30 septembre 2011

Evangile du jour

vendredi 30 septembre 2011
Le vendredi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Jérôme (340-420) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Celui qui vous écoute, m'écoute »

Les lectures du jour

Lc 10,13-16.


En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : " Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts !
Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 49, §23

« Celui qui vous écoute, m'écoute »

Quelqu'un, ayant entendu le verset « Offre à Dieu un sacrifice de
louange » (Ps 49,14), s'était dit : « Tous les jours, en me levant, j'irai
à l'église, j'y chanterai un hymne du matin ; en fin de journée un hymne du
soir ; puis chez moi un troisième et un quatrième hymne. Ainsi, je ferai
tous les jours un sacrifice de louange et je l'offrirai à mon Dieu ». C'est
bien de faire ainsi, si tu le fais vraiment, mais garde-toi de te rassurer
sur ce que tu fais, et crains que, tandis que ta langue parle bien devant
Dieu, ta vie ne parle mal devant lui... Prends garde de vivre mal, tout en
parlant bien. Pourquoi cela ? Parce que Dieu dit au pécheur : «
Qu'as-tu à réciter mes commandements, à garder mon alliance à la bouche,
[toi qui rejettes mes paroles derrière toi] ? » (v. 16-17) Voyez avec
quelle crainte nous devons vous parler... Vous, mes frères, vous êtes en
sécurité : si vous entendez dire de bonnes choses, c'est Dieu que vous
entendez, quelle que soit la bouche qui vous parle. Mais Dieu n'a pas voulu
laisser ceux qui parlent sans les reprendre, de peur qu'ils ne s'endorment
en sécurité dans une vie de désordre, se disant qu'ils parlent du bien, se
disant : « Dieu ne voudra pas nous perdre, nous par qui il a voulu dire de
si bonnes choses à son peuple ». Donc, vous qui parlez, qui que vous soyez,
écoutez ce que vous dites ; vous qui voulez être écoutés, écoutez-vous,
vous les premiers... Puissé-je écouter le premier, puissé-je écouter,
écouter mieux que tous « ce que le Seigneur Dieu dit en moi, car il fait
entendre des paroles de paix à son peuple » (Ps 84,9).




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29 septembre 2011

Evangile du jour

jeudi 29 septembre 2011
Fête des Sts Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Bénissez le Seigneur, vous ses anges..., serviteurs, ouvriers de son désir » (Ps 102,20-21)

Les lectures du jour

Jn 1,47-51.


Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er Sermon pour la fête de saint Michel

« Bénissez le Seigneur, vous ses anges..., serviteurs, ouvriers de son désir » (Ps 102,20-21)

      Nous célébrons aujourd'hui la fête des saints anges... Mais que
pouvons-nous dire de ces esprits angéliques ? Voici notre foi : nous
croyons qu'ils jouissent de la présence et de la vue de Dieu, qu'ils
possèdent un bonheur sans fin, ces biens du Seigneur « que l'œil n'a pas
vus, ni l'oreille entendus, qui ne sont pas montés jusqu'au cœur de
l'homme » (1Co 2,9). Qu'est-ce qu'un simple mortel peut dire à ce sujet à
d'autres hommes mortels, incapable qu'il est de concevoir de telles
choses ?... S'il est impossible de parler de la gloire des saints anges en
Dieu, nous pouvons au moins parler de la grâce et de l'amour qu'ils
manifestent à notre égard, car ils jouissent non seulement d'une dignité
incomparable mais aussi d'une serviabilité pleine de bonté... Si nous ne
pouvons pas comprendre leur gloire, nous nous attachons d'autant plus
étroitement à la miséricorde dont sont remplis ces familiers de Dieu, ces
citoyens du ciel, ces princes du paradis.

      L'apôtre Paul lui-même, qui a contemplé de ses yeux la cour céleste
et qui en a connu les secrets (2Co 12,2), nous atteste que « tous les anges
sont des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service en faveur de
ceux qui doivent hériter du salut » (He 1,14). Ne voyez là rien
d'incroyable, puisque le Créateur, le Roi des anges lui-même « est venu,
non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la multitude
des hommes » (Mc 10,45). Quel ange dédaignerait donc un tel service où l'a
devancé celui que les anges servent dans les cieux avec empressement et
avec joie ?




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28 septembre 2011

Evangile du jour

mercredi 28 septembre 2011
Le mercredi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Simón de Rojas, o.ss.t. (1552-1624),  St Wenceslas, martyr († 936)



Commentaire du jour
Un compagnon de saint François d'Assise : « Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête »

Les lectures du jour

Lc 9,57-62.


En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Un compagnon de saint François d'Assise (13ème siècle)
Sacrum commercium, 22 (trad. Vorreux, Documents, p. 1289 rev. ; cf AELF)

« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête »

      Ô Dame Pauvreté, le fils du Père souverain « est devenu amoureux de
ta beauté » (Sg 8,2)..., sachant que tu serais sa plus fidèle compagne.
Avant qu'il ne descende de sa patrie lumineuse, c'est toi qui lui a préparé
un endroit convenable, un trône où s'asseoir, un lit où se reposer : la
Vierge très pauvre, de qui il est né. Dès sa naissance tu as été à son
chevet ; on l'a déposé « dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de
place à l'hôtellerie » (Lc 2,7). Et tu l'as accompagné toujours, tant qu'il
était sur terre : « Les renards avaient leurs tanières, les oiseaux leurs
nids, mais lui n'a pas eu de lieu où reposer sa tête ». Quand il s'est mis
à enseigner lui-même, après avoir laissé les prophètes parler en son nom,
c'est de toi la première qu'il a fait la louange : « Bienheureux les
pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux ! » (Mt 5,3)

      Puis, lorsqu'il s'est choisi quelques amis comme ses témoins pour le
salut de l'humanité, il n'a pas appelé de riches commerçants, mais des
pêcheurs modestes, afin de montrer à tous combien l'estime qu'il te portait
à toi, Dame Pauvreté, devait engendrer de l'amour pour toi. Finalement,
comme s'il fallait une preuve éclatante et définitive de ta valeur, de ta
noblesse, de ton courage, de ta prééminence sur les autres vertus, tu as
été la seule à rester attachée au Roi de gloire alors que les amis qu'il
s'était choisis l'avaient abandonné.

      Toi sa fidèle compagne, sa tendre amante, tu ne l'as pas quitté un
instant ; tu t'es attachée même d'autant plus à lui que tu le voyais
davantage et plus universellement méprisé... Toi seule, tu le consolais. Tu
ne l'as pas quitté « jusqu'à la mort, à la mort sur une croix » (Ph 2,8),
nu, les bras étendus, mains et pieds cloués..., si bien qu'il ne lui
restait plus rien à montrer de sa gloire que toi.




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27 septembre 2011

Evangile du jour

mardi 27 septembre 2011
Le mardi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (1581-1660) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Il prit avec courage la route de Jérusalem »

Les lectures du jour

Lc 9,51-56.


Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
L'Itinéraire de l'âme en Dieu, 7 (trad. Orval ; cf bréviaire 15/07)

« Il prit avec courage la route de Jérusalem »

      Le Christ est le chemin et la porte (Jn 14,6; 10,7), l'échelle et le
véhicule..., « le mystère caché depuis le commencement » (Mt 13,35). Celui
qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant
suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration,
exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la
Pâque avec lui (cf Mc 14,14), c'est-à-dire se met en route pour traverser
la mer Rouge grâce au bâton de la croix (cf Ex 14,16)... En cette
traversée, si l'on veut être parfait, il importe de laisser là toute
spéculation intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée
et transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne
connaît sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17), que nul ne reçoit sauf celui
qui le désire, et que nul ne désire sinon celui qui est enflammé par
l'Esprit Saint que le Christ a envoyé sur la terre. C'est pour cela que
l'apôtre Paul dit que cette mystérieuse sagesse est révélée par l'Esprit
Saint (1Co 2,10).

      Si tu recherches comment cela se produit, interroge la grâce et non
le savoir..., l'obscurité et non la clarté, non point ce qui luit mais le
feu qui embrase tout l'être et le transporte en Dieu avec une onction
sublime et un élan plein d'ardeur. Ce feu est en réalité Dieu lui-même dont
« la fournaise est à Jérusalem » (Is 31,9). C'est le Christ qui l'a allumé
dans la ferveur brûlante de sa Passion... Celui qui aime cette mort de la
croix peut voir Dieu ; car elle ne laisse aucun doute, cette parole de
vérité : « L'homme ne peut me voir s'il ne cesse de vivre » (Ex 33,20).

      Mourons donc, entrons dans l'obscurité, imposons silence à nos
soucis, à nos convoitises et à notre imagination. Passons avec Jésus
crucifié « de ce monde au Père » (Jn 13,1). Et quand le Père se sera
manifesté, disons avec Philippe : « Cela nous suffit » (Jn 14,8) ; écoutons
avec Paul : « Ma grâce te suffit » (2Co 12,9) ; exultons en disant avec
David : « Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et
mon héritage, c'est Dieu pour toujours » (Ps 72,26).




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26 septembre 2011

L'équipe d'Evangelizo

 EVANGELIZO  - L'EVANGILE AU QUOTIDIEN

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jn 6, 68

 

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Aujourd'hui, nous avons l'occasion de nous présenter un peu à vous, au travers de photos et vidéos. Nous avons toujours cherché à nous effacer dernière le service, mais le lien humain aussi est essentiel. Nous vous proposons de visiter la page suivante sur notre site : Pour en savoir un peu plus sur l'équipe. Vous y trouverez, entre autre, une vidéo de la présentation de l'équipe au Saint-Père à Rome à l'occasion du 10ème anniversaire du service, ainsi qu’un entretien réalisé par l'émission de télévision « Ze Mag » avec deux des artisans du service.


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Evangile du jour

lundi 26 septembre 2011
Le lundi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Côme et St Damien, martyrs (c. 286),  Ste Marie-Thérèse Couderc, vierge et fondatrice (1805-1885),  au Canada : les Saints Martyrs canadiens



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Celui qui n'est pas contre vous est pour vous »

Les lectures du jour

Lc 9,46-50.


Une discussion s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus grand parmi eux.
Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand. »
Jean, l'un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre. »
Jésus lui répondit : « Ne l'empêchez pas : celui qui n'est pas contre vous est pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 92

« Celui qui n'est pas contre vous est pour vous »

      En vertu de la mission qui est la sienne d'éclairer l'univers entier
par le message de l'Évangile et de réunir en un seul Esprit tous les
hommes, à quelque nation, race, ou culture qu'ils appartiennent, l'Église
apparaît comme le signe de cette fraternité qui rend possible un dialogue
loyal et le renforce.

      Cela exige en premier lieu qu'au sein même de l'Église nous fassions
progresser l'estime, le respect et la concorde mutuels, dans la
reconnaissance de toutes les diversités légitimes, et en vue d'établir un
dialogue sans cesse plus fécond entre tous ceux qui constituent l'unique
Peuple de Dieu, qu'il s'agisse des pasteurs ou des autres chrétiens. Ce qui
unit en effet les fidèles est plus fort que tout ce qui les divise : unité
dans le nécessaire, liberté dans le doute, en toutes choses la charité. En
même temps, notre pensée embrasse nos frères et leurs communautés qui ne
vivent pas encore en totale communion avec nous, mais auxquels nous sommes
cependant unis par la confession du Père, du Fils et de l'Esprit Saint et
par le lien de la charité... Nous tournons aussi notre pensée vers tous
ceux qui reconnaissent Dieu et dont les traditions recèlent de précieux
éléments religieux et humains, en souhaitant qu'un dialogue confiant puisse
nous conduire tous ensemble à accepter franchement les appels de l'Esprit
et à les suivre avec ardeur.

      En ce qui nous concerne, le désir d'un tel dialogue, conduit par le
seul amour de la vérité et aussi avec la prudence requise, n'exclut
personne : ni ceux qui honorent de hautes valeurs humaines, sans en
reconnaître encore l'Auteur, ni ceux qui s'opposent à l'Église et la
persécutent de différentes façons. Puisque Dieu le Père est le principe et
la fin de tous les hommes, nous sommes tous appelés à être frères. Et
puisque nous sommes destinés à une seule et même vocation divine, nous
pouvons aussi et nous devons coopérer, sans violence et sans
arrière-pensée, à la construction du monde dans une paix véritable.




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25 septembre 2011

Evangile du jour

dimanche 25 septembre 2011
Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

St Firmin d'Amiens, évêque (IIIème s.)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : Obéissants au Père, à la suite du Fils

Les lectures du jour

Mt 21,28-32.


Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne'.
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas. ' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla.
Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur ! ' et il n'y alla pas.
Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.
Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Méditation pour la fête de l'Exaltation de la croix (trad. Source cachée, Cerf 1991, p. 278 rev.)

Obéissants au Père, à la suite du Fils

      « Que ta volonté soit faite ! » (Mt 6,10) C'était bien là toute la
vie du Sauveur. Il est venu dans le monde pour accomplir la volonté du
Père, non seulement afin d'expier le péché de désobéissance par son
obéissance (Rm 5,19), mais encore pour ramener les hommes vers leur
vocation sur le chemin de l'obéissance.

      Il n'est pas donné à la volonté des êtres créés d'être libre en étant
sa propre maître ; elle est appelée à s'accorder à la volonté de Dieu. Si
elle s'y accorde par sa libre soumission, il lui est alors offert de
participer librement à l'achèvement de la création. Si elle s'y refuse, la
créature libre perd aussi sa liberté. La volonté de l'homme conserve encore
le libre arbitre, mais il est séduit par les choses de ce monde ; elles le
tirent et le poussent en des directions qui l'éloignent de l'épanouissement
de sa nature tel que Dieu l'a voulu et elles l'écartent du but qu'il s'est
fixé lui-même dans sa liberté originelle. En plus de cette liberté
originelle, il perd la sûreté de sa résolution. Il devient changeant et
indécis, tiraillé par des doutes et des scrupules ou endurci dans son
égarement.

      Contre cela, il n'y a pas d'autre remède que le chemin à la suite du
Christ, le Fils de l'homme qui non seulement obéissait directement au Père
des cieux mais se soumettait aussi aux hommes qui lui signifiaient la
volonté du Père. L'obéissance telle que Dieu l'a voulue libère notre
volonté esclave de tous les liens des choses créées et la ramène vers la
liberté. C'est donc aussi le chemin vers la pureté du cœur.




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24 septembre 2011

Evangile du jour

samedi 24 septembre 2011
Le samedi de la 25e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de la Merci
St Gérard Sagredo, évêque et martyr († 1046)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Les disciples ne comprenaient pas ces paroles »

Les lectures du jour

Lc 9,43b-45.


Et tous étaient frappés d'étonnement devant la grandeur de Dieu.
« Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu'ils n'en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l'interroger sur ces paroles.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 108 ; PL 52, 499 (cf coll. Pères dans la foi, n°46, p. 119)

« Les disciples ne comprenaient pas ces paroles »

      Écoutez ce que demande le Seigneur : « Si vous ignorez en moi la
divinité, reconnaissez au moins mon humanité. Voyez en moi votre corps, vos
membres, vos entrailles, vos os, votre sang. Et si ce qui appartient à Dieu
vous inspire de la crainte, est-ce que vous n'aimez pas ce qui est à vous
?... Mais peut-être que l'énormité de ma Passion, dont vous êtes cause,
vous couvre de honte ? Ne craignez pas. Cette croix a été mortelle non pour
moi mais pour la mort. Ces clous ne me pénètrent pas de douleurs, mais d'un
amour encore plus profond envers vous. Ces blessures ne provoquent pas des
gémissements, mais elles vous font entrer davantage dans mon cœur.
L'écartèlement de mon corps vous ouvre mes bras comme un refuge, il
n'augmente pas mon supplice. Mon sang n'est pas perdu pour moi, mais gardé
pour votre rançon (Mc 10,45).

      « Venez donc, retournez à moi et reconnaissez votre Père en voyant
qu'il vous rend le bien pour le mal, l'amour pour les outrages, et pour de
si grandes blessures une si grande charité. »




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23 septembre 2011

Evangile du jour

vendredi 23 septembre 2011
Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (1895-1968) - Mémoire,  St Lin, pape et martyr († 67)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Pour vous, qui suis-je ? »

Les lectures du jour

Lc 9,18-22.


Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, The Word to be spoken, ch. 12 (trad. Jésus, celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, p. 164)

« Pour vous, qui suis-je ? »

Qui est Jésus pour moi ?
Jésus est le Verbe fait chair (Jn 1,14).
Jésus est le Pain de Vie (Jn 6,35).
Jésus est la victime offerte pour nos péchés sur la croix (1Jn 4,19).
Jésus est le sacrifice offert à la Sainte Messe pour les péchés du monde et
pour les miens (Jn 1,29).

Jésus est la parole – à exprimer
Jésus est la vérité – à dire
Jésus est le chemin – à emprunter (Jn 14,6)
Jésus est la Lumière – à allumer (Jn 8,12)
Jésus est l'amour – à aimer
Jésus est la joie – à partager
Jésus est le sacrifice – à offrir
Jésus est la paix – à donner
Jésus est le Pain de Vie – à manger
Jésus est l'affamé – à nourrir (Mt 25,35)
Jésus est l'assoiffé – à désaltérer
Jésus est le nu – à vêtir
Jésus est le sans-logis – à abriter
Jésus est le malade – à soigner
Jésus est le solitaire – à aimer
Jésus est l'exclu – à accueillir
Jésus est le lépreux – à qui laver les blessures
Jésus est le mendiant – à qui offrir un sourire
Jésus est l'ivrogne – à écouter
Jésus est le malade mental – à protéger
Jésus est le tout-petit – à cajoler
Jésus est l'aveugle – à guider
Jésus est le muet – à qui l'on prête sa voix
Jésus est l'infirme – avec qui marcher
Jésus est le drogué – à qui offrir son amitié
Jésus est la prostituée – à éloigner du danger et à protéger avec affection
Jésus est le prisonnier – à visiter
Jésus est le vieillard – à servir

Pour moi
Jésus est mon Dieu
Jésus est mon époux
Jésus est ma vie
Jésus est mon unique amour
Jésus est mon tout, chaque personne et chaque chose.
Jésus, je t'aime avec tout mon cœur, avec tout mon être.




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22 septembre 2011

Evangile du jour

jeudi 22 septembre 2011
Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Maurice et comp., martyrs de la Légion Thébaine († 286)



Commentaire du jour
Saint Jean de Damas : Hérode cherche à voir le Christ

Les lectures du jour

Lc 9,7-9.


Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il cherchait à le voir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église
La Foi orthodoxe, I, 1 (trad. Éds. Ancre 1992, p. 28 rev.)

Hérode cherche à voir le Christ

« Personne n'a jamais vu Dieu. Le Fils unique qui est dans le sein du
Père l'a révélé » (Jn 1,18). Le divin est inexprimable et incompréhensible
: « Personne ne connaît le Père si ce n'est le Fils, ni le Fils si ce n'est
le Père » (Mt 11,27), et le Saint Esprit semblablement connaît ce qui est
de Dieu... Mais après cette première et bienheureuse connaissance divine,
personne n'a jamais connu Dieu si ce n'est celui auquel Dieu lui-même s'est
révélé... Pourtant, Dieu ne nous a pas laissé dans une ignorance
complète, car chacun a, semée par lui, la connaissance qu'il y a un Dieu.
La création elle-même, par sa cohésion et par sa direction, proclame la
magnificence de la nature divine (cf Rm 1,20). Ensuite la Loi et les
prophètes, puis son Fils unique, le Seigneur, « notre Dieu et Sauveur Jésus
Christ » (2P 1,1), ont manifesté la connaissance de Dieu, selon ce que nous
pouvons atteindre. C'est pourquoi tout ce qui nous a été transmis par la
Loi et les prophètes, par les apôtres et les évangélistes, nous
l'acceptons, nous le connaissons, nous y appliquons notre dévotion et nous
ne cherchons pas au-delà. Dieu est bon ; il pourvoit à tout bien...
Comme il sait tout et pourvoit à ce qui convient à chacun, il nous a révélé
ce qu'il nous est utile de connaître et nous a tu ce que nous ne pouvons
pas porter. Contentons-nous donc de cela et demeurons-y.




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21 septembre 2011

Evangile du jour

mercredi 21 septembre 2011
Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (Ier s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Allez, vous aussi, à ma vigne » (Mt 20,4)

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.


Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie (trad. L'Osservatore Romano)

« Allez, vous aussi, à ma vigne » (Mt 20,4)

     C'est saint Matthieu, apôtre et évangéliste dont c'est aujourd'hui la
fête liturgique, qui raconte la parabole du propriétaire de la vigne qui
appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne (20,1s). Il me plaît de
souligner que Matthieu a personnellement fait cette expérience. Avant que
Jésus l'appelle, il exerçait le métier de publicain et était par conséquent
considéré comme un pécheur, exclu de la « vigne du Seigneur ». Mais tout
change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et
lui dit : « Suis-moi ». Matthieu se leva et le suivit. Le publicain a été
transformé immédiatement en disciple du Christ. Il était le « dernier » et
s'est retrouvé le « premier » (Mt 20,16), grâce à la logique de Dieu qui –-
heureusement pour nous ! –- est différente de celle du monde. « Vos pensées
ne sont pas mes pensées, dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe,
et mes voies ne sont pas vos voies » (55,8).

      Saint Paul a, lui aussi, connu la joie de se sentir appelé par le
Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli ! Mais
comme il le confesse lui-même, c'est la grâce de Dieu qui a agi en lui,
cette grâce qui a transformé le persécuteur de l'Église en apôtre des
nations (1Co 15,9-10).




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20 septembre 2011

Evangile du jour

mardi 20 septembre 2011
Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire

St André Kim et comp., martyrs en Corée (XIXème s.) - Mémoire,  Sts Eustache, Théopiste, Agapit et Théopiste, martyrs († 120)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique »

Les lectures du jour

Lc 8,19-21.


La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule,
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 51, 25-27 ; PL 194, 1862 ; SC 339 (trad. SC p. 217 rev.)

« Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique »

      « J'ai cherché le repos en toutes choses » dit la Sagesse de Dieu ; «
et je demeurerai, dit-elle ensuite, dans l'héritage du Seigneur » (Si
24,7). L'héritage du Seigneur, dans sa totalité c'est l'Église, tout
spécialement c'est Marie, et c'est l'âme de chaque fidèle en particulier...
Le texte continue : « Alors le Créateur de l'univers m'a parlé et m'a
commandé ; celui qui m'a créée m'a fait dresser ma tente. Il ma dit : '
Installe-toi en Jacob ' » (v. 8). Ayant en effet cherché partout le repos
et ne l'ayant trouvé nulle part, la Sagesse de Dieu, son Verbe, s'est
d'abord réservé comme son héritage le peuple juif, auquel par Moïse il a «
parlé et commandé »... Et celui qui par cette seconde création a créé la
Synagogue, la mère de l'Église, « s'est reposé dans sa tente », dans la
tente de l'Alliance. Maintenant, dans l'Église, il repose dans le sacrement
de son Corps.

      Et, comme il avait aussi cherché, pour ainsi dire, parmi toutes les
femmes celle de qui il naîtrait, il s'est choisi tout spécialement Marie,
qui depuis est appelée « bénie entre toutes les femmes » (Lc 1,28)... Le
Christ, qui l'avait créée nouvelle créature (cf 2Co 5,17), est venu reposer
en son sein.

      C'est également à chaque âme fidèle prédestinée au salut que cette
Sagesse « commande et parle », quand elle veut et comme elle veut. Elle le
fait soit intérieurement par l'intelligence naturelle, par laquelle elle «
illumine tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9) et par l'inspiration de
la grâce...; soit au-dehors par la doctrine et par la création (cf Rm
1,20)... Et la Sagesse de Dieu, son Verbe, qui crée et forme ainsi cette
âme « dans le Christ Jésus pour que nos actes soient vraiment bons » (Ep
2,10), vient reposer en sa conscience.




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19 septembre 2011

Evangile du jour

lundi 19 septembre 2011
Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Janvier, évêque et martyr († 305),  Ste Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852),  Apparition de ND de La Salette



Commentaire du jour
Saint Maxime le Confesseur : « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

Les lectures du jour

Lc 8,16-18.


Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : " Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (trad. Argyriou / Tournay rev)

« Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la
vraie lumière du Père « qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9).
Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre
chair, il est réellement devenu et il a été appelé la « lampe » du monde.
Il est célébré et exalté dans l'Église par notre foi et notre piété. Il se
rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour « tous les gens
de la maison », c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : « On
n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le
chandelier, où elle brille pour tous dans la maison » (Mt 5,15).

Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par
nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue
dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait
lorsqu'il disait : « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma
route ». Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal
des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Écriture. Comme
il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper
l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit
auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui
sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.

Le lampadaire, c'est la sainte Église parce que le Verbe de Dieu
brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent
éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la
lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Écriture vit
selon la chair : il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur
le lampadaire, l'Église, elle éclaire tous les hommes.




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18 septembre 2011

Evangile du jour

dimanche 18 septembre 2011
Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire

St Joseph de Cupertino (1603-1663),  St Thomas de Villeneuve, évêque (1488-1555)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Allez, vous aussi, à ma vigne »

Les lectures du jour

Mt 20,1-16a.


Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

« Allez, vous aussi, à ma vigne »

      Le Seigneur ne cesse en aucun temps d'envoyer des ouvriers pour
cultiver sa vigne...: par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi
et les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte,
à cultiver sa vigne par l'entremise de ses ouvriers. Tous ceux qui, à une
foi droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette
vigne...

      Les ouvriers du point du jour, de la troisième, de la sixième et de
la neuvième heure désignent donc l'ancien peuple hébreu, qui,
s'appliquant...depuis le commencement du monde, à rendre un culte à Dieu
avec une foi droite, n'a pas cessé, pour ainsi dire,  de travailler à la
culture de la vigne. Mais à la onzième heure, les païens sont appelés, et
c'est à eux que s'adressent ces paroles : « Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ? » Car tout au long de ce si grand laps
de temps traversé par le monde, les païens avaient négligé de travailler en
vue de la vie éternelle, et ils étaient là, en quelque sorte, toute la
journée, sans rien faire. Mais remarquez, mes frères, ce qu'ils répondent à
la question qui leur est posée : « Parce que personne ne nous a embauchés
». En effet, aucun patriarche ni aucun prophète n'était venu à eux. Et que
veut dire : « Personne ne nous a embauchés pour travailler » sinon : «
Personne ne nous a prêché les chemins de la vie » ?

      Mais nous, que dirons-nous donc pour notre excuse, si nous nous
abstenons des bonnes œuvres ? Songez que nous avons reçu la foi au sortir
du sein de notre mère, entendu les paroles de vie dès notre berceau, et
sucé aux mamelles de la sainte Église le breuvage de la doctrine céleste en
même temps que le lait maternel.




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17 septembre 2011

Evangile du jour

samedi 17 septembre 2011
Le samedi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621),  St Lambert, évêque et martyr († 696)



Commentaire du jour
Saint Amédée de Lausanne : « Il a porté du fruit au centuple »

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.


Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
Homélies mariales n°6, SC 72 (trad. SC p. 165, 173 rev.)

« Il a porté du fruit au centuple »

      Il est tombé en terre et il est mort et il a porté beaucoup de fruit
(Jn 12,24). Il s'est laissé tomber comme une semence pour récolter en
moisson le genre humain. Heureux le sein de Marie où pareille semence a
pris racine ! Heureuse celle à qui il a été dit : « Ton sein est comme un
monceau de froment, qui est entouré de lis » (Ct 7,3). N'est-il pas comme
un monceau de froment, ce sein de la Vierge qui s'est dilaté sous l'action
de celui qui est tombé en lui, et où a levé toute la moisson des rachetés ?
Oui, morts au péché en nous-mêmes, à la fontaine baptismale par le bain de
la régénération nous renaissons au Christ, afin de vivre en celui qui est
mort pour tous. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « Vous tous qui avez été
baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27). D'un seul
grain viennent donc de nombreuses moissons, d'un grain qui sort du sein de
la Vierge Marie.

      Il est appelé « monceau » de froment, non pas tellement à cause du
nombre des rachetés, mais à cause de la force de cette semence, à cause de
l'efficacité du semeur, plutôt que de la multiplicité de ceux qui sont
récoltés... C'est lui ton fils, ô Marie ! C'est lui qui pour toi est
ressuscité des morts le troisième jour et dans ta chair est monté au-dessus
de tous les cieux, pour remplir toutes choses. Tu es donc en possession de
la joie, ô bienheureuse. Tu as reçu en partage l'objet de ton désir, la
couronne de ta tête... Réjouis-toi et sois heureuse, car il est ressuscité
celui qui est ta gloire. Tu t'es réjouie de sa conception, tu as été
affligée dans sa Passion, réjouis-toi maintenant de sa résurrection.
Personne ne t'enlèvera ta joie, car le Christ ressuscité ne meurt plus, la
mort n'a plus sur lui aucun pouvoir (Rm 6,9).




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Evangile du jour

samedi 17 septembre 2011
Le samedi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621),  St Lambert, évêque et martyr († 696)



Commentaire du jour
Saint Amédée de Lausanne : « Il a porté du fruit au centuple »

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.


Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
Homélies mariales n°6, SC 72 (trad. SC p. 165, 173 rev.)

« Il a porté du fruit au centuple »

      Il est tombé en terre et il est mort et il a porté beaucoup de fruit
(Jn 12,24). Il s'est laissé tomber comme une semence pour récolter en
moisson le genre humain. Heureux le sein de Marie où pareille semence a
pris racine ! Heureuse celle à qui il a été dit : « Ton sein est comme un
monceau de froment, qui est entouré de lis » (Ct 7,3). N'est-il pas comme
un monceau de froment, ce sein de la Vierge qui s'est dilaté sous l'action
de celui qui est tombé en lui, et où a levé toute la moisson des rachetés ?
Oui, morts au péché en nous-mêmes, à la fontaine baptismale par le bain de
la régénération nous renaissons au Christ, afin de vivre en celui qui est
mort pour tous. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « Vous tous qui avez été
baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27). D'un seul
grain viennent donc de nombreuses moissons, d'un grain qui sort du sein de
la Vierge Marie.

      Il est appelé « monceau » de froment, non pas tellement à cause du
nombre des rachetés, mais à cause de la force de cette semence, à cause de
l'efficacité du semeur, plutôt que de la multiplicité de ceux qui sont
récoltés... C'est lui ton fils, ô Marie ! C'est lui qui pour toi est
ressuscité des morts le troisième jour et dans ta chair est monté au-dessus
de tous les cieux, pour remplir toutes choses. Tu es donc en possession de
la joie, ô bienheureuse. Tu as reçu en partage l'objet de ton désir, la
couronne de ta tête... Réjouis-toi et sois heureuse, car il est ressuscité
celui qui est ta gloire. Tu t'es réjouie de sa conception, tu as été
affligée dans sa Passion, réjouis-toi maintenant de sa résurrection.
Personne ne t'enlèvera ta joie, car le Christ ressuscité ne meurt plus, la
mort n'a plus sur lui aucun pouvoir (Rm 6,9).




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Commentaire du jour
Saint Amédée de Lausanne : « Il a porté du fruit au centuple »

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.


Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159), moine cistercien, puis évêque
Homélies mariales n°6, SC 72 (trad. SC p. 165, 173 rev.)

« Il a porté du fruit au centuple »

      Il est tombé en terre et il est mort et il a porté beaucoup de fruit
(Jn 12,24). Il s'est laissé tomber comme une semence pour récolter en
moisson le genre humain. Heureux le sein de Marie où pareille semence a
pris racine ! Heureuse celle à qui il a été dit : « Ton sein est comme un
monceau de froment, qui est entouré de lis » (Ct 7,3). N'est-il pas comme
un monceau de froment, ce sein de la Vierge qui s'est dilaté sous l'action
de celui qui est tombé en lui, et où a levé toute la moisson des rachetés ?
Oui, morts au péché en nous-mêmes, à la fontaine baptismale par le bain de
la régénération nous renaissons au Christ, afin de vivre en celui qui est
mort pour tous. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « Vous tous qui avez été
baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27). D'un seul
grain viennent donc de nombreuses moissons, d'un grain qui sort du sein de
la Vierge Marie.

      Il est appelé « monceau » de froment, non pas tellement à cause du
nombre des rachetés, mais à cause de la force de cette semence, à cause de
l'efficacité du semeur, plutôt que de la multiplicité de ceux qui sont
récoltés... C'est lui ton fils, ô Marie ! C'est lui qui pour toi est
ressuscité des morts le troisième jour et dans ta chair est monté au-dessus
de tous les cieux, pour remplir toutes choses. Tu es donc en possession de
la joie, ô bienheureuse. Tu as reçu en partage l'objet de ton désir, la
couronne de ta tête... Réjouis-toi et sois heureuse, car il est ressuscité
celui qui est ta gloire. Tu t'es réjouie de sa conception, tu as été
affligée dans sa Passion, réjouis-toi maintenant de sa résurrection.
Personne ne t'enlèvera ta joie, car le Christ ressuscité ne meurt plus, la
mort n'a plus sur lui aucun pouvoir (Rm 6,9).




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16 septembre 2011

Evangile du jour

vendredi 16 septembre 2011
Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Cyprien, évêque et martyr († 258),  St Corneille, pape et martyr († 253),  Ste Édith de Wilton, vierge et princesse d'Angleterre († 984)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Les Douze l'accompagnaient ainsi que des femmes »

Les lectures du jour

Lc 8,1-3.


Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 14/02/07 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Les Douze l'accompagnaient ainsi que des femmes »

      Dans le milieu de l'Église primitive, la présence des femmes est bien
loin d'être secondaire... Nous devons à saint Paul une ample documentation
sur la dignité et sur le rôle ecclésial de la femme. Son point de départ
est le principe fondamental selon lequel parmi les baptisés, non seulement
« il n'y a ni juif ni païen, il n'y a ni esclave ni homme libre », mais
également « il n'y a ni homme ni femme ». La raison est que « tous vous ne
faites qu'un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28), c'est-à-dire que tous sont
unis par la même dignité fondamentale, même si c'est chacun avec des
fonctions spécifiques (1Co 12,27s). L'apôtre admet comme quelque chose de
normal que dans la communauté chrétienne, la femme puisse « prophétiser »
(1Co 11,5), c'est-à-dire s'exprimer ouvertement sous l'inspiration de
l'Esprit, pourvu que ce soit pour l'édification de la communauté et
accompli avec dignité...

      Nous avons déjà rencontré la figure de Prisca ou Priscille, épouse
d'Aquilas, qui dans deux cas, de manière surprenante, est mentionnée avant
son mari (Ac 18,18; Rm 16,3) ; l'une et l'autre sont explicitement
qualifiés par Paul comme ses « collaborateurs » (Rm 16,3)... Il faut aussi
prendre en compte que la brève Lettre à Philémon est en réalité également
adressée par Paul à une femme appelée Apphia (Phm 2)... Dans la communauté
de Colosse, elle devait occuper une place importante ; en tout cas, elle
est l'unique femme mentionnée par Paul parmi les destinataires de ses
lettres. Ailleurs, il mentionne une certaine Phébée, qualifiée de diákonos
de l'Église de Cencrées... (Rm 16,1-2). Bien que ce titre, à cette époque,
n'ait pas encore de valeur ministérielle spécifique de type hiérarchique,
il désigne un exercice authentique de responsabilité de la part de cette
femme en faveur de cette communauté chrétienne... Dans la même lettre, Paul
rappelle d'autres noms de femmes : une certaine Marie, puis Tryphène,
Tryphose et la « très chère » Persis, et encore Julie (Rm
16,6.12a.12b.15)... Dans l'Église de Philippes se distinguèrent deux femmes
appelées Évodie et Syntyché (Ph 4,2) : l'appel que Paul leur adresse laisse
entendre que ces deux femmes assuraient une fonction importante au sein de
cette communauté. En somme, l'histoire du christianisme aurait connu un
développement bien différent s'il n'y avait pas eu l'apport généreux de
nombreuses femmes.




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15 septembre 2011

Evangile du jour

jeudi 15 septembre 2011
Notre Dame des Douleurs, mémoire

Notre-Dame des Douleurs - Mémoire
Ste Catherine de Gênes, veuve (1447-1510)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Femme, voici ton fils »

Les lectures du jour

Jn 19,25-27.


Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Poésie « Pourquoi je t'aime, ô Marie », §20-25 (OC, Cerf DDB 1996, p. 755)

« Femme, voici ton fils »

Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline ;
Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais le voir.
Alors ton divin Fils, devant la foule entière,
De son amour pour nous montre l'immensité ;
Il dit : « Quel est mon frère, et ma sœur, et ma mère,
« Si ce n'est celui-là qui fait ma volonté ? » (Mt 12,24-50)

Ô Vierge immaculée, des mères la plus tendre,
En écoutant Jésus, tu ne t'attristes pas,
Mais tu te réjouis qu'il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas.
Oui, tu te réjouis qu'il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !
Comment ne pas t'aimer, ô ma mère chérie,
En voyant tant d'amour et tant d'humilité,...

Tu nous aimes vraiment comme Jésus nous aime,
Et tu consens pour nous à t'éloigner de lui.
Aimer, c'est tout donner, et se donner soi-même ;
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse,
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'il nous laisse
Quand il quitte la croix pour nous attendre au ciel...

La maison de saint Jean devient ton seul asile ;
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus.
C'est le dernier détail que donne l'Évangile,
De la Reine des Cieux il ne me parle plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère chérie,
Ne révèle-t-il pas que le Verbe éternel
Veut lui-même chanter les secrets de ta vie
Pour charmer tes enfants, tous les élus du ciel ?

Bientôt je l'entendrai, cette douce harmonie ;
Bientôt, dans le beau ciel, je vais aller te voir.
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie,
Viens me sourire encor... Mère, voici le soir !
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême ;
Avec toi j'ai souffert, et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Vierge, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !




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14 septembre 2011

Evangile du jour

mercredi 14 septembre 2011
Fête de la Croix Glorieuse

La Croix glorieuse, fête



Commentaire du jour
Une homélie grecque du 4ème siècle : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel »

Les lectures du jour

Jn 3,13-17.


Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Une homélie grecque du 4ème siècle
Sur la sainte Pâque, 51, 63 ; PG 59, 743, SC 27 (inspirée d'une homélie perdue d'Hippolyte ; trad. Orval rev.)

« Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel »

      L'arbre de la croix est pour moi celui du salut éternel. Il me
nourrit et j'en fais mon régal. Par ses racines je m'enracine, et par ses
branches je m'étends ; sa rosée me purifie et son souffle, comme un vent
délicieux, me rend fécond. A son ombre, j'ai dressé ma tente, et, fuyant
les grandes chaleurs, j'y trouve un havre de fraîcheur. C'est de ses fleurs
que je fleuris, et de ses fruits je fais mes plus grands délices ; ces
fruits qui m'étaient réservés depuis l'origine, j'en jouis sans limite...
Quand je tremble devant Dieu, cet arbre me protège ; quand je vacille, il
est mon appui ; il est le prix de mes combats et le trophée de mes
victoires. Il est pour moi le chemin étroit, le sentier escarpé, l'échelle
de Jacob parcourue par les anges, au sommet de laquelle le Seigneur est
vraiment appuyé (Mt 7,14; Gn 28,12).

      Cet arbre aux dimensions célestes s'est élevé de la terre jusqu'aux
cieux, plante immortelle fixée au milieu du ciel et de la terre. Soutien de
toutes choses, appui de l'univers, support du monde habité, il embrasse le
cosmos et rassemble les éléments variés de la nature humaine. Il est
lui-même assemblé par les chevilles invisibles de l'Esprit, pour ne pas
vaciller dans son ajustement au divin. Touchant par son faîte le sommet des
cieux, affermissant la terre par ses pieds et entourant de tous côtés par
ses bras immenses les espaces innombrables de l'atmosphère, il est tout
entier en tout et partout...

      Peu s'en fallait que l'univers soit anéanti, dissous de terreur
devant la Passion, si le grand Jésus ne lui avait infusé l'Esprit divin en
disant : « Père, je remets mon Esprit entre tes mains » (Lc 23,46)... Tout
était ébranlé, mais lorsque l'Esprit divin est remonté, l'univers a été en
quelque sorte ranimé, vivifié, et il a retrouvé une stabilité ferme. Dieu
emplissait tout, partout, et la crucifixion s'étendait à travers toutes
choses.




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13 septembre 2011

Evangile du jour

mardi 13 septembre 2011
Le mardi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Église (c. 344- 407)



Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : « Je te l'ordonne, lève-toi »

Les lectures du jour

Lc 7,11-17.


Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Le Pardon des péchés ; CCL 91A, 693 (trad. bréviaire 33e lun rev.)

« Je te l'ordonne, lève-toi »

« En un instant, en un clin d'œil, quand retentira le signal au
dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables ;
et nous, nous serons transformés. » En disant « nous », saint Paul parle de
ceux qui recevront le don de la transformation future, c'est-à-dire de ses
compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite. Il suggère
la nature de cette transformation quand il continue : « Il faut que ce qui
est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est
mortel revête l'immortalité » (1Co 15,52-53). Pour recevoir alors cette
transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée
maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la grâce...
Dans la vie présente, c'est donc la grâce qui agit, afin que la
justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence
cette transformation ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la
transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite...
La grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification
les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable
et éternelle. En effet, ils sont transformés ici-bas par cette
première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent.
Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de
l'incroyance à la foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte. C'est
pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux. L'Apocalypse dit à leur
sujet : « Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde
mort est sans pouvoir sur eux » (20,6)... Aussi chacun doit se hâter de
participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au
châtiment de la seconde mort. Ceux qui, transformés en cette vie par leur
respect pour Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de
la mort à la vie ; et ensuite, leur vie de misère sera transformée en vie
de gloire.




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12 septembre 2011

Evangile du jour

lundi 12 septembre 2011
Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire

Le saint Nom de Marie



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri »

Les lectures du jour

Lc 7,1-10.


Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 62

« Dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri »

Comment le centurion a-t-il obtenu la grâce de la guérison de son
serviteur ? « Je suis un homme soumis à l'autorité d'un autre ; j'ai sous
moi des soldats ; je dis à celui-ci : Va, et il va ; et à un autre : Viens,
et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela, et il le fait. J'ai la
puissance sur mes subordonnés, mais je suis moi-même soumis à une autorité
supérieure. Si donc, tout subordonné que je suis, j'ai cependant le pouvoir
de commander, que ne pourras-tu pas, toi à qui toutes les puissances sont
soumises ? » Cet homme était du peuple des païens, car la nation juive
était alors occupée par les armées de l'empire romain. C'est donc dans la
Judée qu'il commandait aux soldats en qualité de centurion... Mais
notre Seigneur, quoiqu'étant au milieu du peuple de la Judée, déclarait
déjà que l'Église se répandrait par toute la terre, où il devrait envoyer
ses apôtres (Mt 8,11). Et, en effet, les païens ont cru en lui sans l'avoir
vu... Le Seigneur n'est pas entré physiquement dans la maison du centurion,
et quoiqu'absent de corps mais présent par sa majesté, il a guéri cette
maison et sa foi. De même, le Seigneur n'a été physiquement qu'au milieu du
peuple de la Judée ; les autres peuples ne l'ont pas vu naître d'une
vierge, ni souffrir, ni marcher, ni assujetti aux conditions de la nature
humaine, ni faire des merveilles divines. Il n'a rien fait de tout cela
parmi les païens, et pourtant parmi eux s'est accompli ce qui avait été dit
à son sujet : « Un peuple que je ne connaissais pas m'a servi ». Comment
l'a-t-il servi, s'il ne le connaissait pas ? Le psaume continue : « Ils
sont tout oreille et m'obéissent » (Ps 17,45).




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11 septembre 2011

Evangile du jour

dimanche 11 septembre 2011
Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

St Jean-Gabriel Perboyre, martyr († 1840),  Bx Charles Spinola, martyr († 1622)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.


Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia » ch. 7, §14 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »

      L'Église doit considérer comme un de ses principaux devoirs -- à
chaque étape de l'histoire, et spécialement à l'époque contemporaine -- de
proclamer et d'introduire dans la vie le mystère de la miséricorde, révélé
à son plus haut degré en Jésus Christ. Ce mystère est, non seulement pour
l'Église elle-même comme communauté des croyants, mais aussi en un certain
sens pour tous les hommes, source d'une vie différente de celle qu'est
capable de construire l'homme exposé aux forces tyranniques de la
concupiscence qui sont à l'œuvre en lui. Et c'est au nom de ce mystère que
le Christ nous enseigne à toujours pardonner. Combien de fois répétons-nous
les paroles de la prière que lui-même nous a enseignée, en demandant : «
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont
offensés » (Mt 6,12), c'est-à-dire à ceux qui sont coupables à notre égard.

      Il est vraiment difficile d'exprimer la valeur profonde de l'attitude
que de telles paroles définissent et inculquent. Que ne révèlent-elles pas
à tout homme, sur son semblable et sur lui-même ! La conscience d'être
débiteurs les uns envers les autres va de pair avec l'appel à la solidarité
fraternelle que saint Paul a exprimé avec concision en nous invitant à nous
« supporter les uns les autres avec charité » (Ep 4,2). Quelle leçon
d'humilité est ici renfermée à l'égard de l'homme, du prochain en même
temps que de nous-mêmes ! Quelle école de bonne volonté pour la vie en
commun de chaque jour, dans les diverses conditions de notre existence !




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10 septembre 2011

Evangile du jour

samedi 10 septembre 2011
Le samedi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Nicolas de Tolentino, o.s.a. († 1310),  Le « Grand Martyre du Japon » (1622)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Chaque arbre se reconnaît à son fruit »

Les lectures du jour

Lc 6,43-49.


Jésus disait à ses disciples : " Jamais un bon arbre ne donne de mauvais fruits; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits.
Chaque arbre se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l'homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur.
Et pourquoi m'appelez-vous en disant : 'Seigneur ! Seigneur ! ' et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler parce qu'elle était bien bâtie.
Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l'homme qui a bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s'est précipité sur elle, et aussitôt elle s'est effondrée ; la destruction de cette maison a été complète. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, I, ch. 3 (bréviaire : 24/01 ; français modernisé)

« Chaque arbre se reconnaît à son fruit »

Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits,
chacune « selon son genre » (Gn 1,11) : ainsi commanda-t-il aux chrétiens,
qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits
de dévotion, chacun selon sa qualité et vocation. La dévotion, la vie
chrétienne, doit être différemment exercée par le gentilhomme, par
l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la
mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la
dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier...
Serait-il à propos que l'évêque voulût être solitaire comme les chartreux ?
Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les capucins, si
l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le religieux
toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain
comme l'évêque ? Cela ne serait-il pas ridicule, déréglé et insupportable ?
Cette faute néanmoins arrive bien souvent... Non, la dévotion ne gâte
rien quand elle est vraie ; elle perfectionne tout... « L'abeille, dit
Aristote, tire son miel des fleurs sans les abîmer », les laissant entières
et fraîches comme elle les a trouvées. La vraie dévotion fait encore mieux,
car non seulement elle ne gâte nulle sorte de vocation ni d'affaires, mais
au contraire elle les orne et embellit... Le soin de la famille en est
rendu paisible, l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du
prince plus fidèle, et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.
C'est non seulement une erreur mais une hérésie, de vouloir bannir la
dévotion de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la
cour des princes, du ménage des gens mariés... Où que nous soyons, nous
pouvons et devons aspirer à la vie parfaite.




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