grand, « ce
prophète puissant en oeuvres et en paroles » (Lc 24,19). « Il a posé sa
face sur ma face, sa bouche sur ma bouche, ses mains sur mes mains » (2R
4,34) et il s'est fait Emmanuel, Dieu-avec-nous !




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22 décembre 2007

Evangile du jour

samedi 22 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 6
Ste Françoise-Xavière Cabrini, fondatrice (+ 1917), Bse Marie Mancini de Pise, veuve et o.p. (+ 1431)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Exaltons tous ensemble son nom » (Ps 33,4)

Les lectures du jour

Lc 1,46-56.
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront
bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna
chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire de St Luc, 2, 26-27 (trad. SC 45, p.83 rev.)

« Exaltons tous ensemble son nom » (Ps 33,4)

      Qu'en tous réside l'âme de Marie pour glorifier le Seigneur ; qu'en
tous réside l'esprit de Marie pour exulter en Dieu. S'il n'y a physiquement
qu'une seule Mère du Christ, par la foi le Christ est le fruit de tous, car
toute âme reçoit le Verbe de Dieu, à condition de rester sans tache,
préservée du mal et du péché, gardant la chasteté dans une pureté
inaltérée. Toute âme donc qui parvient à cet état exalte le Seigneur, comme
l'âme de Marie a exalté le Seigneur et comme son esprit a tressailli dans
le Dieu Sauveur.

      Le Seigneur est en effet magnifié, ainsi que vous l'avez lu ailleurs
: « Magnifiez le Seigneur avec moi » (Ps 33,4). Non que la parole humaine
puisse ajouter quelque chose au Seigneur, mais parce qu'il grandit en nous.
Car « le Christ est l'image de Dieu » (2Co 4,4), et alors l'âme qui fait
quelque chose de juste et religieux magnifie cette image de Dieu, à la
ressemblance de qui elle a été créée. Alors aussi, en la magnifiant, elle
participe en quelque sorte à sa grandeur et s'en trouve élevée ; elle
semble reproduire en elle cette image par les brillantes couleurs de ses
bonnes oeuvres et la copier en quelque sorte par ses vertus.




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21 décembre 2007

SAINT ET JOYEUX NOËL !

L'EVANGILE AU QUOTIDIEN
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«Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6, 68



Madame, Monsieur,
Chers abonnés,


L'Equipe de l'Evangile au Quotidien vous souhaite de tout cœur un TRES SAINT ET TRES JOYEUX NOËL, dans la contemplation de la naissance du Christ.

A Noël, en « cette sainte nuit éclatante par la naissance de celui qui est la vraie lumière », « les merveilles abondent, les richesses se multiplient, car le trésor est ouvert : celle qui enfante est mère et vierge, celui qui est enfanté est Dieu et homme... » (Saint Bernard). « Que les cieux se réjouissent, que la terre tressaille devant la face du Seigneur », « car un Sauveur nous est né aujourd'hui « , « il gouvernera l'univers dans sa justice, et les peuples dans sa vérité. »


Vous remerciant pour votre fidélité, recevez, chers abonnés, l'assurance de nos sentiments dévoués,

L'Equipe de l'Evangile au Quotidien,
Sr Anne-Emmanuel, Isabelle, Thérèse, Bertrand, Eric et Grégor.


PS : Nous remercions encore tous ceux qui ont fait connaître le service et ont contribué à son fonctionnement. Ces derniers recevront un reçu début janvier.
Si vous voulez contribuer au financement de l'Evangile au Quotidien (et bénéficier d'une réduction d'impôts pour l'année 2007, voir ci-dessous), adressez un don, soit directement depuis la page sécurisée accessible par le menu « Faire un don » http://www.levangileauquotidien.org , soit par courrier postal à l'adresse suivante : L'Evangile au Quotidien, 4, quai Koch, 67000 Strasbourg. Merci.

Evangile du jour

vendredi 21 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (21 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 5
Sts Pierre Thi et André Dung, martyrs au Tonkin (+ 1839), St Pierre Canisius, docteur de l'Eglise (+ 1597)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Heureuse, celle qui a cru »

Les lectures du jour

Lc 1,39-45.
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la
montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit
en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le
fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli
d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour l'octave de l'Assomption, Sur les douze prérogatives de Marie

« Heureuse, celle qui a cru »

Marie est bienheureuse, comme sa cousine Elisabeth le lui a dit, non
seulement parce que Dieu l'a regardée, mais parce qu'elle a cru. Sa foi est
le plus beau fruit de la bonté divine. Mais il a fallu l'art ineffable du
Saint Esprit survenant en elle pour qu'une telle grandeur d'âme s'unisse à
une telle humilité, dans le secret de son coeur virginal. L'humilité et la
grandeur d'âme de Marie, comme sa virginité et sa fécondité, sont pareilles
à deux étoiles qui s'éclairent mutuellement, car en Marie la profondeur de
l'humilité ne nuit en rien à la générosité d'âme et réciproquement. Alors
que Marie se jugeait si humblement elle-même, elle n'en a été pas moins
généreuse dans sa foi en la promesse qui lui était faite par l'ange. Elle
qui se regardait uniquement comme une pauvre petite servante, elle n'a
nullement douté qu'elle soit appelée à ce mystère incompréhensible, à cette
union prodigieuse, à ce secret insondable. Et elle a cru tout de suite
qu'elle allait vraiment devenir la mère de Dieu-fait-homme. C'est la
grâce de Dieu qui produit cette merveille dans le coeur des élus ;
l'humilité ne les rend pas craintifs et timorés, pas plus que la générosité
de leur âme ne les rend orgueilleux. Au contraire, chez les saints, ces
deux vertus se renforcent l'une l'autre. La grandeur d'âme non seulement
n'ouvre la porte à aucun orgueil, mais c'est elle surtout qui fait pénétrer
plus avant dans le mystère de l'humilité. En effet, les plus généreux au
service de Dieu sont aussi les plus pénétrés de la crainte du Seigneur et
les plus reconnaissants pour les dons reçus. Réciproquement, quand
l'humilité est en jeu, aucune lâcheté ne se glisse dans l'âme. Moins une
personne a coutume de présumer de ses propres forces, même dans les plus
petites choses, plus elle se confie dans la puissance de Dieu, même dans
les plus grandes.




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20 décembre 2007

Evangile du jour

jeudi 20 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 4
St Dominique de Silos, abbé (+ 1073)



Commentaire du jour
Saint Amédée de Lausanne : L'Esprit Saint suscite la nouvelle création en Marie

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.
Au sixième mois d'Elisabeth, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une
ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le
Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis
vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître
sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la
femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour
moi selon ta parole. »Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
3ème homélie mariale (trad. SC 72, p. 107 rev.)

L'Esprit Saint suscite la nouvelle création en Marie

« L'Esprit Saint viendra sur toi ». Il surviendra en toi, Marie. En
d'autres saints il est venu, en d'autres il viendra ; mais en toi, il
surviendra… Il surviendra par la fécondité, par l'abondance, par la
plénitude de son effusion en tout ton être. Quand il t'aura remplie, il
sera encore sur toi, il planera sur tes eaux pour faire en toi une oeuvre
meilleure et plus admirable que lorsque, porté sur les eaux au
commencement, il faisait évoluer la matière créée jusqu'en ses diverses
formes (Gn 1,2). « Et la force du Très Haut te prendra sous son ombre ». Le
Christ, force et sagesse de Dieu, te prendra sous son ombre ; alors de toi
il prendra la nature humaine, et la plénitude de Dieu que tu ne pourrais
pas porter, il va la garder tout en assumant notre chair. Il va te prendre
sous son ombre parce que l'humanité qui sera prise par le Verbe fera écran
à la lumière inaccessible de Dieu ; cette lumière, tamisée par son écran,
pénétrera tes entrailles très chastes... Nous t'en prions donc,
Souveraine, très digne Mère de Dieu, ne méprise pas aujourd'hui ceux qui
demandent avec crainte, ceux qui cherchent avec piété, ceux qui frappent
avec amour. Nous t'en prions, dis-nous quel sentiment t'a émue, quel amour
t'a saisie…lorsque cela s'est accompli en toi, lorsque le Verbe a pris
chair de toi ? Dans quel état se trouvait ton âme, ton coeur, ton esprit,
tes sens et ta raison ? Tu flambais comme le buisson qui jadis a été montré
à Moïse, et tu ne brûlais pas (Ex 3,2). Tu te fondais en Dieu, mais tu ne
te consumais pas. Ardente, tu fondais sous le feu d'en haut ; mais de ce
feu divin tu reprenais des forces, pour être toujours ardente et te fondre
encore en lui… Tu es devenue plus vierge –- et même plus que vierge, parce
que vierge et mère. Nous te saluons donc, pleine de grâce, le Seigneur est
avec toi ; tu es bénie entre les femmes et le fruit de tes entrailles est
béni.




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19 décembre 2007

Evangile du jour

mercredi 19 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 3
St Anastase Ier, pape (+ 401), Sts Martyrs du Tonkin (+ 1838), Bx Urbain V, pape (+ 1370)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Voici que tu devras garder le silence »

Les lectures du jour

Lc 1,5-25.
Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre nommé
Zacharie, du groupe d'Abia. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle
s'appelait Élisabeth.
Tous les deux vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous
les commandements et les préceptes du Seigneur d'une manière irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile, et tous deux
étaient âgés.
Or, tandis que Zacharie, au jour fixé pour les prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage liturgique, pour aller offrir
l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute l'assemblée du peuple se tenait dehors en prière à l'heure de
l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut debout à droite de l'autel de l'encens.
En le voyant, Zacharie fut bouleversé et saisi de crainte.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été
entendue : ta femme Élisabeth te donnera un fils, et tu le nommeras Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, beaucoup d'hommes se réjouiront de
sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boissons
fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu,
il marchera devant le Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète
Élie, pour faire revenir le coeur des pères vers leurs enfants, convertir
les rebelles à la sagesse des hommes droits, et préparer au Seigneur un
peuple capable de l'accueillir. »
Mais Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, je suis un vieil homme, et ma femme aussi est âgée. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel ; je me tiens en présence de Dieu,
et j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu devras garder le silence, et tu ne pourras plus parler
jusqu'au jour où cela se réalisera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles
: elles s'accompliront lorsque leur temps viendra. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait de voir qu'il restait si
longtemps dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il
avait eu une vision dans le sanctuaire. Il leur faisait des signes, car il
demeurait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service au Temple, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth devint enceinte. Pendant cinq
mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu'il a daigné mettre fin à
ce qui faisait ma honte aux yeux des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (vers 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon pour la fête de Noël (trad. Cerf 1991, p.15s)

« Voici que tu devras garder le silence »

      A Noël nous fêtons une triple naissance… La première et la plus
sublime naissance est celle du Fils unique engendré par le Père céleste
dans l'essence divine, dans la distinction des personnes. La seconde
naissance est celle qui s'accomplit par une mère qui dans sa fécondité a
gardé la pureté absolue de sa chasteté virginale. La troisième est celle
par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité,
spirituellement, par la grâce et l'amour, dans une bonne âme…

      Pour cette troisième naissance, il ne doit rester en nous qu'une
recherche simple et pure de Dieu sans plus aucun désir d'avoir rien qui
nous soit propre…, avec la seule volonté d'être à lui, de lui faire place
de la façon la plus élevée, la plus intime avec lui, pour qu'il puisse
accomplir son oeuvre et naître en nous sans que nous y mettions obstacle…
C'est pourquoi saint Augustin nous dit : « Vide-toi pour que tu puisses
être rempli ; sors afin de pouvoir entrer », et ailleurs : « Ô toi, âme
noble, noble créature, pourquoi cherches-tu en dehors de toi ce qui est en
toi, tout entier, de la façon la plus vraie et la plus manifeste ? Et
puisque tu participes à la nature divine, que t'importent les choses créées
et qu'as-tu donc à faire avec elles ? » Si l'homme préparait ainsi la place
au fond de lui-même, Dieu, sans aucun doute, serait obligé de le remplir et
complètement ; sinon le ciel se romprait plutôt pour remplir le vide. Dieu
ne peut pas laisser les choses vides ; ce serait contraire à sa nature, à
sa justice.

      C'est pourquoi tu dois te taire ; alors le Verbe de cette naissance
pourra être prononcé en toi et tu pourras l'entendre. Mais sois bien sûr
que si tu veux parler, lui doit se taire. On ne peut mieux servir le Verbe
qu'en se taisant et en écoutant. Si donc tu sors complètement de toi-même,
Dieu entrera tout entier ; autant tu sors, autant il entre, ni plus ni
moins.




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18 décembre 2007

Evangile du jour

mardi 18 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 2
St Gatien, évêque (3ème s.)



Commentaire du jour
Jean Paul II : « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit »

Les lectures du jour

Mt 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par
le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on
donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Paul II
Redemptoris custos, §4

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit »

Au début de son pèlerinage de foi, la foi de Marie rencontre la foi
de Joseph. Si Elisabeth a dit de la Mère du Rédempteur : « Bienheureuse
celle qui a cru » (Lc 1,45), on peut en un sens attribuer aussi cette
béatitude à Joseph, car il a répondu affirmativement à la Parole de Dieu
quand elle lui a été transmise en ce moment décisif. Joseph, il est vrai,
n'a pas répondu à l'annonce de l'ange comme Marie, mais il « fit ce que
l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse ». Ce
qu'il a fait est pure « obéissance de la foi » (Rm 1,5). On peut dire
que ce qu'a fait Joseph l'unit d'une manière toute spéciale à la foi de
Marie ; il a accepté comme une vérité venant de Dieu ce qu'elle avait déjà
accepté lors de l'Annonciation. Le Concile Vatican II dit : « A Dieu qui
révèle est due l'obéissance de la foi par laquelle l'homme s'en remet tout
entier et librement à Dieu dans un complet hommage d'intelligence et de
volonté à Dieu qui révèle et dans un assentiment volontaire à la révélation
qu'il fait » (Dei Verbum, 5). Cette phrase, qui touche à l'essence même de
la foi, s'applique parfaitement à Joseph de Nazareth. Il est devenu
donc d'une façon singulière le dépositaire du mystère « tenu caché depuis
les siècles en Dieu » (Ep 3,9), de même que Marie l'est devenue en ce
moment décisif appelé par l'apôtre Paul « la plénitude du temps », lorsque
« Dieu envoya son Fils, né d'une femme…afin de racheter les sujets de la
Loi, pour leur conférer l'adoption filiale » (Ga 4,4-5)… Joseph est, avec
Marie, le premier dépositaire de ce mystère divin… En ayant devant les yeux
le texte des deux évangélistes Matthieu et Luc, on peut dire également que
Joseph est le premier à participer à la foi de la Mère de Dieu et qu'ainsi
il soutient son épouse dans la foi à l'Annonciation divine ; il est placé
le premier par Dieu sur le chemin du pèlerinage de foi de Marie… Le chemin
personnel de Joseph, son pèlerinage de foi, se conclura le premier…;
cependant, le chemin de foi de Joseph suit la même direction.




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17 décembre 2007

Evangile du jour

lundi 17 décembre 2007
Férie de l'Avent : semaine avant Noël (17 déc.)

Semaine préparatoire à Noël 1
Ste Olympiade, veuve (+ 408), St Judicaël (Gaël), roi (v. 650)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Marie, de laquelle fut engendré Jésus »

Les lectures du jour

Mt 1,1-17.
Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham
:
Abraham engendra Isaac,Isaac engendra Jacob,Jacob engendra Juda et ses
frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,Pharès engendra
Esrom,Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab,Aminadab engendra Naassone,Naassone engendra
Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,Booz, de son union avec
Ruth, engendra Jobed,Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.David, de son union avec la femme d'Ourias,
engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat,Josaphat engendra Joram,Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,Joatham engendra Acaz,Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,Manassé engendra Amone,Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel,Salathiel engendra
Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud,Abioud engendra Éliakim,Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim,Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar,Éléazar engendra Mattane,Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,de laquelle fut engendré Jésus,que
l'on appelle Christ (ou Messie).
Le nombre total des générations est donc : quatorze d'Abraham jusqu'à
David, quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze de l'exil à
Babylone jusqu'au Christ.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise, « Lumen Gentium », 55

« Marie, de laquelle fut engendré Jésus »

Les saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que
la sainte Tradition, montrent avec une clarté grandissante le rôle de la
Mère du Sauveur dans l'histoire du salut et nous la mettent, pour ainsi
dire, sous les yeux. Les livres de l'Ancien Testament décrivent l'histoire
du salut, où la venue du Christ dans le monde s'est préparée lentement. Ces
documents des premiers âges, selon l'intelligence qu'en a l'Eglise à la
lumière de la révélation parfaite qui devait suivre, mettent peu à peu en
une lumière toujours plus claire la figure d'une femme : la Mère du
Rédempteur. C'est elle qu'on devine déjà présentée prophétiquement sous
cette lumière dans la promesse de la victoire sur le serpent qui est faite
à nos premiers parents tombés dans le péché (Gn 3,15). Pareillement, c'est
elle la Vierge qui concevra et mettra au monde un Fils dont le nom sera
Emmanuel (Is 7,14;Mi 5,2). Elle est au premier rang de ces humbles et de
ces pauvres du Seigneur qui attendent le salut avec confiance et reçoivent
de lui le salut. Et enfin, avec elle, fille sublime de Sion, après la
longue attente de la promesse, les temps s'accomplissent et une nouvelle
dispensation s'instaure lorsque le Fils de Dieu prend d'elle la nature
humaine pour libérer l'homme du péché par les mystères de sa chair.




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16 décembre 2007

Evangile du jour

dimanche 16 décembre 2007
Troisième Dimanche de l'Avent

Troisième Dimanche de l'Avent
Sts martyrs d'Afrique (+ 482), Ste Adélaïde, veuve et impératrice (+ 999), Bse Marie des Anges, o.c.d. (+ 1717)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Jean le Baptiste, précurseur du Christ dans la mort comme dans la vie

Les lectures du jour

Mt 11,2-11.
Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il
lui envoya demander par ses disciples :
« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et
voyez :
Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les
sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée
aux pauvres.
Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »
Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux
foules à propos de Jean : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau
agité par le vent ?...
Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? un homme aux vêtements luxueux ? Mais
ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien
plus qu'un prophète.
C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de
toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand
que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux
est plus grand que lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Homélies sur l'Evangile, n° 6 (trad. Barroux rev.)

Jean le Baptiste, précurseur du Christ dans la mort comme dans la vie

      Pourquoi, une fois emprisonné, Jean le Baptiste envoie-t-il ses
disciples demander : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en
attendre un autre ? », comme s'il ne connaissait pas celui qu'il avait
montré ?... Cette question trouve vite sa réponse si l'on examine le temps
et l'ordre dans lesquels se sont déroulés les faits. Sur les rives du
Jourdain, Jean a affirmé que Jésus était le Rédempteur du monde (Jn 1,29) ;
une fois emprisonné, il demande pourtant s'il est bien celui qui doit
venir. Ce n'est pas qu'il doute que Jésus soit le Rédempteur du monde, mais
il cherche à savoir si celui qui était venu en personne dans le monde va
aussi descendre en personne dans les prisons du séjour des morts. Car celui
que Jean a déjà annoncé au monde en tant que précurseur, il le précède
encore aux enfers par sa mort… C'est comme s'il disait clairement : « De
même que tu as daigné naître pour les hommes, fais-nous savoir si tu
daigneras aussi mourir pour eux, de sorte que, précurseur de ta naissance,
je le devienne aussi de ta mort et que j'annonce au séjour des morts que tu
vas venir, comme j'ai déjà annoncé au monde que tu étais venu ».

      C'est pour cela que la réponse du Seigneur traite de l'abaissement de
sa mort aussitôt après avoir énuméré les miracles opérés par sa puissance :
« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les
sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés.
Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi ! » A la vue de tant de
signes et de si grands prodiges, personne n'avait sujet de trébucher, mais
bien plutôt d'admirer. Il s'éleva cependant une grave occasion de scandale
dans l'esprit de ceux qui ne croyaient pas lorsqu'ils le virent mourir,
même après tant de miracles. D'où le mot de Paul : « Nous prêchons un
Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens » (1Co
1,23)... Quand donc le Seigneur dit : « Heureux celui qui ne trébuchera pas
à cause de moi », ne veut-il pas désigner clairement l'abjection et
l'abaissement de sa mort ? C'est comme s'il disait ouvertement : « Il est
vrai que je fais des choses admirables, mais je ne refuse pas pour autant
de souffrir des choses ignominieuses. Puisque je vais suivre Jean le
Baptiste en mourant, que les hommes se gardent bien de mépriser en moi la
mort, eux qui vénèrent en moi les miracles ».




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15 décembre 2007

Evangile du jour

samedi 15 décembre 2007
Le samedi de la 2e semaine de l'Avent

Ste Virginie Centurione Bracelli, fondatrice (+ 1651), Ste Ninon, vierge (4ème s.)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Je vous le déclare : Elie est déjà venu »

Les lectures du jour

Mt 17,10-13.
Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils
que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître,
ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme, lui aussi,
va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 10-11 (trad. cf. SC 34)

« Je vous le déclare : Elie est déjà venu »

A propos de Jean le Baptiste, nous lisons chez Luc : « Il sera grand
devant le Seigneur, et il ramènera beaucoup des fils d'Israël au Seigneur
leur Dieu. Il marchera devant lui avec l'esprit et la puissance d'Elie,
afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1,15s). Pour
qui donc a-t-il préparé un peuple et devant quel Seigneur a-t-il été grand
? Sans aucun doute devant celui qui a dit que Jean avait quelque chose de «
plus qu'un prophète » et que « personne d'entre les enfants des femmes
n'était plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,9.11). Car Jean préparait
un peuple en annonçant d'avance à ses compagnons de servitude la venue du
Seigneur et en leur prêchant la pénitence, afin que, lorsque le Seigneur
serait présent, ils soient en état de recevoir son pardon, qu'ils
reviennent à celui dont ils s'étaient éloignés par leurs péchés et leurs
transgressions… C'est pourquoi, en les ramenant à leur Seigneur, Jean
préparait au Seigneur un peuple bien disposé, dans l'esprit et la puissance
d'Elie… Jean l'évangéliste nous dit : « Il y eut un homme envoyé par
Dieu ; son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre
témoignage à la Lumière. Il n'était pas la Lumière, mais il venait pour lui
rendre témoignage » (1,6-8). Ce précurseur, Jean le Baptiste, qui rendait
témoignage à la lumière, a été envoyé sans aucun doute par le Dieu
qui…avait promis par les prophètes d'envoyer son messager devant la face de
son Fils pour lui préparer le chemin (Ml 3,1;Mc 1,2), c'est-à-dire pour
rendre témoignage à la Lumière dans l'esprit et la puissance d'Élie...
Précisément parce que Jean est un témoin, le Seigneur dit qu'il était plus
qu'un prophète. Tous les autres prophètes ont annoncé la venue de la
lumière du Père et ont désiré être jugés dignes de voir celui qu'ils
prêchaient. Jean a prophétisé comme eux mais il l'a vu présent, il l'a
montré et a persuadé beaucoup de croire en lui, si bien qu'il a tenu à la
fois la place d'un prophète et celle d'un apôtre. Voilà pourquoi le Christ
dit de lui qu'il était « plus qu'un prophète ».




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14 décembre 2007

Evangile du jour

vendredi 14 décembre 2007
Le vendredi de la 2e semaine de l'Avent

St Jean de la Croix, docteur de l'Eglise (+ 1591), Ste Odile (VIIème siècle)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur

Les lectures du jour

Mt 11,16-19.
A qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis
sur les places, qui en interpellent d'autres :
'Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons
entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.'
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on
dit : 'C'est un possédé' !
Le Fils de l'homme est venu : il mange et il boit, et l'on dit : 'C'est un
glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la
sagesse de Dieu se révèle juste, à travers ce qu'elle fait. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-vers 420), évêque
Sermon CC 61a ; PL 57, 233 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 25 rev.)

Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur

Même sans que je vous en parle, frères, le temps suffit à nous
avertir que l'anniversaire de la Nativité du Christ notre Seigneur est
proche. La création elle-même exprime l'imminence d'un événement qui
restaure tout pour le mieux. Elle aussi désire avec impatience voir
illuminer ses ténèbres de l'éclat d'un soleil plus brillant que le soleil
ordinaire. Cette attente de la création du renouvellement de son cycle
annuel nous invite à attendre la naissance du nouveau soleil qu'est le
Christ qui illumine les ténèbres de nos péchés. Le soleil de justice (Ml
3,20), qui apparaîtra dans toute sa force, dissipera l'obscurité de nos
péchés qui a duré trop longtemps. Il ne supporte pas que le cours de notre
vie soit étouffé par les ténèbres de l'existence ; il veut la dilater par
sa puissance. Alors, de même qu'en ces jours du solstice, la création
répand plus largement sa lumière, déployons ainsi notre justice. De même
que la clarté de ce jour est le bien commun des pauvres et des riches, que
nos largesses s'étendent sans compter aux voyageurs et aux pauvres. Le
monde, en ces temps-ci, restreint la durée des ténèbres ; et nous,
retranchons aux ombres de notre avarice… Qu'en nos coeurs toute glace fonde
; que la semence de la justice croisse, réchauffée par les rayons du
Sauveur. Donc, frères, préparons-nous à accueillir le jour de la
naissance du Seigneur en nous parant de vêtements éclatants de blancheur.
Je parle de ceux qui habillent l'âme, non le corps. Le vêtement qui habille
notre corps est une tunique sans importance. Mais c'est le corps, objet
précieux, qui habille l'âme. Le premier vêtement est tissé par des mains
humaines ; le second est l'oeuvre des mains de Dieu. Et c'est pourquoi il
faut veiller avec la plus grande sollicitude à préserver de toute tache
l'oeuvre de Dieu… Avant la Nativité du Seigneur, purifions notre conscience
de toute souillure. Présentons-nous, non revêtus de soie, mais plutôt
d'oeuvres de valeur… Commençons donc par orner notre sanctuaire intérieur.




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13 décembre 2007

Evangile du jour

jeudi 13 décembre 2007
Le jeudi de la 2e semaine de l'Avent

Ste Lucie de Syracuse, vierge et martyre (+ 305)



Commentaire du jour
Origène : La vraie violence qui s'empare du Royaume des cieux

Les lectures du jour

Mt 11,11-15.
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand
que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux
est plus grand que lui.
Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux
subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer.
Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu'à Jean.
Et, si vous voulez bien comprendre, le prophète Élie qui doit venir, c'est
lui.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, n° 5 (trad. SC 71, p. 166)

La vraie violence qui s'empare du Royaume des cieux

      Josué a traversé le Jourdain pour attaquer la ville de Jéricho. Mais
Saint Paul enseigne : « Nous ne luttons pas contre des hommes, mais contre
les forces invisibles, les puissances des ténèbres qui dominent le monde,
les esprits du mal qui sont au-dessus de nous » (Ep 6,12). Les choses qui
ont été écrites sont des images et des symboles. Car Paul dit ailleurs : «
Ces évènements servaient d'exemple ; ils ont été écrits pour notre
instruction, à nous qui voyons arriver la fin des temps » (1Co 10,11). Si
donc ces choses ont été écrites pour notre instruction, eh bien ! pourquoi
tardes-tu ? Comme Josué, partons pour la guerre, prenons d'assaut la plus
vaste cité de ce monde, c'est-à-dire la méchanceté, et détruisons les
murailles orgueilleuses du péché.

      Regarderais-tu alentour quel chemin il faut prendre, quel champ de
bataille il faut choisir ? Tu vas trouver, sans doute, mes paroles
étonnantes, elles sont pourtant vraies : limite tes recherches à toi seul.
En toi est le combat que tu vas livrer, à l'intérieur de toi l'édifice du
mal et du péché qu'il faut abattre ; ton ennemi sort du fond de ton coeur.
Ce n'est pas moi qui le dis, mais le Christ ; écoute-le : « C'est du coeur
que viennent les pensées mauvaises, meurtres, adultères, inconduites, vols,
faux témoignages, diffamations » (Mt 15,19). Réalises-tu la puissance de
cette armée ennemie qui s'avance contre toi du fond de ton coeur ? Voilà
nos vrais ennemis.




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