31 janvier 2009

Evangile du jour

samedi 31 janvier 2009
Le samedi de la 3e semaine du temps ordinaire

Saint Jean Bosco (+ 1888), Saint François-Xavier Bianchi (+ 1815), Saint Pierre Nolasque (+ 1256), Tobie Fils de Tobit, ancien testament



Commentaire du jour
Saint Augustin : Le vent tomba, et il se fit un grand calme

Les lectures du jour

Mc 4,35-41.
Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l'autre
rive. »
Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et
d'autres barques le suivaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si
bien que déjà elle se remplissait d'eau.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui
crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence,
tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez
pas la foi ? »
Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 63 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 260)

Le vent tomba, et il se fit un grand calme

      Ton coeur est secoué par les flots ; l'outrage a suscité en toi le
désir de la vengeance. Et voici : tu t'es vengé..., et tu as fait naufrage.
Pourquoi ? Parce que le Christ s'est endormi en toi, c'est-à-dire que tu as
oublié le Christ. Réveille-donc le Christ, souviens-toi du Christ, que le
Christ s'éveille en toi... As-tu oublié la parole qu'il a dite sur la croix
: « Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font » ? (Lc 23,34)
Celui qui s'était endormi dans ton coeur a refusé de se venger.

      Réveille-le, rappelle-toi son souvenir. Son souvenir, c'est sa parole
; c'est son commandement. Et quand tu auras éveillé le Christ en toi, tu te
diras à toi-même : « Quel homme suis-je pour vouloir me venger ?... Celui
qui a dit : ' Donnez, et vous recevrez ; pardonnez, et vous serez pardonnés
' (Lc 6,37) ne m'accueillera pas. Je réprimerai donc ma colère, et mon
coeur trouvera à nouveau le repos. » Le Christ a commandé à la mer, et elle
s'est calmée... Réveille le Christ, laisse-le te parler. « Qui donc est
celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Quel est
celui à qui la mer obéit ? « À lui la mer, c'est lui qui l'a faite » (Ps
94,5) ; « par lui, tout a été fait » (Jn 1,3). Imite plutôt les vents et la
mer : obéis au Créateur. La mer entend l'ordre du Christ, vas-tu rester
sourd ? La mer obéit, le vent s'apaise, vas-tu continuer à souffler ?...
Parler, agir, ourdir des machinations, n'est-ce pas souffler et refuser de
s'apaiser au commandement du Christ ? Quand ton coeur est troublé, ne te
laisse pas submerger par les vagues.

      Si pourtant le vent nous renverse -- car nous ne sommes que des
hommes -- et qu'il excite les passions mauvaises de notre coeur, ne
désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur
une mer paisible et de parvenir à la patrie.




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30 janvier 2009

Evangile du jour

vendredi 30 janvier 2009
Le vendredi de la 3e semaine du temps ordinaire

Sainte Martine (+ 226), Sainte Bathilde (+ 680), St Mutien-Marie (+ 1917)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « A quoi pouvons-nous comparer le Règne de Dieu ? »

Les lectures du jour

Mc 4,26-34.
Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le
grain dans son champ :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il
ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé
plein l'épi.
Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c'est le temps de
la moisson. »
Il disait encore : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par
quelle parabole allons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est
la plus petite de toutes les semences du monde.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes
potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du
ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole,
dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre.
Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il
expliquait tout à ses disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretiens ; avis à A. Durand, 1656 (Seuil 1960, p. 320)

« A quoi pouvons-nous comparer le Règne de Dieu ? »

      N'ayez point la passion de paraître supérieur, ni le maître. Je ne
suis pas de l'avis d'une personne qui me disait, ces jours passés, que,
pour bien conduire et maintenir son autorité, il fallait faire voir que
l'on était le supérieur. Ô mon Dieu ! Notre Seigneur Jésus Christ n'a point
parlé ainsi ; il nous a enseigné tout le contraire de parole et d'exemple,
nous disant que lui-même était venu, non pour être servi, mais pour servir
les autres, et que celui qui veut être le maître doit être le serviteur de
tous (Mc 10,44-45)...

      Pour cela, donnez-vous à Dieu, afin de parler dans l'esprit humble de
Jésus Christ, avouant que votre doctrine n'est pas vôtre, ni de vous, mais
de l'Évangile. Imitez surtout la simplicité des paroles et des comparaisons
que Notre Seigneur fait dans l'Écriture Sainte, parlant au peuple. Hélas !
quelles merveilles ne pouvait-il pas enseigner au peuple ! Que de secrets
n'eût-il pas pu découvrir de la Divinité et de ses admirables perfections,
lui qui était la Sagesse éternelle de son Père ! Cependant, vous voyez
comme il parle intelligiblement, et comment il se sert de comparaisons
familières, d'un laboureur, d'un vigneron, d'un champ, d'une vigne, d'un
grain de moutarde. Voilà comme il faut que vous parliez, si vous voulez
vous faire entendre au peuple, à qui vous annoncerez la parole de Dieu.

      Une autre chose à laquelle vous devez faire une attention toute
particulière, c'est d'avoir une grande dépendance de la conduite du Fils de
Dieu ; je veux dire que, quand il vous faudra agir, vous fassiez cette
réflexion : « Cela est-il conforme aux maximes du Fils de Dieu ? » Si vous
trouvez que cela soit, dites : « À la bonne heure, faisons » ; si au
contraire, dites : « Je n'en ferai rien. » De plus, quand il sera question
de faire quelque bonne oeuvre, dites au Fils de Dieu : « Seigneur, si vous
étiez à ma place, comment feriez-vous en cette occasion ? comment
instruiriez-vous ce peuple ? comment consoleriez-vous ce malade d'esprit ou
de corps ? »... Cherchons à faire que Jésus Christ règne en nous.




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29 janvier 2009

Evangile du jour

jeudi 29 janvier 2009
Le jeudi de la 3e semaine du temps ordinaire

Saint Sulpice Sévère (IVème siècle), Saint Gildas le Sage (Mort en 570)



Commentaire du jour
Saint Ignace d'Antioche : « Rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour »

Les lectures du jour

Mc 4,21-25.
Jésus disait encore à ses disciples cette parabole : « Est-ce que la lampe
vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour
être mise sur le lampadaire ?
Car rien n'est caché, sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé
secret, sinon pour venir au grand jour.
Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La
mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous, et vous aurez encore
plus.
Car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n'a rien se fera enlever
même ce qu'il a. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ignace d'Antioche (?-vers 110), évêque et martyr
Lettre aux Ephésiens, § 13-15 (trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 80)

« Rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour »

Ayez soin de tenir des réunions plus fréquentes, pour offrir à Dieu
votre eucharistie -- votre action de grâce -- et vos louanges. Car, en vous
assemblant souvent, vous anéantissez les forces de Satan, et sa pernicieuse
puissance se dissipe devant l'unanimité de votre foi. Quoi de meilleur que
la paix, cette paix qui désarme tous nos ennemis spirituels et charnels ?
Vous n'ignorez aucune de ces vérités, si vous avez pour Jésus Christ une
foi et une charité parfaites. Ces deux vertus sont le principe et la fin de
la vie : la foi en est le principe, la charité en est la perfection ;
l'union des deux, c'est Dieu même ; toutes les autres vertus leur font
cortège pour conduire l'homme à la perfection. La profession de la foi est
incompatible avec le péché, et la charité avec la haine. « C'est aux fruits
qu'on reconnaît l'arbre » (Mt 12,33) : de même c'est à leurs oeuvres qu'on
reconnaîtra ceux qui font profession d'appartenir au Christ. Car en ce
moment il ne s'agit pas pour nous de faire simplement profession de la foi,
mais de la mettre effectivement en pratique avec persévérance jusqu'à la
fin. Mieux vaut être chrétien sans le dire que de le dire sans l'être.
C'est très bien d'enseigner, à condition de pratiquer ce qu'on enseigne.
Nous n'avons donc qu'un seul maître (Mt 23,8), celui qui « a dit, et tout a
été fait » (Ps 32,9). Mêmes les oeuvres qu'il a accomplies en silence sont
dignes du Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus,
celui-là peut entendre son silence même ; c'est alors qu'il sera parfait :
il agira par sa parole, et se manifestera par son silence. Rien n'échappe
au Seigneur ; nos secrets mêmes sont dans sa main. Faisons donc toutes nos
actions avec la pensée qu'il habite en nous ; nous serons ainsi ses
temples, et lui-même sera notre Dieu résidant en nous.




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28 janvier 2009

Evangile du jour

mercredi 28 janvier 2009
Le mercredi de la 3e semaine du temps ordinaire

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »

Les lectures du jour

Mc 4,1-20.
Jésus s'est mis une fois de plus à enseigner au bord du lac, et une foule
très nombreuse se rassemble auprès de lui, si bien qu'il monte dans une
barque où il s'assoit. Il était sur le lac et toute la foule était au bord
du lac, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et il leur disait, dans
son enseignement :
« Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, il est arrivé que du grain est tombé au bord du chemin, et
les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n'avait pas beaucoup de
terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s'est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il
a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l'ont
étouffé, et il n'a pas donné de fruit.
Mais d'autres grains sont tombés sur la bonne terre ; ils ont donné du
fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente,
soixante, cent pour un. »
Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende !
»
Quand il resta seul, ses compagnons, ainsi que les Douze, l'interrogeaient
sur les paraboles.
Il leur disait : « C'est à vous qu'est donné le mystère du royaume de Dieu
; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l'énigme des
paraboles,
afin que se réalise la prophétie : Ils pourront bien regarder de tous leurs
yeux, mais ils ne verront pas ; ils pourront bien écouter de toutes leurs
oreilles, mais ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et
recevraient le pardon. »
Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors,
comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?
Le semeur sème la Parole.
Ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée, quand ils
l'entendent, Satan survient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.
Et de même, ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux :
ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie
;
mais ils n'ont pas en eux de racine, ce sont les hommes d'un moment ; quand
vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils tombent
aussitôt.
Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci
entendent la Parole,
mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres
désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là
entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit : trente,
soixante, cent pour un. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
5e sermon pour Noël (trad. cf SC 166, p. 227s et R. Thomas, Pain de Cîteaux)

« Ceux-là entendent la Parole, ils l'accueillent, et ils portent du fruit »

      Assurément, c'est « une parole sûre et qui mérite d'être accueillie
sans réserve » (1Th 1,15) que ta Parole toute-puissante, Seigneur !
Descendue en une telle profondeur de silence du haut des demeures royales
du Père (Sg 18,14s) jusque dans une mangeoire d'animaux, elle nous parle
mieux pour l'instant par son silence. « Celui qui a des oreilles pour
entendre, qu'il entende » ce que nous dit ce saint et mystérieux silence du
Verbe éternel...

      Y a-t-il rien, en effet, qui inculque la règle du silence avec autant
de poids et d'autorité, rien qui réprime le mal inquiet de la langue et les
tempêtes de la parole..., que la Parole de Dieu silencieuse parmi les
hommes ? « La parole n'est pas encore sur ma langue » (Ps 138,4) semble
proclamer la Parole toute-puissante lorsqu'elle se soumet à sa mère. Et
nous, avec quelle démence nous disons : « Nous vanterons notre langue, nos
lèvres sont pour nous, qui sera notre maître ? » (Ps 11,5) Qu'il me serait
doux, si cela m'était permis, de garder le silence, de m'effacer et de me
taire, même à propos du bien, pour pouvoir prêter une oreille plus
attentive, plus recueillie, aux mots secrets et aux significations sacrées
de ce divin silence ! Qu'il me serait bon de me mettre à l'école du Verbe
pour autant de temps que le Verbe lui-même a gardé le silence à l'école de
sa mère...

      « Le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous » (Jn 1,14).
Mettons donc toute notre dévotion, frères, à méditer sur le Christ
enveloppé des langes dont sa mère l'a couvert, afin de voir, dans la joie
éternelle du Royaume, la gloire et la beauté dont son Père l'aura revêtu.




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27 janvier 2009

Evangile du jour

mardi 27 janvier 2009
Le mardi de la 3e semaine du temps ordinaire

Sainte Angèle Merici (+ 1540)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Voici ma mère et mes frères »

Les lectures du jour

Mc 3,31-35.
Comme Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères arrivent. Restant
au-dehors, ils le font demander.
Beaucoup de gens étaient assis autour de lui ; et on lui dit : « Ta mère et
tes frères sont là dehors, qui te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il
dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, ma
mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
2ème Sermon pour la Nativité de Marie, § 3-4 (trad. SC 202, p. 491s)

« Voici ma mère et mes frères »

      L'Évangile nous montre le visage le plus beau du Christ : sa vie et
l'enseignement qu'il a donné par sa parole et par son propre exemple.
Connaître le Christ sous cette forme constitue, dans la vie présente, la
piété des chrétiens... C'est pourquoi Paul, sachant que « la chair ne sert
de rien sans l'Esprit qui vivifie » (Jn 6,63s), ne veut plus connaître le
Christ selon la chair (2Co 5,16) afin de se tourner tout entier vers celui
qui est Esprit vivifiant (1Co 15,45).

      Or Marie semble partager ce sentiment lorsque, désirant faire
pénétrer dans les coeurs de tous le Bien-Aimé né de son sein, le Bien-Aimé
de ses désirs, elle le décrit non selon la chair, mais selon l'Esprit. Elle
semble dire aussi, avec Paul : « Même si j'ai connu le Christ selon la
chair, maintenant je ne le connais plus ainsi » (2Co 5,16). Elle désire en
effet, elle aussi, former son Fils unique dans tous ses fils d'adoption.
C'est pourquoi, bien qu'ils aient déjà été engendrés par la parole de
vérité (Jc 1,18), Marie n'en continue pas moins à les enfanter chaque jour
par les désirs et la sollicitude de sa tendresse maternelle, jusqu'à ce
qu'ils atteignent « l'état d'homme parfait, la mesure de la plénitude de
l'âge » de son Fils (Ep 4,13), lui qu'elle a une fois pour toutes enfanté
et mis au monde...

      Elle nous fait donc ainsi l'éloge de ce fruit de son sein : « Je suis
la mère du bel amour, de la crainte et de la connaissance, la mère de la
sainte espérance » (Si 24,24 Vulg). --Est-ce donc là ton fils, ô Vierge des
vierges ? Est-ce là ton Bien-Aimé, ô la plus belle des femmes ? (Ct 5,9).
--Certainement, tel est mon Bien-Aimé, et il est mon fils, ô filles de
Jérusalem (v. 16). En lui-même, mon Bien-Aimé est le bel amour, et en celui
qui est né de lui mon Bien-Aimé est le bel amour, la crainte, l'espérance
et la connaissance. »




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26 janvier 2009

Evangile du jour

lundi 26 janvier 2009
Mémoire des Sts Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul

Sainte Paula, Saint Timothée (+ 97), Saint Tite (1er s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saints Timothée et Tite, successeurs des apôtres

Les lectures du jour

Lc 22,24-30.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était
le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en
maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler
bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit
prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui
qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert
? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de
vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour
moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez
sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 03/05/2006 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saints Timothée et Tite, successeurs des apôtres

La communauté, née de l'annonce évangélique, reconnaît qu'elle est
convoquée par la parole de ceux qui, les premiers, ont fait l'expérience du
Seigneur et ont été envoyés par lui. Elle sait qu'elle peut compter sur la
conduite des Douze, comme aussi sur celle de ceux qui, petit à petit,
s'associent à eux comme successeurs dans le ministère de la Parole et le
service de la communion. En conséquence, la communauté se sent engagée à
transmettre aux autres la « joyeuse nouvelle » de la présence actuelle du
Seigneur et de son mystère pascal, à l'oeuvre dans l'Esprit.

On voit ceci bien mis en évidence dans les lettres pauliniennes : «
Je vous ai transmis ce que j'ai moi-même reçu » (1Co 15,3). Et ceci est
important. Saint Paul sait que, à l'origine, il a été appelé par le Christ,
qu'il est un véritable apôtre et pourtant, pour lui aussi, ce qui compte
fondamentalement c'est la fidélité à ce qu'il a reçu. Il ne voulait pas «
inventer » un nouveau christianisme, pour ainsi dire « paulinien ». Aussi
insiste-t-il : « Je vous ai transmis ce que j'ai moi-même reçu ». Il a
transmis le don initial qui vient du Seigneur et est la vérité qui sauve.
Puis, vers la fin de sa vie, il écrit à Timothée : « Tu es le dépositaire
de l'Évangile, garde-le dans toute sa pureté, grâce à l'Esprit Saint qui
habite en nous » (2Tm 1,14).

C'est ce que montre avec efficacité aussi cet ancien témoignage de la
foi chrétienne, écrit par Tertullien vers l'an 200 : « (Les apôtres) ont
affirmé la foi en Jésus Christ et ont établi des Églises pour la Judée et,
sitôt après, éparpillés dans le monde, ont annoncé la même doctrine et une
même foi aux nations et donc ils ont fondé l'Église presque dans chaque
ville. À partir de celles-ci, les autres Églises ont échangé et propagé
leur foi et les semences de la doctrine, et elles l'échangent
continuellement pour être vraiment des Églises. De cette manière, elles
aussi sont réputées apostoliques en tant que descendance des Églises des
apôtres ».




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25 janvier 2009

Evangile du jour

dimanche 25 janvier 2009
Troisième dimanche du temps ordinaire

Conversion de Saint Paul



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : « Laissant dans la barque leur père..., ils partirent derrière lui »

Les lectures du jour

Mc 1,14-20.
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée
proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train
de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs
d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.
Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec
ses ouvriers, ils partirent derrière lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l'Europe
Pour la première profession de soeur Myriam de Sainte-Thérèse (trad. Source cachée, p. 255)

« Laissant dans la barque leur père..., ils partirent derrière lui »

      Celui qui se laisse conduire comme un enfant par le lien de la sainte
obéissance, celui-là arrivera dans le Royaume de Dieu promis aux «
tout-petits » (Mt 19,4). Cette obéissance a conduit Marie, la fille de roi,
de la maison de David, dans la modeste maisonnette du pauvre charpentier de
Nazareth ; elle a entraîné les deux êtres les plus saints du monde hors de
l'enceinte protectrice de leur humble foyer sur les grand-routes jusque
dans l'étable de Bethléem ; l'obéissance a déposé le Fils de Dieu dans la
crèche.

Dans une pauvreté librement choisie, le Sauveur et sa mère ont
parcouru les routes de Judée et de Galilée et ont vécu de l'aumône des
croyants. Nu et dépouillé, le Seigneur a été suspendu à la croix et a remis
le soin de sa mère à l'amour de son disciple (Jn 19,25s).

Voilà pourquoi il demande la pauvreté à ceux qui veulent le suivre.
Le coeur doit être libre de tout attachement aux biens terrestres, il ne
doit pas s'en soucier, ni en être dépendant, ni les désirer, s'il veut
appartenir sans partage à l'Époux divin.




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24 janvier 2009

Evangile du jour

samedi 24 janvier 2009
Le samedi de la 2e semaine du temps ordinaire

Bienheureuse Marie Poussepin (1653-1744)



Commentaire du jour
Imitation de Jésus-Christ : Livré aux hommes et à son Père, le Christ nous nourrit de la Parole et du Pain de vie.

Les lectures du jour

Mc 3,20-21.
Jésus entre dans une maison, où de nouveau la foule se rassemble, si bien
qu'il n'était pas possible de manger.
Sa famille, l'apprenant, vint pour se saisir de lui, car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus-Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre IV, ch. 11 (trad. Ravinaud/Driot, Médiaspaul 1984, p. 237)

Livré aux hommes et à son Père, le Christ nous nourrit de la Parole et du Pain de vie.

      Tu m'es témoin, mon Dieu, que rien ne peut me satisfaire, que
personne ne peut m'apaiser ; c'est toi seul, mon Dieu, que je désire
contempler éternellement. Mais cela n'est pas possible tant que je serai
dans ce corps mortel... En attendant, les livres saints seront mes guides,
le miroir de ma vie ; et par-dessus tout, ton corps sacré sera mon remède
et mon refuge.

      Je sais que deux choses me sont ici-bas absolument nécessaires, sans
lesquelles cette misérable vie me deviendrait insupportable. Lié aux
servitudes de mon corps, j'ai besoin d'aliments et de lumière. C'est
pourquoi tu m'as donné ton corps sacré pour soutenir mon corps et mon âme
malades, et « ta parole comme une lampe pour éclairer mes pas » (Ps
118,105). Sans cela, je ne pourrais pas vivre dignement, car la parole de
Dieu est la lumière de l'âme, et ton sacrement le pain de vie.

      On peut dire aussi que ce sont deux tables dressées parmi les trésors
de la sainte Église. L'une est la table de l'autel, qui porte le pain
sacré, c'est-à-dire le corps précieux de Jésus Christ ; l'autre est la
table de la Loi divine, contenant la doctrine éternelle, celle qui enseigne
la vraie foi et conduit avec sûreté vers le repos de Dieu.

      Je te remercie, ô Créateur et Rédempteur des hommes, qui, pour
manifester ton amour au monde entier, nous as préparé ce grand banquet au
cours duquel tu donnes en nourriture, non pas le symbole de l'agneau, mais
la réalité de ton corps et de ton sang. Banquet sacré où tous les fidèles
boivent avec allégresse au calice du salut qui renferme toutes les joies du
paradis.
 




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23 janvier 2009

Evangile du jour

vendredi 23 janvier 2009
Le vendredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Saint Barnard (778-842)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Il appela ceux qu'il voulait »

Les lectures du jour

Mc 3,13-19.
Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait. Ils vinrent
auprès de lui,
et il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer
prêcher
avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais.
Donc, il institua les Douze : Pierre (c'est le nom qu'il donna à Simon),
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques (il leur donna le
nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre » ),
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée,
Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise, « Lumen Gentium », § 18-19

« Il appela ceux qu'il voulait »

Ce saint synode, à l'exemple du Concile Vatican I, enseigne avec lui
et déclare que Jésus Christ, Pasteur éternel, a édifié la sainte Église en
envoyant les apôtres comme lui-même avait été envoyé par le Père et a voulu
que leurs successeurs, c'est-à-dire les évêques, soient dans son Église
pasteurs jusqu'à la fin des temps. Et afin que l'épiscopat lui-même soit un
et sans fissure, il a mis à la tête des autres apôtres le bienheureux
Pierre qu'il a établi comme principe et fondement perpétuel autant que
visible de l'unité de la foi et de la communion... Le Seigneur Jésus,
après avoir prié le Père, a appelé à lui ceux qu'il voulait et en a nommé
douze qu'il prendrait avec lui et qu'il enverrait prêcher le Royaume de
Dieu ; et ces apôtres il les a constitués en collège ou corps stable, à la
tête duquel il a mis Pierre, choisi parmi eux. Il les a envoyés d'abord aux
enfants d'Israël et puis à toutes les nations afin que, revêtus de son
autorité, ils fassent de tous les peuples ses disciples, les sanctifient et
les gouvernent. Ainsi ils propagent l'Église et, sous la conduite du
Seigneur, ils en sont les ministres et les pasteurs, tous les jours jusqu'à
la fin du monde. Ils ont été pleinement confirmés dans cette mission le
jour de la Pentecôte selon la promesse du Seigneur : « Vous recevrez une
force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes
témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux
extrémités de la terre ». Les apôtres, donc, prêchant partout
l'Évangile, qui a été accueilli par les auditeurs sous la motion du Saint
Esprit, ont rassemblé l'Église universelle que le Seigneur avait fondée
dans les apôtres et qu'il avait édifiée sur le bienheureux Pierre, leur
chef, Jésus Christ étant lui-même la suprême pierre angulaire. La mission
divine confiée par le Christ aux apôtres durera jusqu'à la fin des temps,
puisque l'Évangile qu'ils doivent prêcher est de tout temps pour l'Eglise
le principe de sa vie entière.Références bibliques : Jn 20,21; Mc 3,13-19;
Mt 10,1-42; Lc 6,13; Jn 21,15-17; Rm 1,16; Mt 28,16-20; Mc 16,15; Lc
24,45-48; Jn 20,21-23; Mt 28,20; Ac 2,1-36; Ac 1,8; Mc 16,20; Ap 21,14; Mt
16,18; Ep 2, 20; Mt 28,20.




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22 janvier 2009

Evangile du jour

jeudi 22 janvier 2009
Le jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire

St Vincent le Diacre, martyr (+ 304)



Commentaire du jour
Saint Augustin : La Vie s'est manifestée dans la chair

Les lectures du jour

Mc 3,7-12.
Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ; et beaucoup de gens,
venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de
Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon avaient appris tout ce
qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne
soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui
souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui
et criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur la première lettre de saint Jean, 1,1 (trad. cf SC 75, p. 113)

La Vie s'est manifestée dans la chair

      « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce
que nous avons contemplé de nos yeux, et que nos mains ont touché, c'est le
Verbe, la Parole de la vie. » (1Jn 1,1) Comment peut-on toucher de ses
mains le Verbe, sinon parce que « le Verbe s'est fait chair et qu'il a
établi sa demeure parmi nous » ? (Jn 1,14) Ce Verbe, qui s'est fait chair
pour être touché de nos mains, a commencé d'être chair dans le sein de la
Vierge Marie. Mais ce n'est pas alors qu'il a commencé d'être le Verbe, car
il était « depuis le commencement », dit saint Jean...

      Peut-être que certains entendent le « Verbe de la vie » comme une
expression vague pour désigner le Christ, et non pas précisément le corps
même du Christ, que des mains ont touché. Mais voyez la suite : « Oui, la
vie s'est manifestée » (1Jn 1,2). Le Christ est donc le Verbe de la vie. Et
comment cette vie s'est-elle manifestée ? Elle était dès le commencement,
mais elle ne s'était pas manifestée aux hommes : elle s'était manifestée
aux anges, qui la voyaient et qui s'en nourrissaient comme de leur pain.
C'est ce que dit l'Écriture : « L'homme a mangé le pain des anges » (Ps
77,25).

      Donc, la vie elle-même s'est manifestée dans la chair ; elle a été
placée en pleine manifestation, pour qu'une réalité visible seulement par
le coeur devienne également visible aux yeux, afin de guérir les coeurs.
Car seul le coeur voit le Verbe ; la chair et les yeux du corps ne le
voient pas. Nous étions capables de voir la chair, mais pas capables de
voir le Verbe. Le Verbe s'est fait chair, que nous pouvions voir, pour
guérir en nous ce qui devait voir le Verbe. 




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21 janvier 2009

Evangile du jour

mercredi 21 janvier 2009
Le mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire

Sainte Agnès (+ 304)



Commentaire du jour
Méliton de Sardes : « Navré de l'endurcissement de leur coeur »

Les lectures du jour

Mc 3,1-6.
Un jour, Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la
main était paralysée.
On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat ; on
pourrait ainsi l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Viens te mettre là devant
tout le monde. » Et s'adressant aux autres :
« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ?
de sauver une vie, ou de tuer ? » Mais ils se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de
leurs coeurs, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il l'étendit, et sa
main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent avec les partisans d'Hérode
contre Jésus, pour voir comment le faire périr.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Méliton de Sardes (?-v.195), évêque
Homélie pascale, 71-73 (trad. SC 123, p. 99 rev.)

« Navré de l'endurcissement de leur coeur »

C'est lui l'agneau sans voix, c'est lui l'agneau égorgé, lui qui est
né de Marie, l'agnelle gracieuse. C'est lui qui a été tiré du troupeau et
mené à la mort, tué le soir, enseveli de nuit..., pour ressusciter d'entre
les morts et ressusciter l'homme du fond de son tombeau.

Il a donc été mis à mort. Et mis à mort où ? Au coeur de Jérusalem.
Pourquoi ? Parce qu'il avait guéri leurs boiteux, purifié leurs lépreux,
ramené leurs aveugles à la lumière, et ressuscité leurs morts (Lc 7,22).
Voilà pourquoi il a souffert. Il est écrit dans la Loi et les prophètes : «
Ils m'ont rendu le mal pour le bien ; mon âme est à l'abandon. Ils ont
médité le mal contre moi, en disant : ' Ligotons le juste, car il nous est
odieux ' » (Ps 37,21; cf Jr 11,19).

Pourquoi as-tu commis ce crime sans nom ? Tu as déshonoré celui qui
t'avait honoré, tu as humilié celui qui t'avait exalté, tu as renié celui
qui t'avait reconnu, tu as rejeté celui qui t'avait appelé, tu as tué celui
qui te vivifiait... Il fallait qu'il souffre, mais non par toi. Il fallait
qu'il soit humilié, mais non par toi. Il fallait qu'il soit jugé, mais non
par toi. Il fallait qu'il soit crucifié, mais non par ta main. Voici les
paroles que tu aurais dû crier à Dieu : « O Maître, s'il faut que ton Fils
souffre, si telle est ta volonté, qu'il souffre, mais non par moi ».     




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20 janvier 2009

Evangile du jour

mardi 20 janvier 2009
Le mardi de la 2e semaine du temps ordinaire

St Sébastien, martyr (+ 288), Saint Fabien (+ 250)



Commentaire du jour
Aelred de Rielvaux : « Le sabbat a été fait pour l'homme »

Les lectures du jour

Mc 2,23-28.
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses
disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat !
Cela n'est pas permis. »
Jésus leur répond : « N'avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu'il fut
dans le besoin et qu'il eut faim, lui et ses compagnons ?
Au temps du grand prêtre Abiathar, il entra dans la maison de Dieu et
mangea les pains de l'offrande que seuls les prêtres peuvent manger, et il
en donna aussi à ses compagnons. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas
l'homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Miroir de la charité, III, ch. 3 (trad. Bellefontaine 1992, p. 185))

« Le sabbat a été fait pour l'homme »

      Quand un homme s'est retiré du tumulte extérieur pour rentrer dans le
secret de son coeur, qu'il a fermé sa porte à la bruyante foule des vanités
et a fait le tour de ses trésors intérieurs, quand il n'a plus rien
rencontré en lui d'agité ni de désordonné, rien qui puisse le tourmenter ou
le contrarier mais que tout en lui est plein de joie, d'harmonie, de paix,
de tranquillité ; quand tout le petit monde de ses pensées, paroles et
actions lui sourit comme le ferait la maisonnée d'un père de famille dans
une demeure où règne l'ordre et la paix ; alors se lève soudain une
merveilleuse assurance. Et de cette assurance vient une joie extraordinaire
et de cette joie jaillit un chant d'allégresse qui éclate en louanges de
Dieu. Ces louanges sont d'autant plus ferventes que l'on voit plus
clairement combien tout ce qui est bon en soi-même est un don de Dieu.

      C'est la joyeuse célébration du sabbat qui doit être précédée de six
autres jours, c'est-à-dire du complet achèvement des oeuvres. Nous
transpirons d'abord en faisant des oeuvres bonnes, pour nous reposer
ensuite dans la paix de notre conscience A partir des oeuvres bonnes naît
la pureté de la conscience qui conduit au juste amour de soi-même, qui nous
permettra d'aimer notre prochain comme nous-mêmes (Mt 22,39).




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19 janvier 2009

Evangile du jour

lundi 19 janvier 2009
Le lundi de la 2e semaine du temps ordinaire

Saint Canut (1040-1086)



Commentaire du jour
Rupert de Deutz : « L'Époux est avec eux »

Les lectures du jour

Mc 2,18-22.
Comme les disciples de Jean Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vient
demander à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, comme les
disciples de Jean et ceux des pharisiens ? »
Jésus répond : « Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant
que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent
pas jeûner.
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ce jour-là ils
jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ;
autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement la fermentation fait éclater les outres, et l'on perd à la fois
le vin et les outres. A vin nouveau, outres neuves. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Rupert de Deutz (v.1075-1130), moine bénédictin
La Trinité et ses oeuvres, livre 42, Sur Isaïe, 2, 26 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul, t. 6, p. 156)

« L'Époux est avec eux »

      « J'exulte de joie dans le Seigneur et mon âme jubile en mon Dieu »
(Is 61,10)... L'avènement, la présence du Seigneur, dont parle le prophète
dans ce verset, est ce baiser que désire l'épouse du Cantique des cantiques
lorsqu'elle dit : « Qu'il me baise du baiser de sa bouche » (Ct 1,1). Et
cette épouse fidèle c'est l'Église : elle est née dans les patriarches,
elle s'est fiancée en Moïse et dans les prophètes ; du désir ardent de son
coeur, elle soupirait pour que vienne le Bien-Aimé... Pleine de joie
maintenant qu'elle a reçu ce baiser, elle s'écrie dans son bonheur : «
J'exulte de joie dans le Seigneur ! »

      Participant à cette joie, Jean Baptiste, l'illustre « ami de l'Époux
», le confident des secrets de l'Époux et de l'épouse, le témoin de leur
amour mutuel, déclarait : « L'époux est celui à qui l'épouse appartient ;
quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux et
il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé » (Jn 3,29). Sans
aucun doute, celui qui a été le précurseur de l'Époux en sa naissance, le
précurseur aussi de sa Passion lorsqu'il est descendu aux enfers, a annoncé
la Bonne Nouvelle à l'Église qui se trouvait là, dans l'attente...

      Ce verset convient donc tout à fait à l'Église jubilante, quand, au
séjour des morts, elle se hâte déjà à la rencontre de l'Époux : « J'exulte
de joie dans le Seigneur, et mon esprit jubile en mon Dieu. Quelle est donc
la cause de ma joie ? Quel est le motif de mon exultation ? C'est qu'il '
m'a revêtue des vêtements du salut et drapée dans le manteau de la joie '
(v. 11). En Adam, j'avais été dénudée, j'avais dû assembler des feuilles de
figuier pour cacher ma nudité ; misérablement couverte de tuniques de peau,
j'avais été chassée du paradis (Gn 3,7.21). Mais aujourd'hui, mon Seigneur
et mon Dieu a remplacé les feuilles par le vêtement du salut. À cause de sa
Passion dans notre chair, il m'a vêtue d'une première robe, celle du
baptême et de la rémission des péchés ; et au lieu de la tunique de peau de
la mortalité, il m'a enveloppée d'une deuxième robe, celle de la
résurrection et de l'immortalité. »




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18 janvier 2009

Evangile du jour

dimanche 18 janvier 2009
Deuxième dimanche du temps ordinaire

Sainte Prisca (Ier ou IIIème siècle)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Ils restèrent auprès de lui ce jour-là »

Les lectures du jour

Jn 1,35-42.
Le lendemain, Jean Baptiste se trouvait de nouveau avec deux de ses
disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau
de Dieu. »
Les deux disciples entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus.
Celui-ci se retourna, vit qu'ils le suivaient, et leur dit : « Que
cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi (c'est-à-dire : Maître), où
demeures-tu ? »
Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent
où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C'était vers
quatre heures du soir.
André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient
entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le
Messie (autrement dit : le Christ).
André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu
es Simon, fils de Jean ; tu t'appelleras Képha » (ce qui veut dire :
pierre).


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de saint Jean, n° 7

« Ils restèrent auprès de lui ce jour-là »

      « Jean était là et deux de ses disciples avec lui. » Jean était un
tel « ami de l'Époux » qu'il ne cherchait pas sa propre gloire ; il rendait
simplement témoignage à la vérité (Jn 3,29.26). Songe-t-il à retenir ses
disciples et à les empêcher de suivre le Seigneur ? Pas du tout, il leur
montre lui-même celui qu'ils doivent suivre... Il leur déclare : « Pourquoi
vous attacher à moi ? Je ne suis pas l'Agneau de Dieu. Voici l'Agneau de
Dieu... Voici celui qui enlève le péché du monde. »

      À ces paroles, les deux disciples qui étaient avec Jean ont suivi
Jésus. « Et Jésus, se retournant, a vu qu'ils le suivaient, et il leur dit
: ' Que cherchez-vous ' ? Ils lui ont répondu : ' Maître, où demeures-tu ?
' » Ils ne le suivaient pas encore de manière définitive ; nous savons
qu'ils se sont attachés à lui quand il les a appelés à quitter leur
barque..., quand il leur a dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai
pêcheurs d'hommes » (Mt 4,19). C'est à partir de ce moment-là qu'ils se
sont attachés à lui pour ne plus le quitter. Pour l'instant, ils voulaient
voir où Jésus demeurait, et mettre en pratique cette parole de l'Écriture :
«  Si tu vois un homme de sens, va vers lui dès le matin ; que tes pas
usent le seuil de sa porte. Apprends de lui les préceptes du Seigneur » (Si
6,36s). Jésus leur a montré donc où il demeurait ; ils sont venus et sont
restés avec lui. Quel heureux jour ils ont passé ! Quelle nuit bienheureuse
! Qui nous dira ce qu'ils ont entendu de la bouche du Seigneur ? Mais nous
aussi, construisons une demeure dans notre coeur, élevons une maison où le
Christ puisse venir nous instruire et s'entretenir avec nous.




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17 janvier 2009

Evangile du jour

samedi 17 janvier 2009
Le samedi de la 1re semaine du temps ordinaire

Sainte Roseline (+ 1329), Saint Antoine (+ 356)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades »

Les lectures du jour

Mc 2,13-17.
Jésus sortit de nouveau sur le rivage du lac ; toute la foule venait à lui,
et il les instruisait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis à son bureau de publicain
(collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le
suivit.
Comme il était à table dans sa maison, beaucoup de publicains et de
pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car il y avait
beaucoup de monde.
Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et, voyant
qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, ils disaient à ses
disciples : « Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien
portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler
non pas les justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur Luc, 5, 23.27 (trad. SC 45, p. 191s rev.; cf En Calcat)

« Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades »

      L'apôtre Paul a dit : « Dépouillez-vous du vieil homme avec ses
agissements et revêtez l'homme nouveau » (Col 3,9-10)... Telle a été
l'oeuvre que le Christ a accompli en appelant Lévi ; il l'a refaçonné et a
fait de lui un homme nouveau. Aussi est-ce au titre de créature nouvelle
que l'ancien publicain offre un festin au Christ, parce que le Christ se
plaît en lui et que lui-même mérite d'avoir sa part de bonheur avec le
Christ... Il le suivait maintenant, heureux, allègre, débordant de joie.

      « Je ne fais plus figure de publicain, disait-il ; je ne porte plus
le vieux Lévi ; j'ai dépouillé Lévi en revêtant le Christ. Je fuis ma vie
première ; je ne veux suivre que toi, Seigneur Jésus, qui guéris mes
blessures. Qui me séparera de l'amour de Dieu qui est en toi ? la
tribulation ? l'angoisse ? la faim ? (Rm 8,35) Je suis attaché à toi par la
foi, comme par des clous, je suis retenu par les bonnes entraves de
l'amour. Tous tes commandements seront comme un cautère que je tiendrai
appliqué sur ma blessure ; le remède mord, mais il enlève l'infection de
l'ulcère. Retranche donc, Seigneur Jésus, par ton glaive puissant la
pourriture de mes péchés ; viens vite inciser les passions cachées,
secrètes, variées. Purifie toute infection par le bain nouveau.

      « Écoutez-moi, hommes collés à la terre, vous qui avez la pensée
enivrée par vos péchés. Moi aussi, Lévi, j'étais blessé par des passions
semblables. Mais j'ai trouvé un médecin qui habite le ciel et qui répand
ses remèdes sur la terre. Lui seul peut guérir mes blessures car il n'en a
pas ; lui seul peut ôter au coeur sa douleur et à l'âme sa langueur, car il
connaît tout ce qui est caché. »




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16 janvier 2009

Evangile du jour

vendredi 16 janvier 2009
Le vendredi de la 1re semaine du temps ordinaire

Saint Marcel (+310), Saint Honorat (+ 429), Bienheureuse Stéphanie Quinzani (+1530)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés »

Les lectures du jour

Mc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était
à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la
porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le
toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur
lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont
pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en
eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut
pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient,
Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont
pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de
pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et
rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le
monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : «
Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 976-982

« Mon fils, tes péchés sont pardonnés »

      « Je crois au pardon des péchés » : le Symbole des apôtres lie la foi
au pardon des péchés à la foi en l'Esprit Saint, mais aussi à la foi en
l'Église et en la communion des saints. C'est en donnant l'Esprit Saint à
ses apôtres que le Christ ressuscité leur a conféré son propre pouvoir
divin de pardonner les péchés : « Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous
remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les
retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,22-23).

      « Un seul baptême pour le pardon des péchés » : notre Seigneur a lié
le pardon des péchés à la foi et au baptême : « Allez par le monde entier,
proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera
baptisé, sera sauvé » (Mc 16,15-16). Le baptême est le premier et principal
sacrement du pardon des péchés parce qu'il nous unit au Christ « mort pour
nos péchés, ressuscité pour notre justification », afin que « nous vivions
nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 4,25;6,4). « Au moment où nous
faisons notre première profession de foi, en recevant le saint baptême qui
nous purifie, le pardon que nous recevons est si plein et si entier, qu'il
ne nous reste absolument rien à effacer, soit de la faute originelle, soit
des fautes commises par notre volonté propre, ni aucune peine à subir pour
les expier... Mais néanmoins la grâce du baptême ne délivre personne de
toutes les infirmités de la nature. Au contraire, nous avons encore à
combattre les mouvements de la concupiscence qui ne cessent de nous porter
au mal. »

      En ce combat avec l'inclination au mal, qui serait assez vaillant et
vigilant pour éviter toute blessure du péché ?... « Il fallait donc que
l'Eglise soit capable de pardonner leurs fautes à tous les pénitents, quand
même ils auraient péché jusqu'au dernier moment de leur vie. » C'est par le
sacrement de pénitence que le baptisé peut être réconcilié avec Dieu et
avec l'Église...

      Il n'y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Église ne
puisse remettre. « Il n'est personne, si méchant et si coupable qu'il soit,
qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir
soit sincère. » Le Christ, qui est mort pour tous les hommes, veut que dans
son Église les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque
revient du péché.




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15 janvier 2009

Evangile du jour

jeudi 15 janvier 2009
Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

Saint Rémi (+ 533), Saint Paul (+ 342)



Commentaire du jour
Récit de trois compagnons de S. François d'Assise : Saint François guéri de ses peurs par un lépreux

Les lectures du jour

Mc 1,40-45.
Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si
tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit
: « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et
donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison
sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de
sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une
ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on
venait à lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Récit de trois compagnons de S. François d'Assise (vers 1244)
§ 11 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 813s)

Saint François guéri de ses peurs par un lépreux

      Un jour, alors que [le jeune] François montait à cheval près
d'Assise, un lépreux vint à sa rencontre. D'habitude il avait une grande
horreur des lépreux, c'est pourquoi il se fit violence, descendit de cheval
et lui donna une pièce d'argent en lui baisant la main. Ayant reçu du
lépreux un baiser de paix, il remonta à cheval et poursuivit son chemin. A
partir de ce moment, il commença à se dépasser de plus en plus, jusqu'à
parvenir à une parfaite victoire sur soi-même par la grâce de Dieu.

      Quelques jours plus tard, s'étant muni de beaucoup de monnaie, il se
dirigea vers l'hospice des lépreux et, les ayant tous réunis, il donna une
aumône à chacun, en lui baisant la main. A son retour, il est exact que ce
qui auparavant lui paraissait amer -- c'est-à-dire, voir ou toucher les
lépreux -- s'était transformé en douceur. Voir des lépreux, comme il lui
arriva de le dire, lui était à ce point pénible que non seulement il
refusait de les voir mais même de s'approcher de leur habitation ; s'il lui
arrivait parfois de les voir ou de passer près de leur léproserie..., il
détournait le visage et se bouchait le nez. Mais la grâce de Dieu le rendit
à ce point familier des lépreux que, comme il l'atteste dans son testament,
il séjournait parmi eux et les servait humblement. La visite aux lépreux
l'avait transformé.




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14 janvier 2009

Evangile du jour

mercredi 14 janvier 2009
Le mercredi de la 1re semaine du temps ordinaire

Sainte Nina (IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : « Bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert »

Les lectures du jour

Mc 1,29-39.
En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla
chez Simon et André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus
attendre, on parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre
la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et
il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un
endroit désert, et là il priait.
Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche.
Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c'est pour cela que
je suis sorti. »
Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs
synagogues, et chassant les esprits mauvais.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques (trad. Deseille, La Fournaise de Babylone, Eds. Présence 1974, p. 88)

« Bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert »

      Rien ne rend l'âme pure et joyeuse, ni ne l'illumine et en éloigne
les pensées mauvaises, autant que les veilles. Pour cette raison, tous nos
pères ont persévéré dans ce labeur des veilles et ont adopté pour règle de
rester éveillés la nuit durant tout le cours de leur vie ascétique. Ils
l'ont fait spécialement parce qu'ils avaient entendu notre Sauveur nous y
inviter instamment en divers endroits par sa vivante Parole : « Veillez et
priez en tout temps » (Lc 21,36) ; « Veillez et priez pour ne pas entrer en
tentation » (Mt 26,41) ; et encore : « Priez sans cesse » (1Th 5,17).

      Et il ne s'est pas contenté de nous avertir seulement par ses
paroles. Il nous a donné aussi l'exemple en sa personne en honorant la
pratique de la prière au-dessus de toute autre chose. C'est pourquoi il
s'isolait constamment pour la prière, et cela non d'une façon arbitraire,
mais en choisissant pour temps la nuit et pour lieu le désert, afin que
nous aussi, évitant les foules et le tumulte, nous devenions capables de
prier dans la solitude.

      C'est pourquoi nos pères ont reçu ce haut enseignement concernant la
prière comme s'il venait du Christ lui-même. Et ils ont choisi de veiller
dans la prière selon l'ordre de l'apôtre Paul, avant tout afin de pouvoir
demeurer sans aucune interruption dans la proximité de Dieu par la prière
continuelle... Aucune chose venant du dehors ne les atteint et n'altère la
pureté de leur intellect, ce qui troublerait ces veilles qui les
remplissent de joie et qui sont la lumière de l'âme.




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13 janvier 2009

Evangile du jour

mardi 13 janvier 2009
Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

Saint Hilaire (+ 367), Sainte Véronique de Binasco (+ 1497)



Commentaire du jour
Saint Jérôme : « Silence ! Sors de cet homme »

Les lectures du jour

Mc 1,21-28.
Jésus, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour
du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a
autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit
mauvais, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je
sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
L'esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un
grand cri.
Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient : « Qu'est-ce que cela veut dire ?
Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même
aux esprits mauvais, et ils lui obéissent. »
Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Marc, 2 ; PLS 2, 125s (trad. DDB 1986, p. 48)

« Silence ! Sors de cet homme »

      « Jésus menaça le démon en disant : ' Tais-toi, et sors de cet homme.
' » La Vérité n'a nul besoin du témoignage du Menteur... « Je n'ai pas
besoin de la reconnaissance de celui que je voue au déchirement. Tais-toi !
Que ma gloire éclate dans ton silence. Je ne veux pas que ce soit ta voix
qui fasse mon éloge, mais tes tourments ; car ton déchirement est mon
triomphe... Tais-toi, et sors de cet homme ! » Il semble dire : « Sors de
chez moi ; que fais-tu sous mon toit ? Moi, je désire entrer : alors,
tais-toi, et sors de cet homme, de l'homme, cet être doué de raison. Quitte
cette demeure préparée à mon intention. Le Seigneur désire sa maison, sors
de cet homme »...

      Voyez à quel point l'âme de l'homme est précieuse. Cela va à
l'encontre de ceux qui pensent que nous, les hommes, et les animaux sommes
dotés d'une âme identique et que nous sommes animés d'un même esprit. À un
autre moment, le démon est expulsé d'un seul homme et il est envoyé dans
deux mille porcs (Mt 8,32) ; l'esprit précieux s'oppose à l'esprit vil,
l'un est sauvé, l'autre est perdu. « Sors de cet homme, va t'en chez les
porcs, va où tu veux, va t'en aux abîmes. Quitte l'homme, c'est-à-dire ce
que je possède en propre ; je ne te laisserai pas posséder l'homme, car ce
serait une injure pour moi si tu t'installais en lui à ma place. J'ai
assumé un corps humain, j'habite en l'homme : cette chair que tu possèdes
fait partie de ma chair. Sors de l'homme. »




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12 janvier 2009

Evangile du jour

lundi 12 janvier 2009
Le lundi de la 1re semaine du temps ordinaire

Sainte Marguerite Bourgeoys (+ 1700)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est tout proche. »

Les lectures du jour

Mc 1,14-20.
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée
proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train
de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs
d'hommes. »
Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.
Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec
ses ouvriers, ils partirent derrière lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 41, 45

« Les temps sont accomplis, le Règne de Dieu est tout proche. »

L'homme moderne est en marche vers un développement plus complet de
sa personnalité, vers une découverte et une affirmation toujours
croissantes de ses droits. L'Église, pour sa part, qui a reçu la mission de
manifester le mystère de Dieu, de ce Dieu qui est la fin ultime de l'homme,
révèle en même temps à l'homme le sens de sa propre existence, c'est-à-dire
sa vérité essentielle. L'Église sait parfaitement que Dieu seul, dont
elle est la servante, répond aux plus profonds désirs du coeur humain que
jamais ne rassasient pleinement les nourritures terrestres. Elle sait aussi
que l'homme, sans cesse sollicité par l'Esprit de Dieu, ne sera jamais tout
à fait indifférent au problème religieux, comme le prouvent non seulement
l'expérience des siècles passés, mais de multiples témoignages de notre
temps. L'homme voudra toujours connaître, ne serait-ce que
confusément, la signification de sa vie, de ses activités et de sa mort.
Ces problèmes, la présence même de l'Église les lui rappelle. Or Dieu seul,
qui a créé l'homme à son image et l'a racheté du péché, peut répondre à ces
questions en plénitude. Il le fait par la révélation dans son Fils, qui
s'est fait homme. Quiconque suit le Christ, homme parfait, devient lui-même
plus homme... Car le Verbe de Dieu, par qui tout a été fait, s'est
lui-même fait chair, afin que, homme parfait, il sauve tous les hommes et
récapitule toutes choses en lui. Le Seigneur est le terme de l'histoire
humaine, le point vers lequel convergent les désirs de l'histoire et de la
civilisation, le centre du genre humain, la joie de tous les coeurs et la
plénitude de leurs aspirations.




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11 janvier 2009

Evangile du jour

dimanche 11 janvier 2009
Fête du Baptême du Seigneur

Le Baptême du Seigneur (fête)
Saint Paulin (+ 804), Saint Théodose (+ 529)



Commentaire du jour
Saint Sophrone de Jérusalem : « Aujourd'hui le ciel s'est ouvert, l'Esprit descend sur Jésus et la voix du Père domine les eaux : ' Voici, mon Fils, mon bien-aimé '  » (verset de l'Alléluia)

Les lectures du jour

Mc 1,7-11.
Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que
moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la
courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit
Saint. »
Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit
baptiser par Jean dans le Jourdain.
Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit
descendre sur lui comme une colombe.
Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi
j'ai mis tout mon amour. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Sophrone de Jérusalem (?-639), moine, évêque
Hymne de l'office byzantin de la Théophanie (trad. Mercenier, La Prière des Églises de rite byzantin, t. 2, p. 280-281)

« Aujourd'hui le ciel s'est ouvert, l'Esprit descend sur Jésus et la voix du Père domine les eaux : ' Voici, mon Fils, mon bien-aimé '  » (verset de l'Alléluia)

      Aujourd'hui le Soleil sans déclin s'est levé et le monde est éclairé
de la lumière du Seigneur... Aujourd'hui les nuées font pleuvoir sur
l'humanité une rosée céleste de justice. Aujourd'hui Celui qui n'est pas
créé se fait volontairement imposer la main par celui qu'il a créé.
Aujourd'hui le prophète et précurseur vient au-devant de son Maître, mais
se tient près de lui avec tremblement, voyant la condescendance de Dieu à
notre égard.

      Aujourd'hui les flots du Jourdain sont changés en source de salut par
la présence du Seigneur... Aujourd'hui les offenses des hommes sont
effacées dans les eaux du Jourdain. Aujourd'hui le paradis s'ouvre devant
l'humanité et le Soleil de justice brille sur nous (Ma 3,20)... Aujourd'hui
le Maître se hâte de se faire baptiser afin de relever le genre humain.
Aujourd'hui celui qui ne peut s'abaisser s'incline devant son propre
serviteur pour nous délivrer de l'esclavage. Aujourd'hui nous avons acquis
le Royaume des cieux, car il n'y aura pas de fin au Royaume du Seigneur.

      Aujourd'hui la terre et la mer partagent la joie du monde et le monde
est rempli d'allégresse. « Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent
et elles furent saisies de crainte » (Ps 77,17). « Le Jourdain retourna en
arrière » (Ps 113,3) lorsqu'il vit le feu de la Divinité venir à lui
corporellement et descendre dans son cours. Le Jourdain retourna en arrière
lorsqu'il vit l'Esprit Saint tombant du ciel sous la forme d'une colombe et
planant sur toi. Le Jourdain retourna en arrière lorsqu'il vit l'Invisible
rendu visible, le Créateur fait chair, le Maître prenant l'aspect d'un
esclave... Les nuées firent entendre leur voix dans l'admiration que leur
causait la venue parmi nous de la Lumière de Lumière, du vrai Dieu de vrai
Dieu.

      C'est la fête du Seigneur, que nous voyons aujourd'hui dans le
Jourdain. Et lui, nous le voyons jeter dans le Jourdain la mort que nous
valut la désobéissance, l'aiguillon de l'erreur, les chaînes de l'enfer, et
donner au monde le baptême du salut.




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10 janvier 2009

Evangile du jour

samedi 10 janvier 2009
Samedi du temps de Noël après l'Epiphanie

Saint Guillaume (+ 1209), Bienheureuse María-Dolores Rodríguez Sopeña (1848-1918)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « C'est ma joie, et j'en suis comblé »

Les lectures du jour

Jn 3,22-30.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec
eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était
abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos
des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était
avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage,
le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu
du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je
suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux,
il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux.
C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 194, onzième sermon sur la Nativité du Seigneur (trad. coll. Icthus, t.8, p. 98 rev.)

« C'est ma joie, et j'en suis comblé »

Écoutez, enfants de la lumière, vous qui avez été adoptés en vue du
Royaume de Dieu ; écoutez, frères très chers ; écoutez et tressaillez de
joie dans le Seigneur, vous les justes, puisqu'« à vos coeurs droits, la
louange va bien » (Ps 33,1). Écoutez ce que vous savez déjà, méditez ce que
vous avez entendu, aimez ce que vous croyez, proclamez ce que vous aimez
!... Le Christ est né, Dieu par son Père, homme par sa mère ; il est
né de l'immortalité de son Père et de la virginité de sa mère. De son Père,
sans le concours d'une mère ; de sa mère, sans celui d'un père. De son
Père, sans le temps ; de sa mère, sans la semence. De son Père, il est
principe de vie ; de sa mère, la fin de la mort. De son Père, il est né
pour régler l'ordre des jours ; de sa mère, pour consacrer ce jour-ci.
Devant lui il a envoyé Jean Baptiste, qu'il a fait naître lorsque les jours
se mettent à décroître, et lui-même est né lorsque les jours commencent à
rallonger, préfigurant ainsi les paroles de ce même Jean : « Lui, il faut
qu'il grandisse ; et moi, que je diminue ». En effet, la vie humaine doit
s'affaiblir en elle-même et s'augmenter en Jésus Christ, « afin que les
vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est
mort et ressuscité pour eux » (2Co 5,15). Et afin que chacun de nous puisse
répéter ces paroles de l'apôtre Paul : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est
le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).




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09 janvier 2009

Evangile du jour

vendredi 09 janvier 2009
Vendredi du temps de Noël après l'Epiphanie

Saint Julien et Sainte Basilisse (+ 309), Bse Alix Leclerc (1576-1622)



Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ' Je le veux, sois purifié ' »

Les lectures du jour

Lc 5,12-16.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ;
celui-ci, en voyant Jésus, tomba la face contre terre et lui demanda : «
Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta.
Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer
au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ta
guérison sera pour les gens un témoignage. »
On parlait de lui de plus en plus. De grandes foules accouraient pour
l'entendre et se faire guérir de leurs maladies.
Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Antoine de Padoue (vers 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 71)

« Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ' Je le veux, sois purifié ' »

      Oh, que j'admire cette main ! Cette « main de mon Bien-Aimé, d'or
rehaussé de pierreries » (Ct 5,14). Cette main dont le contact délie la
langue du muet, ressuscite la fille de Jaïre (Mc 7,33;5,41) et purifie le
lépreux. Cette main dont le prophète Isaïe nous dit : « Elle seule a fait
tous ces prodiges ! » (66,2)

      Étendre la main, c'est donner un présent. Ô Seigneur, étends ta main
-- cette main que le bourreau étendra sur la croix. Touche le lépreux et
fais-lui largesse. Tout ce que ta main touchera sera purifié et guéri. « Il
toucha l'oreille de Malchus, dit saint Luc, et le guérit » (22,51). Il
étend la main pour accorder au lépreux le don de la santé. Il dit : « Je le
veux, sois guéri » et aussitôt la lèpre est guérie ; « tout ce qu'il veut
il le fait » (Ps 113B,3). En lui, rien ne sépare vouloir et accomplir.

      Or, cette guérison instantanée, Dieu l'opère chaque jour dans l'âme
du pécheur par le ministère du prêtre. Le prêtre a un triple office : il
doit étendre la main, c'est-à-dire prier pour le pécheur et avoir pitié de
lui ; il doit le toucher, le consoler, lui promettre le pardon ; il doit
vouloir ce pardon et le donner par l'absolution. Tel est le triple
ministère pastoral que le Seigneur confie à Pierre quand il lui dit par
trois fois : « Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21,15s).




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08 janvier 2009

Evangile du jour

jeudi 08 janvier 2009
Jeudi du temps de Noël après l'Epiphanie

Saint Apollinaire (+ 180), Saint Lucien (mort en 312)



Commentaire du jour
Origène : « Tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui »

Les lectures du jour

Lc 4,14-22.
Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa
renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son
éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il
entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la
lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le
passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par
l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux
prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière,
apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la
synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez
d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui
sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de
Joseph ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v.185-253), prêtre et théologien
Homélies sur saint Luc, n°32 (trad. cf SC 87, p. 386-392)

« Tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui »

      Lorsque tu lis que Jésus « enseignait dans leurs synagogues et que
tous célébraient ses louanges », prends garde d'estimer heureux ceux qui
ont entendu le Christ alors et de te considérer comme privé d'enseignement.
Car si l'Écriture est véridique, le Seigneur n'a pas seulement parlé
autrefois dans les assemblées des juifs mais aujourd'hui aussi dans notre
assemblée, et non seulement ici maintenant, mais dans les assemblées du
monde entier... Aujourd'hui Jésus est davantage « célébré par tous » qu'au
temps où il n'était connu que dans une seule région...

      « Il m'a envoyé, dit-il, porter la bonne nouvelle aux pauvres. » Les
pauvres signifient les païens ; en effet, ils étaient pauvres, ne possédant
rien : ni Dieu, ni Loi, ni prophètes, ni justice, ni aucune force. Pourquoi
Dieu l'a-t-il envoyé comme messager aux pauvres ? Pour « annoncer aux
captifs la délivrance » -- captifs, nous l'étions : prisonniers enchaînés
si longtemps, assujettis au pouvoir de Satan. Et pour « annoncer aux
aveugles qu'ils verront la lumière », car sa parole rend la vue aux
aveugles...

      « Jésus replia le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous dans
la synagogue avaient les yeux fixés sur lui ». Maintenant encore, si vous
le voulez, ici dans notre assemblée, vous pouvez fixer les yeux sur le
Sauveur. Lorsque tu diriges le regard le plus profond de ton coeur à
contempler la Sagesse et la Vérité, le Fils unique de Dieu, tu as les yeux
fixés sur Jésus. Bienheureuse cette assemblée dont l'Écriture dit que
«  tous avaient les yeux fixés sur lui »! Comme je voudrais que notre
assemblée mérite ce même témoignage, et que les yeux de tous, catéchumènes
et fidèles, femmes, hommes et enfants, voient Jésus avec les yeux de l'âme
! Car lorsque vous l'aurez contemplé, votre visage et votre regard seront
illuminés de sa lumière et vous pourrez dire : « La lumière de ton visage a
mis sa marque sur nous, Seigneur » (Ps 4,7 LXX).




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07 janvier 2009

Evangile du jour

mercredi 07 janvier 2009
Mercredi du temps de Noël après l'Epiphanie

Saint Raymond de Penyafort (+ 1275), Lucien d'Antioche (+ 312)



Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Confiance ! C'est moi »

Les lectures du jour

Mc 6,45-52.
Aussitôt après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter
dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant
que lui-même renvoyait la foule.
Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier.
Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à
terre.
Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était
contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et
il allait les dépasser.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un
fantôme et ils se mirent à pousser des cris,
car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur
parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! »
Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes
ils étaient complètement bouleversés de stupeur,
car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur
coeur était aveuglé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Lettres (dans Lemaire, Beauchesne 1963 ; cf AELF)

« Confiance ! C'est moi »

       Les navires ont tous une aiguille marine [une boussole], laquelle
étant touchée de l'aimant regarde toujours l'étoile polaire, et encore que
la barque s'en aille du côté du midi, l'aiguille marine ne laisse pourtant
pas de regarder toujours à son nord.

      Ainsi, que la fine pointe de l'esprit regarde toujours à son Dieu,
qui est son nord... Vous allez prendre la haute mer du monde ; ne changez
pas pour cela de patron [cadran], ni de mât, ni de voile, ni d'ancre, ni de
vent. Ayez toujours Jésus Christ pour patron, sa croix pour arbre, sur
lequel vous étendez vos résolutions en guise de voile ; que votre ancre
soit une profonde confiance en lui, et allez à la bonne heure. Veuille à
jamais le vent propice des inspirations célestes enfler de plus en plus les
voiles de votre vaisseau et vous faire heureusement surgir au port de la
sainte éternité...

      Que tout se renverse sens dessus dessous, je ne dis pas seulement
autour de nous, mais je dis en nous, c'est-à-dire que notre âme soit
triste, joyeuse, en douceur, en amertume, en paix, en trouble, en clarté,
en ténèbres, en tentations, en repos, en goût, en dégoût, en sécheresse, en
tendreté, que le soleil la brûle ou que la rosée la rafraîchisse, ah, il
faut pourtant qu'à jamais et toujours la pointe de notre coeur, notre
esprit, notre volonté supérieure, qui est notre boussole, regarde
incessamment et tende perpétuellement à l'amour de Dieu.  




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06 janvier 2009

Evangile du jour

mardi 06 janvier 2009
Mardi du temps de Noël après l'Epiphanie

St Mélaine de Rennes, évêque (v. 355)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « L'heure était avancée... Tous mangèrent à leur faim »

Les lectures du jour

Mc 6,34-44.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de
pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors,
il se mit à les instruire longuement.
Déjà l'heure était avancée ; ses disciples s'étaient approchés et lui
disaient : « L'endroit est désert et il est déjà tard.
Renvoie-les, qu'ils aillent dans les fermes et les villages des environs
s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Allons-nous
dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter du pain et leur
donner à manger ? »
Jésus leur demande : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » S'étant
informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte.
Ils s'assirent en rond par groupes de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au
ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains, et il les donnait aux
disciples pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons
entre eux tous.
Tous mangèrent à leur faim.
Et l'on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain et de poisson.
Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, 2e recension (trad. OC, Cerf 1990, p. 1299)

« L'heure était avancée... Tous mangèrent à leur faim »

      Mon Bien-Aimé est pour moi la nuit tranquille,
      Semblable au lever de l'aurore,
      La mélodie silencieuse
      Et la solitude sonore,
      Le souper qui restaure, en enflammant l'amour.

      Dans les saintes Écritures, le repos du soir désigne la vision de
Dieu. De même donc que le souper couronne les travaux du jour et ouvre le
repos de la nuit, ainsi l'âme savoure dans la paisible connaissance dont
nous parlons, un avant-goût de la fin de ses maux et l'assurance des biens
qu'elle attend. Par là aussi, son amour pour Dieu prend de grands
accroissements. C'est donc réellement pour elle « le souper qui recrée »,
en lui annonçant la fin de ses maux, et qui « enflamme l'amour », en lui
assurant la possession de tous les biens.

      Pour mieux faire comprendre combien ce souper est délicieux à l'âme,
puisque, nous l'avons dit, il n'est autre chose que le Bien-Aimé lui-même,
rappelons les paroles de l'Époux dans l'Apocalypse : « Voici que je me
tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre sa
porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi » (Ap
3,20). Par là il nous donne à entendre qu'il apporte avec lui le repas,
c'est-à-dire la saveur et les délices dont il se nourrit lui-même et qu'il
communique à l'âme lorsqu'il s'unit à elle, afin qu'elle s'en nourrisse
elle aussi. Tel est le sens de cette parole : « Je souperai avec lui, et
lui avec moi » et tel est l'effet produit par l'union de l'âme avec Dieu :
les biens mêmes de Dieu deviennent communs entre lui et l'âme épouse, parce
qu'il les lui communique gratuitement et avec une souveraine libéralité.
Dieu est donc lui-même ce « souper qui recrée en enflammant l'amour ». Il
recrée son épouse par sa libéralité, il l'enflamme d'amour par la
bienveillance qu'il lui témoigne.




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