31 octobre 2013

Evangile du jour


jeudi 31 octobre 2013

Le jeudi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Quentin, martyr († fin IIIe s.), Bse Marie de l'Immaculée de la Croix (1926-1998)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Hérode veut te faire mourir »

Lc 13,31-35.

A ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus pour lui dire : « Va-t'en, pars d'ici : Hérode veut te faire mourir. »
Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but.
Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il n'est pas possible qu'un prophète meure en dehors de Jérusalem.
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu !
Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu'au jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes « Nostra Aetate », 4

« Hérode veut te faire mourir »

Selon le témoignage de l'Écriture Sainte, Jérusalem n'a pas reconnu le temps où elle a été visitée (Lc 19,44) ; en grande partie, les juifs n'ont pas accepté l'Évangile, et ceux qui se sont opposés à sa diffusion ont même été assez nombreux. Néanmoins, selon l'apôtre Paul, « à cause de leurs pères », les juifs restent encore « très chers à Dieu », dont « les dons et l'appel sont irrévocables » (Rm 11,28s). Avec les prophètes et le même apôtre, l'Église attend le jour connu de Dieu seul où tous les peuples invoqueront le Seigneur d'une seule voix et « le serviront sous un même joug » (So 3,9). Du fait que le patrimoine spirituel commun aux chrétiens et aux juifs est si grand, le Concile veut encourager et recommander la connaissance et l'estime mutuelles, qui naîtront surtout d'études bibliques et théologiques, ainsi que d'un dialogue fraternel.

Même si les autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ, ce qui a été commis durant sa Passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les juifs vivant alors, ni aux juifs de notre temps. S'il est vrai que l'Église est le nouveau peuple de Dieu, les juifs ne doivent cependant pas être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de l'Écriture. Que tous donc prennent soin de rien enseigner dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, qui ne soit conforme à la vérité de l'Évangile et à l'esprit du Christ.

En outre, l'Église, qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu'ils soient, qui se souvient du patrimoine qu'elle a en commun avec les juifs, et qui est poussée non pas par des motifs politiques mais par la charité religieuse de l'Évangile, déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d'antisémitisme dirigées contre les juifs, quels que soient leur époque et leurs auteurs. D'ailleurs, comme l'Église l'a toujours tenu et comme elle le tient encore, le Christ, dans son immense amour, s'est soumis volontairement à la Passion et à la mort à cause des péchés de tous les hommes, pour que tous obtiennent le salut. Dans sa prédication l'Église a donc le devoir d'annoncer la croix du Christ comme signe de l'amour universel de Dieu et comme source de toute grâce.







30 octobre 2013

Evangile du jour


mercredi 30 octobre 2013

Le mercredi de la 30e semaine du temps ordinaire

Bse Bienvenue (Benvenuta) Boiani (1255-1292), Bx Ange (Angelo) d'Acri, prêtre o.f.m. (1669-1739)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu »

Lc 13,22-30.

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Déclaration sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes « Nostra Aetate », 4

« Vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu »

      Scrutant le mystère de l'Église, ce saint Concile se souvient du lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la lignée d'Abraham. En effet, l'Église du Christ reconnaît que les débuts de sa foi et de son élection se trouvent déjà chez les patriarches, Moïse et les prophètes, selon le mystère divin du salut. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, enfants d'Abraham selon la foi (Ga 3,7), sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l'Église est symboliquement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C'est pourquoi l'Église ne peut pas oublier qu'elle a reçu la révélation de l'Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde inexprimable, a daigné conclure l'antique Alliance, et qu'elle se nourrit de la racine de l'olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l'olivier sauvage que sont les païens (Rm 11,17s). L'Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les juifs et les païens par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul (Ep 2,14s).



      L'Église reste également toujours attentive aux paroles de l'apôtre Paul au sujet de ceux de sa race « à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui le Christ  est né selon la chair » (Rm 9,4-5), le fils de la Vierge Marie. Elle se souvient aussi que les apôtres, fondements et colonnes de l'Église, sont nés du peuple juif, ainsi qu'un grand nombre des premiers disciples qui ont annoncé au monde l'Évangile du Christ.







29 octobre 2013

Evangile du jour


mardi 29 octobre 2013

Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire

St Gaetano Errico, prêtre et fond. (1791-1860), Bse Chiara Luce Badano (1971-1990)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Être levain dans la pâte

Lc 13,18-21.

Jésus disait à la foule : " A quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer?
Il est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore : « A quoi vais-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur les Actes des apôtres, n° 20 (trad. cf AELF)

Être levain dans la pâte

      Est-il rien de plus dérisoire qu'un chrétien qui ne se soucie pas des autres ? Ne prends pas comme prétexte ta pauvreté : la veuve qui a mis deux petites pièces dans le tronc du Temple (Mc 12,42) se lèverait contre toi ; Pierre aussi, qui disait au boiteux : « Je n'ai ni or ni argent » (Ac 3,6), et Paul, si pauvre qu'il avait souvent faim. N'objecte pas ta condition sociale, car les apôtres étaient humbles aussi et de basse condition. N'invoque pas ton ignorance, car ils étaient des hommes sans lettres. Même si tu étais esclave ou fugitif, tu pourrais toujours faire ce qui dépend de toi. Tel était Onésime dont Paul fait l'éloge (Phl; Col 4,9). Serais-tu de santé fragile ? Timothée l'était aussi. Oui, qui que nous soyons, n'importe qui peut être utile à son prochain, s'il veut vraiment faire ce qu'il peut.


      Vois-tu combien les arbres de la forêt sont vigoureux, beaux, élancés ? Et cependant, dans nos jardins, nous préférons des arbres fruitiers ou des oliviers couverts de fruits. De beaux arbres stériles..., tels sont les hommes qui ne considèrent que leur propre intérêt...


      Si le levain ne fait pas lever la pâte, il n'est pas un vrai ferment. Si un parfum n'embaume pas ceux qui approchent, pouvons-nous l'appeler un parfum ? Ne dis donc pas qu'il est impossible d'avoir une bonne influence sur les autres, car si tu es vraiment chrétien, il est impossible qu'il ne se passe rien ; cela fait partie de l'essence même du chrétien... Il serait aussi contradictoire de dire qu'un chrétien ne peut pas être utile à son prochain que de dénier au soleil la possibilité d'éclairer et de réchauffer.







28 octobre 2013

Evangile du jour


lundi 28 octobre 2013

Saint Simon et saint Jude (Thaddée), Apôtres, fête

Sts Simon et Jude (Thaddée), Apôtres (Ier siècle)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Il y avait là...une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l'entendre »

Lc 6,12-19.

En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise « Lumen gentium », § 24-25

« Il y avait là...une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l'entendre »

      En tant que successeurs des apôtres, les évêques reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre, la mission d'enseigner toutes les nations et de prêcher l'Évangile à toute créature, afin que par la foi, le baptême et l'observance des commandements, tous les hommes parviennent au salut. Pour remplir cette mission, le Christ Seigneur a promis aux apôtres le Saint Esprit et le leur a envoyé du ciel le jour de la Pentecôte, afin qu'avec la force de cet Esprit ils soient ses témoins jusqu'aux extrémités de la terre, devant les nations, les peuples et les rois. Cette charge que le Seigneur a confiée aux pasteurs de son peuple est un véritable service, qui dans les saintes Écritures est appelé de façon significative diakonia, c'est-à-dire ministère…


      Parmi les charges principales des évêques, une place éminente revient à la prédication de l'Évangile. Les évêques, en effet, proclament la foi et amènent au Christ de nouveaux disciples ; ce sont des enseignants authentiques, revêtus de l'autorité du Christ, qui prêchent au peuple commis à leur soin les vérités de foi à croire et à appliquer dans la pratique de la vie. Ils éclairent ces mêmes vérités à la lumière du Saint Esprit en tirant du trésor de la révélation du neuf et de l'ancien ; ils les font fructifier et veillent à écarter de leur troupeau les erreurs qui le menacent. Les évêques, quand ils enseignent en communion avec le pontife romain, doivent être respectés par tous comme les témoins de la vérité divine et catholique. Les fidèles doivent accepter l'instruction donnée par leur évêque au nom de Jésus Christ en matière de foi et de morale et y adhérer avec un respect religieux.


(Références bibliques : Mt 28,18-20; Mc 16,15-16; Ac 1,8; 2,1s; 9,15; 1,17.25; Mt 13,52)     







27 octobre 2013

Evangile du jour


dimanche 27 octobre 2013

Trentième dimanche du temps ordinaire
En Belgique et en France : solennité de la dédicace des églises - lectures propres

St Évariste, pape (5e) 97 à 105 et martyr († 108)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis »

Lc 18,9-14.

Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 85, 2-3 (trad. Perret, Cerf 1982, p. 129s rev.)

« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis »

        « Tends l'oreille, Seigneur, écoute-moi car je suis pauvre et indigent » (Ps 85,1). Il ne tend pas l'oreille vers le riche, mais vers le pauvre et l'indigent, vers celui qui est humble et confesse ses fautes, vers celui qui implore la miséricorde, non vers celui qui est rassasié, qui s'élève, qui se vante comme s'il ne lui manquait rien, et qui va dire : « Je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme ce publicain. » Car ce pharisien riche exaltait ses mérites ; le pauvre publicain confessait ses péchés...


      Tous ceux qui refusent l'orgueil sont pauvres devant Dieu et nous savons qu'il tend son oreille vers les pauvres et les indigents. Ils ont reconnu que leur espoir ne peut pas reposer sur l'or ni sur l'argent ni sur ces biens qu'ils possèdent en abondance, pour un temps... Quand quelqu'un méprise en lui-même tout ce dont l'orgueil sait si bien se gonfler, c'est un pauvre de Dieu. Dieu incline vers lui son oreille car il sait les souffrances de son cœur...


      Apprenez donc à être pauvres et indigents, que vous ayez ou non quelque chose en ce monde. On peut trouver un mendiant orgueilleux et un riche pénétré du sentiment de sa misère. « Dieu se refuse aux orgueilleux », qu'ils soient vêtus de soie ou couverts de haillons ; « il donne sa grâce aux humbles » (Jc 4,6; Pr 3,34), qu'ils possèdent des biens de ce monde ou qu'ils n'en possèdent pas. Dieu considère le dedans : c'est là qu'il pèse, là qu'il examine. Tu ne vois pas la balance de Dieu ; tes sentiments, tes projets, tes pensées, voilà ce qu'il met dans le plateau... S'il y a autour de toi ou en toi quelque chose qui te pousse à la suffisance, rejette-le. Que Dieu soit toute ton assurance. Sois pauvre de lui, afin qu'il te remplisse de lui-même.







26 octobre 2013

Evangile du jour


samedi 26 octobre 2013

Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire

Bx Bonaventure de Potenza, prêtre o.f.m.  (1651-1711)

Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Si vous ne vous convertissez pas »

Lc 13,1-9.

Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? '
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
20ème sermon sur la Passion ; SC 74 bis (trad. SC p. 245 rev.)

« Si vous ne vous convertissez pas »

      Efforçons-nous d'être trouvés associés à la résurrection du Christ et de passer de la mort à la vie tandis que nous sommes encore en ce corps. Car, pour tout homme, passer par une conversion, de quelque nature qu'elle soit, passer d'un état à un autre, signifie la fin de quelque chose — n'être plus ce qu'on était — et le commencement d'une autre — être ce qu'on n'était pas. Mais il est important de savoir pour qui on meurt et pour qui on vit, car il y a une mort qui fait vivre et une vie qui fait mourir.


      Et c'est justement dans ce monde éphémère que l'on recherche l'une et l'autre ; c'est de la qualité de nos actions ici-bas que dépendra la différence des rétributions éternelles. Mourons donc au diable et vivons pour Dieu ; mourons au péché pour ressusciter à la justice ; que disparaisse l'être ancien pour que se lève l'être nouveau. Puisque, selon la parole de la Vérité, « Personne ne peut servir deux maîtres » (Mt 6,24), prenons pour maître non celui qui fait trébucher ceux qui sont debout pour les mener à la ruine, mais celui qui relève ceux qui sont tombés pour les conduire à la gloire.







25 octobre 2013

Evangile du jour


vendredi 25 octobre 2013

Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sts Crépin et Crépinien, Martyrs († c. 285), Bx Carlo Gnocchi, « génie de la charité chrétienne »

Commentaire du jour
Concile Vatican II: Discerner les temps où nous sommes

Lc 12,54-59.

Jésus disait à la foule : " Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive.
Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 1-2, 4, 10

Discerner les temps où nous sommes

      Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de notre temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. En effet, leur communauté croît en rassemblant des hommes unis dans le Christ, conduits par l'Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d'un message de salut qu'ils doivent proposer à tous. C'est pourquoi la communauté des chrétiens se reconnaît réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire… Le deuxième Concile du Vatican n'hésite donc pas à s'adresser, non seulement aux enfants de l'Église et à tous ceux qui invoquent le nom du Christ, mais à tous les hommes…


      Pour accomplir sa tâche, l'Église a le devoir à tout moment de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Évangile, de telle sorte qu'elle puisse répondre, d'une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future… Il est donc nécessaire de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons : ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique… Marqués par la situation complexe du monde actuel, un très grand nombre de nos contemporains ont beaucoup de mal à discerner les valeurs permanentes ; en même temps, ils ne savent pas comment les harmoniser avec les découvertes récentes. Partagés entre l'espoir et l'angoisse, s'interrogeant sur l'évolution actuelle du monde, ils sont en proie à l'inquiétude. Cette évolution appelle l'homme à apporter une réponse ; bien plus, elle l'oblige à y répondre…


      L'Église, elle, croit que le Christ, mort et ressuscité pour tous, offre à l'homme, par son Esprit, la lumière et la force pour lui permettre de répondre à sa très haute vocation… Elle croit aussi que la clé, le centre et la fin de toute l'histoire humaine se trouvent en son Seigneur et Maître.    







24 octobre 2013

Evangile du jour


jeudi 24 octobre 2013

Le jeudi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Claret, évêque (1807-1870), St Louis Guanella, prêtre et fond. (1842-1915)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: « Je suis venu jeter un feu sur la terre »

Lc 12,49-53.

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 696. 728-730

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

        Les symboles de l'Esprit Saint : le feu. Alors que l'eau signifiait la naissance et la fécondité de la vie donnée dans l'Esprit Saint, le feu symbolise l'énergie transformante des actes de l'Esprit Saint. Le prophète Élie, qui « se leva comme un feu et dont la parole brûlait comme une torche » (Si 48,1), par sa prière attire le feu du ciel sur le sacrifice du mont Carmel, préfiguration du feu de l'Esprit Saint qui transforme ce qu'il touche. Jean Baptiste, « qui marche devant le Seigneur avec 'l'esprit' et la puissance d'Élie » (Lc 1,17) annonce le Christ comme celui qui « baptisera dans l'Esprit Saint et le feu » (Lc 3,16), cet Esprit dont Jésus dira : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et combien je voudrais qu'il soit déjà allumé. » C'est sous la forme de langues « qu'on aurait dites de feu » que l'Esprit Saint se pose sur les disciples au matin de la Pentecôte et les remplit de lui (Ac 2,3-4). La tradition spirituelle retiendra ce symbolisme du feu comme l'un des plus expressifs de l'action de l'Esprit Saint : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19)...


      Jésus ne révèle pas pleinement l'Esprit Saint tant que lui-même n'a pas été glorifié par sa mort et sa résurrection... C'est seulement quand l'heure est venue où il va être glorifié que Jésus promet la venue de l'Esprit Saint, puisque sa mort et sa résurrection seront l'accomplissement de la promesse faite aux pères. L'Esprit de vérité, l'autre Paraclet, sera donné par le Père à la prière de Jésus (Jn 14,16s) ; il sera envoyé par le Père au nom de Jésus ; Jésus l'enverra d'auprès du Père car il est issu du Père... Enfin, vient l'heure de Jésus : Jésus remet son esprit entre les mains du Père au moment où par sa mort il est vainqueur de la mort, de sorte que, « ressuscité des morts par la gloire du Père » (Rm 6,4), il donne aussitôt l'Esprit Saint en soufflant sur ses disciples (Jn 20,22).







23 octobre 2013

Evangile du jour


mercredi 23 octobre 2013

Le mercredi de la 29e semaine du temps ordinaire

St Jean de Capistran, prêtre o.f.m. (1386-1456)

Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Heureux ce serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail »

Lc 12,39-48.

Jésus disait à ses disciples : " Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God, p. 73 (trad. La Joie du don, p. 68, rev)

« Heureux ce serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail »

      Seigneur très aimé, fais que je puisse te voir aujourd'hui et chaque jour dans la personne de tes malades et, en les soignant, te servir. Si tu te caches sous la figure déplaisante du coléreux, du mécontent, de l'arrogant, fais que je puisse encore te reconnaître et dire : « Jésus, toi mon patient, comme il est doux de te servir ». Seigneur, donne-moi cette foi qui voit clair, et jamais alors ma tâche ne sera monotone, toujours la joie jaillira quand je me prêterai aux caprices et répondrai aux désirs de tous les pauvres souffrants…


      Mon Dieu, puisque tu es Jésus mon patient, daigne aussi être pour moi un Jésus de patience, indulgent avec mes fautes et tenant compte de l'intention, car elle est de t'aimer et de te servir dans la personne de chacun de tes malades. Seigneur, augmente ma foi (Lc 17,5), bénis mes efforts et ma tâche, maintenant et à jamais.  







22 octobre 2013

Evangile du jour


mardi 22 octobre 2013

Le mardi de la 29e semaine du temps ordinaire

Bx Jean-Paul II, « le Géant de Dieu » (1920-2005), Stes Nunilon et Alodie, vierges et martyres († 851)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « En tenue de service et la lampe allumée »

Lc 12,35-38.

Jésus disait à ses disciples : " Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°11, 1 ; PG 44, 996 (trad. Canévet, La Colombe et la ténèbre, Cerf 1992, rev.)

« En tenue de service et la lampe allumée »

  C'est pour que notre esprit se dégage de tout mirage que le Verbe nous invite à secouer des yeux de nos âmes ce lourd sommeil, afin que nous ne glissions pas hors des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous propose l'image de la vigilance, en nous disant : « Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées »… Le sens de ces symboles est bien clair. Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure, car la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe. Éclairée par la vérité, son âme est dégagée du sommeil de l'illusion puisqu'aucun songe vain ne l'égare. Si nous accomplissons cela, selon ce que dit le Verbe, nous entrons dans une vie semblable à celle des anges…


Ce sont eux, en effet, qui attendent le Seigneur au retour de ses noces et qui sont assis aux portes du ciel avec des yeux vigilants, afin que le Roi de gloire (Ps 23,7) puisse y passer à nouveau, lorsqu'il reviendra des noces et rentrera dans la béatitude qui est au-dessus des cieux. « Sortant de là comme un Époux sort de sa chambre nuptiale » (Ps 18,6)…, il a uni à lui comme une vierge notre nature qui s'était prostituée aux idoles, l'ayant restituée à son intégrité virginale par la régénération sacramentelle. Les noces étant désormais achevées, puisque l'Église a été épousée par le Verbe…et introduite dans la chambre des mystères, les anges attendaient le retour du Roi de gloire vers la béatitude qui est conforme à sa nature.


C'est pourquoi le texte dit que notre vie doit être semblable à celle des anges. De même qu'ils vivent loin du vice et de l'illusion, prêts à accueillir la parousie du Seigneur, nous devons nous aussi rester éveillés aux portes de nos demeures et nous tenir prêts à obéir lorsqu'il viendra et frappera à la porte.         







21 octobre 2013

Evangile du jour


lundi 21 octobre 2013

Le lundi de la 29e semaine du temps ordinaire

Bx Pino Puglisi, prêtre à Palerme et martyr (1937-1993), Ste Laura Montoya Upegui, vierge et fond. (1874-1949)

Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Cette nuit même, on te redemande ta vie »

Lc 12,13-21.

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté.
Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. '
Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. '
Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? '
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 38 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 231)

« Cette nuit même, on te redemande ta vie »

Seigneur, rends-moi digne de mépriser ma vie pour la vie qui est en toi. La vie dans ce monde est semblable à ceux qui se servent des lettres pour former des mots. Lorsqu'on le veut, on ajoute, on retranche, on change les lettres. Mais la vie du monde à venir est semblable à ce qui est écrit sans la moindre faute dans des livres scellés du sceau royal, où il n'y a rien à ajouter et où rien ne manque. Donc tant que nous sommes au milieu du changement, soyons attentifs à nous-mêmes. Tant que nous avons pouvoir sur le manuscrit de notre vie, sur ce que nous avons écrit de nos mains, efforçons-nous d'y ajouter ce que nous faisons de bien et effaçons les défauts de notre première conduite. Tant que nous sommes en ce monde, Dieu n'appose le sceau ni sur le bien ni sur le mal. Il ne le fait qu'à l'heure de notre exode, quand s'achève notre œuvre, au moment où nous allons partir.

Comme l'a dit saint Ephrem, il nous faut considérer que notre âme est semblable à un navire prêt au voyage mais qui ne sait pas quand va venir le vent, ou encore qu'elle est semblable à une armée qui ne sait pas quand va sonner la trompette qui annonce le combat. S'il dit cela du navire et de l'armée qui attendent une chose qui peut-être n'arrivera pas, combien faut-il que nous nous préparions avant que vienne ce jour brusquement, que soit jeté le pont et soit ouverte la porte du monde nouveau ? Puisse le Christ, le médiateur de notre vie, nous donner d'être prêts.







20 octobre 2013

Evangile du jour


dimanche 20 octobre 2013

Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Bx Jacques Kern, prêtre prémontré (1897-1924)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Il leur dit une parabole pour montrer qu'il faut prier sans cesse »

Lc 18,1-8.

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 37, 14

« Il leur dit une parabole pour montrer qu'il faut prier sans cesse »

« Tout mon désir est devant toi » (Ps 37,10)... Ton désir, c'est ta prière ; si ton désir est continuel, ta prière est continuelle aussi. Ce n'est pas pour rien que l'apôtre Paul a dit : « Priez sans relâche » (1Th 5,17). Peut-il le dire parce que, sans relâche, nous fléchissons le genou, nous prosternons notre corps, ou nous élevons les mains vers Dieu ? Si nous disons que nous ne prions qu'à ces conditions, je ne crois pas que nous puissions le faire sans relâche.


Mais il y a une autre prière, intérieure, qui est sans relâche : c'est le désir. Que tu te livres à n'importe quelle occupation, si tu désires ce repos de sabbat dont nous parlons, tu pries sans cesse. Si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer.


Ton désir est continuel ? Alors ton cri est continuel. Tu ne te tairas que si tu cesses d'aimer. Quels sont ceux qui se sont tus ? Ce sont ceux dont il est dit : « À cause de l'ampleur du mal, la charité de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). La charité qui se refroidit, c'est le cœur qui se tait ; la charité qui brûle, c'est le cœur qui crie. Si ta charité subsiste sans cesse, tu cries sans cesse ; si tu cries sans cesse, c'est parce que tu désires toujours ; si tu es rempli de ce désir, c'est que tu penses au repos éternel.







Evangile du jour


dimanche 20 octobre 2013

Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire

Bx Jacques Kern, prêtre prémontré (1897-1924)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Il leur dit une parabole pour montrer qu'il faut prier sans cesse »

Lc 18,1-8.

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 37, 14

« Il leur dit une parabole pour montrer qu'il faut prier sans cesse »

« Tout mon désir est devant toi » (Ps 37,10)... Ton désir, c'est ta prière ; si ton désir est continuel, ta prière est continuelle aussi. Ce n'est pas pour rien que l'apôtre Paul a dit : « Priez sans relâche » (1Th 5,17). Peut-il le dire parce que, sans relâche, nous fléchissons le genou, nous prosternons notre corps, ou nous élevons les mains vers Dieu ? Si nous disons que nous ne prions qu'à ces conditions, je ne crois pas que nous puissions le faire sans relâche.


Mais il y a une autre prière, intérieure, qui est sans relâche : c'est le désir. Que tu te livres à n'importe quelle occupation, si tu désires ce repos de sabbat dont nous parlons, tu pries sans cesse. Si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer.


Ton désir est continuel ? Alors ton cri est continuel. Tu ne te tairas que si tu cesses d'aimer. Quels sont ceux qui se sont tus ? Ce sont ceux dont il est dit : « À cause de l'ampleur du mal, la charité de beaucoup se refroidira » (Mt 24,12). La charité qui se refroidit, c'est le cœur qui se tait ; la charité qui brûle, c'est le cœur qui crie. Si ta charité subsiste sans cesse, tu cries sans cesse ; si tu cries sans cesse, c'est parce que tu désires toujours ; si tu es rempli de ce désir, c'est que tu penses au repos éternel.







19 octobre 2013

Evangile du jour


samedi 19 octobre 2013

Le samedi de la 28e semaine du temps ordinaire

Sts Jean de Brébeuf, Isaac Jogues et comp., martyrs , Bx Jerzy Popiełuszko, prêtre et martyr (1947-1984)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera pour lui devant les anges »

Lc 12,8-12.

Jésus disait à ses disciples : " Je vous le déclare : Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1938 (trad. Cerf 2008, p. 374)

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera pour lui devant les anges »

      Je prends aujourd'hui la plume pour que mes paroles, s'estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle au Dieu béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur. Je voudrais que l'univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables systèmes stellaires, soit une immense étendue, polie et brillante, où je pourrais écrire le nom de Dieu. Je voudrais que ma voix soit plus puissante que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu ! Je voudrais que mon cœur soit aussi grand que le ciel, pur comme celui des anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu ! Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n'es rien, frère Raphaël, car le rien même doit te suffire…


      Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ? Pourquoi ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l'entendre : voyez-vous ce que je suis ? Voyez-vous ce que j'ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant dans la boue ? Car peu importe ; émerveillez-vous : malgré tout ça, je possède Dieu. Dieu est mon ami ! Que le sol s'effondre, et que la mer se dessèche de stupeur ! Dieu m'aime, moi, d'un tel amour que, si le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et hurleraient de stupeur. Et encore, cela c'est peu. Dieu m'aime tellement que même les anges n'y comprennent rien !


      La miséricorde de Dieu est grande ! M'aimer, moi ; être mon ami, mon frère, mon père, mon maître. Être Dieu, et moi, être ce que je suis !... Comment ne pas devenir fou ; comment est-il possible de vivre, manger, dormir, parler et traiter avec tout le monde ?... Comment est-il possible, Seigneur ! Je sais ; tu me l'as expliqué : c'est par le miracle de ta grâce.







18 octobre 2013

Evangile du jour


vendredi 18 octobre 2013

Fête de St Luc, évangéliste

St Luc, évangéliste (Ier siècle), St Pedro d'Alcantara, prêtre o.f.m. (1499-1562)

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Saint Luc, compagnon et collaborateur des apôtres

Lc 10,1-9.

Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, III, 14-15 ; SC 34 (trad. cf Cerf 1984, p. 337s)

Saint Luc, compagnon et collaborateur des apôtres

      Que Luc ait été inséparable de Paul et son collaborateur dans la prédication de l'Évangile, lui-même le montre avec évidence, non pour se glorifier mais poussé par la vérité elle-même. En effet, lorsque Barnabé et Jean, surnommé Marc, se sont séparés de Paul et se sont embarqués pour Chypre, Luc écrit : « Nous sommes venus à Troas » (cf Ac 16,8.11)…; puis il décrit en détail tout leur voyage, leur venue à Philippes, et comment ils y ont annoncé la parole pour la première fois… Il relate dans l'ordre tout son voyage avec Paul dont il raconte les circonstances avec toute la précision possible... Ayant été présent à tous ces événements, Luc les a consignés de façon précise ; on ne peut surprendre chez lui ni mensonge ni orgueil, car tous ces faits étaient connus…


      Que Luc ait été non seulement le compagnon, mais encore le collaborateur des apôtres, de Paul surtout, Paul le dit clairement lui-même dans ses lettres : « Demas m'a abandonné et s'en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie, Luc seul est avec moi » (2 Tm 4,11). Cela prouve bien que Luc a toujours été uni à Paul, de façon inséparable. De même dans la lettre aux Colossiens, on lit : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » (Col 4,14)…


      D'autre part, nous connaissons beaucoup d'événements de l'Évangile — et des plus importants — par Luc seul… Qui sait, d'ailleurs, si Dieu n'a pas fait en sorte que beaucoup de traits de l'Évangile aient été révélés par Luc seul…, pour que tous se laissent guider par le témoignage qu'il apporte ensuite [dans son deuxième livre] sur les actes et la doctrine des apôtres, et qu'en gardant ainsi inaltérée la règle de la vérité, tous puissent être sauvés. Ainsi le témoignage de Luc est vrai ; l'enseignement des apôtres est clair, solide et ne cache rien… Telles sont les voix de l'Église, d'où toute l'Église tire son origine.   







Evangile du jour


vendredi 18 octobre 2013

Fête de St Luc, évangéliste

St Luc, évangéliste (Ier siècle), St Pedro d'Alcantara, prêtre o.f.m. (1499-1562)

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Saint Luc, compagnon et collaborateur des apôtres

Lc 10,1-9.

Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, III, 14-15 ; SC 34 (trad. cf Cerf 1984, p. 337s)

Saint Luc, compagnon et collaborateur des apôtres

      Que Luc ait été inséparable de Paul et son collaborateur dans la prédication de l'Évangile, lui-même le montre avec évidence, non pour se glorifier mais poussé par la vérité elle-même. En effet, lorsque Barnabé et Jean, surnommé Marc, se sont séparés de Paul et se sont embarqués pour Chypre, Luc écrit : « Nous sommes venus à Troas » (cf Ac 16,8.11)…; puis il décrit en détail tout leur voyage, leur venue à Philippes, et comment ils y ont annoncé la parole pour la première fois… Il relate dans l'ordre tout son voyage avec Paul dont il raconte les circonstances avec toute la précision possible... Ayant été présent à tous ces événements, Luc les a consignés de façon précise ; on ne peut surprendre chez lui ni mensonge ni orgueil, car tous ces faits étaient connus…


      Que Luc ait été non seulement le compagnon, mais encore le collaborateur des apôtres, de Paul surtout, Paul le dit clairement lui-même dans ses lettres : « Demas m'a abandonné et s'en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie, Luc seul est avec moi » (2 Tm 4,11). Cela prouve bien que Luc a toujours été uni à Paul, de façon inséparable. De même dans la lettre aux Colossiens, on lit : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » (Col 4,14)…


      D'autre part, nous connaissons beaucoup d'événements de l'Évangile — et des plus importants — par Luc seul… Qui sait, d'ailleurs, si Dieu n'a pas fait en sorte que beaucoup de traits de l'Évangile aient été révélés par Luc seul…, pour que tous se laissent guider par le témoignage qu'il apporte ensuite [dans son deuxième livre] sur les actes et la doctrine des apôtres, et qu'en gardant ainsi inaltérée la règle de la vérité, tous puissent être sauvés. Ainsi le témoignage de Luc est vrai ; l'enseignement des apôtres est clair, solide et ne cache rien… Telles sont les voix de l'Église, d'où toute l'Église tire son origine.   







17 octobre 2013

Evangile du jour


jeudi 17 octobre 2013

Le jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Ignace d'Antioche, évêque et martyr († v. 115), St Jean, ermite à Lycopolis en Égypte († IVe s.)

Commentaire du jour
Saint Grégoire de Narek : « Les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement et le harcelaient »

Lc 11,47-54.

Jésus disait aux docteurs de la Loi : " Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte.
Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ;
ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, n°77 ; SC 78 (trad. SC p. 414 rev.)

« Les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement et le harcelaient »

      Avec une crainte mêlée d'allégresse, j'estime souhaitable de dire ici quelque chose des souffrances que tu as endurées pour moi, toi le Dieu de tous !


Debout au tribunal des hommes que tu avais créés,

dans une nature qui était la mienne,

tu n'as pas parlé, toi qui donnes la parole ;

tu n'as pas élevé la voix, toi qui crées la langue ;

tu n'as pas crié, toi qui ébranles la terre...

Tu n'as pas livré à la honte

celui qui te livrait aux tourments de la mort ;

tu n'as pas opposé de résistance lorsqu'on te liait,

et lorsqu'on te souffletait, tu ne t'es pas indigné.

Lorsqu'on crachait sur toi, tu n'as pas injurié,

et lorsqu'on te donnait des coups de poing,

tu n'as pas frémi.

Lorsqu'on se moquait de toi, tu ne t'es pas mis en colère,

et lorsqu'on te bafouait, tu n'as pas altéré ton visage (Is 50,7)…


Loin de te donner un instant de répit, toi la source de vie,

aussitôt ils t'ont préparé, pour le porter,

l'instrument de la mort.

Tu l'as reçu avec magnanimité,

tu l'as pris avec douceur,

tu l'as soulevé avec patience ;

tu t'es chargé, comme si tu étais un coupable,

du bois des douleurs !  







16 octobre 2013

Evangile du jour


mercredi 16 octobre 2013

Le mercredi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite-Marie Alacoque, confidente du Sacré-Cœur, St Gérard Majella, rédemptoriste (1726-1755)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : La tradition et la volonté de Dieu

Lc 11,42-46.

Jésus disait : "Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « Ceremonies of the Church » ; PPS, vol. 2, n°7

La tradition et la volonté de Dieu

      Peu importe la façon dont nous apprenons à connaître la volonté de Dieu, que ce soit par l'Écriture, par la tradition apostolique, ou par ce que saint Paul appelle la « nature » (cf Rm 1,20), pourvu que nous soyons sûrs que c'est bien sa volonté. En réalité, Dieu nous révèle le contenu de la foi par l'inspiration, parce que c'est de l'ordre surnaturel. Mais il nous révèle les questions pratiques du devoir moral par notre propre conscience et notre raison divinement guidée.


      Les questions de pure forme, il nous les révèle par la tradition de l'Église, par l'usage qui nous les fait mettre en pratique, bien qu'elles ne relèvent pas de l'Écriture. Ceci pour répondre à la question que nous pouvons nous poser nous-mêmes : « Pourquoi donc observer des rites et des formes que l'Écriture ne prescrit pas ? » L'Écriture nous transmet ce qu'il faut croire, ce vers quoi il faut tendre, ce que nous devons maintenir. Mais elle ne dit pas la façon concrète de le faire. Puisque nous ne pouvons le faire que de telle ou telle façon précise, nous sommes bien forcés d'ajouter quelque chose à ce que nous dit l'Écriture. Elle nous recommande par exemple de nous réunir pour la prière et elle lie son efficacité...à l'union des cœurs. Mais comme elle n'indique pas le moment ni le lieu de la prière, l'Église doit compléter ce que l'Écriture s'est contentée de prescrire de façon générale...


      On peut dire que la Bible nous donne l'esprit de notre religion ; l'Église, elle, doit façonner le corps où cet esprit s'incarne... La religion n'existe pas de façon abstraite... Les gens qui essaient d'adorer Dieu d'une manière (disent-ils) « purement spirituelle » finissent en fait par ne plus l'adorer du tout... L'Écriture donc nous donne l'esprit de notre dévotion, et l'Église son corps. Et comme nous ne pouvons pas voir l'esprit d'un homme sans l'intermédiaire de son corps, ainsi nous ne pouvons pas comprendre l'objet de notre foi sans sa forme extérieure.







15 octobre 2013

Evangile du jour


mardi 15 octobre 2013

Le mardi de la 28e semaine du temps ordinaire

Ste Thérèse d'Avila, docteur de l'Église (1515-1582)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Donnez en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous »

Lc 11,37-41.

Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté.
Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 04/03/1938 (trad. Cerf 2008, p. 374)

« Donnez en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous »

      Dieu se trouve dans le cœur détaché, dans le silence de la prière, dans la souffrance comme sacrifice volontaire, dans le vide du monde et de ses créatures. Dieu est dans la croix et, tant que nous n'aimerons pas la croix, nous ne le verrons pas, nous ne le sentirons pas. Taisez-vous, les hommes, qui n'arrêtez pas de faire du bruit !


      Ah, Seigneur, que je suis heureux dans ma retraite, comme je t'aime dans ma solitude, comme je voudrais t'offrir ce que je n'ai plus, car je t'ai tout donné ! Demande-moi, Seigneur. Mais qu'est-ce que je peux te donner ? Mon corps, tu l'as déjà, il est à toi ; mon âme, Seigneur, vers quoi soupire-t-elle, si ce n'est vers toi, pour qu'à la fin tu finisses par la prendre ? Mon cœur est aux pieds de Marie, pleurant d'amour, et sans plus rien vouloir que toi. Ma volonté : par hasard, Seigneur, je désire ce que tu ne désires pas ? Dis-le moi ; dis-moi, Seigneur, quelle est ta volonté et je mettrai la mienne à l'unisson. J'aime tout ce que tu m'envoies et me donnes, aussi bien la santé que la maladie, aussi bien être ici qu'être là, aussi bien être une chose qu'une autre ; ma vie, prends-la, Seigneur, quand tu voudras. Comment ne pas être heureux ainsi ?


      Si le monde et les hommes savaient. Mais ils ne sauront pas : ils sont très occupés avec leurs intérêts, ils ont le cœur très plein de choses qui ne sont pas Dieu. Le monde vit beaucoup pour une fin terrestre ; les hommes rêvent de cette vie, dans laquelle tout est vanité, et ainsi, ils ne peuvent pas trouver le vrai bonheur qui est l'amour de Dieu. Peut-être qu'on arrive à comprendre ce bonheur, mais pour le ressentir il y en a très peu qui renoncent à eux-mêmes et prennent la croix de Jésus (Mt 16,24), même parmi les religieux. Seigneur, quelles choses tu permets ! Ta sagesse sait ce qu'elle fait. Moi, tiens-moi dans ta main, et ne permets pas que mon pied glisse, car, sans toi, qui viendra à mon aide ? Et « si tu ne bâtis la maison » (Ps 126,1)... Ah, Seigneur, comme je t'aime ! Jusqu'à quand, Seigneur ?







14 octobre 2013

Evangile du jour


lundi 14 octobre 2013

Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire

St Calixte, pape (16e) de 217 à 222 et martyr , Bse Marie Poussepin, vierge et fond. (1653-1744)

Commentaire du jour
Saint Justin : Le signe de Jonas

Lc 11,29-32.

Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Dialogue avec Tryphon,106-107 (trad. coll. Icthus, t. 3, p. 298 rev.)

Le signe de Jonas

      Le Fils savait que son Père, selon son dessein, lui donnerait tout, qu'il le réveillerait d'entre les morts, et il a exhorté tous ceux qui craignent Dieu à le louer d'avoir pris en pitié toute la race des hommes croyants par le mystère du Crucifié (cf Ps 21,24). De plus, il se tint au milieu de ses frères les apôtres après sa résurrection d'entre les morts…, et ils se sont repentis de s'être éloignés de lui pendant sa crucifixion…


       Il devait ressusciter le troisième jour après la crucifixion ; c'est pourquoi il est écrit dans les Mémoires des apôtres [les évangiles] que les juifs qui discutaient avec lui ont dit : « Montre-nous un signe. » Il leur a répondu… : « Il ne vous sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas. » À ces paroles voilées, les auditeurs pouvaient comprendre qu'après sa crucifixion, le troisième jour, il ressusciterait. Il montrait ainsi à ses auditeurs que leurs compatriotes étaient plus méchants que la ville de Ninive ; car lorsque, rejeté le troisième jour du ventre du gros poisson, Jonas a annoncé aux Ninivites qu'après trois jours ils périraient en masse (3,4 LXX), ils ont proclamé un jeûne pour tous les êtres vivants, hommes et bêtes, avec des vêtements de deuil, avec de violentes lamentations, la véritable pénitence et le renoncement à l'injustice. Ils ont cru que Dieu est miséricordieux, qu'il est « ami des hommes » (Sg 1,6) vis-à-vis de tous ceux qui fuient le mal. Si bien que quand le roi de cette ville lui-même et les grands se sont mis à porter aussi des vêtements de deuil et à persévérer dans le jeûne et la prière, leur ville n'a pas été détruite.


      Or, comme Jonas s'en attristait…, Dieu lui a reproché de s'être ainsi injustement découragé de ce que la ville de Ninive n'était pas encore détruite. Et il a dit… : « Moi, je n'épargnerais pas la grande ville de Ninive, dans laquelle habitent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche ? » (4,11)  







13 octobre 2013

Evangile du jour


dimanche 13 octobre 2013

Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire
Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions)

St Édouard III, roi d'Angleterre (1002-1066), Bse Alexandrina Maria da Costa, laïque et mystique

Commentaire du jour
Saint Claude la Colombière : « Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »

Lc 17,11-19.

Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Claude la Colombière (1641-1682), jésuite
Retraite de 1674, quatrième semaine (Écrits spirituels, DDB 1922, p. 125)

« Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »

      À la méditation de l'amour de Dieu, j'ai été fort touché à la vue des biens que j'ai reçus de Dieu depuis le premier moment de ma vie jusqu'ici. Quelle bonté ! Quel soin ! Quelle providence, et pour le corps, et pour l'âme ! Quelle patience ! Quelle douceur !... Dieu m'a fait pénétrer, ce me semble, et voir clairement cette vérité : premièrement, qu'il est dans toutes les créatures ; secondement, qu'il est tout ce qu'il y a de bon en elles ; troisièmement, qu'il nous fait tout le bien que nous recevons d'elles. Et il m'a semblé voir ce roi de gloire et de majesté appliqué à nous échauffer en nos habits, à nous rafraîchir en l'air, à nous nourrir dans les viandes, à nous réjouir dans les sons et dans les objets agréables, à produire en moi tous les mouvements nécessaires pour vivre et pour agir. Quelle merveille !


     Qui suis-je, ô mon Dieu, pour être ainsi servi par vous, en tout temps, avec tant d'assiduité et en toutes choses avec tant de soin et d`amour ! Il agit de même dans toutes les autres créatures ; mais tout cela pour moi, comme un intendant zélé et vigilant qui fait travailler dans tous les endroits du royaume pour son roi. Ce qui est de plus admirable, c'est que Dieu fait cela pour tous les hommes, quoique presque personne n'y pense, si ce n'est quelque âme choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j'y pense, que j'en sois reconnaissant.


      Je m'imagine que, comme Dieu a sa gloire pour dernière fin de toutes ses actions, il fait toutes ces choses principalement pour l'amour de ceux qui y pensent et qui admirent en cela sa bonté, qui lui en savent gré, qui prennent de là occasion de l'aimer : les autres reçoivent les mêmes biens, comme par hasard et par bonne fortune... Dieu rapporte incessamment à nous l'être, la vie, les actions de tout ce qu'il y a de créé dans l'univers. Voilà son occupation dans la nature ; la nôtre doit être de recevoir sans cesse ce qu'il nous envoie de toutes parts et de le lui renvoyer par des actions de grâces, en le louant et reconnaissant qu'il est l'auteur de toutes choses. J'ai promis à Dieu de le faire autant que je le pourrai.







12 octobre 2013

Evangile du jour


samedi 12 octobre 2013

Le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire

Bx Louis Brisson, prêtre et fond. (1817-1908), St Félix IV, pape (54e) de 526 à 530

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Lc 2,51)

Lc 11,27-28.

Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! »
Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour l'Avent (trad. cf bréviaire 1er jeudi Avent)

« Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Lc 2,51)

« Si quelqu'un m'aime, il gardera mes paroles, et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui » (Jn 14,23). Ailleurs, j'ai lu : « Celui qui craint Dieu fera le bien » (Si 15,1). Mais je perçois qu'ici Jésus exprime quelque chose de plus en disant de celui qui l'aime : « Il gardera mes paroles ». Où les gardera-t-il ? Dans son cœur, sans aucun doute. Comme dit le prophète : « Dans mon cœur je conserve tes ordres pour ne point faillir envers toi » (Ps 118,11). Comment conserver la parole dans son cœur ? Est-ce qu'il suffit de l'apprendre par cœur, de la garder en mémoire ? L'apôtre Paul dit de ceux qui la gardent ainsi : « La connaissance nous gonfle d'orgueil » (1Co 8,1), et l'oubli efface vite ce que nous avons confié à la mémoire.

Conservez donc la parole de Dieu comme vous savez conserver la nourriture…, car cette parole est « pain de vie » (Jn 6,35), la vraie nourriture de l'âme… Voilà comment il faut garder la parole de Dieu ; en effet, « Heureux ceux qui la gardent ». Qu'on la fasse donc entrer dans ce qu'on peut appeler les entrailles de l'âme ; qu'elle passe dans les mouvements de ton cœur et dans ta conduite. Nourris-toi de ce qui est bien, et ton âme y trouvera avec joie de quoi s'y nourrir largement. N'oublie pas de manger ton pain pour ne pas laisser ton cœur se dessécher : rassasie ton âme d'une nourriture bonne et riche. Si de la sorte tu t'es mis à garder en toi la parole de Dieu, sans nul doute elle te gardera aussi. Le Fils viendra à toi, avec le Père ; il viendra, le grand prophète qui rétablira Jérusalem et « qui fera toutes choses nouvelles » (Ac 3,22; Jl 4,1; Ap 21,5).







11 octobre 2013

Evangile du jour


vendredi 11 octobre 2013

Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire

Bx Jean XXIII, pape (261e) de 1958 à 1963, St Nicaise, prêtre, Quirin et Scubicule, martyrs († s. inc.)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: Le doigt de Dieu

Lc 11,15-26.

Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. "
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. '
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 691-693 ; 699-700

Le doigt de Dieu

      Le nom, les appellations et les symboles de l'Esprit Saint : « Saint Esprit », tel est le nom propre de celui que nous adorons et glorifions avec le Père et le Fils. L'Église l'a reçu du Seigneur et le professe dans le baptême de ses nouveaux enfants (Mt 28,19). Le terme « Esprit » traduit le terme hébreu « ruah » qui, dans son sens premier, signifie souffle, air, vent. Jésus utilise justement l'image sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouveauté transcendante de celui qui est personnellement le Souffle de Dieu, l'Esprit divin (Jn 3,5-8). D'autre part, Esprit et Saint sont des attributs divins communs aux Trois Personnes divines…


      Jésus, lorsqu'il annonce et promet la venue de l'Esprit Saint, le nomme le « Paraclet », littéralement : « celui qui est appelé auprès ». « Paraclet » est traduit habituellement par « Consolateur », Jésus étant le premier consolateur. Le Seigneur lui-même appelle l'Esprit Saint « l'Esprit de Vérité »… On trouve chez saint Paul les appellations : l'Esprit de la promesse, l'Esprit d'adoption, l'Esprit du Christ, l'Esprit du Seigneur, l'Esprit de Dieu, et chez saint Pierre, l'Esprit de gloire.


      Les symboles de l'Esprit Saint : [L'eau. L'onction. Le feu. La nuée et la lumière. Le sceau. La colombe.]


      La main. C'est en imposant les mains que Jésus guérit les malades et bénit les petits enfants. En son nom, les apôtres feront de même. Mieux encore, c'est par l'imposition des mains des apôtres que l'Esprit Saint est donné. L'Épître aux Hébreux met l'imposition des mains au nombre des articles fondamentaux de son enseignement. Ce signe de l'effusion toute-puissante de l'Esprit Saint, l'Église l'a gardé dans ses épiclèses sacramentelles.


      Le doigt. « C'est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ». Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » (Ex 31,18), « la lettre du Christ », remise aux soins des apôtres, « est écrite avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (2Co 3,3). L'hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l'Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père ».    







10 octobre 2013

Evangile du jour


jeudi 10 octobre 2013

Le jeudi de la 27e semaine du temps ordinaire

St Daniel (Daniele) Comboni, missionnaire (1831-1881), Bse María des Épousailles, religieuse (1848-1918)

Commentaire du jour
Pape François: Le Père céleste nous donne l'Esprit Saint, qui apporte la nouveauté

Lc 11,5-13.

Jésus disait à ses disciples : " Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains :
un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. '
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Homélie du 19/05/2013, pour la Pentecôte (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Le Père céleste nous donne l'Esprit Saint, qui apporte la nouveauté

La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c'est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l'accueillons, mais jusqu'à un certain point : il nous est difficile de nous abandonner à lui avec pleine confiance, laissant l'Esprit Saint être l'âme, le guide de notre vie dans tous les choix. Nous avons peur que Dieu nous fasse parcourir des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons.

Mais, dans toute l'histoire du salut, quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté ; Dieu apporte toujours la nouveauté ; il transforme et demande de se confier totalement à lui. Noé construit une arche, raillé par tous, et il est sauvé (Gn 6-8) ; Abraham laisse sa terre avec seulement une promesse en main (Gn 12) ; Moïse affronte la puissance du pharaon et guide le peuple vers la liberté (Ex 3-14) ; les apôtres, craintifs et enfermés dans le cénacle, sortent avec courage pour annoncer l'Évangile (Ac 2).

Ce n'est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l'ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui vraiment nous réalise, ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité, parce que Dieu nous aime et veut seulement notre bien. Demandons-nous aujourd'hui : sommes-nous ouverts aux « surprises de Dieu » ? Ou bien nous fermons-nous, avec peur, à la nouveauté de l'Esprit Saint ? Sommes-nous courageux pour aller par les nouveaux chemins que la nouveauté de Dieu nous offre ou bien nous défendons-nous, enfermés dans des structures caduques qui ont perdu la capacité d'accueil ?